Justice, politique

Cannabis : Benoît Hamon veut des "points de vente d'Etat"
Par mrpolo,

Des points de vente gérés par l'Etat dans lequel toute personne majeure pourrait acheter du cannabis. Voilà comment se traduirait la légalisation du cannabis si Benoît Hamon était élu.
 


La légalisation du cannabis telle que voulue par le candidat socialiste



pourrait bien être moins "totale" que prévue... (Crédits : CHRISTIAN HARTMANN)


 
La France va-t-elle devenir le nouveau Colorado ? Le candidat socialiste à l'élection présidentielle Benoît Hamon a présenté les grandes lignes de son programme ce matin dans un long entretien accordé au journal Le Parisien. Parmi les différentes mesures abordées, le candidat est revenu sur sa volonté de légaliser le cannabis, et il semble s'inspirer de ce qui a été fait outre-Atlantique.
En effet, Benoît Hamon veut une légalisation du cannabis qui passerait par des "points de vente d'Etat".
 
C'est la solution adopté par le Colorado en juillet 2014. Un an plus tard, l'Etat américain avait déjà engrangé 70 millions de recettes fiscales grâce à la taxe de 30% prélevée sur chaque vente réalisée dans chacun des 350 magasins accrédités. C'est donc ce modèle qui inspire le candidat socialiste, et il faut avouer qu'au vu de la consommation actuelle de cannabis des Français, les recettes fiscales pourraient être considérables (les Français sont devenus en 2016 les sixièmes plus gros consommateurs de cannabis au monde).
 
Vers une simple légalisation de l'usage médical ?
 
Benoît Hamon a rappelé que la légalisation du cannabis était également une réponse à des problématiques en matière de santé publique et de sécurité : "Le problème n'est pas de fixer le prix mais de tarir le trafic et de supprimer une économie clandestine qui irrigue des pans entiers de notre territoire, d'encadrer la distribution de cannabis et de maîtriser le taux de substance psychoactive."
 
Lors de la primaire socialiste, le candidat avait également annoncé vouloir consacrer "les 535 millions d'euros qui vont aujourd'hui à la répression" à une vraie politique de prévention sur les risques du cannabis. "L'addiction au cannabis existe et peut affecter gravement la santé, mais elle est mal prise en compte", a-t-il insisté dans les colonnes du Parisien.
 
Reste toutefois un certain flou dans les déclarations de Benoît Hamon au journal Le Parisien, lorsqu'il précise "avec des prescriptions de santé éventuellement", après avoir évoqué les points de vente publics. Se contenterait-il d'une simple légalisation du cannabis à usage médical, à l'instar de ce qu'a instauré l'Allemagne récemment ?
 
Par Hugo Baudino
 
Source: latribune.fr
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Par mrpolo,
À chaud. La légalisation du cannabis est pour la première fois un véritable marqueur de la campagne présidentielle. En Normandie, l’éventualité fait son chemin dans les esprits.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Aujourd’hui passible d’un an d’emprisonnement et de 3 750 € d’amende,



rouler un joint pourrait être bientôt autorisé (photo d’illustration Boris Ma )


 
 
 

«Le cannabis se trouve aussi facilement que le tabac. » Pour Alexandre Baguet, chef du service d’addictologie du CHU de Rouen, c’est du pareil au même. Pourtant, la consommation de la première de ces drogues est illégale, la seconde ne l’est pas. Difficile de le deviner malgré tout lorsque l’on regarde les chiffres de la consommation. La France pointe au premier rang des pays européens des consommateurs de cannabis avec 1 400 000 utilisateurs réguliers sur le territoire. À Rouen 700 patients sur 2 700 ont parlé de leur consommation de cannabis à leur entrée dans le service d’Alexandre Baguet en 2016.
 
Derrière ces chiffres impressionnants, c’est l’échec de la politique de répression. Partageant ce constat, plusieurs candidats à l’élection présidentielle se positionnent pour sa légalisation, notamment Benoit Hamon (PS) et Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise). Le leader de En Marche !, Emmanuel Macron, se dit favorable à une dépénalisation. De leur côté, François Fillon (LR), et Marine Le Pen (FN) se montrent pour un durcissement de la législation. En Normandie, parmi les professionnels de santé, la question fait débat. « Mais nous sommes au moins pour la dépénalisation », assure Alexandre Baguet.
 
Au CHR de Saint-Étienne-du-Rouvray, le ton est beaucoup plus direct : « Je suis pour la légalisation de toutes les drogues, peu accessibles et sous contrôle de l’État », assure Coralie Hans, psychologue dans le service addictologie. Jean Costentin, président du Centre National de prévention, d’études et de recherches en toxicomanie, bondit de sa chaise à l’écoute d’une telle hypothèse. Pour lui, la légalisation entraînerait une recrudescence des consommateurs et plus particulièrement des jeunes consommateurs. « Lorsque je demande aux jeunes que je rencontre pourquoi ils ne fument pas, 60 % d’entre eux parlent de la peur de l’interdit. » Le cannabis est surtout un danger pour les jeunes. Le cerveau est en pleine évolution jusqu’à 25 ans. Un point sur lequel appuie également Alexandre Baguet.
 
« Si une personne commence à fumer à 45 ans, elle sera juste un peu plus lente dans son travail, mais ça ne va pas fondamentalement changer sa vie. Un jeune, s’il manque de motivation à cause du cannabis dans ses années d’études, ça peut tout changer pour sa vie future. »Si ce risque est réel, la légalisation pourrait aussi avoir le mérite de libérer la parole de ces jeunes. « Comme il y a un jugement, ils se débrouillent entre eux, déplore Romuald Cavelier, infirmier en addictologie au CHR du Rouvray. C’est plus compliqué d’ouvrir le débat. » « Il y a un paradoxe entre la facilité de se procurer du cannabis et la honte de dire que l’on fume », remarque Coralie Hans. Coauteur d’un rapport de l’association Terra Nova sur la légalisation du cannabis, Jean-Michel Costes le déplore également : « C’est monstrueux qu’un problème de santé fasse passer pour un délinquant. »
 
Autre mérite, la légalisation du cannabis pourrait avoir un effet moins nocif sur la santé des fumeurs en leur permettant de consommer un produit de meilleure qualité. « À l’heure actuelle c’est très difficile de connaître la provenance de ce que l’on achète, concède Luc* fumeur de 26 ans aux Andelys dans l’Eure. Très difficile d’avoir de la qualité. » Aujourd’hui, il paye 10 € un gramme de cannabis de ‘bonne qualité’. Demain, il est prêt à mettre jusqu’à 15 € si la provenance et le suivi sont faits par l’État.
 
En revanche, personne n’est candide au point de penser que la légalisation du cannabis stoppera le trafic. « Les dealers trouveront une autre source de revenus ailleurs, mais le trafic de cannabis représente un milliard d’euros par an, on peut déjà les priver de cette ressource », analyse Jean-Michel Costes. « C’est sûr que les dealers ne vont pas être contents », analyse Matthieu*, autre consommateur quotidien de cannabis habitant les Andelys. « Ils pourront ouvrir les premiers coffee-shops », souffle le jeune homme de 26 ans en rigolant. Le contrôle de la qualité du produit et de son réseau de distribution est l’autre enjeu de la légalisation pour Jean-Michel Costes. « Si on légalise maintenant, on peut le faire selon nos propres règles car les lobbys ne sont pas encore puissants. Dans 15 ans ce ne sera pas pareil. »
 
Pourtant la légalisation du cannabis semble encore lointaine dans beaucoup d’esprits. Sollicité, le syndicat des buralistes de Seine-Maritime n’a pas souhaité répondre à nos questions, considérant l’éventualité comme irréaliste. Vraiment ?
 

* Les prénoms ont été changés
 
C’est déjà légal.
Les pays qui ont franchi le pas (dans un espace privé ou dans des coffees-shops) :
- Pays-Bas
- Uruguay
- États-Unis (Alaska, Colorado, Californie, Washington, Oregon, Nevada, Maine, Massachusetts)
 
La dépénalisation est
une solution adoptée par 27 pays dans le monde (ainsi que 37 états américains). Elle limite à une amende la sanction encourue pour les possesseurs de cannabis.
 

Boris MA
François VANHOVE
 
Source: paris-normandie.fr
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Par mrpolo,
Des tests salivaires de détection du cannabis seront distribués gratuitement aux parents à Béziers. "Une première en France", explique Robert Ménard mercredi.
 


Campagne d'affichage à Béziers pour lutter contre la consommation de cannabis.



(GAELLE SCHULLER/RADIO FRANCE)


 

La ville de Béziers se mobilise pour lutter contre l'usage du cannabis chez les adolescents. Grande campagne d'affichage, journal municipal consacré au sujet... et distribution gratuite de test salivaires dans les maisons de quartier, annonce France Bleu Hérault, mercredi 22 février.
 
400 tests pour une facture de 5 000 euros
 
Robert Ménard, le maire de Béziers, proche du FN, est résolument pour la pénalisation de la consommation de toute drogue et contre les salles de shoot. La ville a donc acheté 400 tests salivaires de détection de cannabis pour une facture totale de 5 000 euros et les met à destination des parents d'adolescents.
 
Robert Ménard est fier d'être le premier maire à offrir des tests salivaires. "C'est une première en France, on va voir si ça marche. C'est une nouvelle proposition pour permettre aux parents de discuter avec leurs enfants. On multiplie à Béziers les opérations de prévention", a-t-il confié à France Bleu Hérault.
 
Une "bonne chose" ou du "flicage" ?
 
Les adolescents sont partagés quant à ce dispositif. Pour certains "c'est une bonne chose", mais pour d'autres "c'est du flicage. Si les enfants prennent du cannabis, c'est le problème des parents, pas du maire." Les parents ne sont pas unanimes non plus. Si certains trouve ça "très bien", d'autres estiment que "c'est personnel" et "familial" et que "ce n'est pas à une mairie de décider."
 
Le maire de Béziers annonce que si les parents adhèrent à cette initiative, l'opération sera poursuivie et les tests seront même affinés pour détecter non seulement le cannabis mais aussi la cocaïne, l'héroïne et les amphétamines.
 
Source: francetvinfo.fr
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Par mrpolo,
Alors qu’on croyait Macron finalement opposé à la dépénalisation, comme il l’expliquait (de façon particulièrement confuse) au «Figaro» la semaine dernière, son lieutenant Gérard Collomb a semblé affirmer l’inverse ce matin sur RTL. De fait, comme nous le confirme son porte-parole, Macron est bien en faveur de la dépénalisation… mais préfère employer un autre terme.
 

Emmanuel Macron à Carpentras, le 17 février. Photo Yohanne Lamoulère pour Libération


 

On a (enfin) compris ce que veut Emmanuel Macron sur le cannabis
 
Gérard Collomb l’assure : Macron a une «vision très claire» concernant le cannabis. Problème : il est sans doute le seul à le penser. Invité de la matinale de RTL, Gérard Collomb a tenté d’expliquer à Elizabeth Martichoux le détail de la politique pénale d’Emmanuel Macron concernant la dépénalisation. Et la tâche est loin d’être aisée.
 
Vidéo: Gérard Collomb, Emmanuel Macron et le cannabis par libération
 
Que propose Macron ? Expliquant qu’il est «vain de pénaliser systématiquement la consommation de cannabis», le candidat d’En Marche estime dans son livre Révolution qu’on «pourrait tout à fait considérer que le régime des contraventions serait suffisant pour sanctionner ces comportements».
 
Macron souhaite donc que les forces de l’ordre puissent mettre une amende «immédiate» de 100 euros, qu’il juge «plus dissuasive et efficace» qu’une «réponse pénale plus tardive et théorique» ou que les «peines symboliques» que sont les rappels à la loi, comme il l’expliquait dans une interview au Figaro jeudi 16 février. Entretien dans lequel il expliquait également «ne pas croire à la dépénalisation des "petites doses"».
Dépénalisation douce
 
Les propos ont été largement commentés, y compris dans Libé, comme fumeux voire contradictoires. Macron veut-il, ou pas, dépénaliser ? En fait, la confusion n’est pas le seul fait du candidat : elle tient aussi au fait que tout le monde ne met pas la même chose derrière le terme de «dépénalisation».
 
Si l’on s’en tient à un sens strict, voire étymologique, on peut estimer que la dépénalisation du cannabis conduirait à lever toute sanction pénale pour la consommation de cannabis, qui ne serait plus considéré comme un délit, un crime, ou une contravention.
 
En fait, on parle de dépénalisation du cannabis dès que la consommation n’est plus constitutive d’un délit, même si elle reste sanctionnée d’une contravention. Il existe donc plusieurs «degrés» de dépénalisation – et on parle dans ce cas précis de contraventionnalisation –, à ne pas confondre avec la légalisation, où la consommation mais aussi la vente ou la production de cannabis sont autorisées. Passer à une simple amende, comme souhaité le faire Macron, constitue bien une mesure de dépénalisation.
«Subtilités»
 
«Juridiquement, effectivement, c’est bien une dépénalisation» que propose Macron, dit d’ailleurs son porte-parole, Benjamin Griveaux. «Mais on a préféré parler de contraventionnalisation, pour qu’on comprenne bien, parce que tout le monde n’a pas forcément en tête toutes les subtilités dépénalisation/légalisation», explique-t-il à Libération. Mais pourquoi alors Macron a-t-il affirmé «ne pas croire à la dépénalisation» au Figaro la semaine dernière ? Une confusion, argue Griveaux : «En fait, il ne croit pas à la légalisation. C’est ça, son propos.»
 
