Les fumeurs de cannabis sont de plus en plus nombreux. Au sein de cette population se trouvent des jeunes femmes enceintes. Celles-ci doivent être informées sur les risques du cannabis. La grossesse et l'accouchement semblent peu menacés par cette exposition. En revanche, plus tard, les enfants présentent plus souvent des troubles cognitifs. Informons pour prévenir.
Source : CIRC Paris
On estime à plus de 4 millions le nombre d'usagers dans l'année, dont 850.000 consommateurs réguliers (plus de dix fois par mois). Parmi ces derniers, il y aurait 7% de jeunes filles de 17 ans. On estime également que 450.000 adolescentes fument quotidiennement du cannabis. Cette consommation se prolonge souvent au-delà de l'adolescence, entraînant notamment des problèmes au cours de la grossesse.
Selon les études portant sur ce sujet, 3% à 30% des femmes fumeraient pendant la grossesse. Une telle proportion va s'accroître dans la mesure où les jeunes fumeuses sont de plus en plus nombreuses et que les femmes enceintes sont encouragées à arrêter le tabac, très rarement le cannabis. Ainsi, certaines compensent les signes du sevrage tabagique par un ou deux joints par jour, tandis que d'autres apprécient l'efficacité du cannabis contre les nausées et les vomissements du premier trimestre.
Les effets actuellement documentés du cannabis sur le fœtus et l’enfant
A ce jour, il n'a pas été démontré d'effet sur l'incidence des malformations congénitales, ni sur la prématurité. Une consommation régulière tendrait toutefois à diminuer modestement le poids de naissance.
Les nouveau-nés de mère ayant consommé du cannabis pendant la grossesse présentent plus souvent des troubles du sommeil.
Au cours du premier mois, ils présentent plus de troubles du comportement : trémulations, diminution de la puissance des pleurs et de la réponse visuelle aux stimulations lumineuses.
Le cannabis exerce un effet négatif sur la croissance, visible entre 1 an et 9-12 ans : faible périmètre crânien.
Vers dix ans, les enfants exposés sont davantage hyperactifs, impulsifs et inattentifs.
Ils présentent plus de troubles scolaires (même si le QI est identique à celui des autres enfants) : diminution des capacités d'abstraction, du raisonnement en rapport avec la sphère visuelle.
Certaines études différencient les troubles en fonction de la période d'exposition au cannabis. Ainsi, durant le premier trimestre de grossesse : troubles de la mémoire ; durant le deuxième trimestre : troubles de l'attention et impulsivité.
D'autres auteurs montrent une augmentation des difficultés d'apprentissage de la lecture et du calcul, et des échecs scolaires deux fois plus fréquents.
Et enfin, ces enfants sont plus souvent anxieux et dépressifs.
Il est important de connaître ces effets afin de prévenir les jeunes femmes des dangers du cannabis durant la grossesse. Il faut leur en parler et surtout les aider à arrêter de fumer du tabac et/ou du cannabis. Bien sûr, pas d'alcool non plus. Au final, pendant la grossesse : zéro tabac, zéro alcool, zéro cannabis !
Il n’y a aucun commentaire à afficher.