• billets
    16
  • commentaires
    16
  • vues
    5 553

Le breeding selon Robert Connell Clarke ( Labotanique de la Marijuana Chp.3) Partie 2 / - Fixer des caractères - Ratios de génotypes et de phénotypes - Liste des caractères favorables du cannabis


manuel valls

3 135 vues

                                5ab59568a55c6_00robertconnelclarckbreedingtitrebP2B.thumb.jpg.21e815984003c20abd265f89b825ab52.jpg

                                                                             La Botanique de la Marijuana
                                                                                        Par Rob Clarke

                                                           Une étude avancée : La reproduction et l’hybridation
                                                                        d’espèces distinctes de Cannabis. Partie 2

Partie 1 ICI / Partie 3 ICI
 

    Traduction réalisée pour l'enrichissement et le bien de la communauté cannabique francophone… (merci monsieur "X" :plus: )


Chapitre 3 - La génétique et multiplication du cannabis 


-Fixer des caractères
-Ratios de génotypes et de phénotypes
-Liste des caractères favorables du cannabis pour lesquels des variations se produisent

1 - Caractères Généraux
2 - Les caractères des jeunes plantes.
3 - Les caractères du feuillage
4 - Les caractères des fibres
5 - Les caractères des fleurs
6. Phénotypes bruts des variétés de cannabis




Fixer des caractères

      Fixer des caractères (produire une progéniture homozygote) est plus difficile pour les variétés de cannabis, qu'il n’est pour beaucoup d'autres plantes fleurissantes. Avec des variétés monoïques ou hermaphrodites il est possible de fixer des caractères en auto-pollinisant un individu exhibant des caractères favorables. Dans ce cas une seule plante agit en tant que mère et père. Cependant, la plupart des variétés de cannabis sont dioïques, et à moins que des réactions hermaphrodites puissent être induites, un autre parent exhibant le caractère est requis pour fixer le caractère. Si ce n'est pas possible, l'individu unique peut être croisé avec une plante ne montrant pas le caractère, la génération F1 croisée, et les parents exhibant le caractère favorable sont sélectionnés à partir de graines de la génération F2, mais c'est très difficile.
      Si un caractère est nécessaire pour le développement d'une variété dioïque, il pourrait d'abord être découvert dans une variété monoïque, puis fixé par auto-pollinisation et la progéniture homozygote choisie. Des individus dioïques peuvent alors être choisis parmi la population monoïque et ces individus croisés pour supprimer le monoïsme dans les générations suivantes…
      Galoch (1978) a montré que l'acide gibbérellique (GA3) favorise la production d’étamines tandis que l'acide indole-acétique (IAA), l'ethrel, et la kinétine favorisaient la production de pistils dans le cannabis dioïque au stade pré-floral. Le changement de sexe a plusieurs applications utiles. L’application la plus intéressante est la suivante : si un seul parent exprimant un caractère souhaitable peut être trouvé, il est difficile d'exécuter un croisement à moins qu'il ne s'avère être une plante hermaphrodite. Des hormones pourraient être appliquées pour changer le sexe d'une bouture de la plante souhaitable, et cette bouture est croisée avec lui. Ceci est accompli très facilement en changeant une bouture femelle en un mâle (pollen), et ce en pulvérisant de l'acide gibbérellique à 100 ppm dans de l'eau chaque jour pendant cinq jours consécutifs. En de deux semaines, les fleurs d’étamines peuvent apparaître. Le pollen peut alors être recueilli pour polliniser le parent femelle original. La plupart du temps, la progéniture de ce croisement devrait également être pistillaire puisque le sélectionneur auto-pollinise pour obtenir une sexualité de pistillaire. Les parents mâles que l’on traite pour une production florale pistillaire font des parents porteurs de graines de qualité inférieure puisque peu de fleurs et de graines sont formées.
      Si des récoltes entières pouvaient être manœuvrées assez tôt dans leur cycle de vie pour ne produire que des plantes femelles ou mâles, la production de graines et la production de cannabis sans graines serait considérablement facilitée.
      L'inversion du sexe pour des croisements peut également être accomplie par mutilation et par changement de la photopériode. Une bouture en floraison, bien-enracinée provenant de la plante-parent est taillée à 25% de sa taille initiale et dépouillée de toutes ses fleurs existantes. Une nouvelle croissance apparaîtra en quelques jours, et souvent, plusieurs fleurs de type sexuel inversé apparaissent. Les fleurs du sexe non désiré sont enlevées jusqu'à ce que la bouture soit prête pour la fertilisation. Des cycles lumineux extrêmement courts (photopériode de 6-8 heures) peuvent également provoquer l'inversion du sexe. Cependant, ce processus prend plus longtemps et est beaucoup plus difficile à exécuter dans le champ.



