Thérapeutique

IACM-Bulletin du 15 Juin 2010
Par Invité,

* Economy/Allemagne: Volcano Medic® est le premier vaporisateur approuvé pour l’inhalation des cannabinoïdes
* Science: Le cannabis est efficace dans le traitement du syndrome de Tourette et du Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH)
* Etats-Unis: des médecins du Montana signataires d’autorisations de cannabis en consultation dans des cliniques pourraient être sanctionnés
* En bref
* Un coup d'œil sur le passé
 
 
Economie/Allemagne: Volcano Medic® est le premier vaporisateur approuvé pour l’inhalation des cannabinoïdes
 
La société allemande Vapormed a lancé le premier inhalateur de cannabinoïdes approuvé au niveau mondial: le vaporisateur Volcano Medic®. Ce système de vaporisation est destiné à vaporiser et faciliter l’inhalation du dronabibinol (THC) dissous dans l’alcool ou les cannabinoïdes contenus dans les fleurs de cannabis. Dans son communiqué de presse du 2 juin, la société indique que "le vaporisateur Volcano Medic® résout deux problèmes médicaux. D’une part, pour la première fois, ce système de vaporisation permet de mettre en place des thérapies par l’inhalation avec un liquide des cannabinoïdes dissous dans de l’alcool. D’autre part, il permet l’inhalation de cannabinoïdes issus directement des fleurs de chanvre. Les cannabinoïdes sont libérés seulement par contact à chaud. Il n’y a pas de combustion, comme cela est le cas quand les produits sont fumés. " Ceci permet la suppression des produits de combustion nocifs ».
 
Les avantages principaux de l’inhalation des cannabinoïdes en comparaison de la prise orale (ingestion) sont un effet rapide et un coût moindre du à l’efficacité supérieure des cannabinoïdes inhalés. " La disponibilité biosystémique des cannabinoïdes est approximativement de 29% à 40%, alors qu’elle n’est que de 15% par voie orale." La compagnie Storz & Bickel produit le système de vaporisation Volcano Medic®. Selon le communiqué de presse, Volcano Medic® sera disponible aux Pays-Bas et en Allemagne. Le produit est certifié par TUEV SUED à Munich, en accord avec les directives et les lois sur les appareils médicaux. "La possibilité de se procurer Volcano Medic® dans d’autres pays dépendra de la disponibilité des produits à base de cannabinoïdes disponibles dans les pays, " indique la compagnie productrice.
 
Pour plus d‘informations:
www.vapormed.com
 
 
(Source: Communiqué de presse de Vapormed du 2 juin)
 
Science: Le cannabis est efficace dans le traitement du syndrome de Tourette et du Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH)
 
Des scientifiques allemands des universités de Goettingen, Hamburg et Dresde ont fait état du cas d’un jeune garçon de 15 ans atteint du syndrome de Tourette (TS) et du Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH) chez qui ont été observés à des handicaps sévères, psychiques et physiques. L’administration de THC a produit une amélioration considérable des tics, sans effet secondaire, et a permis aussi de traiter la comorbidité. Avec le traitement au THC, l’inhibition intracorticale, c'est-à-dire l’inhibition du signal de transmission entre les cellules nerveuses dans le cortex, a été améliorée.
 
Les auteurs ont conclu que" leurs observations suggèrent que le delta-9-THC pourrait être une alternative satisfaisante pour les patients atteins du syndrôme de Tourette sévère et réfractaires aux traitements conventionnels. Particulièrement dans le cas d’exacerbation des tics induits par un stimulant, le delta-9-THC pourrait conduire à un traitement satisfaisant du facteur de comorbidité. L’amélioration de l’inhibition intracorticale pourrait être médiatisée en modulant la libération de plusieurs neurotransmetteurs, notamment la dopamine et l’acide gamma-aminobutyrique. "
 
(Source: Hasan A, Rothenberger A, Münchau A, Wobrock T, Falkai P, Roessner V. Oral delta9-tetrahydrocannabinol improved refractory gilles de la tourette syndrome in an adolescent by increasing intracortical inhibition: a case report. J Clin Psychopharmacol 2010;30(2):190-2.)
 
Etats-Unis: des médecins du Montana signataires d’autorisations de cannabis en consultation dans des cliniques pourraient être sanctionnés
 
Des médecins travaillant dans plusieurs cliniques où le cannabis à usage médical est prescrit, pourraient être sanctionnés par le comité médical du Montana en vertu d’une règle adoptée en mai dernier. Les membres de ce comité ont indiqué que le fait de recommander un traitement après seulement une brève consultation, et sans suivi par la suite, ne correspondait pas aux pratiques recommandées par les médecins du Montana. Ils ont approuvé à l’unanimité une disposition qui leur permettrait de sanctionner les médecins qui ne passeraient pas assez de temps avec les patients qui prennent du cannabis. Le comité des examinateurs médicaux ne prend pas de position générale sur la pertinence de la marijuana dans le traitement de certains désordres, mais, il a une obligation de protéger le public en s’assurant que les médecins fournissent un service médical de qualité aux patients, et suivent les standards de pratique de soins. Partout, dans l’Etat, des médecins sont en colère à cause de la manière dont des centaines de citoyens se sont procurés des cartes de cannabis à usage médical dans plusieurs cliniques où des médecins venant d’autres Etats travaillent. " Il me semble qu’il s’agit de corruption, " a indiqué le docteur Jim Guyer, directeur de la clinique de Billings." Les gens qui passent la porte de cet établissement utilisent la situation. Les gens qui vont en pâtir sont ceux pour qui la loi a été créée." Le nombre de détenteurs de carte de cannabis à usage médical a considérablement augmenté au cours des derniers 18 mois au Montana ainsi que dans d’autres Etats.
 
(Source: Billings Gazette du 24 mai et du1er juin 2010)
 

 
En bref
 
Etats-Unis: Arizona
Pour la quatrième fois, les électeurs de l’Arizona auront à décider, au mois de novembre, si certains patients peuvent légalement être traités avec du cannabis. Les fonctionnaires confirment que les défenseurs de l’usage thérapeutique du cannabis, lors de leur dernière initiative, avaient recueillis suffisamment de signatures pour que la pétition entraîne un scrutin. Les électeurs de l’Arizona ont déjà approuvé une mesure similaire par deux fois, mais avait été sans effet à cause de la formulation des propositions. (Source: The Sun du 1er juin 2010)
Etats-Unis: Washington D.C.
Un impôt sur le cannabis à usage médical pourrait générer quelque 400 000 dollars (environ 330 000 €) pour les cinq années à venir, selon une estimation des chargés des finances de la ville. Le conseil municipal a voté, il y a peu, une mesure qui permet aux résidents atteints de certaines maladies d’acheter du cannabis. Il est prévu que les membres du conseil municipal votent, le 15 juin, une mesure qui inclurait une taxe de 6% sur la vente de cannabis. (Source: Associated Press du1er juin 2010)
 
Science: sclérose amyotrophique latérale
Une étude clinique sur 27 patients atteints de sclérose amyotrophique latérale (ALS) accompagnée de crampes a été menée à Kantonsspital, St Gallen, Suisse. Dans cette étude en double aveugle croisée avec placebo, les participants ont reçu 5mg de THC 2 fois par jour pendant 2 semaines, puis le traitement a été interrompu pendant deux semaines. Le traitement au THC a été bien toléré. (Source: Weber M, et coll. J Neurol Neurosurg Psychiatry 24 mai 2010. [in press])
 
Science: mal du transport
Selon une étude menée à l’université de Munich, Allemagne, le stress et les maux du transport sont associés à une déficience de l’activité endocannabinoïde. Les chercheurs ont conclu que l’amélioration de la commande endocannabinoïde "pourrait représenter une alternative thérapeutique pour les personnes auquel les traitement habituels ne conviennent pas.” (Source: Choukèr A, et coll. PLoS One 2010;5(5):e10752.)
 
Science: acides gras essentiels
Une étude menée à l’Université de Cordoba, Argentine, montre que le système endocannabinoïde pourrait être modulé par l’ingestion d’acide gras polyinsaturé, car ces acides agissent comme des précurseurs aux endocannabinoïdes. (Source: Dain A, et coll. Front Biosci (Elite Ed) 2010;2:1432-47.)
Science: Cancer
Selon une étude menée à l’Université de New-York, le THC inhibe la respiration cellulaire des cancers de la bouche chez l’homme. Les scientifiques ont noté que “ les résultats montrent que les cannabinoïdes sont des inhibiteurs puissants de la respiration des cellules Tu183 et sont toxiques à ce type de tumeur maligne. (Source: Whyte DA, et coll. Pharmacology 2010;85(6):328-335.)
 
Science: Cancer
Selon une étude menée à l’université de Bristol, Royaume-Uni, l’endocannabinoïde anandamide entraîne la mort des cellules cancéreuses du côlon résistantes à l’apoptose. Cet effet est dépendant de cyclo-oxygénase-2 (COX-2). Ils ont noté que “comme COX-2 n’est pas présent dans l’épithélium colorectal, mais très présent dans les tumeurs colorectales (...) l’anandamide a le potentiel d’être efficace dans la thérapie du cancer colorectal.” (Source: Patsos HA, et coll. Int J Oncol 2010;37(1):187-93.)
 
Science: absorption de nourriture
Une recherché fondamentale menée à l’Université de Manchester, Royaume-Uni, a démontré que le Peptide hémopressin fait diminuer l’absorption de nourriture chez les rats et les souris. Cet effet a été médiatisé par antagonisme au récepteur CB1. Les scientifiques en ont déduit que “l’hémopressin pourrait agir comme un antagoniste fonctionnel endogène aux récepteurs CB1et moduler l’appétit." (Source: Dodd GT, et al. J Neurosci 2010;30(21):7369-76.)
 
Science: douleurs neuropathiques
Les chercheurs de l’Université de Francfort, Allemagne, se sont intéressés au mode d’action de l’R-flurbiprofen dans les cas de douleur neuropathique. Ils ont constaté que cette substance inhibe l’enzyme amide hydrolase (FAAH) responsable de la dégradation de l’anandamide. Ils ont conclu que le R-flurbiprofen” améliore les mécanismes endogènes afin de regagner de la stabilité après une blessure axonale et réduire les douleurs neuropathiques en modulant le système endocannabinoïde." (Source: Bishay P, et coll. PLoS One 2010;5(5):e10628.)
 
Un coup d'œil sur le passé
 
Il y a un an:
 
Europe/Royaume-Uni: la société GW Pharmaceuticals dépose une demande d’approbation du sativex pour la sclérose en plaques
 
Science: dans une série de cas cliniques, le THC a amélioré les symptômes de la schizophrénie de quelques patients
 
Science: dans le cadre d’un traitement à la naltrexone, un usage modéré du cannabis permet de réduire la dépendance aux opiacés
 
Il y a deux an:
 
Etats-Unis: un homme meurt après qu’on lui ait refusé une greffe du foie, car il prenait du cannabis à des fins médicales
 
 
Source : IACM
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Lettre ouverte à l’Académie de médecine
Par Invité,
En février dernier, l’Académie de médecine s’opposait une nouvelle fois à l’usage thérapeutique du cannabis. Cette institution a déjà montré qu’elle était déconnectée des réalités de terrain, préférant une idéologie sécuritaire que nous avons déjà dénoncée. Alors que l’Académie s’apprête à émettre un avis sur les salles de consommation à moindre risque, Act Up-Paris l’interpelle publiquement.
 
Source : Act Up
 
Mesdames, Messieurs,
 
Le 23 février 2010,vous avez pris position contre le cannabis à usage thérapeutique.
 
Les thèses que vous véhiculez sont archaïques. Ainsi, vous supposez fondée la « théorie » de l’escalade qui voudrait que, nous malades, en commençant la consommation du cannabis, serions indubitablement conduits à consommer par la suite d’autres drogues. Cette vision des choses n’a pas le moindre fondement sérieux. Alors que cette théorie de l’escalade a depuis bien longtemps été reléguée au rang de mythe par les professionnels de l’addictologie, vous en agitez l’épouvantail afin de valider vos « recommandations ».
 
Vous appuyez vos propos sur l’incertitude de la qualité et des quantités de cannabis que nous pourrions prendre, nous malades, alors qu’un accès encadré à ces produits résoudrait ces problèmes. La légalisation de l’usage de cannabis thérapeutique nécessite la mise en place d’un système de distribution contrôlé. C’est bien ce système de distribution qui lèverait les inquiétudes que vous avez. En mélangeant les discussions sur le produit et le dispositif qui l’accompagne, vous témoignez d’un manque de rigueur consternant.
 
En contestant l’efficacité thérapeutique du cannabis, maintes fois prouvée par de nombreuses études et approuvée dans de nombreux pays d’Europe et au-delà, vous niez l’amélioration du confort de vie que pourrait apporter le cannabis thérapeutique à d’innombrables malades atteints du VIH/sida. Comme si nous, personnes séropositives sous traitement antirétroviraux, avec des effets secondaires lourds, n’avions pas besoin de tout ce que la science peut nous offrir.
 
A la place, vous nous condamnez à la délinquance, à l’illégalité. Vous nous forcez, nous personnes malades, à aller chercher dans la rue la solution thérapeutique à laquelle nous avons droit et que notre état de santé recommande, au risque de nous faire agresser, voler, manipuler. Outre que vous entretenez ainsi de fait les trafics et le commerce parallèle, vous nous mettez dans une situation de plus grande fragilité encore, tant économique que sociale.
 
La précarité dans laquelle nous nous trouvons se voit dès lors renforcée par vos propos ignorants, qui, loin du droit fondamental qu’est la Sécurité Sociale, nous forcent à recourir au marché noir pour obtenir un support thérapeutique auquel, dans d’autres pays, nous aurions droit. Nous sommes appréhendéEs, fouilléEs, incarcéréEs, jugéEs et souvent condamnéEs au détriment de nos vies professionnelles et sociales, au détriment de notre santé. Combien de malades sont obligés de se cacher de leurs proches, de leurs collègues, de leur médecin !
 
Nous n’avons choisi ni les effets secondaires de nos traitements, ni l’inefficacité des traitements plus conventionnels que le cannabis. L’usage de ce dernier à visée thérapeutique peut constituer une réponse, et nous exigeons de pouvoir en bénéficier.
 
Dans peu de temps, vous devrez vous positionner sur les salles de consommation de drogues à moindre risque. Nous attendons que vous dépassiez vos propres préjugés, que vous ne restiez pas piégés dans votre position moralisatrice. Nous espérons que vous sortirez de votre tour d’ivoire pour considérer la réalité de terrain et que vous baserez votre avis non seulement sur les nombreuses études existantes en la matière ainsi que sur leurs résultats probants, qui attestent incontestablement du bien-fondé d’un tel dispositif, mais aussi sur les témoignages des usagErEs de drogue et des acteurs de la réduction des risques.
 
Soyez-en sûrs : plus que jamais, Act Up Paris reste vigilant.
 
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La capitale américaine Washington autorise la marijuana à usage médical
Par Invité,
WASHINGTON - Le conseil municipal de la ville de Washington a voté mardi à l'unanimité pour autoriser l'usage médical de la marijuana dans la capitale américaine, comme l'ont déjà fait 14 Etats américains.
 
Source : www.romandie.com
 
Au terme de la nouvelle loi, qui doit être signée par le maire de la ville, Adrian Fenty, et ne pourra entrer en vigueur avant une période de 30 jours pour permettre au Congrès de l'examiner, les médecins seront autorisés à prescrire de la marijuana aux patients souffrant de plusieurs maladies chroniques, comme le sida, le cancer, la sclérose en plaque ou le glaucome.
 
Jusqu'à huit dispensaires pourraient être installés dans la capitale américaine, selon Mike Meno, du groupe de pression Marijuana Policy Project. Ils pourront obtenir la marijuana auprès de cultivateurs disposant d'une autorisation et qui auront le droit de faire pousser chacun jusqu'à 95 plants de cannabis en intérieur.
 
"La loi du District de Columbia (le territoire administratif de la ville de Washington) n'autorise pas la culture (de cannabis) à des fins personnelles", souligne Mike Meno.
 
(©AFP / 05 mai 2010 01h15)
 
 
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IACM - Bulletin du 19 Avril 2010
Par Invité,
- Science: un rapport de cas indique l’efficacité du cannabis sur la dystonie tardive
- Etats-Unis: dans l’Illinois, une loi peu connue sur l’usage médical du cannabis
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source : IACM
Science: un rapport de cas indique l’efficacité du cannabis sur la dystonie tardive
 
Dans une lettre au journal de psychiatrie, des médecins de l’hôpital d’Izmir, Turquie, décrivent le cas d’un patient atteint de schizophrénie paranoïaque Celui-ci avait développé une dyskinésie et une dystonie tardive tardive, huit mois après le début du traitement antipsychotique. Ce malade présentait des mouvements involontaires du visage et de la bouche accompagnés d’une difficulté à avaler et à mâcher (dyskinésie tardive) ainsi que des contractions involontaires, soutenues, des muscles du cou (dystonie tardive). Il a été noté une diminution significative de ces mouvements involontaires après avoir consommé du cannabis trois à quatre fois par semaine, avant d’être arrêté pour trafic de drogue. Les symptômes ont réapparu avec la même sévérité lors de son séjour en prison de sept mois.
 
La dyskinésie tardive se présente sous forme de mouvements involontaires du visage et des membres. Ces symptômes sont souvent irréversibles à la suite d’un traitement avec des neuroleptiques ou d’autres psychotropes, ce qui signifie qu‘ils peuvent persister après l‘arrêt du traitement et sont souvent difficiles à traiter. En changeant le traitement, les médecins ont pu pratiquement faire disparaître les mouvements involontaires du visage. Cependant, les troubles du cou ont persisté et n’ont pu être traités avec des médicaments traditionnels (diazepam, baclofen, gabapentin, etc.). Les auteurs n’ont pas pu administrer de cannabinoïdes car ce traitement n’est pas légal en Turquie. Ils ont néanmoins indiqué qu’ils " pensaient que les agonistes cannabinoïdes pourraient être un choix approprié pour le traitement de la dystonie tardive intraitable. "
 
(Source: Beckmann Y, Seçil Y, Güngör B, Yiğit T. Tardive Dystonia and the Use of Cannabis. Turk Psikiyatri Derg 2010;21(1):90-91.)
 
 
Etats-Unis: dans l’Illinois, une loi peu connue sur l’usage médical du cannabis
 
Un journal de Chicago a recensé les lois sur l’usage médical du cannabis en Illinois. Le cannabis peut être utilisé à des fins médicales dans 14 États d’Amérique du Nord (Alaska, Californie, Colorado, Hawaii, Maine, Maryland, Michigan, Montana, Nevada, New Jersey, Nouveau-Mexique, Oregon, Rhode Island, Vermont, et Washington). " Et, il existe un fait peu connu: en Illinois aussi, l’usage en est légal, et ce, depuis trente-deux ans." En 1978, l’Assemblée législative a voté une loi (Cannabis Control Act) afin d’améliorer dans l‘ensemble des lois sur les drogues de cet État.
 
Au nom de la recherche, cette loi accorde au Department of Human Services la possibilité d‘autoriser les médecins à prescrire du cannabis dans les cas de glaucome, d’effets secondaires de la chimiothérapie ou de thérapie par rayons des patients atteints d’un cancer ou autres troubles nécessitant un traitement médical." Mais il existe deux obstacles: le premier est que seul le service des Human Services est autorisé à donner aux médecins cette possibilité. Le second consiste en la nécessité d‘agir seulement avec l’autorisation écrite de la police d’État. En d’autres termes, deux départements d’État doivent établir de nouvelles règles pour que le cannabis puisse être prescrit et fourni. À ce jour, rien n’a été fait.
 
