Où en est l'expérimentation du cannabis médical en France métropolitaine et en Outremer
Publié le 02/09/2021 à 17h42
En mars dernier, Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé avait donné le feu vert à l’expérimentation du cannabis médical en France métropolitaine et Outremer, en remettant à un patient, au CHU de Clermont-Ferrand, la toute première prescription.
Cinq mois plus tard, près de six cents patients sur les 3.000 places prévues ont été inclus dans deux cents structures hospitalières. Cette étude vise à recueillir les premières données françaises sur l’efficacité et la sécurité du cannabis à des fins thérapeutiques, ainsi qu’à préparer les circuits de sa mise à disposition.
« Cela se fait progressivement »
« Cela se fait progressivement. Nous avons débuté par la formation des médecins hospitaliers, et nous expérimentons le passage de relais ville-hôpital ainsi que le cadre de prescription. Les médecins généralistes ne sont pas encore formés », souligne le professeur Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie médicale du CHU de Clermont-Ferrand, qui préside le comité scientifique pour le cannabis médical de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
Ces traitements comprenant des principes actifs dérivés du cannabis constituent de nouveaux outils thérapeutiques pour des patients non soulagés par les traitements conventionnels ou ne les supportant pas. Administrés sous forme d'huile, depuis août, ils le sont aussi sous forme de fleurs séchées en inhalation.
Satisfactions
Pour l’heure, « nous avons des satisfactions de l’amélioration clinique de certains patients, pas tous, plusieurs dizaines ont arrêté le traitement parce que ce n’était pas efficace ou mal toléré », note le professeur Authier.
« Nous poursuivons l’inclusion et nous allons vite nous rendre compte si le dispositif de parcours de soins de l’hôpital vers la ville est le bon dispositif. En tout cas, il est opérationnel ».
Michèle Gardette
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