Ratios de génotypes et de phénotypes

       Il faut se rappeler, quand on essaye de fixer des caractères favorables, qu'un croisement monohybride donne naissance à quatre génotypes de recombinaison possibles, un croisement di-hybride donne 16 génotypes de recombinaison possibles, et ainsi de suite.
       Les ratios de phénotypes et de génotypes sont probabilisables. Si des gènes récessifs sont désirés pour trois caractères, il n'est pas efficace de ne cultiver que 64 individus de la progéniture pour espérer obtenir un individu récessif homozygote. Pour augmenter la probabilité de succès, il vaut mieux faire pousser des centaines d’individus de la progéniture, et de ne sélectionner que les meilleurs individus récessifs homozygotes pour futurs parents. Toutes les lois de la transmission sont basées sur la chance et la progéniture peut ne pas adopter les ratios prévus, jusqu'à ce que beaucoup plus d’individus que les minima théoriques aient été caractérisés et regroupés par phénotype.
      Le génotype de chacun individu est exprimé par une mosaïque de milliers de caractères subtilement imbriqués. C'est la somme totale de ces caractères qui détermine le phénotype général d'un individu. Il est souvent difficile de déterminer si le caractère choisi est un caractère unique ou un mélange de plusieurs caractères et si ces caractères sont contrôlés par une ou plusieurs paires de gènes. Généralement, cela ne fera que peu de différences si un sélectionneur ne possède pas de plantes stables. Les buts des croisements peuvent encore être établis. Croiser deux hybrides F1 identiques entre eux provoquera souvent la variation requise dans la génération F2 pour choisir des parents pour les générations suivantes, même si les caractères des parents originaux des hybrides F1 ne sont pas connus. C’est dans les générations suivantes que les caractères fixés apparaîtront et la stabilisation de variétés pures peut commencer. En choisissant et en croisant les individus qui s’approchent le plus possible de l'idéal décrit par les buts de l’hybridation, la variété peut être sans cesse améliorée même si les modes exacts de transmission ne sont jamais déterminés. Des caractères complémentaires sont par la suite combinés dans une lignée dont les graines reproduisent les caractères parentaux favorables. Les variétés stables permettent également à des caractères récessifs faibles de s'exprimer et ces anomalies doivent être enlevées de la population hybridée avec précaution. Après cinq ou six générations, les variétés deviennent étonnamment uniformes. On reconstitue de temps en temps la vigueur en croisant avec d'autres lignées ou par croisement en retour.
      On choisit des plantes parentales qui approchent le plus possible de l'idéal. Si un caractère souhaitable n'est pas exprimé par le parent, il y a beaucoup moins de chances qu’il apparaisse dans la progéniture. Il est impératif que ces caractères souhaitables soient héréditaires et non pas le résultat de l'environnement ou de la culture. Les caractères acquis ne sont pas héréditaires et ne peuvent pas être rendus héréditaires. On augmente considérablement les chances de succès en ne faisant une hybridation que pour un nombre aussi petit que possible de caractères. En plus des caractères spécifiques choisis comme objectifs de l’hybridation, on choisit des parents qui possèdent d'autres caractères généralement souhaitables comme la vigueur et la taille. La détermination de la dominance et de la récessivité ne peut être faite qu’en observant les résultats de beaucoup de croisements, bien que les caractères sauvages tendent souvent à être dominants. C'est une des clefs de la survie adaptative. Cependant, toutes les combinaisons possibles apparaîtront dans la génération F2 si elle est assez grande, indépendamment de toute dominance.
      Maintenant, après avoir encore plus simplifié ce merveilleux système de transmission, il y a des exceptions supplémentaires aux règles qui doivent être explorées. Dans certains cas, une paire de gènes peut contrôler un caractère mais une deuxième ou troisième paire de gènes est nécessaire pour exprimer ce caractère. Ceci est connu comme l’interaction génique. Aucun attribut génétique particulier pour lequel nous pouvons être intéressés n’est totalement isolé des autres gènes et des effets de l'environnement. Des gènes sont de temps en temps transférés en groupes au lieu de s'associer indépendamment. Ceci est connu comme des gènes liés, ces gènes sont situés le long du même chromosome. Ils peuvent ou non contrôler le même caractère. Le résultat de cette liaison pourrait être qu'un caractère ne peut pas être hérité sans d’autres. Parfois, des caractères sont associés aux chromosomes sexuels X ou Y, et peuvent être ne s’exprimer que pour un sexe (gène lié au sexe). Les crossing-over interfèrent également dans l'analyse des croisements. Le crossing-over est un échange de morceaux entiers de matériel génétique entre deux chromosomes homologues. Ceci peut avoir pour conséquence que deux gènes qui sont normalement liés apparaissent sur des chromosomes séparés où ils seront hérités de manière indépendante. Tous ces processus peuvent faire dévier les croisements effectués des résultats prévus par Mendel. La chance est un facteur important dans l’hybridation du cannabis, ou de n'importe quelle plante, et plus un sélectionneur fait des tentatives de croisements, plus les chances de succès sont élevées.
      La variabilité, l’isolement, le croisement, l’évaluation, la multiplication, et la dissémination sont les mots clés dans l'amélioration de plantes. Un horticulteur commence par produire ou rassembler les divers parents éventuels parmi lesquels les plus souhaitables sont choisis et isolés. Croiser les parents choisis donne une progéniture qui doit être évaluée pour des caractères favorables. Si l'évaluation indique que la progéniture n’est pas améliorée, le processus est répété. La progéniture une fois améliorée est multipliée et disséminée pour l'usage commercial. Davantage d'évaluations dans le champ cultivé sont nécessaires pour vérifier l'uniformité et pour choisir des parents pour d’autres croisements. Cette approche cyclique fournit un système équilibré d'amélioration des plantes.
      Le cannabis est, par sa nature même, une espèce intéressante pour les croisements. Une pollinisation aérienne et une sexualité dioïque, sources de sa grande adaptabilité, causent beaucoup de problèmes pour l’hybridation, mais pas insurmontables. Développer une connaissance et une sensation pour la plante est plus important qu'apprendre par cœur les ratios de Mendel. Les mots du grand Luther Burbank l'indiquent bien, « l'hérédité est fixée de manière indélébile par la répétition ».
      Le premier ensemble de caractères concerne la plante de cannabis en général, tandis que les autres traitent des qualités des jeunes plantes, des feuilles, des fibres, et des fleurs. Enfin une liste des différentes variétés de cannabis est fournie avec leurs caractères spécifiques. En suivant ce classement, on peut faire une sélection basique puis plus spécifique de caractères recherchés.



Liste des caractères favorables du cannabis pour lesquels des variations se produisent


1 - Caractères Généraux


a) Taille et rendement

        La taille d'une plante individuelle de cannabis est déterminée par des facteurs environnementaux tels que la place disponible pour la croissance des racines et des pousses, une lumière et des aliments adéquats, et une irrigation appropriée. Ces facteurs environnementaux influencent l'expression phénotypique du génotype, mais le génotype de l'individu est responsable de toutes les variations dans la morphologie globale, y compris la taille. Développés dans de mêmes conditions, des individus particulièrement grands ou petits sont facilement repérés et sélectionnés. Beaucoup de plantes naines de cannabis ont été observées et le nanisme pourrait être lié à un contrôle génétique, comme c’est le cas pour beaucoup de plantes hautes, comme le maïs et les citrons nains. Des parents choisis pour leur grande taille tendent à produire une progéniture dont la taille moyenne augmente tous les ans. Des croisements hybrides entre des variétés hautes (cannabis sativa -Mexicaine) et des variétés basses (cannabis ruderalis - Russe) donnent une progéniture F1 de taille intermédiaire (Beutler et Marderosian 1978). La vigueur de l’hybride, cependant, influencera la taille de la progéniture plus que n'importe quel autre facteur génétique. La plus grande taille de la progéniture hybride est souvent étonnante et explique en grande partie le succès des cultivateurs de cannabis cultivant de grandes plantes. On ne sait pas s'il y a un ensemble de gènes pour le "gigantisme" du cannabis ou si les individus polyploïdes ont un meilleur rendement que les diploïdes en raison du nombre accru de chromosomes. Les tétraploïdes tendent à être plus grand et leurs besoins en eau sont souvent plus élevés que les diploïdes. Le rendement est déterminé par la production globale de fibres, graines, ou de résine et des croisements sélectifs peuvent être faits pour augmenter le rendement de n'importe lequel de ces produits. Cependant, plusieurs de ces caractères peuvent être étroitement liés, et il peut être impossible de croiser pour l’un sans l’autre (gènes liés). Le croisement en retour d'une variété pure n’augmente le rendement que si des parents à rendement élevé sont choisis. Des plantes à fort rendement, mâle ou femelle, ne peuvent en définitive pas être choisis avant que les plantes ne soient séchées et manucurées. Pour cette raison, les plantes les plus vigoureuses sont croisées et les graines ne sont choisies qu’après la récolte, quand le rendement peut être mesuré.


b ) Vigueur

      Une grande taille est souvent le signe d’une croissance vigoureuse et saine. Une plante qui commence à se développer immédiatement atteindra généralement une plus grande taille et produira un rendement plus élevé en une saison de croissance courte qu'une plante frêle à croissance lente. Les parents sont toujours choisis pour un feuillage bien vert et une croissance rapide. Ceci assurera que les gènes contrôlant certaines faiblesses dans la croissance et le développement global sont sortis de la population tandis que les gènes pour la force et la vigueur restent.


c) adaptabilité

       Il est important qu’une plante largement distribuée comme le cannabis soit adaptable à beaucoup de différentes conditions environnementales. En effet, le cannabis est une des plantes aux génotypes les plus différents et aux phénotypes les plus plastiques (adaptables) sur terre ; en conséquence il s'est adapté aux conditions environnementales, de climats équatoriaux à des climats tempérés. Des conditions agricoles locales font aussi que le cannabis doit être développé sous une grande variété de conditions. Les plantes à choisir pour leur adaptabilité sont clonées et cultivées dans plusieurs endroits. Les parents ayant les pourcentages de survie les plus élevés sont choisis comme parents éventuels pour une variété adaptable. L'adaptabilité est juste un autre terme pour la robustesse dans des conditions variables de culture.


