Malgré l'arrivée de Trump, l'industrie du cannabis pourrait battre des records
Par mrpolo, dans International,

Les partisans de la légalisation et les acteurs du marché craignent un renforcement de la répression contre les consommateurs. Malgré ces doutes, le cabinet d'étude et d'investissement ArcView group a publié une étude qui annonce des projections intéressantes pour ce secteur économique en pleine croissance.
 


Selon un sondage de l'institut Gallup réalisé en 2016, 60% des Américains seraient favorables à une légalisation du cannabis. (Crédits : © Alia Haju / Reuters)


 
 
 
L'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche a suscité de nombreuses questions pour l'industrie du cannabis et les partisans de la légalisation au Etats-Unis. La nomination de Jeff Sessions à la tête du département de la Justice a également provoqué des doutes sur un durcissement de la législation et de la répression contre les consommateurs au niveau fédéral.
 
Cet ultraconservateur avait en effet déclaré en 2016 lors d'une audition au Sénat que "les gens biens ne fument pas de majiruana". Mais selon un rapport du cabinet de recherche et d'investissement ArcView Group spécialisée dans l'économie du cannabis et publié ce vendredi 23 mars, la victoire du milliardaire à la présidentielle américaine aurait peut d'incidences sur le plan économique.
 





Le ministre de la Justice américain Jeff session est un fervent opposant du cannabis sous toutes ses formes. Crédits : Reuters/Yuri Gripas.


Une croissance annuelle de 27%
 
La division marketing du groupe ArcView a ainsi maintenu ses prévisions de croissance de dépenses de consommation pour l'Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) avec un taux annuel de 27%. Avec un marché estimé en 2016 à 6,7 milliards de dollars, le cannabis pourrait générer un chiffre d'affaires de 22,6 milliards de dollars par an d'ici 2021, même si l'administration Trump et le département de la Justice s'opposent à cette industrie, annonce le rapport. En dépit de certaines incertitudes, Troy Dayton responsable des études chez ArcView a déclaré dans un communiqué qu'il n'y aurait pas "d'impact sur la croissance de ce marché". Il s'est par la suite montré rassurant :
 

"Peu importe ce que l'administration fait, les États vont continuer d'émettre des autorisations pour vendre du cannabis pour une longue liste de demandeurs et des points de vente vont continuer d'avoir de longues listes de clients prêts à acheter ce produit."


 
D'après les estimations des spécialistes, les Nord-Américains ont dépensé environ 56,1 milliards de dollars dans le commerce licite et illicite lié au cannabis. Le problème se pose davantage au niveau de la répartition : 6,7 milliards de dollars (11,9%) ont été dépensés dans le marché légal et 87% de ces dépenses viendraient seulement de cinq États fédérés et du Canada. Ce qui représente un manque à gagner très important pour les finances publiques.
 

Un contexte délicat
 
De nombreux entrepreneurs surnommés "les cannapreneurs" doivent faire face à un paradoxe. Selon un sondage Gallup réalisé en octobre 2016, 60% des Américains seraient en faveur de la légalisation, soit le chiffre le plus élevé depuis la publication de cette première enquête d'opinion en 1969. Et dans le même temps, de nombreux représentants importants des citoyens américains s'y opposent comme l'a relevé Business Insider.
 
Même si l'administration américaine actuelle n'a pas pris de position définitive sur la législation en matière de drogue, des mesures restrictives pourraient survenir. Il y a quelque jours, Jeff Sessions a promis plus de répression contre les crimes liés à la drogue. Il a par la suite exprimé son opposition à l'usage thérapeutique du cannabis, expliquant que cela pouvait entraîner un hausse de la consommation de marijuana ou des overdoses causées par des addictions aux opioïdes comme l'héroïne. Pourtant des études théoriques et empiriques menées dans l'état du Colorado ou ailleurs ont montré l'inverse.

Au mois de février, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer a également suscité des inquiétudes chez les acteurs de l'industrie du cannabis lors d'une conférence de presse en annonçant "une meilleure application" des lois fédérales sous l'administration Trump. Aux Etats-Unis, si l'usage thérapeutique et récréatif du cannabis est autorisé dans plusieurs États fédérés, il reste encore interdit au niveau fédéral. Ce qui crée un véritable conflit entre les pro- et anti-cannabis. Une opposition ne risque pas de s'arranger avec les dernières annonces de la Maison Blanche.
 
Par Grégoire Normand
 
Source: latribune.fr
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Suisse : le succès des boutiques de cannabis light
Par mrpolo,
En Suisse, le marché du cannabis allégé est en plein essor. Les boutiques bio qui en proposent se multiplient, le cannabis allégé est même vendu dans les bureaux de tabac.
 

Des boutiques de cannabis light se sont multipliées en Suisse, en toute légalité. "Nous on a un taux de THC qui est en dessous de 0,99% selon la loi suisse. Donc ce cannabis est légal puisqu'il n'a aucun effet psychotrope", explique Paul Monot de la boutique Dr Green.
 
