Caen. Ils marchent pour la fin de l’interdiction du cannabis
Par mrpolo, dans Justice, politique,

Plus de soixante personnes ont participé à la Marche mondiale du cannabis ce samedi 13 mai 2017, à 14 h, à Caen. Une première dans la ville capitale du Calvados où il s’agissait d’appeler « à la fin de la prohibition » de ce produit stupéfiant.
 


Un peu plus de 60 personnes ont participé à la Marche mondiale du cannabis.



Une première à Caen pour cette 16e édition. | Ouest-France


 

On rappellera d’abord que la loi française interdit de détenir, consommer, transporter et de céder des produits stupéfiants. Et le cannabis en fait partie.
 
Ce samedi 13 mai 2017, à 14 h, à Caen, un peu plus d’une soixantaine de personnes ont participé à la 16e édition de la Marche mondiale du cannabis. Une première à Caen, organisée par le Collectif Rast’art, organisateur du festival portant le même nom (Ras’tart Festival) en juin 2017 à Sannerville, près de Caen.
 
« Nous ne sommes pas là pour demander la légalisation du cannabis, explique Louis Rubion, 19 ans, au volant du camion musical distillant la musique de Raggasonic « Légalisez La Ganja », durant la manifestation. Nous sommes-là pour demander la fin de l’interdiction de l’usage du cannabis à des fins personnelles. » Selon les organisateurs, le cannabis présente des vertus thérapeutiques. « Comme celle de soulager les règles pour les femmes. »
 
Source: ouest-france.fr
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Ils ont manifesté à Chartres pour la dépénalisation de l'usage du cannabis
Par mrpolo,
La Marche mondiale du cannabis, relayée par le Collectif chartrain pour sa légalisation, a fait escale place Saint-Michel, ce samedi 13 mai 2017
 

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Le Collectif chartrain pour la légalisation du cannabis, mené par Grégory Leroy, a relayé, ce samedi 13 mai, place Saint-Michel, à Chartres, la 16e Marche mondiale du cannabis, organisée le même jour dans de nombreuses villes de France (Marseille, Lille, Nantes, Toulouse, Tours et Nantes) et à l’étranger.
 
Les militants du collectif revendiquent la dépénalisation de la consommation, de la possession et de l’autoproduction pour un usage personnel.
« Un grand débat national »
 
 
 
Les membres du Collectif chartrain expliquent : « Nous souhaitons obtenir, à travers cette marche, l’ouverture d’un grand débat national sur la loi de 1970 sur la santé ; la possibilité de prescription médicale du cannabis sous sa forme naturelle pour les patients et la régulation globale de toute la filière canabicole qui apportera des emplois, des revenus fiscaux et de la justice sociale. »
 
Le Collectif précise que ce produit peut « aider les malades, notamment les patients souffrant de fibromyalgie, de sclérose en plaques, de la maladie de Crohn, etc. »
Ils revendiquent, par ailleurs, l’expérimentation du Cannabis social club, qui permettrait aux usagers de se regrouper en filières courtes pour la production et la distribution.
Grégory Leroy affirme : « Depuis 1970, la politique d’interdiction du cannabis a eu le temps de prouver sa nocivité et son inefficacité, car elle favorise l’exposition des usagers aux trafics et aux dépendances. »
 
Source: lechorepublicain.fr
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Canada - Légalisation du cannabis: la parole aux fumeurs
Par mrpolo,
Ils fument tous les jours, mais pas pour être «stone». Souvent seuls, dans le confort de leur foyer. Ce qui ne les empêche pas forcément de conduire sous l'influence du cannabis. Comment des consommateurs de longue date voient-ils le débat sur la légalisation du cannabis?
 





 

La Presse est allée à la rencontre de consommateurs de longue date pour



connaître leur point de vue sur la légalisation du cannabis.



Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse


 
 
 
Fumer pour se relaxer
 
Des fumeurs réguliers nous parlent de leur consommation quotidienne de cannabis.
«Plus jeune, ça faisait partie des substances qu'on pouvait consommer pour faire la fête », dit Alain, 41 ans, au sujet du cannabis et de ses dérivés. Comme tous les autres fumeurs à qui La Presse a parlé, il a commencé à fumer du pot vers 15 ou 16 ans. Puis, il est devenu un fumeur régulier. Quotidien.
 
Il ne consomme que du haschisch et ne recherche pas le gros effet. «Je déteste être trop stone», dit-il. Julie, 34 ans, qui fume aussi tous les jours, n'aime pas non plus «quand ça buzze» et préfère un effet plus doux. Janie fume aussi «tous les jours qu'elle peut», entre autres pour calmer des douleurs chroniques. Son cas est particulier, puisqu'elle a accès à du cannabis thérapeutique et bénéficie d'un suivi professionnel.
 
Moment de détente
 
Fumer ne veut pas dire se défoncer à tout coup. Richard, 38 ans, fume pour se relaxer, comme d'autres prennent un verre de vin. Il rentre du travail, démarre son souper, et quand il s'assoit, il a un joint dans la main. «Pour faire le vide dans ma tête», précise-t-il. «Le soir, ça fait du bien, dit Julie. Je suis de nature hyperactive, j'aime bouger, et avec le temps, je me suis rendu compte que ça me fait bien dormir.» Alain, lui, parle de sa consommation comme d'un «mode de vie». Josée est plus crue: «C'est plate, mais je suis tombée dans une routine, dit la mère de famille, qui fume tous les jours en rentrant du travail. Il faut admettre que le cannabis, oui, ça rend accro.»
 
Dépendant au cannabis?
 
«Ça n'a jamais affecté ma vie», dit Pierre-Luc au sujet de sa consommation quotidienne de cannabis. Josée dit aussi qu'elle «fonctionne très bien» et raconte avoir complètement arrêté lors de ses deux grossesses. «C'est un sacrifice que j'ai fait pour mes enfants, et j'étais capable de le faire», dit-elle. Comme Julie, elle a fumé un peu en allaitant, mais pas régulièrement. Alain est conscient de vivre une forme de dépendance psychologique, mais affirme aussi pouvoir arrêter pour de courtes ou de longues périodes.
 
«Les quatre premiers jours, j'y pense», avoue-t-il. Après, ça passe, et il dit pouvoir s'abstenir pendant des semaines, voire des mois. Janie estime sa consommation «très adaptée» à sa condition depuis qu'elle a accès à du cannabis thérapeutique, à des produits de qualité et à des informations éclairantes. «Je ne fume pas plus, pas moins, mais je fume mieux», résume-t-elle.
 
Sur la légalisation
 
«Ça ne changera rien pour moi», estime Richard lorsqu'il réfléchit à la légalisation. Socialement, toutefois, il envisage les choses positivement: la fin de la lutte contre la marijuana permettra, croit-il, d'affecter les ressources policières et judiciaires ailleurs et de «dépenser moins pour combattre la criminalité». Il croit d'ailleurs que les gens qui s'inquiètent de la légalisation du cannabis «ne savent pas c'est quoi». Julie aimerait que «les gens arrêtent de voir [le cannabis] comme une drogue dure et qu'ils cessent de penser que ça mène directement à l'héroïne».
 
Janie craint une dérive commerciale qui inciterait les producteurs à privilégier l'efficacité du produit et le profit. Elle juge essentiel d'informer les gens sur les produits et croit aussi que la vente doit être encadrée et contrôlée, «un peu comme l'alcool et les médicaments». «Il est temps qu'on arrête d'être hypocrite», estime pour sa part Alain, qui juge que si l'alcool est légal, l'illégalité du cannabis - moins nocif globalement, à sa connaissance - n'a aucun sens. «On cherche du fric. Là, il y en a un paquet.» Sans compter que la légalisation pourrait permettre de mieux contrôler la qualité du produit et ses effets, selon lui.
 
Une «SAQ du pot»?
 
