L'aspect thérapeutique du cannabis n'existe pas


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Le prévenu, jugé, mardi par le tribunal correctionnel de Saint-Omer, pour trafic de stupéfiants, a une ligne de défense insolite : « Si je fume du cannabis, c'est parce que je suis malade et que je refuse de prendre des médicaments. » Son avocate l'interroge : « Quelle est votre maladie ? » Réponse du prévenu : « Je souffre de la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire chronique intestinale et j'ai des ganglions qui poussent un peu partout sur le corps. » Il prétend que le cannabis calme ses douleurs et fait diminuer la taille de ses ganglions.empty.gif Une version qui n'est pas partagée par le ministère public : « L'aspect thérapeutique du cannabis n'est pas reconnu par la loi. Il n'y a pas d'usage thérapeutique possible. » Elle requiert une peine de quatre mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans avec des obligations de soin, de travail ou de formation et une amende de 200E.

 

L'avocate de la défense a une autre version du dossier. Elle évoque « un dossier qui n'est pas commun, une personne qui est malade ». Elle cite des études qui ont montré les effets du cannabis sur des patients souffrants de la maladie de Crohn. La défense évoque aussi des jurisprudences à Bourges et à Strasbourg et met en avant l'article 122 du Code pénal, l'infraction commise par une contrainte. Elle plaide la relaxe ou à tout le moins la dispense de peine.

 

Le prévenu a été condamné à deux mois de prison avec sursis et 100E d'amende. • H. V.

 

 

 

 

 

Source: La Voix du Nord

 

 

 

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