A la décharge de Macron, on peut noter que, pour appuyer sa proposition, il se base sur un rapport remis par la Mission interministérielle de la lutte contre les drogues et les conduites addictives en 2016. Or celui-ci estimait que l’option de la contraventionnalisation avec une amende forfaitaire sans suite pénale était la meilleure piste, mais n’utilisait pour autant jamais le terme de «dépénalisation».
 
Reste que la mise en place octobre 2015 de la transaction pénale permet déjà, en théorie, aux policiers de faire payer directement une amende en cas de petit délit pour éviter un passage devant un tribunal. En théorie, puisque la procédure, jugée trop lourde, n’est que très peu voire pas du tout utilisée.
Par Vincent Coquaz photo Yohanne Lamoulère
 
Source: liberation.fr
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Par mrpolo,
Alors que plusieurs candidats à l’élection présidentielle se sont prononcés en faveur de la légalisation du cannabis, la question plus large de la politique à mener en matière de conduites addictives – qu’il s’agisse d’usage d’alcool, de tabac, de drogues qualifiées de "dures" ou encore d’addictions sans produit – reste encore largement absente ou traitée superficiellement. Pourtant, l’enjeu en termes de santé publique ne peut plus être ignoré.
 
 

La politique à mener en matière de conduites addictives reste encore largement absente ou traitée superficiellement. / sakura/Fotolia


 
 
Un coût annuel de 249 milliards pour la société
 
La consommation de drogues, licites et illicites, est à l’origine, chaque année en France, de près de 130 000 décès prématurés (79 000 liés au tabac, 49 000 à l’alcool et 1 600 aux drogues illicites).
 
Le tabac, avec 13 millions de fumeurs quotidiens dont 30 % des adolescents, est ainsi la première cause de mortalité évitable, l’alcool étant la seconde. Si la consommation moyenne d’alcool baisse depuis 50 ans, on observe une augmentation préoccupante des ivresses alcooliques chez les jeunes (au moins 3 par an pour 30 % des 18-25 ans).
À lire : Primaire PS, la légalisation du cannabis au centre du débat
 
Cette hécatombe a un coût pour la société estimé à près de 249 milliards d’euros par an – dont 122 milliards pour le tabac et 118 milliards pour l’alcool – répartis entre la prise en charge des soins, le coût de la prévention et de la répression, la perte de production pour les entreprises et les administrations (arrêts maladies, accidents du travail) ou encore la valeur des vies humaines perdues (1).
 
Le paradoxe de la politique actuelle
 
Trop souvent, on entend dire que les drogues légales rapporteraient plus qu’elles ne coûtent. Une simple analyse des chiffres montre que c’est faux. Chaque année, le tabac et l’alcool rapportent 13,6 milliards d’euros de taxes à l’État (respectivement 10,4 et 3,2 milliards d’euros). Or L’État doit, dans le même temps, débourser plus de 33 milliards d’euros pour couvrir le coût des soins engendrés par des maladies liées au tabac et à l’alcool (respectivement 25,9 et 7,7 milliards d’euros). La taxation sur les alcools ne représente ainsi que 37 % du coût des soins tandis que les taxes sur le tabac n’en couvrent que 40 % (2).
 
Déni de réalité face au coût social des drogues licites, aveuglement idéologique sur le sujet des drogues illicites, c’est tout le paradoxe de la politique actuelle. On compte aujourd’hui 1,4 million de consommateurs réguliers de cannabis et un niveau d’usage chez les 16 ans largement supérieur à 15 %, le plus élevé d’Europe. Et pourtant, la France est l’un des pays qui a la politique la plus répressive en la matière.
 
Symptomatique d’une politique du chiffre, la répression touche d’abord les simples consommateurs (120 000 interpellations pour usage simple contre 15 000 interpellations pour usage-vente ou trafic en 2010 – derniers chiffres connus), pour un coût estimé à plus de 300 millions d’euros. À cela, s’ajoute la question préoccupante de la qualité des produits en circulation sans contrôle sur leur composition, avec une concentration croissante en THC et l’ajout d’adjuvants divers, augmentant d’autant les risques pour la santé.
 
Aborder d’une manière cohérente l’ensemble des conduites addictives
Il est temps d’admettre qu’il n’y a pas de société sans drogue et que la politique actuelle est un échec.Finissons-en avec les représentations et les partis pris idéologiques qui ne font que nier le problème et retarder l’adoption de mesures de prévention et de réduction des dommages réellement efficaces !
Osons aborder d’une manière cohérente l’ensemble des conduites addictives, qu’il s’agisse de l’alcool, du tabac, des jeux de hasard et d’argent ou encore du cannabis !
Afin de peser dans ce débat, l’ANPAA a développé 5 propositions à l’occasion de l’élection présidentielle. Basées sur des constats simples et des données chiffrées objectives, ces propositions invitent à la mise en œuvre d’une politique au bénéfice tant de la santé publique que de la sécurité publique et de la réduction des coûts pour l’ensemble de la collectivité :
 
1 – Adopter un programme interministériel ambitieux sous l’égide du ministère de la Santé avec, notamment, la mise en œuvre d’un plan national de réduction du risque alcool, la poursuite du programme national de réduction du tabagisme ainsi que le développement de l’offre en matière de réduction des risques et des dommages auprès des usagers de drogues ;
 
2 – Organiser un débat public sur la légalisation du cannabis fondé sur une appréhension objective des données ;
 
3 – Réduire la consommation d’alcool chez les jeunes en instaurant un prix minimum de l’alcool ;
 
4 – Assurer l’information des consommateurs sur les boissons alcoolisées (composition et apport calorique, teneur en sulfites et en résidus de pesticides, pictogramme femmes enceintes plus visible) ;
 
5 – Renforcer la prévention et l’éducation à la santé à tous les âges, dans tous les contextes et sur tous les territoires, et lutter ainsi contre les inégalités d’accès à la prévention.
Ces propositions ont été envoyées à l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle. Nous voulons croire qu’ils saisiront l’urgence et qu’ils se montreront prêts à apporter des réponses à la hauteur des enjeux.
 
Par Dr. Alain Rigaud, président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie* et Dr. Bernard Basset, vice-Président de l’ANPAA.
 
(*) L’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie est un acteur majeur du secteur français de l’addictologie avec plus de 90 établissements et équipes de prévention, de soins et d’accompagnement sur l’ensemble du territoire national. Notre domaine d’action couvre l’ensemble des produits, activités et conduites addictives : usage, usage détourné et mésusage d’alcool, tabac, drogues illicites et médicaments psychotropes, pratiques de jeu excessif et autres addictions sans produit.
(1) Le coût social des drogues en France, de Pierre Kopp, OFDT 2015.
(2) Idem.
 
Source: la-croix.com
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Par mrpolo,
Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a évoqué samedi à Lisbonne la dépénalisation du cannabis, appliquée avec succès au Portugal depuis le début des années 2000, même s'il souhaite sauter le pas de la légalisation.
 
 
 
 

Benoît Hamon (D) et João Goulão, directeur de la Sicad, à Lisbonne au Portugal, le 18 février 2017 (AFP/FRANCISCO LEONG)


 
 
"La légalisation du cannabis est un moyen de tuer les trafics, plutôt que les trafics tuent", a déclaré M. Hamon à l'issue d'une rencontre d'environ une heure avec João Goulão, directeur de l'organisme qui chapeaute l'opération, la Sicad.
Se disant "déterminé sur ce sujet", mais aussi respectueux et prudent, M. Hamon a expliqué que "cela supposera un travail spécifique, auquel le ministère de la Santé devra se consacrer" et qu'il ne se lancerait pas dans le processus "la fleur au fusil".
"C'est bien de dire moralement +non+. Mais encore ? On laisse notre jeunesse en contact avec des dealers qui peuvent leur vendre des drogues dures, dans un système qui ne protège pas, mais qui impose", a-t-il détaillé.
 
Le candidat prône, comme l'a fait le Portugal, une politique d'accompagnement doublée d'un gros effort de prévention.
"Ce n'est pas en 2018 qu'on aura des débits de cannabis partout sur le territoire", s'est-il amusé en mimant un claquement de doigts.
 
Le Portugal a choisi en 2001 de décriminaliser aussi les drogues dures en raison d'une très forte consommation - notamment d'héroïne - qui concernait alors jusqu'à 1% de la population. Concrètement, a expliqué M. Goulão, l'usage n'est plus illégal et les consommateurs disposent de possibilités de prise en charge, médicale, ou sociale et psychologique.
 
Outre une division par deux des consommateurs d'héroïne, le Portugal compte aujourd'hui selon cet ancien médecin, devenu une référence sur la question dans le pays, seulement quelque 5.000 personnes hors du système de prise en charge. Soulignant l'unanimité politique, il s'est félicité que ce soit le fruit d'une "politique d'État, davantage qu'une politique de gouvernement".
 
"La légalisation du cannabis, c'est un État qui dit : +nous avons un problème de santé publique, avec une augmentation de la consommation, notamment chez les jeunes, il faut une prise en charge plus forte et libérer les forces de police pour des tâches plus importantes+", a argumenté l'ancien ministre de l'Éducation, qui n'envisage pas d'étendre sa proposition à l'ensemble des drogues.
"C'est parce que je pense qu'il est dangereux de se droguer qu'il faut légaliser", a-t-il ajouté.
Interrogé sur les débats pendant la primaire autour de cette question, M. Hamon a rappelé qu'il l'avait "emporté avec près de 60% des voix". "Maintenant, je suis dans la présidentielle, je veux me projeter vers l'avant, ce qui m'importe aujourd'hui, c'est de parler aux Français, pas aux dirigeants du Parti socialiste", s'est-il agacé.
 
AFP
 
Source: leparisien.fr
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Par mrpolo,
En novembre, le candidat d'En Marche était pourtant favorable à la dépénalisation de la détention en petite quantité.
 
 
 

Philippe Wojazer / Reuters



Emmanuel Macron est finalement hostile à la dépénalisation du cannabis.


 
 
POLITIQUE - Il a longtemps cherché sa réponse. "Je crois que la légalisation a une forme d'efficacité", disait Emmanuel Macron en septembre 2016 à propos du cannabis. Dans son livre Révolution sorti deux mois plus tard, il se disait favorable à la dépénalisation de la détention en petite quantité du cannabis afin de désengorger les tribunaux.
 
Mais voilà, à l'approche de la présidentielle et alors qu'il doit dévoiler samedi 18 février ses propositions en matière de sécurité lors d'un meeting à Toulon, le candidat d'En Marche fait un revirement à 180 degrés. Il n'est plus question pour lui de toucher à la loi sur la question.
 
Dans un entretien au Figaro, l'ancien ministre de l'Economie plaide pour la "tolérance zéro" pour la délinquance "du quotidien". Cela concerne aussi les stupéfiants: "Je ne crois pas à la dépénalisation des 'petites doses' ni aux peines symboliques. Cela ne change rien", affirme Emmanuel Macron.
 
Sur Twitter, son porte-parole Arnaud Leroy sème pourtant le doute. Répondant à un journaliste qui évoque un revirement d'Emmanuel Macron, le député affirme que le candidat propose de passer du délit à la contravention. En clair, tous les consommateurs pris risquerait une amende au lieu d'un passage devant le tribunal correctionnel. Pour tous les spécialistes, ce passage est pourtant analysé comme une dépénalisation.
 
Un sondage Ipsos dévoilé en octobre montrait que 84% des Français trouvent la législation actuelle inefficace. Une courte majorité des personnes interrogées se prononçait même pour une autorisation de consommer pour les majeurs, autrement dit pour la légalisation.
 
Par Alexandre Boudet
 
Source: huffingtonpost.fr
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Par mrpolo,
Jean Marie Le Guen souhaite, lui aussi, un débat sur la prohibition du cannabis. Médecin de profession, il milite désormais pour une législation contrôlée de la drogue la plus consommée dans l’hexagone.
 

Jean Marie Le Guen


 
 
Invité par nos confrères de « BFM TV », le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement estime que la prohibition du cannabis doit être discutée. Pour lui : « La prohibition n’amène pas la diminution de la consommation. Notre pays est l’un de ceux qui consomment le plus dans la jeunesse« . Un avis partagé par de plus en plus de ténors du parti socialiste mais aussi par de nombreux politiques de gauche.
 
Se battre contre la consommation de cannabis chez les jeunes
 
Le secrétaire d’Etat estime qu’il « faut réfléchir aux meilleures politiques publiques. Il faut discuter des modalités. Moi, je ne veux pas arriver avec une solution toute faite. Je dis que la situation actuelle ne marche pas, que ce soit au niveau des trafics et de la culture de ‘gangsterrorisation’ en quelque sorte que cela crée. Je pense qu’il faut peut-être aller vers des mécanismes de légalisation contrôlée mais surtout avec des politiques d’éducation et de santé publique« .
 
L’ancien médecin précise : « Je suis un homme de santé publique. Je me suis toujours battu contre la consommation d’alcool, de tabac, et je me battrai toujours contre la consommation de cannabis chez les jeunes. Mais la prohibition n’est pas efficace. Il faut armer les jeunes pour véritablement les convaincre, il faut pouvoir leur tendre la main pour qu’ils ne restent pas dans cette consommation qui est dangereuse. C’est donc une approche sanitaire que je propose, et non pas une approche morale ou juridique« .
 
