Rennes,
Un mois et demi aprés la jardinerie"" Le jardin de poche"" de Lorient, le
magasin ""Baracanna"" de Rennes vient à son tour d'être fermé par décision
du
parquet qui a ouvert hier une information judiciaire pour infractions à la
législation sur les stupéfiants.
L'interpellation, la semaine derniére à Chateaugiron (35), d'un jeune qui
cultivait des plants de cannabis a conduit les gendarmes à la jardinerie de
Rennes.
Source :Le Télégramme 6 juillet 2004Agé de 43 ans et ayant déjà eu des ennuis judiciaires à plusieurs reprises,
le président de l'association Baracanna, créée début 2000 a été interpellé
vendredi et placé en garde à vue.
Présenté au parquet en fin de journée, il a été mis en examen, tout comme
le
trésorier et les quatres vendeurs conseil qui proposaient à la vente des
graines de cannabis ainsi que des documents et ouvrages qui donnaient des
conseils sur la culture du cannabis
Les sachets d'une douzaine de graines, en provenance des Pays-Bas et
d'Espagne étaient vendus de 15 euros à 156 euros en fonction de l'importance
du taux
de THC pouvant être atteint par les plantes.
204 sachets de graines ont été saisis, tout comme des tables de
correspondances entre le contenu des sachets mis en vente et les taux de
THC.
L'an dernier " Baracanna" a réalisé un chiffre d'affaires de 160 000 euros.
Villepin: création d'un comité interministériel de lutte contre la drogue
PARIS, 24 juin 2004 (AFP) - Le ministre de l'Intérieur Dominique de
Villepin, qui a fixé la lutte contre le trafic de drogue comme un de ses six
chantiers prioritaires, a annoncé jeudi la création d'un Comité
interministériel de lutte contre la drogue (CILAD).«Derrière chaque joint il y a un lien avec une activité mafieuse ou
terroriste», a estimé M. de Villepin en annonçant la création du CILAD, sur
le modèle de celui contre le terrorisme (CILAT).
Il a rappelé que, selon l'enquête espagnole, les attentats de Madrid avaient
été financés par le vente de 30 kilogrammes de cannabis.
Le ministre a également souhaité que les GIR se consacrent «en priorité» à
la lutte contre les trafics de drogue.
Il a expliqué qu'il comptait s'attaquer notamment au blanchiment de l'argent
sale, évoquant parmi les outils à utiliser les «saisies de patrimoine» pour
lesquelles les membres des forces de l'ordre seront formés.
Le chantier sur la drogue sera confié au député UMP des Ardennes Jean-Luc
Warsmann.
Chanvre aux journées d'été des Verts : M. Bennahmias sera rejugé en appel
PARIS, 23 juin (AFP) - L'ancien secrétaire national des Verts, Jean-Luc
Bennahmias, sera rejugé en appel à Paris pour «complicité de provocation à
l'usage des stupéfiants», la Cour de cassation ayant cassé l'arrêt de relaxe
prononcé par la cour d'appel de Rennes, a-t-on appris mercredi auprès de la
haute autorité.M. Bennahmias était poursuivi en tant que responsable légal des Journées
d'été des Verts de 1999 où étaient vendus des produits au chanvre (dans
certains cas assimilable au cannabis) très faiblement dosés.
Le 2 septembre 2003, la cour d'appel de Rennes avait relaxé M. Bennahmias,
qui fut le directeur de campagne de Noël Mamère pour l'élection
présidentielle de 2002 et a été élu député européen le 13 juin dernier alors
qu'il avait été condamné en première instance par le tribunal correctionnel
de Lorient à 1.500 euros d'amende.
L'avocat général auprès de la Cour de cassation, Dominique Commaret, a
requis la cassation de l'arrêt de la cour d'appel, estimant que «ses
motivations étaient légalement insuffisantes».
Aprés une enquête internantionale menée depuis décembre derniers, la police à procédé à l'arrestations de trois traficants en Rhénanie-Palatina (All).Tout commence du côté de Dunkerque le 3 décembre 2003.La brigade anti stup de la police criminelle sarroise demande à l'époque aux douanes françaises de contrôler un camion à destination de l'Angleterre, qu'elle soupçonne de transporter la drogue.
La prise est énorme: 852 000 cachets d'extasy, 116kg d'amphet, 4.8kg de GHB.
Commence alors une traque internationnale contre les organisateurs de ce trafic, qui aboutit à des arrestations la semaine dérniéres dans les environs de Walshausen, en Rhénanie de trois suspects. Ceux-ci sont arrêtés en flagrants délits alors qu'ils sortaient d'un cache 33 kg d'amphet, 32 kg de hash et 700g d'extasy.
Les enqueteurs les soupconnes d'orchestrer un trafic important de hash du Maroc et d'Espagne à déstinantion de hollande via la sarre pour ensuite exporter des drogues chimiques de hollande à déstination des pays scandinaves et d'Angleterre.
L'arrestation de ces trois traficants a impliquer les services dounaiers et policier de liége, metz, dunkerque, lille, d'angleterre, de göetborg, de la suisse et de l'allemagne.
La poursuite des investigations à permis de mettre la main jeudi en soirée sur huit autres caches des traficants arrêtés.
Aménagés dans les forêts isolées avoisinant Pirmasens, les dépots relevés par les enqueteurs contenaient encore 188.5 kg de hash, 12 Kg d'amphet, 80 000 cachets d'extasy, 107g de cocäne.
MONTREAL, 21 juin (AFP) - «Y faut que ça roule !», clame le Parti marijuana
sur ses affiches en vue des élections canadiennes du 28 juin, mais les temps
sont durs pour cette formation depuis que les grands partis ont décidé
d'épouser sa cause, démobilisant sa clientèle.Sans aller aussi loin que le Parti marijuana qui prône la légalisation pure
et simple du cannabis, libéraux, conservateurs, sociaux-démocrates et
indépendantistes québécois sont d'accord pour décriminaliser sa possession,
une réforme vue d'un très mauvais oeil à Washington.
