Le domicile était transformé en plantation de cannabis


Invité cheezo

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Trente-huit pieds, 3,5 kg de plants séchés, 630 g de fleurs, 31 g de résine et 8 g de graines… Une véritable unité de production de cannabis vient d’être démantelée voilà 48 heures à Cheverny.

 

Des lampes, un humidificateur, des branchements électriques un peu partout et surtout… 38 pieds de cannabis en pots, 3,5 kg de plants séchés, 630 g de fleurs, 31 g de résine et 8 g de graines ! C'est la prise que viennent de réaliser les gendarmes ce mercredi 28 novembre, au domicile d'un habitant de Cheverny. Une véritable petite unité de production mise sur pied dans la plus grande discrétion.

L'affaire commence début octobre 2012. Les gendarmes de Cour-Cheverny s'intéressent de près à un habitant de Cheverny, ainsi qu'aux nombreuses visites qu'il reçoit. Ils suspectent un trafic de stupéfiants ou, à tout le moins, un point de vente. Le domicile est alors placé sous surveillance, tant humaine que technique, par la cellule d'appui judiciaire de la BDRIJ (ou brigade départementale de renseignements et d'investigations judiciaires). Les planques se succèdent, les filatures aussi.

 

Le profil des visiteurs conforte leurs soupçons. Neuf d'entre eux sont identifiés par les enquêteurs, dont trois femmes en relation étroite avec le Chevernois. Les informations s'accumulent jusqu'à ce mercredi 28 novembre, où la gendarmerie décide de passer à la phase « interpellations ».

 

Électricité à pas cher

Une opération de police judiciaire est mise sur pied, dirigée par la BDRIJ. Quarante-cinq militaires du groupement de gendarmerie du Loir-et-Cher, ainsi que trois équipes cynophiles spécialisées dans la recherche de drogues, sont rassemblés pour appréhender les dix protagonistes identifiés lors de l'enquête. Quatre d'entre eux, âgés de 20 à 40 ans, sont placés en garde à vue, tandis que les autres sont interrogés en tant que mis en cause. Des perquisitions sont également réalisées, qui permettent de mettre la main sur un véritable atelier de culture de cannabis chez le principal intéressé. Un atelier gourmand en électricité, que ce jardinier d'un genre particulier avait décidé de ne pas payer, préférant se raccorder frauduleusement au réseau ErDF. Plainte a été déposée par le fournisseur pour vol d'énergie, qui chiffre son préjudice à 10.000 euros.

Finalement, sur les dix individus interpellés, trois – dont le principal intéressé – sont convoqués devant le procureur de la République le 13 mai prochain, dans le cadre d'une procédure de « plaider coupable » (CRPC, comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité). Quatre autres devront suivre un stage de sensibilisation aux dangers de l'usage des stupéfiants. Quant aux trois derniers, dont deux femmes, ils ont été mis hors de cause dans cette affaire.

 

Bien entendu, le parquet a ordonné la destruction de tous les produits illicites saisis, ce qui a été fait à l'incinérateur de Blois.

 

Olivier Brosset

 

Source:https://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2012/11/30/Le-domicile-etait-transforme-en-plantation-de-cannabis

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