d) robustesse

      La robustesse d'une plante est sa résistance globale à la chaleur et au gel, à la sécheresse et au sur-arrosage, et ainsi de suite. Les plantes avec une résistance particulière apparaissent quand des conditions défavorables entraînent la mort du reste d'une grande population. Le peu de survivants de cette population pourrait transmettre cette résistance au facteur environnemental qui a détruit la majorité de la population. La multiplication de ces survivants, la soumission de la progéniture à des états perpétuels de stress, et une sélection soigneuse sur plusieurs générations devraient donner naissance une variété stable avec une résistance accrue à la sécheresse, au gel, ou à une chaleur excessive.
e) la résistance aux maladies et aux parasites
      Une variété peut être croisée pour sa résistance à une certaine maladie, comme les champignons, plus ou moins de la même façon que pour la robustesse. Si tout un lot de jeunes plantes est infecté par une maladie et que presque tous meurent, le peu de survivants aura une résistance à cette maladie. Si cette résistance est héréditaire, elle peut être transmise aux générations suivantes en croisant ces plantes survivantes. Les croisements suivants, dont on teste la résistance à cette maladie en l’inoculant à tout un échantillon, devraient donner naissance à une variété plus résistante. La résistance aux attaques de parasites est obtenue à peu près de la même façon. Il est commun de trouver dans un lot quelques plantes infestées par des parasites alors que d’autres plantes adjacentes en sont exemptes. Les résines cannabinoïdes et terpénoïdes sont probablement responsables de repousser les attaques d'insectes, et les taux de ces composants changent d’une plante à l'autre. Le cannabis a mis en place des défenses contre les attaques d'insectes en sécrétant des trichomes glandulaires qui couvrent les organes et appareils reproducteurs des plantes mûres. Les insectes, trouvant la résine désagréable, attaquent rarement les fleurs mûres de cannabis. Cependant, ils peuvent dépouiller les feuilles extérieures de la même plante qui sont moins couvertes de trichomes glandulaires et de résines protectrices que les fleurs. Des cannabinoïdes non-glandulaires et d'autres composés sont produits dans les feuilles et les tissus de la tige, ils empêchent probablement l'attaque d'insecte, et peuvent expliquer la résistance variable à l'infection parasitaire des jeunes plantes et des plantes juvéniles au stade végétatif. Avec la popularité de la culture de cannabis en serre chaude, une variété avec une résistance accrue aux moisissures, aux acariens, et aux araignées est nécessaire. Ces problèmes sont souvent si graves que les cultivateurs en serre chaude doivent détruire toutes les plantes attaquées. Les moisissures se reproduisent habituellement par des spores aériennes, ainsi une négligence peut rapidement entraîner un désastre épidémique. La sélection et le croisement des plantes les moins infectées devraient donner des variétés avec une résistance accrue.


f) maturation

      Contrôler la maturation du cannabis est très important quelle que soit la raison pour laquelle on le cultive. Si du cannabis doit être cultivé pour sa fibre, il est important que la teneur en maximum fibre de la récolte soit atteinte précocement et que tous les individus de la récolte soient mûrs en même temps pour faciliter la moisson de manière commerciale. La production de graines exige aussi une maturation simultanée des parents, tant pour le pollen que pour les fleurs, afin d'assurer une maturation uniforme des graines. Une maturation décalée des graines signifierait que quelques graines tombent au sol et soient perdues tandis que d'autres mûrissent toujours. La compréhension de la maturation florale est la clef de la production du cannabis « drogue » de haute qualité. Les changements dans la morphologie générale sont accompagnés de changements dans la production de cannabinoïdes et de terpénoïdes et servent de signaux visuels pour déterminer la maturité des fleurs de cannabis. Une plante de cannabis peut mûrir précocement ou tardivement, être rapide ou lente à fleurir, et mûrir uniformément ou de manière progressive. Les croisements réalisés en vu d’une maturation précoce ou tardive sont, sans aucun doute, une réalité ; il est également possible de faire des croisements pour une maturation florale simultanée ou progressive, rapide ou lente. En général, les croisements entre plantes à maturation précoce donnent une progéniture avec le même caractère, les croisements entre les plantes à maturation tardive donnent une progéniture à maturation tardive, et les croisements entre plantes à maturation précoce et tardive donnent une progéniture à maturation intermédiaire. Ceci semble indiquer que la maturation du cannabis n'est pas contrôlée par la dominance ou la récessivité d'un gène mais résulte simplement d’une codominance ou d’une combinaison de gènes contrôlant des aspects séparés de la maturation. Par exemple, la maturation de la serge est contrôlée par quatre gènes séparés. La somme de ces gènes produit un certain phénotype pour la maturation. Bien que les sélectionneurs ne sachent pas l'action de chaque gène individuellement, ils peuvent croiser pour l’ensemble de ces caractères et avoir des résultats encore plus approchant du but de la maturation opportune que les variétés parentales.


g) Production de racine

      La taille et la forme des systèmes racinaires du cannabis varient considérablement. Bien que chaque embryon envoie sa racine principale de laquelle les racines latérales se développent, les modèles de croissance, et la taille et la forme finale des racines varient considérablement. Certaines plantes envoient une racine principale profonde, allant jusqu'à 1 mètre (39 pouces) de long, qui permet à la plante de résister aux vents et à la pluie. Cependant, la plupart des plantes de cannabis produisent une petite racine principale qui s’allonge rarement de plus de 30 centimètres (1 pied). La croissance latérale est responsable de la plupart des racines des plants de cannabis. Ces racines latérales fines offrent un soutien additionnel à la plante mais leur fonction principale est d’absorber l'eau et les nutriments du sol. Un vaste système racinaire pourra donc alimenter et soutenir une grande plante. La plupart des racines latérales se développent près de la surface du sol, où il y a le plus d'eau, le plus d'oxygène, et de nutriments disponibles. L’hybridation effectuée pour la taille et la forme des racines peut se révéler salutaire pour la production de variétés hautes, résistantes à la pluie et aux vents. Souvent les plantes de cannabis, même les plus grandes, ont des systèmes racinaires petits et sensibles. Récemment, certains alcaloïdes ont été découverts dans les racines et pourraient avoir une certaine valeur médicinale. Si cela est le cas, le cannabis pourrait être cultivé et croisé pour des taux élevés d'alcaloïde dans les racines, et utilisé pour une production commerciale de médicaments. Comme pour bon nombre de caractères, il est difficile de faire des choix pour certains types de racines avant que les parents ne soient récoltés. Pour cette raison beaucoup de croisements sont faits tôt et les graines choisies plus tard.


h) Production de branches latérales

      Le modèle de production de branches latérales d'une plante de cannabis est déterminé par la fréquence des nœuds le long de chaque branche, et l'ampleur des branches à chaque nœud. Par exemple, considérez une plante haute et fine avec des branches minces faites de longs inter-nœuds et peu de branches latérales par nœud (variété mexicaine Oaxaca), comparée à une plante touffue, massive, avec des branches ayant des inter-nœuds courts et de nombreuses branches latérales (variété Hindu Kush productrice de haschisch). Les différents modèles de production de branches latérales sont utilisés pour les différentes applications agricoles, telles que la production de fibres, de fleurs, ou de résine. Des plantes hautes et fines avec de longs inter-nœuds et sans branches latérales sont plus adaptées à la production de fibres ; une plante petite et trapue avec des inter-nœuds courts et des branches latérales bien développées est plus adaptée à la production florale. On choisira une structure de branches latérales qui tolérera sans céder, de fortes pluies ou des vents forts. Ceci est tout à fait avantageux pour les cultivateurs en extérieur, dans des zones tempérées, et avec des saisons courtes. Certains sélectionneurs choisissent des plantes hautes et fines (Mexique) qui plient sous le vent ; d'autres choisissent des plantes petites et rigides (Hindu Kush) qui résistent au poids de l'eau sans plier.


i) sexe

      Les tentatives de faire une progéniture d’un seul type de sexe ont entraîné plus de malentendu que n'importe quelle autre facette de la génétique du cannabis. Les découvertes de McPhee (1925) et de Schaffner (1928) ont prouvé que le sexe et l’hermaphrodisme sont hérités et qu’on pouvait augmenter le pourcentage d’un des sexes en croisant avec certains hermaphrodites. Depuis lors les chercheurs et les sélectionneurs ont généralement supposé qu'un croisement entre N'IMPORTE QUELLE plante hermaphrodite non sélectionnée et une plante femelle devait donner une population uniformément femelle. Ce n'est pas le cas. Dans la plupart des cas, la progéniture issue de parents hermaphrodites tend vers l’hermaphrodisme, ce qui est en général défavorable pour la production de cannabis autre que du chanvre textile. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a aucune tendance pour que des croisements avec des hermaphrodites changent les ratios au niveau du sexe dans la progéniture. Le largage accidentel de quelques grains de pollen d’un hermaphrodite principalement femelle, accompagné de l’éradication presque totale de toutes les plantes mâles ou hermaphrodites mâles a pu entraîner une variation dans les ratios sexuels chez les populations locales de sinsemilla. On observe généralement que ces variétés tendent vers des plantes femelles à 60%-80% et quelques hermaphrodites femelles ne sont pas rares dans ces populations.