Un projet de loi en ce sens a été présenté cette année à la chambre des
Communes par le gouvernement libéral mais il n'a pu être adopté à temps
avant le déclenchement des élections.
Au lieu d'une inscription au casier judiciaire, éventuellement assortie
d'une peine de prison, ce projet prévoyait une simple amende pour le
consommateur pris en train de fumer un «joint».
Actuellement, plus 600.000 Canadiens ont un casier judiciaire pour cette
infraction et plusieurs en subissent les conséquences sur le marché du
travail.
Même le chef du Parti marijuana, Marc-Boris St-Maurice, a dû interrompre sa
campagne pour se présenter au palais de justice de Montréal, où il a été
récemment inculpé de possession simple de cannabis. Il doit revenir au
tribunal le 7 juillet prochain.
En décembre dernier, la Cour suprême du Canada a maintenu la
constitutionnalité de la loi prohibant le cannabis mais souligné qu'il était
du ressort du Parlement de la réformer ou non.
«Ces gens-là jouent un peu dans nos platebandes», dit des autres partis Hugo
Saint-Onge, 29 ans, principal responsable de la campagne du Parti marijuana.
«On est super-contents, mais au bout du compte c'est plus difficile pour
nous d'aller chercher des candidats de qualité et aussi de faire sortir le
vote, parce que les gens pensent que la question est en train de se régler.
Ca a démobilisé», dit M. Saint-Onge.
Résultat, le parti ne présente des candidats que dans 71 des 308
circonscriptions du pays. Il en comptait 73 à sa première participation en
2000, où il avait obtenu 0,5% des suffrages avec 66.000 voix.
«C'est très difficile, on n'a pas de moyens», affirme Hugo Saint-Onge, dans
le local vétuste, désespérément vide d'équipements, qui sert de QG national
au parti dans le quartier branché du Plateau à Montréal.
Le chef St-Maurice, qui se présente à Montréal contre le Premier ministre
libéral Paul Martin, va même jusqu'à vendre des sachets de graines de
cannabis pour financer sa campagne.
La convocation des élections en plein été, alors que les universités sont
désertées, n'aide pas non plus à rejoindre les jeunes, clientèle cible que
le parti va plutôt voir dans les bars ou sur les terrasses, tout en faisant
aussi la tournée des prisons.
M. Saint-Onge demeure néanmoins optimiste et mise sur la «désillusion» des
gens face aux promesses des autres formations sur cette question.
Deux millions de Canadiens (sur une population totale de quelque 27 millions
de personnes) fument du cannabis chaque année et un tiers d'entre eux l'a
déjà fait, ce qui en fait parmi les plus gros consommateurs des pays
industrialisés, affirmait il y a deux ans un rapport du comité du Sénat
canadien qui réclamait lui aussi une légalisation pure et simple de cette
drogue.
Sur sa carte de visite, l'un des candidats du parti dans la région de
Montréal, Michel Allard, va même jusqu'à se vanter d'avoir été un
«pourvoyeur de cannabis» de l'ancien Premier ministre canadien Pierre
Elliott Trudeau, décédé en 2000, et de «plusieurs honorables ministres du
Québec».
Le Collectif d'information et de recherche cannabique (CIRC) est atterré par la proposition de loi visant à réprimer systématiquement la consommation de cannabis déposée par un groupe de la droite parlementaire dont le libellé est tout un programme : « le groupe interparlementaire de refus de la banalisation de la drogue ». Que l'on pourrait traduire sans risque d'erreur par « groupe interparlementaire pour la répression à outrance des cannabinophiles » – on ne réprime pas un produit mais seulement des personnes.En effet, derrière le mot « drogue » – au sens générique des drogues interdites par la loi, car bien entendu les alcools, tabac, antidépresseurs, etc., ne sont pas inclus dans leur acception archäque –, il faut comprendre le seul cannabis, car c'est le seul produit à propos duquel il est question « banalisation » dans les lieux communs des ultra-prohibitionnistes.
Il est vrai qu'il y a eu ces dernières années une dédramatisation salutaire du cannabis au fil de rapports officiels et d'études scientifiques, dont la liste serait trop longue à rappeler ici, qui est devenue intolérable à ceux qui, pour des raisons obscures, ont besoin de diaboliser à outrance les citoyens qui en consomment en privé. Pour tenter de faire oublier ces avancées, de nouvelles études nationales, très orientées, avaient été commandées par la droite revenue aux affaires, pour être exploitées avec force rhétorique dans un rapport fait sur mesure, dont le seul objectif était d'organiser une chasse aux sorcières à grande échelle, par ceux-là mêmes qui présentent maintenant cette proposition de loi.
Un rapport que le CIRC avait déjà dénoncé, commenté et critiqué à sa sortie, un rapport qui accumule les contrevérités les plus extravagantes – comme le fait de s'injecter du cannabis avec des seringues ! – et les mensonges par omissions ou citations tronquées, permettant de faire de cas exceptionnels douteux, accompagnés de précautions, de doutes et de nuances dans la publication originale, des généralités incontestées et avérées qui fondent leur argumentation. Ou encore en s'appuyant sur des hypothèses plus que très fragiles, bien loin d'être démontrées – tout au contraire ! – tel le fameux « relargage », qui ferait de tout fumeur un danger public aussi longtemps qu'il y aurait des traces infimes d'une consommation dans ses urines (et même au-delà). La volonté manifestée derrière ce nouveau mythe des dangers du cannabis est claire : mettre en place des tests systématiques dans le monde du travail, qui feront la fortune d'industries pharmaceutiques (dont certaines financent le monde politique), afin d'écarter de l'insertion sociale toute personne qui pourrait fumer en privé un joint de temps en temps pour des raisons qui le regardent seul – et ils sont des millions, principalement des jeunes. A défaut de convaincre réellement avec des arguments objectifs aussi faibles, ils n'ont d'autre stratégie que de rendre le cannabis dangereux que par la répression de ceux qui en font usage, ce qui restera plus que jamais son principal risque objectif.
