Dans la nuit du 24 au 25 juin, deux hommes ont été abattus à la kalachnikov dans leur voiture, sur le parking de la cité Consolat, dans le 15e arrondissement de Marseille. Une adolescente de 14 ans qui se trouvait à proximité a par ailleurs été grièvement blessée lors de la fusillade.
Patrick Mennucci, fervent militant de la légalisation du cannabis, a donc en toute logique remis le sujet sur la table.
© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Sur Facebook ce 25 juin, le député PS des Bouches-du-Rhône écrit :
Le règlement de compte d'hier soir à Consolat s'inscrit dans la longue liste de meurtres dont la cause initiale est le contrôle des plans de distribution du cannabis à Marseille. On constate qu'une jeune fille sans lien avec cela a failli perdre la vie dans un tir perdu.
Malheureusement quand un produit est consommé aussi massivement que le cannabis sa prohibition est illusoire et la rentabilité des trafics est telle pour les voyous qu'elle justifie tous les excès. Le coût pour l'Etat de cette lutte contre le cannabis est devenu énorme.
C'est pourquoi je réaffirme la nécessité pour la France d'ouvrir le débat sur la légalisation du cannabis, seule solution permettant d'éradiquer les trafics, de faire de la prévention aux consommateurs et des économies budgétaires considérables pour l'état.
Après le triple meurtre commis début avril dans ce même 15e arrondissement de Marseille, sur fond de trafic de drogue, Patrick Mennucci avait déjà demandé de rouvrir le dossier de la légalisation, précisant que "15% des forces de police sont mobilisées sur le trafic de cannabis". "C'est énorme", avait-il jugé.
Lors du remaniement ministériel du 11 février, le député socialiste s’était félicité de voir entrer au gouvernement un partisan de la légalisation du cannabis, Jean-Michel Baylet. Mais le nouveau ministre de l’Aménagement du territoire l’avait stoppé dans son élan en estimant quelques jours plus tard que ce n’était "pas son rôle".
Amandine Réauxamandine.reaux@europe1.fr
Source: lelab.europe1.fr