A propos de la politique des drogues, Nicolas “Iznogood” Sarkozy de Nagy-Bosca ne fait pas dans la rupture tranquille. Ce ultra-conservateur attribue la faute originelle à mai 68 et à l’idéologie permissive des gauchistes libertaires. Depuis, la droite a pourtant été au pouvoir pendant plus de 20 ans, mélangeant la répression et la politique de réduction des risques.
Source : Chanvre-Info
Comme sur bien d’autres sujets, Sarko n’assume pas l’héritage dès qu’il dérange sa propagande. Comme si le monde s’était figé le 31 décembre 1970, il disserte encore sur LA drogue et mélange allègrement le cannabis et l’héroïne, il dénonce la théorie de la drogue douce alors que personne ne la revendique plus depuis des années. Il veut poursuivre une guerre à la drogue perdue depuis trente ans mais si juteuse pour l’industrie de la sécurité. Il veut abandonner l’approche globale des comportements addictifs et la politique de prévention par l’éducation à l’usage car elles menacent les intérêts des viticulteurs, des casinos et des laboratoires.
Comme sur beaucoup d’autres sujets, le programme de Sarkoiznogood en matière de drogues est un copier-coller des élucubrations des think tanks néo-con américain. Il devrait se présenter à la primaire du parti républicain, il a déjà le programme et les amis pour l’appliquer. L’abstinence est gérée par les scientologues de son pote Tom Christ Cruise. Les récalcitrants sont traités par la psychiatrie et/ou la police et la justice. Les convertis devront trouver l’ivresse dans la prescription du Docteur Feelbad : Pinard et cachetons obligatoires. A la bonne votre mais je m’abstiendrais.
Cette position n’est pas qu’une simple posture populiste. Pour défendre ses réseaux, Sarko sacrifie sans aucun scrupule les droits de millions d’usagers. Dans de nombreuses circonscriptions, les élus n’osent pas affronter le puissant et violent lobby viticole. En fait, la France des caves terrorise le parlement. Ces leaders sont persuadés que le cannabis est autant responsable de la désaffection des jeunes pour le vin de table que les campagnes de sensibilisation menées par la Mildt de Nicole Maestraci et la répression routière.
Pour Bad Ministre, c’est un crime de haute trahison que d’affirmer que la substitution de l’alcool quotidien par le joint quotidien est objectivement une amélioration sensible en terme de santé et de sécurité publique et qu’il faut surtout prévenir l’extension du poly-usage quotidien. En tapant sur la prévention globale et le cannabis, Nagy-Bosca s’assure la bienveillance de nombreux élus locaux et de la grande majorité des piliers de bar et de cave.
Quant aux milliards promis à la pharmaceutique pour de nouveaux antidépresseurs, il ne faudra pas chercher bien loin parmi les golden boys de son fan-club pour trouver à qui profite ce détournement de fond. Il est stupéfiant de constater comme la dangerosité des drogues est diamétralement opposée selon qu’il s’agit de produits naturels et de vieilles synthèses non brevetables ou des nouveaux fleurons de l’industrie. Total incohérence au service de profits immédiats !
Sur les drogues comme pour l’essentiel de son programme, cette grenouille-bœuf attise la peur et la stigmatisation. Il promet la restauration d’une mythique France d’avant. D’avant quoi ? 68, le front populaire, la commune, la révolution, l’abolition du servage, la reconnaissance d’une âme aux femmes... Dieu seul le sait, donc personne. A moins que comme G.W Bush, son abominable modèle texan, saint Nicolas n’entendent aussi des voix célestes. Cela constituerait une preuve irréfutable de la consommation intensive, voire abusive, d’hallucinogènes violents. Allez Nico, fait tourner, tu en as déjà trop pris !
Laurent Appel