Pour remplacer une peine de prison qui n'est plus que très exceptionnellement prononcée contre des usagers de cannabis, ces parlementaires ont fait preuve d'une imagination débordante : confiscations diverses, du permis de conduire, du « scooter » (sic !), du chéquier, du téléphone portable… Autrement dit une volonté inquiétante de répression tous azimuts, avec des peines nouvelles toutes porteuses d'exclusion sociale, marque évidente d'une totale absence d'humanisme dans cette proposition de loi. Le CIRC est étonné que le pilori ou le fouet sur la place publique ne figurent pas dans cet arsenal hallucinant proposé par cette proposition de loi bête et méchante, tant l'esprit général est rétrograde et moyenâgeux, à contre-courant des évolutions récentes observées dans les autres pays européens.
Le CIRC appelle donc toute personne sensée pour qui l'insertion sociale est la meilleure des préventions de l'abus à réagir et à faire barrage à une telle proposition si loin des réalités, socialement très dangereuse.
Une proposition de loi sur la drogue, déposée mercredi à l'Assemblée nationale et au Sénat, vise à remplacer les peines de prison pour les usagers par des amendes et des sanctions comme la confiscation de portables et de véhicules ou l'interdiction d'émettre des chèques.Cette initiative a été prise par des membres du « groupe interparlementaire de refus de la banalisation des drogues » qui compte environ 240 députés et sénateurs de l'UDF et l'UMP.
Le texte des parlementaires, qui doit être examiné par la commission des lois avant un éventuel examen, prévoit notamment la restriction de l'usage de chéquiers, la suspension du permis de conduire, l'immobilisation et la confiscation de voitures, de cyclomoteurs et de téléphones portables.
Changer de loi
Des cures de désintoxication pourraient être imposées par la justice qui serait habilitée à diligenter des enquêtes dans l'environnement familial, social et professionnel des contrevenants.
Enfin, la prison resterait possible en cas d'usage de stupéfiants en présence de mineurs ou s'il se fait dans ou aux alentours d'un établissement scolaire. Les dépositaires de l'autorité publique s'exposeraient également à de l'emprisonnement.
Ce texte a pour vocation à remplacer la loi de 1970, unanimement jugée obsolète et axée sur l'héroäne. Le texte déposé par Bernard Plasait (UMP) au Sénat et Richard Dell'Agnola (UMP) à l'Assemblée apparaît comme centré sur le cannabis.
L'initiative a été sévèrement critiquée par le Collectif d'information et de recherche cannabique (CIRC) qui a célébré hier au parc de la Villette à Paris le 28e anniversaire de « l'Appel du 18 joint », prônant une légalisation du cannabis.
Pour le président du CIRC, François-Georges Lavacquerie, « c'est la promesse d'une répression accrue pour les jeunes et les plus pauvres. Aujourd'hui, il est difficile de mettre en prison quelqu'un sur qui on a saisi une barette. Une amende, on hésitera moins. Mais 1.500 euros, c'est 1,5 fois le SMIC. On va accroître la vulnérabilité des gens [.] Ce texte est une offensive sécuritaire qui n'est pas applicable. Comment les gens vont aller au boulot ou à l'école si on leur confisque leur voiture ou leur scooter ? Pour les téléphones portables, on met en place un registre des portables ? C'est un délire orwellien. Le plus rigolo, c'est l'interdiction de chéquier. Vous connaissez un dealer qui accepte les chèques ? »
Pour Richard Dell'Agnola, au contraire, « ce sont les tenants de la dépénalisation qui s'en prennent aux jeunes et aux pauvres en ne leur disant pas que fumer du haschisch comporte des risques [.] Il faut rappeler l'interdit, dire qu'on ne peut pas consommer impunément du cannabis. Mais le texte a une dimension pédagogique. Peut-être que des gens vont prendre en compte les menaces de sanction ou les dangers du cannabis, et cesser de fumer ».
La Suisse ne dépénalisera pas la consommation de cannabis. Le National a une nouvelle fois refusé par 102 voix contre 92 d'entrer en matière sur le projet de révision de la loi sur les stupéfiants. Un comité veut répliquer en lançant une initiative.La plupart des points contenus dans le projet du Conseil fédéral devraient toutefois revenir sur le tapis rapidement. Les groupes PDC et Verts ont déjà promis de déposer une initiative parlementaire demandant l'ancrage de la politique des quatre piliers en matière de drogue dans la loi. Un comité de jeunes prépare quant à lui une initiative populaire en faveur de la dépénalisation du cannabis.
La Chambre basse du Parlement débat lundi de la révision de la Loi fédérale sur les stupéfiants, dont la dépénalisation de la consommation de cannabis constitue le point le plus contesté.
En septembre, les députés avaient refusé l'entrée en matière. S'ils persistent, la révision sera enterrée.
L'actuelle Loi fédérale sur les stupéfiants (LStup) a été révisée pour la dernière fois en 1975. Depuis, le monde de la toxicomanie a fortement évolué, raison pour laquelle le gouvernement a proposé une nouvelle révision en 2001.
Il s'agit notamment d'inscrire dans la loi la politique nationale en matière de drogue, qui est basée sur quatre «piliers»: la prévention, la thérapie (pour les personnes déjà dépendantes), la répression et la réduction des risques (pour les consommateurs).
Au niveau de la thérapie, on notera par exemple l'inscription dans la loi de la distribution médicale d'héroäne aux personnes dépendante, une méthode déjà testée depuis plusieurs années dans certains cantons.
Une consommation sans risques
En fait, le seul point qui pose réellement problème est le projet de lever l'interdiction de consommer du cannabis. Aujourd'hui déjà, la police ferme le plus souvent les yeux. Mais à l'avenir, les amateurs de joints ne seraient tout simplement plus poursuivis pénalement.