Pour plus d’informations:
www.chicagoreader.com/chicago/medical-marijuana-pot-illinois-cannabis-control-act-legalization/Content?oid=1629059
 
(Source: Chicago Reader du 8 avril 2010)
 
En bref
 
 
Science: sondage en ligne
Par un sondage en ligne, des scientifiques de l’Université de Calgary, Canada, conduisent une étude sur les bienfaits du cannabis dans le traitement des nausées et vomissements, ou l’occurrence des nausées et vomissements comme effets secondaires de l’usage du cannabis. Les personnes qui désirent y participer, et ce de manière anonyme, sont invitées à se connecter sur le site web:
ibd-cannabis-survey.limequery.com/index.php?sid=64184&lang=en (Source: Personal communication by Dr. Martin Storr)
 
Etats-Unis: Washington
Plus de professionnels du secteur médical pourront recommander l’usage médical du cannabis pour les patients de l’État de Washington. Le Gouverneur Chris Gregoire a signé une loi le 1er avril qui prendra effet le 10 juin. Celle-ci permet aux naturopathes, certaines infirmières, et d’autres mentionnées sur la liste, à recommander du cannabis aux malades. La loi précédente, comme dans les États qui autorisent l’usage médical du cannabis, permettait seulement aux médecins de prescrire du cannabis. (Source: Seattle Times du 1er avril 2010)
 
Science: appétit
Des chercheurs de l’Université de Reading, en Grande-Bretagne, se sont intéressés aux effets du dronabinol (THC) et d’un extrait de cannabis riche en dronabinol sur la consommation de nourriture des rats. Ils ont noté “des différences d‘effets significatifs, même si subtils entre le dronabinol pur et l’extrait de cannabis. Ils ont ajouté que d’autres composants de la plante cannabis pouvaient moduler l’hyperphagie induise par le delta-9-THC, ce qui les rend intéressants pour une recherche plus approfondie de leur potentiel thérapeutique". (Source: Farrimond JA, et al. Psychopharmacology (Berl) 27 mars 2010. [ publication électronique avant l‘impression])
 
Science: préparation du THC
Selon une étude menée à l’Université du Mississippi, États-Unis, la solubilité du THC dans l’eau pourrait être améliorée grâce à un complexe de THC hemisuccinate ester avec des beta-cyclodextrins. Les scientifiques comptent développer des formes orales de THC présentant une biodisponibilité supérieure. (Source: Upadhye SB, et al. AAPS PharmSciTech 24 mars 2010. [ publication électronique avant l‘impression])
 
Science: Sports
Des scientifiques de l‘Université de Heildeberg, Allemagne, se sont intéressés à l’importance du système endocannabinoïde sur la sensation de bien-être lors d’un effort physique. Ils ont conclu“ qu’il semble que les endocannabinoïdes contribuent à la motivation de l’activité des rongeurs, et influaient sur la distance parcourue comme les CB1 récepteurs le font, mais qu‘ils sont moins impliqués dans les changements à long terme du comportement émotionnel induit par l’exercice volontaire.“ (Source: Fuss J, Gass P. Exp Neurol 27mars 2010. [ publication électronique avant l‘impression])
 
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
 
Il y a un an
 
► Allemagne: la procédure de demande d’usage médical du cannabis est simplifiée
► Etats-Unis: les changements survenus au niveau fédéral pourraient motiver plusieurs états à légaliser l’usage médical du cannabis
► Allemagne: perquisition dans les locaux de l’ACM
 
Il y a deux ans
 
► République Tchèque : la Cour de justice suprême déclare la culture du cannabis à des fins médicales légale
► Espagne: un juge déclare non coupable un patient qui cultive du cannabis médical pour sa propre consommation pendant que le gouvernement reconnait la valeur thérapeutique de la plante
► Etats-Unis: les citoyens du Michigan voteront au mois de novembre pour ou contre la légalisation de l’usage médical du cannabis dans leur Etat
 
 
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Création de l'Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine (UFCM)
Par Invité,
La première association francophone pour la reconnaissance des cannabinoïdes en Médecine voit le jour.
 
Source : 24presse
(Ecrit par l'Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine - UFCM)
Le 6 avril dernier, l'Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine (UFCM) a été créée afin de permettre le regroupement des médecins, des chercheurs et des patients au sein d'une même structure. Dirigée par un collège de médecins et de patients issus de différents pays européens, elle compte comme Président d'Honneur le Docteur Franjo Grotenhermen, expert international en science des cannabinoïdes, et actuel Directeur Exécutif de l'Association Internationale pour les Cannabinoïdes en Médecine (IACM). L'UFCM a pour vocation d'informer sur le potentiel médical du cannabis et des cannabinoïdes.
 
 
La dernière décennie a vu un essor significatif de l'utilisation thérapeutique des cannabinoïdes, les molécules spécifiques issues du chanvre, dans toute l'Europe, grâce à la multiplication des données scientifiques disponibles. Des effets bénéfiques sont aujourd'hui reconnus sur une large étendue de pathologies. Alexandre Jeffrey, coordinateur de l'association, explique qu'« à l'exception du Québec, la plupart des pays ou régions francophones sont en retard significatif par rapport aux pays anglophones, germaniques ou hispaniques. Cela tient en partie au manque d'information disponible en langue française. Nous espérons aider les médecins et les scientifiques dans une meilleure connaissance des bénéfices, mais aussi des effets secondaires, liés à l'utilisation de ces nouveaux traitements ».
 
 
Au-delà de sa principale mission de communication, l'UFCM aura aussi comme objectifs de soutenir les patients dans leurs difficultés à accéder aux soins et d'aider les médecins, issus de différentes cultures médicales, à partager leurs expériences concrètes avec les malades. Enfin, l'UFCM souhaite, par son action fédératrice, contribuer à l'évolution des cadres légaux, en France et dans les autres pays francophones, évolution nécessaire à la prise en charge des malades et de leurs traitements par les systèmes de Santé en place.
 
 
L'UFCM est une association à but non lucratif régie par le Loi de 1901. Plus d'information sur le site de l'association https://www.ufcmed.org.
 
 
A propos de l'UFCM
L’Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine (UFCM) est une association qui cherche à promouvoir et diffuser les informations relatives à l’usage du chanvre (nom botanique, Cannabis sativa L.), et de ses dérivés actifs (cannabinoïdes), en tant que traitement médical.
 
Les objectifs de l’association sont :
- Promouvoir et diffuser les informations relatives à l’usage du chanvre (nom botanique Cannabis Staiva L.), et de ses dérivés actifs (cannabinoïdes), en tant que traitement médical. L’association vise notamment à faciliter l’accès aux informations (traductions, mise en ligne sur site web, communication avec les médias).
- Promouvoir la recherche sur les cannabinoïdes dans les pays francophones.
- Favoriser les échanges entre les professionnels de la santé des différents pays francophone.
- Favoriser les échanges entre les patients et les professionnels de la santé.
- Défendre l’évolution du cadre légal relatif à l’usage, l’importation et la culture de cannabis à usage exclusivement médical.
 
Références associées :
 
Cannabis en Médecine, un guide pratique des applications médicales du cannabis et du THC, Dr Franjo Grotenhermen, 2009, Editions Indica.
Le cannabis : une drogue aux vertus thérapeutiques, Le Monde, 11 Déc. 2009.
Cannabis thérapeutique : le retard français, Alexandre Jeffrey, www.Rue89.com, 2 Mai 2009.
 
 
 
Contact presse
Laurent Fouilloux
Tél. : 03.85.35.58.40
Email : ufcmed@googlegroups.com
 
©2010, Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine.
 
 
Visiter le site de l'Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine
 
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IACM - Bulletin du 10 Avril 2010
Par Invité,
- Espagne/Royaume-Uni: le Sativex devrait être approuvé sous peu pour le traitement de la spasticité de la sclérose en plaques
- Science: des résultats prometteurs ont été obtenus lors d’essais cliniques pour l’extrait de cannabis Sativex pour le traitement des douleurs liées au cancer
- Etats-Unis: les Californiens décideront de la légalisation du cannabis en novembre
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source : IACM
 
Espagne/Royaume-Uni: le Sativex devrait être approuvé sous peu pour le traitement de la spasticité de la sclérose en plaques
 
Une autorisation réglementaire est attendue pour le Sativex au dernier trimestre de 2010 en Grande-Bretagne et en Espagne a indiqué, le 18 mars, son fabriquant, la compagnie GW Pharmaceuticals. Le Sativex est un médicament à base de cannabis utilisé dans le traitement de la sclérose en plaques et d’autres maladies. La compagnie précise que les organismes régulateurs de ces deux pays n’ont pas trouvé d’obstacles en terme de qualité, de sécurité ou d’efficacité à ce produit. Les discussions portent maintenant sur la réalisation des brochures d’informations destinées aux patients.
 
Ce médicament, que l’on vaporise sous la langue, sera commercialisé en Grande-Bretagne par la compagnie Bayer et dans le reste de l’Europe par Almirall, société espagnole. GW obtiendra 10 millions de livres (15 millions de dollars) de Bayer, lors de l’approbation des organismes régulateurs anglais et 2 millions et demi de livres d’Almirall quand l’approbation réglementaire et les prix seront établis en Espagne. Des essais cliniques ont montré que le Sativex réduit la spasticité des patients atteints de sclérose en plaques qui ne répondent pas bien aux traitements conventionnels. GW avait espéré obtenir une approbation en 2003, mais une série de retards d’ordre légal en avait différé la date. Des analystes estiment que les ventes de ce médicament pourraient atteindre 50 à 100 millions de livres par an.
 
Pour plus d’informations :
www.reuters.com/article/idUSLDE62H0A420100318
www.gwpharm.com/Sativex%20%20Regulatory%20%20Update.aspx
 
(Sources: GW Pharmaceuticals du 18 mars 2010, Reuters du 18 mars 2010)
 
 
 
Science: des résultats prometteurs ont été obtenus lors d’essais cliniques pour l’extrait de cannabis Sativex pour le traitement des douleurs liées au cancer
 
Le 23 mars, GW Pharmaceuticals a donné les résultats préliminaires de la phase II des essais cliniques qui visent à évaluer l’efficacité et la sécurité du traitement Sativex chez des patients atteints d’un cancer avancé et qui subissent une analgésie insuffisante due aux opiacés. Cet essai a été réalisé avec le partenaire autorisé de GW aux Etats-Unis Otsuka Pharmaceutical. Le chercheur principal, le Dr. Russel K. Portenoy, Président du Département des Soins Palliatifs et des médicaments contre la douleur à Beth Israel Medical Center à New York. Les résultats préliminaires montrent que cette étude remplit les objectifs-clé et qu’elle fournit des informations quant à l’efficacité et la sécurité pour la phase III des essais cliniques.
 
Cette étude a été menée en double aveugle avec un groupe placébo qui incluait un total de 360 patients de 14 pays d’Amérique du nord et du Sud, de l’Europe et d’Afrique du sud. Une posologie de 3 doses de l’extrait de cannabis a été évaluée alors que les patients poursuivaient leur thérapie habituelle à base d’opiacés. La première efficacité de la mesure consiste en l’évaluation de la douleur sur une échelle de 1 à 10, qui a été analysée selon 3 méthodologies traditionnelles. 2 des 3 analyses ont montré des résultats significatifs en faveur du Sativex. Par exemple, le changement du niveau de référence de la douleur montre une différence importante entre de faibles doses de Sativex et le placébo. Les résultats des groupes ayant utilisés des doses faibles à moyennes en combinaison avec d’autres traitements, étaient égalements significativement meilleurs à ceux à qui il avait été administré un placébo.
 
Pour plus d’informations :
www.gwpharm.com/Phase%20IIb%20Cancer%20Pain%20Trial%20Data.aspx
 
(Source: GW Pharmaceuticals du 23 mars 2010)
 
 
Etats-Unis: les Californiens décideront de la légalisation du cannabis en novembre
 
La Californie sera de nouveau sous tous les regards lors du débat sur la légalisation du cannabis, comme l’ont indiqué le 24 mars les officiels à propos du scrutin de novembre. Ces officiels du County de Los Angeles ont présenté un nombre de signatures valides collectées dans le County à propos d’une initiative sur la légalisation dans tout l’Etat de Californie. Le nombre des signatures collectées s’élève à delà des 433 971 nécessaires pour porter la demande au scrutin.
 
Cette loi permettrait aux personnes âgées de 21 ans et plus de posséder jusqu’à une ounce (28,5 grammes) de cannabis pour leur consommation personnelle. Les sondages indiquent qu’une majorité des électeurs californiens sont favorables à cette mesure. Chris Lehane, un spartisan de cette mesure, a indiqué que les électeurs ont déjà accepté le fait de cette consommation. « Ils désirent une stratégie judicieuse, » a-t-il ajouté. John Lovell, un lobbyiste contre ce projet de loi, pense quant à lui que la loi sera rejetée. « Pourquoi voudrait-on ajouter encore un psychotrope à la gamme légale ?” a-t-il demandé.
 
(Source: UPI du 24 mars 2010)
 
 
 
En bref
 
Etats-Unis: Arizona
Les électeurs de l’Arizona décideront en novembre de la légalisation du cannabis à usage médical. Cette initiative permettrait aux médecins de prescrire du cannabis afin de soulager les patients atteints de maladies spécifiées et autoriserait un réseau de magasins bénévoles qui pourraient distribuer le médicament. La mesure proposée contient aussi des dispositions antidiscriminatoires, en spécifiant notamment qu’un employé, dont les tests seraient positifs au THC, ne pourrait pas être renvoyé à moins que l’employeur prouve que la personne ait été en possession de cannabis ou en ait consommé sur son lieu de travail, ou qu’il ait été déficient pendant son temps de travail. (Source: Arizona Daily Star du 19 mars 2010)
 
Etats-Unis: Rhode Island
Ensemble, les 355 médecins de Rhode Island ont signé un formulaire étatique demandant au Département de la Santé de leur fournir au moins une carte d’usager du cannabis. Mais 21 de ces médecins ont déjà fourni plus d’un tiers des 1347 cartes d’usagers qui ont été délivrées jusqu’à présent. (Source: The Providence Journal du 12 mars 2010)
 
Etats-Unis: Dakota du Sud
Il sera demandé aux électeurs de cet Etat de se prononcer sur la légalisation de l’usage médical du cannabis afin de soulager la douleur, les nausées et autres problèmes de santé. Le bureau du Secrétaire d’Etat a approuvé une pétition pour un vote de la proposition en novembre. (Source: www.chadrad.com)
 
Science: Dépression
Une étude sur le modèle animal de la dépression à l’Université du Mississipi, Etats-Unis, a montré que le THC, le CBD (cannabidiol) et le CBC (cannabichromene) exercent tous des actions similaires aux anti-dépresseurs. Les auteurs ont noté que «ceci pourrait contribuer aux propriétés bénéfiques du cannabis sur l’humeur. » (Source: El-Alfy AT, et al. Pharmacol Biochem Behav 20 mars 2010 [publication électronique avant la parution])
 
Science: Athérosclérose
Selon une étude menée à l’Université de Shanghai, Chine, un cannabinoïde synthétique (WIN55,212-2) a réduit l’inflammation en favorisant la substance TNF-alpha en oxydant la lipoprotéine de faible densité (le mauvais cholestérol). Le récepteur CB2 qui a médié cet effet. Les chercheurs ont indiqué que ces résultats indiquent que « le récepteur CB2 pourrait constituer une nouvelle cible pharmaceutique pour le traitement de l’athérosclérose. » (Source: Hao MX, et al. J Lipid Res. 20 mars 2010. [publication électronique avant la parution])
 
Science: Douleur
Il a été noté à la suite d’une étude sur des souris diabétiques, que les agonistes des récepteurs CB1 et CB2 réduisent le développement dune neuropathie périphérique douloureuse. (Source: Toth CC, et al. Mol Pain 2010;6(1):16.)
 
Science: Cancer
Selon une recherche menée à l’Université catholique de Corée, à Séoul, le cannabinoïde synthétique (WIN55,212-2), en fonction des doses, neutralise la prolifération des cellules cancéreuses de l’estomac chez l’homme. Cet effet est médié par le récepteur CB1. (Source: Xian XS, et al. J Cell Biochem 24 mars 2010. [publication électronique avant la parution]).
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
 
Il y a un an
 
► Science/Royaume-Uni: selon une étude en phase III, l’extrait de cannabis sativex s’est montré efficace dans le traitement de la spasticité chez des patients atteints de sclérose en plaques; GW Pharmaceuticals déposera des
► Science: la prise orale d’un cannabinoïde associée à un repas a augmenté la biodisponibilité de ce premier grâce à l’évitement du métabolisme au premier passage
 
 
Il y a deux ans
 
► Hollande: Echo Pharmaceuticals développe le comprimé de THC namisol
 
 
 
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IACM - Bulletin du 24 mars 2010
Par Invité,
- Science: Dans une étude pilote, l’usage médical du cannabis n’a pas faussé les résultats des patients traités pour abus de stupéfiants
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source : IACM
Science: Dans une étude pilote, l’usage médical du cannabis n’a
pas faussé les résultats des patients traités pour abus de
stupéfiants
 
Dans une étude pilote, des chercheurs californiens se sont
intéressés aux effets du cannabis médical des personnes traitées
pour abus de stupéfiants. On comptait parmi les participants à ce
programme de traitement 13 personnes autorisées à consommer
du cannabis pour des raisons médicales et, 146 qui ne l’étaient
pas. Les 13 consommateurs de cannabis médical avaient été
incités à suivre un traitement de substitution par la Cour criminelle
et avaient demandé l’autorisation de consommer du cannabis pour
des raisons médicales, ce qui leur fut accordé.
 
Les chercheurs ont noté que les résultats du traitement sont
préparatoires compte tenu du petit nombre de participants, mais
que leur étude "démontre que les questions relatives à la médicale
de marijuana et l’implication dans un traitement peuvent être
évaluées de manière systématique. " Parmi les consommateurs
autorisés, la consommation n’a pas semblé avoir d’effet sur le
traitement pour abus de stupéfiants. Ils ont obtenu les mêmes
résultats, voire de meilleurs, que les autres dans plusieurs
domaines comme la réussite complète du programme et leur
problème avec la justice. Les auteurs ont conclu que cette étude
prospectrice suggère que l’usage médical du cannabis " est
cohérente avec la participation à d’autres programmes de
traitement de la toxicomanie et n’entraine pas des résultats
négatifs" et que " le cannabis peut être utilisé dans le traitement de
la toxicomanie comme une pratique à moindre risque. "
 
L’article peut être consulté sur:https://www.harmreductionjournal.com/content/pdf/1477-7517-7-3.pdf
 
(Source: Swartz R. Medical marijuana users in substance abuse
treatment. Harm Reduct J 2010;7(1):3.)
 
 
En bref
 
Nouvelle Zélande: usage médicinal
Dans un rapport, la Commission des lois indique que l‘usage
médicinal du cannabis devrait être autorisé. Le 11 février, le
Président de cette Commission, Sir Geoffrey Palmer, a indiqué
qu’un éventail d’approches différentes aux lois sur les drogues en
Nouvelle Zélande existait. Il est indiqué dans le rapport "qu’il n’y a
pas de raison pour que le cannabis ne soit pas utilisé à des fins
médicales dans des conditions bien définies. " Le ministre de la
Justice Simon Power s’est dit intéressé par le rapport, mais a
indiqué qu’il n’autoriserait pas l’usage médicinal du cannabis.
(Source: www.stuff.co.nz du 11 février 2010)
 
Pays-bas: schizophrénie
Des chercheurs des Universités d‘Utrecht et de Maastricht
recevront 24 millions d‘Euros (environ 33 millions de dollards) de
l’Union européenne afin d’examiner les options de traitements
possibles de la schizophrénie. Une des cinq études s’attachera à
l’étude des effets thérapeutiques possibles du cannabinoïde naturel
cannabidiol (CBD) (Source: Université d‘ Utrecht du 4 Mars 2010,
www.umcutrecht.nl)
 
Science: Psychose
Des chercheurs australiens ont étudié plus de 3801 personnes
nées entre 1981 er 1984 et les ont suivi après leurs 21 ans. Ils les
ont interrogé sur leur consommation de cannabis et ont évalué
leurs événements psychotiques. 18% ont dit avoir consommé du
cannabis pendant 3 ans ou moins, 16% pendant 4 ou 5 ans, et
14% pendant 6 ans ou plus. Dans leur article, les chercheurs ont
noté que " comparés aux adultes qui n’avaient jamais consommé
de cannabis, les jeunes adultes, qui avaient consommé pendant un
minimum de 6 ans, présentent deux fois plus de risque de
développer une psychose non-affective, comme la schizophrénie.
(Source: McGrath J, et al. Arch Gen Psychiatry, 1 mars 2010 .
[publication électronique avant la parution])
 
Science: toxicomanie
Selon un rapport systématique et une méta-analyse, des
altérations du récepteur CB1 sont peu impliqués dans la
vulnérabilité à la toxicomanie. (Source: Benyamina A, et al. Addict
Biol,26 février 2010 Feb 26. [publication électronique avant la
parution])
 
Science: Epilepsie
Le cannabinoïde naturel delta-9-tetrahydrocannabivarin (Delta-9-
THCV) diminue son emprise dans le modèle animal (rat) de
l’épilepsie. (Source: Hill AJ, et al. Epilepsia, 26 février 2010.
[publication électronique avant la parution])
 
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
 
Il y a un an
 
► Science: le nabilone est efficace pour traiter les cauchemars chez des patients atteints du syndrome de stress post-traumatique
► Science: les effets positifs du sativex dans les indications de la spasticité SEP sont de longue durée
► Science: selon un rapport de cas, le cannabis et le THC sont efficaces dans le traitement des céphalées vasculaires de Horton
 
Il y a deux ans
 
► Finlande : le ministère de la Santé prévoit la publication de directives pour l’usage médical du cannabis
► # Etats-Unis: la principale corporation américaine de médecins exige le reclassement du cannabis et la protection des patients qui utilisent la drogue dans un cadre légal
 
 
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IACM - Bulletin du 10 Mars 2010
Par Invité,
- Science/Etats-Unis: un rapport sur la recherche du Center for Medicinal Cannabis Research de Caliornie fournit de nouvelles preuves des effets thérapeutiques du cannabis
- IACM: l’enquête préliminaire sur Franjo Grotenhermen est close
- Italie: Un juge ordonne un accès libre aux médicaments à base de cannabis pour un patient atteint de sclérose en plaques
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source : IACM
Science/Etats-Unis: un rapport sur la recherche du Center for Medicinal Cannabis Research de Caliornie fournit de nouvelles preuves des effets thérapeutiques du cannabis
 
Selon un rapport publié le 17 février, les premiers essais cliniques, des vingt dernières années sur les bénéfices médicaux du cannabis confirment son efficacité pour réduire les spasmes musculaires associés à la sclérose en plaques et aux douleurs de différentes origines. Le Dr. Igor Grant, psychiatre, qui dirige le Center for Medicinal Cannabis Research de l’Université de Californie, San Diego, indique que cinq études, financées par l’État, ont fait appel à des volontaires à qui ont été administrés de manière aléatoire du cannabis ou un placébo afin de déterminer si le cannabis soulageait à l‘ inverse d’autres traitements traditionnels.
 
