La Journée Internationale du Cannabis qui a lieu aujourd’hui est l’occasion de faire un point sur cette substance, qui continue de diviser...
Si la légalisation du cannabis fait débat à l’approche de l’élection présidentielle, son usage et son utilité dans le milieu médical est de plus en plus reconnu.
Le cannabis, un allié contre le cancer
Pour les patients sous chimiothérapie, le cannabis serait un moyen efficace pour lutter contre les effets secondaires du traitement des cancéreux, comme les nausées et les vomissements, manque d’appétit, douleurs.
C’est le THC, principale substance euphorisante du cannabis, qui est utilisé pour améliorer la qualité de vie de ces patients. D’après plusieurs études parues sur le sujet, cette substance semble également exercer une action anti-invasive, qui permet d’empêcher la prolifération des cellules cancéreuses.
Son efficacité prouvée contre la sclérose en plaques
En janvier dernier, un rapport publié par l’Académie américaine des sciences reconnaissait l’efficacité du cannabis thérapeutique dans la réduction des douleurs des patients atteints de sclérose en plaques. Au Canada, un spray buccal (Sativex) est d’ailleurs disponible en pharmacie pour les personnes qui souffrent de sclérose en plaques. Ce médicament, qui soulage les douleurs, devait arriver en France depuis plusieurs mois, mais la commercialisation semble pour le moment bloquée.
Certains pays l’ont déjà légalisé
Si son usage récréatif est autorisé ou toléré dans certains pays et formellement interdit dans d’autres, son utilité dans le domaine de la santé est de plus en plus reconnue par le corps médical.
En Colombie, c’est en 2015 que la marijuana a fait l’objet d’un cadre légal dans un but uniquement thérapeutique : « La Colombie franchit un pas important pour se positionner à l’avant-garde de la lutte contre les maladies et nous le faisons par un décret qui vise à mettre à profit les bienfaits du cannabis pour améliorer la vie des gens » s’était félicité le Président colombien à la télévision.
L’Europe ouvre petit à petit la voie à cet usage médical, comme en Allemagne où les députés votaient en début d’année la légalisation du cannabis à usage thérapeutique. Les médecins peuvent depuis le mois de mars prescrire à leurs patients qui souffrent de maladies graves (cancer, épilepsie, sclérose en plaques…) de l’extrait de cannabis ou de fleurs séchées.
L’Irlande suivra malgré quelques réticences : le gouvernement irlandais dénonce dans le même temps le manque de preuves sur la sécurité, l’efficacité et les bienfaits de la drogue pour la santé. Le ministre de la santé du pays, Simon Harris a donné son feu vert mais pour « les patients qui n’ont pas répondu à d’autres traitements et dans les cas où il y a des preuves que le cannabis peut être efficace ».
L’Italie et l’Angleterre font également partie des pays qui autorisent la prescription de dérivés du cannabis à des fins médicales.
En France, il est autorisé… à titre exceptionnel
Chez nous en revanche, l’usage du cannabis dans un cadre médical est très encadré : depuis 2013, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) est habilitée à donner des autorisations de mise sur le marché de produits thérapeutiques contenant du cannabis ou ses dérivés.
La délivrance de ces produits reste très contrôlée, le Marinol par exemple est l’un des seuls dérivés autorisés, et il doit faire l’objet d’une procédure particulière.
Source: femmeactuelle.fr
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