Un joint, c'est juste un joint? Pas si sûr. «Avec les années, le pot est devenu de plus en plus fort», a constaté Julie. Une légalisation du cannabis l'inciterait d'ailleurs à faire pousser ses propres plans, pour avoir un meilleur contrôle de ce qu'elle consomme. Alain voit aussi d'un bon oeil l'établissement de boutiques où les consommateurs pourraient choisir leur marijuana en fonction de son taux de THC (l'un des ingrédients actifs du cannabis). «On pourrait choisir son intensité au même titre qu'on choisit sa palette de goût à la SAQ», convient Julie. Richard, lui, aborde la chose sous l'angle économique: ce qui dictera son choix, c'est le prix. Il ira vers le rapport qualité/prix qui lui convient le mieux, que la formule soit légale ou pas.
 
Un joint au volant?
 
Après l'alcool, la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) s'est attaquée à la conduite automobile sous l'effet du cannabis. Sa récente publicité met l'accent sur l'allongement du temps de réaction au volant. «J'ai ri dans ma barbe», dit Richard, qui affirme se sentir «plus concentré» lorsqu'il a fumé avant de conduire et assure très bien connaître ses limites. «L'annonce où ils ont l'air d'avoir fumé du LSD? demande Josée, lorsqu'on évoque la publicité. Ce n'est pas ça pantoute.
 
Quand tu as consommé du cannabis, on dirait que tu roules à 10 km/h. Tout est plus smooth, tu es moins stressé.» Elle fait une distinction entre les jeunes consommateurs et «quelqu'un comme [elle], de réfléchi». Alain ne voit pas les choses comme ça. «Une fois, j'ai conduit avec un joint dans le corps et ç'a été mon moment le plus effrayant sur la route, raconte-t-il. J'avais beaucoup de difficulté avec mes perceptions. Je roulais beaucoup trop lentement et j'avais encore l'impression d'aller trop vite. Je trouve ça plus dangereux [que l'alcool].» Richard n'en démord pas: «L'alcool m'inquiète beaucoup plus.» Que le pot soit légal ou pas, il croit que ceux qui conduisent déjà sous influence vont continuer, tout comme ceux qui s'abstiennent.
 
Le profil des fumeurs
 
Des fumeurs réguliers nous parlent de leur consommation quotidienne de cannabis.
 
Julie, 34 ansOstéopathe
Fume tous les jours depuis environ 20 ans. Fume surtout le soir, pour se relaxer et s'endormir.
 
Richard, 38 ansGestionnaire en entreprise
Fume tous les jours depuis 18 ans.
Fume après le travail, pour faire le vide.
 
Alain, 41 ansÉbéniste
Fume tous les jours depuis au moins 15 ans. Fume surtout le soir, toujours seul.
 
Josée, 36 ansCuisinière
Fume tous les jours depuis plus de 15 ans. Fume après le travail, en fin d'après-midi, et en soirée.
 
Janie, 34 ansInfirmière
Fume tous les jours, ou presque, depuis plus de 15 ans. Fume hors du travail, notamment pour calmer des douleurs chroniques.
* Afin de préserver l'anonymat des personnes interviewées dans le cadre de ce reportage, des prénoms fictifs ont été utilisés.
 
 
 




 

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE


 

Légaliser pour mieux consommer?
 
«Il y a énormément de parallèles à faire» avec la consommation d'alcool, dit Jean-Sébastien Fallu au sujet du cannabis. Chaque substance est unique, précise le professeur à l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal et directeur de la revue Drogues, santé et société, mais le geste de fumer un joint en rentrant du boulot, même quotidiennement, ressemble beaucoup à celui de déboucher une bière ou de se servir un verre de vin dans des circonstances semblables.
 
Une portion «non négligeable» d'utilisateurs de cannabis l'intègrent dans leur quotidien sans en consommer de grandes quantités, selon lui. Comme pour l'alcool. «Les motifs de consommation sont tout à fait semblables», dit ce spécialiste, tout en soulignant que chez certains, boire ou fumer peut devenir une nécessité, voire une forme d'automédication pour gérer des émotions négatives.
 