"Il est certain maintenant que les cannabinoïdes peuvent constituer un traitement principal ou complémentaire, a indiqué Grant lors d’une conférence de presse où il présentait ses résultats. L’Assemblée législative de Californie a créé le CMCRC en 2000 afin d’examiner si les demandes d’utilisation médicale du cannabis pouvaient résister à un examen scientifique. En 1996, les électeurs de l’État ont été les premiers des Etats-Unis à approuver une loi permettant l’usage du cannabis à des fins médicales. Treize autres États ont fait de même, mais la Californie est le seul Etat à soutenir la recherche. Après dix ans d’activité et près de 9 millions de dollars (environ 6,6 millions d’Euros) investis, le CMCRC pourra finir son travail d’investigation l’année prochaine. Parallèlement aux études sur les spasmes musculaires, le SIDA et les douleurs associées des blessés médullaires, le Centre a aussi étudié l’impact de la marijuana sur le sommeil, la conduite automobile, les douleurs des membres chez les patients diabétiques. Les travaux ont aussi porté sur l’administration du cannabis, à savoir l’inhalation après vaporisation est aussi efficace que de fumer le cannabis.
 
Le rapport est disponible à:
www.cmcr.ucsd.edu/CMCR_REPORT_FEB17.pdf
 
Pour plus d‘information:
- hosted.ap.org/dynamic/stories/U/US_MARIJUANA_RESEARCH?SITE=FLTAM&SECTION=HOME&TEMPLATE=news_generic.htm
- www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/2010/02/18/MNRF1C3964.DTL
- www.upi.com/Health_News/2010/02/18/Studies-Pot-good-for-some-types-of-pain/UPI-60541266552210/
 
(Sources: Associated Press du 17 février 2010, UPI of 18 février 2010, San Francisco Chronicle du 18 février 2010)
 
 
IACM: l’enquête préliminaire sur Franjo Grotenhermen est close
 
Dans une lettre datée du 5 février adressée au Dr. Franjo Grotenhermen, directeur exécutif de l’IACM, parvenue à son avocat mi-février, le procureur de Hamburg indique que l’enquête préliminaire dont il faisait l’objet est maintenant terminée. Aucune activité criminelle n’a été trouvée. Aucun autre membre de L’IACM et de l’ACM n’a été interrogé à l’exception d‘un membre de l‘ACM de Hambourg. Grotenhermen a indiqué "qu’il était heureux que cette perquisition n’ait eu aucune conséquence sur les patients au sein de l’ACM ou de l’IACM, et que pour le futur, aucun membre n‘a à s’inquiéter. "
 
Le 17 mars 2009, la police locale avait effectué une perquisition au bureau de l’association allemande Association for Cannabis as Medicine (ACM) ainsi qu’au bureau du Dr. Grotenhermen, président de cette association. La police avait saisi des fichiers de l’ACM et de l’IACM. De plus, une copie du disque dur de l‘ordinateur avait été faite à titre d’investigation. La perquisition avait été effectuée sur la base d’un mandat de la Cour de Hambourg à la demande du procureur qui suspectait une violation de la loi sur les stupéfiants. Les autorités pensaient trouver une illégalité relative à la Cannabis Pharmacy (www.hanfapotheke.org).
 
(Source: communication personnelle de Franjo Grotenhermen)
 
 
Italie: Un juge ordonne un accès libre aux médicaments à base de cannabis pour un patient atteint de sclérose en plaques
 
Une Cour de justice d’Avezzano, ville italienne des Abruzes, province d’Aquila, a statué le 2 février qu’un patient souffrant de sclérose en plaques devrait avoir un accès libre au traitement à base de cannabis non produit en Italie. Le juge Elisabetta Pierazzi a statué ainsi en indiquant que les autres médicaments ne s’étaient pas révélés efficaces, et que seul le cannabis réduisait les symptômes du patient. Cette décision est basée sur l’article 32 de la Constitution italienne qui proclame le droit à la santé des citoyens. Selon un article journalistique, c’est la première décision de justice de ce type en Italie.
 
Il a été noté que le patient ne disposait pas de ressources financières suffisantes pour acheter le médicament et qu’il était urgent qu’il en bénéficie avant une détérioration de sa santé.
Le malade a déclaré:" je suis heureux de cette victoire. C’est celle des patients forcés à renoncer au seul remède qui peut alléger leur souffrance. Or, ces interdictions contredisent les droits fondamentaux et civils des citoyens. "
 
Pour plus d‘information:
ricerca.gelocal.it/ilcentro/archivio/ilcentro/2010/02/10/CR3CQ_CR301.html
 
(Source: Il Centro du 10 février 2010)
 
 
En bref
 
 
Etats-Unis: Montana
En 2009, le nombre de patients ayant recours au cannabis à des fins médicales a augmenté de 600%. Entre 2008 et 2009, le nombre de personnes ayant demandé une approbation légale pour obtenir du cannabis est passé de 830 à 6069. Au total l’Etat compte désormais 7339 patients autorisés. (Source: Helena Independent Record du 14 février 2010)
 
Science: Toxicité nerveuse
Selon une étude réalisée sur un modèle animal, menée à l’université de Barcelone, Espagne, le THC réduit les lésions du système nerveux causées par la prise de MDMA (ecstasy). Les auteurs suggèrent que "ces actions neuroprotectrices sont d’abord médiatisées par la réduction de l’hyperthermie via l’activation du récepteur CB1, bien que les récepteurs CB2 contribuent eux aussi à atténuer la neuroinflammation." (Source: Touriño C, et al. PLoS One 2010;5(2):e9143.)
 
Science: virus papillome humain
Selon une large étude épidémiologique conduite aux États-Unis, la consommation de cannabis n’est pas associée avec l’apparition naturelle du virus papillome humain et du cancer cervical chez les femmes, qu’elles soient positives ou négatives au VIH. Quelques virus de ce type peuvent causer des tumeurs malignes, spécialement dans les cas de cancer cervical chez les femmes. L’étude a inclus un grand nombre de femmes: 2584 personnes positives au VIH et de 915 négatives. (Source: D'Souza G, et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 16 février 2010. [ publication électronique avant la parution])
 
Science: Blessure médullaire
Selon une recherche menée sur le modèle animal par des scientifiques espagnols, l‘endocannabinoïde 2-AG réduit les lésions liées à des blessure médullaire (moelle épinière). Cet effet est provoqué par l’activation des récepteurs CB1 et CB2. Les auteurs ont noté que les résultats suggèrent que "ce cannabinoïde endogène peut être utile comme traitement de protection pour les cas de lésions de la moelle épinière aigues ." (Source: Arevalo-Martin A, et al. Neurobiol Dis 12 fevrier 2010. [publication electronique avant la parution])
 
Science: Douleur
Une étude réalisée à l’université de Modène et Reggio Emilia, Italie, prouve que l’acide acétysalicylique (Aspirine) et les cannabinoïdes agissent en synergie pour réduire la douleur. Les auteurs ont utilisé le cannabinoïde synthétique HU210. Cette synergie implique la sérotonine et les récepteurs cannabinoïdes. Ils ont noté que " les combinaisons de doses faibles de cannabinoïdes et de NSAIDs peuvent être intéressantes d’un point de vue thérapeutique." (Source: Ruggieri V, et al. Life Sci 2010 Feb 12. [publication électronique avant la parution])
 
Science: culture du cannabis
Selon une étude menée à l’université de Gent, Belgique, une culture de cannabis à petite échelle comme une par exemple, une culture maison, représente une part de marché sous évaluée comparée à la culture commerciale à grande échelle. L‘auteur soutient " une plus grande tolérance des cultures à petite échelle afin d’assurer le moins mauvais des marchés du cannabis. ." (Source: Decorte T. Int J Drug Policy 20 février 2010. [ publication électronique avant la parution])
 
Science: Douleur
Selon une recherche menée sur le modèle animal à l’Université de Tucson en Arizona, un agoniste du récepteur CB2 a réduit la douleur et la perte de masse osseuse dans des cas de cancer. (Source: Lozano A, et al. Life Sci 19 février 2010 Feb 19. [ publication électronique avant la parution])
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
 
Il y a un an
 
► Allemagne: les premiers patients autorisés peuvent désormais acheter du cannabis naturel dans les pharmacies
► Etats-Unis: en matière de politique de cannabis médical, des changements sont à attendre de la part du gouvernement fédéral
► Canada: la Cour suprême de la Colombie-Britannique statue que le programme de cannabis médical est anticonstitutionnel
► Science: baisse de la consommation de cannabis chez les jeunes au cours des dernières années
 
Il y a deux ans
 
► Science: le THC est efficace dans le traitement des nausées résistant à toute autre thérapie chez un patient ayant bénéficié d’un bypass gastrique
► Etats-Unis: selon un jugement de la Cour Suprême de Californie, les employeurs sont autorisés à renvoyer leurs employés qui consomment du cannabis médical pourtant autorisé par la loi de l’Etat
 
Lire les derniers bulletins IACM
 
► IACM - Bulletin du 19 Février 2010
► IACM - Bulletin du 11 Février 2010
► IACM - Bulletin du 25 Janvier 2010
► IACM - Bulletin du 11 Janvier 2010
► IACM - Bulletin du 24 Décembre 2009
 
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IACM - Bulletin du 19 Février 2010
Par Invité,
- Etats-Unis: l’État du Colorado tente de restreindre les recommandations de cannabis par les médecins
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source : IACM
Etats-Unis: l’État du Colorado tente de restreindre les recommandations de cannabis par les médecins
 
Dans l’État du Colorado, le 1er février dernier, le Sénat a voté massivement pour de nouvelles restrictions à l’intention des médecins qui recommandent du cannabis. Cette réaction fait suite à l’accroissement important du nombre des patients enregistrés. 34 voix contre 1 étaient favorables au vote de ce projet de loi. Le projet interdit aux médecins de prescrire du cannabisau sein même des dispensaires qui vendent du cannabis à usage médical. Il stipule aussi que les médecins doivent connaître le parcours médical des personnes et doivent procéder à un examen complet avant de prescrire du cannabis et d’en faire des usagers légaux. Les patients âgés de 18 à 21 ans doivent obtenir l’approbation de deux médecins. Le projet sera proposé au vote des députés de l’État.
 
Un autre projet de loi vise à créer une nouvelle surveillance des centaines de dispensaires qui ont ouvert dans le Colorado. La plupart d’entre eux ont ouvert l’an dernier. Durant cette période, le nombre de personnes ayant obtenu une carte d’accès au cannabis a augmenté rapidement depuis l’an dernier. Le nombre de dispensaires est aussi en augmentation, et les législateurs craignent que certains travaillent de trop près avec les médecins et que certains consommateurs illégaux deviennent des usagers médicaux. Jusqu’à présent, 17 000 personnes ont reçu de l’Etat, une carte d’usager médical, et 20 000 en ont fait la demande et sont dans l’attente d’une autorisation.
 
Pour plus d’information :
- www.dailycamera.com/state-west-news/ci_14299431
- stopthedrugwar.org/chronicle/619/colorado_medical_marijuana_regulations_bill_passes_senate_doctors
- www.summitdaily.com/article/20100203/NEWS/100209931&;parentprofile=search
 
(Sources: Associated Press du 29 janvier 2010, Drug War Chronicle du 5 février 2010, Summit Daily News du 3 février 2010)
 
En bref
 
 
Canada: Symposium
Le CCIC (Canadian Consortium for the Investigation of Cannabinoids) appelle à participer au symposium intitulé “Cannabinoids and Pain Symposium“ qui se tiendra le 28 août 2010 à Montréal, Canada. C’est un symposium satellite officiel du 13e congrès mondial sur la douleur. Les intervenants incluent Donald Abrams, Pierre Beaulieu, Vincenzo Di Marzo, Matthew Hill, Andrea Hohmann, Jason McDougall, Roger Pertwee and Mark Ware. La date limite d’inscription à cet évènement est fixée au 1er mars 2010.
Pour plus d’information: www.ccic.net/symposium. (Source: CCIC)
 
Allemagne: séminaire
Le Dr. Andreas Zimmer, professeur à l‘Université de Bonn, et le Dr. Beat Lutz, professeur à l‘Université de Mainz, invitent à participer les 18 et 19 juin, au séminaire "The Endocannabinoid System: From Physiology to Pathophysiology" qui se tiendra à Bonn, Allemagne. La date limite des soumissions d’articles est fixée au 31 mars. Parmi les intervenants participeront Itai Bab, Markus Leweke, Benjamin F. Cravatt, Pal Pacher, Manuel Guzmán, Olga Valverde, István Katona, and Hanns Ulrich Zeilhofer. Pour plus d‘information: www.cannabinoid2010.uni-bonn.de. (Source: Andreas Zimmer)
 
Science: Effets des lois sur le cannabis
Selon un groupe d’experts internationaux sur les lois relatives aux drogues, celles prohibant l’usage du cannabis n’ont pas permis de réduire la consommation, et ce, de par le monde, et ont conduit à des législations inadéquates, sources d‘inégalités sociales et coûteuses. Dans un livre récemment paru sur les législations du cannabis, ‘Cannabis Policy: Moving Beyond Stalemate’, paru aux éditions Britain's Oxford University Press and the Beckley Foundation, les experts indiquent que même si la consommation de cannabis peut être néfaste pour certaines personnes, elle n’a qu’un effet de faible ampleur sur les sociétés. (Source: Reuters du 26 janvier 2010)
 
Science: THC et halopéridol
Lors d’une étude clinique menée au Centre for Human Drug Research, à Leiden, Pays-Bas, les effets du tranquillisant halopéridol ont été étudiés en combinaison avec du THC. 35 sujets en bonne santé ont reçu du THC, de l’halopéridol ou les deux. L’étude a montré que l’halopéridol réduit les effets potentiellement psychotiques induits par le THC, mais pas le l’ivresse cannabique (« high »). (Source: Liem-Moolenaar M, et al. J Psychopharmacol. 8 février. [publication électronique avant la parution])
 
Science: Caries
Selon une étude réalisée à l’Université de Zurich, Suisse, les consommateurs de cannabis ne présentent pas de risque supplémentaire de développer des caries que les fumeurs de tabac. Cependant, la consommation de cannabis a été associée avec un brossage moins fréquent des dents et une plus forte consommation de boissons contenant du sucre. (Source: Schulz-Katterbach M, et al. Schweiz Monatsschr Zahnmed 2009;119(6):576-83
 
Science: Dépistage du THC
Lors d’une étude menée à l’université de Berne, Suisse, sur douze sujets qui ont fumé une cigarette de cannabis contenant 70mg de THC, les pics de concentration et les temps de détection ont été analysés. Le THC et le THC-COOH (métabolite du THC) ont été décelés dans l’urine respectivement de 2 à 8 heures et de 48 à 120 heures après la prise. (Source: Brenneisen R, et al. Anal Bioanal Chem. 2010 Jan 30. [publication électronique avant la parution])
 
Science: maladie d’Alzheimer
D’après une étude menée à l’Université de Colombie britannique, Canada, l’administration du cannabinoïde (HU210) chez le modèle animal (souris) de la maladie d‘ Alzheimer n’a pas montré d’amélioration. (Source: Chen B, et al. Curr Alzheimer Res. 31 déc.2009. [publication électronique avant la parution])
 
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
 
Il y a un an
 
► Science: un nouveau cannabinoïde synthétique a été testé lors d’une étude clinique en phase I
► Monde: des cannabinoïdes synthétiques présents sur le marché illégal de la drogue
 
 
Il y a deux ans
 
► Israël: des patients peuvent obtenir une autorisation gouvernementale pour consommer du cannabis dans un cadre médical
► Science: pour les patients souffrant de douleurs neuropathiques, la nabilone a une efficacité analgésique moindre que la dihydrocodéine
► Canada: une Cour fédérale a déclaré inconstitutionnelle la loi qui permet aux producteurs de cannabis de fournir la drogue à un seul et unique patient
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IACM - Bulletin du 11 Février 2010
Par Invité,
- Science/Etats-Unis: la recherche sur les bienfaits médicaux du cannabis n’est pas encouragée
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source : IACMScience/Etats-Unis: la recherche sur les bienfaits médicaux du cannabis n’est pas encouragée
 
Selon un article du New York Times, le gouvernement fédéral décourage la recherche sur les usages médicaux du cannabis inhalé. L’Université du Mississippi est la seule à disposer d’une plantation de cannabis approuvée par les instances fédérales. Les chercheurs qui souhaitent étudier les cannabinoïdes doivent faire une demande à l’Institut national des Drug Abuse (NIDA) pour utiliser le cannabis du Mississippi et doivent obtenir une autorisation du Drug Enforcement Administration (DEA) et une approbation du Food and Drug Administration (FDA). Mais les officiers fédéraux ont, de manière répétée, refusé de s’occuper des demandes dans les délais ou les ont refusées selon un arrêt de 2007, émanant d’un juge administratif du DEA.
 
« Comme l‘Institut national sur l’abus des drogues, nous nous concentrons primordialement sur les conséquences négatives de la consommation de marijuana, » a indiqué Shirley Simson, une porte-parole de l’Institut. « Nous ne finançons pas la recherche qui s’intéresse aux bienfaits médicaux potentiels de la marijuana. » L‘Agence DEA a indiqué au New York Times qu’elle se conformait à la politique du NIDA. « La DEA n’a jamais refusé une demande visant à la recherche sur la marijuana et/ou sur le THC si le NIDA en avait préalablement approuvé le protocole, » a indiqué un porte-parole de cette administration.
 
