mac_ganjeur 30 Posté(e) décembre 10, 2010 Partager Posté(e) décembre 10, 2010 bon ben comme ces déjà déterrer(comme quoi y a des bon deterrage ) j'en profite pour te dire merci,dawi!!!!! moi qui rêve de voyager mais qui suis invalide, sa me fais rêver et m'évader sans bouger de mon canapé(un bon titre de topic sa ) bref avec les voyage de titoon plus les tient j'ai déjà pas mal de paysage!!! si d'autre personne partent dans des destination encore inconnu, n'hésiter pas a nous faire partager et qui sait un jour cannaweed auras fais le tours du monde en photo!!! bon voyage a tous Lien à poster Partager sur d’autres sites
dawi 545 Posté(e) février 1, 2011 Auteur Partager Posté(e) février 1, 2011 Salut avalweed et mac_ganjeur, Merci d'etre passe par la, malgre l'abandon du topic :wink: Ton message me touche plus particulierement mac, ca doit pas etre tous les jours facile, courage a toi ! Je me motive pour en pondre qq autres, mais les sujets sont moins interessants niveau histoire/contexte je trouve. Merci aussi a ceux qui sont passes par ici pour jeter un oeil. A+ Lien à poster Partager sur d’autres sites
dawi 545 Posté(e) février 10, 2011 Auteur Partager Posté(e) février 10, 2011 Guilin – Report trip 3 Un report trip moins riche en info que les précédents, plus une visite rapide d’un petit coin bien sympa. Située dans la province du Guangxi, tout au sud de la Chine, Guilin est très connue pour ses « pains de sucre », formations calcaires très particulières qui ressemblent un peu a ca : La photo n’est pas de moi, mais de lui, mes cliches ne sont pas si bons… La région a émergée il y a environ 200 millions d’années, puis les pluies et l’érosion ont formé ces pics abrupts dans le calcaire autrefois sous-marin. Le climat relativement favorable du sud de la Chine maintient ces petites montagnes constamment vertes. Je vous cite la légende locale, retrouvée sur wikipedia : La mer avait jadis menacé la région de Guangxi. Un immortel' date=' ému du sort des habitants, décida d'établir un barrage contre les eaux destructrices. Il déplaça les collines du nord de la Chine en les métamorphosant en chèvres noires, puis il conduisit cet immense troupeau vers Guilin. Lorsque les bêtes arrivèrent, un vent étrange se mit à souffler et les chèvres, une à une, reprirent leur forme originelle de collines.[/quote']Ce qu’il peut être balaise Highlander ! Adrian Paul, respect. Plus encore que Guilin, grande métropole envahie de touristes, les petites villes environnantes sont particulièrement attractives, et si vous sortez encore de ces villes, vous vous retrouverez au milieu des rizières, vivant au rythme du fleuve. Faut aimer le poisson et le poulet, ca c’est sur. Nous nous sommes décidés pour Yangshuo, plein sud de Guilin, puis nous avons quitté cette petite ville – passablement artificielle – pour la campagne environnante. Nous avons fini par atterrir ici : Une auberge perdue dans les rizières… On est arrivé de nuit, et après un diner copieux et une nuit dans des lits moelleux (une rareté dans le pays, surtout loin des lieux touristiques), les yeux tout collés du réveil, en plus de découvrir l’auberge de jour, je me suis rendu au bout du chemin de terre et je suis tombé sur ca : Malgré les poteaux électriques – qui me hérissent toujours autant peu importe le pays – pour une surprise matinale, ce fut une belle surprise. Les photos de la journée de rando sont assez explicites pour que je m’arrête ici de commenter. On y voit la vie dans les champs, dans les rizières, les villages qui émaillent les rives, la lessive dans le fleuve, les radeaux en bambous qui servent ici de moyen de locomotion. Un peu plus haut ils servent de machines à touristes… Nous on a du se battre pour pouvoir en louer un pour redescendre en fin de journée… Les deux dernières photos sont d’ailleurs prises depuis ce radeau. Voila pour la petite ballade matinale. 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
Narvalix 5 Posté(e) février 10, 2011 Partager Posté(e) février 10, 2011 Salut Dawi. Merci pour ce report agréable à lire et à regarder. Les "pains de sucre" sont hypnotiques, et il semble, à condition de manches retroussées, faire bon vivre dans cette contrée paysanne de Guilin. Sais-tu quelle est la culture réalisée sous les petites serres que l'on aperçoit derrière l'embarcadère des radeaux? Je tenterais bien d'en monter un comme ça, en bambou, mais les rivières de par mon île sont trop nerveuses pour s'y risquer avec ce genre d'embarcation, dommage. Enfin, je me demandais quelle était la machine en bois que tu as photographiée. Une batteuse à riz? Encore merci de prendre le temps de réaliser ce genre d'articles, ça change de l'ambiance ping-pong incessante. Bonne continuation à toi, au plaisir de te relire! Narvalix Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) février 10, 2011 Partager Posté(e) février 10, 2011 Coucou Dawi Très beau le report trip,c'est agrèable,le matin,la tête dans les vap'! Sais-tu quelle est la culture réalisée sous les petites serres que l'on aperçoit derrière l'embarcadère des radeaux? La même A++ et merci :-D Lien à poster Partager sur d’autres sites
gnuhhh 27 Posté(e) février 10, 2011 Partager Posté(e) février 10, 2011 Salut et merci dawi, pour ce carnet de voyage illustré ... Ça fait du bien en cette époque "agitée" de visiter des contrées où le temps est plus rythmé par la nature... Encore merci pour le dépaysement. Lien à poster Partager sur d’autres sites
filouu 10 Posté(e) février 10, 2011 Partager Posté(e) février 10, 2011 Yes, sympa ce up ! Merci de nous tenir au jus et de faire partager, en plus comme ca on sais ou tu es ^^ Lien à poster Partager sur d’autres sites
dawi 545 Posté(e) février 11, 2011 Auteur Partager Posté(e) février 11, 2011 Salut a vous, Narvalix, pedro, gnuhhh et filouu, et merci d'etre passes par ici. en plus comme ca on sais ou tu es Malin! Mais non' date=' c'est un voyage que j'ai fait il y a 3 ans maintenant. Mais j'aimerais bien vivre dans ce coin, malheureusement c'est pas le genre d'endroit ou on trouve du boulot... Sais-tu quelle est la culture réalisée sous les petites serres que l'on aperçoit derrière l'embarcadère des radeaux? Pas precisement, mais je suppose qu'il doit s'agir des legumes de consommation quotidienne, chou chinois, poireaux, etc. Les photos sont prises debut fevrier, ils fait bon la journee et assez frais la nuit, ils doivent les poser pour lancer les cultures aussi tot, je pense. Au milieu on voit clairement une zone inondee qui est une riziere, mais je doute qu'ils couvrent les rizieres... quelle était la machine en bois que tu as photographiée. Une batteuse à riz? Oui derriere le puits avec le gros chat roux, je pense aussi que c'est une sorte de batteuse a riz, ou de tout ce qui est a graine, mais dans ce coin a mon avis c'est surtout du riz, le ble dans le sud c'est pas vraiment repandu... Enfin, pour les radeaux en bambous, c'est vrai qu'il faut un plan d'eau plutot calme, ici ils ont amenage les rivieres un peu comme des ecluses, c'est a dire qu'il y a des murs transversaux regulierement. La riviere descend en escalier, ca assure une suite de plans d'eau calmes. D'ou les embarcations en bambous a fond plat pour passer avec de l'elan par dessus les murs de separation, ca plonge un peu de l'autre cote quand meme. Ca se pratique pieds nus :-D Merci encore de vous etre arretes par la. A+ Lien à poster Partager sur d’autres sites
jahlow 36 Posté(e) février 11, 2011 Partager Posté(e) février 11, 2011 YEPA dawi merci beaucoup de faire partager tes expériences asiatiques Ça change de la seul image que l'on voit de la chine en occident...usine, business ect... ca donne vraiment envie de venir voir de plus pret ces immense montagne " pain de sucre" ... . Une questions si t'as le temps ^^ Les chinois cultivet quoi comme fruits ? la bise poto Lien à poster Partager sur d’autres sites
dawi 545 Posté(e) février 11, 2011 Auteur Partager Posté(e) février 11, 2011 Salut jahlow, Content que tu sois passe par la. Une questions si t'as le temps ^^ Les chinois cultivet quoi comme fruits ? Globalement pas mal comme en occident, pomme, poires (qui sont rondes et pas en forme de poire d'ailleurs), bananes, ananas, fraise, cerises... Les trucs qu'on voit moins chez nous ce sont les kakis, les fruits du dragon, les mangoustans, les grenades, les papayes, les mangues, la jujube, le durian... Certains des fruits exotiques poussent surtout dans le sud meme si avec l'aide de serres ils arrivent a remonter un peu les latitudes. Ce qui est appreciable, c'est encore de sentir le gout des saisons, lorsque par exemple les fraises arrivent, tous les petits vendeurs debarquent aux coins des rues avec leurs paniers en osier... Une saisonnalite que l'on a un peu perdu en occident. Ciao jahlow, a+ A + Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) mars 18, 2011 Partager Posté(e) mars 18, 2011 salut dawi Merci pour ce report agréable à lire et à regarder, ça fait énormément de bien un peu de dépaysement by by Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité styki Posté(e) mars 18, 2011 Partager Posté(e) mars 18, 2011 Salut, Merci à toi;-) Lien à poster Partager sur d’autres sites