Un marché en plein essor
 
Ce cannabis ne fait pas "planer" mais garde toutes ses vertus. "Je vais juste l'essayer en tisane pour des problèmes d'articulation, d'arthrite", confie une cliente. "Je cherche un produit qui me relaxe, qui me détende, qui fait du bien sans qu'il me défonce et m'empêche de communiquer", témoigne un client. Cette entreprise 100% helvète a misé sur le cannabis bio et ses ventes ne cessent d'augmenter. 3 000 plants poussent dans ce hangar. Le marché est en plein essor, il est estimé par les médias suisses à 93 millions d'euros pour 2017. Désormais, le cannabis allégé est aussi vendu dans les bureaux de tabac.
 




 

Source: francetvinfo.fr
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Cannabis thérapeutique: Israël, une plaque tournante…
Par mrpolo,
Israël tente de se positionner comme exportateur de pointe sur le marché croissant du cannabis thérapeutique. En effet, le marché mondial, estimé à 50 milliards de dollars d’ici à 2025, aiguise l’appétit du gouvernement israélien qui compte autoriser l’industrie locale à exporter et prévoit des revenus annuels à hauteur de centaines de millions de dollars.


Yuval Landschaft, directeur de l’unité sur le cannabis médical du ministère israélien de la Santé (IMCA) n’a pas froid aux yeux même si le cannabis médical est un secteur relativement jeune, et sans standard clinique universel. Israël ambitionne donc de combler ce vide en combinant son expertise en agriculture, en technologie et en médecine fondée sur l’usage du cannabis.
 
La stratégie est de créer du cannabis adapté à la médecine, avec une qualité et une efficacité assurées tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de la culture à la fabrication et la distribution. En Israël, les producteurs autorisés travaillent avec des institutions scientifiques sur des essais cliniques afin de développer des souches de cannabis qui traiteraient plusieurs troubles et maladies.
 
Il y a environ 120 études en cours en Israël, dont des essais cliniques qui étudient les effets du cannabis sur l’autisme, le psoriasis et les acouphènes. Plus de 500 compagnies israéliennes ont demandé une licence pour la culture, la fabrication et l’exportation de cannabis médical, selon des responsables gouvernementaux.
L’année dernière, les États-Unis et plusieurs firmes ont investi environ 100 millions de dollars pour autoriser les brevets israéliens sur le cannabis thérapeutique, les start-up d’agrotechnologie et les firmes développant des équipements, comme les inhalateurs, a dit Saul Kaye, directeur général d’iCAN, un centre de recherches privé sur le cannabis. S. Kaye s’attend à ce que l’investissement dans ce domaine soit multiplié par dix et atteigne 1 milliard de dollars au cours des deux années à venir.
Tikun Olam, le plus grand producteur de cannabis médical en Israël, a créé des partenariats avec des compagnies américaines pour cultiver du cannabis dans quatre États américains, selon son directeur général, Aharon Lutzky. Le marché américain est le plus important pour l’instant, et il devrait dépasser les 20 milliards de dollars d’ici à 2020. Mais importer du cannabis aux États-Unis est illégal au regard de la loi fédérale. Le seul moyen de contourner cette interdiction est de recevoir l’approbation de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA).
 
Le médicament Epidiolex du groupe britannique GW Pharmaceuticals, un médicament expérimental à base de cannabis pour traiter l’épilepsie, pourrait être le premier à recevoir cette autorisation. La reconnaissance croissante du cannabis médical crée des opportunités dans plusieurs pays, notamment ceux qui ont légalisé le cannabis thérapeutique sans pour autant développer des infrastructures pour son exploitation. Le Canada, par exemple, exporte du cannabis vers l’Australie, la Croatie et le Chili.
 
Source: perspectivesmed.ma
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Comment la régulation du cannabis permettrait des politiques en matière de drogues plus efficaces
Par mrpolo,
Il est temps maintenant de mettre en œuvre des politiques publiques basées sur la place réelle qu’occupent les drogues dans notre société.
 
 
 
 
 

Nir Elias / Reuters



Comment la régulation du cannabis permettrait des politiques



en matière de drogues plus efficaces. REUTERS/Nir Elias


 

Depuis 2010, la consommation du cannabis a augmenté de 17% en France, alors que la production domestique illégale connait également une progression constante depuis de nombreuses années. Elle a atteint des niveaux inconnus auparavant et tels qu'ils lui permettent de concurrencer la production marocaine sur le marché noir français. Plus inquiétant encore, l'injection d'héroïne connait une nouvelle progression en 2014, après plusieurs années de déclin, selon les chiffres des Nations Unies.
 
Toutefois, les pouvoirs publics, services de police et magistrats compris, persistent à vouloir éradiquer les drogues par des approches prohibitives. La répression des stupéfiants, de leurs usagers, des petits trafiquants et autres employés du marché des drogues (nourrices dans les quartiers sensibles, dealers-usagers, cultivateurs et chimistes, etc.) atteignent des niveaux inégalés en Europe de l'Ouest, avec plus de 170.000 personnes interpellées pour simple usage en 2014.
 