Pour plus d’information:
www.nytimes.com/2010/01/19/health/policy/19marijuana.html
 
(Source: New York Times du 18 janvier 2010)
 
 
En bref
 
 
Allemagne: approbation
Le 25 janvier, le Ministre fédéral de la Santé a indiqué au Comité de la Santé du Parlement allemand qu’elle était la situation en matière de procédures d’approbation du dronabinol et du sativex en Allemagne. La compagnie Bionorica a rempli une demande d‘approbation d’un médicament contenant du dronabinol. Les indications prévues sont la perte de poids, les nausées et les vomissements dans les cas de SIDA, de cancers et de chimiothérapies. Le rapport indique aussi que la réussite de la procédure de demande de mise sur le marché pour l’extrait de cannabis sativex, par la compagnie anglaise GW Pharmaceuticals, entraînerait une reclassification rapide de ce produit médicinal soumis aux lois allemandes sur les narcotiques. (Source: Rapport du Ministre fédéral de la Santé du 25 janvier 2010)
 
Etats-Unis: New Jersey
Le Gouverneur Jon Corzine a signé la législation qui permet l’usage médical du cannabis. Ainsi, le New Jersey devient le 14ème Etat des Etats-Unis d’Amérique à autoriser les patients atteints de maladie telle que cancer, SIDA, glaucome, et sclérose en plaques à utiliser du cannabis afin de soulager leurs douleurs et leurs symptômes. (Source: Associated Press du 19 janvier 2010)
 
Etats-Unis: Californie
Le City Council de Los Angeles a approuvé une ordonnance de fermeture de près de 80% des 1000 (environ) dispensaires de cannabis médical de la ville. Los Angeles a plus de points de vente que n’importe quelle autre ville des États-Unis où le cannabis à des fins médicales est autorisé. La mesure impose des règles sévères sur la situation géographique des dispensaires, qui devraient déménager principalement vers des zones industrielles, et dont les heures d’ouverture seraient limitées. (Source: New York Times du 26 janvier 2010)
 
Etats-Unis: Californie
Le 21 janvier, la Cour suprême de Californie a rejeté les restrictions imposées par la législature sur le cannabis médical, en décidant que les personnes munies d’une ordonnance de cannabis, peuvent obtenir ou faire pousser les quantités dont elles ont besoin. La Cour a statué que la législature avait modifié abusivement la loi approuvée par les citoyens qui décriminalise la possession de cannabis pour les Californiens sérieusement malades et munis d’une ordonnance médicale, en limitant la possession de cannabis à 227 grammes de plante séchée, et 12 jeunes plants ou 6 plants matures. La loi californienne votée en 1996 n’indique aucune limite sur la quantité de cannabis que les patients peuvent posséder ou combien de plants ils peuvent faire pousser, dans la mesure ou il s’agit de leur usage personnel. (Source: Reuters du 21 janvier 2010)
 
Danemark: des coffee shops à Copenhague?
Le City Council de Copenhague a décidé d’installer des boutiques qui vendraient du cannabis afin de retirer le marché aux gangs. Pourtant, il ne semble pas que le Parlement soit favorable à ce plan, et c’est cette instance qui doit décider de la mesure. (Source: Copenhagen Post du 15 janvier 2010)
 
Science: Obésité
Selon une étude menée au Scripps Research Institute de La Jolla (États-Unis), une mutation particulière de l’enzyme FAAH (fatty acid amide hydrolase), enzyme qui dégrade l’anandamide, est associée à des niveaux elevés de cet endocannabinoïde et des substances apparentées. Les sujets obèses présentent un risque plus élevé de présenter cette mutation. (Source: Sipe JC, et al. PLoS One 2010;5(1):e8792.)
 
Science: système immunitaire
Des chercheures italiens ont démontré que l’anandamide supprime la libération de cytokines telles que l‘interleukin-2 et le facteur alpha des nécroses tumorales des T-lymphocytes. Cet effet est médiatisé par le récepteur CB2. Les scientifiques ont noté que cela pourrait être important « pour l’élaboration rationnelle des approches immunothérapeutiques basées sur des nouveaux endocannabinoïdes. » (Source: Cencioni MT, et al. PLoS One. 2010;5(1):e8688.)
 
Science: goût
Selon une recherche menée à l’université de Kyushu (Japon), l’administration des endocannabinoïdes anandamide et 2-AG chez des souris, augmente le goût pour le sucré, en fonction de la concentration, sans modifier les réponses pour d’autres goûts (salés, acides, etc). Cet effet est médiatisé par le récepteur CB1 et on pense qu’il est pertinent pour la prise de nourriture. (Source: Yoshida R, et al. Proc Natl Acad Sci U S A 2010;107(2):935-9.)
 
Science: athérosclérose
Des chercheurs chinois ont démontré que l’administration du cannabinoïde synthétique WIN55,212-2 réduit le développement de l’athérosclérose chez les souris. Cet effet est médiatisé par le récepteur CB2. (Source: Zhao Y, et al. J Cardiovasc Pharmacol. 9 janvier 2010. [publication électronique avant la parution
 
Un coup d'œil sur le passé
 
 
Il y a un an
 
► IACM: appel à articles destinés au Congrès de l’IACM d’octobre 2009
► Etats-Unis: discussion relative à la mise en application de la Loi sur le cannabis dans le Michigan
 
 
Il y a deux ans
 
► Science: la consommation quotidienne du cannabis augmente le risque de cirrhose chez les patients atteints d’une hépatite C
 
 
 
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IACM - Bulletin du 25 Janvier 2010
Par Invité,
- IACM: Hommage au Dr. Ester Fride
- Etats-Unis: le New Jersey devient le 14e État à légaliser l’usage médical du cannabis
- Science: chez l’homme, le cannabidiol améliore les effets anticancéreux du THC sur les cellules cérébrales cancéreuses
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source : IACM
IACM: Hommage au Dr. Ester Fride
 
C’est avec beaucoup de tristesse que l’IACM informe ses lecteurs de la mort du docteur Ester Fride, décédée le1er janvier, à l’âge de 56 ans d’un cancer du poumon diagnostiqué en juillet 2008. Cette scientifique israélienne avait montré qu’un mammifère nouveau né ne peut ni téter, ni survivre sans le système endocannabinoïde opérationnel. Le Dr. Fride, professeure au College of Judea and Samaria d’Ariel, fut la première à être récompensée par le l’IACM Award pour la recherche fondamentale en 2005.
 
Dans une lettre très personnelle, le président de l’IACM, Ethan Russo a écrit : « C’est peut-être le plus grand compliment que l’on peut faire à une amie qui nous a quittés bien trop tôt ; bien que nous soyons extrêmement peinés, le sentiment le plus vif est celui d’enrichissement, que nous avons pu partager avec elle et qui a donc enrichi nos vies. »
 
À l’avenir, en recherche fondamentale, le prix décerné par l’IACM sera dénommé l’ Ester Fride Award.
 
 
Etats-Unis: le New Jersey devient le 14e État à légaliser l’usage médical du cannabis
 
Le 11 janvier, la législature du New Jersey a approuvé un projet de loi qui ferait de l’Etat du New Jersey le 14e Etat à légaliser l’usage médical du cannabis afin d’aider les patients atteints de maladies chroniques. Le New Jersey est l’un des rares Etats de la côte Est à avoir adopté une telle législation. La mesure, qui permettrait aux patients atteints de cancers, du SIDA ou d’une sclérose en plaques de se procurer du cannabis cultivé et distribué par des dispensaires contrôlés par l’Etat, a été votée par les députés à 48 voix contre 14 et devant le Sénat à 25 voix contre 13.
 
Le gouverneur Jon S. Corzine a indiqué qu’il signerait la loi. Ses partisans ont indiqué que d’ici 9 mois, les patients munis d’une prescription de leur médecin devraient pouvoir obtenir du cannabis de l’un des six dispensaires. La loi du New Jersey est considérée comme la plus restrictive des lois sur le cannabis à usage médical aux Etats-Unis, car elle permet aux médecins de prescrire uniquement dans les cas de maladies graves ou chroniques définies par une liste. La loi interdit aussi aux patients de cultiver leur propre cannabis et de consommer en public. Elle régule la drogue selon les conditions définies afin de suivre la distribution des opiacés médicalement prescrits. Les patients ne pourront obtenir que 57 grammes de cannabis par mois.
 
Pour plus d’information:
www.nytimes.com/2010/01/12/nyregion/12marijuana.html?emc=eta1
 
(Source: New York Times du 11 Janvier 2010)
 
 
Science: chez l’homme, le cannabidiol améliore les effets anticancéreux du THC sur les cellules cérébrales cancéreuses
 
Selon une recherche menée au California Pacific Medical Center Research Institute, à San Francisco, le cannabidiol (CBD) augmente les effets inhibitoires du dronabinol (THC) sur la prolifération et la survie des cellules cérébrales cancéreuses. Deux alcaloïdes cannabinoïdes naturels ont été testés sur deux lignées de cellules du glioblastome. Le THC et le CBD contribuent par synergie à l’inhibition de la prolifération des cellules. Le traitement des cellules du glioblastome avec les deux composants conduit à des modulations significatives du cycle cellulaire, l’induction de variétés réactives d’oxygène (radicaux libres) et l’apoptose (mort programmée des cellules) de celles-ci.
 
Avec chaque composé pris séparément, il n’y a pas eu de changements spécifiques observés, ce qui indique que les voies de transmission de signal affectées par ce traitement combiné sont uniques. Les chercheurs ont conclu que « ces résultats suggèrent que l’addition de cannabidiol au delta-9- THC peut améliorer l’efficacité globale du delta-9- THC dans le traitement du glioblastome »
 
(Source: Marcu JP, Christian RT, Lau D, Zielinski AJ, Horowitz MP, Lee J, Pakdel A, Allison J, Limbad C, Moore DH, Yount GL, Desprez PY, McAllister SD.Cannabidiol enhances the inhibitory effects of Delta9-tetrahydrocannabinol on human glioblastoma cell proliferation and survival. Mol Cancer Ther 2010;9(1):180-9.)
 
En bref
 
 
Etats-Unis: Californie
Le 12 janvier, une proposition de loi visant à légaliser et à taxer le cannabis en Californie a été approuvée par un comité important de l’assemblée législative, mais il n’est pas attendu que la législature ne l’examine avant l’année prochaine. Les partisans ont qualifié d’historique l’action du comité, car c’est la première approbation d’une proposition de légalisation du cannabis par une formation législative aux Etats-Unis depuis plus de cent ans. La législation permettrait aux personnes majeurs de détenir au plus 28,5 grammes de cannabis à des fins récréatives. (Source: Los Angeles Times du12 janvier 2010)
 
Hollande: coffee-shops
Le 4 janvier, un fonctionnaire a indiqué que le plan de transformation des coffee-shops situés près des frontières en club privés à partir du 1er janvier, a été remis à une date ultérieure. Petro Hermans attaché au projet pour la ville de Maastricht a annoncé à la presse : « Nous avons d’abord besoin de mettre au point notre projet pour le rendre opérationnel. » Les maires de Maastricht et de sept autres municipalités de la province de Limburg avaient annoncé, en mai dernier, qu’environ 30 coffee shops seraient transformés cette année en club privé. (Source: AFP du 4 janvier 2010)
 
Science: théorie de la drogue de passage
Un large groupe international a analysé les données de l’Organisation Mondiale de la Santé sur des sondages effectués dans 17 pays répartis sur plusieurs continents. Les données ne corroborent pas la théorie de la drogue de passage, qui prétend que la consommation de certaines drogues (cannabis, alcool, etc …) conduit à la consommation de drogues plus dures. Ceci implique que les efforts aboutis de la consommation préventive des drogues de passage ne conduisent pas par eux-mêmes à la réduction de la consommation d’autres drogues. (Source: Degenhardt L, et al. Drug Alcohol Depend, 7 janvier 2010. [publication électronique avant la parution])
 
Science: sommeil
Selon une étude menée sur des rats, à l’université de Mexico, une administration subchronique et épisodique des endocannabinoïdes anandamide ou oléamide augmente la phase de sommeil appelée sommeil paradoxal. Ce sont les récepteurs CB1 qui médiatisent cet effet. Les rêves les plus marquants se produisent pendant cette phase de sommeil. (Source: Herrera-Solís A, et al. Pharmacol Biochem Behav, 6 janvier 2010. [ publication électronique avant la parution])
 
Science: système immunitaire
Selon une étude réalisée à l’université de Gdansk, en Pologne, le cannabinoïde naturel cannabidiol CBD influence le système immunitaire du rat. Un traitement répété a réduit le nombre de cellules T et de cellules B et a amélioré l’immunité anti tumorale et antivirale non spécifique liée aux cellules naturelles tueuses (cellules NK er cellules NKT). (Source: Ignatowska-Jankowska B, et al. J Physiol Pharmacol 2009;60 Suppl 3:99-103.)
 
Science: Diabètes
Selon une recherché menée à l’université de Turin, en Italie, le récepteur antagoniste CB1 (AM251) améliore la perte de protéines du foie des souris diabétiques. Les scientifiques ont démontré que les récepteurs CB1 sont plus nombreux dans certaines cellules du foie des diabètes expérimentaux de type 1. (Source: Barutta F, et al. Diabetes, 12 janvier 2010. [publication électronique avant la parution])
 
Science: fertilité masculine
Une recherche sur le sperme de l’homme, à l’université de Calabre, Italie, suggère que le blocage du récepteur CB1 par le récepteur antagoniste CB1 rimonabant améliore la mobilité et la viabilité du sperme et provoque l'obtention de leur capacité de fertilisation. (Source: Aquila S, et al. Br J Pharmacol, 8 janvier 2010. [ publication électronique avant la parution])
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
 
Il y a un an
 
► Science: la consommation de cannabis n’est pas associée à une augmentation du risque de développer un sarcome de Kaposi chez les personnes infectées par le VIH
► Hollande: une cour d’appel statue que la possession de cinq plants de cannabis ne devrait pas entraîner de poursuite judiciaire
 
 
Il y a deux ans
 
► Science: le THC diminue la douleur chronique des patients que les opiacés soulagent peu
► Royaume-Uni: l’Agence de régulation des médicaments et des produits de santé publie un rapport d’information sur le sativex
► Science: composition qualitative similaire des fumées du cannabis et du tabac
 
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IACM - Bulletin du 11 Janvier 2010
Par Invité,
- Science: le nabilone améliore le sommeil chez des patients souffrant de fibromyalgie
- Etats-Unis: au Colorado, les patients qui ont le droit de consommer du cannabis à des fins médicales ont aussi le droit d’acheter le médicament
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source : IACM
Science: le nabilone améliore le sommeil chez des patients souffrant de fibromyalgie
 
À la Pain Clinic de McGill Université de Montréal, Canada, les effets sur le sommeil de faibles doses du dérivé du THC, nabilone (0,5-1-0 mg au coucher, et de l’antidépresseur amitriptyline (10-20 mg au coucher) ont été étudiés sur 31 patients souffrant de fibromyalgie et d’insomnie chronique. La fibromyalgie se caractérise par des douleurs chroniques généralisées et des insomnies. Chaque médicament a été administré pendant 2 semaines, avec une interruption de 2 semaines entre les deux phases de traitement.
 
29 participants ont fini l’étude. L’amitriptyline et le nabilone ont tous les deux amélioré le sommeil, mais le nabilone s’est révélé plus efficace. Aucun effet sur la douleur, l’humeur ou la qualité de la vie n’a été observé. Les effets indésirables ont été qualifiés de faibles à modérés et plus fréquents avec le nabilone. Les chercheurs ont en conclu que « le nabilone est efficace pour améliorer le sommeil des patients et est bien toléré. Une dose faible de nabilone au coucher peut être considérée comme une alternative à l’amitriptyline. »
 
(Source: Ware MA, Fitzcharles MA, Joseph L, Shir Y. The Effects of Nabilone on Sleep in Fibromyalgia: Results of a Randomized Controlled Trial. Anesth Analg. [ publication électronique avant la parution])
 
 
Etats-Unis: au Colorado, les patients qui ont le droit de consommer du cannabis à des fins médicales ont aussi le droit d’acheter le médicament
 
Selon un arrêt du 30 décembre, les patients qui sont autorisés à consommer du cannabis disposent aussi constitutionnellement du droit de l’acheter. Le juge Christopher Cross de la Cour du district d’Arapahoe County poursuivait la ville de Centennial après qu’elle ait fait fermer le dispensaire CannaMart en octobre. Le juge a accordé la demande du dispensaire en injonction, ce qui empêche la ville de faire fermer le dispensaire. Celui-ci récuse la thèse de la ville qui prétend vouloir interdire les commerces de cannabis qui violent la loi fédérale sur les drogues.
 
En 2000, le Colorado a voté un amendement constitutionnel qui autorise l’utilisation médicale du cannabis . Les récentes décisions des autorités de santé de l’État, ainsi que les déclarations du procureur général des États-Unis de 2009, stipulant que les procureurs fédéraux n’interfèrent pas avec les lois de l’État sur le cannabis, ont conduit à une explosion des commerces vendant du cannabis dans le Colorado. Le juge Cross a indiqué que la ville violait les droits de trois patients auxquels il était recommandé du cannabis. Ces patients se sont joints au procès. L’un d’eux a fait savoir que la fermeture de CannaMart rendait difficile l’approvisionnement en cannabis qui lui avait été prescrit pour une maladie nerveuse débilitante.
 
Pour plus d’informations:
hosted.ap.org/dynamic/stories/U/US_MEDICAL_MARIJUANA_COLORADO?SITE=FLTAM&SECTION=HOME&TEMPLATE=news_generic.htm
 
(Source: Associated Press du 30 décembre 2009)
 
En bref
 
 
Etats-Unis: Colorado
Dans cet État, 30 000 patients ont l’autorisation de consommer du cannabis à des fins médicales. À la mi-août, les trois quarts de ces recommandations provenaient de quinze médecins. (Source: Denver Post du 18 décembre 2009)
 
Etats-Unis: Nouveau -Mexique
899 patients disposent d’une autorisation pour consommer du cannabis à des fins médicales. L’accès à ce médicament reste difficile pour plus de la moitié d’entre eux. (Source: Santa Fe Reporter du 23 décembre 2009)
 
Science: sclérose en plaques
Selon des recherches menées par un centre hospitalier universitaire près de Madrid, Espagne, il a des différences significatives dans la distribution du gène qui code le récepteur CB1 chez les patients qui souffrent d’une sclérose progressive en comparaison des sujets en bonne santé. Il n’y a pas de relation entre les génotypes et la sévérité de la maladie. (Source: Ramil E, et al. Mult Scler. ( publication électronique avant la parution])
 
Science: Détection du THC
Les chercheurs de l’université de Trondheim, Norvège, signalent le cas d’une femme enceinte qui était une grosse consommatrice de cannabis. Les métabolites THC (THC-COOH) étaient toujours décelables dans son urine 84 jours après le dernier jour de consommation. Les chercheurs ont pensé qu’elle continuait à consommer bien qu’elle nie ce fait. Finalement, son profil d’élimination du THC-COOH a confirmé ses dires. (Source: Westin AA, et al. J Anal Toxicol 2009;33(9):610-4.)
 
Science: Schizophrénie
Il existe une incertitude quant aux effets du cannabis sur les facultés cognitives des patients atteints de schizophrénie. D’après une étude menée en Australie, la différence de facultés cognitives entre des consommateurs de cannabis et des non consommateurs, en bonne santé ou souffrant de schizophrénie est faible, ce qui suggère que « la consommation de cannabis n’a que de très faibles effets sur la performance neurocognitive évaluée. » (Source: Scholes KE, et al. Psychol Med 17décembre 2009 . [publication électronique avant la parution])
 
Science: le cannabigérol
Le mécanisme d’action du cannabinoïde cannabigérol (CBG) issu de la plante est inconnu. Des chercheurs de l’université d’Aberdeen, Grande-Bretagne, ont trouvé que le CBG peut activer les récepteurs adrénergiques alpha2, se lier aux récepteurs cannabinoïdes CB1 et CB2 et bloquer les récepteurs CB1 et 5-HT1A. (Source: Cascio MG, et al. Br J Pharmacol [publication électronique avant la parution])
 
Science: Cannabidiol
À ce jour, les mécanismes d’action du cannabidiol (CBD), dont l’antagonisme au récepteur CB1, ont été démontrés. Les chercheurs de l’université de São Paulo, Brésil, ont démontré les effets antidépresseurs du CBD sur des souris par l’intermédiaire de l’activation des récepteurs 5-HT1A. (Source: Zanelati T, et al. Br J Pharmacol. [ publication électronique avant la parution])
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
 
Il y a un an
 
► Science: le THC réduit les reflux acides de l’estomac
► Allemagne: Fagron est la seule société autorisée à importer du cannabis en Allemagne
 
 
Il y a deux ans
 
► Science/Etats-Unis: une étude clinique avec l’extrait de cannabis sativex a commencé aux États-Unis
► Etats-Unis: le Nouveau-Mexique veut établir un système de production et de distribution du cannabis à usage médical
 
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IACM - Bulletin du 24 Décembre 2009
Par Invité,
- Etats-Unis: le Président Obama a signé une loi qui supprime l’interdiction de l’usage médical du cannabis dans l’État de Washington, D.C.
- République tchèque : le gouvernement définit les quantités de drogues illégales qui seront tolérées.
- Etats-Unis: l’an prochain, les citoyens de l’État de Californie pourraient décider, de légaliser l’usage récréatif du cannabis
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source : IACMEtats-Unis: le Président Obama a signé une loi qui supprime l’interdiction de l’usage médical du cannabis dans l’État de Washington, D.C.
 