laucal 66 Posté(e) mars 18, 2011 Partager Posté(e) mars 18, 2011 Ma gni fi que, As tu gouté de l'herbe du coin ?. Bizzzzzz Lien à poster Partager sur d’autres sites
dawi 545 Posté(e) mai 4, 2012 Auteur Partager Posté(e) mai 4, 2012 Le temple Dai et ses jardins de bonsaïs – Report trip 4 Bonjour à tous, J'ai profité du weekend allongé du premier Mai pour me balader dans le pays et je suis tombé un peu par hasard en visitant un temple ancien sur un jardin de cèdres pluricentenaires aux troncs majestueux et sur deux jardins de bonsaïs superbes et variés. Je me suis dit que j'allais vous faire un petit report ici. On trouvera également ce report dans le fofo bonsaïs. Je m'excuse pour les puristes, je n'ai pas noté toutes les variétés - il m'a fallu un petit moment pour y penser: et ensuite beaucoup d’étiquettes étaient blanchies par le soleil. Disons que c'est une ballade, donc. Le Temple a proprement parler est le temple Dai (Dai Miao), sis au pied de la montagne sacrée de Tai Shan. Tai Shan (sinogrammes simplifiés : 泰山 ; hanyu pinyin : tàishān), c'est-à-dire le mont Tai, se situe au nord de la ville de Tai'an, dans la province du Shandong en République populaire de Chine. Son point culminant, le pic de l'Empereur de jade, a une altitude de 1 545 m. Il est particulièrement important par son histoire et sa signification culturelle, car c'est l'une des cinq montagnes sacrées de la Chine. C'est le Mont de l'Est, associé à l'aurore, à la naissance et au renouveau, et la plus vénérée des cinq montagnes sacrées. Les temples qui y sont perchés sont une destination de choix pour les pèlerins depuis 3 000 ans. Situation géographique Le mont Tai est situé juste au nord de la ville de Tai'an, au sud de la capitale provinciale Jinan. Le dénivelé est imposant puisqu'au cours de l'ascension, on passe de 150 à 1 545 m d'altitude. La base du mont a une superficie de 426 km². Les coordonnées géographiques du Pic de l'Empereur de Jade sont 36° 16′N et 117° 6′E. Histoire Les premières traces d'une présence humaine sur le mont Tai remontent au paléolithique, mais ce n'est qu'à partir du néolithique que l'on peut trouver des traces d'établissement durable. Ces vestiges sont contemporains de deux cultures qui ont émergé non loin de là, la culture de Dawenkou au nord et celle de Longshan au sud. Pendant l'époque des Printemps et des Automnes, Taishan marquait la frontière entre les Etats rivaux de Qi (au nord du mont) et de Lu (au sud). Puis, pendant la période des Royaumes combattants, l'Etat de Qi a construit une muraille de 500 km de long pour se protéger d'une invasion. Des ruines de ces murailles sont encore visibles aujourd'hui. Le nom de Tai'an attribué à la ville voisine tirerait son origine du proverbe « Si le mont Tai est stable, alors tout le pays l'est aussi ». Les pratiques religieuses autour du mont Tai sont anciennes, environ 3 000 ans de pratique depuis les Shang jusqu'aux Qing. Avec le temps, s'est établi un culte impérial officiel qui a fait du mont Tai l'un des principaux lieux où l'empereur rendait hommage au Ciel (sur le sommet) et à la Terre (au pied de la montagne) lors des sacrifices dits Fengshan (chinois: 封禪). En 219 av. J.-C., l'empereur Qin Shi Huang présida une cérémonie au sommet de la montagne et proclama l'unité de son empire sur une inscription restée célèbre. D'autres empereurs, par la suite, honoreront le lieu d'une visite et d'inscriptions, en particulier Kangxi et Qianlong. Depuis 1987, le mont Tai est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. En 2003, environ 6 millions de visiteurs s'y sont rendus, de Chine et d'ailleurs. Un projet de rénovation pour restaurer les reliques culturelles et reconstruire les bâtiments importants est en voie d'achèvement. Parallèlement, des constructions modernes doivent être démolies pour préserver le paysage historique du site. Le coût total du projet est estimé à 15 millions de yuan. Le temple Dai constitue le plus conséquent et le plus complet complexe architecturale ancien de la montagne Taishan. Il s'agissait alors autrefois du lieu où se rendaient les empereurs afin de prier le Ciel et la Terre ainsi que faire des sacrifices aux Dieux de la montagne. Ce temple était également le premier endroit où s'arrêtaient les pèlerins qui se rendaient dans la montagne sacrée de Taishan. Selon des données histoirques, la construction du temple remonterait à la dynastie Qin (221-206 avant J-C). Depuis la période de la dynastie des Han (206 avant J-C-220 après J-C), le peuple copia la structure du palais impérial afin de construire ce temple. C'est ainsi que de nombreux pavillons issus de dynasties postérieures, des vieux cyprès ainsi que des stèles furent ajoutés donnant alors au temple Dai son aspect actuel. La plupart des curiosités présentes au sein du temple sont issues de la dynastie des Han. Si vous observez ce temple de loin, c'est alors un sentiment de grandeur et de grandiloquence qui s'emparera de votre esprit. Si vous l'observez d’un peu plus près vous serez alors particulièrement surpris par son imposante présence. Ce temple constitue ainsi un véritable symbole de la féodalité chinoise. En entrant dans le temple vous tomberez alors nez à nez avec le pavillon Yaocan ainsi que l'arche du temple. Son impressionnante structure ainsi que ses gravures élaborées surprennent généralement les touristes et les incitent à poursuivre leur visite. Une fois à l’intérieur vous aurez alors la possibilité d'admirer de nombreux palais et entrées à la fois brillants et très colorés. Parmi ces derniers, le plus manifeste est « le hall des présents célestes » qui fut bâti en 1009 après J-C. Cette construction fut alors élaborée sous la dynastie des Song du Nord et fait désormais partie des trois plus remarquables bâtiments établis dans le style des palais de Chine. Au coeur de ce hall se trouve un portrait de Dieu d'une hauteur de 4,4 mètres. Sur les murs Est, Ouest et Nord se trouve aussi une énorme peinture murale de 3 mètres de haut et de 62 mètres de long nommée « Le Dieu de la montagne Tai en visite d’inspection » qui est alors composée de nombreuses icônes représentant les sublimes et impressionnantes scènes de la tournée d'inspection elle même. Les vieux cyprés situés dans la cour sont d’une valeur inestimable. Cinq d’entres eux furent d'ailleurs plantés par l’empereur Wudi lui-même, au cours de la dynastie Han. A l’arrière du temple se trouve également un jardin de bonsais dans lequel sont rassemblées de multiples espèces de bonsais et ceci pour le plus grand plaisir des touristes. Un autre point d'intérêt est constitué par le pavillon de Bronze. Ce dernier se dresse à l'angle Nord du temple et a été réalisé à l'aide de moulages de bronze. La fabrication très complexe de ce pavillon lui donne alors toute sa valeur et en fait même l'un des pavillons de bronze les plus réputés de Chine. Tranquillement, acheminons-nous vers le temple, puis vers les jardins au nord du temple. Quelques bonsaïs agrémentent les allées. Puis on pénètre dans le sanctuaire des cèdres à l’est du temple. Le temple s’étend sous la domination de Tai Shan que l’on aperçoit à tout moment. La porte Nord au fond, on aperçoit un des deux jardins sur la droite derrière les arbres. Allons-y, je vous laisse seul pour la visite. Pour le camouflage Itou A droite : Chionanthus retusas Linde et Paxt L’énorme bac est donc… le pot du bonsaï. Belle bête ! Comme au dessus, très gros bonsaï. Les deux photos ci-dessus. Cette plante qui en grand peut servir de camouflage : Vitexnegundo var. incisa(Bge) Clarke Myrica rubra Sieb. et Zucc Pour nos amis les cactophiles A gauche, Campsis grandiflora Voilà pour cette ballade, sortie droit devant, sous les frondaisons. J’espère que ça vous aura plu, à bientôt, dawi Sources annexes: Wikipedia Taishan Temple Dai Le temple Dai Le topic camouflage par les plantes Lien à poster Partager sur d’autres sites
