Les États-Unis ont désigné jeudi 22 États, principalement en Asie, en Amérique latine et dans les Caräbes, comme étant des pays de production ou de transit «majeurs» pour la drogue destinée aux États-Unis.
Ces pays sont l'Afghanistan, les Bahamas, la Bolivie, le Brésil, la Birmanie, la Chine, la Colombie, la république Dominicaine, l'Équateur, le Guatemala, Häti, l'Inde, la Jamäque, le Laos, le Mexique, le Nigeria, le Pakistan, le Panama, le Paraguay, le Pérou, le Venezuela et le Vietnam.
Source: Cyber Presse
Ces pays figurent sur une liste transmise par le président George W. Bush au secrétaire d'État Colin Powell, en vue de possibles sanctions au cas par cas, s'il est démontré que ces pays ne font pas d'efforts suffisants pour mettre fin à cette situation.
Cette liste est identique à celle présentée l'an dernier, à l'exception de la Thälande, qui en est désormais exclue. Washington souligne que la culture du pavot y est faible, qu'aucun laboratoire d'héroäne n'y a été découvert depuis des années, et que la Thälande n'est plus un producteur ou une plaque tournante importante pour la drogue destinée aux États-Unis.
Le Canada et les Pays-Bas ne figurent pas sur cette liste, mais font l'objet de commentaires critiques, Ottawa pour des projets jugés laxistes visant à dépénaliser la possession de petites quantités de cannabis, et La Haye en raison du trafic d'ecstasy.
«Bien que la vaste majorité de drogues illégales qui entrent aux États-Unis viennent du Mexique et d'Amérique latine, le président (Bush) continue d'être préoccupé par le flux qui vient du Canada», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, dans un communiqué.
Il a ajouté que Washington était «préoccupé par l'évocation d'une réforme de la législation sur le cannabis (par Ottawa), qui serait une invitation pour que le crime organisé accroisse ses activités et pourrait saper les efforts de la police et de la justice» dans la lutte anti-drogue.
La Maison-Blanche salue toutefois les «efforts fructueux» de son voisin du nord pour lutter contre la production de methamphétamine et les restrictions sur les composants chimiques permettant d'en fabriquer. La présidence américaine souligne également les efforts communs contre le trafic de cocäne et d'autres «substances illicites».
Les Pays-Bas sont quant à eux considérés comme un «partenaire capable et enthousiaste» dans lutte anti-drogue, mais Washington continue d'exprimer des «préoccupations» en matière de coopération pour les extraditions et pour démanteler les réseaux de drogues synthétiques.
Washington demande en particulier davantage d'efforts de La Haye en matière d'enquêtes financières et de lutte contre le blanchiment de l'argent provenant de ces trafics.
La Corée du Nord ne figure pas non plus sur la liste, mais Washington se dit préoccupé de voir le régime stalinien de Pyongyang se livrer à des trafics d'héroäne et de methamphétamine.
La Maison-Blanche a également relevé l'augmentation de la production d'opium en Afghanistan, en raison notamment du manque de contrôle du gouvernement de Kaboul sur de nombreuses régions du pays.
Washington salue également les efforts du nouveau gouvernement hätien pour lutter contre la drogue, qui contrastent avec le bilan «lamentable» de l'ancien président Jean Bertrand Aristide. Les États-Unis se déclarent toutefois circonspects sur la possibilité de la police hätienne de mener une action en profondeur dans ce domaine.
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