Drogues : moi, Antoine, 19 ans, je fume du cannabis régulièrement


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Les jeunes Français sont les premiers consommateurs de cannabis d'Europe, 39% des 15-16 ans déclarent en avoir consommé au moins une fois. Voilà ce que révèle l'étude publiée par l'Observatoire européen des drogues et de la toxicomanie (OEDT). Que recherche nos adolescents dans cette pratique illégale ? Antoine, consommateur à ses heures, témoigne.

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Un tiers des 15-16 ans ont déjà fumé du cannabis, et alors ? Ce chiffre ne m’étonne pas du tout. J’ai 19 ans et dans ma tranche d’âge, je pense qu’ils sont nombreux à avoir tenté l’expérience.

 

Mon premier joint, je l’ai fumé quand j’avais 15 ans. C’était avec des cousins lors d’une soirée. À aucun moment, je n’ai hésité. Tout le monde en parlait, tout le monde le faisait, tout le monde me disait "c’est génial", alors j’ai eu envie de me faire ma propre idée.

 

Résultat : aucun effet.

 

 

Alors j’ai continué… Au bout d’un moment je me suis senti relaxé et euphorique. C’était agréable et je ne regrette pas.

 

Je ne fume que dans certaines occasions, essentiellement en soirées. Seul, c’est comme l’alcool, je trouve ça glauque et ça perd tout son intérêt.

 

Quand on en a envie, mes amis et moi, on s’en achète. Au début, quand tu veux t’en procurer, tu flippes forcément, tu te dis que tu vas te faire coincer par les flics. Ça ne m’est encore jamais arrivé. Aujourd’hui, j’essaye d’être plus prudent en passant par des potes.

 

Essayer ce qui est interdit

 

Je fais ma scolarité dans un internat et entre camarades de classe, c’est quelque chose qu’on évoque sans problème : "Est-ce que tu en as ?", "Est-ce qu’elle était bonne ?" Je pense qu’aujourd’hui, il est beaucoup plus facile d’en parler sans être gêner. En pension, c’est l’une de nos activités principales. Ça fait passer le temps quand on s’ennuie. L’idée, c’est vraiment de partager et de s’amuser entre potes. Et puis, on aime bien le côté illégal : si on se fait choper, on risque d’être renvoyer de l’établissement.

 

À l’école, nous avons déjà été alertés sur les effets des drogues, mais ça ne m’a pas stoppé pour autant. C’est un peu comme l’alcool et la cigarette, tu sais que c’est mauvais pour la santé, tu connais les dangers, mais tu le fais quand même.

 

Tout est une question d’âge. À 15 ans, tu as envie d’expérimenter,

 

 

d’essayer tout ce qui est interdit. Ce qui est prohibé devient par essence bien plus attractif. Mes parents savent que je fume des joints, mais ils ne me disent rien. On évite juste d’en parler et j’essaye de rester le plus discret possible. De toute façon, si un jour ils décidaient de réagir et de me l’interdire… je continuerai malgré tout.

 

Un jour, j’ai testé la coke. Une expérience que je ne réitérerai pas, c’est bien trop dangereux. Je n’ai pas envie que mon comportement change du tout au tout. Avec le cannabis, je prends moins de risque, j'ai l'impression d'être maître de moi et puis j’en préfère aussi les effets.

 

Dépendant ? Jamais.

 

Il m’arrive de ne pas consommer pendant 8 mois, et parfois au contraire je suis capable de fumer 2 ou 3 joints par jour. Ça dépend de mon état, de mon envie et aussi de mon portefeuille, car ça coute cher et parfois vous n’avez pas envie de dépenser tout votre argent de poche pour ça.

 

Je pense qu’il y a bien plus de préventions sur les risques de la consommation d’alcool, qu’il n’y en a sur le cannabis. Personnellement, j’ai l’impression de prendre moins de risque quand je fume un joint que quand je bois. Je ne risque pas de faire un coma éthylique, et de toute façon j’évite de faire des mélanges. Ce genre de scénario se finit souvent mal.

 

Est-ce que je suis dépendant ? De la cigarette, oui, sans hésitation. En revanche, parce que je ne suis pas un grand consommateur, je suis persuadé que je pourrais arrêter ma consommation de cannabis du jour au lendemain. Je n’en ai juste pas envie.

 

Par Antoine [/url]lycéen

 

Propos recueillis par Louise Auvitu

 

Source: Leplus.nouvelobs.com

 

 

 

 

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Salut salut mr polo

 

Tu est le journaliste de cannaweed dit donc :ptdr:

mieux que le journal du 20H

 

Je trouve cet article bien sympa mais de voir encore des gamin de 15 ans se defoncer a la weed mais pire encore a l' alcool c' est vraiment inadmissible bon encore la weed n' as jamais tuer personne ( en tant normal sans compter les accident de la route mais ca c est autre chose )

mais quand on vois des reportages sur les jeunes qui font le record de cul sec et qu apres ils finissent en comas éthylique la c' est abuser boire pour être malade ne sert strictement a rien .

 

Voila voila

A bientôt mr le journaliste :ptdr:

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Yop,

 

j'adore le "je suis persuadé que je pourrais arrêter ma consommation de cannabis du jour au lendemain. Je n’en ai juste pas envie."

 

Je crois que c'est à peu près la même chose pour tous les consommateurs de cannabis, lorsqu'on est "forcé" d'arrêter (par exemple, voyage dans un pays étranger,...), on arrête assez facilement, mais l'envie perdure^^

 

Pour ma part, l'année dernière, j'ai passé 2 semaines sans fumer car voyage, mais une fois rentré de voyage, m'en suis fait un bon gros, miam miam^^

 

Ceci étant, n'oublions pas qu'il existe quand même un très faible risque d'accoutumance psychologique, mais qui reste néanmoins très facilement gérable.

 

++++

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plop,

 

jolie témoignage je trouve, j'suis d'accord avec toi saturnin, c'est tout a fait vrai..

 

Perso j'ai des passes ou je ne fumes pas,et je peux vivre sans..

 

Ce qui est dure psychologiquement en revanche, c'est quand on est soumis a des analyses ou se genre de chose, on as pas le choix, c'est arrété contre notre gré, et je ne pense pas que ca marche..

 

C'est comme si tu envoie un alcoolique dans un centre de cure sans son consentement, ca ne marchera pas car il n'en as pas la volonté..

 

Ca m'as toujours choqué, quand un jeune est impliqué dans un histoire de stupéfiant, de voir d'un coté une amende ou peine de prison, et de l'autre une obligation de soin médicale..

 

D'un coté le soin aura peu de chances de réussir, et donc on est catalogué comme patient "malade", et de l'autre on est un délinquant.. (aprés on s'étonne de développer la skyzophrénie :lol: je plaisantes.. )

 

Mais c'est vrai qu'il y a comme double moralité insociable..

 

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En tout cas moi j'me suis beaucoup reconnu la dedans (quand j'étais plus jeune en tout cas) :

 

d’essayer tout ce qui est interdit. Ce qui est prohibé devient par essence bien plus attractif.

 

la soif de l'interdit en gros..

 

En tout cas merci polo ;)

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Yop,

 

Pour avoir bossé dans des foyers d'hébergement d'urgence pour jeunes, sponsorisés par le département, j'peux vous dire que dès 12 ans, il y a des jeunes qui fument beaucoup trop à mes yeux et personne n'en a rien à faire (responsables du dit foyer, police, aide sociale à l'enfance, juges).....

 

C'est là qu'on peut s'interroger....

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