Des magistrats du Syndicat de la magistrature instruiront le procès de la politique française à l’égard des drogues. À la barre, se succéderont responsables politiques, chercheurs, professionnels de la justice et du soin, et des représentants d’usagers. Rachida Dati défendra la politique de répression actuelle.
Au banc des accusés : la politique répressive des drogues en France, dont nous questionnerons la pertinence et l’efficacité, grâce à plusieurs experts du sujet et responsables politiques.
La politique antidrogues au banc des accusés
Débat introduit par Michaël Hajdenberg
Le tribunal est présidé par Katia Dubreuil, avec Anaïs Vrain et Juliane Pinsart (Syndicat national de la magistrature) comme assesseurs. Il auditionne une série de témoins. Parmi eux :
- Isabelle Audureau, secrétaire CGT (Paca) de la Protection judiciaire de la jeunesse.
- Yann Bisiou, maître de conférences en droit privé et science criminelle à l’université Paul Valéry de Montpellier.
- Jean-Pierre Couteron, psychologue clinicien, président de la Fédération Addiction.
- Lia Cavalcanti, présidente d’Espoir Goutte-d’Or (EGO) et experte auprès de la Commission européenne pendant plus de 20 ans.
- Marie Jauffret-Roustide, sociologue, chercheuse à l’Inserm.
- Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, député de Seine-Saint-Denis.
- Sarah Massoud, juge des libertés et de la détention à Bobigny.
- Marie Nougier, porte-parole de l’International Drug Policy Consortium.
- Fabrice Olivet, président de l’association ASUD (Auto Support des Usagers de Drogues).
- Olivier Phan, pédopsychiatre et addictologue.
- Robin Reda, député LR de l’Essonne.
Le procès se conclut par le réquisitoire du procureur Vincent Charmoillaux (Syndicat national de la magistrature) et la plaidoirie de l’avocate de la défense Rachida Dati (ancienne garde des Sceaux, députée européenne LR), avant la délibération finale.
À lire sur Mediapart : notre dossier « Drogues : les raisons de tout changer ».
Source: blogs.mediapart.fr
introduction de la Présidente
Fabrice Olivet: «Ce sont toujours les plus vulnérables qui sont poursuivis»
Sarah Massoud: «Sur le plan judiciaire, le constat d'échec est fracassant»
Lia Cavalcanti: «Les drogues ont toujours existé et n’ont jamais posé de problèmes sociaux»
Robin Reda: «Une politique de dépénalisation serait une hypocrisie»
Yann Bisiou: «Le projet d'amende forfaitaire est très dangereux»
Jean Pierre Couteron:«Nous devons proposer une offre de soins plus complète et plus diversifiée»
Marie Jauffret-Roustide: «Les salles d'injection limitent la transmission du VIH et les overdoses»
Olivier Phan: «Plus la prévention commence tôt, plus on est efficace»
Isabelle Audureau: «Les politiques antidrogues sont néfastes pour les professionnels du terrain»
Marie Nougier: «Les politiques permissives n'entraînent pas de hausse de la consommation»
Procès de la politique répressive des drogues: les réquisitions du Procureur de la République
la plaidoirie de Rachida Dati, avocate de la défense
le délibéré de la Présidente et de ses assesseurs
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