Le 16 décembre, le Président Barack Obama a ratifié un projet de loi, proposé le 13 décembre par le Sénat américain, qui permet au gouvernement du District de Columbia (Washington D.C.) d’autoriser l’usage médical du cannabis. En 1998, les électeurs de ce district ont approuvé massivement, par référendum, une mesure qui permettrait la possession, l’usage, la culture et la distribution de cannabis sur recommandation d’un médecin pour le traitement de maladies graves.
 
En 1998, la loi avait été votée à 69% d’approbation, mais avant qu’elle eût pu prendre effet, le Congrès américain l’avait interdit dans le District. Ce District rejoint l' Alaska, la Californie, le Colorado, Hawaii, le Maine, le Michigan, le Montana, le Nevada, le Nouveau-Mexique, l’Oregon, Rhode Island, le Vermont et Washington, Etats qui autorisent l’usage médical du cannabis. La mise en application pour les patients est attendue vers la fin de l’année 2010.
 
Washington, D.C., District of Columbia, qu’on appelle simplement le plus souvent Washington ou le District, est la capitale des États-Unis, qu’il ne faut pas confondre avec l’État de Washington. Le District de Columbia n’appartient à aucun État et constitue une entité.
 
(Sources: Washington Post du 14 décembre 2009, MPP du 17 décembre 2009)
 
 
République tchèque : le gouvernement définit les quantités de drogues illégales qui seront tolérées.
 
Le gouvernement tchèque a défini une liste de plantes illégales, de substances et de champignons, qui inclut le cannabis et la coca. Il pourra être cultivé jusqu’à cinq plants de ces différentes espèces. Le nouveau code pénal, qui prendra effet le 1er janvier prévoit de libeller la directive du gouvernement.
 
La proposition du ministre de la Justice indique que la possession de quantités inférieures à 15 grammes de cannabis séché, 5 grammes de hashish, 2 grammes de méthamphétamine, cocaïne ou héroïne sera tolérée. La culture du cannabis (cinq plants maximum) sera aussi autorisée. Le gouvernement tchèque avait approuvé la loi de décriminalisation l’année dernière, mais n’avait pas précisé les quantités, laissant ainsi à la police et au procureur le soin de déterminer ce qui constitue « plus qu’une petite quantité ». La possession d’une quantité supérieure à « une petite quantité » est passible d’un an de prison.
 
Pour plus d’information:
- www.ceskenoviny.cz/zpravy/czech-govt-defines-rules-of-hallucinogenic-plants-growing/411010
- praguemonitor.com/2009/12/15/possession-15-grammes-marijuana-be-legal-new-year
 
(Sources: Ceske Noviny du 7 décembre 2009, Prague Monitor du 15 décembre 2003.
 
 
Etats-Unis: l’an prochain, les citoyens de l’État de Californie pourraient décider, de légaliser l’usage récréatif du cannabis
 
La situation financière de la Californie en perpétuel déficit, a incité les activistes du cannabis de saisir ce moment pour faire entendre que la légalisation et la taxation du cannabis pourraient constituer une ressource supplémentaire pour l’État. Mais les critiques opposent que le coût social de la mesure de légalisation dépasserait les gains que cette mesure pourrait rapporter. Les électeurs devront faire un choix l’an prochain. Les partisans du cannabis disent avoir récolté assez de signatures, plus de 680 000, c'est-à-dire suffisamment pour qu’un scrutin soit organisé en novembre 2010. Si cette loi était votée, la Californie serait le premier État de ce pays à légaliser la possession et la culture du cannabis destinées à un usage récréatif.
 
Si cette initiative aboutissait, la possession d’une ounce (28.5 grammes) ou moins de cannabis serait légale, pour toute personne âgée d’au moins 21 ans. Il serait aussi légal de cultiver, chez soi, pour son usage personnel. Suite à la proposition de loi de Tom Ammiano, un démocrate de San Francisco, le bureau d’État fédéral a estimé à 1,4 milliard de dollars (soit, environ 1 milliard d’euros) le montant que la légalisation du cannabis rapporterait.
 
Pour plus d’information :
www.reuters.com/article/idUSN1718943920091218
 
(Source: Reuters du 18 décembre 2009)
 
 
En bref
 
 
Science: Inflammation du rein
 
Le cisplatine est un agent utilisé dans la chimiothérapie des cancers. Son usage clinique est limité, car il endommage les reins. La recherche fondamentale à l’Institut National de Bethesda (Etats-Unis) sur l’abus d’alcool et l’alcoolisme,a démontré que l’agoniste du récepteur CB2 diminuait la réponse inflammatoire causée par le cisplatine, le stress oxydatif et la mort des cellules du rein et qu’il améliorait la fonction rénale. (Source: Mukhopardhyay P, et al. Free Radic Biol Med, 4 dec. 2009. [publication électronique avant la parution])
 
Science: huiles essentielles du cannabis
 
Selon une recherche menée par des scientifiques italiens, les huiles essentielles de trois variétés de chanvre limitent significativement la prolifération des microbes. Ils ont noté que : « les huiles essentielles issues du chanvre industriel, tout particulièrement celle issue de la variété Fortuna, pourraient amener à d’intéressantes applications. » (Source: Nissen L, et al. Fitoterapia, 4 dec. [ publication électronique avant la parution])
 
Science: Cancer du côlon
 
A la suite d’expériences sur des cellules, à l’Université de Salerno, Italie, il a été observé que l’antagoniste du récepteur CB1 rimonabant agit en synergie avec l’agent chimiothérapique oxaliplatin afin de ralentir l’avancée du cancer du côlon. (Source: Gazzerro P, et al. Oncol Rep 2010;23(1):171-5.)
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
 
Il y a un an
 
► Allemagne: les premiers patients bénéficient de cannabis issus du « Programme néerlandais de cannabis »
► Science: Chine : découverte de cannabis contenant du THC dans la tombe d’un shaman vieille de 2700 ans
► Hollande: constitution d’une nouvelle association pour l’usage médical du cannabis
► Science: le THC et les douleurs chroniques
 
 
Il y a deux ans
 
► Science: le cannabis a réduit les douleurs neuropathiques dans une étude clinique
► Science: le cannabidiol pourrait être utile dans la réduction de l’agressivité des cellules du cancer du sein
 
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New Jersey: Marijuana médicale légalisée
Par Invité,
Les législateurs du New Jersey ont approuvé "l'utilisation médicale de la marijuana", faisant de cet État du nord-est des États-Unis le quatorzième à légaliser cette drogue pour soulager la douleur physique, a rapporté mardi The New Jersey Real-Time News. La loi interdira aux personnes de faire pousser de la marijuana chez eux, mais les autorisera à en recevoir auprès de centres agréés, après s'être soumis à une vérification de leur casier judiciaire.
 
Source: JDD.fr
 
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Fumer, ça s’apprend
Par Invité,
La légalisation médicale de la marijuana progresse aux Etats-Unis et officialise la culture de l’herbe. La faculté de cannabis de Detroit, dans le Michigan, vient d’ouvrir ses portes, le Guardian était là.
 
Source: Courrier International

▲La salle de culture de la marijuana médicinale du MedGrow Cannabis College, Michigan
 
 
Il va sans dire qu’on ne fume pas en cours, mais on ne se prive pas de flairer les feuilles, de discuter inhalation et de recommander telle ou telle variété selon l’effet qu’elle produit. Bienvenue à la faculté de cannabis de Detroit : ici, on propose des cours sur la culture mais aussi la récolte, la préparation et la vente de la marijuana depuis que le Michigan en a légalisé l’usage à des fins médicales. Les étudiants reçoivent une instruction dispensée par des horticulteurs, des médecins et des juristes qui leur apprennent à protéger leur dope des criminels.
 
"Faire pousser de l’herbe dans son jardin, c’est très bien pour s’amuser”, explique Nick Tennant, un des fondateurs de la faculté, dont l’apparence saine et juvénile, avec ses joues couvertes d’acné, sidère certains des étudiants les plus malades. “Mais si on s’en sert à des fins médicales, il faut vraiment maîtriser le processus horticole, qui est très complexe. Il y a beaucoup d’argent à gagner si on fait ça bien."
 
https://www.youtube.com/watch?v=lgeaPjNQGJk
 
Plus de 1 000 autorisations étant délivrées chaque mois dans le Michigan aux malades et aux producteurs, la demande est au rendez-vous au MedGrow Cannabis College. Six cours du soir coûtent 324 euros. Les premiers inscrits prennent de la marijuana pour soulager leurs douleurs ou aident les malades, comme ce pasteur qui dirige une clinique spécialisée dans le sida. Ryan Hasbany, 20 ans, fait des études de commerce. Encore un an et il obtiendra une licence de producteur. “Mon père est médecin de famille ; il délivre beaucoup de cartes de patient autorisé à prendre de la marijuana. Ça va devenir un secteur très lucratif”, confie-t-il. La marijuana médicale se vend près de 6 euros le gramme dans le Michigan. “Il y a des économistes de Harvard qui disent que c’est ce qu’il nous faut pour remettre l’économie sur pied”, ajoute-t-il. Malgré tout, certains hésitent encore à s’identifier à ce qui est désormais une industrie légale dans le Michigan.
 
Les premiers cours de la soirée à la fac du cannabis sont dirigés par un médecin, un certain Dr Powell. “Ne donnez pas mon prénom. Ils auront plus de mal à m’identifier”, demande-t-il. Il expose aux étudiants les pathologies pour lesquelles il peut délivrer une ordonnance de marijuana. Cela va du cancer au sida, en passant par toute une série de douleurs chroniques graves, “à la suite d’une opération du dos ou d’une blessure par balle, par exemple”. Le Dr Powell ne s’inquiète pas des risques de dépendance mais pense que les consommateurs réguliers devraient trouver une alternative à la fumette. C’est pourquoi le cursus compte également un cours de cuisine où l’on découvre des recettes aussi variées que le gâteau au hasch et les sushis à l’herbe.
 
L’horticulteur a encore moins envie que le médecin d’être identifiable. “On pourrait me demander où j’ai appris tout ça. Je fais ça depuis beaucoup plus longtemps que ça n’est autorisé”, confie-t-il.
 
https://www.youtube.com/watch?v=VTAkZ33tTdw
 
Comme nombre d’autres intervenants du Cannabis College, il est également consommateur à la suite d’un accident de sport.
 
Il ouvre deux grandes portes blanches. Une vive lumière inonde la salle de classe et révèle un antre rempli de tuyaux d’air conditionné et de ventilateurs et baigné d’une lumière intense. Au milieu se trouve une poignée de plants de cannabis, ainsi que quelques pieds. L’instructeur passe en revue les avantages de la culture en terre et ceux de la culture hydroponique (hors sol) ; il consacre un chapitre à la lumière, souligne l’importance de la taille (à la main, sans utiliser d’outil) et s’attarde sur les complexités du clonage. Il recommande d’installer des appareils produisant de l’ozone pour masquer l’odeur. “Il ne vaut mieux pas que les voisins soient au courant. Pas question qu’ils fassent une descente chez vous pour piller vos stocks.” Au mur est affiché un tableau labyrinthique des espèces de marijuana, avec leurs effets sur certaines maladies et leur goût.
 
L’horticulteur explique qu’il y a de l’argent à se faire en produisant de la marijuana médicale si le producteur sait s’adapter aux besoins du consommateur. “Il y a de l’herbe qui vous rend incapable de la fermer pendant cinq heures. Il y a de l’herbe qui vous fait baver, assis sur le canapé, pendant cinq heures. Ce n’est pas ce qu’il vous faut si vous voulez garder un boulot. Il y a des milliers de gens qui obtiennent une carte de malade et ils ont chacun des besoins différents. Si vous réussissez à trouver comment satisfaire tous ces besoins particuliers, vous serez riches."
 
 
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"Il serait temps de quitter le champ de la polémique"
Par Invité,
Interview par le Monde du médecin Bertrand Lebeau, spécialiste des problèmes de drogues. Après des études de philosophie et de médecine, il a travaillé comme médecin et journaliste et participé, depuis sa création, aux activités de l'association Médecins du Monde. Il exerce actuellement à l'hôpital Saint-Antoine à Paris et dans un centre de soins pour toxicomanes à Montreuil. Il a publié en 2002 « la Drogue » au Cavalier bleu, collection « Idées reçues ».
 
Source: Le Monde
Ami07 : Une personne qui est polytraumatisée à cause d'un accident sur la voie publique, a des douleurs permanentes au dos. Cette personne est sous morphine et fume du cannabis en expliquant que cela lui calme la douleur, ma question est : à partir de quelle quantité cela devient une drogue ?
 
Bertrand Lebeau : Le fait qu'une substance soit considérée comme une drogue ne dépend pas des quantités. Bien entendu, la toxicité d'une substance qu'on peut considérer une drogue est dans les quantités. Et on ne peut pas dire : en deçà d'une certaine quantité, le cannabis n'est pas une drogue, et au-delà, c'en est une. Il n'y a donc pas vraiment de réponse à votre question, parce que le statut de drogue, ou pour utiliser un mot plus compliqué, de substance psychoactives, dépend des propriétés de cette substance.
 
anthony38 : Pourquoi le cannabis n'est-il pas reconnu en France alors que les pays d'Europe s'en servent déja, ainsi que 13 Etats américains ?
 
Ce n'est pas simple. C'est vrai qu'il y a un certain nombre de pays européens et d'Etats des Etats-Unis qui permettent l'accès à du cannabis thérapeutique. En insistant sur un point important : aujourd'hui, il est très difficile de considérer qu'un médicament puisse se présenter sous une forme fumable. Car la fumée de cannabis, même s'il n'y a pas du tout de tabac, en particulier lorsque le cannabis se présente non pas comme résine, mais comme herbe, cette fumée présente pour les bronches et les poumons une toxicité au moins égale à celle de la fumée du tabac, probablement supérieure. Cela veut dire qu'une personne peut parfaitement fumer du cannabis avec un objectif qui n'est pas récréatif, mais thérapeutique. Par exemple fumer du cannabis non pas pour ressentir l'effet de "high", d'ivresse cannabique, mais pour être soulagée d'une douleur. Mais pour que le cannabis se présente comme un médicament, a priori, il ne doit pas se présenter sous une forme fumable.
 
Dans les pays qui ont mis en place un accès au cannabis thérapeutique, il peut se présenter sous forme de gélule, contenant souvent du principe psychoactif – le THC (tétrahydrocannabinol), parfois avec d'autres cannabinoïdes. Il peut aussi se présenter comme un spray, et il existe un médicament, le Sativex, qui est un spray qui contient du THC et un autre cannabinoïde, le CBD (cannabidiol).
 
Je dirais donc que la principale raison pour laquelle en France et dans un certain nombre d'autres pays l'accès au cannabis thérapeutique est si restrictif, c'est la crainte que le cannabis thérapeutique ne soit le cheval de Troie du cannabis récréatif. C'est-à-dire qu'en réalité, derrière un prétexte thérapeutique se cache la volonté de rendre légale la consommation de cannabis récréatif.
 
Lucas : La recherche médicale sur le cannabis est-elle permise en France? Il me semble que la recherche sur cette substance est interdite depuis 1974 par la loi. Y-a-t-il eu des évolution depuis ?
 
Non, les recherches sur le cannabis ou sur les cannabinoïdes ne sont pas interdites en France. Mais ce n'est pas parce qu'elles ne sont pas interdites qu'elles sont largement développées. Il y a deux volets à cette question : le premier concerne plutôt la recherche fondamentale. Et dans le champ de la recherche, les chercheurs peuvent avoir accès à toutes sortes de substances, y compris, lorsqu'ils le demandent, et même si les procédures sont compliquées, à des drogues illicites. Sinon, il ne serait pas possible de faire des recherches en utilisant l'héroïne ou la cocaïne ou la MDMA (principe actif de l'ecstasy). Deuxième volet, qui relève plutôt de la recherche appliquée ou de la recherche pharmaceutique : il consiste à mettre au point des médicaments qui sont issus du cannabis. Il est vrai que concernant ce deuxième volet, il y a des pays beaucoup plus dynamiques que la France. On peut citer la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, par exemple.
Richard : Bonjour, lorsqu'en France des malades du cancer entendent que dans d'autres pays les malades sont soulagés par le cannabis, et qu'ils sollicitent les médecins, quelle est la réponse de ces derniers ?
 
La plupart des médecins français, la très grande majorité, ignorent qu'il est possible pour un médecin hospitalier – c'est une première limite –, et dans un cadre très contraignant, de demander à une instance administrative l'autorisation de prescrire du THC. Mais il y a actuellement en France environ 80 personnes qui ont légalement accès à du THC par ce dispositif. C'est évidemment très insuffisant.
Guest : Est-ce que le cannabis consommé régulièrement est un bon remède à l'anxiété et au stress quotidien ?
 
Ce n'est pas facile de répondre à cette question. L'une des raisons qui peuvent faire arrêter la consommation non pas de cannabis, mais de THC, c'est précisément que cela peut provoquer des anxiétés. C'est "anxiogène", comme on dit. Cela dépend beaucoup des personnes, et du contexte dans lequel la substance est consommée.
 
Par exemple, la plupart des usagers de cannabis récréatif savent que lorsqu'ils vont mal parce qu'ils sont anxieux ou déprimés, la consommation de cannabis ne va pas nécessairement améliorer leur état. Il arrive même qu'elle l'aggrave, et c'est ce que les usagers appellent un "bad trip". Donc il n'y a pas de réponse simple à cette question. Le cannabis peut diminuer l'anxiété, comme il peut l'augmenter.
 
Staupe : Le cannabis et/ou le THC ont-ils sur le plan thérapeutique une propriété qui leur est propre par rapport à d'autres médicaments "standards", justifiant ainsi leur utilisation en propre et non celle de succédanés ?
 
La réponse est oui. Il y a une modalité d'action spécifique aux cannabinoïdes, aux substances psychoactives qui se trouvent dans le cannabis. Le cannabis est une substance complexe, comme la fumée de tabac. Ces substances agissent sur des récepteurs, comme des serrures, le cannabis étant une clé, récepteurs tout à fait spécifiques. Donc il y a bien un mode d'action qui est spécifique au cannabis et aux cannabinoïdes.
 
Marie : Le cannabis est-il efficace contre l'asthme ?
 
La réponse est oui, le cannabis peut-être efficace contre l'asthme, avec un facteur limitant : la fumée de cannabis est évidemment un facteur irritant pour les bronches et les poumons. Mais il y a effectivement une activité du cannabis contre l'asthme, en particulier par bronchodilatation.
 
isidor : Quels sont selon vous les exemples internationaux les plus intéressants quant à la médicalisation du cannabis ?
 
Un certain nombre d'Etats américains se sont engagés dans la voie du cannabis thérapeutique. Il y a deux grands modèles : un modèle dans lequel des médecins remettent à un patient un certificat attestant que le cannabis pourrait soit améliorer son état de santé, soit soulager un certain nombre de symptômes. Munies de ce certificat, les personnes peuvent aller dans ce que les Américains appellent un "cannabis buyer's club", un club d'acheteurs de cannabis, et avoir accès à du cannabis qu'ils vont fumer, le plus souvent. C'est le modèle par exemple qui prévaut à présent en Californie.
 
 
 
Il y a des modèles beaucoup plus médicalisés, comme le modèle néerlandais : il y a une instance de régulation du cannabis thérapeutique, des médecins qui prescrivent des cannabinoïdes qui se présentent sous forme de gélules, de sprays, sous toutes formes de galéniques non fumables.
 
Pascal : A quand une volonté européenne pour uniformiser un usage thérapeutique du cannabis ?
 
Quand ? Je ne peux pas répondre. Mais il est certain que ce serait heureux qu'un certain nombre de pays européens s'entendent pour avoir un cadre légal semblable. Cela veut dire au moins trois choses : on développerait les essais cliniques dans plusieurs pays européens ; on construirait une liste de maladies dans lesquelles le cannabis pourrait avoir un intérêt médical ; il y aurait une formation des médecins à la prescription des médicaments issus du cannabis. Je pense que cela se terminera probablement comme cela. Mais quand ? C'est plus compliqué à dire.
 
charlotte : Pour quels symptômes prescrit-on la consommation de cannabis ?
 