       Cependant, on peut faire un croisement qui ne produira presque que des individus femelles ou mâles. Si une plante hermaphrodite femelle appropriée est choisie comme parent donneur de pollen et une plante femelle pure est choisie car parent porteur de graines, il est possible de produire une F1, et des générations suivantes, de progéniture presque entièrement femelle. Le parent porteur de pollen hermaphrodite femelle approprié est une plante qui s'est développée comme une plante femelle pure et qui, en fin de saison, ou sous un stress environnemental artificiel, a développé quelques fleurs mâles. Si le pollen des ces étamines formées sur une plante femelle est appliqué à un parent femelle pur, parent porteur de graines, la génération F1 résultante est presque entièrement femelle avec seulement quelques hermaphrodites femelles. Ce sera également le cas si la femelle hermaphrodite, source de pollen, choisie est auto-pollinisée et porte ses propres graines. Rappelez-vous qu'un hermaphrodite auto-pollinisée donne naissance à plus d’hermaphrodites, mais une plante femelle auto-pollinisée par un nombre limité de fleurs mâles, réponses aux stress environnementaux, devrait donner presque uniquement une progéniture femelle. La progéniture F1 peut avoir une légère tendance à produire quelques fleurs mâles sous davantage de stress environnemental et celles-ci sont utilisées pour produire des graines de F2. Une variété monoïque produit des plantes avec plus de 95% des fleurs femelles ou mâles, mais une variété dioïque produit des plantes femelles ou mâles pures à plus de 95%. Une plante d'une variété dioïque avec quelques fleurs hermaphrodites est une femelle ou un mâle hermaphrodite. Par conséquent, la différence entre le monoïsme et l’hermaphrodisme est une des variables déterminée par la génétique et l'environnement.

     Des croisements peuvent également être exécutés pour produire une progéniture presque intégralement mâle. Ceci est accompli en croisant une plante mâle pure avec une plante mâle qui a produit quelques fleurs femelles, dues au stress environnemental, ou en auto-pollinisant la dernière plante. Il est tout à fait évident que dans la nature, ce n’est pas une possibilité probable. Très peu de plantes mâles vivent assez longtemps pour produire des fleurs femelles, et quand cela se produit le nombre de graines produites est limité aux quelques fleurs femelles qui se produisent. Dans le cas d'un hermaphrodite femelle, il peut ne produire que quelques fleurs mâles, mais chacune de ces dernières peut produire des milliers de grains de pollen, dont un seul suffit à fertiliser une des nombreuses fleurs femelles, et donc à produire une graine. C'est une autre raison pour laquelle les populations naturelles de cannabis tendent principalement à devenir des femelles ou des plantes hermaphrodites femelles. Des hermaphrodites artificiels peuvent être produits par pulvérisation d'hormones, mutilation, et des cycles de lumière variables. Cela devrait s'avérer des plus utile pour fixer des caractères et le type de sexe. Les variétés de drogue sont choisies pour des tendances dioïques fortes. Certains sélectionneurs choisissent des variétés avec un ratio sexuel plus proche de 1, qu'une variété avec un ratio élevé de sexes femelles. Ils croient que cela réduit les chances que de plantes femelles deviennent hermaphrodites plus tard dans la saison.

                                                                                               rc.jpg.0fac41886240a7f06113f14815f1f1ef.jpg
 


2 - Les caractères des jeunes plantes.

      Les caractères des jeunes plantes peuvent être très utiles pour une sélection efficace et appropriée des futures plantes parents. Si une sélection précise peut être effectuée sur des jeunes plantes petites, des populations beaucoup plus grandes pourraient être cultivées à partir du choix initial, car moins d'espace est nécessaire pour cultiver de petites plantes jeunes que des plantes mûres. La phyllotaxie anormale et la résistance aux champignons sont deux caractères qui peuvent être choisis juste après l'émergence de l'embryon. Une sélection précoce concernant la vigueur, la robustesse, la résistance, et la forme générale de croissance peut être faite quand les jeunes plantes font de 30 à 90 centimètres (1 à 3 pieds) de haut. Le type de feuillage, la hauteur, et la production de branches latérales sont d'autres critères pour une sélection précoce. Ces plantes sélectionnées tôt peuvent ne pas être croisées jusqu'à ce qu’elles mûrissent, mais la sélection est l'étape primaire et la plus importante dans l'amélioration d'une plante.

      Une phyllotaxie anormale est associée à des anomalies dans le cycle de croissance (c.-à-d.des feuillets multiples et des tiges aplaties ou écrasées). En outre, la plupart des plantes à phyllotaxie anormale sont mâles et une phyllotaxie anormale peut être liée au sexe.


3 - Les caractères du feuillage

       Les caractères du feuillage changent considérablement d’une variété à l’autre. En plus de ces variations de feuillage arrivant régulièrement, il y a un certain nombre de mutations et de caractères possibles dans la forme des feuilles. Il peut s'avérer que la forme des feuilles est corrélée avec d'autres caractères du cannabis. Des feuilles larges pourraient être associées à un ratio calice/feuilles bas et des feuilles étroites pourraient être associées à un ratio calice/feuilles élevé. Si c'est le cas, la sélection précoce des jeunes plantes par la forme des feuilles pourrait déterminer le caractère des têtes lors de la récolte. Les variations dans la forme des feuilles (larges ou fines) semblent être héréditaires, de même que les caractéristiques générales des feuilles. Un sélectionneur peut souhaiter développer une forme unique de feuilles pour une variété ornementale ou augmenter le rendement de feuilles pour la production de pulpe. Une mutation particulière des feuilles a été rapportée d'une plante colombienne F1 sur laquelle deux feuilles sur l'ensemble de la plante, à l'époque de la floraison, s'etaient développées des grappes florales de 5-10 calices femelles à l'intersection des pales et du pétiole, du côté supérieur de la feuille. Une de ces grappes a développé une fleur mâle inachevée mais la fertilisation n’a pas eu lieu. On ne sait pas si cette mutation est héréditaire. En Afghanistan, on a observé un autre exemple avec plusieurs petites grappes florales le long des pétioles d’un grand nombre de feuilles primaires.