dawi 545 Posté(e) mai 7, 2012 Auteur Partager Posté(e) mai 7, 2012 Le Jardins des Plaisirs Harmonieux et ses bonsaïs – Report trip 5 Au Nord-Ouest de Beijing (Pékin) se situe le Palais d’Eté. Cet immense parc dominé par la Colline de la Longévité est principalement constitué d’un lac central, le lac de Kunming. Autour de ce lac, 70,000m2 de surface sont consacrés aux bâtiments. On trouvera également ce report dans le fofo bonsaïs. Le palais d'Été (pinyin: Yíhéyuán, 颐和园 : « jardin de l'harmonie préservée ») est un palais à Pékin, Chine. Description Le palais d'Été est principalement dominé par la colline de la Longévité (万寿山) et le Lac de Kunming (昆明湖). Il couvre une surface de 2,9 km², dont trois quarts sont occupés par le plan d'eau. Dans ses 70 000 m² de surface construite, on trouve une grande diversité de palais, de jardins et autres édifices de style classique chinois. Le lac de Kunming (pinyin : Kunminghu), qui couvre les trois-quarts de la superficie du domaine, est traversé par le pont aux Dix-sept arches (pinyin: Shiqikong Qiao, 十七孔桥). D'autres sites remarquables du palais d'Été sont entre autres la rue Suzhou (苏州街) et le Long corridor (长廊). Histoire L'empereur Qianlong aménagea l'ancien palais d'Été, destiné à être la résidence de sa mère, en 1750 (15e année de son règne) dans le nord-ouest de Pékin, où se situaient déjà d'autres palais impériaux depuis le xiie siècle. Des artisans reproduisirent les styles architecturaux des jardins de différents palais de Chine. Le lac de Kunming fut agrandi en imitation du lac de l'Ouest à Hangzhou. Le palais fut pillé et détruit à deux reprises (lors de l'invasion des troupes anglo-françaises en 1860, puis durant la Révolte des Boxers en 1900) ; mais l'impératrice Cixi le reconstruisit en 1886 et 1902 non loin de l'ancien site. En 1888, elle dépensa des sommes considérables pour rebâtir et agrandir le Yiheyuan (Jardin où l'on cultive la concorde). On lui reprocha vivement d'avoir utilisé des fonds originellement destinés à la marine de guerre chinoise. En décembre 1998, l'UNESCO inclut le palais d'Été dans sa Liste du patrimoine mondial. Elle le qualifie d'« expression exceptionnelle de l'art créatif du jardin paysager chinois, intégrant réalisations humaines et nature en un tout harmonieux ». Ce palais a été mentionné par erreur lors de la vente par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé en 2009 de têtes de statues provenant de l'ancien palais d'Été1. Ce palais est relativement récent (début 20e), construit après la destruction de l’Ancien Palais d’été (construit au 17e), et détruit pendant les guerres de l’opium et la révolte des boxers. Ci-dessous l’histoire en détail, elle est particulièrement intéressante pour comprendre un volet de la vision locale de l’occident – qui a par exemple pillé et ravagé le pays pour y vendre son opium… L’ancien palais d’Été (en sinogrammes simplifiés : 圆明园 ; en sinogrammes traditionnels : 圓明園 ; en pinyin : Yuánmíng Yuán ; littéralement « jardin de la clarté parfaite ») est un ancien palais impérial édifié au xviie siècle et au début du xviiie siècle à 8 kilomètres au nord-ouest des murs de la Cité interdite à Pékin, par les empereurs Qing Yongzheng et Qianlong. Les empereurs de la dynastie Qing y résidaient et y menaient les affaires d'État (la Cité interdite étant destinée aux cérémonies formelles). Reconnus pour leur vaste collection de jardins, d'architecture et d'autres œuvres d'art (un nom populaire en Chine était le « jardin des jardins », en sinogrammes simplifiés : 万园之园 ; en sinogrammes traditionnels : 万园之园 ; en pinyin : wàn yuán zhī yuán), les jardins impériaux ont été détruits par les troupes britanniques et françaises en 1860 lors de la Seconde guerre de l'opium. Aujourd'hui, la destruction l’ancien palais d’Été est encore considérée comme un symbole de l'agression et de l'humiliation des étrangers en Chine. L'ancien palais d'été est situé juste en dehors de la porte ouest de l'Université de Tsinghua, au nord de l'Université de Pékin, et à l'est du Palais d'été. Histoire La construction initiale du palais commence en 1707, sous le règne de l'empereur Kangxi et est beaucoup moins vaste que sa superficie finale. Le jardin est conçu comme cadeau au quatrième fils de l'empereur, qui deviendra plus tard l'empereur Yongzheng. En 1725, sous le règne de Yongzheng, les jardins impériaux sont grandement agrandis. Yongzheng y introduit des ouvrages d'eau en créant des lacs, ruisseaux et étangs qui complètent les collines et les plaines. Yongzheng nomme également 28 sites pittoresques du jardin. Sous le règne de l'empereur Qianlong, la seconde expansion est bien engagée. L'empereur dirige personnellement les travaux d'expansion. Il augmente ainsi le nombre de sites pittoresques du jardin pour atteindre le nombre de 50. Jusqu'au milieu du xixe siècle, les jardins connaissent de nombreux aménagements et extensions sous différentes formes. L'ancien palais d'été était une merveille de l'art chinois, considéré par les Chinois comme le palais des palais. En Occident, les pavillons et les jardins avec fontaines et jeux d'eau, réalisés sous la direction de deux pères Jésuites, Giuseppe Castiglione et Michel Benoist et terminés en 1760, sont connus sous le surnom de Versailles Chinois. En 1860, lors de la seconde guerre de l'opium, sous le règne de l'empereur Xianfeng, tout le site du Yuanmingyuan est pillé, saccagé et incendié par les troupes franco-britanniques. Aujourd'hui, la destruction de l'ancien palais d'été est considérée comme un symbole de l'agression étrangère et de l'humiliation de la Chine. Victor Hugo écrit dans sa lettre au capitaine Butler : « Cette merveille a disparu. Un jour, deux bandits sont entrés dans le palais d’Été. L’un a pillé, l’autre a incendié. L’un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l’autre a empli ses coffres ; et l’on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l’histoire des deux bandits. Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie. Devant l’histoire, l’un des deux bandits s’appellera la France, l’autre s’appellera l’Angleterre »1. Le texte intégral de la lettre est disponible sur Wikisource : Actes et paroles/Pendant l’exil/1861. Cette lettre n'empêchera finalement pas l'écrivain français de compléter la décoration de sa maison de Guernesey avec quelques somptueuses soieries obtenues auprès d'un officier anglais qui a participé au pillage2. Ces soieries serviront notamment à la confection d'un dais festonné au-dessus de la cheminée du salon rouge d'Hauteville House. Vue d'ensemble du site Les jardins impériaux étaient composés de trois jardins, sur une superficie totale de 3,5 km2 : - le jardin de la clarté parfaite (en sinogrammes simplifiés : 圆明园 ; en sinogrammes traditionnels : 圓明園 ; en pinyin : Yuánmíng Yuán) proprement dit,- le jardin du printemps éternel (en sinogrammes simplifiés : 长春园 ; en sinogrammes traditionnels : 長春園 ; en pinyin : Chángchūn Yuán),- le jardin élégant de l'été (en sinogrammes simplifiés : 绮春园 ; en sinogrammes traditionnels : 綺春園 ; en pinyin : Qǐchūn Yuán). Ils étaient 5 fois plus vastes que la taille de la Cité interdite et représentaient 8 fois la taille de la ville du Vatican. On pouvait y trouver des centaines de sites, tels que des halls, pavillons, temples, galeries, jardins, lacs, etc... Certains paysages connus du sud ouest de la Chine ont été reproduits dans les jardins impériaux, des centaines d'œuvres d'art et de pièces d'antiquité chinoise étaient conservées dans les halls, faisant ainsi des jardins impériaux une des plus grande collection du monde. Certaines copies uniques de la littérature et des compilations étaient également conservées dans ces jardins. L'ancien palais d'été est souvent associé avec les palaces de style européen (Xi Yang Lou) construits en pierres. Les concepteurs de ces structures, les Jésuites Giuseppe Castiglione et Michel Benoist, ont été employés par l'empereur Qianlong pour satisfaire son goût prononcé pour les bâtiments et objets exotiques. Parfois, les visiteurs peu familiers avec la présentation de l'ancien palais d'été sont induits en erreur en croyant qu'il se composait essentiellement de palais de style européen. En fait, la zone des jardins impériaux à l'arrière du jardin du printemps éternel où les édifices de style européen se trouvaient était marginale par rapport à la surface totale des jardins. Plus de 95 % des jardins impériaux étaient constitués de bâtiments de style essentiellement chinois. Il y avait aussi quelques bâtiments dans les styles tibétain et mongol, reflétant la diversité de l'Empire Qing. Destruction du palais d'été En 1860, durant la seconde guerre de l'opium, les forces britanniques et françaises, ayant marché de la côte vers l'intérieur des terres, atteignent Pékin. Dans la nuit du 6 octobre, les unités françaises sont détournées de la force d'attaque principale pour faire route vers l'ancien palais d'été. Bien que le commandant français Cousin-Montauban, assure au commandant britannique Grant que « rien n'a été touché », le pillage généralisé, également par des Chinois, a bien eu lieu3. L'ancien palais d'été est occupé par seulement quelques eunuques ; l'empereur Xianfeng ayant fui. Il n'y a pas de véritable résistance face au pillage, même si des soldats impériaux sont postés dans la campagne environnante. Le 18 octobre 1860, le Haut Commissaire britannique en Chine, Lord Elgin, en représailles à la torture et l'exécution d'une vingtaine de prisonniers européens et indiens (incluant deux envoyés et un journaliste britannique du journal The Times), ordonne la destruction du palais4. Les envoyés, Henry Loch et Harry Parkes, prennent les devants de la principale force d'attaque sous le pavillon de la trêve afin de négocier avec le Prince I à Tongzhou. Après une journée de pourparlers, ils sont soudainement capturés et emprisonnés avec leur petite escorte de soldats britanniques et indiens. Ils sont conduits au Conseil des Peines, à Pékin, où ils sont enfermés et torturés. Parkes et Loch sont relâchés environ deux semaines plus tard avec 14 autres survivants. Une vingtaine de captifs britanniques, français et indiens meurent. Leurs corps sont à peine reconnaissables. Le traitement qui leur a été réservé provoque une répulsion dans l'armée européenne. L'idée de détruire la