Aucun des fumeurs réguliers de cannabis interrogés par La Presse n'a évoqué de problèmes de fonctionnement liés à sa consommation. Certaines personnes peuvent en consommer tous les jours, toute leur vie, sans avoir de conséquences, convient Jean-Sébastien Fallu. Une consommation qui ne cause pas de problèmes pour l'un n'est pas forcément indiquée pour l'autre, toutefois.
 
«Ce qu'il faut regarder, c'est l'interaction entre la substance, l'individu et son contexte.»
L'âge du début de la consommation régulière de cannabis semble avoir un impact sur la relation qu'on entretient avec la substance. «Ce qu'on voit, c'est que les gens qui fument tous les jours et qui demeurent hautement fonctionnels n'ont probablement pas commencé à fumer du cannabis tôt à l'adolescence», dit Nathalie Castellano Ryan, aussi de l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal. Après l'âge de 16 ans, les risques d'en faire une habitude néfaste diminuent, selon elle.
 
Tracer la ligne
 
Où tracer la ligne entre une consommation inoffensive et problématique? «Le critère numéro un, c'est de voir s'il y a des conséquences significatives sur le comportement psychosocial. Est-ce que la consommation commence à faire souffrir la personne elle-même ou son entourage? C'est ça qui devrait allumer certaines lumières.»
 
Jean-Sébastien Fallu préfère d'ailleurs parler d'habitude lorsque la consommation ne correspond pas à une dépendance au sens psychiatrique du terme. «Même dans le cas des drogues les plus addictives comme la cocaïne et les méta amphétamines, même pour l'héroïne, ce n'est même pas 50% des gens qui sont considérés comme dépendants au sens psychiatrique du terme», ajoute-t-il.
 
Légaliser le cannabis pourrait avoir des répercussions positives pour le consommateur, croit le chercheur. En ce moment, le fumeur de pot ne connaît pas la puissance de la drogue qu'il a en main avant de l'essayer. Un buveur de bière, par contre, peut facilement doser sa consommation s'il sait que sa bière compte 9,5% d'alcool et non seulement 5%. L'étiquetage, prévu dans le projet de loi sur la légalisation du cannabis, pourrait ainsi s'avérer très utile.
 
«Le marché noir encourage des produits toujours plus puissants. Un marché légal pourrait peut-être répondre à une demande de produits moins forts, estime Jean-Sébastien Fallu. Il y a des gens qui aiment fumer une fois de temps en temps pour avoir un petit feeling, mais pas être intoxiqués.» Afficher la teneur en THC sur les produits vendus légalement «pourrait permettre aux gens de mieux choisir leurs produits et de mieux consommer».
 


Alexandre Vigneault
 
Source: lapresse.ca
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Bob Marley: 36 ans après sa mort, à l'âge de 36 ans, une légende toujours vivante!
Par mrpolo,
Né d’une mère jamaïcaine et d’un père anglais, Bob Marley de son vrai nom Robert Nesta Marley est décédé le 11 mai 1981, à Miami, aux Etats-Unis des suites d’un cancer. Il avait, à peine, 36 ans.
 
 
 
 
 
Bob Marley: 36 ans après sa mort, à l'âge de 36 ans, une légende toujours vivante!
 
11 mai 1981. Le monde est sous le choc. La musique de Bob Marley retentit partout. 36 ans après son décès, à l'âge de 36 ans également, il reste toujours l’icône de la musique reggae. jeudi 11 mai 2017, pour marquer cet événement à Abidjan, de nombreuses scènes ont été érigées pour distiller la musique reggae en vue de célébrer la mémoire de Bob Marley.
 
Nul doute que de nombreux mélomanes vêtus aux couleurs rouge, jaune or et vert, prendront d’assaut les points chauds des grandes villes du pays où l'on distille du reggae pour rappeler que la musique de Marley continue de se bonifier au fil du temps.
 
