Trois détenus ont été condamnés hier après-midi à deux mois supplémentaires de prison ferme. Ils ont 21 et 27 ans.
Une nouvelle affaire de détention de stupéfiants à la maison d'arrêt de Laval était jugée hier après-midi devant le tribunal correctionnel de Laval. Trois détenus, encadrés de leur escorte policière, sont sortis momentanément de la prison, le temps de s'expliquer sur les faits.Ils remontent au 9 avril dernier, à l'issue du temps de promenade. Une fouille au corps a été imposée par les surveillants, car un « mirador » a vu un détenu ramasser quelque chose. Sur trois des détenus, seront retrouvés, dans une poche ou dissimulés dans un paquet de tabac à rouler, quelques grammes de résine de cannabis. « Certes des petites doses, note la substitut du procureur Nathalie Leclerc'h. Mais on ne saurait tolérer que le moindre gramme de cannabis circule en prison. »
Les trois détenus s'expriment chacun leur tour. Vêtu d'un tee-shirt blanc, l'un d'eux âgé de 21 ans, né à Roubaix, affirme qu'il s'est « baissé pour ramasser son shit au sol, pour sa consommation personnelle. » Le jeune homme confirme au juge : « Bien sûr ça fume dans la cour de la prison »
En tee-shirt orange fluo, son voisin prend la parole. Né à Paris, âgé lui aussi de 21 ans, il réfute les faits dont on l'accuse. « Le cannabis n'était pas pour moi, je ne fume pas madame, lâche le prévenu au juge Grange-Pitel. J'avais ce morceau de shit sur moi, pour dépanner un détenu. »
À côté de lui dans le box des accusés, le 3e détenu prend à son tour la parole. Habillé d'un tee-shirt à manches longues, l'homme de 27 ans reconnaît les faits. Il avoue s'être procuré sa boulette de résine pour sa consommation personnelle. « Par peur de représailles », précise-t-il, sans doute comme les deux autres détenus, il n'a pas donné le nom de son fournisseur. « Est-ce que vous êtes entrain de nous dire qu'il y a du trafic de cannabis à la maison d'arrêt ? », interroge le juge. « Oui répond le détenu. Il arrive à rentrer. »
Les trois détenus ont retrouvé leur cellule respective en milieu d'après-midi, condamnés à deux mois ferme supplémentaires. La substitut du procureur avait requis trois mois.
Source: Ma ville
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