Dire enfin la vérité
 
Jean Marie le Guen n’a pas mâché ses mots et « propose que le Parti socialiste dise enfin la vérité, propose une vérité. L’interdit moral ne crée rien du tout, il crée beaucoup de dégâts dans la société française« .
 
Pour le secrétaire d’Etat, la solution passerait par une levée sélective des interdits pour les adultes de plus de 21 ans et ce dans un cadre privé et une législation contrôlée. Aux fervents défenseurs de la pénalisation de la consommation de cannabis, il les somme d’expliquer pourquoi les mesures appliquées depuis trois décennies ne fonctionnent pas. Un tel débat sera cependant difficile à concrétiser tant le sujet reste tabou.
 
Source: actusante.net
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Par mrpolo,
N’étant pas socialiste, je n’ai pas voté à la primaire. Son vainqueur, Benoît Hamon, provoque chez moi des sentiments contraires. Si sa sortie mensongère sur les bars ouvriers du XIXème siècle visant à relativiser l’interdiction des cafés aux femmes de certains quartiers m’a révulsé, je dois confesser que sa volonté de légaliser le cannabis me plaît.
 
 
 

Un manifestant de la 15ème marche pour le cannabis à Paris, mai 2016. SIPA. 00755736_000002


 
 
Lire aussi >> Non, légaliser le cannabis n’est pas la solution: récit d’un repenti de la dope
 
 
Cet enthousiasme n’est, malheureusement, pas partagé par Patrick Barthelot qui l’a fait savoir sur ce même site. Cet homme qui fumait du « hash » il y a quarante ans et s’est même permis de gober un buvard de LSD à l’occasion, a aujourd’hui cessé de consommer du cannabis. Heureux de cette évolution personnelle il semble penser qu’elle doit s’appliquer d’office à tous les amateurs de la substance.
 
 
 
Contre-vérités et approximations
 
Avant d’évoquer son vécu, l’auteur introduit son propos par quelques contre-vérités et approximations que je me permets de relever :
 
- L’auteur évoque une « guerre, quelquefois bruyante entre stups et trafiquants » et feint d’ignorer ce que nous apprennent les chiffres de l’OFDT dans le rapport de l’année 2014 à savoir que les interpellations concernent à 90% des faits de consommation. La guerre n’est pas menée contre des trafiquants insaisissables qui se prélassent en Espagne et en Thaïlande mais contre des petits « cannabiculteurs » et de simples usagers, dont certains sont des malades atteints du VIH ou de douleurs chroniques qui cherchent seulement à se soigner.
 
- « Certains vantent ses vertus thérapeutiques » critique encore Patrick Barthelot. Si demain, je ne lui souhaite pas, il est atteint de sclérose en plaques ou voit un proche malade de l’atroce syndrome de Dravet, nul doute qu’il parlera des effets thérapeutiques du cannabis avec moins de légèreté. Le cannabis permet, entre autres, de soulager les malades souffrant de stress post-traumatique. Nos soldats, policiers et survivants des attentats islamistes pourraient ainsi être traités comme ils le méritent.
 
- Un autre raccourci tend aussi à nous démontrer que le cannabis augmente le risque de développer la maladie d’Alzheimer. C’est le contraire, le cannabis semble protéger contre cette maladie.
 
Les prohibitionnistes font le jeu des dealers
 
Patrick Barthelot raconte ensuite son expérience personnelle. Plaisante au départ, sa consommation de cannabis est, selon lui, à l’origine d’un assèchement émotionnel qui l‘a poussé à y mettre fin. Si le fait d’arrêter de consommer du cannabis lui permet d’être plus épanoui dans la vie, libre à lui de cesser d’en user. Mais la mauvaise expérience qu’il retire du cannabis est loin d’être partagée par tous les usagers.
 
Nombreux sont ceux qui, comme moi, consomment du cannabis tout en étant heureux et épanouis dans la vie et n’entendent pas arrêter d’en user.
Alors qu’au Colorado on vérifie deux fois l’âge des clients dans les dispensaires récréatifs (je l’ai constaté par moi-même), les dealers « français » emploient des gamins de 14 ans qui vendent à des gamins de 16 ans pendant que des gamins de 12 ans montent le guet.
 
Alors que les dispensaires récréatifs de quatre (bientôt huit) Etats américains et les dispensaires médicaux de 28 Etats payent des millions de dollars d’impôts, nos dealers renvoient au « bled » ce qu’ils n’ont pas versé aux djihadistes (ou à Baraka city et au CCIF). Les petits « cannabiculteurs » français quant à eux, préféreraient sûrement payer des taxes et être protégés des vols, souvent violents, dont ils font l’objet.
 
Quoi qu’ils en disent, les prohibitionnistes font le jeu des dealers dont ils défendent le gagne-pain. Et quand, ça arrive, ils n’ont d’autres arguments que de me traiter de « gauchiste », je leur rappelle avec un malin plaisir que Nigel Farrage, Alain Madelin ou Eric Brunet sont d’accord avec moi. Que Donald Trump soutient l’usage médical du cannabis « à 100% » et que tout en votant pour la légalisation du cannabis les électeurs californiens ont réaffirmé leur soutien à la peine de mort.
 
L’alcool et le tabac sont bien plus dangereux
 
Alors que nous sommes en guerre contre l’islamisme et que l’islam politique grignote chaque jour un peu plus notre chose publique, nous continuons de consacrer plus de 10% de nos forces de police à la lutte contre le cannabis. On ne peut pas être au four et au moulin dit la sagesse populaire, et pendant qu’un policier sur dix traque le fumeur de joint il ne surveille pas les fichés S ni n’enraye la vague de cambriolages qui frappe la France (en particulier la France périphérique). Le talent de nos policiers et nos places de prisons doivent être réservés à ceux qui volent, qui violent et qui tuent, pas à ceux qui ont choisi de consommer un produit moins dangereux que l’alcool.
 
Alors que chaque année la surconsommation d’alcool tue près de 50 000 Français, celle du tabac plus de 70 000, celles liées au cannabis étaient au nombre… de 6 en France en 2010. Pour faire la guerre à cette substance des policiers ont brulé vifs à Viry-Chatillon. Voilà le prix de la lutte contre « l’asséchement émotionnel ».
 
« Une drogue comme les autres » aux yeux de Patrick Barthelot. Les témoignages d’anciens toxicomanes qui ont pu mettre fin à une addiction à des drogues dangereuses tels que l’héroïne, l’alcool ou la crystal meth grâce à un traitement au cannabis se multiplient pourtant aux Etats-Unis. Eux, dont l’histoire est autrement plus triste, sont des vrais rescapés de la dope. Et ils le sont grâce à la légalisation du cannabis.
 
François Thibault
Défenseur de la légalisation du cannabis.
 
Source: causeur.fr
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Par mrpolo,
Le débat s’est invité dans la campagne électorale. Faut-il continuer à punir la consommation de cannabis ? Une psychiatre marseillaise explique pourquoi, selon elle, il faut changer la loi.
« L’an dernier, 34 meurtres liés au trafic de drogues, et des quartiers gangrenés par le crime organisé, des gangs qui brassent des sommes considérables »…
 
 

Des manifestants réclament la légalisation du cannabis, le 10 mai 2014, au Vieux-Port de Marseille. | AFP


 
 
Basta ! Le 8 janvier, 150 Marseillais ont signé un « Appel pour l’ouverture d’un débat sur la légalisation du cannabis ». Parmi les signataires : 43 soignants (infirmières, médecins, psychiatres, personnels qui interviennent dans les prisons…), 13 enseignants, 6 élus (dont les députés socialistes Marie-Arlette Carlotti et Patrick Mennucci), 6 avocats et magistrats, et des artistes, des chefs d’entreprise, des éducateurs et même deux policières.
 
Béatrice Stambul est psychiatre et présidente d’un CSAPA (Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) à Marseille. Elle a coordonné cet appel du 8 janvier. Interview.
 





Béatrice Stambul, psychiatre, le 8 janvier, un «Appel pour l’ouverture d’un débat sur la légalisation du cannabis». | DR


 
Pourquoi avez-vous lancé cet Appel début janvier ?
En cette période électorale, on souhaite que le débat sur la légalisation du cannabis soit ouvert. Des candidats se sont exprimés : certains y sont favorables. (N.D.L.R. : Et le 16 janvier, une dizaine de députés, pour la plupart écologistes, ont déposé une proposition de loi pour « encadrer la consommation du cannabis, et réduire les risques qui sont associés à son trafic »). D’autres candidats ne veulent pas en entendre parler. Mais il faut être lucides : les politiques menées jusqu’à présent ne marchent pas.
 
Pourquoi, selon vous, ont-elles échoué ?
La loi qui s’applique à la consommation de cannabis est prohibitionniste, répressive et punitive. Résultat : la France est le pays européen qui compte le plus grand nombre de consommateurs ! Toutes ces sanctions n’ont découragé ni les amateurs ni les trafiquants, au contraire. (N.D.L.R. Mercredi 18 janvier, en Tunisie, Faten Kallel, secrétaire d’État à la Jeunesse, déclarait : « La répression n’est pas du tout efficace. Je suis totalement contre l’emprisonnement pour les gens qui fument un joint »).
 
Que proposez-vous ?
Il faut dépénaliser l’usage du cannabis (N.D.L.R. considéré comme un délit depuis 1970, et passible d’un an de prison et/ou d’une amende de 3 750 €). Mais la dépénalisation, en vigueur par exemple au Portugal depuis 2000, ne suffit pas. Les signataires de l’Appel préconisent une légalisation régulée de la production, de la vente et de la consommation de cannabis.
 
Comme cela se pratique pour l’alcool et le tabac ?
Oui. Et ces drogues, licites, sont autrement plus dangereuses que le cannabis. Le tabac et l’alcool tuent environ 100 000 personnes par an en France.
 
Concrètement, où le cannabis légalisé serait-il disponible en vente libre ?
C’est de cela, précisément, qu’il faut débattre collectivement. Qu’est-ce qui se fait ailleurs ? L’Uruguay est, à ce jour, le seul pays où le cannabis est monopole d’État. Aux États-Unis, où 25 États autorisent le cannabis thérapeutique et 5 États le cannabis récréatif, c’est le privé, et le commerce et la publicité qui sont à la manœuvre.
En France, ce pourrait être un monopole ou un mix public-privé, comme pour la Française des jeux. L’essentiel, c’est que l’argent n’enrichisse plus les dealers mais que l’État le récupère, via les taxes.
 
Y aurait-il des interdits ?
Bien sûr. Légaliser, c’est poser un cadre. Il serait évidemment interdit de vendre du cannabis aux jeunes, aux mineurs. Mais bien des aspects doivent être débattus. Où sera vendu le cannabis ? Dans des coffee shops comme aux Pays-Bas ou ailleurs ? Fumer un joint sera-t-il autorisé dans un lieu public, dans la rue, ou proscrit comme chez les Américains ? Il faut discuter, trouver les solutions adaptées.
 
Quels bénéfices escomptez-vous d’une légalisation ?
La prohibition est l’alliée objective du trafic. Donc, parmi les effets positifs : la fin des réseaux mafieux qui jouent sur l’interdit et la clandestinité. Autre effet : la réduction des risques, y compris sanitaires. Aujourd’hui, les dealers vendent des produits frelatés, coupés avec on ne sait quoi.
Dans le domaine de la sécurité, la police pourra se consacrer à des tâches plus importantes que la traque aux consommateurs de rue : à Marseille, en 2015, 20 % de l’activité policière, soit 9 095 procédures, concernaient le cannabis !
 
L’argent récupéré, via les taxations, à quoi servirait-il ?
À financer des actions de prévention auprès des jeunes, mieux ciblées, plus cohérentes. L’utopie de « la guerre contre la drogue » a échoué. Donc, il s’agit de distinguer le malade, accro, du gars qui fume un joint quand d’autres s’offrent un verre, de temps en temps.
Mais oui, il faut alerter les très jeunes des dangers de la dépendance, et parler aux adolescents le langage qu’ils comprennent, dans les lieux qu’ils fréquentent (quartiers, écoles, centres de loisirs…). Et, surtout, ne pas tout mélanger. Ce n’est pas parce qu’on consomme du cannabis qu’on « tombera » ensuite dans l’héroïne ou la cocaïne ! L’addiction dépend de raisons psychologiques, environnementales et biologiques aussi. C’est tout cela qu’il faut aborder et prendre en compte.
 
La légalisation sauverait Marseille, et d’autres villes, du « désastre », comme vous dîtes ?
Oui, notamment si l’argent qui rentrera dans les caisses publiques sert à deux choses. À la prévention, et à la politique de la Ville pour aider les quartiers relégués. Il faut d’urgence proposer aux jeunes un autre avenir que guetteur à 12 ans, dealer à 15 ans et détenu à 18 ans…
 
Propos recueillis par Colette David
 
Source: ouest-france.fr
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Par mrpolo,
Le Conseil Constitutionnel étudie l’amendement qui permettrait de résilier le contrat locatif d’une personne inculpée pour détention ou achat de stupéfiants.
 
 
C’est l’une de ces inepties dont seuls les législateurs ont le secret. Alors que les experts de toute part appellent à réviser la loi de 1970 qui condamne l’usage et la détention de stupéfiants afin de pouvoir, enfin, traiter les enjeux sanitaires de la consommation de cannabis en France, un amendement fraîchement adopté au Parlement a laissé plus d’un observateur perplexe.
 