Il est aussi question d'un assouplissement en ce qui concerne les personnes qui cultivent du cannabis pour leur propre consommation.
Selon une étude réalisée en 2002 par L'institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA), on compte dans le pays plus de 500'000 personnes qui consomment du cannabis occasionnellement ou régulièrement.
La libéralisation contenue dans la révision vise donc à adapter la LStup aux réalités de notre temps.
«La loi actuelle réprimant la consommation de cannabis, il n'est plus guère possible de l'appliquer avec des moyens raisonnables, lit-on dans le Message du gouvernement. Le législateur entend ici à la fois tenir compte de la réalité sociale et décharger du même coup la police et le système judiciaire.»
Par ailleurs, un certain nombre de points de vente et de culture du chanvre seront tolérés. Les détails exacts devront encore être fixés par le gouvernement par voie d'ordonnance.
Une libéralisation à deux doigts de l'échec
Le gouvernement estime que cette libéralisation ne constitue pas un danger. Parce que, d'abord, elle sera accompagnée d'un renforcement des moyens de prévention contre la toxicomanie.
Il note par ailleurs, qu'«une consommation modérée de cannabis ne met pas la santé plus en danger que la consommation d'autres substances légalement admises», c'est-à-dire le tabac et l'alcool.
Pourtant, cette dépénalisation de la consommation de cannabis suscite un débat passionné depuis trois ans entre ses partisans et ses adversaires.
Assez curieusement, le Chambre haute du Parlement (Conseil des Etats) – pourtant réputée pour être assez conservatrice – s'est prononcée par deux fois pour l'entrée en matière sur la révision de la LStup.
La Chambre basse (Conseil national) l'a en revanche refusée en septembre dernier par 96 voix contre 86. Les membres de l'Union démocratique du centre (UDC / droite dure), du Parti libéral suisse (PLS / droite), ainsi que la majorité des députés romands du Parti démocrate-chrétien (PDC / centre-droit) et du Parti radical-démocratique (PRD / droite) n'ont pas voulu en entendre parler.
Dans cette situation, le débat de lundi revêt une importance capitale. En effet, si d'aventure la Chambre basse devait une nouvelle fois refuser l'entrée en matière, le projet de révision serait enterré et le gouvernement contraint de revoir sa copie.
Le taux de THC en question
Le précédent vote des députés avait eu lieu juste avant les élections fédérales d'octobre. On peut imaginer cette échéance a pu avoir quelque influence sur l'issue du débat, certains députés ayant peut-être été désireux de ne pas froisser leurs électeurs sur un sujet aussi sensible.
Libérés du couperet des urnes, peut-être certains d'entre eux changeront-ils d'avis lors du débat de lundi. Mais rien n'est moins sûr; en effet, un nouvel élément vient envenimer le débat.
Ces derniers jours, les médias ont à plusieurs reprises rappelé que le taux de THC (tetrahydrocannabinol / la substance active) du cannabis pouvait atteindre jusqu'à 20%. En d'autres termes, le joint d'aujourd'hui «pète» bien plus qu'il y a 10 ou 20 ans. Dans ces conditions, peut-on encore parler d'une drogue dite «douce»?
Pour Jeanine Messerli, porte-parole de l'ISPA, cette distinction entre drogue douce et drogue dure, davantage basée sur des critères culturels que scientifiques, est dépassée.
Une forte teneur en THC compte des avantages et des désavantages. Côté avantages, on obtient un effet en fumant moins. Côté désavantages, les personnes peu habituées peuvent être surprises par cette forte concentration.
Mais, finalement, aux yeux de l'ISPA, tout est une question de manière de consommer. «Si vous buvez une bouteille de vodka par jour, c'est aussi une drogue dure», prévient Jeanine Messerli.
L'ISPA est par ailleurs favorable à une dépénalisation du cannabis. «Avec la dépénalisation, il devient plus facile d'entrer en contact avec les consommateurs, et ainsi de faire de la prévention.»
La police grecque a arrêté samedi à l'aéroport d'Athènes un ressortissant belge en provenance de Bruxelles, qui transportait dans ses bagages 10 kg de cannabis, a indiqué un communiqué de la Direction de la sécurité d'Attique (agglomération d'Athènes). Découvert à la suite d'un contrôle des bagages lors de son arrivée à Athènes, le cannabis était emballé dans 18 paquets hermétiques, selon ce communiqué. L'homme a été traduit devant le parquet d'Athènes, selon la police.
Une étude comparative rigoureuse démontre que la politique hollandaise en matière de drogues n'entraîne pas d'augmentation de la consommation de cannabis.
Dans cette première étude rigoureuse, comparant l'usage de cannabis aux Pays-Bas et aux Etats-Unis, des chercheurs ont trouvé aucune preuve
démontrant que la décriminalisation de cannabis entraînait une augmentation de l'usage de cette drogue. Les résultats indiquent que les politiques en matière de drogues peuvent avoir moins d'impact sur l'usage de cannabis que
ce que l'on pensait habituellement.Les résultats sont parus dans l'édition de mai de l'American Journal of Public Health. Craig Reinarman, professeur de sociologie à l'UCSC, a
coécrit l'article « The Limited Relevance of Drug Policy: Cannabis in Amsterdam and in San Francisco » (« Importance limitée de la politique des drogues : le cannabis à Amsterdam et à San Francisco» ) avec Peter D. A.
Cohen, directeur du Centre for Drug Research (CEDRO) à l'Université d'Amsterdam aux Pays-Bas, et Hendrien L. Kaal, actuellement instructeur à
l'Université de Leiden aux Pays-Bas.
L'étude a comparé les habitudes d'usage de cannabis (herbe et haschich) de consommateurs à Amsterdam et à San Francisco, pour mettre à l'épreuve l'hypothèse selon laquelle la sanction des usagers de cannabis dissuade la consommation et par conséquent bénéficie à la santé publique.
