Communiqué de Presse
Le 12 février, le CIRC interpellait par lettre la candidate Ségolène Royal sur sa politique des drogues, et plus particulièrement du cannabis.
Ci-dessous, vous trouverez sa réponse.La candidate à l’élection de 2007 reconnaît explicitement la banalisation de l’usage du cannabis et admet que le martèlement de l’interdit tout comme le renforcement de la répression n’auront aucune conséquence sur sa consommation dans un marché noir en pleine expansion.
Si Ségolène Royal est élue, le CIRC ne manquera pas de lui rappeler ses engagements. Et Si le débat qu’elle promet est effectivement «transparent», parions que les arguments que nous défendons en faveur de la légalisation du cannabis, seront enfin entendus.
Monsieur,
Je vous remercie de votre courrier qui a retenu toute mon attention. Je connais votre combat pour la dépénalisation et la régulation publique du cannabis.
Personne ne peut ignorer que la conséquence directe d'une consommation prohibée mais répandue est le développement d'une société parallèle, vivant et s'organisant pour l'essentiel autour du marché du cannabis. Personne ne doute non plus du fait que renforcer les interdictions et, surtout, alourdir les peines ne permettra pas de diminuer l'accessibilité et la consommation de drogues.
Il nous faut donc une action publique de prévention plus efficace pour lutter contre toutes les formes de toxicomanie, en particulier chez les jeunes. Dans cette perspective, je m'engage, si je suis élue, à ouvrir un grand débat public et transparent avec tous les acteurs concernés : associations, magistrats, parents, usagers, policiers et médecins.
Je suis déterminée à mettre en oeuvre une véritable politique de santé publique basée sur l'information, la prévention et les soins.
Je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
Ségolène Royal
Par mail, le CIRC Paris.