Les propriétés sédatives et anxiolytiques du principe actif du cannabis, le delta-9 tétrahydrocannabinol (THC), sont connues depuis des millénaires. Cette connaissance empirique a été confirmée ces dernières années par une meilleure compréhension des mécanismes d'action du THC.
Source : Formulabo.com
Au niveau neuronal, il induit une diminution intracellulaire du potassium et une augmentation du calcium. Cela se traduit par une altération des capacités d'exocytose de certains neurotransmetteurs, dont le glutamate. Par ailleurs, il est désormais bien établi que les zones du cerveau dans lesquelles le THC exerce ces effets sont les mêmes que celles où agissent les médicaments sédatifs et les bêtabloquants, substances également utilisées dans la pratique du dopage.
Les propriétés sédatives du cannabis sont recherchées par les athlètes, les jours précédant les compétitions pour favoriser l'endormissement, un souci majeur pour ces sportifs de haut niveau. Dans les disciplines sportives nécessitant un état de relaxation important au cours de la compétition, ce qui est le cas pour tous les sports d'adresse (tir, équitation, etc.), les propriétés anxiolytiques du cannabis sont également très attractives. En conséquence, et bien que le cannabis puisse être responsable d'une diminution des performances biomécaniques, il est utilisé par les sportifs de haut niveau pour son aptitude à améliorer les performances psychologiques ; il est donc logique qu'il soit proscrit au même titre que certaines classes de médicaments destinés à se substituer aux méthodes naturelles de préparation psychologique.
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