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Histoire succinte de la prohibition -Part. 3


Manuel de la gavotte

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Salut les gens! ^^

 

Aujourd'hui 3ème et j'espère dernière partie de cette histoire qui était sensée être succinte... mon syndrome du BTP a encore frappé on dirait!

 

Alors retour à nos moutons, nous sommes en pleine période de transition, du coup je vais revenir un peu en arrière avant de mieux sauter... dans le vide!

 

La SDN ne met pas longtemps à se poser la question des drogues et leur commerce qui met en péril l'idée d'un monde pacifié, et se base sur les colloques internationaux tenus depuis 1909 sur le sujet des drogues.

 

C'est peut-être cela qui motiva l'Afrique du Sud à écrire l'histoire une nouvelle fois en demandant expressément en 1923 d'ajouter le chanvre à la liste des stupéfiants rédigée par l'ONU. La nation qui allait bientôt mettre en place le brillant régime d'Apartheid en place et ainsi laisser enfin un mot néerlandais dans l'Histoire de l'humanité est en effet responsable de l'inscription du chanvre comme substance narcotique dans cet accord historique.

 

À l'occasion du rapport de 2009 de l'UNODC100_Years_of_Drug_Control.pdf, intitulé 1909-2009 Un siècle de contrôle international des drogues (je ne plaisante même pas!), le directeur dans son introduction dit ces fameux mots: "Malgré une épidémie majeur d'Opium en Chine à la fin du 19ème siècle, supprimer un commerce aussi bénéfique pour les marchands d'opium que les transporteurs, les banquiers, les agences d'assurance que les gouvernements ne montrait que peu d'intérêts."

Despite a major opium epidemic in China at the end
of the 19th century, there was little interest in suppressing a
business that was so profitable for opium merchants, ship-
pers, bankers, insurance agencies and governments.

 

 

À l'époque pourtant des avancées commencent à voir le jour pour les débouchés du chanvre. Un décortiqueur est sur le point de permettre sans effort ce qui nécessitait jusqu'à présent une main d’œuvre bien trop nombreuse pour obtenir un rendement de type industriel, sauf que la chimie a fait des progrès et plutôt que de s'attaquer à une ressource désuète ils travaillent avec le pétrole et le bois.

 

Le rayon de Dupont est par exemple un concurrent sérieux pour le coton qui est déjà mécanisé, mais le récent brevet du nylon et celui pour extraire la lignine de la pulpe de bois et ainsi du papier suffit de convaincre cet industriel (d'origine française, re-Cocorico!!!) à joindre ses efforts à William R. Hearst, le mec qui a inspiré Citizen Kane rien que ça, qui venait de perdre la plus grosse partie de ses exploitations forestières aux mains des révolutionnaires mexicains et qui rêve de se venger. Rentrer dans les détails serait de trop donc je garde ça pour plus tard mais disons que ces deux avec Anslinger un autre bâtard haut placé, mettent en œuvre des campagne médiatique plus tard défini comme du Journalisme Jaune (Yellow Journalism). Outre l'insulte au journalisme, cet instrument vise en particulier la marijuana.

 

Une fois la population traumatisée par deux guerres durant lesquelles les spin-doctors ont pu expérimenter à souhait avec la psychologie des masses, il n'y avait que peu de chance qu'ils refusent les mesures de l'organisation qui devait mettre fin à tous ces conflits, qui pourrait douter une seule seconde des intentions de l'ONU???

 

Le système étant ainsi conçu, ce sont les USA qui gèrent en apparence le monde depuis la seconde guerre mondiale et en matière de drogue il est normal qu'ils soient un peu extrémistes. Rappelons que cette nation transpire le culte de la souffrance chrétienne (la passion) et l'hypocrisie du protestantisme anglican (hypocrite dans son fondement, un roi qui veux changer de femme pour une plus jeune...). Bref, ça fait un pays plutôt enclin aux abus, alcool, violence, sexe et bien sûr drogues en tête.

 

Bref, depuis les années 70 en France les autorités ont décidées de traiter le problème à leur façon. Puisque la France avait des billes dans la SDN, donc l'ONU, De Gaulle n'as sûrement pas vu venir le coquelet poursuivi par un aigle, et il y a fort à parier que le général devait penser comme en sont temps que le hachich (c'est sa forme privilégiée pour la conso récréative à l'époque) était affaire de Musulmans. La régie des tabacs et du kif changeait de nom en 1951 mais c'est peut-être ces "colonies" et le marché qu'elles représentait qui auraient permis à la France d'avoir cette approche aussi paradoxale et bipolaire avec le chanvre.

 

La France est le seul pays avec la Chine à n'avoir jamais interdit la culture du chanvre à de fins industriels, et même si les surfaces ont grandement réduit elles commencent à regagner du terrain. Pourtant nous disposons des lois les plus restrictives depuis 1970, vous voyez où je veux en venir?

 

L'idéal républicain de concorde des peuples et des nations n'était plus étanche et la fin des trente glorieuses approchait à grands pas, qu'allait-il advenir de toute cette main d’œuvre musulmane qu'on avait temporairement casé dans des cités bétonnées? Il faudrait sévir sur un commerce comme les boers l'avait fait avec les Hindous, la cannabis était la clef. (Ou comment au passage se débarrasser du terme jusque là utilisé pour décrire le composé médicinal tout en le distinguant du chanvre). Non, appelons le LE cannabis, comme le big mac!

 

Depuis rien ne bouge vraiment car même si les labos et les cigarettier commencent à prendre les clefs d'un marché qui semble de nouveau viable, l'élite française ne sait toujours pas comment exercer son contrôle sur les populations qui menace leurs intérêts. Il faut dire que pour des gens qui ne vivent que par et pour les chiffres, les arabes restent une grande menace, après tout sans eux on compterait encore avec nos mains et des lettres!

 

Moralité, la prohibition de par son histoire et son présent ne sert qu'un intérêt, celui du fric, et moi qui cherchait une réponse crédible à cette règle caduque j'en ai trouvé une qui me conviens et j’espère qu'il en va de même pour vous à moins que vous ayez des informations qui me permettrait de corriger toute erreur, je les prendrais volontiers en compte.

 

Bref, voilà les grandes lignes perçues par votre humble narrateur, pour ce qui est du reste il y a tellement de détails qu'il serait trop long pour une lecture qui j'espère est plus plaisante que gerbante, même si c'est un sujet gerbant au possible. Et puis ça donnera l'occasion de faire d'autres billets à l'occase, si ça vous dis bien sûr!

 

Merci!

 

Over and out!

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