L’article 119 de la loi Egalité et Citoyenneté stipule en effet qu’une personne condamnée pour acquisition, transport ou détention de stupéfiants pourra se voir résilier son bail locatif et expulser de son logement.
 
Le texte vise aussi toutes les personnes qui vivent dans ce logement. Ainsi, un colocataire, des parents ou des enfants pourront également être expulsés si l’un des occupant du logement fait l’objet d’une telle condamnation. Cette résiliation peut avoir lieu « de plein droit », c’est-à-dire sans le pouvoir d’appréciation d’un juge.
 
"Favoriser la réflexion"
 
Au-delà de l’efficacité contestable de cette mesure sur le plan sanitaire et sécuritaire, on peut s’interroger sur sa constitutionnalité. C’est d’ailleurs sur ce point que les Sages se penchent actuellement, alors que des parlementaires ont saisi le Conseil Constitutionnel sur plusieurs articles de la loi Egalité et Citoyenneté, dont le 119.
 
A cette occasion, plusieurs associations (ASUD, AIDES, Médecins du Monde, Droit au Logement) ainsi que le Syndicat de la Magistrature ont émis un communiqué commun listant plusieurs remarques sur cet « objet constitutionnel non identifié », et ce, afin de « favoriser la réflexion » du Conseil Constitutionnel, explique Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la Magistrature.
En effet, la mesure risque de poser plusieurs problèmes, à commencer par l’ampleur de la population qu’elle vise. La France compte 1,4 million de fumeurs réguliers et plus de quatre millions de fumeurs « actuels » (qui ont consommé dans le mois).
 
Le texte ne vise pas les inculpations pour usage (consommation) de stupéfiants, lesquelles relèvent du code de la santé publique. Il se concentre sur la détention, l’acquisition et le trafic, sachant que la loi française ne distingue pas les uns de l’autre : posséder deux grammes de cannabis peut être assimilé à du trafic.
 
Droit au logement
 
Sur le plan législatif, « cet article remet indéniablement en cause l’objectif constitutionnel du droit au logement décent. Cette condamnation automatique et arbitraire s’appliquerait aux locataires et aux occupants indistinctement, car l’article vise l’ensemble d’une famille ou d’une colocation et le bail peut être résilié même si le locataire n’est pas concerné par la condamnation ou qu’il n’en a pas connaissance », expliquent les auteurs du communiqué.
 
Par ailleurs, la loi s’applique pour des condamnations antérieures au début du bail . « Combien de foyers seraient concernés par cette mesure ? Faudrait-il dorénavant exiger de son futur colocataire un extrait de casier judiciaire ou encore le soumettre à son propriétaire ? », s’interrogent les auteurs.
 
Cette mesure constituerait une réponse « pour le moins inefficace aux nuisances induites par les trafics de stupéfiants : l’expulsion d’une personne n’empêche nullement les activités illicites de se poursuivre dans un lieu où les réseaux sont implantés et qui sont d’ailleurs de plus en plus tenus par des personnes non résidentes du lieu de trafic pour des raisons de rentabilité ».
 
Usagers marginalisés
 
Enfin, le texte risquerait de criminaliser et de marginaliser des usagers de drogues, notamment ceux qui ont développé des troubles, qu’il faut au contraire intégrer pour les responsabiliser. « Cette mesure aurait un impact très grave sur les parcours de soins des personnes souhaitant se réinsérer, particulièrement après une condamnation. Avoir un logement stable est une condition essentielle pour obtenir des droits qui permettent l’accès aux soins ».
 
Pour toutes ces raisons, les signataires de ce texte demandent au Conseil Constitutionnel d’invalider l’article 119 de la loi. Les Sages ont jusqu’à la fin du mois pour rendre leur décision.
 
par Marion Guérin
 
Source: pourquoidocteur.fr
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Par mrpolo,
INVITÉS RTL - Stéphane Gatignon, maire de Sevran souhaite sortir de la prohibition, au contraire de Christophe Soullez, directeur de l'Observatoire de la délinquance et des réponses pénales.
 
La dépénalisation du cannabis, un futur thème de campagne ? La proposition est en tout cas présente dans le programme de quatre candidats à la primaire de la gauche : Sylvia Pinel, Benoît Hamon, Jean-Luc Bennahmias et François de Rugy souhaitent tous une légalisation du cannabis. Mais ils sont loin de faire l'unanimité dans leur camp. Mais dépénaliser le cannabis, est-ce réellement un moyen de rétablir l'ordre dans certains quartiers ?
 




 
 
Pour Stéphane Gatignon, maire de Sevran, en Seine-Saint-Denis, "il faut sortir de la prohibition. Il faut légaliser et contrôler la production." Pour lui, on retrouve derrière cette question un problème de "santé publique et économique". La régulation permettrait selon Stéphane Gatignon "de déstructurer la délinquance mais également la forme mafieuse qui prend le pas sur certains de nos territoires".
 
"La fin de la prohibition n'empêchera pas les trafics et la contrebande", réplique Christophe Soullez, opposé à cette légalisation. "Un certain nombre de délinquants iront vers d'autres types de produits beaucoup plus nocifs. N'oublions pas que le cannabis a une substance active dont la concentration ne cesse d'augmenter, et qui est recherchée par les consommateurs", poursuit le directeur de l'Observatoire de la délinquance et des réponses pénales.
 

Je ne pense pas qu'il soit du rôle de l'État de se faire de l'argent sur la santé publique et sur la santé des consommateurs de stupéfiants



Christophe Soullez


 
Christophe Soullez pense que la fin de la prohibition se traduira par d'autres types de trafics de drogues plus dures, avec du cannabis plus dosé en THC. "Je ne pense pas qu'il soit du rôle de l'État de se faire de l'argent sur la santé publique et sur la santé des consommateurs de stupéfiants", ajoute-t-il.
 
En revanche, il n'est "pas contre une évolution de la législation actuelle", qui ne fonctionne pas. "Un consommateur de cannabis n'a pas à être en prison, ce n'est pas sa place. Je suis pour une contraventionnalisation" explique Christophe Soullez, qui veut toucher le consommateur "au porte-feuille".
 
La question de la contraventionnalisation est un "premier pas" pour Stéphane Gatignon. Mais il faut aller plus loin, faire preuve de "courage" selon le maire de Sevran. Mais ne pas se faire d'illusions, rétorque Christophe Soullez. "En légalisant la consommation de cannabis on ne va pas éliminer les trafics", il faut se préoccuper du sort de ceux qui vivent ou survivent grâce aux trafics". Stéphane Gatignon propose pour cela une vision globale. "La sortie de la prohibition doit s'accompagner d'une vision de la formation et de l'emploi".
 
Source: rtl.fr
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Par mrpolo,
L'irruption du cannabis a amené un peu de peps dans ce second débat de la primaire, consensuel à en mourir.
 
 
 
 
 

POOL New / Reuters



Arnaud Montebourt et Benoît Hamon lors du deuxième débat de la primaire de la gauche, le 15 janvier 2017. REUTERS/Bertrand Guay/Pool


 
"Je pense inutile qu'une élection présidentielle se déroule sur un sujet de cette nature", dixit Arnaud Montebourg, mi-dédaigneux, mi-agacé, pour conclure son propos sur la légalisation du cannabis.
 
Pourtant, parler du cannabis, c'est aussi parler sécurité. Pour les forces de Police et de Gendarmerie, la pénalisation revient à écluser la mer avec une cuillère, un réseau à peine tombé que le voilà remplacé, pour une raison simple: mettre le vendeur en prison ne fait pas disparaitre le consommateur et son argent. Le marché du cannabis est porté par la demande, pas par l'offre. Le résultat est catastrophique. Le trafic de cannabis nourrit le trafic d'armes. Des jeunes entrent en prison comme petits dealers et en ressortent transformés en islamistes radicaux. Résultat, la France détient le record de détenus par habitant en Europe, le record de la récidive pénale et le record de la consommation de cannabis!
 
Parler du cannabis, c'est également parler fiscalité. A l'heure où l'Etat racle ses fonds de tiroir pour financer ses multiples obligations, il jette des centaines de millions d'euros dans un puits sans fond, tout en se privant d'une manne de milliards d'euros, au profit de dealers qui ne paient pas d'impôts. Les trafiquants adorent les politiques qui prennent des allures martiales pour proclamer "la guerre à la drogue". Leur fonds de commerce dépend de la prohibition et ils en sont les premiers supporters, car sans elle, la plupart d'entre eux seraient obligés d'aller travailler et de payer des impôts, comme tout le monde.
 
Enfin, parler du cannabis, c'est parler de la crédibilité d'adultes qui prétendent éduquer des jeunes, mais qui se font prendre en flagrant délit de mensonge et d'hypocrisie sur un sujet que ces même jeunes maitrisent. N'en déplaise à Arnaud Montebourg, les jeunes savent que les arguments de santé publique qui légitiment la prohibition du cannabis s'appliquent également à l'alcool.
 
Acculés dans les recoins d'un "deux poids, deux mesures" intellectuellement intenable, les partisans de l'interdiction du cannabis finissent toujours par lâcher "mais l'alcool, ce n'est pareil, ça fait partie du patrimoine culturel français!". Les mêmes oublient que la France a changé. Elle s'est métissée et son patrimoine culturel avec. Les ancêtres des français originaires du Maghreb ou d'Afrique étaient plus portés sur le pétard que sur le pinard, sans parler de ceux originaires d'Asie ou d'Amérique Latine qui font la synthèse, puisque leurs aïeux ont toujours allègrement consommé les deux!
 
Moins électoraliste et donc moins gêné aux entournures, assumant droit dans ses bottes ses convictions, Valls rappelle que "dans une société, il faut des interdits". Certes, mais les interdits sont d'autant plus respectés qu'ils sont légitimes, sinon, c'est la crédibilité de l'autorité et de ceux qui l'incarnent qui en prend un coup. Vu la côte de confiance de nos responsables politiques, ont-ils besoin de se décrédibiliser en passant pour les derniers des hypocrites?
 
Il faut dire que Montebourg a perdu pour l'occasion de sa flamboyante prestance. On sentait que ça le démangeait de se lâcher, sur le thème "On ne change rien, c'est interdit, un point c'est tout". Election oblige, le voilà contraint de se livrer à un numéro d'équilibriste, s'appuyant sur Vincent Peillon pour rappeler que le cannabis est un produit dangereux pour la santé et amener ainsi de l'eau à son moulin prohibitionniste, tout en approuvant l'approche de Benoit Hamon, bien conscient que la légalisation du cannabis tuerait l'économie au noir générée par la prohibition et la délinquance qui en découle.
 
L'irruption du cannabis a amené un peu de peps dans ce second débat de la primaire, consensuel à en mourir, régulièrement rythmé par des "je suis d'accord avec ...", scandés à tour de rôle par les différents candidats. Vincent est d'accord avec Benoît, qui est d'accord avec Arnaud, qui est d'accord avec François, qui est d'accord avec Manuel, qui est d'accord avec Sylvia, qui est d'accord avec Benhamias, qui est d'accord avec tout le monde!
Dans ce rare moment de désaccord que le cannabis aura apporté, le rôle de chacun dans la pièce de théâtre qui nous est jouée s'est particulièrement révélé.
 
Les "petits" candidats amènent du fond et nous cultivent, chacun dans son registre. Benhamias est l'agitateur d'idées que François de Rugy étaye à coups de données et de solides références, bien que les deux soient à couteaux tirés, mais bien dissimulés. Sylvia Pinel est la bonne élève de la classe, rationnelle et posée, tempérant l'audace de ses propres raisonnements. Ainsi, elle propose que le cannabis soit distribué en pharmacie. Pourtant, si on veut éviter que ceux qui en vivent déjà, les dealeurs, ne se rabattent sur d'autres produits ou formes de délinquance, comme l'a fait valoir Valls si on légalise le cannabis, il serait également judicieux de légaliser les dealers, afin qu'ils poursuivent leur activité, mais légalement. En somme, ce serait "Chez Nico pour le pinard, chez Momo pour le pétard!".
 
Parmi les "grands" candidats, Hamon est passé du statut de "petit poucet" à celui de challenger en passe de devenir favori. Il le doit à ses prises de risque, là où les autres, mieux côtés au départ, font globalement preuve d'une prudence de Sioux, comme si l'objectif était de ne pas perdre de voix, plutôt que d'en gagner. Vincent Peillon est le candidat du centre de gravité, du point d'équilibre. Sur la légalisation du cannabis, il n'est ni pour, ni contre, bien au contraire, appelant au grand débat national qui n'a jamais eu lieu et que mérite le sujet. Manuel Valls, c'est Assurancetourix, le candidat du changement dans le conformisme, celui qui veut rassurer en mettant en avant son expérience de la direction de l'Etat, même s'il en a moins fait sur ce registre qu'au premier débat. Ses communicants ont dû lui souffler que cela renvoyait l'image d'un homme arrogant et autoritaire, pas vraiment en adéquation avec l'électorat des primaires.
 
