Cannabis social Club : L'exemple Belges

[Felix_Da_Craft 960]

 

 

270 membres au cannabis club !

 

(04/04/2013)

© D.R.

L'ASBL Tire ton plant propose à ses membres de gérer leur plant et leur délivrer jusqu'à 40 grammes tous les 2 mois

BRUXELLES Le principe de l’ASBL Tire ton plant, au départ d’Anvers depuis 2006, s’est déjà étendu à Hasselt, à Bruxelles et à Arlon. Et les activistes, qui luttent pour la régularisation de la culture de cannabis en Belgique, ne comptent pas s’arrêter là. Leur but ? Proposer aux personnes désireuses d’acquérir un plant de s’affilier à leur ASBL, qui cultive ladite plante sans que le propriétaire ne puisse y toucher.Tire ton plant organise des événements afin de distribuer le fruit de chaque plante à son propriétaire : “entre 20 et 40 grammes tous les deux mois”, explique Joep Oomen, 52 ans, coordinateur de l’ASBL et père de deux enfants.

 

Actuellement, il n’est pas peu fier de nous annoncer que la barre des 270 membres a été franchie ! Mais comment l’idée leur est-elle venue ?

“Quand, en 2006, la ministre de la Justice Laurette Onkelinx a décidé que les détenteurs d’un plant ou de moins de 3 g ne seraient pas poursuivis s’il n’y avait pas de circonstances aggravantes et que la police ne pouvait pas confisquer le produit, on a créé notre concept. En Hollande, on tolère la vente en petites quantités mais pas la culture chez soi, et comme chez nous, c’est permis pour un seul plant, nous nous sommes engouffrés dans cette faille.”

Mais ce ne fut pas sans obstacles… “À deux reprises, des membres de notre groupe ont été condamnés pour culture illégale de cannabis puis acquittés en appel. Nous brandissons à présent ces décisions de justice pour prouver qu’il est possible de réglementer la culture du cannabis par des adultes en Belgique, surtout si c’est pour leur usage personnel et non à des fins commerciales…”

Selon Joep Oomen, “une interdiction totale est purement et simplement un cadeau pour les organismes criminels, qui ont désormais le monopole”…

Lors de la dernière bourse d’échange, le 23 février dernier, 132 membres ont reçu leur cannabis. L’ASBL les protégera-t-elle s’ils ont tout de même des ennuis avec la police ? “Nous ne pouvons pas empêcher les policiers de confisquer le cannabis et la justice de poursuivre un de nos membres. Mais forts de nos victoires passées, notre communauté, solidaire, soutiendra ses membres jusqu’au bout !”

F. Sc.