« Nous avons comparé des échantillons représentatifs d'usagers de cannabis pour voir si la pleine disponibilité légale de cannabis avait réellement conduit aux critiques que le système hollandais a suscitées, déclare Reinarman. Nous n'avons trouvé aucune preuve dans ce sens. En fait, nous avons découvert des similitudes fortes et consistantes dans les modes de consommation, malgré des politiques de drogues très différentes.»
(...)
« Aux Etats-Unis, la politique en matière de cannabis est fondée sur l'hypothèse que des sanctions strictes sont la meilleure méthode pour
empêcher l'usage », dit Reinarman. Les découvertes faites par cette étude permettent d'en douter.
(...)
L'étude n'a trouvé aucune preuve démontrant qu'un cannabis réglementé et pleinement légal puisse fournir une "porte d'accès" à d'autres drogues illicites. En fait, les consommateurs de cannabis de San Francisco étaient beaucoup plus souvent consommateurs de cocäne, crack, amphétamines etc que les consommateurs de cannabis d'Amsterdam.
«Les résultats de cette étude transfèrent désormais la charge de la preuve a ceux qui arrêteraient des centaines de milliers d'Américains chaque année sur le principe que cela dissuade l'usage », conclut Reinerman.
Trois détenus ont été condamnés hier après-midi à deux mois supplémentaires de prison ferme. Ils ont 21 et 27 ans.
Une nouvelle affaire de détention de stupéfiants à la maison d'arrêt de Laval était jugée hier après-midi devant le tribunal correctionnel de Laval. Trois détenus, encadrés de leur escorte policière, sont sortis momentanément de la prison, le temps de s'expliquer sur les faits.Ils remontent au 9 avril dernier, à l'issue du temps de promenade. Une fouille au corps a été imposée par les surveillants, car un « mirador » a vu un détenu ramasser quelque chose. Sur trois des détenus, seront retrouvés, dans une poche ou dissimulés dans un paquet de tabac à rouler, quelques grammes de résine de cannabis. « Certes des petites doses, note la substitut du procureur Nathalie Leclerc'h. Mais on ne saurait tolérer que le moindre gramme de cannabis circule en prison. »
Les trois détenus s'expriment chacun leur tour. Vêtu d'un tee-shirt blanc, l'un d'eux âgé de 21 ans, né à Roubaix, affirme qu'il s'est « baissé pour ramasser son shit au sol, pour sa consommation personnelle. » Le jeune homme confirme au juge : « Bien sûr ça fume dans la cour de la prison »
En tee-shirt orange fluo, son voisin prend la parole. Né à Paris, âgé lui aussi de 21 ans, il réfute les faits dont on l'accuse. « Le cannabis n'était pas pour moi, je ne fume pas madame, lâche le prévenu au juge Grange-Pitel. J'avais ce morceau de shit sur moi, pour dépanner un détenu. »
À côté de lui dans le box des accusés, le 3e détenu prend à son tour la parole. Habillé d'un tee-shirt à manches longues, l'homme de 27 ans reconnaît les faits. Il avoue s'être procuré sa boulette de résine pour sa consommation personnelle. « Par peur de représailles », précise-t-il, sans doute comme les deux autres détenus, il n'a pas donné le nom de son fournisseur. « Est-ce que vous êtes entrain de nous dire qu'il y a du trafic de cannabis à la maison d'arrêt ? », interroge le juge. « Oui répond le détenu. Il arrive à rentrer. »
Les trois détenus ont retrouvé leur cellule respective en milieu d'après-midi, condamnés à deux mois ferme supplémentaires. La substitut du procureur avait requis trois mois.
En matière de drogues, chacun n'est pas maître chez soi. En ratifiant les conventions de l'ONU, les pays membres s'engagent à ne légaliser aucune substance classée, chacun restant libre de fixer la nature des sanctions. «La nouvelle politique russe respecte les conventions, admet Tony White, ancien haut responsable de la lutte antidrogue à l'ONU, mais elle sera mal accueillie par les agences des Nations unies, qui soutiennent toujours servilement la guerre américaine à la drogue.»Et de ce point de vue le soldat Poutine, réputé il y a deux mois encore pour sa fermeté, semble bon pour la cour martiale. Car, s'il est trop tôt pour évaluer les mesures annoncées, elles traduisent, au minimum, une certaine volonté de changement. «Pour combattre la menace de la drogue, les stratégies agressives ne suffisent pas», déclarait le président russe fin mars. Pour le Conseil de Senlis, groupe international de réflexion sur les drogues, «cet éloignement de la guerre américaine à la drogue est un signe encourageant, même s'il est loin d'être suffisant».
«Moscou se rapproche du modèle européen, qui considère que l'emprisonnement n'est pas une réponse adaptée à l'usage de drogue», poursuit Yann Bisiou, du conseil scientifique de l'Office européen des drogues et toxicomanies. Ainsi, en pratique, la plupart des pays européens ne poursuivent plus les usagers pour possession de petites quantités de drogues (particulièrement les Pays-Bas, qui autorisent jusqu'à cinq grammes de cannabis). Reste que les textes en vigueur dans les pays de l'Union, à l'exception du Portugal, prévoient toujours la prison pour détention (trois ans en Suède, dix ans en France, perpétuité à Chypre...), faisant de la Russie, en théorie du moins, l'un des pays les moins répressifs d'Europe.
Le plus étonnant dans cette histoire est peut-être le silence qui l'a entourée. Pas une réaction officielle à l'étranger ni une ligne dans la presse internationale. Comme si personne ne souhaitait que la nouvelle ne se répande. Il faut dire que, depuis trois ans que le Canada tente d'assouplir sa législation sur le cannabis en instituant une amende jusqu'à 15 grammes, son envahissant voisin le menace de sanctions. Quant à la Suisse, ses expériences pilotes en matière de réduction des risques lui valent régulièrement l'opprobre public à l'ONU. De là à oser blâmer le soldat Poutine...
