mrpolo 7 743 Posté(e) avril 10, 2013 Partager Posté(e) avril 10, 2013 Le porte-parole tourangeau du Cannabis social club a connu son heure de gloire, hier au tribunal, mais il risque 10 mois de prison avec sursis. La France des " cannabiculteurs " s'est donné rendez-vous devant le tribunal de Tours, ce lundi après-midi. Procès médiatique. A la barre, Dominique Broc, 44 ans, jugé pour culture, usage et publicité illicites du cannabis. Le fédérateur et porte-parole de la nouvelle association du Cannabis social club doit payer pour ses 126 plants et les 23 kg d'herbe retrouvés et détruits chez lui, à Esvres-sur-Indre, fin février. Dominique Broc a conscience qu'il y aura peut-être un avant et un après procès de Tours. Alors, face au président et au procureur, il ne se démonte pas, revendique, assume, un brin effronté, l'œil à la Cohn-Bendit sur les barricades de 68. Dominique Broc, hier, à la sortie du tribunal de Tours, jugé en correctionnelle. - (Photo correspondant NR, Pascal Montagne) « Je suis un usager sans en être dépendant. Et je ne consomme que cela. » Il parle d'une production « maison » depuis 1992, de « beurre de Marrakech » et du « principe de vaporisation ». Le président lui reproche de « s'être vanté dans la presse » de sa petite auto-entreprise illicite. Dominique Broc s'en prend au gouvernement, « autiste » dans l'affaire, à la loi de 1970 qui ne colle pas à la réalité et aux « mafias », à l'économie souterraine des drogues. Il assure qu'il ne fait pas commerce de sa production partagée « entre amis ». Il « gère ». Vague d'applaudissements dans la salle d'audience. " Courageux " Le président menace de faire évacuer les lieux « car, ici, ce n'est pas le bazar ». Le procureur reproche au prévenu de faire de ce procès une « tribune » et de vouloir même aller aux assises, procès « qui est un piège » et peut finir en « pudding intellectuel ». Mais, au final, il rappelle à Dominique Broc qu'il a « violé la loi » et que sa démarche « incite à la production et à la consommation de cannabis. C'est de la provocation ! » Philippe Baron, défenseur de Dominique Broc, fait mine de s'interroger sur son client : « Est-il un utopiste, un doux dingue, un avant-gardiste ? » Et axe toute sa plaidoirie sur l'« acte de désobéissance civile » dans lequel s'est lancé son « cannabiculteur », prenant comme référence, s'il vous plaît, Martin Luther King pour la cause des Noirs et Gisèle Halimi pour celle de l'avortement. Il cite la ministre de la Santé, qui se penche sur la question, et le rapport Vaillant dont la conclusion fait office de thèse au Cannabis social club, concluant fièrement à l'adresse de son client : « Courageux, il brave les interdits ! » Vidéo : les soutiens de Dominique Broc mobilisés devant le tribunal au passage des Anti Mariage pour tous Source: la nouvelle république Lien à poster Partager sur d’autres sites
Messages recommandés