4 - Les caractères des fibres

       Plus de croisements avancés ont été produits dans des variétés productrices de fibres que dans n'importe quel autre type de cannabis. Au fil des années, beaucoup de variétés ont été développées avec une maturation améliorée, un contenu accru en fibres, et une qualité améliorée des fibres, tout comme des considérations de longueur, de force, et de souplesse. Des programmes d’hybridation extensive ont été menés en France, en Italie, en Russie, et aux Etats-Unis pour développer de meilleures variétés de cannabis producteur de fibres. Des variétés hautes et dépourvues de branches secondaires qui sont monoïques sont les plus recherchées. Le monoïsme est favorisé, car dans des populations dioïques les plantes mâles mûrissent d'abord et les fibres deviennent fragiles avant que les plantes femelles ne soient prêtes pour la récolte. Les variétés productrices de fibres d'Europe sont classées en variétés nordiques et méridionales. Les dernières exigent des températures plus élevées et une plus longue période végétative et en conséquence sont plus hautes et fabriquent plus de fibres.




5 - Les caractères des fleurs

      Nombre de caractères différents déterminent les caractéristiques florales du cannabis. Cette section se concentrera sur les différents caractères des grappes florales femelles avec des commentaires occasionnels au sujet des caractères semblables dans les grappes florales mâles. Les têtes de fleurs sont les organes producteurs de graines du cannabis ; ils restent sur la plante et traversent beaucoup de changements qui ne peuvent pas être comparés aux plantes mâles.


    a) forme 

      - La forme de base d'une grappe florale est déterminée par la longueur des internœuds, le long de l'axe floral principal et à l’intérieur des différentes grappes. Les grappes denses et longues résultent d’inter nœuds courts le long d'un long axe floral et des internœuds courts à l’intérieur des différentes grappes florales compactes (Hindu-Kush). Les grappes éparses se forment quand une plante forme un axe floral étiré avec de longs internœuds entre des grappes florales contenant des nombreuses branches (Thaï). La forme des têtes est également déterminée par le mode générale de croissance de la plante. Parmi les phénotypes locaux, par exemple, il est évident qu’une plante qui aura un phénotype en « sapin » aura ses grappes florales qui se courberont vers le haut à l'extrémité des branches, et une plante qui aura un phénotype « énorme et toute droite » aura ses grappes florales longues et droites de diverses formes. Tôt dans la saison d’hiver, beaucoup de variétés commencent à s’étirer et à cesser la production de calice en préparation du rajeunissement et de la croissance végétative consécutive au printemps suivant. Les plantes mâles montrent également une variation des grappes florales. Certaines plantes ont des têtes compactes formées de calices mâles ressemblant à des raisins inversés (Hindu Kuch) et d'autres ont des longs groupes de fleurs mâles sur de longues branches exposées et sans feuilles (Thaïlande).


b ) forme

      - La forme d'un faisceau floral est déterminée par le nombre et la proportion relative de calices et de fleurs. Un faisceau floral feuillu pourrait contenir 70% de feuilles et avoir un ratio calice/feuilles de 1/4. Il est évident que des variétés avec un ratio calice/feuilles élevé sont davantage adaptées à la production de calices, et donc, à la production de résine. Ce facteur peut être avantageux dans la caractérisation des plantes en vu de faire de futurs parents de variétés de drogue. A ce stade, il faut noter que des grappes florales femelles se composent d'un certain nombre de parties distinctes. Elles incluent les tiges, les graines occasionnelles, les calices, les feuilles intérieures soutenant les paires de calices (petites, résineuses, avec 1 à 3 pales), et les feuilles extérieures soutenant les grappes florales entières (plus grandes, peu résineuses, avec 3 à 11 pales). Les ratios entre ces différentes parties (le poids sec) varient selon la variété, le degré de pollinisation, et la maturité des têtes. La maturation est une réaction à un changement environnemental, et le degré de maturité atteint est sujet tant à des limites climatiques qu’aux préférences du sélectionneur. En raison de cette relation entre environnement et génétique dans le contrôle de la forme des fleurs, il est souvent difficile de croiser le cannabis pour des caractéristiques florales. Une connaissance complète de la manière dont une variété mûrit est importante, en séparant les caractères probablement héréditaires des caractères acquis. Le chapitre IV, maturation et récolte du cannabis, examine les secrets et les théories de la maturation. Pour maintenant, nous supposerons que les caractères suivants sont valables pour des grappes florales entièrement mûres (stade floral maximum) avant un quelconque déclin.



c) Taille de calice 

      - les calices mûrs font de 2 à 12 millimètres (1/16 à 3/8 pouce) de long. La taille de calice dépend en grande partie de l'âge et du degré de maturité. La taille des calices d'une tête est exprimée comme la longueur moyenne des calices viables mûrs. Les calices sont encore considérés comme viables si les deux pistils semblent frais et n'ont pas commencé à se courber ou à changer de couleurs. A ce stade, le calice est relativement droit et n'a pas commencé à gonfler de résine ni à se déformer comme c’est le cas quand les pistils meurent. On convient généralement que la production de grands calices est souvent aussi importante dans la détermination de la psychoactivité d'une variété que la quantité de calices produits. L’Hindu-Kush, la thaï, et les variétés mexicaines sont parmi les variétés les plus psychoactives, et elles sont souvent caractérisées par de grands calices et graines. La taille des calices semble être un caractère héréditaire chez le cannabis. Des variétés hybrides complètement acclimatées ont habituellement un grand nombre de calices plutôt petits, alors que les variétés importées à grands calices maintiennent cette taille si croisés en retour. La sélection initiale de graines grosses augmente les chances que la progéniture soit une variété à grands calices. Le développement anormal des calices occasionne parfois des calices doubles ou des calices réunis, dont les deux peuvent porter une graine. Ce phénomène est plus prononcé chez des variétés de Thaïlande et d'Inde.


d) couleur

     -la perception et l'interprétation des couleurs dans les fleurs de cannabis est fortement influencée par l'imagination du cultivateur ou du sélectionneur. Une variété dorée ne ressemble pas plus au métal qu'une variété rouge ne ressemble à un camion de pompier. Les fleurs de cannabis sont fondamentalement vertes, mais des changements peuvent intervenir plus tard dans la saison, ce qui change la couleur pour inclure diverses nuances. Le vert intense de la chlorophylle masque habituellement la couleur des colorants accessoires, la chlorophylle tend à se décomposer tardivement dans la saison et des couleurs du à l'anthocyanine aussi contenus dans les tissus se font jour. Le pourpre, résultat de l'accumulation d'anthocyanine, est la couleur, autre que le vert, la plus répandue dans le cannabis. Cette modification de couleur est habituellement déclenchée par le changement de saison, comme c’est le cas de beaucoup d'arbres à feuilles caduques en automne. Ceci ne signifie pas, cependant, que l'expression de la couleur est uniquement contrôlée par l'environnement et n'est pas un caractère dont on peut hériter. Pour que la couleur pourpre se développe lors de la maturation, une variété doit avoir le potentiel génétique de contrôler le métabolisme de la production des colorants d'anthocyanine, associé à une réponse au changement environnemental de sorte que les colorants d'anthocyanine apparaissent. Ceci signifie également qu'une variété pourrait avoir les gènes pour l'expression de la couleur pourpre mais que cette couleur ne puisse jamais s’exprimer si les conditions environnementales ne déclenchaient pas la pigmentation d'anthocyanine ou la dégradation de la chlorophylle. Les variétés colombiennes et Hindu-Kush développent souvent une coloration pourpre année après année, une fois soumises à des températures nocturnes basses pendant la maturation. Les changements de couleur seront discutés plus en détail dans le chapitre IV - Maturation et récolte du cannabis.

      Les colorations dues à la carotène sont en grande partie responsables du jaune, de l'orange, du rouge, et des couleurs brunes du cannabis. Elles commencent également à apparaître dans les feuilles et les calices de certaines variétés quand la couleur verte, masquante, de la chlorophylle disparaît lors de la maturation. Les variétés dorées sont celles qui tendent à faire ressortir les colorants primaires jaune et orange pendant qu’elles mûrissent. Les variétés rouges sont habituellement plus près du brun ocre pour les couleurs, bien que certaines colorations dues aux carotènes et aux anthocyanines soient presque rouges et des striures localisées de ces couleurs apparaissent parfois dans les pétioles des faisceaux floraux très vieux. La couleur rouge dans les herbes pressées et importées est souvent le résultat de l’agglutination des pistils secs bruns et rougeâtres.