"Bien que la mort ait eu raison de Bob Marley, il nous a laissé en héritage cette étincelle qu'il a su diffuser à travers son rythme musical. Ce qui fait qu'il restera à jamais éternel à travers ses œuvres", confie un adepte du rastafarisme pour qui l'icône du reggae a atteint, à l'âge de 36 ans, le "summum de son art".
 
Plus d’un quart de siècle après sa mort, l’on constate que celui qui est considéré à juste titre comme le "Pape" du reggae est resté dans la conscience collective. La légende est belle et bien vivante. Des spécialistes du reggae attribuent cela à l’esprit qui habite les adeptes ainsi qu'à la philosophie qui sous-tend sa sève nourricière, le rastafari.
 
Une philosophie qui appelle à plus de solidarité, d’amour, de tolérance et surtout de justice sociale. Toute chose qui confère au reggae tout l’engagement qu’on connaît aux artistes adeptes de ce rythme, dans leur lutte pour une « restauration de la dignité humaine ».
 
Né d’une mère jamaïcaine et d’un père anglais, Bob Marley de son vrai nom Robert Nesta Marley est décédé le 11 mai 1981, à Miami, aux Etats-Unis des suites d’un cancer. Il avait, à peine, 36 ans.
 
L'anniversaire de son décès devient un jour férié en Jamaïque, où plusieurs timbres seront créés à son effigie. Il laisse douze ou treize enfants issus d'une dizaine de femmes, des dizaines de millions de dollars, mais pas de testament.
 
CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info
 
Source: fratmat.info
 




 




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Suisse : Derniers coups de boutoir avant la légalisation?
Par mrpolo,
Depuis que le cannabis légal est arrivé dans les rayons des kiosques suisses, le débat sur la réglementation du cannabis est reparti de plus belle. Plusieurs projets se dessinent.
 
 
 


L'engouement autour du cannabis légal a relancé le débat sur son



cousin à hauteur teneur en THC



JPDS


 
 
 

On pensait le débat sur la réglementation du cannabis enterré pour longtemps après le très net refus à 63,3 % de la population helvétique de dépénaliser la substance en 2008. Il aura fallu l’arrivée sur dans les rayons des kiosques du cannabis légal, contenant moins de 1% de THC, pour relancer un débat passionné (notre édition du 3 mars dernier). Plusieurs projets concrets se dessinent déjà pour encadrer, contrôler ou expérimenter l’usage du cannabis récréatif. Le vent aurait-il tourné, se chargeant au passage de l’odeur suave de la plante? Tour d’horizon.
 
1. L’initiative des Verts
Dernier projet en date: l’initiative parlementaire fédérale des Verts. Déposée jeudi, elle vise à créer une loi générale sur le chanvre, un texte qui régirait tous les aspects de l’usage de la plante. De la culture du chanvre à sa commercialisation, en passant par la prévention pour la jeunesse ou encore sa taxation. Le parti écologiste souligne «les échecs des politiques prohibitionnistes».
 
A la place, il propose de mettre en place «un dispositif cohérent qui aurait de nombreux avantages, comme le contrôle de la qualité et de la quantité (teneur en THC, origine etc.), la prévention et la protection des jeunes, la taxation de l’argent généré par le commerce (recettes annuelles estimées entre 300 et 600 millions de francs pour la Suisse) et la stimulation de l’agriculture bio». Difficile à l’heure actuelle de donner des tendances sur les chances de réussite du projet. L’UDC a d’ores et déjà signifié son opposition. En 2008, le PDC s’était mobilisé contre la dépénalisation, tout comme les libéraux. Les radicaux et la gauche y étaient favorables.
 
2. L’initiative «Legalize it!»
Une décennie après la dernière votation sur le sujet, le peuple devra-t-il se prononcer à nouveau sur la réglementation du cannabis? C’est en tout cas le souhait de l’association Legalize it, qui milite depuis vingt-cinq ans pour la légalisation du chanvre. Le texte de l’association propose d’ajouter un alinéa à l’article constitutionnel qui réglemente l’alcool pour y inscrire la légalisation de la consommation personnelle de cannabis. Une autre modification ajouterait le cannabis à la liste des marchandises soumises à un impôt spécial, à l’image de l’alcool et du tabac. Déposée fin avril, l’initiative doit encore être validée par la Chancellerie fédérale. En cas de feu vert, ses soutiens auront dix-huit mois pour récolter 100 000 signatures.
 