Quand à Montebourg, il est grave à la peine. Lors de la précédente primaire, il avait trouvé son registre, celui du candidat du franc-parler, du renouveau qui bouscule, qui avait donné le "la" à l'élection. Manque de bol, Hamon lui a chipé le rôle! Il pensait sans doute qu'il suffirait de reprendre les mêmes recettes, avec son côté VRP multicartes qui sort son couteau suisse à propositions sur chaque question. Il a oublié ce que tous les élus savent: une élection est toujours une tragédie qui s'écrit au présent, et donc jamais le "remake" de la précédente.
 
Par ailleurs, il a perdu en cohérence par rapport à 2011. A l'époque, il avait marqué les esprits avec le concept d'europrotectionnisme, afin de lutter à armes égales avec les géants de l'économie mondialisée que sont les USA, la Chine, l'Inde et autres. Aujourd'hui, Montebourg voudrait incarner le coq gaulois. Malheureusement pour lui, nos concitoyen(ne)s en connaissent les limites: il gueule beaucoup, bombe le torse devant les poules, mais n'effraie personne. Le registre du coq gaulois est passé de mode à l'heure de la mondialisation.
 
Montebourg s'en sort grâce à la faiblesse de ses concurrents sur ce qui devrait être le coeur de l'élection: l'Europe. Lors de ce second débat, les candidats en ont largement débattu, sans jamais dire: "il faut relancer une construction politique de l'Europe pour constituer avec nos voisins immédiats le noyau des futurs États-Unis d'Europe". Il paraît que c'est irréaliste, comme si l'incohérence ou l'évitement de l'essentiel étaient réalistes, ou pire, comme si les Français n'avaient pas compris depuis longtemps le monde dans lequel ils vivent. Il y en a au moins deux qui doivent s'en frotter les mains. Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
 
Par Malik Lounès Ex-dirigeant de SOS Racisme et de la Licra, président de l’association LOLitik
 
Source: huffingtonpost.fr
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Par bouboulechat,
Noel Mamère et d’autres élus écologistes ont déposé à l’Assemblée Nationale un projet de loi d’encadrement du cannabis par l’Etat le 11 janvier dernier. Décryptage du projet de loi
 
Alors qu’il vient d’annoncer sa retraite parlementaire pour juin 2017, Noel Mamere tente une dernière opération politique d’envergure. Lui et dix autres élus d’Europe Ecologie Les Verts ont déposé ce mercredi un projet de loi d’encadrement du cannabis par l’Etat. EELV souhaiterait un test grandeur nature de la légalisation du cannabis. Pour ces élus, cette question devrait etre soumise aux Français via un référendum.
Le texte propose la création d’un monopole d’Etat sur la production et la distribution du cannabis. Avec la mise en place de cette mesure, la proposition de loi annonce la création de 20 à 30 000 emplois dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et les services. Les parlementaires espèrent tirer 2 à 3 milliards d’euros de recettes fiscales et d’économie pour l’Etat.
 
Les grands axes du projet de loi Création de La Française du cannabis
 
EELV demande la création d’une agence de régulation de la production et de la distribution des produits du cannabis sous le nom de La Française du cannabis. Cette agence devra mettre en place les missions de préventions et d’encadrement de la prévention. Elle délivrera les licences de productions et de distributions. Un contrat sera soumis aux agriculteurs sur la production. Ils n’auront pas le droit de faire pousser du cannabis avec une lumière artificielle. Les producteurs auraient interdiction de mettre des pesticides ou engrais chimiques dans leurs récoltes.
La Française du cannabis délivrerait également les licences de distribution aux commerçants. Un cahier des charges strict leur sera fourni. L’agence fournira la marchandise aux commerçants, donc pas de contact entre les producteurs et les commerçants. Le magasin devra préciser la composition en THC et les potentiels dangers de l’usage des produits du cannabis. Obligation de rappeler dans l’échoppe la dangerosité de la drogue et vers qui se tourner en cas de consommations abusives.
 
Règlement des magasins spécialisés
 
Pour ouvrir un magasin spécialisé, il faudra l’accord du préfet et du maire de la commune. Chaque département devra définir la distance minimale des magasins par rapport aux établissements scolaires et aux entreprises de transports. Ces magasins auront interdiction d’accueillir des mineurs même accompagnés de parents. Le magasin sera fermé provisoirement s’il déroge à la loi. Interdiction de distribuer de l’alcool et interdiction de vendre plus de 100 grammes d’herbe sauf certains cas. Interdiction d’utiliser du tabac (only pure ou avec un mélange d’herbe) dans les magasins. Comme pour les bars, ces magasins devront respecter le voisinage. Ils auraient interdiction de publicité, mais droit à de petites pancartes à l’intérieur des magasins. Ces magasins pourront être du type dispensaires des Etats Unis ou Coffeeshop. Ils sont appelés « débit » dans le projet de Loi.
TVA : 25 % du prix de ventes de tous les produits contenant du cannabis. Ce taux elevé ne sera pas appliqué au cannabis thérapeutique. Un chiffre défini de cette taxe sera alloué à la prévention du cannabisme.
 
Le programme de santé publique
 
Interdiction de vente aux mineurs, d’usage dans les lieux publics, conduite sous influence de cannabis et interdiction de publicité sur ses produits et dérivés. Droit de consommation uniquement chez soi ou dans des magasins spécialisés. Des dérogations temporaires pourraient être accordées par les préfets en cas de manifestations ou de réunions publiques.
 
Les sanctions :
 
Amende en cas de : consommation publique, d’offre ou de vente du cannabis à un mineur. De vente de cannabis sans autorisation Étatique. En ce qui concerne le cannabis au volant, EELV souhaite rehausser le taux de maximum à 8 ng/ l de sang, aujourd’hui 1 ng/ml. Le pilote en infraction devra s’acquitter d’une amende de 9000 euros et d’une suspension de permis voire de trois mois de prison avec sursis. Ces sanctions seront aggravées si l’auteur d’un accident a un taux supérieur à cette limite. Actuellement la moindre trace de cannabis au volant peut vous coûter le permis.
 
Le Cannabis thérapeutique sera encadré en coopération avec l’Agence Française des Produits de Santé. L’Etat désignera les laboratoires qui pourront faire pousser avec une lumière artificielle. Petite déception, les Verts ne proposent pas de légaliser l’auto-culture.
 
Dans l’ensemble, le projet de loi semble assez complet. Reste à savoir comment, en moins de 6 mois cette mesure pourrait être appliquée, et ce qu’en dirait le prochain locataire de l’Elysée si elle venait à passer. Les détails de ce projet de loi pourraient sinon servir au candidat vainqueur de la primaire de la gauche qui propose d’encadrer le cannabis.
 
sources : Newsweed
 
assemblee-nationale.fr
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Par mrpolo,
Franceinfo a interrogé les entourages de plusieurs candidats à l'élection présidentielle qui proposent cette réforme.
 
 

Une fumeuse roule un joint à l'occasion de la marche mondiale pour le cannabis,



le 14 mai 2016 à Paris. (MAXPPP)


 
Elles veulent "porter le changement et appeler à une politique plus efficace et plus humaine". Dans une tribune publiée dimanche 8 janvier dans le JDD, 150 personnalités marseillaises plaident pour une "légalisation contrôlée" du cannabis. Elles y voient, entre autres, un moyen de mettre fin aux "réseaux mafieux qui prospèrent sur l'interdit et qui tuent" et une manière de réaliser des "économies substantielles".
 
Cet appel à ouvrir le débat sur la légalisation du cannabis lors de la campagne présidentielle ne devrait pas rester lettre morte. Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, François de Rugy, Yannick Jadot, Sylvia Pinel : à gauche, cinq candidats à l'Elysée ont inscrit cette mesure dans leur programme.
 
A quoi ressemblerait la France si fumer un pétard chez soi était autorisé ? Pour le savoir, franceinfo s'est penché sur les pays qui ont déjà franchi le pas, et a interrogé les entourages des candidats qui y sont favorables.
 
Une filière "made in France" contrôlée par l'Etat
 
Autant le dire tout de go : la majorité des équipes de campagne contactées par franceinfo n'ont pas encore de plan d'action détaillé pour produire à grande échelle de la marijuana destinée à la consommation française. "L'idée générale, c'est de réconcilier le cannabis et le made in France", explique le député Alexis Bachelay, porte-parole de Benoît Hamon. "De la même manière que nous étions il y a quelques années un important producteur de tabac, nous souhaitons mettre en place une filière agricole française du cannabis supervisée par l'Etat."
 
Le propos se fait plus précis du côté de l'équipe de Jean-Luc Mélenchon, où l'on souhaite que l'Etat supervise directement les plantations de chanvre. "Notre philosophie est celle d'un protectionnisme solidaire : la production de cannabis serait encadrée par une entreprise publique", détaille Clémence Movire, co-responsable du travail programmatique du mouvement
 
La France insoumise. Parmi les inspirations du candidat, la jeune femme cite volontiers l'exemple de l'Uruguay, où une agence gouvernementale accorde des licences aux exploitants agricoles désireux de produire du cannabis. En échange, ceux-ci s'engagent à respecter un cahier des charges strict en matière de traçabilité et de contrôle de la qualité de la marchandise.
 
Candidat à la primaire de la gauche, Jean-Luc Bennahmias explique à franceinfo vouloir s'appuyer sur la filière de chanvre industriel existante, dont la teneur en THC (la principale substance psychoactive du cannabis) est quasi-nulle, pour organiser cette production.
 

C'est une plante extraordinaire, qui demande peu d'eau et qui permet deux récoltes par an ! On peut en outre s'en servir pour produire du textile, et de l'isolant pour le secteur du BTP.



Jean-Luc Bennahmias à franceinfo


 
Il se rapproche en cela des recommandations du rapport rendu en octobre dernier par le think-tank Terra Nova, proche de la gauche. Celui-ci estimait qu'il serait "relativement aisé de développer en France une production de cannabis, d'autant plus qu'existe une Coopérative centrale des producteurs de semences de chanvre" déjà opérationnelle. "Les producteurs pourraient rapidement s'organiser avec les conseils d'entreprises étrangères, notamment israéliennes ou nord-américaines, particulièrement en pointe sur ces sujets", détaille à franceinfo Christian Ben Lakhdar, professeur d'économie à l'université de Lille et coauteur du rapport.
 
 
De l'herbe en vente dans les tabacs ou dans des "cannabistrots"
 
Pour s'approvisionner en cannabis, les fumeurs à la main verte pourraient a priori cultiver leurs propres plants. A l'exception de l'équipe de Jean-Luc Mélenchon – qui indique "ne pas avoir encore tranché" cette question – et de celle de Sylvia Pinel – qui n'a pas répondu à nos sollicitations –, tous les entourages de candidats se déclarent favorables à la culture de cannabis destinée à une consommation personnelle. Cette autoproduction serait autorisée en quantité très limitée, afin d'éviter une commercialisation en dehors du circuit légal.
 
Le débat est, en revanche, plus tranché à propos des lieux de vente du cannabis. Du côté de l'équipe de Benoît Hamon, on semble pencher pour une distribution du cannabis via un agrément qui serait accordé sous conditions aux buralistes, "qui y seraient favorables car leurs revenus baissent". Jean-Luc Bennahmias, lui, souhaite dissocier le cannabis thérapeutique, qui serait proposé sur ordonnance en pharmacie, du "cannabis de loisir", qui serait vendu dans les tabacs ou dans des commerces ad hoc.
 
Dans les équipes de Jean-Luc Mélenchon, en revanche, on juge "illogique" d'accorder aux buralistes la possibilité de vendre de l'herbe made in France. "On sait que le cannabis constitue un pont assez immédiat vers la consommation de tabac, contre laquelle nous souhaitons lutter. Il nous semble important de dissocier les deux", précise Clémence Movire, qui préconise la création de "cannabistrots" sur le modèle des coffee shops néerlandais dans lesquels la consommation de cigarettes serait interdite.
 
Cette solution a également les faveurs de Christian Ben Lakhdar. Pour le coauteur du rapport de Terra Nova, créer des lieux de vente consacrés au cannabis permettrait à l'Etat de "réintégrer dans la filière légale une partie de ceux qui vivaient du trafic", tout en organisant une formation des commerçants à la réduction des risques liés à la consommation.
 
"On pourrait ainsi encourager les patrons de 'cannabistrots' à séparer la consommation de tabac de celle de cannabis. Ils pourraient par exemple proposer des vaporisateurs, qui sont moins nocifs car ils évitent la combustion et ne nécessitent pas de tabac", détaille l'économiste.
 
Un produit surveillé, à la consommation encadrée
 
Les candidats partisans de la légalisation du cannabis se déclarent tous en faveur de la mise en place d'une réglementation contraignante quant à la qualité des produits mis en vente. La résine de cannabis, à laquelle sont parfois ajoutés des produits nocifs, est particulièrement dans leur viseur.
 
"L'idée est de ne pas proposer de produits coupés comme il en existe trop", confirme à franceinfo Véronique Massonneau, directrice de campagne de François de Rugy, lequel plaide pour une "expérimentation" temporaire de la légalisation.
La fixation par la loi d'un dosage maximal en THC fait également la quasi-unanimité. Parmi tous les candidats interrogés, seul Jean-Luc Bennahmias s'y oppose.
 

Je suis pour une société de la responsabilisation et pas de l'interdiction. Je crois d'ailleurs que les gens n'ont pas envie de produits trop forts : si je décide de boire un verre de vodka, j'en choisirai une à 30° et pas à 75°!


