Plusieurs études ont récemment démontré que le cannabis est loin d'être la plus dangereuse des drogues. Il a même été prouvé que, contrairement à l'alcool, il était moins susceptible d'endommager les tissus du cerveau. Cela dit, sa consommation n'en reste pas moins nocive et addictive. C'est sur ce dernier point que se sont penchés des chercheurs américains du National Institute on Drug Abuse.
Plusieurs études ont récemment démontré que le cannabis est loin d'être la plus dangereuse des drogues. Il a même été prouvé que, contrairement à l'alcool, il était moins susceptible d'endommager les tissus du cerveau. Cela dit, sa consommation n'en reste pas moins nocive et addictive. C'est sur ce dernier point que se sont penchés des chercheurs américains du National Institute on Drug Abuse.
Dansune étude publiée par la revue Nature Neuroscience, ils ont démontré le rôle clé du composé chimique appelé "acide kynurénique", naurellement présent dans le cerveau.
Moins de plaisir
En stimulant ce composé chez des rats, auxquels ont été injectées des doses de THC - la molécule active du cannabis - les scientifiques ont constaté une baisse du niveau d'activité cérébrale entraînée par la dopamine, le neurotransmetteur lié au plaisir. L'expérience renouvelée sur des singes, capables de s'auto-médicamenter à l'aide du cannabis, a révélé que ces derniers réduisaient ensuite volontairement leur consommation de près de 80%.
En d'autres termes, lorsqu'on fait grimper les niveaux d'acide kynurénique, on réduit significativement la sensation de plaisir lié à la consommation de cannabis, ainsi que la dépendance psychologique qui en découle.
La dopamine, star de l'addiction
Pour stimuler artificiellement le taux d'acide kynurénique, les chercheurs ont utilisé un médicament baptisé RO 61-8048. En manipulant ce taux, on peut donc interférer avec l'activité cérébrale liée à la dopamine.
Au delà du cannabis, il serait possible de contrôler la consommation d'autres substances entraînant des sensations euphoriques, comme la nicotine et les opiacés. Un traitement concret contre l'addiction ne devrait cependant pas voir le jour avant quelques années, les recherches se poursuivant pour trouver une manière sûre de réguler la dopamine.
Source : https://www.huffingtonpost.fr/