Invité pK. Posté(e) novembre 7, 2011 Partager Posté(e) novembre 7, 2011 Faut-il légaliser le cannabis en France ? « Aligner sa législation sur celle du tabac multipliera par dix le nombre d’usagers » Jean Costentin, Professeur de pharmacologie au CHU de Rouen, membre de l’Académie de médecine « Il est essentiel de préserver l’interdiction du cannabis, qui constitue d’abord un frein à l’usage. Une légalisation entraînerait une explosion du nombre de consommateurs chez les jeunes qui, aujourd’hui, sont encore sensibles à cette barrière de l’interdit. Aligner la législation du cannabis sur celle du tabac multipliera par dix le nombre d’usagers et augmentera d’autant le nombre de consommateurs qui s’orienteront vers les drogues encore plus dures. Il faut aussi être conscient que le cannabis aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le « chichon » qui existait il y a quarante ans. Les produits actuels sont jusqu’à cinq fois plus concentrés en tétrahydrocannabinol (THC), le principe actif du cannabis. Les risques associés à ce cannabis sont aujourd’hui documentés par de nombreuses études. Son usage provoque d’abord des troubles cognitifs. Et il paraît impensable que notre pays, qui consacre autant de moyens à l’éducation de ses enfants, puisse légaliser une drogue qui les empêche d’apprendre et casse leur motivation. Il est également établi que le cannabis majore les troubles anxieux ainsi que le risque de dépressions sévères. Il provoque des délires, des hallucinations et augmente de manière notable le risque de déclencher une schizophrénie chez les personnes ayant une vulnérabilité à cette pathologie. C’est un élément à prendre au sérieux puisque des études ont montré que cette vulnérabilité à la schizophrénie se retrouve chez environ 15 % de la population. Même si cela reste encore sous-estimé, on a commencé à prendre conscience du fait que le cannabis, seul ou associé à l’alcool, est un facteur de risque majeur d’accidentologie routière. En revanche, les risques de cancer sont nettement moins connus. Il est pourtant prouvé que le fait d’ajouter de la résine de cannabis à du tabac augmente de 200 degrés la température de combustion et produit, de ce fait, six fois plus de goudrons qui sont cancérigènes pour la gorge et les poumons. Des travaux récents ont enfin montré que le cannabis arrive en troisième position dans les causes d’infarctus du myocarde. » « L’argent utilisé pour la répression serait plus utile pour la prévention » Bertrand Lebeau, médecin addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif « Le premier argument des prohibitionnistes est de dire que le maintien de l’interdiction permet d’éviter une explosion de la consommation. Mais dans le cas du cannabis, cet objectif a totalement échoué puisqu’on recense six millions de consommateurs en France, dont 1/3 sont des usagers réguliers. La théorie de l’escalade vers les drogues dures, qui serait facilitée par la légalisation, ne tient pas non plus. Il est vrai qu’un usager de cannabis qui se fournit sur le marché clandestin côtoie des dealers qui peuvent, un jour, lui proposer d’autres drogues. Mais si cette théorie de l’escalade était valide, on aurait des millions de cocaïnomanes et d’héroïnomanes en France, ce qui n’est pas le cas. Aujourd’hui, il n’y a pas de consensus scientifique sur la dangerosité du cannabis. Les prohibitionnistes ont tendance à le présenter comme une des drogues les plus dangereuses au monde. Ce n’est pas la position de la majorité des addictologues en France. La dangerosité du cannabis reste, pour moi, relativement faible. Je reconnais toutefois trois problèmes. Le premier est l’explosion de la consommation chez des gens très jeunes, dès l’âge de 12 ans, qui fument parfois une quinzaine de joints par jour. Une consommation aussi forte chez des gens aussi jeunes est très problématique, en particulier pour leur scolarité. Un autre souci est la consommation conjointe d’alcool et de cannabis qui multiplie par dix le risque d’accidents sur la route. Enfin, le dernier élément préoccupant est le fait qu’un tout petit pourcentage d’usagers de cannabis font des maladies psychiatriques qui peuvent évoluer vers des schizophrénies ou des dépressions sévères. Même si cela n’est pas tranché définitivement, on peut penser que le cannabis vient ici révéler une pathologie pré-existante. Mais c’est vrai que nous n’avons pas les moyens de repérer les sujets à risque. Ces trois difficultés, qui sont réelles, n’ont pas pu être évitées par la prohibition. Et les sommes énormes dépensées pour faire de la répression seraient plus utiles si elles étaient affectées aux soins et à la prévention. Enfin, une légalisation permettrait de casser la violence et l’économie souterraine liées au trafic de cannabis. » Recueilli par PIERRE BIENVAULT Source Lien à poster Partager sur d’autres sites
manzion 425 Posté(e) novembre 15, 2011 Partager Posté(e) novembre 15, 2011 Yop !! Et si on suivait enfin les modèles hollandais et suisses...... ça irait pas vu que l'ETAT laisse impunément les traffics se développer dans les quartiers afin que les dealers y restent et ne viennent pas déranger les honnêtes citoyens de centre ville...... On est foutu là..... Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité tontongato Posté(e) novembre 23, 2011 Partager Posté(e) novembre 23, 2011 Aligner la législation du cannabis sur celle du tabac multipliera par dix le nombre d’usagers et augmentera d’autant le nombre de consommateurs qui s’orienteront vers les drogues encore plus dures. Il faut aussi être conscient que le cannabis aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le « chichon » qui existait il y a quarante ans. je crois que c'est l'alcool qui oriente vers des drogues plus dure !! nan je plaisante j'en suis sure ! Lien à poster Partager sur d’autres sites
Messages recommandés