3. Les projets pilotes des villes
Particulièrement touchées par la consommation de cannabis, plusieurs villes suisses, comme Berne, Bâle, Genève, Lausanne ou encore Zurich, songent à des expériences permettant à des consommateurs de se procurer légalement de l’herbe pour leur usage personnel. La Ville de Berne devrait être la première à lancer l’expérience; elle a obtenu début mars l’aval de sa commission d’éthique et attend désormais une réponse de la Confédération pour déroger à la loi sur les stupéfiants.
 
En cas d’autorisation, la capitale se lancera dans une vaste étude pour évaluer l’impact de la réglementation basée sur un échantillon de 1000 personnes. Les «cobayes» pourront se fournir auprès de pharmacies agréées. En échange, ils devront se soumettre à des tests médicaux réguliers, répondre à des questionnaires ou encore ne pas conduire pendant les heures qui suivent la prise de cannabis.
 
Bâle, qui compte elle aussi un chantier bien avancé, se contenterait d’une expérience sur 150 personnes et seulement pour évaluer l’usage médical du chanvre. Pour les autres villes, les contours des projets ne sont pas encore bien dessinés, mais on parle plutôt d’essayer le modèle des «cannabis clubs», à savoir des associations de consommateurs soumises à autorisation.
 
En lien avec cet article: On se détend
 
Faut-il légaliser le cannabis? L’interrogation revient souvent dans les débats politiques. La vraie question serait plutôt: qu’est-ce qui justifie la pénalisation de la production, de la vente ou de la consommation? Autour du chanvre, c’est en général la crainte des risques qui prend le dessus. La plante déchaîne les peurs, parfois irrationnelles. Dans ce domaine, la désinformation ...
 
Face au retour du débat sur la légalisation du cannabis, les experts en addictions souhaitent rétablir des vérités scientifiques et militent pour un contrôle de la substance
«La prohibition ne fonctionne pas»
 
«La Bible de Gutenberg et les voiles de la Santa Maria étaient faites en chanvre», s’exclame le Dr. Claude Vaney, président du groupe d’experts pour l’Application médicale limitée de stupéfiants interdits. Un rappel du passé pour souligner la méconnaissance d’une plante qui accompagne pourtant l’humanité depuis des siècles.
 
Réunis la semaine dernière à Lausanne, des experts du Groupement romand d’études des addictions (Grea), l’une des principales associations de spécialistes dans le domaine, entendait mettre un terme à la «désinformation» et «redéfinir les priorités sur le cannabis et le CBD sur les bases de connaissances scientifiques fiables».
Médecins, neurologues ou encore psychologues, les experts présents n’avait nullement l’intention de dédiaboliser ces substances à bon compte. Le professeur Daniele Zullino, médecin-chef du Service d’addictologie des HUG, l’annonçait d’emblée: «Le cannabis n’est pas anodin, il peut poser des problèmes.» Avant de nuancer dans la foulée: «Mais pas systématiquement. En réalité, les consommateurs problématiques sont une minorité.»
 
Consommer du cannabis tous les jours reste mauvais pour la santé. Sous effets aigus, personne ne peut fonctionner normalement. «L’effet à court terme du cannabis fait apparaître temporairement des symptômes psychotiques, comme des modifications de la perception ou un relâchement des associations conceptuelles: c’est le high (l’impression de «planer», ndlr). Ce dernier disparaît rapidement avec l’élimination du THC. De plus, les capacités d’apprentissage peuvent être altérées temporairement lorsque l’on est intoxiqué, car une perturbation de la mémoire à court terme est l’un des effets de l’inhalation de THC les plus connus.»
 
