Rennes, comme Créteil et Reims, va expérimenter le dispositif voté fin 2018 par les députés. Objectif : responsabiliser les consommateurs, selon le procureur de la République Philippe Astruc.
À Rennes, se faire surprendre par la police en train de fumer un joint en pleine rue en coûtera 200 € à partir de janvier. Lors d’une visite du quartier Maurepas ce mardi matin avec la préfète de Bretagne et la maire Nathalie Appéré, le procureur de la République a annoncé que la capitale bretonne allait expérimenter ce dispositif issu d’une loi votée il y a moins d’un an à l’Assemblée nationale.
Une amende qui « permettra de sanctionner plus efficacement les consommateurs de produits stupéfiants. Ils ont leur part de responsabilité en venant alimenter les commerces à caractère mafieux », indique Philippe Astruc. Une inscription au casier judiciaire est également prévue.
Faire baisser la demande
L’expérimentation commencera à Rennes « en janvier 2020 dès que l’outil sera prêt. Il s’agit d’un système de procès-verbal électronique qui va raccourcir le circuit ». La sanction sera alors immédiate, sans passer par la case tribunal.
Cette amende forfaitaire permettra, espère le magistrat, « de faire baisser la demande en venant responsabiliser les consommateurs : une amende 200 € et une inscription au casier, ce n’est pas anodin », et d’agir ainsi sur l’offre de stupéfiants.
Décret soumis à la CNIL
Rennes est l’une des trois villes en France à avoir été choisie pour cette expérimentation. « Elle se fera aussi à Créteil et Reims. Il nous faut attendre la modification d’un décret qui est actuellement soumis à la CNIL », précise le procureur de la République, ajoutant que tous les stupéfiants sont concernés, pas uniquement le cannabis.
Sources: ouest-france.fr & letelegramme.fr
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