Un reportage annonçait hier au journal télévisé d'Arte, l'intention du gouvernement hollandais de faire interdire la Nerderweit (chanvre récréatif cultivé sur place). La concentration en THC (Delta-9-Tetrahydrocannabinol, la substance psychoactive) serait de plus en plus élevée, ce qui ferait passer la plante du statut de « drogue douce » à celui de « drogue dure ».Qu'en est-il en réalité ? Contrairement à ce que prétendent les autorités – françaises notamment – on ne trouve pas plus de 18 % de THC dans l'herbe hollandaise. Au milieu des années 90, le Circ avait reçu un rapport confidentiel émanant des services de répression du trafic des stupéfiants qui, après s'être rendus en hollande pour y acquérir des échantillons d'herbes locales, avaient procédé à leurs analyses auprès du laboratoire de Châtenay-Malabry. Mal leur en avait pris, puisqu'aucun des résultats ne confirmèrent leurs alégations, à savoir qu'il y avait des variétés de chanvre contenant plus de 25, voire 40 % de THC. Qui en a jamais entendu parler ?
En matière de drogues, c'est le phénomène de dépendance physique entraîné par une consommation trop régulière, qui permet de les distinguer, et non la concentration en substance psychoactive. Ainsi l'alcool, quelle que soit sa concentration dans un breuvage, demeure une drogue addictive. Personne n'oserait le remettre en cause.
En ce qui concerne le THC cependant, tout est permis. Aucune étude n'est pourtant parvenue à confirmer cette thèse, et la question n'a d'ailleurs jamais été évoquée en ce qui concerne le hachich lui-même plus fort.
En tout état de cause, c'est en la capacité des cannabinophiles à adapter leur consommation aux produits qu'ils/elles trouvent qu'il faut faire confiance. Si on ne boit pas une liqueur comme on boit une bière, pourquoi en serait-il autrement avec le chanvre ?
Au-delà du relent démagogique des propositions du gouvernement réactionnaire batave, se pose la bonne question du contrôle de la qualité des produits et de l'information qui doit en découler auprès des usagerEs. Et c'est l'absence de règles qui l'interdit, non la nature de la drogue. Par ailleurs, remettre en cause le marché hollandais du chanvre récréatif semble difficile, pour ne pas dire impossible. Avec 2 % du PIB et plusieurs milliers d'emplois directs ou non qui en dépendent (voir Libération du 24/02/04), on imagine les conséquences désastreuse que cela pourrait avoir sur l'économie du pays.
C'est en décembre que la CE devra aborder la politique européenne des drogues, sous la présidence hollandaise. L'occasion peut-être d'infléchir les pays membres dans le sens d'une sortie de la prohibition ?
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L'AFP rapporte que Philippe Douste- Blazy a déclaré le 26 mai sur RMC, que la loi de 1970 n'était « pas une bonne loi » et qu'il allait avec Dominique de Villepin, ministre de l'Intérieur, engager « une réflexions sur le cannabis ».L'agence qui rappelle que le Premier ministre s'était engagé en septembre 2003 à « réformer la loi de 1970 (…) pour graduer les peines » et qu'une simple contravention pourrait sanctionner la consommation de cannabis, précise que le ministre de la santé a estimé « qu'on ne peut pas être favorable à la dépénalisation du cannabis car tout le monde s'associe aujourd'hui pour dire que c'est vraiment épouvantable en termes de nocivité », ajoutant « l'alcool aussi d'ailleurs ». P. Douste Blazy a indiqué « je vais faire une grande campagne d'information pour les jeunes de ce pays entre 15, 16, et 17 ans pour leur expliquer ce que c'est que le cannabis » et il a annoncé la mise en place d'une « ligne Cannabis info service que les jeunes pourront appeler, ou leurs parents, s'ils ont des problèmes ».
JOLIETTE, Les enquêteurs de la Gendarmerie royale du Canada, Détachement de Joliette, assistés de leurs confrères de St-Jérôme, ont procédé à l'exécution d'un mandat de perquisition dans un chalet de la pourvoirie, coin Lavigne à St-Côme.Deux personnes âgées de moins de 18 ans ont été arrêtées sur les lieux et seront accusées de production de cannabis et de possession en vue d'en faire le trafic. Les deux individus comparaîtront par voie de sommation.
Sur les lieux, les policiers ont saisi 2 098 plantes de cannabis, 15 kg de cannabis en cocottes et en vrac ainsi que de l'équipement servant à la production intérieure de cannabis. La saisie a eu lieu dans un chalet appartenant à un des propriétaires de cette pourvoirie. Tout comme dans les deux dernières perquisitions où 15 000 plantes de cannabis avaient été saisies, les plantes trouvées hier étaient destinées à la culture extérieure.
Soulignons que ces saisies de cannabis s'inscrivent dans le cadre d'un important projet d'enquête dont le rôle est de combattre le fléau des plantations de cannabis et d'organisations criminelles responsables de la production de cannabis dans les Laurentides et Lanaudière.
BERNE - Les jeunes PRD et PDC et la Communauté nationale politique de la drogue demandent au Conseil national d'accepter d'entrer en matière sur la révision de la loi sur les stupéfiants le 14 juin. Quant aux "Parents contre les drogues", ils se prononcent contre.L'actuelle loi sur les stupéfiants (LStup) date de 1951 et a été révisée en 1975. Elle ne correspond plus à la réalité et doit impérativement être révisée, ont indiqué à Berne les jeunes radicaux et démocrates-chrétiens.
En Suisse, environ 500 000 personnes consomment du cannabis, occasionnellement ou régulièrement. La dépénalisation de la consommation et l'assouplissement de l'obligation de poursuivre pénalement la culture, la production et la vente de cannabis engendreront quelque 30 millions de francs d'économies par an, estime la conseillère nationale Christa Markwalder Bär (BE/PRD).
