Zamal et canne à sucre, un couple qui fait l’affaire


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Leurs 3 000 pieds de zamal, c’était pour "s’en sortir"

 

 

Au terme d’une minutieuse enquête, les gendarmes de L’Étang-Salé ont procédé à la saisie de 3 127 pieds de zamal sur une parcelle agricole du Gol. Libérés au terme de leur garde à vue, ses propriétaires seront jugés devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre dans quelques mois. Planteurs de cannes et inconnus de la justice, ces derniers se seraient lancés dans cette culture pour obtenir un revenu complémentaire.

 

SAINT-LOUIS - ETANG-SALÉ

 

C’est un carton plein qu’ont réalisé les gendarmes de l’Étang-Salé et certainement une des plus importantes saisies dans l’histoire judiciaire de l’île de La Réunion (lire ci-dessous). Si quelques centaines de pieds de zamal sont épisodiquement saisies dans le département, les militaires ont fait fort après avoir découvert 3 127 pieds de zamal sur une parcelle agricole située chemin de l’Étang, dans le secteur du Gol.

 

Un jackpot végétal inattendu

 

Localisée entre l’Étang-Salé et Saint-Louis, cette culture hors norme était surveillée depuis plusieurs jours par les enquêteurs suite à des signalements et des renseignements obtenus il y a près de deux semaines.

Mardi, en fin de matinée, après avoir mis en place un dispositif de surveillance durant quelques jours, les gendarmes sont passés à l’action dans le cadre d’une enquête de flagrance chez un propriétaire cannier. À ce moment-là de l’intervention, les membres de l’important dispositif de gendarmes étaient loin de penser qu’ils allaient décrocher un véritable jackpot de plusieurs milliers de pieds dont la valeur potentielle dépasserait largement la centaine de milliers d’euros.

Sur place, c’est une petite forêt de zamal qui a été découverte avec des pieds dont la taille atteignait bien souvent les trois mètres. Coupés, comptabilisés puis pesés par les forces de l’ordre, ils ont été transportés vers un site industriel sudiste équipé d’un puissant incinérateur où ils ont été détruits hier en début d’après-midi.

Relativement facile à trouver, cette parcelle de zamal jouxtait un champ de cannes. Sur les lieux, deux agriculteurs, un père et son fils, ont été interpellés puis placés en garde à vue dans les locaux de la communauté de brigades de l’Étang-Salé.

Finalement relâché après avoir été interrogé durant plusieurs heures, le père devra s’expliquer sur son rôle et sa complicité dans cet épineux dossier lors de son procès. Reste le fils.

Devant les enquêteurs, ce dernier a reconnu l’intégralité des faits mais pas de trafic. Selon nos informations, le jeune planteur a confié avoir vécu une très mauvaise campagne sucrière l’an dernier en raison d’une piètre récolte, en richesse comme en tonnage. Dès lors, les bénéfices retirés auraient été minimes. Afin de pallier ce manque à gagner, le fils se serait lancé dans la culture de zamal pour "s’en sortir" financièrement.

Peu commune, cette hypothèse aurait été appuyée par la perquisition opérée suite à l’intervention des gendarmes. Une procédure qui n’a en effet rien donné. Selon nos informations, le père et le fils ne disposeraient d’aucun véhicule pour se déplacer et vivraient de maigres ressources.

 

Aucun élément laissant penser à un trafic

 

D’ailleurs, aucun élément pouvant laisser penser à un trafic de moyenne ou grande ampleur (sommes d’argent, rouleaux d’herbes séchées, matériel divers) n’a été retrouvé par les enquêteurs.

Davantage impliqué dans ce dossier, le jeune planteur a expliqué qu’il comptait gagner de l’argent mais qu’il n’en a pas eu le temps.

Inconnu de la justice avant ces faits, le duo s’en tire plutôt bien et n’a donc pas été mis en examen ou placé sous contrôle judiciaire. Il a néanmoins écopé d’une convocation par un officier de police judiciaire (COPJ) devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre le 30 mai prochain

 

Ludovic Robert

 

Et voici un petit commentaire sur l'article trouvé sur le même site

 

Zamal et canne à sucre, un couple qui fait l’affaire

 

 

Depuis plusieurs années maintenant, les plantations de zamal ont régulièrement fait leur apparition au cœur ou abords des exploitations cannières réunionnaises. Une méthode certainement destinée à fausser les pistes mais qui n’échappe néanmoins pas à une surveillance aérienne. Dans le secteur du Gol, les 3 127 pieds de zamal saisis mardi étaient regroupés en une unique parcelle jouxtant un imposant champ de cannes.

Bien souvent, les plants de cannabis sont plantés pratiquement en même temps que les tiges de cannes à sucre. Bénéficiant de l’irrigation des plantations, les plants grandissent progressivement et théoriquement à l’abri des regards.

Selon certains exploitants canniers, des petits malins n’hésiteraient désormais plus à déjouer la surveillance des propriétaires pour planter ici et là quelques graines de zamal en toute discrétion. "Il m’est déjà arrivé de découvrir des troncs d’une dizaine de centimètres de diamètre en plein cœur de mon champ", confie à ce sujet un planteur du Sud sauvage, évoquant les "visites de nuit de certains téméraires", sous le régime de l’anonymat. "Le problème est que l’on utilise des pesticides et je ne voudrais pas voir quels sont les résultats à long terme…", poursuit cet agriculteur de Saint-Joseph .

 

Sources : https://www.clicanoo....-l-affaire.html https://www.clicanoo....-en-sortir.html

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[...]Le problème est que l’on utilise des pesticides et je ne voudrais pas voir quels sont les résultats à long terme…", poursuit cet agriculteur de Saint-Joseph.

 

 

+1 pour le réalisme de cet agriculteur, surtout que sur des cultures tropicales comme la canne, les bannanes, etc...c'est des vrai saloperies les pesticides qu'ils utilisent ... :rip: :rip: :rip:

Modifié par drjay
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Salut!

 

J'adore le titre!!! (canne, cannabis, zaffaire, bref du bon calembour :lol: )

 

Sinon:

ils ont été transportés vers un site industriel sudiste équipé d’un puissant incinérateur où ils ont été détruits hier en début d’après-midi

 

Donc cette récolte qui aura assimilé une bonne quantité de CO2 atmosphérique pendant sa croissance à été sciemment incinéré pour enfin libérer ce pauvre CO2 qui était prisonnier de la plante! Ils auraient pu laisser les fumeurs s'en occuper eux mêmes!

 

Et après ils parlent d'écologie, d'économie et de réduire l'empreinte carbone... Je serais curieux de connaître l'empreinte carbone des forces de l'ordre en ces temps de crise climatique, car pour l'instant cette empreinte est en plein sur nos gueules et G. Orwell n'as jamais eu autant raison!

 

:jesors:

 

Peace!

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