Dans sa maison, un homme faisait pousser son «herbe». Il a été arrêté hier puis remis en liberté .
Source: La dépêche du midi.La descente de gendarmerie s'est déroulée à l'heure du laitier. Dans le centre ville de Gourdon, hier à 7 h 30, une escouade de gendarmes se déploie avenue Gambetta. Les militaires de Gourdon et Salviac pénètrent au numéro 58, dans une petite maison à un étage. Le propriétaire des lieux, qui occupe le pavillon avec sa femme et sa fille, est « cueilli » au saut du lit puis conduit à la compagnie de gendarmerie pour y être interrogé. Les militaires déménageront au préalable, le petit cabanon construit dans la pièce du fond. Dans ce qui s'apparente à un sauna finlandais en lambris clairs, les gendarmes découvriront une plantation de 30 pieds de cannabis. Les plants, le matériel d'éclairage, des lampes au sodium, et le système d'humidification vont être saisis aussitôt.
Olivier Asetggiano âgé de 50 ans a été placé en garde à vue. La rétention de ce Gourdonnais dans les locaux de la gendarmerie pendant quelques heures avait été jugée par un médecin compatible avec son état de santé, pourtant fragile. Il souffre depuis plusieurs années d'une sclérose en plaques.
Selon les informations recueillies auprès du parquet de Cahors, les gendarmes chargés des investigations visaient plusieurs « objectifs » parmi lesquels figurait Olivier Asetggiano.
Ce dernier ne s'est jamais caché d'utiliser le cannabis pour soulager les douleurs engendrées par sa maladie. L'usage d e cette substance à des fins thérapeutiques est toléré au Canada, en Suisse, dans certains états américains, mais pas en France comme le confirme le docteur Jean-Marc Boulesteix, chef du service de neurologie à l'hôpital de Cahors : « L'Agence Française de sécurité du médicament, l'AFSSAPS a adressé une lettre aux neurologues expliquant que le produit médical à base de cannabis n'avait pas été reconnu d'utilité publique. Son administration peut altérer la vigilance et provoquer une dépendance, quant à ses effets, ils ne seraient pas franchement convaincants même si pour une minorité de malades il se peut qu'il apporte un bénéfice net ».
Pendant les 6 heures qu'a duré sa garde à vue, Olivier Asetggiano a plaidé pour son « médicament vert ». Remis en liberté vers 16 heures, il comparaîtra le 15 octobre devant un juge pour usage de cannabis. Une infraction qui l'avait conduit derrière les barreaux il y a une dizaine d'années.
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