Cité interdite est alors émise pour décourager l'empire chinois d'utiliser le rapt comme outil de négociation et pour exacte revanche des mauvais traitements subis par les prisonniers7 . Il faut 3 500 soldats britanniques pour mettre le feu à l'ensemble du site, qui brûle pendant trois jours. Le palais est pillé et brûlé à deux reprises : la première fois en 1860 par les forces franco-britanniques, où seulement 13 bâtiments royaux restent intacts, la plupart d'entre eux étant situés dans les régions reculées ou au bord du lac ; la deuxième fois en 1900 pendant l'invasion de l'Alliance des huit nations, il ne resta rien de ce second assaut. Charles Gordon, un capitaine de 27 ans dans les Royal Engineers écrit : « We went out, and, after pillaging it, burned the whole place, destroying in a vandal-like manner most valuable property which [could] not be replaced for four millions. We got upward of £48 apiece prize money...I have done well. The [local] people are very civil, but I think the grandees hate us, as they must after what we did the Palace. You can scarcely imagine the beauty and magnificence of the places we burnt. It made one’s heart sore to burn them; in fact, these places were so large, and we were so pressed for time, that we could not plunder them carefully. Quantities of gold ornaments were burnt, considered as brass. It was wretchedly demoralising work for an army. » Ce que l'on pourrait traduire par : « Nous sommes sortis, et, après l'avoir pillé, avons entièrement brûlé le lieu, détruisant comme des vandales des biens des plus précieux qui ne [pourraient] pas être remplacés pour quatre millions. Nous avons reçu en récompense une pièce en argent de £48 chacun ... J'ai bien fait. Les populations [locales] sont très courtoises, mais je pense que les nobles nous haïssent, comme ils le doivent après ce que nous avons fait au Palais. Vous pouvez à peine imaginer la beauté et la magnificence des lieux que nous avons brûlés. Ça brisait le cœur de les brûler; en fait, ces lieux étaient si grands, et nous étions tellement pressés par le temps, que nous ne pouvions pas les dépouiller avec soin. Quantités de bijoux en or ont été brûlés, considérés comme étant en laiton. C'était un travail misérablement démoralisant pour une armée. » Une consolation pour les Chinois vient du fait que les pilleurs britanniques et français préfèrent la porcelaine (dont une grande partie se trouve toujours dans les maisons de campagne britanniques et françaises) tout en négligeant les vaisselles en bronze, très prisées localement pour cuisiner et enterrer dans les tombes. Beaucoup de ces trésors datent des dynasties Shang, Zhou et Han et sont âgés de 3 600 ans. Une exception cependant est le pillage de la fontaine du zodiaque située devant le Haiyan Tang (海晏堂, « Hall de la paix nationale ») avec ses douze têtes d'animaux en bronze9. Deux de ces têtes créent une polémique en France en 2009, lors de la vente aux enchères de la collection d'Yves Saint Laurent et Pierre Bergé (voir ci-après). Une fois le palais d'été réduit en cendres, une inscription en Chinois est érigée : « Ceci est la récompense de la perfidie et de la cruauté ». L'incendie du palais est le dernier épisode de la seconde guerre de l'opium. Comme pour la Cité interdite, les citoyens ordinaires n'avaient pas le droit d'entrer dans l'ancien palais d'été, qui était exclusivement réservé à la famille impériale. Mais l'incendie du palais d'été est encore aujourd'hui un problème très sensible en Chine. Selon le professeur Wang Dou Cheng de l'Université de Pékin, tout Yuanming Yuan ne périt pas entièrement dans l'incendie original. Au fil des ans, cependant, les ruines sont encore pillées par des chasseurs de trésors chinois, y compris pendant la Révolution culturelle. Critiques Pour la plupart des Chinois, l'incendie du palais est perçu comme étant barbare et criminel. Certains contemporains Français, tels que Victor Hugo, désapprouvent cette action. Dans sa lettre au capitaine Butler (Actes et paroles/Pendant l’exil/1861), l'écrivain espère que la France se sentira un jour coupable et retournera ce qui a été dérobé à la Chine. Les évènements ont fait l'objet de nombreux films sur le sujet en Chine. Le plus célèbre de tous est Huo shao yuan ming yuan (火燒圓明園; également connu sous le nom de Incendie du Palais Impérial, ou L'incendie de Yuan Ming Yuan), réalisé par Li Han-hsiang (李翰祥) en 1983. Il s'agit une co-production entre la Chine continentale et Hong Kong qui est encore sous l'emprise britannique à cette époque. Le film est distribué en Allemagne en 1990 sous le titre Das Imperium brennt. George MacDonald Fraser a écrit un roman (Flashman and the Dragon) publié en 1985 qui aborde à la fois la destruction du palais d'été et la Révolte des Taiping. Il s'agit d'un des romans historiques le plus densément documenté de l'auteur, appartenant à la saga des Archives Flashman. Il présente le point de vue européen avec certaines critiques. Conséquences À la suite de cette catastrophe culturelle, la cour impériale déménage vers la plus austère Cité interdite, où elle restera jusqu'en 1924, quand le dernier empereur chinois Puyi sera chassé par l'armée républicaine. L'impératrice douairière Cixi construit le Palais d'été (頤和園 - « le jardin de l'harmonie préservée ») près de l'ancien palais d'été, mais à une plus petite échelle que l'ancien palais d'été. Seuls les palais de style européen ont survécu grâce à leur conception en pierre, contrairement aux édifices en bois de style chinois. Certaines ruines en pierre se trouvent toujours sur le site. Ceci induit en erreur de nombreux visiteurs qui pensent ainsi à tort que l'ancien palais d'été était seulement constitué de bâtiments de style européen. Quelques bâtiments de style chinois dans le jardin du printemps élégant ont survécu au feu. La cour impériale tenta de restaurer ces bâtiments et essaya de reconstruire l'ensemble du complexe des jardins impériaux, mais il fut impossible de lever suffisamment de fonds et de ressources pour cela à cause de la situation difficile de la Chine à cette époque. En 1900, les structures préservées et restaurées ont été de nouveau incendiées par les forces venues étouffer la révolte des Boxers. La plupart du site est ensuite laissé à l'abandon et utilisée par les fermiers locaux comme terre agricole. Il faudra attendre les années 1980 pour que le gouvernement chinois se réapproprie le site et le transforme en site historique. Parmi les bâtiments de ce Palais, à l’arrière de la Colline de la Longévité, se trouve le Jardin des Plaisirs Harmonieux, qui se dessine autour d’un plan d’eau ourlé de nénuphars. C’est là que je suis tombé par hasard – oui pour la seconde fois en 8 jours – sur un musée présentant de superbes bonsaïs, particulièrement académiques. On y reconnait notamment de nombreux mini-bonsaïs – ou Mame, quelques Han-Kengai (semi-cascade où la plante tombe plus bas que le substrat), et beaucoup d’autres, je vous renvoie au lien Wiki plus bas pour avoir une bonne liste des différents types de bonsaïs. Pas d’étiquette pour déterminer les plantes – un peu répétitives peut-être - et une luminosité pas toujours parfaite pour réaliser des clichés impeccables. Malgré tout, j’ai entièrement suivi le parcours, vous ne manquerez pas une plante. Je vous laisse pour la visite. Le pot n’est pas plus haut qu’un paquet de cigarette. En espérant que cela vous ait plu malgré la qualité photo très moyenne, A bientôt, dawi Sources annexes: Wikipedia Palais d’été Wikipedia Ancien Palais d’été Bonsais 2 Lien à poster Partager sur d’autres sites
dawi 545 Posté(e) mai 15, 2012 Auteur Partager Posté(e) mai 15, 2012 Le Jardin de l'Humble Administrateur et ses bonsaïs – Report trip 6 Bonjour à tous, Pas très loin de Shanghai, dans la province du Jiangsu, se trouvent deux des lieux les plus visités du pays, Hangzhou et son lac, Suzhou et ses jardins. « 上有天堂,下有苏杭 » "Il y a le Paradis au ciel. Et sur terre il y a Suzhou et Hangzhou." Chaoying, poète de la dynastie Yuan (1279-1368). Vous allez penser que je ne fais que ça de mes weekends, mais je suis à nouveau tombé sur un jardin de bonsaïs au cœur du plus grand jardin de Suzhou, Le jardin de l’Humble Administrateur (traduction préférable à la version française « le Jardin de la Politique des Simples » ). Le seul problème était la luminosité extérieure, ciel blanc, qui n’a pas aidé à faire les plus belles photos. Bonsaïs de haute technicité, plus grands que ceux de Beijing, en extérieur. Le plus vieux bonsaï du jardin atteint les 400 ans. On trouvera également ce report dans le fofo bonsaïs. Comme d’habitude, pour y arriver, nous allons nous balader un peu en ville, arriver au jardin de l’administrateur et nous rendre à l’extrémité est du parc pour y découvrir le jardin des bonsaïs. Suzhou (苏州) est l'une des plus anciennes villes du bassin du Chang Jiang et le berceau de la culture wu. En raison de ses nombreux canaux, Suzhou est appelée la Venise de l'Est ou Venise Jaune. Suzhou possède de nombreux jardins renommés, le Humble Administrator's Garden (jardin du modeste administrateur ou jardin de la politique