      Plusieurs parties différentes de l'anatomie des grappes florales peuvent changer de couleur, et il est possible que différents gènes puissent contrôler la coloration de ces différentes parties.
     Les pétioles, les surfaces supérieures et inférieures des feuilles, aussi bien que les tiges, les calices, et les pistils se colorent différemment dans des variétés distinctes. Puisque la plupart des feuilles extérieures sont enlevées pendant la manucure, la couleur exprimée par les calices et les feuilles intérieures pendant les stades finaux de la floraison sera tout ce qui reste dans le produit final. C'est pourquoi des variétés sont seulement considérées comme vraiment pourpres ou dorées si les calices maintiennent leur couleur une fois secs. L'accumulation d'anthocyanine dans les tiges est parfois considérée un signe d'insuffisance de phosphore mais dans la plupart des situations, c’est le résultat d’excès bénins de phosphore ou un caractère génétique. En outre, des températures froides pourraient interférer avec l’assimilation du phosphore, et ayant pour résultat une insuffisance. Les Pistils des variétés de Hindu-Kush sont souvent magenta ou rose quand elles commencent à apparaître. Elles sont alors viables tournent au brun rougeâtre quand elles se défraîchissent, comme dans la plupart des variétés. La coloration pourpre indique habituellement que les plantes femelles sont trop mûres et que la biosynthèse des cannabinoïdes est ralentit en automne, par temps frais.


e) Taux de cannabinoïdes

      – l’hybridation du cannabis pour le taux de cannabinoïdes a été accomplie à la fois par des chercheurs assermentés et clandestins. Warmke (1942) puis Warmke et Davidson (1943-44) ont prouvé qu'ils pouvaient élever ou baisser de manière significative le taux de cannabinoïdes par une hybridation sélective. Small (1975) a divisé le genre « cannabis » en quatre chimiotypes distincts basés sur les quantités relatives de THC et de CBD. Des recherches récentes ont prouvé que un croisement entre variétés à taux haut de THC/taux bas de CBD et des variétés à taux bas de THC/taux haut de CBD donnaient une progéniture avec des taux de THC et de CBD intermédiaires par rapport aux parents. Beutler et Marderosian (1978) ont analysé une progéniture F1 issue du croisement contrôlé entre une C.sativa (Mexicaine - haut taux de THC) et une C.rudéralis (Russe - bas taux de THC) et ont constaté qu'ils obtenaient deux groupes intermédiaires au niveau du taux de THC entre les parents. Cela indique que la production de THC est très probablement contrôlée par plus d'un gène. En outre les hybrides F1 de teneur inférieure en THC (ressemblant au parent mâle) étaient deux fois plus fréquents que les hybrides à plus forte teneur en THC (ressemblant au parent femelle). Plus de recherches sont nécessaires pour savoir si la production de THC dans le cannabis est associée au sexe du parent au taux élevé de THC ou si les caractères de la teneur élevée en THC sont récessifs. Selon Small (1979) les rapports des taux de cannabinoïdes des variétés cultivées sous des climats nordiques sont l’image des rapports des taux de cannabinoïdes de la variété pure, importée des parents. Cela indique que le phénotype des cannabinoïdes est génétiquement contrôlé, mais que les taux de l’ensemble des cannabinoïdes sont déterminés par l'environnement. Des effets complexes produits par différentes variétés de cannabis de drogue peuvent être mélangées par une hybridation soigneuse pour produire des hybrides à psychoactivité variable, mais le niveau de psychoactivité totale dépend de l'environnement. C'est également l'indication que le croisement inconscient de parents à basse teneur en THC indésirables pourrait rapidement mener à la dégénération plutôt qu'à l’amélioration d'une variété de drogue. Il est évident que les individus des variétés de fibres n’ont pas ou peu d’intérêt pour l’hybridation de variétés de drogue.

       L’hybridation pour la teneur en cannabinoïdes et la caractérisation éventuelle des effets variables produits par le cannabis est un travail d’interrogation totalement subjectif sans l’aide des techniques modernes d'analyse. Un système chromatographique d'analyse permettrait la sélection de types spécifiques de cannabinoïdes, particulièrement pour les parents mâles producteurs de pollen. La sélection des parents mâles pose toujours un problème à l’hybridation pour les teneurs en cannabinoïdes. Les plantes mâles expriment habituellement les mêmes proportions en cannabinoïdes que leurs contreparties femelles mais en quantité largement inférieure, et ont leur permet rarement d'atteindre une pleine maturité de crainte de polliniser la partie femelle de la récolte. Un essai biologique simple pour déterminer la teneur en THC de plantes mâles peut être réalisé en laissant trois à cinq sacs numérotés remplis de feuilles et de pousses de différents parents mâles éventuels avec quelques feuilles de papier à rouler dans plusieurs endroits fréquentés par une foule constante et régulière de fumeurs de marijuana. Le premier sac fini peut être considéré comme le plus souhaitable pour fumer et probablement le plus psychoactif. Il semble impossible qu’une personne choisisse objectivement la plante mâle la plus psychoactive puisque la variation du profil des cannabinoïdes est subtile. L'essai biologique rapporté ici est en fait une évaluation par un panel non structurée, qui fait la moyenne des avis des testeurs impartiaux qui n’ont été exposés qu’à quelques choix à la fois. De tels résultats d'essai biologique peuvent entrer dans la sélection de parents mâles.
      Il est difficile de dire combien de gènes pourraient contrôler la synthèse de l’acide THC. Le contrôle génétique de la biosynthèse a pu se produire à beaucoup d’endroits par l'action des enzymes contrôlant chaque réaction individuellement. On accepte généralement que les variétés de drogue aient un système d'enzymes qui convertit rapidement l’acide CBD en acide THC, favorisant l'accumulation d'acide THC. Les variétés de fibres n’ont pas cette activité enzymatique, ainsi l'accumulation d’acide CBD est favorisée puisqu'il y a peu de conversion en acide THC. Ces mêmes systèmes enzymatiques sont probablement également sensibles aux changements de température et de lumière.
      On suppose que les variations des types d’effets associés aux différentes variétés est le résultat de taux de cannabinoïdes variables. Le THC est l'ingrédient psychoactif primaire qui agit en synergie avec un peu de CBN, de CBD, et d'autres cannabinoïdes accessoires. Les terpènes et autres constituants aromatiques du cannabis pourraient également renforcer ou supprimer les effets du THC. Nous savons que les taux de cannabinoïdes peuvent être utilisés pour établir des phénotypes de teneur en cannabinoïdes et que ces phénotypes sont transmis du parent à la progéniture. Par conséquent, les taux de cannabinoïdes sont en partie déterminés par les gènes. Caractériser exactement les effets de divers individus et établir des critères pour hybrider des variétés avec différentes teneurs en cannabinoïdes, il faut une méthode simple et précise pour mesurer les taux des cannabinoïdes dans les parents éventuels. La transmission et l'expression du chimiotype des cannabinoïdes est certainement complexe.