Pourquoi les pouvoirs publics échouent-ils aussi lourdement à faire baisser la consommation et la production de stupéfiants et ce malgré des investissements colossaux dans la répression? Ils échouent car leur mission est erronée, leur objectif d'une société sans drogues est irréalisable, et ils refusent de le reconnaitre.
 
Or en plus d'être un échec mondial, la guerre aux drogues, dont la France est l'une des championnes en Europe, nécessite un investissement financier important, dont les retours sont des catastrophes sanitaires, financières et sociales. Pire encore, les politiques publiques transforment sciemment de jeunes individus pleins de promesses en délinquants. Soumis au système judiciaire, ces individus voient leur perspective d'une vie équilibrée et productive soudainement menacée pour un acte non-violent, qui ne nuit potentiellement qu'à eux-mêmes. La guerre aux drogues a également comme résultats une imposante surpopulation carcérale, la propagation de maladies infectieuses, et la marginalisation économique et sociale de pans entiers de la population.
 
Plusieurs gouvernements nationaux et locaux reforment actuellement leurs politiques de contrôle des stupéfiants. Le Canada, l'Uruguay et la Californie, entre autres, légalisent le cannabis; la Nouvelle-Zélande règlemente les nouvelles substances psychoactives; et la Suisse a reformé son marché de l'héroïne il y a presque dix ans. Nous croyons que c'est le bon chemin à suivre, non seulement pour ses bénéfices sociaux et sociétaux, mais aussi pour ses gains économiques.
Afin de mieux l'illustrer, revenons au cannabis, substance la plus utilisée en France avec la prévalence d'usage la plus élevée d'Europe et près de deux millions de Français qui ont en fait un usage régulier en 2014. Cette drogue actuellement illicite est parmi les moins difficiles à règlementer, car elle n'est ni plus addictive ni plus dangereuse que les drogues légales. Elle pourrait ainsi bénéficier des lois régissant le tabac ou l'alcool et qui fournissent des cas d'étude valables.
 
En France, comme presque partout ailleurs, le cannabis attire l'essentiel des moyens mis en œuvre contre les drogues. La pénalisation du cannabis pèse lourdement sur le système judiciaire, forçant douaniers, policiers, gendarmes et magistrats à consacrer des efforts disproportionnés au traitement de simples délits de consommation. Elle mobilise des ressources financières considérables, alors que son inefficacité est évidente. En plus des coûts liés à la surcharge judiciaire, il faut ajouter les coûts sociaux et de santé publique.
La réglementation permettrait ainsi de réduire les coûts directs et indirects (ceux liés à la répression, à la santé publique ou à la politique de la ville).
 
Elle engrangerait également des revenus considérables pour le gouvernement et stimulerait l'économie par la création d'emplois. Le Colorado offre un exemple frappant avec l'industrie du cannabis, qui représente un plus grand moteur pour l'économie que 90% des industries actives dans l'Etat. Elle a créé 18.005 emplois à plein-temps depuis sa légalisation en 2012 et a injecté 2,4 milliards de dollars (environ 2,256 milliards d'euros) dans l'économie. En France, selon une étude du centre de recherche Terra Nova, la réglementation du cannabis réduirait les dépenses publiques de près de 300 millions d'euros et rapporterai entre 1,331 et 1,764 milliards d'euros en fonction du modèle (monopole d'Etat ou cadre concurrentiel), sans impact sur la consommation dans le cas d'une réglementation étatique.
 
Il est temps maintenant de mettre en œuvre des politiques publiques basées sur la place réelle qu'occupent les drogues dans notre société, et qui cherchent à en réduire les méfaits plutôt qu'à les éradiquer, ce qui est une chimère. Si l'économie, la société et les individus tirent de surcroît des avantages et des bienfaits notables de la réglementation, il serait absurde de ne pas en étudier la mise en œuvre. Les acteurs économiques de la France, un des moteurs de l'économie européenne et mondiale, doivent réclamer une réforme des politiques en matière de drogues pour mettre fin à un demi-siècle de mesures inefficaces et coûteuses, et refaire de la France un champion de l'innovation en matière de politiques publiques.
 
La Commission globale de politique en matière de drogues, constituée de 24 membres dont 10 anciens chefs d'état ou de gouvernement et un ancien secrétaire-général des Nations-Unies, vise à ouvrir, au niveau international, un débat éclairé et scientifique sur des moyens humains et efficaces de réduire les préjudices causés par les drogues aux personnes et aux sociétés.
Plus d'informations sur : www.globalcommissionondrugs.org
 
Par Paul Volcker, membre de la Commission globale de politique en matière de drogues et ancien président de la Réserve fédérale américaine ; Maria Cattaui, membre de la Commission globale de politique en matière de drogues et ancienne Secrétaire générale de la Chambre de commerce internationale ; Pierre Bergé, Président de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent et Président de la Fondation Jardin Majorelle
 
Note: Pierre Bergé est actionnaire du groupe Le Monde, lui même actionnaire du HuffPost France.
 

