Brad Pitt: la guerre de l'Amérique contre la drogue est une mascarade, et un échec

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Brad Pitt: la guerre de l'Amérique contre la drogue est une mascarade, et un échec

 

L'acteur et producteur exécutif du documentaire The House I Live In américain affirme que la politique Américaines des drogues a besoin d'une refonte radicale

 

 

Brad Pitt, l'un des producteurs exécutifs de The House I Live In, avec le réalisateur Eugène Jarecki lors d'une projection à Los Angeles. Photo: Jeff Vespa / WireImage

 

Aujourd'hui, avec très peu d'effort, n'importe qui peut atterrir dans pratiquement n'importe quelle ville dans ce pays, et dans un jour ou deux, se procurer leur drogue de prédilection. Depuis la déclaration d'une guerre contre la drogue il y a 40 ans, les États-Unis ont dépensé plus d'un billion de dollars, ont arrêté plus de 45 millions de personnes, et a accumulé le plus haut taux d'incarcération au monde. Pourtant, il reste ridiculement facile de se procurer des drogues illégales. Alors pourquoi continuons nous dans la même voie? Pourquoi parlons-nous de la guerre contre la drogue, comme si c'était un succès? C'est une mascarade.

 

La guerre contre la drogue continue parce que c'est un système qui se perpétue. Au niveau local, chaque fois qu'un buste est fait, la rareté des produits faits monter les prix et, bien sûr, le potentiel de profit. L'histoire nous a enseigné qu'il n'y a pas de pénurie d'opportunistes désireux de combler le vide et le cycle continue et les taux de consommation de drogues et le traitement restent inchangés tandis que l'incarcération monte en flèche.

 

Tant que nous nous concentrons sur le fait de bloquer l’approvisionnement, nous créons un marché artificiellement gonflé qui est suffisamment attrayants pour l'emporter sur les risques de sanctions. Mais si nous concentrons nos efforts sur le revers de la médaille, et nous demandons pourquoi il semble y avoir une telle demande insatiable de drogues récréatives, tout en investissant dans l'éducation, le traitement et la réduction des méfaits, nous pourrions être en mesure de briser ce cycle. Les États-Unis ont besoin de fixer les structures de notre société qui laissent les gens suffisamment désespérés pour que la notion d'addiction ou de la drogue apparaît comme une alternative viable.

 

L'échec pratique de la guerre contre la drogue n'est qu'une partie du problème. Les mêmes politiques qui ont eu si peu d'effet sur la consommation de drogues dans le pays ont profondément touchés les communautés disparate et les minorités pauvres aux États-Unis. Les charges de l'incarcération excessive et ciblée de police ont été pris en charge majoritairement par le Pays, ce qui rend plus difficile que jamais pour de larges pans de la population de bénéficier du rêve américain. Ce n'est pas parce que ces communautés consomme des stupéfiants à un rythme plus rapide que le reste d'entre nous. En fait, ils ne le font pas. Ils sont juste plus vulnérables à la guerre contre la drogue. Cela doit cesser. C'est une chose de se conformer aux politiques qui ne font pas les choses, c'est une autre de poursuivre ceux qui ont effectivement aggraver les choses.

 

Source: TheGuardian

 

Cet entretien fait partie d'une grande série de débats, réflexion lancer par The Observer et relayer par The Guardian

 

Drugs debate The observer