Il y a un certain nombre d'indications à peu près consensuelles. La première porte sur le fait que le cannabis soulage, et même parfois interrompt, les nausées et les vomissements provoqués par les chimiothérapies anticancéreuses. Le cannabis est un excellent antiémétique, efficace contre les nausées et les vomissements. Le cannabis a des propriétés de stimulation de l'appétit, "orexigènes". Il peut être utilisé par exemple par des personnes qui sont infectées par le VIH, pour avoir de l'appétit. Autre grande indication du cannabis : les maladies neurodégénératives. Par exemple, la sclérose en plaques. Le cannabis peut soulager les douleurs et les contractures liées à ce type de maladie. Le cannabis peut être efficace contre une maladie de l'œil qui s'appelle le glaucome, parce qu'il a la propriété de diminuer la pression intra-oculaire.
 
Nydyla : J'ai fait trois tentatives de suicide il y a plus de 10 ans, les médicaments me rendaient sans réaction. J'ai essayé le cannabis par hasard et j'ai arrêté ces médicaments. Cela m'a beaucoup aidée à m'en sortir et cela ne pas rendu dépendante du cannabis. J'ai arrêté sans problème contrairement aux médicaments, avec lesquels j'avais des accès de colère. Pourquoi les autorités ne testent-elles pas ce moyen sur des patients atteints de dépression ?
 
C'est un témoignage intéressant qui ne suffit pas à faire une indication. On a besoin d'essais cliniques très contrôlés sur un grand nombre de personnes. Mais il est vrai que quand on lit les témoignages de personnes qui affirment avoir eu recours au cannabis avec succès, alors que des médicaments qui présentent des inconvénients importants comme les antidépresseurs n'ont pas été efficaces, ou ont été peu efficaces, on se dit qu'il serait temps de quitter le champ de la polémique pour entrer dans celui de la médecine, qui est normalement plus apaisé.
 
bob : Est-ce que la consommation de cannabis peut entraîner une dépendance si ce n'est physique, au moins psychologique ?
 
La réponse est oui. Le cannabis, comme beaucoup d'autres substances, peut parfaitement entraîner une dépendance psychologique. Concernant la dépendance physique, les avis peuvent diverger, mais il y a tout de même un consensus pour considérer que la dépendance physique au cannabis est relativement faible. En tout cas, bien moins importante que celle que provoquent l'alcool ou l'héroïne, ou les benzodiazépines, qui sont très utilisés contre l'anxiété, par exemple. Et un rapport publié en 1998 qui avait fait couler beaucoup d'encre, le rapport du Professeur Roques sur la dangerosité des drogues, mettait le cannabis à une place particulière à cause de sa faible toxicité.
 
Ghislain : J'ai consommé du cannabis pendant plusieurs années pour son effet récréatif. Je n'en consomme plus et je pense que cet effet est nuisible. Si je venais à consommer du cannabis dans un cadre thérapeutique, serait-il possible de bénéficier des avantages du produit, sans subir... appelons ça la "défonce".
 
Excellente question. La réponse est actuellement non. Et je voudrais donner un exemple : il y a un très grand biologiste américain, Stephen Jay Gould, qui a été victime d'un cancer et qui a subi une chimiothérapie, qu'il supportait extrêmement mal. C'est par ailleurs quelqu'un qui ne supportait pas d'être sous l'influence d'une drogue, par exemple l'alcool ou le cannabis. Mais il a consommé du cannabis pour les effets contre les nausées et les vomissements dont je parlais tout à l'heure, et pour lui, l'effet "défonce" du cannabis était un effet secondaire gênant. Actuellement, on n'a pas les moyens de séparer les effets thérapeutiques recherchés de l'effet "défonce".
 
Fred : Que sait-on quantitativement des troubles du comportement, des bouffées délirantes, anxiétés et autres "désagréments" par rapport aux effets bénéfiques dont vous parlez ? Peut-on faire la part des choses, trancher ?
 
Ce n'est pas une question facile. Il y a beaucoup de discussions sur les liens entre consommation de cannabis et troubles mentaux. Certains médecins pensent que le cannabis peut à lui seul provoquer des troubles mentaux graves. D'autres médecins pensent plutôt que le cannabis peut révéler des troubles mentaux préexistants. Mais que le cannabis crée des troubles ou qu'il les révèle, on sait que la plupart des usagers récréatifs réguliers ont au moins une fois eu un épisode d'anxiété aiguë, voire un trouble plus grave. Chez les personnes qui ne présentent pas de pathologie mentale, le risque de voir un épisode d'anxiété aiguë apparaître est assez faible. Mais il existe.
 
JP : Quel est la position actuelle de la communauté scientifique concernant l'utilisation thérapeutique du cannabis (pour, contre, pas de consensus ou besoin d'études complémentaires) ?
 
Il n'y a pas de consensus. Et la raison, me semble-t-il, en est que la question du cannabis thérapeutique reste une question très polémique. Entre ceux qui sont scandalisés qu'on ne puisse pas avoir accès à un médicament aussi efficace, et ceux qui sont persuadés que le cannabis thérapeutique est le faux nez du cannabis récréatif, il ne peut pas y avoir de consensus. Le fossé est trop large. Et pourtant, si l'on veut que le cannabis thérapeutique occupe sa place, rien que sa place mais toute sa place, dans l'arsenal thérapeutique, il faudra bien qu'on aboutisse à un consensus.
 
Il faut savoir qu'en médecine, qui est une activité qui se situe entre science et art, les consensus changent. Pas tous, peut-être, mais beaucoup. Par exemple il y a encore quelques années, les médecins français étaient très réticents à prescrire de la morphine dans les douleurs intenses. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Donc les consensus changent, et on a tout intérêt à ce que la question des propriétés ou des utilisations thérapeutiques du cannabis soit posée de manière un peu moins passionnelle et un peu plus sereine.
 
 
 
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IACM - Bulletin du 12 Décembre 2009
Par Invité,
- Israël: révision de la régulation relative à l’usage thérapeutique du cannabis par le gouvernement
- Science: le cannabis comme substitut à l’alcool et à d’autres drogues
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source: Bulletin IACM
Israël: révision de la régulation relative à l’usage thérapeutique du cannabis par le gouvernement
 
Le 24 novembre, le Comité de santé publique du Parlement israélien (Knesset) a mandaté le ministère de la Santé afin qu’il finalise ses propositions concernant la régulation de l’usage thérapeutique du cannabis, et ce dans les quatre mois à venir. À ce jour, les patients qui souffrent de fortes douleurs ou d’autres maladies sévères peuvent déjà solliciter une autorisation leur permettant de se procurer le cannabis à usage médical gratuitement. L’objectif de cette initiative consiste à permettre de contrôler la production, la qualité et le commerce du cannabis afin d’empêcher les circuits illégaux.
 
Pour l’heure, les autorisations relatives à l’usage thérapeutique du cannabis sont accordées, à la demande du ministère, par le Dr. Yehuda Baruch, Directeur du centre de santé mentale Abarbanel. Le docteur a expliqué au comité que cette méthode contient un certain nombre de difficultés, dont la dépendance à un seul fournisseur qui cultive le cannabis à titre bénévole. Or, du fait qu’il faut s’attendre à une forte augmentation du nombre des demandeurs potentiels, il est indispensable de fixer les critères d’usage, de culture et de distribution du cannabis. Le fournisseur actuel est la société Tikum Olam qui fournit du cannabis gratuitement à 700 patients. Perry Klein, directeur de la société, a également déclaré qu’une extension de la production représenterait une charge considérable pour son entreprise de production.
 
Le centre médical Sheba de Tel Hashomer est aujourd’hui la première clinique du pays qui supervise l’utilisation du cannabis auprès de ses patients. À titre expérimental dans le cadre d’un projet pilote, 20 patients ont ainsi bénéficié d’un tel traitement au cours des six mois passés. La clinique a développé une procédure propre qui permet aux patients qui souhaitent un traitement à base de cannabis de leur faciliter les démarches pour obtenir les autorisations requises avec l’aide de leurs médecins traitants.
 
Plus d’infos sur :
- www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1259010973324&pagename=JPArticle%2FShowFull
- www.haaretz.com/hasen/spages/1130246.html
 
(Sources : Jerusalem Post, le 25 novembre 2009 ; Haaretz, le 25 novembre 2009)
 
 
 
Science: le cannabis comme substitut à l’alcool et à d’autres drogues
 
D’après un sondage anonyme réalisé auprès de 350 patients par un collectif pour le cannabis à usage médical de Berkeley (Californie), 40 % des personnes interrogées ont répondu avoir consommé du cannabis afin de remplacer l’alcool, 26 % les drogues illégales et 66 % les médicaments prescrits par un médecin. Les raisons les plus souvent évoquées en faveur de la consommation du cannabis sont : moins d’effets secondaires indésirables (65 %), plus forte réduction des symptômes (57 %) et faible potentiel de sevrage (34 %).
 
71 % des participants au sondage ont déclaré souffrir d’une maladie chronique. 52 % ont consommé du cannabis pour soulager les douleurs liées à leur maladie et 75 % pour traiter une maladie psychosomatique. Les auteurs ont conclu que « les patients qui consomment du cannabis à des fins médicales substituent cette drogue à l’alcool, aux médicaments prescrits et à d’autres substances illicites ».
 
L’article est disponible en ligne sur
www.harmreductionjournal.com/content/pdf/1477-7517-6-35.pdf
 
(Source : Reiman A. Cannabis as a substitute for alcohol and other drugs. Harm Reduct J 2009;6:35.)
 
 
 
En bref
 
 
Science: douleurs
D’après une étude rétrospective sur 139 patients d’une clinique de la douleur dans l’État de Washington (États-Unis) à qui l’on a administré du cannabis pour calmer les douleurs, 88 % des patients présentaient plusieurs syndromes douloureux à la fois. Le diagnostic le plus fréquent était le syndrome douloureux myofascial (82 %), suivi de celui des douleurs neuropathiques (64 %), des problèmes de disques intervertébraux (51,7 %) et d’ostéoarthrite (26,6 %). D’autres cas ont concerné la neuropathie diabétique, le syndrome douloureux central, la douleur du membre fantôme, la paraplégie, la fibromyalgie, l’arthrite rhumatoïde, la neuropathie induite par le VIH, les douleurs viscérales et les douleurs cancéreuses. (Source : Aggarwal SK, et al. J Opioid Manag 2009;5(5):257-86.)
 
Etats-Unis: conférence nationale
La VIe conférence clinique nationale sur les thérapies cannabiques se déroulera du 15 au 17 avril 2010 à Warwick (Rhode Island). Cette conférence est sponsorisée conjointement par la faculté de médecine de l’université de Californie à San Francisco, de la société du personnel soignant de Rhode Island et de Patients Out of Time. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Internet de Patients Out of Time. (Source : www.medicalcannabis.com)
 
Europe: usage thérapeutique
Dans un article intitulé « Un autre point sur lequel l’Europe est en désaccord », le Wall Street Journal a analysé, pays par pays, la situation de l’usage thérapeutique du cannabis en EURope, en citant Brendan Hughes, analyste chargé des questions juridiques à l’Observatoire EURopéen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT) de Lisbonne : « Je peux imaginer que les citoyens EURopéens finissent par penser que le cannabis est un médicament bénéfique et que les personnes qui souffrent de fortes douleurs associées au VIH, à la sclérose en plaques et à d’autres maladies graves, et que celui-ci puisse être autorisé à se le procurer. » (Source : Wall Street Journal, le 27 novembre 2009)
 
Science: GW Pharmaceuticals
La société pharmaceutique britannique a déclaré que le recrutement de patients pour participer à une étude sur le sativex dans le traitement des douleurs cancéreuses vient d’être terminé. L’étude est conduite en coopération avec la société Otsuka Pharmaceutical et est partie intégrante du programme américain de développement du sativex. Les résultats de l’étude sont attendus pour le printemps 2010. Au total, 360 patients souffrant d’un cancer avancé et de douleurs chroniques de 14 nationalités différentes (Amérique du Nord et latine, EURope et Afrique du Sud) ont été sélectionnés pour participer à cette étude. (Source : GW Pharmaceuticals, le 25 novembre 2009)
 
Science: dépendance aux opiacés
Des essais sur animaux conduits à la Mount Sinai School of Medicine de New York laissent suggérer que le cannabinoïde naturel « CBD pourrait être utilisé comme médicament potentiel dans le cadre des cures de désintoxication d’héroïnomanes ainsi que pour traiter les problèmes d’échecs au sevrage ».
(Source : Ren Y, et al. J Neurosci 2009;29(47):14764-9.)
 
Science: suicide
Une étude longitudinale incluant 50087 hommes qui effectuaient leur service militaire en Suède a révélé qu’après une durée d’observation de 33 ans, le nombre de suicides s’est élevé à 600 (1,2 %). Au départ, la consommation de cannabis a été associée à une augmentation de 60 % du risque de suicide. Or, cette relation n’a plus été prise en compte après considération d’autres facteurs, dont les problèmes psychologiques. Les chercheurs ont conclu que « la consommation de cannabis n’influence probablement pas de manière significative le risque de suicide abouti ». (Source : Price C, et al. Br J Psychiatry 2009;195(6):492-7.)
 
Science: plaquettes sanguines
D’après des essais sur cellules en culture conduits à l’université de Rome (Italie), l’endocannabinoïde anandamide est susceptible d’augmenter la survie des plaquettes sanguines par l’activation des récepteurs CB1. (Source : Catani MV, et al. Cell Mol Life Sci, le 20 novembre 2009 [publication électronique avant impression])
 
Science: insuffisance cardiaque
Des études de l’université de Munich (Allemagne) ont révélé une modification du système endocannabinoïde chez les patients souffrant d’une forte insuffisance cardiaque. Ainsi, dans les muscles du ventricule gauche, la quantité des récepteurs CB1 était réduite, tandis que celle des récepteurs CB2 était augmentée. Les taux d’endocannabinoïdes étaient significativement supérieurs chez les patients avec une forte insuffisance cardiaque, à savoir de 3,5 fois supérieur pour l’anandamides et de 7 fois supérieur pour le 2-AG. (Source : Weis F, et al. J Mol Cell Cardiol, 25 novembre 2009 [publication électronique avant impression])
 
Etats-Unis: Irvin Rosenfeld
Irvin Rosenfeld reçoit de la part du gouvernement fédéral 300 cigarettes de cannabis tous les 25 jours depuis 1982 afin de traiter les symptômes de la maladie osseuse dont il souffre. Le 20 novembre, il a célébré la consommation de la 115.000e cigarette. Monsieur Rosenfeld a été sélectionné pour participer à un projet fédérale de règlementation il y a 27 ans. Cependant, et toujours dans le cadre du projet pourtant abandonné dans les années 1990, le gouvernement continue à lui fournir gracieusement le cannabis ainsi qu’à trois autres patients. (Source : South Florida Sun-Sentinel, le 20 novembre 2009)
 
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
Il y a un an
 
► Science: pourquoi les fumeurs de cannabis pourraient-ils être moins exposés au risque de cancer que les fumeurs de tabac ?
 
 
Il y a deux ans
 
► Science: la nabilone réduit les douleurs chroniques associées à la fibromyalgie
► Hollande: le gouvernement veut prolonger de cinq années le droit de vente du cannabis dans les pharmacies
 
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IACM - Bulletin du 01 Décembre 2009
Par Invité,
- IACM: un nouveau type d’article présente le suivi des résultats importants de la recherche
- Science: l’extrait de cannabis sativex pourrait diminuer la douleur des patients souffrant de cancer
- Etats-Unis: l’Association Médicale Américaine demande un rapport sur l’interdiction de consommer du cannabis à des fins médicales
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source: Bulletin IACM
 
IACM: un nouveau type d’article présente le suivi des résultats importants de la recherche
 
Un nouveau type d’article (« l’Article du mois ») qui était habituellement publié une fois par mois deviendra désormais le cœur du journal en ligne de l’IACM Cannabinoids. Il sera sélectionné par le nouveau comité éditorial. Ces articles permettront de prendre connaissance d’importantes publications issues d’autres journaux et dont le sujet est l’usage de substances (cannabis et cannabinoïdes) qui influencent le système endocannabinoïde. Ces articles sont généralement écrits par un membre du comité éditorial ou confiés à des auteurs invités. Comme le bulletin, ils seront traduits en cinq langues.
 
Le premier a été publié le 21 novembre. Ecrit par Franjo Grotenhermen, il s’intitule : “ le THC peut améliorer les symptômes de la schizophrénie”. Les membres du comité éditorial sont Arno Hazekamp, Barbara Costa, Beat Lutz, Bela Szabo, Daniela Parolaro, Donald Abrams, Ethan Russo, Franjo Grotenhermen, Javier Fernández-Ruiz, John Zajicek, Kirsten Müller-Vahl, Manuel Guzman , Mark Ware, Mauro Maccarrone, Philip Robson, Raphael Mechoulam, Richard E. Musty, Robert Melamede, Roger Pertwee, Ruth Ross, Vincent Maida, Vincenzo Di Marzo, et William Notcutt.
 
www cannabis-med.org
=> English => Journal => CANNABINOIDS
Science: l’extrait de cannabis sativex pourrait diminuer la douleur des patients souffrant de cancer
 
Une étude clinique avec l’extrait de cannabis sativex sur des patients atteints de cancer, déjà publiée sur le site web de la compagnie GW Pharmaceuticals, ainsi que dans le bulletin de l’IACM, est maintenant publiée dans un journal scientifique. 177 patients, dont la souffrance n’était pas suffisamment atténuée par les opiacés, ont été inclus dans une étude de 2 semaines avec placébo. Ils ont reçu soit du sativex, qui contient en quantité égale du THC et du CBD (n=60), un extrait de cannabis riche en THC (n = 58) ou un placébo (n = 59). Pendant l’étude les patients ont continué à prendre leur médication visant à supprimer la douleur.
 
Sur une échelle numérique, la diminution moyenne de la douleur a été significativement supérieure pour le groupe qui a utilisé le sativex, en comparaison au groupe auquel il a été administré un placébo (-1.37 comparé à -0.69). La diminution moyenne de la douleur du groupe qui a utilisé du THC n’a pas été significativement supérieure au groupe ayant reçu un placébo (-1.01 comparé à -0.69). Deux fois plus de patients ayant pris du sativex (THC/CBD) ont indiqué que leurs douleurs avaient diminué de plus de 30% comparé au groupe placébo (43% contre 21%), alors que dans le groupe THC seulement 23% montrait une réduction de plus de 30%. Les chercheurs ont conclu que cette « étude montre qu’en cas de cancer avancé où les opiacés sont partiellement impuissants, l’extrait de THC:CBD est efficace pour diminuer la douleur ».
 
(Source : Johnson JR, Burnell-Nugent M, Lossignol D, Ganae-Motan ED, Potts R, Fallon MT. Multicenter, Double-Blind, Randomized, Placebo-Controlled, Parallel-Group Study of the Efficacy, Safety, and Tolerability of THC:CBD Extract and THC Extract in Patients With Intractable Cancer-Related Pain. J Pain Symptom Manage. 4 nov 2009 . [ publication électronique avant la parution])
 
Etats-Unis: l’Association Médicale Américaine demande un rapport sur l’interdiction de consommer du cannabis à des fins médicales
 
Lors du meeting qui s’est déroulé du 8 au 10 novembre à Houston, l’Association a voté l’opposé de ce qui avait été pendant longtemps sa position, à savoir que la marijuana soit incluse dans les substances constituant la liste I sans valeur médicale. La liste I regroupe les produits qu’un médecin peut ne pas prescrire. L’Association a adopté un rapport ébauché par le Conseil sur la Science et la Santé publique. Il s’agit de « Usage du cannabis à des fins médicales » qui valide les bénéfices thérapeutiques du cannabis et qui demande la poursuite des recherches.
 