Par Paul Volcker Membre de la Commission globale de politique en matière de drogues
Maria Cattaui et Pierre Bergé
 

Source: huffingtonpost.fr
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TPMP : Thierry Moreau avoue fumer du cannabis, l’animateur Cyril Hanouna désapprouve
Par mrpolo,
C’est bien connu dans "Touche pas à mon poste", les chroniqueurs n’ont ni secret ni vie privé. Ce vendredi 24 mars, c’est Thierry Moreau qui a créé la polémique sur le plateau. Le chroniqueur a reconnu fumé un joint de temps en temps. Ce qui n’est pas du tout au goût de Baba. Non Stop Zapping vous dévoile les images.
 
 
 
 
 
 
 
Après huit années de "Touche pas à mon Poste", on continue à en apprendre tous les jours sur les chroniqueurs. Si ce n’est pas Matthieu Delormeau qui se oconfie sur son enfance compliquée au collège ou encore Benjamin Castaldi qui avoue avoir uriné dans un bouteille d’alcool destiné au compagnon de son ex, c’est Thierry Moreau qui fait une révélation surprenante. Alors que les chroniqueurs débattaient sur la séquence de Bernard de la Villardière qui fume un joint dans le nouvel épisode de "Dossier Tabou" qui sera diffusé ce lundi 27 mars sur M6 consacré au cannabis, le rédacteur en chef de "Télé 7 jours", a choqué l’ensemble des chroniqueurs en avouant fumer un joint de temps en temps.
Cyril Hanouna choqué, il désapprouve son chroniqueur
 
"Ça m’arrive de temps en temps. Je pense qu’il ne faut pas conduire et ne rien faire quand on fume un joint parce qu’on est très dangereux quand on conduit", explique-t-il. "Quoi ?! Vous fumez un oinj, vous Thierry Moreau ?"
 
Ce qu’on peut dire, c’est que Cyril Hanouna ne s’attendait pas à celle-là. "Ne faites pas ce que fait Thierry Moreau. Moi, je ne suis pas pour du tout", conseille le présentateur aux téléspectateurs, très sérieux à ce sujet. Tout comme Valérie Bénaïm qui a été très virulente à l'égard de son camarade "Ne dédramatise pas la chose Thierry je suis désolé !"
 




 
Par Emilie Roze
 
Source: non-stop-zapping.com
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L'hommage du Circ au «fin cannabinophile» Jean-Paul Géné (ex-«Libé») mort jeudi
Par mrpolo,
L'hommage du Circ au «fin cannabinophile» Jean-Paul Géné (ex-«Libé») mort jeudi
 
 
 


Mort de J.P. Géné,


 

En 1976, il avait été l'un des instigateurs de «l'Appel du 18 Joint», une pétition pour la dépénalisation du cannabis dans Libération. Jeudi, Jean-Paul Géné, figure historique du journal, puis du Monde, est mort. Ce vendredi, le Centre de recheche et d'information cannabique (Circ) rend hommage à ce «fin cannabinophile».
 
«C'est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès de Jean-Paul Géné, écrivent les militants de la marijanne dans un communiqué. Ex-journaliste à Libération et fin cannabinophile, il fut l'un des instigateurs de L'Appel du 18 Joint en 1976, pétition réclamant la décriminalisation du cannabis relancée en 1993 par le CIRC et "commémorée" depuis chaque année.» Et de conclure ce message : «Une grande perte pour la cause cannabique qu'il n'avait cessé de défendre tout au long de sa carrière.
 
Le CIRC s'associe bien évidemment à la douleur de ses proches. RIP JP ! »
 
Source: liberation.fr
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Nancy - Une thèse « sexy » en 180 secondes
Par mrpolo,
Onze doctorants ont participé hier à la finale régionale du concours « Ma thèse en 180 secondes ». Avec humour et ingéniosité, ils ont séduit les 380 lycéens présents.
 


C’est Thibaud Sauvageon, diplômé de l’École nationale supérieure des technologies et industries du bois à Épinal, et actuellement en 3 e année de thèse, qui a obtenu le Prix des Lycéens. Photo Patrice SAUCOURT
Photo HD

 
 
 
À l’écoute des intitulés, on dirait parfois du charabia. « Evitabilité des K-puissances additives en combinatoire des mots » ou encore « Influence du vieillissement sur le comportement au feu des formulations hétérophasées ignifugées ». Les thèses ont souvent des noms incompréhensibles et des sujets compliqués à cerner.
 
C’est donc avec l’objectif de vulgariser le travail entrepris par des doctorants que le concours « Ma thèse en 180 secondes » a été lancé. Sur le moment, on se demande bien comment les participants réussiront à relever le défi, et surtout s’ils parviendront à convaincre 380 lycéens excités comme des puces en trois minutes maximum.
 
En effet, pour cette finale régionale organisée à la faculté des Lettres et Sciences Humaines de Nancy, l’ambiance était au rendez-vous. Les lycéens, venus de Nancy, Sarreguemines, Épinal et Thionville, n’hésitaient pas à encourager les participants en criant leur prénom ou en applaudissant à tout rompre.
 