 

Jean-Luc Bennahmias à franceinfo


 
Cette position se rapproche de la politique appliquée dans l'Etat du Colorado, aux Etats-Unis, où la légalisation du cannabis "récréatif" a été votée en 2012. Aucune concentration maximale de THC n'y existe, afin de ne pas encourager l'émergence d'un marché noir vers lequel se tourneraient les consommateurs à la recherche de produits hautement dosés, explique CNN (en anglais).
 
 
Les entourages des candidats interrogés promettent également une importante campagne de prévention au sujet des risques du cannabis, ainsi qu'une législation inspirée de celle en vigueur pour le tabac. La vente serait ainsi interdite aux mineurs, tout comme la consommation dans les lieux publics. "Nous voulons également interdire la vente d'alcool dans les lieux de vente et de consommation qui seraient créés, notamment en raison des risques pour la sécurité routière", précise-t-on du côté de l'équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon.
 
Un prix évolutif pour lutter contre le marché noir
 
Si tous les prétendants à l'Elysée mettent en avant les retombées économiques permises par la création d'une filière légale du cannabis en France, aucun n'a été en mesure de communiquer à franceinfo une estimation de ce que serait un "juste prix" d'une herbe vendue légalement en magasin.
 
Du côté de Benoît Hamon comme de Jean-Luc Bennahmias, on envisage d'aligner les prix sur ceux du marché noir actuel, avec une taxation du cannabis calquée sur le modèle de celle qui concerne le tabac. La réflexion à ce sujet est plus avancée du côté de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
 

Nous souhaitons assécher l'économie souterraine grâce aux prix. L'idée serait de commencer la commercialisation avec une taxation raisonnable pour encourager la filière légale, avant de l'augmenter progressivement, comme on l'a fait pour le tabac, afin de faire baisser la consommation.


 

Clémence Movire à franceinfo


 
Cette proposition se trouvait dans le rapport publié par Terra Nova en octobre. Son coauteur, Christian Ben Lakhdar, est convaincu qu'une hausse progressive des taxes ne rimera pas forcément avec un retour en force du marché noir à moyen terme. "En déchargeant les forces de l'ordre de la répression contre la consommation de cannabis, on leur donnerait les moyens de combattre efficacement le reliquat de marché noir", détaille l'économiste à franceinfo.
 
 
"Le meilleur exemple de ce mécanisme, c'est la forte augmentation du prix du tabac en 2003-2004 : à l'époque, les achats transfrontaliers et de contrebande ont augmenté. Mais avec des recettes fiscales de 13 milliards d'euros par an, l'Etat avait tout intérêt à ce que la police soit efficace pour lutter contre ce phénomène. Et elle l'a été, puisque le trafic de cigarettes est retombé à un faible niveau."
 

Vincent MatalonFrance Télévisions
 
 
Source: francetvinfo.fr
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Par mrpolo,
Manuel Valls et Benoît Hamon se sont opposés dimanche sur le projet de ce dernier de légaliser le cannabis, un produit interdit mais largement consommé en France, Arnaud Montebourg et Vincent Peillon ne donnant pas de réponse définitive.
 

La prohibition n'est efficace ni contre la consommation ni contre le trafic, a assuré Benoît Hamon, qui prône de légaliser la distribution du cannabis pour pouvoir la contrôler.© AFP



 
Après un premier débat de la primaire de la gauche sans heurt jeudi, l'ex-chef du gouvernement et l'ancien ministre de l'Education nationale ont exprimé des visions opposées lors du deuxième débat, comme ils l'avaient fait plus tôt sur l'accueil des migrants.
 
La prohibition n'est efficace ni contre la consommation ni contre le trafic, a assuré Benoît Hamon, qui prône de légaliser la distribution du cannabis pour pouvoir la contrôler.
« Le cannabis peut conduire à des addictions extrêmement graves » et sa consommation doit être combattue, a-t-il insisté, promettant de consacrer à la prévention les 500 millions d'euros consacrés actuellement selon lui à la répression.
 
Manuel Valls a au contraire jugé qu'« il faut des interdits dans une société ».
« Si vous légalisez le cannabis, vous aurez de toutes façon un cannabis plus dur, coupé autrement, qui alimentera d'autres trafics », a-t-il dit. « Donc, de toute façon, les trafics vont continuer et ce sera encore plus difficile en matière de santé publique. »
Vincent Peillon a quant à lui évoqué « les échecs » de la prohibition. « J'ouvrirai sérieusement ce débat, qui mérite une grande conférence nationale », a-t-il dit.
 
Arnaud Montebourg a estimé que « nous avons un débat à ouvrir » et présenté comme nécessaire « au moins une conférence de consensus ». « Je pense inutile que l'élection présidentielle se déroule autour d'un sujet de cette nature », a-t-il ajouté.
Jean-Luc Bennahmias, du parti Front démocrate, a pour sa part dénoncé « 40 ans d'hypocrisie » sur le cannabis et jugé qu'il fallait faire évoluer la loi même si « on peut toujours continuer à faire l'autruche ».
 
Source: draguignan.maville.com
 




Alors que les candidats à la primaire de gauche débattaient pour savoir s'il vaut mieux légaliser ou interdire le cannabis, Jean-Luc Bennahmias a avoué avoir déjà fumé, lui qui plaide pour une expérimentation de cinq ans.

l'Express

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Par mrpolo,
Légaliser le cannabis augmente mécaniquement le nombre de fumeurs. Cette affirmation, pouvant être utilisée par les anti-légalisation, n'est en rien vérifiée par les chiffres de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. En effet, sur les six pays les plus consommateurs au monde, quatre interdisent encore totalement le cannabis.
 
 

La France est le sixième pays où l'on consomment le plus de cannabis. (Crédits : © Michael Kooren / Reuters)


 
 
La grande hypocrisie continue. Alors que la législation française en matière de consommation et détention de cannabis demeure très stricte, la France se place toujours comme un des pays les plus consommateurs de la substance au niveau mondial. En effet, selon l'étude publiée par The Telegraph se basant sur les chiffres de l'Office des Nations unies contra la drogue et le crime (ONUDC), la France se classe sixième. Et, Cocorico, nous sommes même le deuxième pays européen du classement après l'Islande.
 





Carte interactive, vous pouvez survoler et cliquer pour avoir le détail par pays.


 
La petit île au large de Groenland est en effet le plus gros consommateur de cannabis au monde, en pourcentage de la population consommant régulièrement : 18,3%. Pourtant, le cannabis est, comme en France, toujours illicite en Islande. Les Etats-Unis montent sur la deuxième du podium avec 16,2% de consommateurs réguliers. En revanche, le processus de légalisation y est de plus en plus avancé, neuf Etats américains autorisant le cannabis à usage récréatif et 26 à usage médical.
 
Les pays les plus consommateurs envisagent (presque) tous la légalisation
 
Le Nigeria, troisième du classement, interdit lui aussi le cannabis alors que 14,3% de sa population en consomme. Le Canada, qui vient juste derrière avec 12,7% de consommateurs envisagent pour sa part de le légaliser au printemps 2017, comme l'a annoncé la ministre de la Santé Jane Philpott. Le Chili, 5e pays du classement juste devant la France avec 11,83% de consommateurs, a de son côté opté pour une autorisation de l'usage médical, hésitant encore sur le passage à la légalisation totale.
 
La France arrive donc 6e du classement, avec 11,1% de consommateurs. Et la légalisation, si elle est évoquée par ci par là, est encore loin de se concrétiser. Le classement établi par le Télégraph prouve en tout cas que l'interdiction n'empêche pas les ressortissants d'un pays de consommer du cannabis. Beaucoup de pays commencent donc à revoir leurs positions, conscients qu'une interdiction empêche tout travail pédagogique de prévention sur les risques du cannabis.
 
C'est d'ailleurs l'unique raison qui pousse un candidat à l'élection présidentielle comme Jean-Luc Mélenchon à défendre la légalisation. Benoit Hamon est un des seuls candidats à la primaire de la belle alliance populaire à se déclarer favorable à la légalisation.
 
Interrogé sur le sujet par Libération, l'ancien ministre de l'Education nationale parle d'un "enjeu de santé publique" et exhorte à sortir du "déni, de l'hypocrisie et regarder ce qui est mis en oeuvre avec succès et bénéfices au Portugal et au Colorado". Si on se place uniquement du point de vue financier, il est vrai que la mise en place d'un commerce légal et public du cannabis au Colorado a pu générer 70 millions de dollars de recettes fiscales dès la première année.
 
 
Par Hugo Baudino
 
Source: latribune.fr
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Par mrpolo,
CARNETS DE LA PRIMAIRE J-13 Des élus marseillais ont appelé dimanche 8 janvier à légaliser la consommation de cannabis. Ce sujet qui divise la gauche depuis 20 ans fait à nouveau débat entre les candidats à la primaire.
 
 
 
 

Benoît Hamon, candidat à la primaire PS, prône une légalisation du cannabis /



Jean-Christophe Verhaegen/AFP


 
 
Légaliser, dépénaliser ou au contraire pénaliser la consommation de cannabis ? La question qui divise à gauche depuis plusieurs années a refait surface ces dernières semaines. Dimanche 8 janvier, cent cinquante Marseillais, dont les députés PS Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti, ont lancé un appel dans le JDD pour une « légalisation contrôlée » du cannabis.
 
Parmi les candidats à la primaire organisée par le parti socialiste, plusieurs sont sur cette ligne. Benoît Hamon veut ainsi aller plus loin que la dépénalisation (l’usage n’est plus un délit mais la culture et le commerce restent punis) et prône une légalisation. Il avance deux arguments : tuer le trafic et améliorer la prévention.
 
« J’utiliserai les 568 millions d’euros annuels utilisés pour la répression à des fins de prévention et d’information sur les risques associés à cette consommation », explique-t-il dans son programme. Le député des Yvelines cite notamment comme exemple à suivre le Colorado. Dans cet État américain qui a légalisé cette drogue en 2014, la consommation chez les jeunes est en effet restée stable.
 
Pinel, de Rugy, Bennahmias aussi favorables
 
Sylvia Pinel, candidate du parti radical de gauche (PRG) partage cette position. Pour l’ancienne ministre du logement, la légalisation « encadrée » de la marijuana relève d’une question de « santé publique et de sécurité publique ». « Est-ce qu’on continue à rester sans rien faire et à se voiler la face ?
 
Aujourd’hui la légalisation du cannabis, c’est finalement une question de santé publique, parce qu’on sait très bien que les drogues consommées sont souvent trafiquées (…), elles sont dangereuses », expliquait-elle en décembre sur France 2.
Les écologistes François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias sont aussi partisans d’une légalisation. François de Rugy envisage de tester cette mesure sur cinq ans, avant de décider de légiférer.
 
Manuel Valls opposé
 
À l’inverse, Manuel Valls tout comme Arnaud Montebourg se sont toujours refusé à parler de légalisation ou de dépénalisation. De son côté, Vincent Peillon souhaite rouvrir le débat mais s’oppose à la légalisation.
En 2012, l’ancien ministre de l’éducation avait été au centre d’une polémique. Alors que François Hollande et son premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault, avaient évacué ce sujet, Vincent Peillon avait laissé entendre qu’il était favorable à une dépénalisation. « On peut lutter par les moyens de la répression, je suis absolument pour, mais en même temps je vois que les résultats ne sont pas très efficaces », avait-il déclaré sur France Inter.
 
Un débat vieux de 20 ans
 
Les débats autour de la consommation du cannabis ne datent pas d’hier. En 2002, Lionel Jospin alors en campagne réaffirmait son opposition à un changement de législation, tout en relativisant la consommation de marijuana : « fumer un joint chez soi est certainement moins dangereux que boire de l’alcool avant de conduire, pour soi et aussi pour autrui. »
 
Chez les Verts, Noël Mamère avait défendu une légalisation contrôlée en interdisant les drogues douces aux moins de 16 ans. En 1997, Dominique Voynet, alors ministre de l’environnement dans le gouvernement de Lionel Jospin, s’était dite dans les colonnes de Charlie Hebdo, favorable à la légalisation.
 




 
Par Alban de Montigny
 
Source: la-croix.com
 

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Cannabis, une nouvelle épine dans le pied de Manuel Valls ?

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Par mrpolo,
À Marseille l’herbe tue. Pas ceux qui fument, mais les jeunes revendeurs. Patrick Mennucci veut ouvrir le débat de la légalisation du cannabis, et lance un Appel depuis sa ville.
 
 
 
Photo : Patrick Mennucci -c- Agnès Mellon
 
 
 

Zibeline : Vous lancez aujourd’hui cet Appel pour une légalisation contrôlée du cannabis. En tant que député socialiste d’une circonscription marseillaise, pourquoi ouvrir ce débat ?
Patrick Mennucci : Cet appel émane de la société civile, de médecins, de responsables associatifs qui veulent soigner les gens. Béatrice Stambul, psychiatre, et Yann Granger, du bus 31/32 (unité de soin mobile pour usagers de drogues ndlr) se sont adressés à moi, ont trouvé une oreille attentive, et nous avons rédigé ensemble cet appel. Ce texte est le résultat d’un compromis entre des soignants et des travailleurs sociaux qui voient l’urgence, et sont capables de parler de l’aspect médical du problème, et des politiques, qui savent que le débat sera long. Durant les primaires de la droite, pas une fois le mot cannabis n’a été prononcé. Or le monde entier est en débat autour de cette question.
 