En séparant les marchés du cannabis et des drogues dures, la nouvelle LStup protègera le consommateur de cannabis de l'accès à des substances plus dangereuses, relèvent les jeunes PDC. De plus, la consommation perdra de son attrait mythique auprès des jeunes et la vente ne sera autorisée qu'à partir de 18 ans.
La Communauté nationale politique de la drogue appelle le Conseil national à approuver la révision de la LStup. Empêcher l'ancrage légal de la politique des quatre piliers donnerait un signal fatal, ont communiqué ses 26 organisations membres.
Le projet de révision de la LStup contient une série de mensonges, a pour sa part indiqué à Berne l'association suisse "Parents contre les drogues". Selon sa présidente Sabina Geissbühler, ils portent notamment sur l'échec de la politique de répression et le succès de la distribution contrôlée d'héroäne à des fins thérapeutiques.
BERNE - L'association suisse "Parents contre les drogues" est défavorable au projet de révision de la loi sur les stupéfiants. A ses yeux, le projet contient une série de mensonges. Le Conseil national ne devrait pas entrer en matière, estime-t-elle.Contrairement aux partisans de la révision, la présidente de "Parents contre les drogue" Sabina Geissbühler estime qu'il est faux de dire que la répression est un échec puisque les dealers écoulent leur marchandise en Suisse sans être inquiétés. De plus, les consommateurs de cannabis ne sont pas criminalisés mais seulement dénoncés.
Selon Mme Geissbühler, certains consommateurs de cannabis n'ont que douze ans: "Il est alors vain de parler de responsabilisation." De plus, le THC contenu dans cette substance se dépose dans le cerveau, entravant les facultés intellectuelles avec des conséquences négatives sur le travail scolaire et professionnel.
Enfin, "Parents contre les drogues" estime que la distribution contrôlée d'héroäne à des fins thérapeutiques n'est pas un succès. Seuls 7 % des participants au programme s'en sortent. Par ailleurs, cette politique n'a pas cassé le marché noir, car 80 % des drogués sont polytoxicomanes et continuent à se procurer illégalement de la cocäne.
Le conseiller national bernois Christian Waber, membre du groupe Evangéliste et Indépendant, se dit favorable au principe des quatre pilliers, entériné dans la révision de la loi sur les stupéfiants. Mais il craint que la prévention, la thérapie, la réduction des risques et la répression continuent à être appliqués de manière déséquilibrée.
Le gouvernement canadien a présenté mardi un projet de loi controversé pour décriminaliser la possession et la consommation de faible quantité (15 grammes ou moins) de marijuana.Mais ce projet, qui devrait être adopté d'ici l'automne au Parlement, propose en revanche de doubler, en la portant à 14 ans d'emprisonnement, la peine maximum prévue pour les producteurs et trafiquants de marijuana.
Après des mois de débats internes au sein du Parti libéral au pouvoir, le gouvernement canadien a fini par atténuer certains aspects de son projet de loi en ramenant notamment la définition de "petite quantité" de marijuana de 30 à 15 grammes."On n'avait peut-être pas les bons outils législatifs pour faire face à la situation", a déclaré le ministre canadien de la Justice, Martin Cauchon, tandis que sa collègue de la Santé, Anne McLellan insistait sur le maintien de l'illégalité de la consommation de marijuana."Soyons clairs. Nous ne voulons pas que les Canadiens consomment de la marijuana", une drogue "nocive et qui va continuer à demeurer illégale", a déclaré Mme McLellan.Pour apaiser Washington, qui voyait d'un très mauvais oeil cette réforme et craignait notamment un accroissement du trafic de marijuana à la frontière canado-américaine, Ottawa a décidé de mettre l'accent sur le renforcement des pénalités contre les trafiquants et producteurs canadiens. Ceux-ci plantent, surtout au Québec et en Colombie-Britannique, des milliers d'hectares de cannabis au milieu de champs de mäs ou dans des clairières. Les producteurs de plus de 26 plants risquent de 10 à 14 ans de prison.Les petits producteurs seront pour leur part passibles de peines d'un an de prison et d'amendes de 5.000 dollars (3.600 USD), a indiqué M. Cauchon.
Un plan de lutte anti-drogue, doté de 245 millions de dollars (178 M USD), a également été annoncé mardi à Ottawa.Aux termes de la nouvelle législation, la possession de 15 grammes (ou moins) de marijuana fera donc désormais l'objet d'une simple amende, comme les infractions routières. Les contrevenants ne risqueront plus une peine de prison et une mention au casier judiciaire, comme c'est le cas actuellement.Quelque 600.000 Canadiens détiennent ainsi un casier judiciaire pour cette infraction, ce qui les pénalise fortement sur le marché du travail. Sauf contestation de l'amende, la personne restera anonyme et la sanction sera ignorée de l'employeur ou de la famille.Le Canada se résigne au pragmatisme avec ce projet de loi, la sévérité de la législation actuelle n'ayant pas empêché la consommation de progresser de quelque 10% par an au cours des cinq dernières années. De plus, les dossiers des 20.000 Canadiens arrêtés annuellement pour possession de marijuana engorgent les tribunaux et mobilisent les efforts policiers.
Suisse, Val-de-Travers (NE) : 30 000 pieds de cannabis ont été découverts
COUVET - La police cantonale a découvert dans le Val-de-Travers (NE) cinq importants sites de culture hors sol de marijuana, à l'intérieur de bâtiments désaffectés. Environ 30 000 pieds de cannabis vont être arrachés et détruits.
La police cantonale a présenté à la presse une des plantations, située dans les locaux désaffectés de l'ancienne usine Dubied, à Couvet. Quatre autres plantations hors sol ont été découvertes dans des bâtiments de la région, entre Couvet et St-Sulpice. Deux personnes ont été arrêtées.
Aucune information n'a été communiquée concernant l'identité ou la nationalité des responsables des cultures, mis à disposition du juge d'instruction. Des recherches sont encore en cours pour retrouver « un certain nombre de personnes en fuite », a précisé André Duvillard, porte-parole de la police cantonale.
