L'ancien député En Marche, François-Michel Lambert, va déposer une proposition de loi visant à légaliser le cannabis à usage thérapeutique et récréatif.
photo: Le député écologiste, ex LREM, François-Michel Lambert veut légaliser le cannabis à usage thérapeutique et récréatif. (Sipa)
Le député écologiste François-Michel Lambert va déposer une proposition de loi visant à légaliser le cannabis à usage thérapeutique mais aussi -et surtout- récréatif. "Il faut qu’on sorte du carcan dans lequel on est tous enferrés", plaide-t-il. Cet élu des Bouches-du-Rhône, ex-membre de EELV aujourd’hui membre du groupe Libertés et territoires à l’Assemblée nationale, fait "un constat d’échec".
"La politique française de lutte contre le cannabis, essentiellement répressive, n’a pas permis de juguler les trafics et de faire diminuer la consommation, écrit-il en introduction de son texte. Pire, la demande est en augmentation constante, l’offre se développe, se diversifie et on ne constate aucune efficacité dans les réponses pénales apportées comme dans les dispositifs de prévention."
Favorable à "la fin de la prohibition" du produit illicite le plus consommé en France, François-Michel Lambert réclame la mise en place d’un "encadrement régulé".
Près de deux milliards de recettes fiscales pourraient être récupérées, affirme François-Michel Lambert
Toute une série d’arguments "pragmatiques" sous-tendent son propos. Si plusieurs d’entre eux ont déjà été utilisés dans le passé par les élus, souvent écologistes ou de gauche, deux sont plus neufs. Premièrement, le parlementaire avance que la légalisation permettrait aux consommateurs d’avoir accès à des produits de meilleure qualité, dont le taux de THC serait contrôlé, et garantis sans pesticides.
Deuxièmement, il invoque une certaine "rationalité économique", en proposant la création d’une société d’Etat, sur le modèle de feu la Seita et le développement d’une nouvelle filière agricole. "La constitution d’un monopole pour la production et la vente du cannabis par la création d’une société nationale, la SECA, permettra de réguler la production et la vente tout en contrôlant la consommation, imagine-t-il. Dans l’objectif de développer une véritable filière française, complémentaire de la filière créée par la libéralisation du cannabis thérapeutique, la production sera confiée aux agriculteurs et la vente aux débitants de tabac".
Près de deux milliards de recettes fiscales, estime François-Michel Lambert pourraient ainsi être récupérées. Au détriment de la santé des Français? "On est déjà le pays d’Europe où les jeunes consomment le plus, balaie le député. Grâce au contrôle d’Etat, on pourrait même avoir un contact plus direct avec ceux qui ont basculé dans l’addiction.
Source: lejdd.fr
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