Les 11 finalistes le leur ont bien rendu. À l’aide d’humour, de pull « Faites la moule, pas la guerre », de clins d’œil aux jeux vidéos, ils leur ont fait passer un bon moment, sans pour autant oublier leur objectif : faire comprendre ce qui semble incompréhensible, résumer clairement leur thèse et interpeller.
 
Défi relevé
 
Si tous les participants ont respecté le chrono et atteint haut la main leur but, c’est Thibaud Sauvageon, diplômé de l’École nationale supérieure des technologies et industries du bois à Épinal, et actuellement en 3e année de thèse, qui a obtenu le Prix des Lycéens.
 
Il faut dire qu’en ouvrant sa présentation avec « le cannabis, c’est bien ! », il a tout de suite eu du succès.
 
Cette introduction lui a ainsi permis d’expliquer aux plus jeunes l’intérêt que pouvait représenter la culture du chanvre sur des friches industrielles lorraines. En redonnant vie à ces lieux et en développant le plus proprement possible une industrie textile autour des fibres de cette plante, aussi connue sous le nom de cannabis dans sa forme récréative, les vêtements made in Lorraine pourraient faire fureur.
 
Un peu stressé avant de passer, Thibaud Sauvageon était finalement très heureux d’obtenir ce prix. Pari réussi pour ce doctorant, mais aussi pour les autres. Maintenant, on aurait presque envie de leur demander : votre thèse en 140 signes sur Twitter, défi accepté ?
 
Source: republicain-lorrain.fr
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Cette marque américaine lance une collection de parfums au cannabis
Par mrpolo,
Et étrangement, ça a l'air de sentir plutôt bon.
 
Généralement, quand on dit cannabis et parfum, on pense plutôt à la manière qu'ont les gens d'essayer de dissiper l'odeur de weed en s'aspergeant de parfum.
Mais, cette parfumerie de Los Angeles, Xyrena, souhaite changer les choses, dans le cadre de ce qu'ils appellent leur rébellion olfactive.
 

(© Xyrena)


 

Avec leur dernière création "Reefer Madness", Xyrena a mélangé différentes variétés de weed pour obtenir un parfum unisexe. C'est plus que cool, c'est fashion de sentir la weed maintenant.
 
 
 
La nouvelle collection de Xyrena vous propose de sentir l'odeur d'une weed très fraîche. La marque a donc transformé en parfum deux des variétés les plus fumées : la "OG Kush" et la "Blue Dream".
 
Le dernier parfum rend hommage au roi du cannabis comestible : le "Space Cake".
Découvrez ci-dessous les packaging qui rendent hommage à l'âge d'or d'Hollywood, accompagnés de la description de chaque parfum, par Xyrena.
 






(© Xyrena)


 
 
 

"OG Kush s'ouvre sur les arômes classiques de cette variété : citron amer et pin, avant de se transformer en fragrance plus terrestre de cèdre, avec un soupçon de caoutchouc brulé, très commun dans cette variété."







(© Xyrena)


 
 
 
 
 

"Blue Dreams s'ouvre sur un arôme de myrtille classique avec un soupçon de skunk avant de devenir un parfum plus poivré tout en restant dans la douceur, donnant un équilibre floral équivalant à la variété de weed qui l'inspire."


 





(© Xyrena)


 
 
 

"Space Cake transportera vos sens dans un coffee shop d'Amsterdam. Avec ses notes de beurre salé, de cannabis broyé, de terre ainsi qu'un léger parfum de weed et une huile essentielle de cèdre pour une reproduction au plus proche de l'expérience."


 
Si certains voient en Xyrena la quintessence de la défonce, de l'abus (ou du mauvais goût), détrompez-vous, l'entreprise a reçu de nombreuses louanges pour son éthique. En 2015, Xyrena est devenue la première (et la seule) parfumerie à être certifiée "sans cruauté animale" et "vegan" par les associations PETA, Leaping Bunny et Vegan Action.
 
Si vous avez envie de sentir la weed toute la journée, et que vous aimez savoir que votre argent va à des entreprises avec un certain sens de l'honneur, vous pouvez acheter les parfums de la collection Reefer Madness pour 69 euros à cette adresse
Petit bonus, regardez le clip fait par Xyrena pour "Blue Dream".
 




 
par Evan Glazman
Traduit par Dario
 
Source: konbini.com
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Bernard de la Villardière : «La légalisation du cannabis ? Je ne suis pas forcément contre.»
Par terpéne,
Après l’islam en France, le magazine «Dossier Tabou» pose la question de la légalisation du cannabis en France. Trafics, économie souterraine, corruption, santé publique, etc. Bernard de la Villardière et ses équipes dressent un état des lieux de ce sujet... tabou.
 
Bernard de la Villardière consacre le deuxième numéro de «Dossier Tabou» au cannabis.[©Renaud Corlouer/M6]
 
Avec ce nouveau numéro de «Dossier Tabou», l’animateur propose de traiter la question du cannabis en France de la manière la plus large possible en s’intéressant aussi bien aux trafics qui gangrènent certaines cités qu'à l’action des forces de police et de l’Etat pour enrayer (ou pas) le phénomène, en donnant la parole à des médecins spécialisés, ou encore en analysant les résultats obtenus par des pays ayant fait le choix de la légalisation.
 
