- Etats-Unis: le Maine devient le cinquième État à autoriser les dispensaires de cannabis
- Royaume-Uni: : le gouvernement limoge un haut conseiller en matière de drogues et jette la consternation parmi les scientifiques
- Europe: la proportion des consommateurs de cannabis aux Pays-Bas compte parmi les faibles de tous les pays européens
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
Source: IACM Bulletin
Etats-Unis: le Maine devient le cinquième État à autoriser les dispensaires de cannabis
Lors d’un référendum du 3 novembre, les électeurs du Maine ont voté en faveur (avec 59 %) du projet de loi sur l’autorisation des dispensaires de cannabis. Les partisans de l’utilisation médicale de cannabis ont cependant déclaré que l’application du projet sera différente de celle de la Californie où des centaines de centres de distribution de cannabis ont ouvert depuis l’adoption de la loi dans cet État. Jusqu’à présent, la Californie, le Colorado, le Nouveau-Mexique et Rhode Island étaient les seuls États à autoriser les dispensaires qui permettent aux patients de se procurer légalement du cannabis médicinal.
Les opposants au projet avaient pris pour exemple la ville de Los Angeles pour tenter de démontrer qu’une telle autorisation concernant les dispensaires ne représentait pas une bonne solution. En effet, le procureur général du district de la ville avait menacé de fermer tous les dispensaires qui vendaient du cannabis à des personnes non autorisées. Toutefois, et contrairement à la Californie, la loi adoptée dans le Maine implique que chaque dispensaire reçoive une licence d’exploitation délivrée par l’État. La législation prévoit en outre une liste limitant de façon très stricte les maladies pour lesquelles le cannabis pourrait être prescrit, alors que les médecins californiens peuvent le recommander quasiment sans aucune restriction. Treize États américains ont légalisé l’utilisation médicale du cannabis : l’Alaska, la Californie, le Colorado, Hawaii, le Maine, le Michigan, le Montana, le Nevada, le Nouveau-Mexique, l’Oregon, Rhode Island, le Vermont et Washington.
Plus d’informations sur :
(Source : Associated Press, le 4 novembre 2009)
Royaume-Uni: : le gouvernement limoge un haut conseiller en matière de drogues et jette la consternation parmi les scientifiques
Après avoir critiqué le gouvernement au sujet du reclassement du cannabis en catégorie B des substances illicites, le ministre de l’Intérieur Alan Johnson a prié David Nutt, président du Conseil consultatif en matière d’utilisation illicite de drogues (Advisory Council on the Misuse of Drugs), de quitter sa fonction. En guise de protestation, deux autres membres du conseil ont également démissionné. Le journal The Times a rapporté le 2 novembre que la réaction au renvoi de D. Nutt pouvait entraîner encore d’autres retraits du conseil consultatif. D. Nutt avait déclaré que le cannabis, mais aussi l’ecstasy et le LSD étaient moins dangereux que l’alcool, ce qui avait déclenché son exclusion du Conseil.
Alan Johnson a motivé le renvoi de D. Nutt par le fait que ce dernier agissait contrairement à la politique en matière de drogues menée par le gouvernement. Le président du Conseil consultatif s’est justifié en déclarant que le gouvernement de Gordon Brown était le premier gouvernement dans l’histoire de la loi sur les stupéfiants de 1971 (Misuse of Drugs Act) à prendre des décisions contraires aux recommandations scientifiques. À ce sujet, D. Nutt a déclaré à la BBC que « certains aspects scientifiques ne devraient pas faire l’objet d’une politique bornée menée par les partis », et d’ajouter : « Il est inutile d’avoir des lois spécifiques aux drogues qui soient à la fois insensées et non fondées, et ce tout simplement parce que certains politiciens s’en servent de temps à autre pour mener des actions répressives contre les consommateurs ». D’autres chercheurs sont d’accord avec cela en estimant que la conduite de la politique doit se baser sur des fondements objectifs. Ce qui a le plus irrité ces chercheurs est le fait que les politiciens utilisent des informations quand elles vont dans le sens des politiques, et les ignorent quand elles vont dans le sens contraire.