des simples , 拙政园, Zhuozheng Yuan), le Garden of Couple's Retreat (jardin du couple retiré, 耦园), le Garden of Harmony (jardin de l'harmonie, 怡园, Yi Yuan) et le Masters of Nets Garden (jardin du maître des filets, 网师园, Wangshi Yuan) sont dans la liste du patrimoine culturel mondial des Nations Unies. Au total, neuf jardins sont classés par l'UNESCO. Suzhou est connue pour sa production de soie (on trouve des faiseurs de couette en soie et des tailleurs un peu partout) depuis le 13eme siècle, mais aussi pour ses ponts et ses pagodes. Marco Polo, qui n’était pas le dernier à téter du mijiu local (alcool de riz pas si mauvais), annonça que la ville comptait 6000 ponts, alors que les plans de l’époque en recensent 315 environ. Il devait se la coller mignon le Marco. Suzhou sur Wikipedia. Suzhou (chinois simplifié : 苏州 ; chinois traditionnel : 蘇州 ; pinyin : Sūzhōu, aussi appelée Su-Zhou, Su-Chou ou Soo-Chow) est une ville de la province du Jiangsu à l'est de la Chine. Située sur le cours du Yangzi Jiang et non loin du Tai Hu, la ville n'est qu'à une centaine de kilomètres de Shanghai. Elle est aujourd'hui un centre urbain et industriel qui compte plus de 10 millions d'habitants2. Suzhou est l'une des plus anciennes villes du bassin du Chang Jiang et le berceau de la culture wu. On y parle d'ailleurs le dialecte de Suzhou du groupe des dialectes de Taihu du wu. Elle est également connue pour être la capitale de la soie. En raison de ses nombreux canaux, Suzhou est appelée la Venise de l'Est. Les deux villes sont d'ailleurs jumelées. Par ailleurs, de nombreux jardins traditionnels sont disséminés sur son territoire. Aujourd'hui, elle compte plus de deux millions d'habitants. Elle se développe avec un nouveau district et deux très grands parcs industriels. Le revenu par habitant s'élève à 3 680 $ en 2003, soit le 25e rang en Chine. Selon des mots attribués à Chaoying, poète de la dynastie Yuan (1279-1368) : « au ciel il y a le paradis, sur terre il y a Suzhou et Hangzhou ». (chinois : 上有天堂,下有苏杭 ; pinyin : shàng yǒu tiāntáng, xià yǒu sū háng). Ville du poisson et du riz Suzhou est située à proximité du lac de Tailhu du Grand canal, le poisson est donc facile à pêcher à proximité de la ville. Le climat relativement tempéré et le sol fertile de la région font que le riz y a été cultivé très tôt, il y a environ 6 000 ans. Ville de jardins Suzhou possède de nombreux jardins renommés, le Humble Administrator's Garden (jardin du modeste administrateur ou jardin de la politique des simples , 拙政园, Zhuozheng Yuan), le Garden of Couple's Retreat (jardin du couple retiré, 耦园, Ou Yuan), le Garden of Harmony (jardin de l'harmonie, 怡园, Yi Yuan) et le Masters of Nets Garden (jardin du maître des filets, 网师园, Wangshi Yuan) sont dans la liste du patrimoine culturel mondial des Nations Unies. Au total, neuf jardins sont classés par l'UNESCO. Ville de la soie Dès le xiiie siècle, Suzhou fut célèbre pour sa production de tissus en soie, le centre industriel pour le delta du Yangtze. La broderie de Suzhou fut pratiquée depuis la Dynastie Song, c'était une des quatre écoles principales en Chine. Suzhou abrite d'autre part un musée de la soie. Ville de ponts et pagodes Marco Polo aurait dit que Suzhou possédait 6 000 ponts sur ses nombreux canaux. C'était exagéré, un plan datant de la dynastie Song en montre 314. De nos jours, il y a environ 160 ponts dans la ville et autant en périphérie. Les pagodes jumelles et la pagode du temple du Nord sont renommées, cette dernière fut construite à l'époque de la Dynastie Ming. Suzhou est surnommée la Venise jaune. Ville de culture L'opéra chinois kunqu a son origine dans la région de Suzhou. La ville est aussi connue pour ses ballades chantées, Suzhou pingtan. Les romans de Lu Wenfu (Vie et passion d'un gastronome chinois, Nid d'hommes) se déroulent à Suzhou. Le musée de Suzhou abrite une collection remarquable. « Bien que tout ceci ne soit qu'une création humaine, elle peut paraître œuvre du Ciel » Ji Cheng L'art du jardin appartient au même titre que la calligraphie ou la poésie aux arts sacrés chinois. Le jardin est tout à la fois un lieu de vie et de divertissement dans lequel on se plaît à flâner et un lieu « magique », un cosmos miniature dans lequel on cherche à recréer l'image d'une nature idéale. Il se présente donc comme un compromis constant entre les dimensions esthétiques et symboliques. Les Jardins Chinois. Les jardins chinois répondent ainsi à un certain nombre de codes qui méconnus en rendent la compréhension très parcellaire. Historique L'histoire du jardin en Chine est plus que millénaire. Le jardin a d'abord une origine mystique : Zhuang Zi rapporte un discours qu'il attribue à Confucius faisant état du parc de Xiwei, souverain légendaire antérieur à l'Empereur Jaune (II millénaire avant notre ère). Le jardin chinois traditionnel symbolise le paradis dans le monde. Selon les anciennes légendes chinoises ce paradis trône au sommet de la grande montagne, dans les îles lointaines au milieu de la mer. Là se trouve l'élixir de longue vie qui permet d'accéder à l'immortalité. Cette légende explique le rôle majeur que la montagne, la mer et les îles jouent dans la symbolique du jardin chinois. Plus prosaïquement, le jardin se développa sans doute au cours de la dynastie des Han. Il n'était pas alors l'objet d'une recherche esthétique mais était dédié au délassement (Le Jardin sans soucis - Mianyuan) et à la pratique de la chasse. Ainsi le Shuowen jiezi, compilé au iie siècle de notre ère, mentionne les termes you (parc), pu (potager), yuan (jardin) et yuanyou (parc). Le parc Bechaï, agrandi et transformé depuis, fut créé sous les Han en -104. À partir des Tang et des Song, l'environnement qu'il soit intérieur comme extérieur commence à jouer un rôle prépondérant dans la conception des jardins. C'est sous les Ming et les Qing qu'il acquiert sa dimension artistique et atteint sa plénitude. Lorsqu'on évoque l'art des jardins chinois, c'est aux jardins conçus durant cette période qu'on se réfère. S'il on en croit l'adage populaire c'est au sud du fleuve bleu ou dans son delta que les plus beaux furent imaginés : « Au ciel existe le paradis et sur la terre, Suzhou et Hangzhou. » Dès le iiie siècle le jardin va sortir de la sphère impériale grâce au développement d'une classe de marchands fortunés et surtout de lettrés fonctionnaires (shidafu) qui veulent bénéficier des bienfaits de la nature sans quitter la ville et leurs affaires. Les styles de jardins vont alors se multiplier en fonction de l'usage qui leur est dévolu. Certains sont de grandes dimensions et très opulents. Ils sont alors ouverts au public afin de montrer la puissance de leur propriétaire. D'autres vont au contraire se fermer aux regards extérieurs et entrer dans l'intimité de la famille. Essentiellement propriété des shidafu, ils sont le reflet de la culture humaniste chinoise. Elle les pousse à associer à la réussite sociale acquise en servant l'État et l'Empereur et relevant plutôt des valeurs confucéennes, la réussite spirituelle qui s'acquiert en cultivant sa vie intérieure et qui relève elle des valeurs taoïstes. En s'appropriant les jardins, ils vont ainsi leur ajouter une dimension symbolique, en faire un lieu de refuge et de méditation, tenter d'y recréer une nature voire un monde idéalisé. Le développement du bouddhisme et du taoïsme va permettre au jardin de gagner le monde religieux dans les temples que les moines ont construits à l'écart des villes. L'art des jardins chinois va ainsi évoluer dans trois milieux différents (empereur, bourgeoisie marchande et monde monacal) se perfectionnant jusqu'au xviiie siècle. La pénétration occidentale (missionnaires, colonisateurs) introduit alors la culture du jardin occidental. Le jardin français conçu avec l'aide des missionnaires français dans le jardin Yuanming Yuan est l'un des exemples les plus frappants de cette importation. Néanmoins elle signe également la fin des jardins chinois traditionnels. Au regard de leur profusion à l'époque ancienne, bien peu de jardins chinois traditionnels subsistent aujourd'hui. La plupart ont été victime d'incendies accidentels ou volontaires. Comme les bâtiments traditionnels chinois étaient construits en bois, aucun vestige, pas même architectural, ne subsiste. Notons pour finir les apports décisifs du jardin chinois vis-à-vis des jardins japonais et coréens qui ont ensuite développé leur propre esthétique. Principaux aspects du jardin chinois Ji Cheng, l'auteur du Yuanye, considérait que la réussite d'un jardin dépendait de deux principes essentiels : l'adaptation à l'environnement et l'emprunt à d'autres paysages. Il pourrait y être ajouté la création d'un monde en miniature. « Le monde dans un grain » est ainsi une expression bouddhique qui reflète l'une des préoccupations majeures du paysagiste chinois. La petitesse donne de la valeur à l'objet. Plus la reproduction de l'objet naturel s'éloigne, par ses dimensions, de la réalité et plus il revêt un caractère magique ou mythique. Ce point est à rapprocher du précédent. Si aménager un parc qui contienne au complet toutes les essences