Quelle idée vous faisiez-vous du cannabis avant de commencer votre enquête ?
 
J’ai une idée assez précise du cannabis puisqu’il y a vingt ans, j’ai écrit, avec Vincent Nouzille, L’anti-drogue, dans lequel je me suis intéressé à la lutte contre le trafic de drogues en France et dans le monde. A l’époque, les libéraux - dans le sens économique du terme - étaient pour la légalisation du cannabis. Et la conclusion était que la guerre n’avait pas été vraiment déclarée, alors que certains arguaient qu’elle avait été perdue.
 
On ne prenait pas position sur la légalisation, mais je vous dis cela pour montrer que tout ça, c’est une vieille histoire. Le thème de la légalisation a surgi plutôt à droite, chez les libéraux. Il disent : «Pas d’états d’âme, s’il y a une demande, il faut qu’il y est une offre. Ça crée du business, l’individu est libre et doit pouvoir décider de lui-même s’il se drogue». Ces théories étaient libérales, et ce qui est étonnant, c’est qu’elles sont reprises aujourd’hui par des candidats de gauche.
 
Et c’est en totale opposition par rapport ce que se passe en France aujourd’hui…
 
La loi française est plutôt répressive, voir ultra-répressive par rapport à d’autres législations en Europe, notamment au Portugal, en Espagne ou aux Pays-Bas. Et elle n’a pas vraiment montré son efficacité puisque nous sommes un des plus gros consommateurs de cannabis au monde avec 1,6 ou 1,7 millions de consommateurs réguliers en France.
 
Il y a entre 6 et 7 millions de personnes - même si cela est très difficile à chiffrer - qui disent avoir déjà testé. Avec cette émission, on essaie de poser les éléments du débat, sans prendre réellement parti. Personnellement, moi qui suis père de famille, même si mes enfants sont grands aujourd’hui, j’ai plutôt tendance à être contre.
 


On voit que l’Etat a parfois baissé les bras, ou que les mesures répressives et policières sont inefficacesBernard de la Villardière


 

Quel rapport avez-vous personnellement avec le cannabis ?
 
Je fais partie de la génération des gens qui avaient 20 ans à la fin des années 1970, donc j’ai fumé du cannabis, bien évidemment. J’en fumait à l’époque tout en sachant qu’il s’agissait d’une drogue douce et qu’il ne fallait surtout pas franchir la frontière. Car j’ai voyagé en Inde et au Népal à la même époque, et j’ai vu ce que c’était un junkie. C’était des squelettes ambulants, des gars qui avaient 25 ans, 30 ans, et qui étaient héroïnomanes.
 
Il y a quand même une différence entre le fait d’être héroïnomane et fumer un joint…
 
Oui, bien sûr. Mais on disait de faire attention à l’escalade, et à l’époque, le cannabis était considéré comme une drogue douce. Aujourd’hui, les choses ont un peu changé. Le cannabis est devenu une drogue dure. Avant, on expliquait qu’on ne pouvait pas être dépendant au cannabis, qu’il y avait éventuellement une dépendance psychologique, mais pas physique.
 
Et aujourd’hui, on s’aperçoit que c’est faux, car il y a tellement de psychotropes dans le cannabis, de principes actifs - à cause des croisements de plantes, etc. - qu’elle peut devenir une drogue dure. Et que par ailleurs, il y a une accoutumance, et une dépendance, la preuve étant qu’il y a des centaines de milliers de jeunes français qui en sont victimes avec entre 30 à 40.000 personnes qui sont suivies pour une dépendance forte au cannabis, avec des conséquences sur la santé, et particulièrement sur la santé mentale, qui sont malencontreuses quand on a 16, 17 ou 18 ans. Et des médecins nous ont expliqué que, quand on fume du cannabis à 13, 14, 15 ans, on peut handicaper sérieusement ses capacités intellectuelles.
 
Quels sont les autres temps forts de l’émission justement ?
 
La première partie s’intéresse au trafic, et où nous en sommes dans cette guerre. Et on voit que l’Etat a parfois baissé les bras, ou que les mesures répressives et policières sont inefficaces, car les dealers sont toujours là et que des cités entières se retrouvent entre les mains de trafiquants. On montre aussi le fait qu’il y a une économie parallèle, illégale, car il y a au moins 200.000 personnes qui vivent plus ou moins du cannabis en France. Il y en a un peu moins de 10.000 qui gagnent beaucoup d’argent, tandis que les autres sont des «smicards» du cannabis. Des policiers nous expliquent aussi que cela peut, malheureusement, être une manière dans certaines communes de préserver la paix sociale.
 
Car cette économie parallèle fait vivre en partie certains quartiers. Un policier nous le dit d’ailleurs dans le reportage, que les supermarchés constatent une baisse de leur chiffre d’affaires quand la police a réalisé, quelques semaines plus tôt, des descentes pour tenter d’éradiquer un réseau. Et on essaie de montrer cette problématique sous tous ses aspects. Le clou du reportage est l’interview d’un infiltré qui s’appelle Hubert Avoine, qui a travaillé pour la police française, et a participé à l'enquête concernant François Thierry, l’ancien patron de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis).
 
