Le Canada vient de franchir le pas de la légalisation, les boutiques vendant du cannabis "light" font parler d'elles en France et un consensus se dessine autour de l'usage thérapeutique de cette drogue douce : autant de raisons de se pencher sur le débat – pas tout neuf mais pas fumeux – de la dépénalisation.
Le Canada a donc franchi le pas : la consommation et la culture du cannabis vont devenir légales à partir du 17 octobre. Si beaucoup de pays dans le monde ont dépénalisé l’usage et la détention de cette drogue douce (en renonçant aux peines de prisons pour les consommateurs), plus rares sont ceux qui lui donnent un cadre légal. De quoi relancer en France ce vieux débat, surtout à l’heure où les boutiques qui vendent du cannabis "light" font parler d’elles.
Selon une récente enquête de Terra Nova, la moitié des Français – 51 % – est favorable à une dépénalisation. L’étude remarque surtout que l’opinion a évolué ces dernières années et se trouve aujourd’hui "à un point de bascule".
En France, on est loin de s'orienter vers la légalisation ou la dépénalisation
Le cannabis reste un stupéfiant, martèlent les ministres de la Santé et de la Justice. Mais les sanctions ne sont pas très lisibles et pas souvent appliquées : cela va d’un simple rappel à la loi à des peines de prison. Le gouvernement a donc décidé d’instaurer une amende forfaitaire : 300 euros pour les consommateurs. Nombreux sont ceux qui voient dans la politique française en la matière une forme d’hypocrisie.
On en débat avec…
- William Lowenstein, médecin addictologue, président de SOS addictions,
- Eric Poulliat, co-rapporteur de la mission parlementaire d’information relative à l’application d’une procédure d’amende forfaitaire au délit d’usage illicite de stupéfiants,
- et Nicolas Prisse, président de la Mildeca.
Source: franceinter.fr
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