f) Goût et arôme

      - le goût et l'arôme sont étroitement liés. Tout comme nos sens pour différencier le goût et l'arôme sont liés, les sources du goût et de l’arôme le sont aussi dans le cannabis. L'arôme est produit principalement par les terpènes aromatiques, composants de la résine sécrétée par les trichomes glandulaires à la surface des calices et des feuilles les soutenant. Quand une grappe florale est dense, les têtes résineuses des trichomes glandulaires se rompent et les terpènes aromatiques sont exposés à l'air. Il y a souvent une grande différence entre l'arôme des fleurs fraîches et celui des fleurs sèches. Ceci est expliqué par la polymérisation (l'association des plusieurs individus pour former une chaîne) de plusieurs des molécules les plus petites des terpènes aromatiques pour former différentes polymères aromatiques et non-aromatiques de terpènes. Cela se produit quand les résines de cannabis vieillissent et mûrissent, pendant que la plante se développe et pendant le curage après la récolte. Des arômes additionnels peuvent interférer avec les composants terpénoïdes primaires, tels que l'ammoniaque et d'autres produits gazeux dégagés par le curage, la fermentation ou la décomposition des tissus non résineux des fleurs.
      Au moins une vingtaine de terpènes aromatiques (103 sont connus pour se produire dans le cannabis) et d'autres composés aromatiques contrôlent l'arôme de chaque plante. La production de chaque composé aromatique peut être influencée par beaucoup de gènes ; donc, c'est une question complexe de croiser le cannabis pour l'arôme. Même les sélectionneurs des roses servant aux parfums sont souvent stupéfiés de la complexité du contrôle génétique de l'arôme. Chaque variété, cependant, a plusieurs arômes caractéristiques, et ceux-ci sont parfois transmis à la progéniture hybride de sorte qu'elle ressemble à l’un ou aux deux parents pour l'arôme. Les sélectionneurs se sont souvent plaints que leur variété a perdu les caractéristiques aromatiques désirées chez les variétés parentales. Les variétés hybrides stables développeront un arôme caractéristique qui est héréditaire et souvent transmissible. Le cultivateur désirant conserver un arôme particulier peut cloner l'individu à l’arôme désiré en plus de l’hybrider. C'est une bonne assurance au cas où l'arôme serait perdu dans la progéniture par ségrégation et recombinaison des gènes.
      Les arômes des fleurs fraîches ou sèches sont échantillonnés et comparés de telle manière qu'ils soient séparés pour éviter toute confusion. Chaque échantillon est placé dans le coin d'une feuille inodore de papier à lettres plié en double, chaque morceau étiqueté et à température ambiante. Une pression légère libérera les principes aromatiques contenus dans la résine exsudée par la tête de trichome glandulaire rompu. En prélevant chaque échantillon, ne serrez jamais directement un faisceau floral, car les résines adhéreraient aux doigts et biaiseraient l’échantillonnage. Le papier plié contient de manière pratique le faisceau floral, évite la confusion pendant le prélèvement, et contient les arômes comme un verre le fait pour un échantillon de vin.
      Le goût est facilement testé en roulant les faisceaux floraux secs dans un papier à rouler et en l’inhalant pour laisser le goût parvenir jusqu’aux papilles gustatives placées sur la langue. Les échantillons devraient être approximativement la même taille. Le goût du cannabis est divisé en trois catégories selon l'utilisation : le goût des composants aromatiques transportés dans l’air qui passe sur le cannabis quand il est inhalé sans être allumé ; le goût de la fumée du cannabis brûlé ; et le goût du cannabis quand il est consommé oralement. Ces trois goûts sont différents.
      Les terpènes contenus dans le goût d’un cannabis non brûlé sont identiques à ceux sentis dans l'arôme, mais perçus par le goût au lieu de l'odeur. Le cannabis oralement ingéré a un goût généralement amer à cause des tissus végétaux, mais le goût caractéristique de la résine est épicé et piquant, un peu comme la cannelle ou le poivre. Le goût de la fumée de cannabis est déterminé par les tissus brûlés et les terpènes vaporisés. Ces terpènes peuvent ne pas être détectés dans l'arôme et le goût du cannabis non brûlé. Des relations bio synthétiques ont été établies sans ambiguïté entre les terpènes et les cannabinoïdes. En effet, les cannabinoïdes sont synthétisés au sein de la plante à partir des précurseurs du terpène. On suspecte que des changements de teneur en terpène aromatique entraînent parallèlement des changements de taux des cannabinoïdes pendant la maturation. Comme des rapports ont été établis entre l'arôme et la psychoactivité, le sélectionneur pourra plus facilement faire des champs en vu de la sélection de parents éventuels à forte teneur en THC, sans avoir recourt à des analyses compliquées.


g) Persistance des principes aromatiques et des cannabinoïdes

      - les résines de cannabis se détériorent avec l’âge, et les principes aromatiques et les cannabinoïdes se décomposent lentement jusqu'à ce qu'ils soient à peine apparents. Puisque le cannabis frais n’est disponible qu’une fois par an dans les régions tempérées, un objectif majeur de l’hybridation a été de créer une variété dans laquelle les subsistances ne jaillissent pas une fois emballée. Le packaging et la durée de conservation sont des considérations importantes pour l’hybridation d'espèces productrices de fruits frais et seront également importantes si les échanges de cannabis se développent après la légalisation.


h) Types de Trichomes

      - plusieurs types de trichomes sont présents sur les surfaces épidermiques du cannabis. Plusieurs de ces trichomes sont glandulaires et sécréteurs par nature et sont divisés en types bulbeux, à capités sessiles et à capités droites. Parmi ces derniers, les trichomes glandulaires à capités droites sont apparemment responsables de la sécrétion intense des résines chargées de cannabinoïdes. Les plantes avec une forte densité des trichomes à capités droites sont un objectif logique pour des sélectionneurs de cannabis de drogue. Le nombre et le type de trichomes sont facilement caractérisé par l’observation avec une petite lentille à main (10X à 50X). Une recherche récente par V. P. Soroka (1979) conclut qu'une corrélation positive existe entre le nombre de trichomes glandulaires sur les feuilles et les calices et les diverses teneurs en cannabinoïdes des faisceaux floraux. En d'autres termes, beaucoup de trichomes à capités droites signifie des niveaux plus élevés de THC.


i) Quantité et qualité de résine

       - la production de résine par les trichomes glandulaires varie. Une variété peut avoir beaucoup de trichomes glandulaires mais ils peuvent ne pas sécréter vraiment de résine. La couleur de la résine change également d’une variété à l’autre. Les têtes de résine peuvent s’obscurcir et devenir plus opaques à mesure qu'elles mûrissent, comme cela est suggéré par plusieurs auteurs. Quelques variétés, cependant, produisent des résines fraîches qui sont ambres transparentes au lieu de claires et sans couleur, et ce sont souvent certaines des variétés les plus psychoactives. Les résines transparentes, indépendamment de la couleur, sont un signe que la plante effectue activement la biosynthèse de la résine. Quand la biosynthèse cesse, les résines deviennent opaques pendant que les cannabinoïdes et les terpènes aromatiques diminuent. La couleur de la résine est certainement une indication des conditions à l'intérieur de la tête de résine, et ceci peut s'avérer être un autre critère important pour la multiplication.


j) Ténacité de résine

      - Depuis des années, des variétés ont été croisées pour la production de haschisch. Le haschisch est formé des têtes de résine séparées. De nos jours, on pourrait considérer de croiser une variété pour sa production élevée de résine qui ne relâche ses précieuses têtes qu’avec une secousse modérée, plutôt que le tamisage usuel qui casse aussi la plante. Ceci faciliterait la production de hachisch. Des variétés qui seraient croisées pour un usage exclusif en tant que marijuana tirerait bénéfice de têtes de résine extrêmement tenaces, qui ne tomberaient pas pendant l'empaquetage et l'expédition.