Il nous explique avoir participé à des livraisons surveillées de plusieurs tonnes de cannabis qu’il a contribué à faire venir en France via l’Espagne. Et qui se sont évanouies dans la nature très bizarrement. Il soupçonne fortement des personnes de la police française de s’être enrichies sur ce trafic sous prétexte de livraisons surveillées. Nous avons également interviewé un policier de la brigade des stups qui, sous couvert d’anonymat, dévoile un certain nombre de choses sur les pratiques dans ces services. Et je pense qu’on va en parler dans les semaines à venir car on parle beaucoup de la corruption dans le monde politique. Mais il y en a aussi dans la police.
 




 

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris sur le terrain et lors de vos recherches ?
 
Nos révélations sur les pratiques à une certaine époque de la part d’un certain nombre de gens au sein de l’Octris, là nous sommes dans une affaire - où la justice aura à trancher bien évidemment - plutôt trouble et qui révèle des pratiques relativement louches. Ce n’est pas étonnant d’ailleurs, car l’argent de la drogue, et notamment celui du cannabis, représente entre 1,5 et 2 milliards d’euros de chiffre d’affaire chaque année en France.
 
C’est de l’argent illégal. Il n’est pas étonnant qu’il finisse par corrompre. Les policiers sont des êtres humains, et ils n’échappent pas plus que les politiques à la tentation de la corruption et de l’enrichissement personnel. Donc oui, j’ai été étonné et préoccupé car je me suis demandé comment on allait faire machine arrière, et comment on allait nettoyer les écuries d’Augias.
 
J’ai aussi été surpris par la situation d’une cité HLM de Compiègne. Car on dit souvent que les trafics sont dans les cités des grandes villes, notamment en région parisienne. Mais non, l’économie illégale du cannabis gangrène aussi des villes à priori paisibles et tranquilles. Et c’est ce que nous essayons de montrer à Compiègne. Ce qui m’a choqué, c’est l’inaction de l’Etat français qui laisse des populations entières être les otages de ces situations. C’est de la non-assistance à personne en danger, et c’est l’hypocrisie du système. Alors, soit on se dit que la guerre est perdue et on tente de légaliser. Soit on mène vraiment la guerre.
 
Pourquoi légaliser reviendrait-il à perdre la guerre ?
 
Parce qu’on parle toujours de la guerre contre la drogue. Je reprends une expression des ministres de l’intérieur successifs et qui prennent toujours des tons martiaux pour parler de lutte contre le trafic de stupéfiant. Je ne reprends pas forcément ça à mon compte. Je dis juste que si l’Etat n’a pas l’intention de mettre les moyens pour lutter contre ces trafics, il vaut peut-être mieux de légaliser et feindre de contrôler quelque chose qu’on ne contrôle plus. Après, en ce qui concerne la légalisation, je ne suis pas forcément contre.
 
Le problème, c’est que ça se prépare. Il faut y aller étape par étape, et c’est ce que me disait le chef de la police de la ville de Denver, dans le Colorado (Etat américain qui a légalisé le cannabis en 2014, ndlr). Car un des arguments de ceux qui veulent la légalisation, c’est dire que les délinquants ne seront plus des délinquants, mais qu’ils auront pignons sur rue en ouvrant leur commerce légalement et paieront des taxes.
 
Et ce n’est pas ce que m’a dit le chef de la police de Denver. Les délinquants ne vont pas devenir de gentils businessmen. Le risque est que cette délinquance se concentre sur l’héroïne et la cocaïne, ou sur la traite d’êtres humains. Il ne faut pas croire que nous allons assécher la délinquance et le trafic en légalisant le cannabis.
 
Qui affirme que la légalisation permettra d’éradiquer la délinquance ?
 
Les tenants de la légalisation le disent.
 
On entend que cela permettrait de récolter des recettes fiscales pour l’Etat et que cet argent pourrait servir, entre autres, à financer des campagnes de sensibilisation, d’aide aux personnes dépendantes, ou de créer des emplois… mais pas forcément que cela mettrait un terme à la délinquance, si ?
 
Si, et c’est ce que dit le rapport de Terra Nova. C’est un de leurs arguments, ce n’est pas le seul. Un autre argument est de dire «contrôlons ce qu’on ne contrôle plus et faisons entrer des recettes dans les caisses de l’Etat» et on va pouvoir faire davantage – c’est ce que disent les médecins que nous avons interviewé, notamment le docteur Karila de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif, qui est addictologue, et qui dit «moi je suis pour la légalisation car au moins, on pourra suivre de près les consommateurs, contrôler les produits, faire de la recherche» avec les recettes tirées de la légalisation du cannabis, etc.
 
Pourquoi le débat sur le sujet semble-il si difficile, voire impossible, en France, alors que de nombreux pays, comme les Etats-Unis, ont fait évoluer leur point de vue sur le sujet ?
 