Ce rapport avait conclu que « les essais contrôlés de courte durée indiquent que le cannabis fumé réduit les douleurs neuropathiques, augmente l’appétit et la consommation de calories des patients dont la masse musculaire est réduite et peut soulager la spasticité et la douleur des patients atteints de sclérose en plaques. » La résolution dit que l’Association demande rapidement que le statut fédéral de la marijuana comme substance contrôlée de la liste I soit revu afin de faciliter la recherche clinique et le développement des médicaments à base de cannabinoïdes. Ceci ne doit pas être perçu comme une approbation des programmes sur le cannabis des Etats, ni comme la légalisation de la marijuana, pas plus que l’évidence scientifique de l’usage thérapeutique du cannabis comme standard de la prescription d’un produit à base de drogue. »
 
Plus d’informations sur:
- www.ama-assn.org/assets/meeting/mm/i-09-statements-recommendations.pdf
- AmericansForSafeAccess.org/downloads/AMA_Report_Executive_Summary.pdf
(Sources: Website of the American Medical Association, Americans for Safe Access, UPI du10 novembre 2009)
 
En bref
Etats-Unis: Nouveau Mexique
Selon un article de l’Associated Press, au Nouveau-Mexique, 755 patients sont enregistrés pour consommer du cannabis à des fins médicales. Jusqu’à présent, cinq producteurs étaient accrédités à cultiver du cannabis ;
Science: THC et CBD
Selon la recherche du King's College, à Londres, le THC et le CBD (cannabidiol) ont des effets opposés sur la fonction cérébrale. Les scientifiques ont étudié la fonction cérébrale de volontaires en bonne santé qui ont reçu le cannabinoïde avec une image fonctionnelle de résonnance magnétique (fMRI). Le pré-traitement avec le CBD a empêché les effets psychiques du THC. (Source: Bhattacharyya S, et al. Neuropsychopharmacology 18 nov 2009. [ publication électronique avant la parution])
 
Science: dermatite allergique
La recherche animale du Groupe de Recherche Endocannabinoïde, en Italie, suggère que l’endocannabinoïde palmitoylethanolamide peut être efficace contre la dermatite allergique. (Source: Petrosino S, et al. Allergy 2009 Nov 11. [ publication électronique avant la parution])
 
Science: Épilepsie
Selon une étude menée à l’université de Reading, au Royaume-Uni, le cannabinoïde naturel CBD (cannabidiol) inhibe l’activité épileptique des animaux. Les chercheurs ont conclu que cela démontre « le potentiel du CBD comme une nouveau médicament pour traiter l’épilepsie. » (Source: Jones NA, et al. J Pharmacol Exp Ther 11 nov. 2009. [ publication électronique avant la parution])
Un coup d'œil sur le passé
 
Il y a un an
 
► Allemagne: des experts ont reconnu unanimement la valeur médicale du dronabinol et du cannabis
► Science: selon des recherches fondamentales, les cannabinoïdes pourraient rétablir la barrière hémato-encéphalique dans les cas d’infection par le VIH
 
Il y a deux ans
 
► Science: dans une étude de deux ans, un extrait de cannabis est efficace sans développer une tolérance
► Science: les bénéfices du cannabis fumé sur les douleurs expérimentales chez des sujets sains dépendent de la relation dose-effet
 
 
 
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IACM - Bulletin du 20 Novembre 2009
Par Invité,
- Etats-Unis: le Maine devient le cinquième État à autoriser les dispensaires de cannabis
- Royaume-Uni: : le gouvernement limoge un haut conseiller en matière de drogues et jette la consternation parmi les scientifiques
- Europe: la proportion des consommateurs de cannabis aux Pays-Bas compte parmi les faibles de tous les pays européens
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source: IACM Bulletin
Etats-Unis: le Maine devient le cinquième État à autoriser les dispensaires de cannabis
 
Lors d’un référendum du 3 novembre, les électeurs du Maine ont voté en faveur (avec 59 %) du projet de loi sur l’autorisation des dispensaires de cannabis. Les partisans de l’utilisation médicale de cannabis ont cependant déclaré que l’application du projet sera différente de celle de la Californie où des centaines de centres de distribution de cannabis ont ouvert depuis l’adoption de la loi dans cet État. Jusqu’à présent, la Californie, le Colorado, le Nouveau-Mexique et Rhode Island étaient les seuls États à autoriser les dispensaires qui permettent aux patients de se procurer légalement du cannabis médicinal.
 
Les opposants au projet avaient pris pour exemple la ville de Los Angeles pour tenter de démontrer qu’une telle autorisation concernant les dispensaires ne représentait pas une bonne solution. En effet, le procureur général du district de la ville avait menacé de fermer tous les dispensaires qui vendaient du cannabis à des personnes non autorisées. Toutefois, et contrairement à la Californie, la loi adoptée dans le Maine implique que chaque dispensaire reçoive une licence d’exploitation délivrée par l’État. La législation prévoit en outre une liste limitant de façon très stricte les maladies pour lesquelles le cannabis pourrait être prescrit, alors que les médecins californiens peuvent le recommander quasiment sans aucune restriction. Treize États américains ont légalisé l’utilisation médicale du cannabis : l’Alaska, la Californie, le Colorado, Hawaii, le Maine, le Michigan, le Montana, le Nevada, le Nouveau-Mexique, l’Oregon, Rhode Island, le Vermont et Washington.
 
Plus d’informations sur :
hosted.ap.org/dynamic/stories/U/US_MEDICAL_MARIJUANA?SITE=FLTAM&SECTION=HOME&TEMPLATE=news_generic.htm
 
(Source : Associated Press, le 4 novembre 2009)
 
Royaume-Uni: : le gouvernement limoge un haut conseiller en matière de drogues et jette la consternation parmi les scientifiques
 
Après avoir critiqué le gouvernement au sujet du reclassement du cannabis en catégorie B des substances illicites, le ministre de l’Intérieur Alan Johnson a prié David Nutt, président du Conseil consultatif en matière d’utilisation illicite de drogues (Advisory Council on the Misuse of Drugs), de quitter sa fonction. En guise de protestation, deux autres membres du conseil ont également démissionné. Le journal The Times a rapporté le 2 novembre que la réaction au renvoi de D. Nutt pouvait entraîner encore d’autres retraits du conseil consultatif. D. Nutt avait déclaré que le cannabis, mais aussi l’ecstasy et le LSD étaient moins dangereux que l’alcool, ce qui avait déclenché son exclusion du Conseil.
 
Alan Johnson a motivé le renvoi de D. Nutt par le fait que ce dernier agissait contrairement à la politique en matière de drogues menée par le gouvernement. Le président du Conseil consultatif s’est justifié en déclarant que le gouvernement de Gordon Brown était le premier gouvernement dans l’histoire de la loi sur les stupéfiants de 1971 (Misuse of Drugs Act) à prendre des décisions contraires aux recommandations scientifiques. À ce sujet, D. Nutt a déclaré à la BBC que « certains aspects scientifiques ne devraient pas faire l’objet d’une politique bornée menée par les partis », et d’ajouter : « Il est inutile d’avoir des lois spécifiques aux drogues qui soient à la fois insensées et non fondées, et ce tout simplement parce que certains politiciens s’en servent de temps à autre pour mener des actions répressives contre les consommateurs ». D’autres chercheurs sont d’accord avec cela en estimant que la conduite de la politique doit se baser sur des fondements objectifs. Ce qui a le plus irrité ces chercheurs est le fait que les politiciens utilisent des informations quand elles vont dans le sens des politiques, et les ignorent quand elles vont dans le sens contraire.
 
Plus d’informations sur :
- www.reuters.com/article/latestCrisis/idUSLV79496
- www.upi.com/Top_News/International/2009/11/02/Two-resign-after-British-scientist-fired/UPI-68061257174855/
 
(Sources : Reuters, le 31 octobre 2009 ; UPI, le 2 novembre 2009)
 
Europe: la proportion des consommateurs de cannabis aux Pays-Bas compte parmi les faibles de tous les pays EURopéens
 
Une étude publiée le 5 novembre dernier démontre que la consommation de cannabis aux Pays-Bas est plus faible que le niveau EURopéen moyen, et ce compte tenu de la politique de tolérance bien connue menée par le gouvernement néerlandais. Selon le rapport annuel de l’Observatoire EURopéen des drogues et des toxicomanies, 5,4 % des Néerlandais adultes consomment du cannabis, tandis que le pourcentage moyen EURopéen est de 6,8 %.
 
L’administration de l’Union EURopéenne a expliqué que les taux les plus élevés en matière de consommation de cannabis parmi des citoyens adultes au cours de l’année passée ont été enregistrés en Italie, en Espagne, en République Tchèque et en France. L’Italie avec 14,6 % de consommateurs atteint un pic. D’après l’administration de l’Union EURopéenne, les taux les plus faibles ont été observés en Roumanie, à Malte, en Grèce et en Bulgarie. Elle a en outre expliqué que la consommation de cannabis n’a cessé d’augmenter en EURope depuis les années 1990 et que le chiffre s’est stabilisé tout récemment signalant ainsi le début d’une probable baisse. Il y est par ailleurs écrit que les « informations récoltées au sein de la population et par le biais de sondages en milieu scolaire montrent que le chiffre relatif à la situation se stabilise, voire commence à reculer ».
 
Plus d’informations sur :
- www.reuters.com/article/latestCrisis/idUSL5730185
- www.emcdda.europa.eu/publications/annual-report/2009
(Sources : Reuters, le 5 novembre 2009 ; rapport annuel 2009 de l’OEDT)
 
En bref
Science: vaporisateur
Selon des recherches menées à l’université de Leiden (Pays-Bas), le vaporisateur Volcano, disponible dans le commerce, occasionne moins de produits dérivés que le cannabis fumé. Le vaporisateur chauffe la substance jusqu’à une température comprise entre 170 et 230° C, ce qui évite que le matériel végétal soit brûlé et que des produits de combustion nocifs soient ainsi inhalés. (Source : Pomahacova B, et al. Inhal Toxicol 2009;21(13):1108-12.)
 
Science: trouble bipolaire et schizophrénie
Des travaux conduits à l’université d’Oslo (Norvège) auprès de 133 patients souffrant de troubles bipolaires (troubles maniaco-dépressifs) et de 140 patients schizophrènes ont révélé que l’usage du cannabis pouvait avoir divers effets sur les fonctions neurocognitives. Ainsi, tandis que la consommation du cannabis chez les patients schizophrènes a dégradé cette fonction, elle l’a améliorée chez les personnes atteintes de troubles bipolaires. (Source : Ringen PA, et al. Psychol Med, le 6 novembre 2009 [publication électronique avant impression])
Science: apoplexie
Des essais sur animaux menés à l’université de Heidelberg (Allemagne) ont démontré que l’activation des récepteurs CB2 protège les cellules nerveuses en cas d’accident ischémique (diminution de l’apport sanguin artériel) et que cet effet est dû à l’inhibition des neutrophiles, un type de globules blancs. (Source : Murikinati S, et al. FASEB J, le 2 novembre 2009 [publication électronique avant impression])
 
France: Livre
Parution de la version française et réactualisée de l’ouvrage Hanf Als Medizin du Dr Franjo Grotenhermen : « Cannabis en Médecine : un guide pratique des applications médicales du cannabis et du THC » (Editions Indica, 2009, www.editions-indica.com)
 
Un coup d'œil sur le passé
 
Il y a un an
 
► Allemagne: déclaration commune (médecins/patients) de soutien à l’utilisation thérapeutique des produits issus du cannabis
► Science/Royaume-Uni: un groupe d’éminents experts écrivent dans un rapport que le cannabis est moins nocif que le tabac et l’alcool
► Allemagne: l’absence de remboursement du dronabinol reste un critère toujours valable pour l’attribution d’une autorisation spéciale pour l’utilisation médicale du cannabis
Il y a deux ans
 
► IACM: actualités du Congrès 2007 de l'IACM à Cologne
► IACM: Donald Abrams, Giovanni Marsicano, Mauro Maccarrone et Raphael Mechoulam ont été récompensés cette année
 
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Le cannabis, une drogue aux vertues thérapeutiques
Par Invité,
Atteint d'une sclérose en plaques,
Olivier, 50 ans, fume quotidiennement du cannabis pour soulager ses douleurs et les effets secondaires liés à son traitement, une injection hebdomadaire d'Interféron bêta 1-a. "C'est très efficace contre les nausées et pour donner de l'appétit,explique-t-il.
Sans cela, je ne serais pas capable de sortir. Et puis, ça me maintient le moral."
 
Source: Le monde
Le 26 août, les gendarmes ont fait irruption dans sa maison du Lot et ont saisi ses plants. Olivier,
 
qui a été condamné à 150 euros d'amende avec sursis,
 
ne décolère pas : "Je ne suis ni un dealer ni un toxicomane, et le cannabis m'aide bien davantage que les traitements classiques contre la douleur. Je n'ai pas envie de finir en fauteuil roulant."
 
En France, le cannabis est une drogue illicite, qu'il s'agisse d'usage récréatif ou thérapeutique.
 
 
Nicolas, un Luxembourgeois ancien inspecteur de police, n'a pas ces soucis.
 
Son médecin hollandais installé en Allemagne lui prescrit du Bediol, des fleurs de cannabis sous forme de poudre, qu'il va acheter aux Pays-Bas à la pharmacie Hanzeplein de Goningen.
 
"J'en prends juste le soir dans un thé de chanvre. Je souffre d'un syndrome de trouble de l'attention avec hyperactivité (TDAH) et ça a changé ma vie", témoigne cet homme de 54 ans qui ne supportait pas le méthylphénidate prescrit pour ce genre de syndrome.
 
Contrairement à leurs homologues français, depuis 2003, les médecins néerlandais peuvent prescrire librement du cannabis, sous sa forme naturelle, aux personnes qui souffrent de certaines pathologies. "Des données cliniques, qui demandent à être complétées, ont montré l'efficacité de cette thérapeutique notamment pour lutter contre la douleur dans la sclérose en plaques et certains cas de myopathies ou de cancers, la perte d'appétit dans les chimiothérapies et, de manière plus spéculative, pour aider les personnes atteintes de TDAH", explique Marco Van de Velde, directeur de l'Agence du cannabis médical des Pays-Bas. Créé en 1998 sous la pression des associations de malades atteints de sclérose en plaques, cet organisme placé sous la tutelle du ministère de la santé contrôle la production de cannabis et est seul habilité à le vendre aux pharmacies.
 
 
 
Trois produits sont délivrés dans les officines, avec différents dosages en tétrahydrocannabinol (THC) et en cannabidiol (CBD) qui n'est pas psychoactif et présente l'avantage d'atténuer les éventuels effets secondaires liés au THC (ivresse, anxiété, fatigue...).
 
"Il est recommandé de ne pas fumer le cannabis, car les produits de la combustion sont nocifs, poursuit Marco Van de Velde.
 
On peut le consommer en thé ou l'inhaler avec un vaporisateur."
 
500 patients s'approvisionnent dans les pharmacies, les autres leur préférant les coffee-shops où le produit, encore peu remboursé par les compagnies d'assurances, est moins cher.
 
Le Canada et quatorze Etats américains
 
autorisent également la consommation du cannabis pour des raisons thérapeutiques, faute d'alternative et sur prescription d'un médecin ou autorisation spéciale.
 
A côté de la prescription de marijuana, il existe sur le marché des médicaments à base de cannabis. Là encore, Etats-Unis et Canada font figure de précurseurs. Ils ont autorisé la prescription du Marinol et de Césamet (tétra-hydrocannabinol ou THC de synthèse) pour traiter nausées et vomissements associés aux chimiothérapies anticancéreuses et contre les pertes d'appétit chez les personnes atteintes du sida.
 
Au Canada,le Sativex est autorisé depuis 2005 pour lutter contre les douleurs spastiques de la sclérose en plaques. Il associe deux cannabinoïdes, le THC et le CBD.
 
Des demandes de mise sur le marché sont en cours en Espagne et en Grande-Bretagne, où il est déjà délivré sur autorisation spéciale.
 
Selon le laboratoire Meda, qui distribue le Cesamet en Europe et aux Etats-Unis, il est également prescrit en Grande-Bretagne, Irlande, Finlande et Espagne, selon des procédures particulières.
 
En France,
 
la réglementation permet, sous certaines conditions très restrictives, la délivrance de médicaments cannabinoïdes. Les médecins doivent faire une demande d'autorisation temporaire d'utilisation (ATU) auprès de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Depuis 2001, seules 90 ATU ont été accordées pour des prescriptions de Marinol, principalement pour des nausées liées aux chimiothérapies, des séquelles d'affections inflammatoires du système nerveux, ou encore des problèmes d'inappétence liés au sida. "Nous délivrons des ATU nominatives dans le cadre de pathologies graves ou rares lorsqu'il n'y a pas d'alternative thérapeutique et nous avons très peu de demandes de renouvellement", précise-t-on à l'Afssaps. "Ces procédures, longues et compliquées, découragent les prescripteurs, considère Bertrand Lebeau, médecin addictologue. Il m'est arrivé d'en demander à plusieurs reprises mais je suis rarement allé jusqu'au bout. Il faut démontrer que toutes les possibilités ont été utilisées auparavant."
 
"La France accuse un retard de quinze ans. Il y a urgence à mettre en place un cadre permettant aux malades d'avoir accès à toutes les thérapeutiques à base de cannabinoïdes (Sativex, Dronabinol) et au cannabis sous sa forme naturelle", plaident les associations Act-Up Paris, SOS-hépatites, Anitea (Association nationale des intervenants en toxicomanie et addictologie) et ASUD (Autosupport des usagers de drogue). Elles demandent l'arrêt des poursuites judiciaires pour ceux qui utilisent ou cultivent le cannabis à des fins médicales.
 
 
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Le cannabis pourrait permettre de lutter contre la consommation d'autres drogues
Par Invité,
La consommation de cannabis pourrait permettre de lutter contre l'usage d'autres drogues, selon une chercheuse de l'université de Berkeley, aux Etats-Unis, dont les travaux ont été publiés le 3 décembre dans la revue Harm Reduction Journal.
 
Source: sante-medecine.commentcamarche.net
Sur plus de 350 consommateurs de cannabis suivis au Berkeley Patient's Group, un dispensaire spécialisé, 40% déclarent qu'ils fument du cannabis pour limiter leur consommation d'alcool. 66% admettent utiliser le cannabis pour remplacer les médicaments, et 26% l'utilisent comme substitut à d'autres drogues illégales plus puissantes.
 
L'utilisation de cannabis en remplacement de l'alcool pourrait se révéler intéressante dans des pays comme le Royaume-Uni, puisque le cannabis est moins fatal et crée moins d'effets secondaires néfastes, selon la chercheuse Amanda Reiman.
 
"Au-delà du succès du cannabis à usage médical, le fait de substituer à l'alcool du cannabis ou d'autres drogues est décrit comme un protocole radical de traitement de l'alcoolisme", écrit Amanda Reiman dans son étude.
 
Selon cette étude, 65% des sondés utilisent le cannabis comme substitut à l'alcool, aux médicaments ou à des drogues illégales, en raison de ses effets secondaires moins néfastes ; 34% expliquent que c'est parce que le cannabis provoque moins d'effet de manque ; et 57,4% déclarent qu'ils consomment du cannabis parce qu'il est efficace pour soulager leurs douleurs.
 
Les résultats de cette étude devraient pousser à davantage d'études sur les bienfaits médicaux du cannabis, selon Amanda Reiman : "La dureté économique de la Grande dépression a contribué à faire disparaître la prohibition de l'alcool. Maintenant que nous faisons de nouveau face à des difficultés économiques, les États-Unis voient dans le cannabis une source potentielle de revenus. Le grand public est de plus en plus en faveur de la légalisation pour un usage récréatif, et reste très favorable à l'usage médical du cannabis."
 
https://www.harmreductionjournal.com/
 
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 IACM - Bulletin du 19 Novembre 2009
Par Invité,
- Etats-Unis: le gouvernement fédéral ne poursuivra plus les patients qui consomment du cannabis à des fins médicales dans les États qui autorisent un tel usage
- Etats-Unis: les citoyens des États de l'ouest sont davantage favorables à une légalisation et à une taxation du cannabis qu'au cours des années passées
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
 
Source: Bulletin IACM
États-Unis: le gouvernement fédéral ne poursuivra plus les patients qui consomment du cannabis à des fins médicales dans les États qui autorisent un tel usage
 
 
 
Le 19 octobre, le Département de la Justice a stipulé dans une directive, dont les implications légales et politiques sont fortes, que les personnes qui utilisent le cannabis à des fins médicales ainsi que celles qui le leur procurent ne devraient plus être poursuivies au niveau fédéral si elles agissent en accord avec la loi en vigueur dans leur État. Dans un mémorandum adressé aux procureurs des États qui disposent d'une loi sur le cannabis médical, le Département explique qu'il se sent responsable du bon usage de ses moyens disponibles et que, de ce fait, il fallait agir " rationnellement et efficacement " et que les patients ainsi que les fournisseurs jusqu'alors poursuivis " alors qu'ils ne sont pas en situation d'effraction " ne doivent plus faire l'objet de telles poursuites.
 