k) Taux de séchage et de curage

      – Le taux et le rythme auquel le cannabis sèche est généralement déterminé par la manière avec laquelle il sèche, mais, à conditions identiques, certaines variétés sécheront beaucoup plus rapidement et complètement que d'autres. On suppose que la résine a un rôle de frein à la dessiccation et un contenu élevé en résines pourrait retarder le séchage. Cependant, c'est une idée fausse de croire que la résine est sécrétée pour enduire et pour sceller la surface des calices et des feuilles. La résine est sécrétée par les trichomes glandulaires, mais ils sont emprisonnés par une couche cuticulaire entourant les cellules-têtes des trichomes, empêchant la résine de se coller sur la surface des feuilles. Ainsi placées, elles n’ont que peu, voire aucune, chance de sceller la surface de la couche épidermique et d'empêcher ainsi la transpiration de l'eau. Il semble qu’il faille trouver une autre raison à la grande variabilité des taux et des durées de séchage. On peut croiser des variétés qui sèchent et curent rapidement pour sauver un temps précieux.


l) facilités de manucure


      - un des aspects les plus long de la production commerciale de cannabis de drogue est la corvée apparemment sans fin de la manucure, ou l'enlèvement des plus grandes feuilles des faisceaux floraux. Ces grandes feuilles externes ne sont pas autant psychoactives que les feuilles intérieures ou les calices, aussi elles sont habituellement enlevées avant de vendre sous le nom de marijuana. Les variétés avec moins de feuilles nécessitent évidemment moins de temps de manucure. Les longs pétioles des feuilles facilitent l’effeuillage à la main avec une petite paire des ciseaux. S'il y a une différence marquée de taille entre les feuilles externes très grandes et les feuilles intérieures minuscules et résineuses, il est plus facile de manucurer rapidement parce qu'il est plus facile de voir les feuilles à enlever.


m) Caractères des graines

     - des graines peuvent être hybridées pour beaucoup de caractères dont leur taille, leur contenu en huile, et leur teneur en protéines. La graine de cannabis est une source appréciable d'huiles de séchage, et le gâteau aux graines de cannabis est une nourriture fine pour des animaux de ranch. Des variétés à forte teneur en protéines peuvent être développées pour l’alimentation. En outre, des graines sont choisies pour leur rapidité de germination.


n) maturation

      - les variétés de cannabis varient considérablement quant à leur maturation et à la réponse donnée à l’évolution de leur environnement. Certaines variétés, comme les mexicaines et les Hindu-Kush, sont célèbres pour la maturation précoce, et d'autres, comme les colombiennes et les thaï, sont dures à mûrir et finissent tardivement, si elles finissent. Des variétés importées sont habituellement caractérisées comme précoce, moyenne, ou tardive par leur maturation ; cependant, une variété particulière peut produire quelques individus qui mûrissent tôt et d'autres qui mûrissent tard. Par la sélection attentive, les sélectionneurs ont développé d'une part, des variétés qui mûrissent en quatre semaines, en extérieur et dans des conditions tempérées; et d'autre part, des variétés de serre chaude qui mettent jusqu'à quatre mois à mûrir dans leur environnement protégé. La maturation précoce est extrêmement avantageuse pour les cultivateurs cultivant dans des régions où le printemps arrive tard ou où les premières gelées hivernales arrivent tôt. En conséquence, des plantes mûrissant particulièrement tôt sont choisies comme parents pour des variétés futures à maturation précoce.


o) floraison

      - une fois qu'une plante mûrit et commence à porter des fleurs, elle peut atteindre une production florale maximale en quelques semaines, ou les faisceaux floraux peuvent continuer à se développer pendant plusieurs mois. La vitesse à laquelle une variété fleurit est indépendante de la vitesse à laquelle elle mûrit, aussi une plante peut attendre jusque tard dans la saison pour fleurir et ensuite développer des faisceaux floraux étendus et mûrs en seulement quelques semaines.


p) maturation

      - la maturation des fleurs de cannabis est l'étape finale du procédé de maturation. L’enchaînement par lequel les faisceaux floraux se développeront et mûriront est rapide, mais il se peut que des faisceaux grands floraux se forment et ce n’est qu’après une période d'hésitation apparente que les fleurs commencent à produire de la résine et à mûrir. Une fois que la maturation commence, en général elle s’étend à toute la plante, mais certaines variétés, comme la Thaï, sont connues pour ne mûrir que quelques faisceaux floraux à la fois sur plusieurs mois. Quelques arbres fruitiers à floraison perpétuelle se comportent de la même manière avec une saison de production de fruits qui dure toute l’année. On pourrait probablement hybrider des variétés de cannabis à floraison perpétuelle qui continueraient à fleurir et à mûrir uniformément toute l'année.


q) Profil des cannabinoïdes

      - on suppose que les variations dans les types d’effets associées à différentes variétés résultent des taux variables de cannabinoïdes du cannabis. Le THC est l'ingrédient psychoactif primaire qui agit en synergie avec un peu de CBN, de CBD, et d'autres cannabinoïdes accessoires. Nous savons que les taux de cannabinoïdes peuvent être utilisés pour établir des phénotypes dépendant des taux de cannabinoïdes et que ces phénotypes sont transmis du parent à la progéniture. Par conséquent, les teneurs en cannabinoïdes sont en partie déterminées par les gènes. Pour caractériser exactement les effets de divers individus et pour établir des critères pour hybrider des variétés avec des teneurs particulières en cannabinoïdes, il faut une méthode précise et simple pour mesurer les taux de cannabinoïdes dans les parents éventuels. Diverses combinaisons de ces caractères sont possibles et inévitables. Les caractères rencontrés les plus souvent sont très probablement dominants et quel que soit l’effort pour modifier la génétique et améliorer des variétés, il faut se concentrer sur les phénotypes principaux pour les caractères les plus importants. Les meilleurs sélectionneurs se fixent des objectifs élevés et d’une portée réduite, et qui adhèrent avec leurs idéaux.


6. Phénotypes bruts des variétés de cannabis

Le phénotype brut ou modèle générale de croissance est déterminé par la taille, la production de racines, la production de branches secondaires, le sexe, la maturation, et les caractéristiques florales. La plupart des variétés importées ont des phénotypes bruts caractéristiques bien qu'on constate une tendance à rencontrer occasionnellement presque chaque phénotype dans presque chaque variété. Ceci indique la complexité du contrôle génétique déterminant le phénotype brut. Les croisements hybrides entre variétés pures, importées, étaient le début de presque chaque variété locale de cannabis. Dans les croisements hybrides, certaines caractéristiques dominantes de chaque variété parentale sont exhibées dans diverses combinaisons par la progéniture F1. Presque toute la progéniture ressemblera aux deux parents et très peu ressembleront à seulement un parent. On croirait avoir tout dit, mais cette génération F1 hybride est loin d’être stable et la génération F2 suivante montrera une grande diversité, et tendra à ressembler plus à l’une ou à l'autre des variétés parentales importées originales, et montrera également des caractères récessifs masqués chez les parents originaux. Si la progéniture F1 donne des plantes souhaitables, il sera difficile de continuer les caractères hybrides dans les générations suivantes. Assez des graines F1 hybrides originales devront être produites pour qu’elles puissent être semées année après l'année pour produire des récoltes uniformes de plantes souhaitables


Partie 3 ICI :

Phénotypes et caractères des variétés importées

1. Phénotypes généraux des variétés de fibres
2. Phénotypes généraux des variétés de drogue


a) Colombie
b )Congo
c) Hindu-Kush
e) Jamaïque
f) Kenya
g) Liban
h) Malawi
i) Mexique
j) Maroc
k) Népal
I) Russie
m) Afrique du Sud
n) Asie du Sud-Est


3. Phénotypes hybrides

a) phénotype « creeper »
b ) Phénotype « énorme et tout droit »

  • Like 1

0 Commentaire


Commentaires recommandés

Il n’y a aucun commentaire à afficher.