Cela ne me surprend pas. Quand on parle de la relation aux drogues, on est sur plusieurs plans à la fois, le plan économique, géopolitique, il y a aussi des enjeux de santé, de sécurité publique, mais aussi philosophiques. Il y a là la question du rapport de l’Etat vis-à-vis du citoyen. Il y a des drogues légales en France, l’alcool et le tabac. L’alcool est un mal accepté qui est entré dans notre culture. Alors faut-il légaliser une autre drogue, sachant qu’on en a deux qui font déjà des dégâts et contre lesquelles l’Etat mène des actions extrêmement fortes, à travers diverses mesures comme l’augmentation du prix des cigarettes.
 
Aujourd’hui, on voit bien que les gens qui fument des cigarettes autour de nous sont presque regardés comme des délinquants par la société. On restreint toujours plus l’espace dans lequel ils peuvent s’adonner à leur addiction. Donc moi, ça ne m’étonne pas que ce débat continue de déchaîner les passions. J’ai bien des convictions personnelles sur la question, mais je n’ai pas d’idées arrêtées.
 
Dossier Tabou : « Et si on légalisait le cannabis en France ? », lundi 27 mars à partir de 21h sur M6. A voir en replay sur 6Play.
 
Source: cnewsmatin.fr
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En France, prudence face au Sativex, médicament à base de cannabis
Par mrpolo,
Le Sativex pourra-il un jour arriver dans les pharmacies françaises ? « à ce stade, tout semble bloqué », indique ­Christophe Vandeputte, directeur général de la branche française du laboratoire pharmaceutique espagnol Almirall, qui fabrique ce médicament à base de cannabis, le tout premier autorisé en France.
 
 
 
Quand on parle de cannabis thérapeutique, on fait souvent la confusion entre deux situations. La première concerne des personnes atteintes de certaines maladies (cancer, sida, myopathie…) qui revendiquent le droit de pouvoir fumer du cannabis, en affirmant que cela soulage certains de leurs symptômes. Une revendication à laquelle s’opposent toujours les pouvoirs publics en France.
 
La deuxième situation concerne les médicaments fabriqués à partir de dérivés de cannabis. « Cela n’a rien à voir avec la “fumette”. » Notre médicament est un produit pharmaceutique comme les autres qui a fait l’objet d’études pharmacologiques, toxicologiques, de tolérance et d’efficacité », explique Christophe Vandeputte.
 
Autorisation sous contrôle médical
 
En France, la porte est restée longtemps fermée à ces médicaments, autorisés dans plusieurs pays d’Europe. Elle a commencé à s’entrouvrir au début des années 2000. Alors ministre de la santé, Bernard Kouchner avait autorisé, dans le cadre d’un plan antidouleur, les médecins à prescrire des dérivés de cannabis, mais de manière très encadrée.
 
C’est ainsi qu’un produit, le Marinol, a été rendu accessible pour des patients souffrant de douleurs neuropathiques. Mais le médecin doit faire une demande spéciale à l’Agence nationale de sécurité du médicament des produits de santé (ANSM). « Cette procédure est très complexe et prend du temps. Ce qui explique que les demandes à l’ANSM restent très limitées », indique le docteur Bertrand Lebeau, addictologue à l’hôpital Saint-Antoine (Paris) et à l’hôpital de Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Depuis 2005, seulement 350 patients ont pu bénéficier du Marinol, médicament fabriqué à partir de cannabis de synthèse.
 
Le vrai tournant s’est produit début 2014 quand le ministère a annoncé l’autorisation de mise sur le marché du Sativex. Une première pour un médicament fabriqué à partir de la plante « cannabis sativa ». Délivré sous la forme d’un spray buccal, ce produit a été autorisé pour des patients atteints de sclérose en plaques et souffrant de spasticité modérée à sévère : un symptôme assez fréquent se traduisant par des contractures musculaires, parfois très douloureuses, des spasmes et des raideurs.
« La concentration en THC est très faible et ne provoque pas d’effets euphorisants ni de dépendance »
Le Sativex contient deux dérivés du cannabis : le cannabidiol (CBD) et le tétrahydrocannabinol (THC). Cette substance, le THC, agit sur le système nerveux, modifie les sensations, les perceptions et le comportement. Mais cet effet n’est pas possible avec Sativex. « La concentration en THC est très faible et ne provoque pas d’effets euphorisants ni de dépendance », souligne Christophe Vandeputte. Bref, le Sativex ne peut pas remplacer un « joint ».
 
Si sa commercialisation est aujourd’hui bloquée, c’est qu’aucun accord n’a encore été trouvé entre la firme et les autorités sur son prix et son remboursement. La Haute Autorité de santé (HAS) a jugé « faible » le service médical rendu (SMR) du médicament. En conséquence, le ministère ne veut pas payer le prix fort.
 
« On s’est mis d’accord sur un prix de 300 € pour un mois de traitement. Mais le ministère veut autoriser le remboursement pour seulement 350 patients par an. Alors que, potentiellement, on pense qu’il serait utile à environ 5 000 personnes », estime Christophe Vandeputte.
 
Pierre Bienvault
 
Source: La-croix.com
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