Plus d’informations sur :
- www.reuters.com/article/latestCrisis/idUSLV79496
(Sources : Reuters, le 31 octobre 2009 ; UPI, le 2 novembre 2009)
Europe: la proportion des consommateurs de cannabis aux Pays-Bas compte parmi les faibles de tous les pays EURopéens
Une étude publiée le 5 novembre dernier démontre que la consommation de cannabis aux Pays-Bas est plus faible que le niveau EURopéen moyen, et ce compte tenu de la politique de tolérance bien connue menée par le gouvernement néerlandais. Selon le rapport annuel de l’Observatoire EURopéen des drogues et des toxicomanies, 5,4 % des Néerlandais adultes consomment du cannabis, tandis que le pourcentage moyen EURopéen est de 6,8 %.
L’administration de l’Union EURopéenne a expliqué que les taux les plus élevés en matière de consommation de cannabis parmi des citoyens adultes au cours de l’année passée ont été enregistrés en Italie, en Espagne, en République Tchèque et en France. L’Italie avec 14,6 % de consommateurs atteint un pic. D’après l’administration de l’Union EURopéenne, les taux les plus faibles ont été observés en Roumanie, à Malte, en Grèce et en Bulgarie. Elle a en outre expliqué que la consommation de cannabis n’a cessé d’augmenter en EURope depuis les années 1990 et que le chiffre s’est stabilisé tout récemment signalant ainsi le début d’une probable baisse. Il y est par ailleurs écrit que les « informations récoltées au sein de la population et par le biais de sondages en milieu scolaire montrent que le chiffre relatif à la situation se stabilise, voire commence à reculer ».
Plus d’informations sur :
- www.reuters.com/article/latestCrisis/idUSL5730185
- www.emcdda.europa.eu/publications/annual-report/2009
(Sources : Reuters, le 5 novembre 2009 ; rapport annuel 2009 de l’OEDT)
En bref
Science: vaporisateur
Selon des recherches menées à l’université de Leiden (Pays-Bas), le vaporisateur Volcano, disponible dans le commerce, occasionne moins de produits dérivés que le cannabis fumé. Le vaporisateur chauffe la substance jusqu’à une température comprise entre 170 et 230° C, ce qui évite que le matériel végétal soit brûlé et que des produits de combustion nocifs soient ainsi inhalés. (Source : Pomahacova B, et al. Inhal Toxicol 2009;21(13):1108-12.)
Science: trouble bipolaire et schizophrénie
Des travaux conduits à l’université d’Oslo (Norvège) auprès de 133 patients souffrant de troubles bipolaires (troubles maniaco-dépressifs) et de 140 patients schizophrènes ont révélé que l’usage du cannabis pouvait avoir divers effets sur les fonctions neurocognitives. Ainsi, tandis que la consommation du cannabis chez les patients schizophrènes a dégradé cette fonction, elle l’a améliorée chez les personnes atteintes de troubles bipolaires. (Source : Ringen PA, et al. Psychol Med, le 6 novembre 2009 [publication électronique avant impression])
Science: apoplexie
Des essais sur animaux menés à l’université de Heidelberg (Allemagne) ont démontré que l’activation des récepteurs CB2 protège les cellules nerveuses en cas d’accident ischémique (diminution de l’apport sanguin artériel) et que cet effet est dû à l’inhibition des neutrophiles, un type de globules blancs. (Source : Murikinati S, et al. FASEB J, le 2 novembre 2009 [publication électronique avant impression])
France: Livre
Parution de la version française et réactualisée de l’ouvrage Hanf Als Medizin du Dr Franjo Grotenhermen : « Cannabis en Médecine : un guide pratique des applications médicales du cannabis et du THC » (Editions Indica, 2009, www.editions-indica.com)
Un coup d'œil sur le passé
Il y a un an
Il y a deux ans
► IACM: actualités du Congrès 2007 de l'IACM à Cologne
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