Le procureur général Eric H. Holder Jr. a indiqué " que d'utiliser les ressources fédérales à poursuivre des patients atteints de maladies graves ou leurs aides-soignants qui agissent conformément à la loi en vigueur dans leur État n'est pas une priorité ; en revanche, les trafiquants qui demandent une autorisation spécifique pour cacher leur activité illicite sont toujours à considérer comme des délinquants ". Graham Boyd, qui a dirigé la réforme de la Loi sur la Drogue de l'Union des Libertés Civiles, a remarqué que " ce changement du discours mené par le Département de la Justice constitue un énorme pas en avant et un réel soulagement pour les milliers d'Américains qui bénéficient d'une loi les autorisant à consommer du cannabis médical ". M. Boyd a annoncé en outre que les États et les villes " seront fortement incités à créer des structures pour les patients concernés afin de leur permettre de se procurer la marijuana de façons légale, sûre et adaptée ".
 
Plus d'informations sur :
- www.justice.gov/opa/documents/medical-marijuana.pdf
- www.reuters.com/article/domesticNews/idUSTRE59I3XD20091019
- www.nytimes.com/2009/10/20/us/20cannabis.html
 
(Sources : New York Times, le 19 octobre 2009 ; Reuters, le 19 octobre 2009)
 
 
 
 
 
États-Unis: les citoyens des États de l'ouest sont davantage favorables à une légalisation et à une taxation du cannabis qu'au cours des années passées
 
 
 
D'après un sondage représentatif, le soutien à la légalisation du cannabis atteint un niveau jamais enregistré auparavant et que la majorité des habitants de l'Ouest est favorable à une taxation de la vente du cannabis afin d'accroître les ressources de l'État. Le sondage de Gallup réalisé en octobre 2009 montre que 44 % des Américains sont pour une légalisation du cannabis contre 54 % qui y sont opposés. Le soutien public des Américains à la légalisation se situaient aux alentours 25% entre la fin des années 70 et le milieu des années 90. C'est en 2000 que le pourcentage des partisans de la légalisation a grimpé à 31 %, sans jamais redescendre depuis. Sur le site de Gallup, cette évolution est représentée par un graphique.
 
L'opinion publique quant à la légalisation du cannabis a évolué au cours des dix dernières années vers davantage de tolérance. Si le soutien des citoyens continue de croître à un rythme de 1 à 2% par an - comme cela a été le cas depuis l'an 2000 - la majorité des Américains pourrait être pour une légalisation d'ici à quatre ans. Les résultats du sondage effectué en octobre 2009 sont basés sur des questions posées par téléphone à 1013 personnes âgées d'au moins 18 ans.
 
Plus d'informations sur :
www.gallup.com/poll/123728/u.s.-support-legalizing-marijuana-reaches-new-high.aspx
 
(Source : Gallup, le 19 octobre 2009)
 
En bref
 
 
Monde: usage du cannabis
Deux chercheurs australiens ont estimé à 166 millions le nombre des personnes dans le monde qui ont déjà expérimenté le cannabis ou qui le consomment régulièrement, et ce malgré les résultats issus de la recherche scientifique indiquant ses effets néfastes sur la santé. Ce chiffre, enregistré par le Bureau des Nations Unies sur la Drogue et le Crime, signifie qu'une personne sur 25, âgée entre 15 et 64 ans, a consommé de la marijuana en 2006, écrivent les chercheurs dans un article publié dans The Lancet. (Source : Reuters, le 15 octobre 2009)
 
États-Unis: Californie
L'interdiction émise par la ville de Los Angeles au sujet des nouveaux dispensaires de cannabis médical est illégale, a indiqué le 19 octobre un juge dans une décision allant ainsi sévèrement à l'encontre du mouvement qui, depuis 4 mois déjà, ferme des centaines de centres de distribution. Le juge a délivré une injonction interdisant la mise en application du moratoire contre Green Oasis, un dispensaire de Play Vista qui a mis au défi l'interdiction en déposant une plainte. Des fonctionnaires ont admis que la décision bloquerait l'effort actuel qui consiste à mettre en application la fermeture d'autres dispensaires. (Source : Los Angeles Times, le 20 octobre 2009)
 
Science: schizophrénie
Des chercheurs de l'université de Bristol (Royaume-Uni) ont calculé le risque supplémentaire qu'encourent les consommateurs de cannabis de contracter la maladie, s'il existe un lien causal entre cannabis et schizophrénie. Ils ont découvert que pour une personne de sexe masculin, il existait un cas de schizophrénie supplémentaire sur 2800 consommateurs réguliers âgés de 20 à 24 ans. Le même résultat est observé sur un échantillon de 5470 consommateurs réguliers âgés de 35 à 39 ans. Pour les femmes, les chiffres sont : un cas supplémentaire sur 5470 consommatrices âgées de 25 à 29 ans et un cas supplémentaire pour les 10879 de l'échantillon des 35 à 39 ans. Les risques pour les consommateurs occasionnels sont encore plus faibles. (Source : Hickman M, et al. Addiction 2009;104(11):1856-61.)
 
Science: épilepsie
D'après des travaux menés à l'université de Rome (Italie), les taux de l'endocannabinoïde anandamide sont réduits dans le liquide cérébrospinal des patients non traités et dont on vient de diagnostiquer une épilepsie du lobe temporal. (Source : Romigi A, et al. Epilepsia 2009 Oct 5 [publication électronique avant impression])
 
Science: maladie de Huntington
Selon des chercheurs espagnols, l'activation des récepteurs CB2 des cellules de la microglie, cellules du système immunitaire du cerveau, sont neuroprotectives dans le modèle animal de la maladie de Huntington. (Source : Palazuelos J, et al. Brain 2009 Oct 5 [publication électronique avant impression])
 
Science: occlusion intestinale (iléus)
Les récepteurs cannabinoïdes sont impliqués dans l'iléus avec infection. L'occlusion intestinale est une perturbation du moteur propulsif des intestins. Les cannabinoïdes réduisent cette activité motrice, alors que les antagonistes des récepteurs cannabinoïdes évitent le retard du transit intestinal dans le modèle animal. Les chercheurs chinois ont conclu que " les antagonistes des récepteurs cannabinoïdes pourraient représenter des agents puissants pour traiter l'occlusion intestinale ". (Source : Li YY, et al. Neurogastroenterol Motil 2009 Oct 14 [publication électronique avant impression Electronic])
 
Science: cirrhose du foie
Des chercheurs de l'université de Bologne (Italie) ont observé que les taux de l'endocannabinoïde anandamide, et dans une plus large mesure de l'oleoylethanolamine (OEA) et de la palmitoylethanolamine (PEA), étaient significativement plus élevés chez les patients atteints d'une cirrhose du foie que chez les sujets en bonne santé. Les PEA et OEA étaient également davantage présents dans les tissus des foies atteints d'une cirrhose. Les chercheurs ont conclu que " le système endocannabinoïde est régulé à la hausse en présence d'une cirrhose du foie chez l'homme ". (Source : Caraceni P, et al. Liver Int 2009 Oct 14 [publication électronique avant impression])
 
Science: concentrations en THC
Une étude de l'institut national de l'abus des drogues de Baltimore (États-Unis) portant sur six consommateurs de cannabis, qui ont reçu des doses importantes de THC par voie orale pendant sept jours, a permis d'observer que les concentrations moyennes en THC, 22 heures et demi après la prise de la dernière dose étaient de 3,8 ng/ml et les concentrations de THC-COOH de 197 ng/ml. Les participants ont reçu des gélules (20 mg) par voie orale toutes les 4 à 8 heures en augmentant quotidiennement le dosage journalier global (40 à 120 mg). (Source : Schwilke EW, et al. Clin Chem 2009 Oct 15 [publication électronique avant impression])
 
 
Un coup d'œil sur le passé
 
 
Il y a un an
 
► Sri Lanka : le Ministère de la médecine indigène propose un plan de culture de cannabis à des fins médicales
► Hollande: la Cour suprême autorise la culture du cannabis à des fins thérapeutiques
► Science: une étude pilote indique que le cannabidiol est efficace pour traiter des symptômes psychotiques chez des patients atteints de la maladie de Parkinson
 
 
Il y a deux ans
 
► Science: le THC a régulé les troubles psychomoteurs et de l’humeur chez un patient souffrant de troubles hyperactifs
► Etats-Unis: l’état de Washington essaie de définir une dose normalisée pour le cannabis
 
 
 
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Obama autorise le shit sous ordonnance
Par Invité,
Alors que George W. Bush voulait enfermer tous les consommateurs de marijuana, l’administration Obama lâche du lest.
 
Source:20min.ch
 
Le gouvernement américain met fin à la traque aux consommateurs de cannabis sous ordonnance médicale. Les fumeurs thérapeutiques ne seront plus poursuivis au niveau fédéral, a communiqué le ministère de la Justice. Le cannabis thérapeutique est aujourd’hui autorisé dans 14 des 50 États de l’Oncle Sam, principalement sur la côte ouest. Le hic, c’est que ces exceptions locales se heurtaient jusqu’ici à la loi au niveau national, qui pourchassait indistinctement les fumeurs sans tenir compte des règlements particuliers de chaque État.
 
 

(Photo: Keystone)
 
 
Les gouvernements locaux recevront lundi des directives les invitant à renoncer à des poursuites pénales. Selon le New York Times, l’administration Obama considère la traque des consommateurs au bénéfice d’une autorisation comme une perte de temps. En Californie, des entreprises proposent déjà des produits pour le consommateur de marijuana au bénéfice d’une dispense médicale.
 
Avec cette nouvelle politique, le gouvernement Obama prend le contrepied du rigoriste ex-président George W. Bush. Reste que cette autorisation de la fumette demeure une exception et que la consommation de cannabis est toujours punissable dans les cas, par exemple, de vente à des mineurs ou d’opération de blanchiment d’argent.
 
«C’est un grand pas en avant, a commenté dans le New York Times Bruce Mirken, directeur de la communication du Marijuana Policy Project. Avec ce changement de politique, le gouvernement fédéral se met clairement en phase les réalités scientifique et pratique.»
 
 
Par Philippe Favre
 
 
 
A voir aussi
 
► Lettre-pétition à Barack Obama en soutien à Marc Emery
► Californie : 1,4 milliard par an en taxant le cannabis
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► Aux Etats-Unis, Obama veut enterrer le hasch de guerre
 
 
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Atteint d'une sclérose : « Rendez-moi mon cannabis, c'est vital ! »
Par Invité,
Il soulageait ainsi sa sclérose qu'il aurait contractée en prison. Le cannabis sera-t-il un jour disponible en pharmacie sur prescription médicale ? En d'autres termes, la drogue douce a-t-elle des vertus thérapeutiques. La réponse à cette seconde question est un oui franc et massif validé noir sur blanc par le docteur Jean-Marc Boulesteix, chef du service de neurologie de l'hôpital de Cahors, dans un dossier médical transmis au tribunal correctionnel. Hier, cette attestation éloquente a été en effet présentée comme une pièce maîtresse, dans l'affaire qui a conduit le Gourdonnais Olivier Asteggiano à justifier sa production et sa consommation régulière de cannabis.
 
Source: La dépêche

 
Cet homme de 50 ans, atteint d'une sclérose en plaques, avait été interpellé le 26 août dernier à son domicile, par les gendarmes de Gourdon et Salviac, qui l'avaient aussitôt placé en garde à vue pour « production et détention de cannabis ».
 
Son matériel de fabrication artisanale et 32 plants avaient également été saisis et mis sous scellés.
 
« Rendez-moi mon cannabis, c'est vital ! J'en ai besoin pour apaiser les douleurs provoquées par ma sclérose », a-t-il lancé hier à Isabelle Ardeff, présidente du tribunal, déclenchant dans le même temps l'hilarité de l'assistance. Mais le prévenu n'avait pas le cœur à rire. Condamné en avril 2001 pour avoir consommé du haschich, il avait écopé d'une peine de quatre mois de prison, dont trois avec sursis. C'est derrière les barreaux de la maison d'arrêt de Cahors que la vie d'Olivier Asteggiano a basculé.
Vacciné en prison contre l'hépatite
 
« J'étais dans une cellule de huit personnes. Nous occupions ce petit espace dans des conditions d'hygiène déplorables. Il y avait toujours de l'eau au sol. Certains prisonniers étaient violents avec un détenu soupçonné de pédophilie. J'ai alerté le directeur en lui disant que j'avais peur pour ma santé. Il m'a protégé en me faisant vacciner contre les risques d'hépatite. Quelques jours plus tard, les premiers signes de ma sclérose en plaques sont apparus. J'ai contracté ce mal en prison », déplore Olivier Asteggiano. Le tribunal n'a pas souhaité s'attarder sur l'origine carcérale de sa maladie.
 
La présidente a recentré le débat sur l'usage du cannabis : « Ce n'est pas un traitement reconnu », déclare-t-elle. « Je suis d'accord, mais c'est le seul qui me fait du bien », rétorque le prévenu.
 
« Je ne peux pas requérir la relaxe, car l'infraction existe. La loi n'autorise pas la fabrication et la consommation de cannabis », martèle Nelly Emin, procureur de la République.
 
« La législation française s'y oppose en effet. Mais sur la base de rapports établis par d'éminents scientifiques, 13 états des USA ont décidé de n'engager aucune poursuite contre la consommation de cannabis à usage thérapeutique », souligne Christophe Bernabeu, avocat du prévenu. « Les effets antalgiques de cette substance ont été reconnus. L'attestation fournie par le service de neurologie du centre hospitalier de Cahors abonde dans ce sens. On ne peut pas reprocher à quelqu'un qui souffre de vouloir apaiser ses douleurs », ajoute l'avocat droit dans les yeux de Nelly Emin.
 
Celle-ci s'est penchée sur le passé du prévenu : « Nul ne peut nier son attirance pour le cannabis. Il a reconnu qu'il était un fumeur régulier avant sa maladie, dit-elle. Je demande la destruction des plants et une amende de 300 €». Maître Bernabeu a aussi évoqué « les effets secondaires provoqués par les remèdes prescrits (vomissements…). Seul le cannabis le soulage », rappelle-t-il. Puis la présidente tranche : « Cela mérite réflexion. Le délibéré sera prononcé le 20 novembre ». Olivier Asteggiano soupire. Ses espoirs vont-ils partir en fumée ?
 
 
 
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Californie: Au dispensaire de « Weedman », du cannabis sans ordonnance
Par Invité,
En Californie, la loi de 1996 qui autorise les malades à se soigner avec du cannabis est largement détournée. Reportage.
 
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Ras Edward Forchion, alias « the Weed Man », n'est pas très regardant lorsqu'il s'agit de contrôler l'identité et les ordonnances de ses « patients ».
 
Source: Rue89
 
Sont-ils en règle avec la loi ? Pour certains d'entre eux, cela semble douteux. Il est environ minuit sur Hollywood boulevard. La limousine de Bong Rip, un militant forcené de la légalisation de la marijuana, vient de me déposer devant Liberty Bell Temple, le dispensaire du rastafarian. (Voir la vidéo mise en ligne par Ras Edward Forchion, 11 minutes)
 
En France, un dispensaire est un lieu où officient des médecins en blouse blanche équipés de stéthoscopes, d'outils pour ausculter les oreilles, le pouls et le reste. En Californie, et surtout à Los Angeles, c'est un espace « holistique » où est vendue la marijuana, sur ordonnance.
 
En principe, il faudrait souffrir d'une maladie sérieuse, comme un cancer, pour l'obtenir. Mais si j'en crois une dizaine de personnes de mon entourage qui fument maintenant du « pot » légalement, il suffit finalement de se plaindre de migraines ou d'un mal de dos auprès d'un médecin compréhensif pour y avoir droit.
 
Je vous raconte l'histoire de ma virée chez Ras parce que le procureur de Los Angeles, Steve Cooley, vient d'annoncer un prochain raid sur les dispensaires du comté. Pour l'instant, il n'en a cité qu'un, Organica, contre lequel il a déjà entamé des poursuites judiciaires. Mais les 800 autres ont les pétoches. Pour Cooley :
 
« La vaste majorité des dispensaires opèrent illégalement, ils vendent de la marijuana illégalement, selon notre théorie. »
 
Le « weed man » serre les fesses. Avant d'ouvrir son « temple » à Hollywood, il vendait de l'herbe illégalement dans le New Jersey et s'était fait arrêter plusieurs fois. En Californie, il peut se tenir fièrement debout derrière son comptoir et ses dizaines de bocaux remplis de différentes variétés de cannabis, créer des emplois et fumer ses gros joints ou son « bong » sans être inquiété. « Au contraire, rigole-t-il. Si je suis vandalisé, la police me protège ! »
 
250 grammes de stock, entre 6 et 12 plantes cultivées
 
Petit retour en arrière. En 1996, les électeurs californiens ont voté, par référendum, le « Compassionate Use Act », une loi légalisant l'utilisation de la marijuana pour combattre la douleur ou la maladie.
 
Sept ans plus tard, un autre décret, adopté par le Sénat cette fois, autorise la fixation de limites quant aux quantités autorisées à être possédées (250 grammes) ou cultivées (de 6 à 12 plantes). La loi protège également les médecins qui prescrivent le cannabis contre les poursuites judiciaires.
 
En 2007, 186 dispensaires détenteurs d'une licence sont répertoriés à Los Angeles. Le parquet gèle leur nombre, jugé suffisant. Pourtant, ils se multiplient bientôt.
 
Liberty Bell Temple a donc pignon sur rue, mais on y entre quand même par une porte de derrière, sécurité oblige. Comme on pouvait s'y attendre, les dispensaires ont en effet généré une petite délinquance dans les quartiers où ils se sont installés. Les clients viennent avec de l'argent en poche, puisqu'il faut payer cash. Et puis il y a les stocks de marijuana, bien tentants.
 
Un garde se tient donc devant une porte métallique en nid d'abeille verrouillée. Son boulot est de vérifier l'identité des clients. En principe, ils doivent être consignés dans un registre qui contient également une copie de leur ordonnance. J'observe que plusieurs d'entre eux entrent pourtant sans montrer leur carte d'identité. « Des habitués », commente Ras.
 
« Mon ordonnance est périmée »
 
Au fond du dispensaire a été aménagé une sorte de salon. Enfoncées dans des canapés et des fauteuils râpés, quatre femmes mûres tirent sur des pipes.
 
La majorité des clients, ou plutôt des « patients », comme les appellent Ras et ses employés, ont quand même des têtes de « stoners », pas de grands malades. J'observe encore que peu d'entre eux produisent une ordonnance. Je m'étonne et interroge Ras : « Tu ne leur demandes pas leur ordonnance ? » « Non, on les connaît, me répond-t-il. On les a déjà dans nos dossiers. »
 
Je me tourne alors vers un « patient », un type d'une vingtaine d'années qui regarde la marijuana avec concupiscence et fourre son nez dans tous les bocaux :
 
« Vous avez une ordonnance ? »
 
« Oui », me rétorque le jeune.
 
« Ça vous ennuierait de me la montrer ? »
 
« Non, mais bon, elle est périmée. »
 
« Bon alors, tu t'es décidé pour quel médicament ? », finit par lui demander Ras en désignant les bocaux. Le jeune fait son choix et sort 60 dollars. Quelques grammes de marijuana sont placés dans un récipient pharmaceutique orange.
 
Pendant ce temps là, Ras a fourré un bong (une pipe à eau) et s'est mis à inhaler furieusement. Il passe la pipe à Bong Rip et au chauffeur de sa limousine, une grande blonde replète. Elle se met elle aussi à fumer. Je pense, « zut alors », elle va être dans un bel état pour conduire.
 
La marijuana d'aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était. D'après les hommes du commando antidrogues CAMP (Campaign against marijuana planting) que j'ai récemment suivis dans leurs opérations, le taux de THC, principale substance psychoactive du cannabis, se situe actuellement autour de 26% (il y a vingt ans, le taux oscillait entre 4 et 6%). Une taf et vous êtes complètement dans les choux.
 
Vers 1 heure du matin, le va-et-vient ne s'est toujours pas calmé dans le dispensaire. C'est l'heure pourtant de repartir dans la limousine de Bong Rip, une célébrité dans le cercle des militants pro-légalisation. N'est-il pas le général en chef de la World Stoner Army ? Un personnage, assurément, que je vous présenterai dans une prochaine note.
 
 
Par Armelle Vincent.
 
 
 
 
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