et tous les êtres de l'univers constitue déjà un acte de magie, le réduire à l'état de miniature revient à lui ôter le dernier semblant de réalité et par là l'élève au-dessus de cette dernière. Nous verrons dans les quelques points qui suivent comment ces différents aspects sont mis en pratique dans la réalisation d'un jardin. Principes généraux L'artiste doit faire montre de sa capacité à utiliser l'environnement naturel pour créer son œuvre plutôt que de celle à le maîtriser. La symétrie n'est pas érigée en principe comme dans le jardin occidental, l'artiste cherchant plutôt à dégager une harmonie générale qui puisse avoir apparence naturelle. Il s'agit en quelques de sorte de donner une représentation idéale de la nature, de la sublimer. L'habitat est composé de bâtiments séparés par des cours, disposés selon un ordre conventionnel, en principe le long d'un axe (yang). Les jardins, eux, ont un plan libre et asymétrique (yin). Dans toute composition il y a un espace ouvert dans lequel sont mis en place les principaux décors et les pavillons les plus importants pour les contempler, au cœur d'un entrelacs de galeries, de chemins et de bosquets. Un jardin est un élément qui se vit dans le temps. Le jardin doit savoir tirer parti de l'alternance des saisons et de la succession de floraisons qui l'accompagne, des jeux de lumière et d'ombre procurés par le cycle solaire, des alternances diurnes et nocturnes. Au travers des incessantes et multiples transmutations, le jardin acquiert une nouvelle dimension, celle où chaque instant se définit par des visions éphémères et des impressions fugitives, dans un univers en perpétuel devenir. Les paysages empruntés L'emprunt de scènes est lui aussi déterminant dans la qualité du jardin. Dès la dynastie des Jin de l'Est, de multiples documents mentionnent cette pratique. Il ne s'agit pas de copier le plus fidèlement possible mais de recréer dans l'esprit du spectateur les sensations qu'il pourrait éprouver à la vue de la scène représentée. Chen Chongzhou écrit : « Toute la subtilité réside dans le mot "je vois" : l'emprunt s'est réalisé entre intention et hasard d'une manière totalement naturelle et élégante ». Le jardin devient alors le lieu du regard partagé, le lieu de deux espaces. On retrouve aussi dans cette conception la nécessaire continuité spatiale entre espace intérieur et extérieur. La frontière entre artifice et réalité est parfois ténue, en témoignent les lamaseries du jardin dans lesquelles avaient été détachés des prêtres ou les rizières dans lesquelles travaillaient des paysans. Le jardin chinois est une réflexion complexe. Feng Shui Le feng shui (littéralement vent et eau) consiste à examiner les éléments constitutifs de l'environnement en vue de l'établissement d'un édifice, le faste ou le néfaste d'un site déterminant la prospérité ou la décadence du maître des lieux. Le feng shui remonte au moins au iiie siècle et ses racines idéologiques sont encore plus anciennes. Il vise à développer une manière de vivre harmonieuse assurant prospérité et bonheur. L'énergie vitale qi (littéralement air, souffle, énergie, tempérament ou atmosphère) doit être captée et dirigée à des fins bénéfiques. Selon la philosophie taoïste ce flux d'énergie invisible est porteur d'une force vitale. Progressivement le fengshui va incorporer des éléments telles que la géomancie ou l'horoscope. À partir du iiie siècle, il est de plus en plus fréquent de faire appel à des experts en feng shui pour déterminer l'emplacement ou l'orientation d'une maison ou d'une tombe. L'application aux jardins de ces préceptes est alors tout à fait naturelle. Le jardin chinois se doit de refléter la nature. Comme on l'a déjà mentionné l'harmonie générale est recherchée bien plus que la symétrie et l'ordre. Le principe fondamental du feng shui, « moins est mieux » s'illustre dans les jardins, la qualité devant prévaloir sur la quantité. Le jardin chinois ne s'apparente donc pas à une collection botanique. Les arbres y sont ainsi plantés de manière asymétrique, ils ont valeur d'éléments structuraux et permettent de créer des perspectives intéressantes ou de mettre en valeur d'autres éléments du jardin (pierre, étendue d'eau). Selon le concept taoïste du yin et du yang, l'harmonie naît et vit par la présence d'éléments opposés comme beauté et laideur, clair et obscur ... Ces équilibres entre éléments opposés sont évidemment mis en valeur dans les jardins. Les rochers par leurs formes tourmentées constituent le yang alors que l'eau du bassin ou de l'étang par l'équilibre qu'elle procure se place du côté du yin. La montagne et l'eau constituent les deux éléments primordiaux à prendre en compte lors de l'examen du site, le premier exerce son influence sur la destinée de l'homme le second sur sa bonne fortune pécuniaire. Si on peut y voir un rapport évident avec la conception chinoise des jardins, le feng shui et son bien fondé ont souvent été interrogés par les grands traité de paysagisme. Les éléments fondamentaux : l'eau et la montagne Comme nous l'avons vu précédemment l'eau et la pierre sont porteurs d'une grande valeur symbolique. Ils sont également des piliers essentiels de l'esthétique des jardins chinois. Les pierres peuvent être agencées de différentes manières. Elles peuvent être accumulées pour donner l'image d'une montagne (shan). En ce cas, elles ont autant un rôle symbolique que structurel. Structurel, car elles forment la toile de fond naturelle d'une perspective, tout en la séparant de la suivante sans aucun élément artificiel. En dissimulant, elles contribuent à dégager une impression d'espace malgré l'exiguïté du jardin. Les rochers présentés seuls sont choisis pour leurs formes tourmentées. Ils évoquent l'incertitude et le wei (équilibre précaire). Ils constituent l'ossature du squelette de la Terre symbolisée par les montagnes miniatures. À cette fin ces pierres à l'aspect tourmenté, pétries par l'énergie vitale, comportent des vides (dont la valeur symbolique dans la culture du taoïsme est centrale). Mais ces trous peuvent aussi suggérer des "yeux" de dragon, à la signification tout aussi codifiée dans la pensée chinoise. On peut en constater la présence constamment dans l'art chinois et en particulier dans la peinture chinoise. On évoquera à ce propos Wang Meng (né vers 1308 et mort vers 1385) et sa peinture Habiter les forêts Juqu (Juqu lin wu) où ces rochers apparaissent significativement le long d'un cours d'eauN 1. Le paysage de montagne métamorphosé par la présence, déplacée, de ces pierres, devenant comme l'image d'un jardin de lettré. Ces pierres étranges fortement creusées de cavités en formes d'"oeil de dragon" sont considérées par les anciens chinois comme véhicules de l'énergie vitale qui anime l'univers. Les rochers, comme les montagnes représentent la force créatrice du monde (et il faut considérer chaque jardin de lettré comme une image du mondeN 2. Ces pierres et ces représentations de montagnes ont été transportées et mises en scènes dans l'espace, comme espace de promenade, lieu de trajectoires et de points de vue pour la contemplation. Ces pierres étranges proviennent le plus souvent du lac Tai. L'eau (shui) se rattache à cette métaphore, puisque son mouvement au sein des rivières ou des ruisseaux qui parcourent le jardin pourrait symboliser le pouls vivant de la Terre. L'eau est un élément essentiel. Elle favorise par le calme qu'elle véhicule la contemplation méditative. Le son d'une chute d'eau judicieusement placée renforcera ce sentiment. Le bassin, de forme naturelle, toujours dans le souci de préserver l'harmonie naturelle, se trouve au centre et unit les différents éléments du jardin. L'eau symbolise aussi la force molle qui en suivant la pente du terrain est capable d'éroder n'importe quelle roche. Elle illustre en cela une des valeurs primordiales du taoïsme : L'homme d'une vertu supérieure est comme l'eau. L'eau excelle à faire du bien aux êtres et ne lutte point.Elle habite les lieux que déteste la foule.Parmi toutes les choses du monde, il n'en est point de plus molle et de plus faible,et cependant, pour briser ce qui est dur et fort, rien ne peut l'emporter sur elle.Pour cela rien ne peut remplacer l'eau.Ce qui est faible triomphe de ce qui est fort.Ce qui est mou triomphe de ce qui est dur.Lao-tseu, Tao-te king. La place de l'art dans les jardins chinois : les influences taoïstes L'expression de la philosophie taoïste de la nature ainsi que celle de son lien avec des arts telles que la poésie et la calligraphie constitue une constante dans les jardins chinois. Le Tao (littéralement la voie) fait référence à un processus plutôt qu'à un chemin à suivre. Cette philosophie met l'accent sur l'unité avec l'univers, dont tous les éléments sont constitués du même matériel, le qi. Le Tao est la somme de toutes les choses passées, présentes et futures. Les immenses roches érodées par le temps sont une manifestation du Tao en cela qu'elles représentent le cours du temps et notre avenir décomposé. Les jardins chinois ont de très profondes racines philosophiques. Les éléments naturels y sont soigneusement choisis