Pourquoi l’intituler L’Appel de Marseille ?
Les 200 premiers signataires sont Marseillais, c’est Marseille qui s’adresse au pays. Il est important que ce texte parte d’ici, parce qu’ici le problème est particulièrement aigu. 20% du travail policier à Marseille concerne la répression du trafic ou de l’usage du cannabis, plus de 9000 délits en 2016, et déjà 25 morts cette année… La prohibition fait ici beaucoup de dégâts.
 
Prohibition ? Le mot est fortement connoté…
Oui, et nous l’employons en connaissance de cause. 8 millions de consommateurs à qui on dit que l’usage est interdit, cela entraine du trafic, de l’illégalité, des morts, une pénalisation des victimes tout autant que des trafiquants… Oui cela rappelle la prohibition de l’alcool aux États-Unis.
 
Le cannabis n’est-il pas plus dangereux ?
Certainement pas plus que le tabac ou l’alcool. La prohibition conduit les consommateurs à fumer n’importe quoi, des produits beaucoup plus nocifs qu’un cannabis dont la qualité serait contrôlée. Un des dangers du cannabis actuellement est qu’il est souvent frelaté, coupé, avec un taux de THC dangereux (substance psychotrope artificiellement rehaussée dans le cannabis frelaté ndlr). Une légalisation permettrait de contrôler les produits.
 
Vous parlez donc de légalisation, pas de dépénalisation ?
Non. Il ne faut surtout pas de demi-mesure, il faut à mon sens légaliser l’usage, la culture, et s’occuper de la distribution.
 
Comme pour le tabac ? Concevoir un circuit d’état ?
Selon moi oui, mais nos positions diffèrent à ce sujet. Nous voulons ouvrir le débat, et non le clore. Les médecins sont plutôt d’avis de réguler les ventes en donnant une autorisation d’ouvrir des commerces. Moi, je pense qu’il faut un monopole d’état. D’abord parce que ça permettrait de contrôler vraiment la qualité, ensuite parce que cela financerait la prévention et les dépenses de santé. Nous pourrions véritablement envisager d’informer les jeunes. Il faudrait à mon sens ne le vendre qu’aux majeurs, en les informant que fumer n’est pas anodin : un adolescent sur 5 est un fumeur régulier de cannabis, cela nuit à sa santé, mais aussi à sa scolarité, sa socialisation. Or la prohibition empêche qu’on en parle…
 
Mais légaliser le cannabis n’amènera-t-il pas les trafiquants à trafiquer des drogues dures ?
À Marseille le trafic de cannabis est à l’origine de 90% des règlements de compte. On estime que 500 000 français seulement sont susceptibles de prendre de la cocaïne. Le volume du trafic n’atteindra jamais celui du cannabis, et la délinquance décroitra. Comme après la Prohibition à Chicago…
 
Comment cet appel est il reçu au PS ?
Je pense que parmi les députés une majorité est pour la légalisation. Manuel Valls est farouchement opposé, mais les marseillais comme Carlotti et moi sommes pour ouvrir le débat, Jean Michel Baylet aussi, Jean Marie le Guen, Benoit Hamon…
 
Avant les présidentielles ? Comme thème de campagne ?
Ce n’est pas le propos. Le débat doit être ouvert, et avoir le plus de visibilité possible. Et Marseille, au centre du trafic, doit être la tête de pont de ce changement, qui nous fera sortir d’une hypocrisie mortifère.
 



 
 
Entretien réalisé par Agnes Freschel
 
Source: journalzibeline.fr
 
 
 
Plaidoyer de 150 Marseillais pour une « légalisation contrôlée » du cannabis
Dans une tribune parue dans « Le JDD », des politiques, médecins, enseignants, magistrats et policiers insistent sur les ravages causés par le trafic dans une ville meurtrie par les règlements de compte.
 
Cent cinquante Marseillais, dont les députés socialistes Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti, ont signé une tribune publiée dans le Journal du dimanche du 8 janvier pour une « légalisation contrôlée » du cannabis.
 

« Marseille souffre des dommages causés par la prohibition du cannabis. Nous voulons
porter le changement et appeler à une politique plus efficace et plus humaine. C’est pourquoi nous lançons de Marseille cet appel à la France, pour que, dans la période électorale qui arrive, le débat sur la légalisation du cannabis soit ouvert. »

 
Parmi les signataires figurent des médecins, des enseignants, des sociologues, des artistes, deux magistrats retraités ou des policiers. A leurs yeux, l’interdiction est un « échec ».
 

« Elle est directement responsable [dans la cité phocéenne] de réseaux, de trafics très organisés, qui brassent des sommes considérables et gangrènent de nombreux quartiers. Les règlements de comptes (…) sont très majoritairement liés au trafic. »


 
En 2016, les règlements de compte liés au narcobanditisme dans les Bouches-du-Rhône ont fait 27 morts par balle, contre 19 en 2015. Ce bilan atteignait les 30 morts au milieu des années 1980.
Des « effets positifs »
 
Les signataires de la tribune appellent donc à la mise en place d’une « légalisation contrôlée de la production, de la vente et de la consommation, telle qu’elle existe déjà dans plusieurs pays ».
 
Parmi les « effets positifs » de la fin de la prohibition, ils citent « la fin des réseaux mafieux qui prospèrent sur l’interdit, et qui tuent », des « économies substantielles », une « taxation légitime sur la vente qui ferait rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat » ou une « organisation nouvelle de la production qui créera des emplois dans l’agriculture ».
Source:lemonde.fr
Cannabis : pour sauver Marseille, 150 personnalités de la ville demandent la légalisation
EXCLUSIF - Dans le JDD à paraître ce dimanche, 150 personnalités marseillaises, dont Patrick Mennucci, député socialiste, demandent la fin de "la prohibition du cannabis", qui est selon eux un "échec", et l'instauration d'une "légalisation contrôlée". Extraits.
 
 





Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti sont signataires de l'appel demandant la légalisation contrôlée du cannabis (Sipa)


 
Ils veulent la fin de la "prohibition du cannabis" qui est pour eux "un échec". 150 personnalités marseillaises, dont les députés socialistes Patrick Menucci et Marie-Arlette Carlotti, signent ce dimanche un appel pour une "légalisation contrôlée" de cette drogue. Parmi les signataires, on retrouve aussi des avocats, des magistrats et de nombreux médecins. Tous de Marseille.
Car la deuxième ville de France est particulièrement touchée par les conséquences de cette prohibition. "Elle est directement responsable, chez nous, de réseaux, de trafics très organisés, qui brassent des sommes considérables et gangrènent de nombreux quartiers", écrivent les 150 personnalités.
 
"Les règlements de comptes (2014 : 15 faits, 10 décès, 2015 : 13 faits, 14 décès, et déjà 25 décès cette année) sont très majoritairement liés au trafic de cannabis. 20% de l’activité policière concerne le trafic de cannabis (9095 procédures pour infraction à la législation sur les stupéfiants en 2015, à 90% pour le cannabis contre 6808 en 2012 soit une augmentation de 25%)."
 
Pour les signataires, cet appel, lancé depuis Marseille, doit permettre d'ouvrir, "dans la période électorale qui arrive, le débat sur la légalisation du cannabis".

La liste des signataires :
Menucci Patrick, Député
Stambul Béatrice, Psychiatre. Présidente d'honneur de l'Association Française de Réduction des Risques
Granger Yann, Coordinateur du CAARUD du Bus 31/32
Pérez Fabien, Avocat
Adloff Céline, Éducatrice spécialisée
Appia Brigitte, Retraitée
Apostolidis Thémis, Professeur de psychologie sociale
Battesti Emma, Comédienne
Bagnis Olivier, Médecin référent CSAPA des Baumettes
Barles Sébastien, Enseignant, Chargé de Mission au Parlement Européen
Bartolo Karine, Psychiatre addictologue
Bartolomei Christine, Magistrat retraitée
Bartolomei Louis, Magistrat retraité
Bayet Guillaume, PH Unité Sanitaire des Baumettes APHM
Beau Sophie, Directrice d'association humanitaire
Beaucamp Aurélien, Président AIDES
Beetlestone Emma, Psychiatre
Beitone Alain, Professeur retraité
Benmaria Nassera, Conseillère d'arrondissement, députée suppléante
Benmohammed Djamel, Coordinateur ASUD
Bennahmias Jean-Luc, Président du Front Démocrate UDE
Bensussan Agnès, Sociologue
Billy Pierre, Chef de service Foyer d'Accueil Médicalisé
Blaine Julien, Poète
Blanc Dominique, Médecin généraliste UCSA Baumettes
Bonnemain Tristan, Graphiste
Bonnet Didier, Association ADRETS
Boulanger Sylvie, Psychologue clinicienne Réseau Marseille Santé Sud
Bourelly Michel, Militant associatif, Moniteur d'études en sciences sociales ANRS
Bourlière Marc, Chef de service Hépatogastroentérologie Hôpital Saint-Joseph
Bret Robert, Retraité, ancien parlementaire, militant associatif (OIP)
Breton Christine, Conservateur honoraire du Patrimoine
Brollo Sylvie, Psychologue CSAPA Prisons de Marseille
Brun François, Médecin généraliste
Bruschi Christian, Professeur émérite des facultés de droit, avocat honoraire
Bruschi Myrtho, Avocat Honoraire
Camil Silvie, Directrice ASUD Mars Say Yeah
Cano Lucia, Architecte
Carlotti Marie-Arlette, Députée
Carouge Clément, Fondateur de la Nuit Magazine
Carrieri Patrizia, Chercheure INSERM
Chabannes Jean-Marc, Psychiatre APHM
Chapiro Claude Renard, Intervenant culturel
Chappe Cécile, Technicienne d'études cliniques Hôpital St Joseph
Chevalier Marielle, Éducatrice spécialisée
Chuzeville Marie-Claude, Ancienne Principale de collège
Clarte Florian, Moniteur d'escalade
Clarte Renaud, Psychiatre APHM
Condro Salvatore, Sociologue
Correard Régis, Salarié
Corsini Lionel, Dj Oil
Cottereau Joris, Moniteur éducateur
De Boissezon Bruno, Chef d'entreprise
Decamps Yann, Comédien
De Cerou Jean-Baptiste, Haut fonctionnaire
De Leusse Christian, Responsable associatif
Denambride Alix, Metteure en scène
De Severac Marie-Laure, Médecin
Desgranges Béatrice, Directrice de festival
Marie Dijon, Chef de cuisine
Dinard Michel, Auteur Compositeur Interprète
Diakhaté Lamine, Responsable PS sénégalais à Marseille
Djaffri Abdelghani, Intervenant de proximité
Doumenc Camille, Éducatrice spécialisée, coordinatrice CSAPA
Duport Claire, Sociologue
Febvrel Didier, Médecin de Santé Publique
Félius Stéphane, Chef de service structure Médico Sociale
Fieulaine Matthieu, Coordinateur Association SANTé!
Fourest Alain, Responsable associatif
Frappas Mylène, Cadre de Santé Publique - Marseille
Freschel Agnès, Journaliste
Gadelius Hans, Médecin addictologue
GAlinier Anne, Coordinateur Espace Santé APHM
Gasiglia Caroline, Présidente CAARUD Le Tipi
Gaudion Lucien, Artiste
Girard Vincent, Psychiatre APHM
Goldet Hélène, Présidente du CIQ
Granjon Bernard, Président d'Honneur de Médecins du Monde
Hadj-Chick Haouaria, Conseillere départementale
Hariton Bernard, Médecin généraliste
Hazer Bénédicte, PH Médecin urgentiste
Hispa Dorian, Responsable EELV
Hoareau Emmanuelle, Sociologue InCITTA et GVRS
Hourrier Ketty, Éducatrice spécialisée
Iivanez Philippe, Artiste & Cuisinier
Jordan Claude, Directeur CSAPA/CAARUD
Kerdudo Olivier, L'Amateur (Artiste et programmateur)
Kerimel Eric, Directeur général d'Habitat alternatif et Social
Kilidjian Dro, Programmateur musique
Laberthe Sandra, Infirmière
Lacoste Patrick, Responsable associatif
Lagati Nadia, Artiste & Cuisinière
Lancon Christophe, Psychiatre APHM
Lardillier Dominique, Médecin
Lasolle Claire, Citoyenne - Trésorière de l'association SOLARIS / Videodrome 2
Laurent-Crippa Dominique, Infirmière de secteur psychiatrique
Lebrun Maela, Infirmière Cheffe de service
Le Flour Marine, Artiste Plasticienne et Dj Pé Pé, Régisseuse
Lenoir Sylvia, Chef de service CHRS et CAARUD
Levi Joachim, Association Nouvelle Aube
Longère Serge, Directeur d'établissements médico-sociaux
Lyon Delphine, Policière
Mahachi Osman, Militant associatif
Malaval Isabelle, Coordinatrice générale PACA Médecins du Monde
Martel Frédéric, Journaliste/ Ecrivain
Martin Victor, Intervenant de réduction des risques
Matenot Nicolas, Psychologue Social de la Santé
Mélère Julie, Professeur de lettres modernes
Mélia Corinne, Coordinatrice Réseau Santé OEB
Merbah Nasser, Professeur d’EPS
Mikowsky Sonia, Scénographe
Mokhtari Saadia, APHM Médecin maladies tropicales
Monge Axelle, Chef de projet culture
Moukomel Marianne, Orthophoniste retraitée
Musso Sandrine, Antropologue
Nave Constance, Présidente SOS Hépatites PACA
Naudin Jean, PUPH Psychiatre, Docteur en philosophie
Noël Benoît, Chef de service établissement médico-social
Nugoli Hélène, Policière
Ohanessian Yannick, Elu CESER PACA
Olenine Alexandre, Animateur de prévention
Paraponaris Hervé, Artiste, Enseignant chercheur
Pendaries Jean-René, Citoyen
Pétrot Jean-Philippe, Infirmier psychiatrique
Pigamio Marion, Cheffe d'entreprise
Pigamo Nathalie, Conseillère Métropolitaine
Policard Yael, Etudiant
Poitevin Christian, Adjoint à la culture Marseille 89-95
Putzschel Dirk, Médecin addictologue APHM
Richez-Battesti Nadine, Enseignante - chercheur AMU
Rooijackers Jean-Régis, Coordinateur de structure médico-sociale
Roux Perrine, Chercheure INSERM
Saint-Girons Nicolas, Enseignant
Santucci Jean-Jacques, Directeur Addictions Méditerranée
Scheidt Bertrand, Producteur de spectacles
Scotto Eric, Commerçant
Simon Nicolas, Psychiatre APHM
Spire Bruno, Ancien Président de AIDES
Sportis Cécile, Ancienne diplomate
Stambul Édouard, Professeur
Stambul Pierre, Professeur retraité
Stambul Samuel, Architecte
Tagawa Anne-Marie, Éducatrice de Prévention Quartiers Nord retraitée
Tiran Emma, Fonctionnaire Territoriale
Toubiana Pierre, Médecin de Santé Publique retraité
Trignac Cyrille, Militant associatif, politique, syndical
Tur Vera, Directrice d'école maternelle
Vassas Stéphanie, Directrice ANPAA
Vercey Renaud, Réalisateur multimédia
Viard Jean, Chercheur
Vidal Anne, Psychologue clinicienne
Vigier Emmanuel, Réalisateur
Zurbach Etienne, Coordinateur TREND SINTES
 