La plantation découverte à Couvet est impressionnante. Un système sophistiqué d'irrigation et de ventilation préservait les pieds de cannabis, cultivés sous lampes électriques. Les planteurs utilisaient une génératrice pour la production de courant. Les locaux abritaient également d'importants stocks d'engrais.
Selon la police, seul le hasard a conduit à la découverte de la première plantation. La semaine dernière, des agents de la police cantonale effectuaient une enquête de routine après un cambriolage dans l'usine Dubied. Ils ont alors été alertés par une forte odeur de chanvre, qui les a mis sur la piste.
Selon les premières estimations, la valeur du matériel investi dans les plantations se monte à au moins 500 000 francs, voire un million de francs. Les 30 000 pieds de cannabis saisis représentent une somme de 4 millions de francs au prix de gros et de 13 millions au prix de détail.
liens pour la video, sur le reportage ( de koi vous blasez sur l'install' de votre placard ):
3494 08/05/2004
ASIE / ISRAEL / TEL AVIV
MOUVEMENTS
HAARETZ
La police a interrompu les célébrations du "marijuana day" et procédé à l'arrestation d'une trentaine de personnes, y compris l'organisateur de la manifestation, et a également saisi tout le matériel la concernant. Le parlementaire Roman Bronfman et le ministre de la Santé Danny Naveh auraient dû intervenir lors des débats.
3499 10/05/2004
AMERIQUE / CANADA / VANCOUVER
LOIS
ASSOCIATED PRESS
Le maire de Vancouver, Larry Campbell, a proposé de légaliser et de taxer la vente de la marijuana,
et grâce aux impôts perçus, de financer le traitement des toxicomanes dépendant de drogues dures. Le chiffre d'affaires de la marijuana, dans la province de la Colombie-Britannique, s'élève à environ 4,4 millions de dollars.
Comme il est indiqué sur le site, Cannabistrot.net ne fait ni prosélytisme, ni publicité pour le chanvre récréatif, c'est parfaitement inutile.
Créé en 1999 dans un contexte politique favorable, Cannabistrot.net est avant tout un portail antiprohibitionniste.
Force est de constater que la prohibition, loin d'avoir freiné le trafic, l'a dynamisé, multipliant le nombre de consommateurTRICEs. La France, dont la politique est une des plus répressive en Europe, est aussi le pays où celui-ci a le plus augmenté ces dernières années (cf rapport OFDT 2003).
Dénonçant les mensonges, Cannabistrot.net a, comme nombre d'autres sites, proposé une information autre que celle diffusée par les différents gouvernements et fait la démonstration de la dangereuse inutilité de la prohibition.
Plutôt que prôner l'abstinence, nous avons préféré informer les usagerEs. Ainsi, mettre en garde contre les produits frelatés ou faire prendre conscience qu'ils/elles enrichissent les mafias chaque fois qu'ils/elles achètent un bout de haschich, conseiller d'auto produire pour mieux réguler leur consommation ou renseigner sur les vertus thérapeutiques du chanvre doit-il être considéré comme une incitation à l'usage ou plutôt comme une politique de réduction des risques ?
Selon la couleur du gouvernement, la loi de 1970 est interprétée différemment. En deux ans, la droite s'est employée, avec arrogance, à déconstruire le travail entrepris par la Mildt et les associations de réduction des risques.
Aujourd'hui, le pouvoir s'attaque à des structures associatives dont le seul tort est d'être ouvertes aux associations militant pour une alternative à la prohibition. Condamner les responsables légaux de Cannabistrot.net à fermer le site et la boutique, est d'autant plus vain que celui-ci a depuis été repris par des militantEs à l'étranger… vain et peu digne d'une démocratie.
Michel Sitbon des Editions du Lézard et Jérôme Tetaz de l'association Prisam militant pour une utilisation thérapeutique du chanvre seront appelés à témoigner ce mardi 18 mai au Tribunal Correctionnel de Boulogne-sur-mer à partir de 13h30.
:-?
Russie
Pour Nicolä Khramov, secrétaire des Radicaux russes, le veto des autorités à l'initiative russe de la "World Marijuana March" est la énième manifestation du prohibitionnisme, à la fois stupide, moyenâgeux et fasciste : non seulement en ce qui concerne les drogues, mais également au regard de la confrontation par rapport aux problèmes qui ne sont pas liés aux drogues.
BERNE - Le président de la Conférence des commandants des polices cantonales Martin Jäggi plaide pour la dépénalisation du cannabis. Il appelle aussi les politiciens à oser de nouvelles voies afin de faire diminuer la consommation.
Si la révision échoue devant le Conseil national, il est à craindre que la consommation de cannabis augmente encore, a-t-il déclaré dans la presse alémanique. Or la police a mieux à faire que de poursuivre les petits consommateurs. Mettre ces derniers à l'index n'empêchera pas les jeunes de fumer, selon M. Jäggi.
Egalement commandant de la police soleuroise, il a déclaré que sous la loi actuelle, les dénonciations pour consommation de cannabis avaient triplé dans son canton au cours de la dernière décennie. D'après lui, la loi révisée serait la réponse adéquate au marché noir car elle comprendrait le contrôle de la production et du marché.
Concernant le petit commerce, des restrictions quantitatives sont prévues et les consommateurs seront tenus de s'identifier, a-t-il souligné. Malgré la libéralisation, on peut donc s'attendre à ce que moins de jeunes aient accès à la marchandise, selon lui.
M. Jäggi appelle à innover avec la révision de la loi traitée durant la session de mai. La distribution contrôlée d'héroäne avait aussi été controversée lors de son introduction, mais les résultats actuels sont impressionnants, a-t-il rappelé.
En début de semaine, la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP) avait elle aussi appelé les politiciens à faire preuve de courage lors de la session de mai. Elle leur a demandé de traiter rapidement la dépénalisation du cannabis et de pas fermer les yeux sur la réalité.