pour leurs significations historiques, littéraires ou symboliques Les peintures de paysage et l'art des jardins se développèrent en parfaite symbiose en Chine. Ce phénomène historique conduisit à développer un "œil" très particulier commun à ces deux formes artistiques. L'aspect "estampe" de certains jardins chinois n'est donc absolument pas le fruit du hasard mais bien le résultat de la combinaison des regards du peintre et du paysagiste. On pourrait même mettre en parallèle l'agencement des jardins et la peinture sur rouleau (inventée par Wang Wei érudit de la période Tang), qui permet de ne dévoiler l'œuvre que progressivement aux yeux du spectateur. Tout comme elle, le jardin n'est jamais visible dans son ensemble. Le jeu des ouvertures que nous examinerons succinctement dans le paragraphe suivant nous fournira une nouvelle illustration de ces liens. Un jardin doit donc refléter deux souffles vitaux. Celui de la nature qui est mise en scène au travers des arbres, des roches ou des étendues d'eau qui parsèment le jardin mais également celui du jardinier qui représente la création, mais une création qui doit approcher au plus près le plus parfait des équilibres, l'équilibre naturel. La place du spectateur Le jardin est une œuvre, un spectacle qui s'offre aux yeux du visiteur. Jamais l'on arrive à le saisir dans son entier. L'ensemble est rythmé par un réseau de murs troués ici, de portes rondes là, de fenêtres ajourées, qui finissent par transformer le jardin en une infinité de cours et de recoins. Ces cloisonnements qui le structurent et les ouvertures qui y sont pratiquées visent à produire artificiellement un ensemble de sensations visuelles. Les ouvertures conduisent le regard comme un cadre le ferait pour un tableau. Le symbolique se glisse jusque dans leurs formes : la pêche pour l'immortalité ou la longévité (Qinghui yuan à Shunde). Elle permet de mettre en valeur ou de cacher certains éléments. Les dispositifs les plus élaborés prennent même en compte le déplacement du visiteur à l'intérieur du jardin. Le jardinier peut par cet intermédiaire, jouer sur la succession des scènes en les juxtaposant dans un ordre bien déterminé. Il est ainsi possible de créer un véritable parcours qui, bien que constitué de multiples scènes préserve l'unité de l'ensemble. Dans le Wangshi yuan à Suzhou, on peut noter les contrastes remarquables créés par l'artiste. Le promeneur passe ainsi en un instant d'une scène paisible dominée par les bambous à celle vertigineuse d'un précipice représenté par une falaise dont on ne peut voir le pied. Une des scènes les plus récurrentes de ce lieu est sans conteste la montagne artificielle de pierres (yang) dressée au-dessus d'un étang (yin). Le jardin n'est pas seulement un spectacle il est aussi un complément de la maison, c'est-à-dire un lieu de vie. Il doit donc permettre aux êtres humains d'y pénétrer ainsi que de s'y mouvoir. L'architecture L’architecture tient une place importante dans l'art du jardin chinois. Les pavillons reliés entre eux par un ensemble de galeries permettent au concepteur du jardin de choisir les points de vue qu'il donnera à voir aux visiteurs. Les galeries et les murs permettent également de diviser le jardin en espaces indépendants. On trouve dans les jardins de multiples formes d'architecture chinoise traditionnelle : pavillon ; kiosque ;pagode ;galerie ;hall ;arche ;pont ;bateau. Les plantes et les animaux Les animaux peuvent être présents ou symbolisés par des sculptures. Le dragon représente l'empereur et le qi lorsqu'il danse. Il n'a pas de connotation négative. Le phénix symbolise l'impératrice, associé avec le dragon la Chine tout entière. La tortue est souvent un symbole de longévité et d'endurance. Le poisson (carpe) représente la persévérance : la carpe lutte contre le courant vers la porte du dragon où elle se transformera en dragon. La chauve-souris est une marque de chance ou de fortune. La plupart des plantes représentées dans les jardins chinois revêtent une dimension symbolique. Ainsi, le pin est associé à la sagesse, le bambou à la force et l'éthique, la pivoine à la richesse et au pouvoir, le lotus à la pureté, le prunier à la noblesse. La période de floraison participe également de de cette symbolique. Ainsi les floraisons précoces du prunier, du bambou et du pin contribuent à l'esthétique du jardin en apportant des couleurs alors que le jardin est recouvert de neige: Ils représentent également la ténacité et la résistance à l'adversité. Le chrysanthème est particulièrement apprécié pour des raisons similaires. Il fleurit à la fin de l'automne alors que la plupart des autres fleurs sont déjà fanées et symbolise le lettré Confucéen idéal. Avec l'orchidée, le bambou et le prunier, il constitue lune des quatre fleurs de Junzi (四君子). Le Yuanming yuan la quintessence du jardin à la chinoise Le jardin du Yuanming yuan (Le jardin du palais d'été ou littéralement le jardin de la clarté parfaite) constitue sans doute l'apogée de deux mille ans d'évolution de l'art des jardins impériaux. C'est en 1677 que l'empereur Kangxi (1662-1722) décide de restaurer un jardin hérité de la dynastie déchue des Ming, situé à proximité de la capitale. Rebaptisé Printemps glorieux, le parc devient la résidence de plaisance du souverain qui déserte la Cité interdite où règnent une chaleur étouffante en été et un froid glacial en hiver. En 1709, Kangxi offre à son fils, le futur empereur Yongzheng (1723-1735), un jardin attenant au domaine qu'il baptise Yuanming, "Clarté parfaite". Dès son accession au trône, Yongzheng fait de ce lieu sa résidence principale. Le site est agrandi et remodelé d'après la configuration géophysique de la Chine de manière à constituer un microcosme de l'Empire dont il devient le centre politique. Élevé au Yuanming yuan, son fils, le futur empereur Qianlong (1736-1796), se passionne pour le jardin. Il parachève l'œuvre en faisant construire, par les artistes jésuites à son service, un ensemble de palais européens entourés de fontaines et de jeux d'eau. À son apogée le jardin des jardins s'étendait sur 350 hectares au Nord-Ouest de Pékin et renfermait d'inestimables trésors. La réalisation de ce jardin au xviiie siècle correspond à l'apogée tant politique qu'économique et culturel de la Chine. Au cours du siècle suivant la corruption ne tarde pas à gangrener le pouvoir et la décadence s'installe parmi les mandarins. La Deuxième guerre de l'opium où s'affrontent la Chine et l'Europe éclate ainsi moins d'un siècle après l'achèvement du Yuanming yuan. Elle y trouvera son dénouement tragique. Le domaine est pillé par le corps expéditionnaire franco-britannique puis livré aux flammes par Lord Elgin en 1860. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'un seul jardin restauré après l'incendie, bien modeste témoignage de la magnificence du jardin des jardins. « Bâtissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze et de la porcelaine, charpentez-le en bois de cèdre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, là harem, là citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, émaillez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des poètes les mille et un rêves, des mille et une nuits, ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d'eau et d'écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d'éblouissante caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c'était là ce monument. » Victor Hugo, Lettre au Capitaine Butler. On y retrouve la plupart des éléments caractéristiques du jardin chinois. Le Yuanming yuan constitue avant tout la création d'un univers en miniature. Il peut sembler étrange de choisir un jardin aussi vaste et grandiose que celui du palais d'été pour illustrer le concept primordial de microcosme. Néanmoins si on considère qu'en tant que jardin impérial, le microcosme correspond à l'Empire tout entier, le paradoxe n'est plus qu'apparent. Le jardin est entièrement artificiel jusqu'au relief et au lac qui le caractérisent. Tout a été créé par la main de l'homme sous la direction d'un bureau dédié à cet effet. On y retrouve les éléments naturels fondamentaux du jardin chinois, l'eau et le relief, qui structurent et divisent l'espace. La nature est représentée ou plutôt idéalisée. Son agencement est le reflet de la personnalité de son propriétaire, l'empereur qui a, semble-t-il, travaillé personnellement à l'élaboration de ses plans. Dans le cas du Yuanming yuan, le feng shui a sans doute joué un rôle majeur. Ainsi un rapport non daté évoque un examen minutieux ayant permis de montrer la parfaite concordance entre les éléments intérieurs (montagne et eau) et les figures géomantiques. En particulier la proximité à l'ouest de chaînes montagneuses forme un paravent de montagnes qui permet de préserver le qi, souffle vital du lieu. À l'intérieur du cadre tracé par la montagne et l'eau, qui structurent le jardin, de multiples paysages ont été dessinés évoquant les plus célèbres sites chinois. Dans le jardin de la Clarté parfaite, rochers et plans d'eau ont été aménagés pour répondre à la configuration de l'Empire en « neufs régions