Rédaction - leJDD.fr
 
Source: lejdd.fr
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Par mrpolo,
MARRONNIER - Invitée de LCI mercredi matin, la candidate du PRG à la primaire de la gauche a plaidé pour une légalisation contrôlée du cannabis. Une question de sécurité et de santé publique, dit-elle, comme plusieurs de ses concurrents.
 
 

Credit:VILLARD/SIPA/1502111521 - SIPA


 
 
 
 
 
Légaliser le cannabis est une proposition de plus en plus tendance chez les candidats de la gauche à la présidentielle. Alors qu'à la primaire de droite, seule Nathalie Kosciusko-Morizet envisageait, et encore timidement, vers la fin de la campagne, une "réflexion" sur le sujet, les socialistes et leurs alliés ont décidé de s'engager promptement dans ce débat pour le moins récurrent en période électorale.
 
 
 
Au demeurant, seuls deux candidats sur sept à la primaire de gauche, Manuel Valls et Arnaud Montebourg, ne veulent pas en entendre parler. Parmi les cinq autres qui proposent la légalisation : Sylvia Pinel, l'ancienne ministre du Logement, candidate du Parti radical de gauche.
 
Invitée de LCI mercredi matin, la présidente du PRG a expliqué pourquoi elle défendait une légalisation "encadrée" de la substance. Pas pour faire plaisir aux près de 5 millions de consommateurs réguliers ou occasionnels, mais parce que "c'est d'abord une question de sécurité" - "Les forces de l’ordre pourraient se concentrer sur d’autres enjeux" - mais aussi "de santé publique", explique l'élue d'Occitanie.
 
 

"Les réseaux et trafics pèsent sur la sécurité de nos concitoyens. Si c'est un pharmacien qui délivre une telle substance, il peut dispenser des conseils. [il faut que] les professionnels de santé accompagnent ceux qui en consomment pour les aider éventuellement à se sevrer."



Sylvia Pinel


 
 
 
La candidate dévoilera jeudi l'ensemble de ses propositions pour la primaire des 22 et 29 janvier. Parmi celles-ci : la suppression du poste de Premier ministre, le retour au septennat présidentiel, la suppression de la possibilité pour le chef de l'Etat de dissoudre l'Assemblée et du 49.3. Tout un programme.
 


Interview sur le plateau de LCI

 
Source: lci.fr
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Par mrpolo,
Pour le candidat à la primaire de la gauche, invité ce mardi de Bureau de vote, tous les milliards d'euros dépensés dans la lutte contre les trafics de drogue "n'ont servi à rien".
 
 

© ZIHNIOGLU KAMIL / SIPA


 
 
Pour Jean-Luc Benhamias, candidat à la primaire de la gauche, la meilleure manière de lutter contre le trafic de drogue, c'est de légaliser le cannabis: "C'est une évidence". Invité ce mardi de Bureau de vote dans Bourdin Direct, Jean-Luc Benhamias a exposé ces arguments. "Je vis à Marseille, où – cela ne vous a pas échappé -, il y a quelques meurtres et assassinats réguliers, souvent de jeunes gamins de 18 à 25 ans, qui se croient tout puissants parce qu'ils ont une kalachnikov.
 
Je préfère que la police et la gendarmerie s'occupent du terrorisme - ce qu'ils font aujourd'hui - et luttent contre le grand banditisme plutôt que de rechercher uniquement les petits dealers et fumeurs de cannabis. Nous avons une clientèle de masse du cannabis: ça donne des centaines de milliers de personnes qui se situent dans l'illégalité, je ne crois pas que ce soit bon pour la République française".
 

"Le grand danger aujourd'hui c'est quand des gamins de 10 ou 11 ans qui vivent dans des cités en difficultés, commencent à fumer du cannabis dès 8h du matin. Pour les adultes, les choses sont un peu différentes".


Du cannabis "vendu par les bureaux de tabac"?
 
"Tous ceux qui se sont occupés de (la lutte contre les trafics de drogues) au niveau international, disent tous que ce qui a été mis comme milliards de dollars et d'euros pour lutter contre les trafics n'a servi à rien. Moi, je pense que notre boulot, c'est de voir comment on s'occupe de la prévention et des addictions".
 
Dans la pratique, Jean-Luc Benhamias voient les choses ainsi: "Il y a le cannabis contrôlé par l'État qui pourrait être vendu en bureau de tabac. Et il y a le cannabis thérapeutique, qui serait vendu sous contrôle médical en pharmacie.
 
P. Gril avec Raphaëlle Duchemin
 
Source: rmc.bfmtv.com
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Par mrpolo,
Suite à la 33e victime de règlement de compte dans les Bouches du Rhône selon un décompte de l'AFP la question de l'encadrement de ce marché se pose à nouveau.
Pascal Perri fait le point et propose le choix de la légalisation contrôlée face aux auditeurs de RMC
 


Réécoutez le débat ici RMC : 26/12 - Radio Brunet - 13h-14

 
 
Pascal Perri est économiste. Il dirige le cabinet PNC Economic, cabinet européen spécialisé dans les politiques de prix et les stratégies low cost. Il est l’auteur de l’ouvrage "Les impôts pour les nuls" chez First Editions et de "Google, un ami qui ne vous veut pas que du bien" chez Anne Carrière.
En 2014, Pascal Perri a rendu un rapport sur l’impact social du numérique en France au ministre de l’économie.
Il est membre du talk "les grandes gueules de RMC" et consultant économique de l’agence RMC sport. Il commente régulièrement l’actualité économique dans les décodeurs de l’éco sur BFM Business.
 
Intervenants:
 

Fabrice Rizzoli spécialiste de la criminalité organisée et des mafias.Docteur en science politique de l'université Paris I (Panthéon-Sorbonne)
 

Serge Lebigot est le Président de l’Association Parents contre la Drogue. Depuis plus de vingt-cinq ans, il appartient au milieu associatif qui lutte inlassablement pour sortir les toxicomanes de l’enfer de la drogue. Auteur de 3 livres « Cannabis : ce que les parents doivent savoir (éditions Lethielleux). Le dossier noir du cannabis (éditions Salvator). Salles de shoot : ce qu’ils refusent de vous dire (auto-édition association Parents Contre la Drogue).
 
 
 
Source: rmc.bfmtv.com
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Par kikeon,
L'arrêté du 13 décembre 2016 fixant les modalités du dépistage des substances témoignant de l'usage de stupéfiants, et des analyses et examens prévus par le code de la route fixant les modalités du dépistage des substances témoignant de l'usage de stupéfiants est paru au Journal Officiel du 15 décembre 2016
 
 
 
Les seuils de détection des drogues ont tous été abaissés. De moitié pour le THC, soit 0,5ng/ml de sang au lieu de 1ng, pour les amphétamines de 50ng à 10ng/ml de sang, pour les opiacés de 20ng à 10ng et pour la cocaïne ça passe aussi à 10ng/ml de sang.
 
Désormais il n'est plus obligatoire de faire une prise de sang, un 2ème échantillon de salive est prélevé pour être analysé en laboratoire.
 
Cependant conducteur a le droit de réclamer une prise de sang en vue d'un examen technique ou d'une expertise.
A lire aussi:CONDUITE SOUS L’EMPIRE DE STUPÉFIANTS, Pourquoi la contre-expertise
 
La loi précise également que c'est au conducteur et non à la police de prélever la salive.
Avec ces nouveaux seuils ça va être pire qu'avant, il va falloir pas mal de temps pour redevenir négatif après avoir fumé. Un fumeur régulier n'a quasi aucune chance d'être négatif, 24h ne suffiront pas pour éliminer les traces. Pour les amphétamines il est possible d'être déclaré positif plus de 3 jours après avoir consommé.
La loi Santé a modifié les conditions de dépistage des stupéfiants au volant. Des tests salivaires pourront être exigés, même en l'absence d'infraction. et le nombre des dépistage va être multiplié par 10.
 
A lire aussi: Cannabis au volant : des tests salivaires sans "cause préalable"
 
Cette loi est donc quasi impossible à respecter sauf à passer à une abstinence totale.
En dépistant positifs même les conducteurs n'étant plus sous influence d'une drogue, on voit bien que l'alibi de la sécurité routière ne tient plus du tout, cette loi est juste destinée à réprimer - de façon détournée- le simple usage de drogues,
 
A lire aussi: Stupéfiants au volant, attention le gouvernement serre la vis
 
On peut s'attendre en 2017 à une avalanche de retraits de permis...
 
Par kikeon dans législation et politique
 
Source: legifrance.gouv.fr
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Par mrpolo,
Le droit doit "évoluer en fonction de la société", notamment en matière de pénalisation du cannabis et de l'euthanasie, a estimé ce mardi 28 janvier le procureur de la République à Grenoble Jean-Yves Coquillat, en parlant d'"échec" de la politique répressive.
 
 
 
 

France 3 Alpes avec AFP


 
 
"L'adultère était un délit jusqu'en 1975, l'homosexualité en était un jusqu'en 1982 (...) Est-ce que l'usage du cannabis doit rester un délit? Est-ce que l'euthanasie doit rester un crime?", s'est-il interrogé sur France Bleu Isère, soulignant que "le droit, la loi devaient évoluer en fonction de la société".
 
Pour le cannabis, "depuis 40 ans, nous avons une politique répressive. Des sondages ont été publiés dernièrement à ce sujet et on voit que jamais autant de jeunes n'ont fumé du cannabis", a pointé M. Coquillat. "Donc, c'est un échec au plan de la santé publique mais c'est également un échec au plan de la lutte contre les trafics et l'économie souterraine puisque c'est l'essentiel de l'économie souterraine dans nos quartiers", a ajouté le magistrat.
 
M. Coquillat avait tenu un discours semblable lors de l'audience de rentrée du tribunal de Grenoble le 17 janvier, appelant à "réfléchir à un droit pénal plus proche des aspirations de nos concitoyens et des changements profonds de notre société". "En Hollande, en Suisse, en Espagne, nos voisins, le cannabis est en vente libre ou toléré. Pouvons-nous en faire abstraction? Gardons-nous des idées reçues depuis toujours: ce n'est pas bien, c'est mal, c'est dangereux, c'est interdit...", avait alors déclaré le procureur.
 
Source: france3-regions.francetvinfo.fr
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Par mrpolo,
Candidat très attendu lors de la prochaine élection à la présidentielle, Emmanuel Macron se montre favorable à la dépénalisation du cannabis, serpent de mer sociétal qui devrait être débattu lors de la campagne.
 
 

Dans son ouvrage « Révolution », l’ancien locataire de Bercy se montre très clair sur le sujet



© Eric FEFERBERG/AFP


 
 
Dépénalisation oui, légalisation non. Dans son ouvrage «Révolution», l’ancien locataire de Bercy se montre très clair sur le sujet. «Je plaide pour une dépénalisation de la détention en petite quantité du cannabis afin de désengorger les tribunaux», écrit Emmanuel Macron.
 
Egalement interrogé à ce propos sur France Inter en septembre dernier, l’ex-ministre de l’Economie avait reconnu à cette occasion que la consommation de cette drogue dite douce pose à la fois «un problème de sécurité, de lien avec la délinquance dans les quartiers difficiles et de financement de réseaux occultes».
 
A l’époque, il demandait néanmoins un délai supplémentaire pour affiner sa réflexion. La sortie de «Révolution» lui a permis de mieux préciser son point de vue sur la question.
 




 
Source: directmatin.fr
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