Initialement prévue en septembre 2019 puis en janvier 2020, l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France va être repoussé
Coronavirus, telle est l’excuse avancée par l’Assemblé Nationale au cour des discutions concernant le budget de la sécurité sociale, Une modification a été soumise dans l’article 1 du projet de loi et prévoit le report de certaines expérimentations afin de faire face aux conséquences de la crise actuelle. Malgré une demande d’amendement passé a la trappe , menée par la député Mme Fontaine-Domeizel et son équipe, l’expérimentation du cannabis sera sans doute retardée.
Conduite par un Comité Scientifique Temporaire (CST), crée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM), cette expérimentation inclut 3000 patients et pour une durée de deux ans. Elle a notamment pour objectif d’évaluer la faisabilité d’un circuit de mise à disposition (prescription, délivrance, formation, approvisionnement) du cannabis à usage médical en France, pour des pathologies listées. Pour rappel cette expérimentation ne concernera pas les 200000 malades désirant se soigner avec du cannabis thérapeutique pour les autres pathologies (non listées).
Théoriquement cela devrait durée 24 mois diviser en 4 étapes : six mois pour la mise en place, six mois d’intégration des patients, six mois de suivi et six mois d’analyse des données. A l’issu de ces deux ans, un comité scientifique va se réunir pour rédiger un rapport définitif sur les effets du cannabis médical.
Néanmoins, le présent amendement a pour objet d’exclure du champ l’expérimentation en cours et a été déclaré irrecevable après sa diffusion en application de l’article 98 du règlement de l’Assemblée nationale.
Cette expérimentation, introduite grâce à un amendement transpartisan du Rapporteur général lors de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020, avait fait consensus lors du vote à l’Assemblée nationale.
Elle doit rester une priorité pour apporter une réponse rapide aux souffrances de milliers de patients, se trouvant dans une impasse et confrontés à de nombreux risques sur le plan pénal mais également sanitaire.
Cette situation pose de nombreux problèmes aux patients , toujours plus nombreux, outre le fait de n’avoir toujours pas accès aux médicaments comme l’epidiolex , le sativex , l’attente devient insupportable pour bon nombre et leur seule option est l’automédication , avec l’œil bienveillant de certains praticiens et surtout, quand c’est possible.
De plus il reste trop de zones d’ombre , financement , formation des médecins prescripteurs , zone de production , pour espérer que la date de septembre 2020 soit réaliste .
En attendant des jours meilleurs la situation des patients français se dégrade, ils n’en peuvent plus d’attendre et cela résume ainsi : souffrances pour certains, illégalité pour les autres . Combien de temps la France devra attendre pour solutionner cette situation alors que bons nombres d’autres pays européens ont franchi le cap .
Ne serait-il pas temps d’arrêter les poursuites judiciaire pour les malades ? Espérons que cette dernière question puisse trouver une oreille attentive de la part des décideurs car cela permettrai sans doute aux malades d’attendre plus sereinement l’ouverture de cette expérimentation.
Rédigé par une malade impatiente
Source: blog-cannabis.com