et quatre mers ». Le point culminant représentait le mont Kunlun, géniteur des principales chaînes de montagne en Chine. De là partaient les trois grandes chaînes du jardin. L'eau se divisait en deux branches principales, l'une formait une fourche puis confluait vers un plan d'eau de quatre hectares ; l'autre bifurquait plusieurs fois avant de se déverser dans un immense lac de vingt-sept hectares, symbole de la mer de Chine. Il y est fait également référence à la doctrine confucianiste marquant ainsi le caractère impérial du lieu : le gouvernement de l'État au juste milieu et le respect des ancêtres sont ainsi des valeurs particulièrement mises en valeur. L'aménagement paysager devient ainsi le vecteur de messages politiques. Le Yuanming yuan bâti sur une plaine parfaitement plane n'avait pas à s'adapter au relief, mais sa localisation démontre le souci d'utiliser l'environnement préexistant respectant ainsi les préceptes de Ji Chenh. Ainsi le secteur de Haidan est extrêmement bien pourvu en eau, élément essentiel s'il en est du jardin chinois. Autres célèbres jardins chinois Jardins privés Zhuo zheng Yuan (chinois traditionnel : 拙政園 ; chinois simplifié : 拙政园, hanyu pinyin: Zhuōzhèng Yuán, Jardin de la Politique des Simples), à Suzhou Wang Shi Yuan (chinois traditionnel : 網師園 ; chinois simplifié : 网师园, hanyu pinyin: Wǎngshī Yuán, Jardin du Maître des Filets), à Suzhou Yi Yuan (chinois traditionnel : 怡園, chinois simplifié : 怡园, hanyu pinyin : Yí Yuán, Jardin de l’Harmonie, littéralement « jardin joyeux »), à Suzhou Cang Lang Ting (沧浪亭, hanyu pinyin : Cāng Làng Tíng, Jardin du Pavillon des Vagues, littéralement « pavillon des vagues bleu foncé »), à Suzhou Liu Yuan (chinois simplifié : 留园, hanyu pinyin : Liú Yuán, Jardin d’Attachement, littéralement « jardin où l’on flâne »), à Suzhou Huan Xiu Shan Zhuang (环秀山庄, hanyu pinyin: Huánxiù Shānzhuāng, Villa au Sein de la Beauté, littéralement : “séjour de montagne aux beaux alentours”), à Suzhou Jardins impériaux Palais d’été à Chengde (避暑山庄 ; hanyu pinyin : Bìshǔ Shānzhuāng; littéralement : “séjour de montagne pour éviter la chaleur” ; mandchou : Halhūn be jailara gurung), à Chengde Parc Beihai (北海公园 ; hanyu pinyin: Běihǎi Gōngyuán : “parc de la Mer du Nord”), à Pékin Yuan Ming Yuan (chinois traditionnel : 圓明園 ; chinois simplifié : 圆明园; hanyu pinyin : Yuánmíng Yuán : “jardin de la clarté parfaite”), détruit par les Occidentaux, au nord-ouest de Pékin Jardins de temples Lingyin (chinois traditionnel : 靈隐寺; chinois simplifié : 灵隐寺; hanyu pinyin : Língyǐn Sì : “temple de la retraite de l’âme”), au nord-ouest de Hangzhou Huang Long Dong (chinois simplifié : 黄龙洞, hanyu pinyin: Huáng Lóng Dòng : grotte du dragon jaune) L'idéal érémitique a conduit de nombreux lettrés chinois à se retirer sur leurs terres après avoir passé quelques années en poste comme fonctionnaire loin de leur région d'origine. Cette retraite fut souvent pour eux l'occasion de créer un jardin. Conçu pendant la première moitié du XVIe siècle par un ancien censeur impérial déchu de ses fonctions, le Zhuozhengyuan, le jardin de la Politique des Simples, ou Jardin de l’Humble Administrateur est l'un des plus grands jardins de Suzhou (Jiangsu). Sa construction a pris environ trente ans. Le peintre Wen Zhengming (1470-1559), qui y eut un studio, en donna plusieurs vues, qui le rendirent célèbre. De ce fait, le jardin a été considéré comme un modèle, avec ses cours et ses étendues d'eau, ses ponts, ses portes en forme de lune, ses pavillons, et ses galeries couvertes. Mais, depuis sa création, il a été transformé complètement, au point qu'il n'est pas possible de trouver des correspondances avec les peintures de Wen. Seule la partie centrale, qui comporte un étang et des îles, conserverait certains aspects de la disposition d'origine, mais la plupart des constructions datent de la fin des Qing (1644-1911). Le Jardin de l’humble administrateur est l’un des chefs-d’œuvre des jardins chinois, c’est également l’un des plus grands jardins classiques de Suzhou, avec une superficie de 5.2 hectares. Sa construction a débuté la quatrième année de l’ère Zhengde des Ming (1509); il a aujourd’hui près de 500 ans d’histoire. Le jardin de la Politique des Simples, également connu sous le nom du jardin de l’Humble Administrateur ou le jardin de la Politique Naïve est généralement le premier jardin cité lorsque l’on fait référence aux jardins chinois classiques de la ville de Suzhou. Ce jardin se situe sur Dongbe Jie, au Nord-est de la vieille ville et s’étend sur une superficie totale dépassant les 5 hectares (il s’agit effectivement du plus grand des jardins de toute la ville). Sa construction débuta au cours de l’année 1509, durant le règne de l’empereur Zhengde de la dynastie des Ming. Par la suite, le propriétaire du jardin changea à plusieurs reprises, entrainant alors parfois certaines négligences envers le jardin. Ceci explique alors pourquoi le jardin se divise aujourd’hui en trois parties, chacune d’entre elle possédant des caractéristiques bien distinctes. Le jardin de l’Est Etablit en 1631, cette section rassemble alors de jolis pavillons, des bassins à l’eau claire comme le crystal ainsi que de sublimes galeries. La maison Lanxue, située au Nord du bassin central ( le Xiqngqingchi) est joliment entourée de bambous, d’osmanthus ainsi que de pruniers. Au Sud du bassin, vous pourrez admirer de jolis collines artificielles à l’intérieur desquelles se trouvent des petites grottes qu’il est possible d’explorer. Tout ceci vous amènera alors à vous sentir comme vivant soudainement dans un autre monde. A l’Ouest, se dressent de nombreux bambous ainsi que des arbres du Phenix à travers lesquels coulent des petites rivières. Le jardin de l’Ouest La structure de base de cette section du jardin de la politique des Simples fut instaurée en 1877 et fut tout d’abord baptisée « le jardin suppplémentaire » (Bu Yuan). Vous pouvez alors imaginer l’atmosphère de tranquilité dégagée par les différents lieux aux noms très évocateurs, les deux principaux bâtiments du jardin de l’Ouest étant alors le Pavillon au reflet de pagode (Tayin Ting) ainsi que la maison au bruit persistant (Liuting Ge). Le hall des 18 camélias ainsi que le hall des 36 couples de canards mandarins sont des bâtiments bâtis bien plus récemment. Le jardin du centre Cette partie constitue l’essence même du jardin de l’Humble Administrateur. Bien que son apparence ait énormément changé au cours de la très variable histoire moderne de la Chine, cette section a toujours été très caractéristique des jardins classiques chinois de la ville de Suzhou. On retrouve effectivement en abondance bassins et petites rivières autour desquels s’articulent des petits ponts ainsi que des collines dressées au milieu des lacs. Des éléments artificiels tels qu’ une représentation du jardin de l’Humble Administrateur mais également d’autres objets provenant de la dynastie des Qing sont exposés dans cette section du jardin. Passer un jour complet ou même une demi journée à visiter le jardin de la Politique des Simples et ainsi à admirer l’architecture ancienne chinoise, les arbres verdoyants ainsi que les jolis poissons nageant dans les bassins est une expérience unique et inoubliable. Beaucoup, beaucoup de bonsaïs, les étiquettes sont en chinois. On peut vraiment s’amuser à repérer les formes classiques du bonsaï dans ce jardin. J’ai eu la chance de pouvoir observer deux jardiniers du parc en pleine taille, dommage de pas maitriser assez la langue pour discuter plus avant avec eux. On voit d’ailleurs plusieurs bonsaïs qui vont être à tailler sous peu, avec des départs nombreux. J’ai été surpris de l’abondance de résineux dans ce jardin, et bien que personnellement moins adepte de ce type de bonsaï, la complexité des troncs et de la mise en forme laisse rêveur. Je vous laisse errer. (Pour les mauvaises langues, si si j’ai fait une sélection, et drastique hein. On partait de plus de 300 photos… ) La taille Avant / Après Admirable travail du tronc Détail du tronc ci-dessus. Détail du tronc ci-dessus Super travail en « bois mort », plusieurs Jin (branches écorcées) Détail du tronc ci-dessus On voit les ligatures sur chaque branche. Un bonsaï de 400 ans, hauteur approximative 4m – 4,5m. Une petite macro « butinage » Le papa (à tailler), et le petiot devant… Classique et magnifique … En cascade. J’adore ceux-là, pas de pot, une composition harmonieuse… A tailler… Deuxième jardinier, en équilibre Sans trucage, bonsaï « 16/9 ». Le même, dédicace à notre champote psillo. Encore un beau boulot sur le tronc. Arrière du bonsaï ci-dessus. Comme précédemment, beau travail sur le tronc, avec un gros jin structuré sur l’avant. A tailler… L’arrière cour En espérant que cela vous ait plu malgré la luminosité un peu blanche, et que ça vous ait donné des idées pour vos propres bonsaïs, c’est riche de formes ! A bientôt, dawi Sources: Wikipedia - Suzhou Wikipedia –les jardins de Suzhou Le Jardin de la politique des Simples Wikipedia - Jardin Chinois Bonsais 4 Lien à poster Partager sur d’autres sites
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