Pas de causalité entre schizophrénie et cannabis
 
Une fois cet avertissement de rigueur lancé, le professeur Zullino s’attaque aux idées reçues sur le cannabis. En premier lieu, le lien, souvent établi dans les médias, entre la schizophrénie et la consommation de cannabis. «Il y a bien une corrélation entre les deux, mais la causalité n’a jamais pu être établie. On retrouve les mêmes corrélations avec la consommation de tabac ou d’alcool. En Australie, où il y a eu une augmentation abrupte de la consommation de cannabis ces trente dernières années, ainsi qu’une baisse de l’âge initial du premier contact, l’incidence de la schizophrénie n’a pas augmenté.»
 
Autre préconception répandue que les experts tentent de balayer: la fumette rendrait bête et détruirait le cerveau. Selon Daniele Zullino, «si les fumeurs de cannabis ont généralement un QI plus bas que les non-fumeurs, ce n’est pas à cause des effets du cannabis. Evidemment, une prise importante cause des troubles de la mémoire à court terme. Sur le long terme, cela peut produire des retards scolaires ou des déficits cognitifs, mais la structure du cerveau n’est pas altérée définitivement par le cannabis, au contraire de l’alcool par exemple qui détruit les cellules». Pour le spécialiste, c’est le temps perdu à ne pas stimuler son cerveau qui crée ces retards, une situation comparable à quelqu’un «qui resterait assis sur son canapé à longueur de journée pendant des années».
 
Pour une régulation
 
Face à ces faits scientifiques qui tendent à relativiser la dangerosité du cannabis, les experts espèrent pousser les politiques à ne pas faire de choix «irrationnels». Jean-Félix Savary, secrétaire général du Groupement romand d’études des addictions (Grea), milite pour une réglementation du cannabis. «Il s’agit de la substance la plus consommée au monde et sa prohibition est un cuisant échec. Il faut désormais envisager une réglementation de son marché en Suisse. Il n’y a plus de raisons d’avoir peur, d’autres pays ont franchi le pas et nous avons désormais le recul nécessaire pour savoir ce qui nous attend.»
 
Pour le Grea, les avantages d’une réglementation sont innombrables: réduction de la taille du marché illégal, rentrées fiscales conséquentes pour la collectivité, meilleur encadrement des problèmes liés à la consommation, protection de la jeunesse par une restriction d’âge, protection des consommateurs par le contrôle de la qualité des produits vendus, ou encore séparation des marchés des drogues qui ont tendance à fusionner. Presque incrédule, Jean-Félix Savary se demande pourquoi il y a encore tant de résistances: «Nous savons réguler, contrôler les autres substances, pourquoi n’y arriverions-nous pas avec le cannabis?» MMK
Economie: le CBD ou la loi de la jungle
 
Plus de 270 demandes d’autorisation auprès de la Confédération pour distribuer du CBD; déjà une petite dizaine de marques, pas toutes suisses; un marché quasi vierge estimé par l’Administration fédérale des douanes à 100 millions de francs par année: voilà les ingrédients d’une petite guerre économique que sont prêts à se livrer les nouveaux acteurs du cannabis légal. Mais dans ce marché complexe, encore sous le coup de «l’effet curiosité», il n’y aura pas de place pour tout le monde.
 
Vendu entre 14 et 16 francs le gramme, le cannabis légal est taxé à hauteur de 25% du prix de vente à laquelle s’ajoute une autre taxe de 38 francs par kilo. La poule aux œufs d’or offre donc des possibilités de marge limitées. Mais les entrepreneurs évaluent les possibilités du marché au-delà des estimations de l’Administration des douanes. «En Suisse romande, le volume de marchandises vendues, toutes marques confondues, tourne autour de 200 kilos. A l’échelle nationale, on doit atteindre 2,5 tonnes», évalue Alan Wicht, cofondateur de la marque Avalon, une des plus importantes du marché et la seule à avoir accepté de communiquer avec transparence.
 



 
Effet de curiosité
 

Malgré ces chiffres importants, le jeune entrepreneur reste prudent. «Le marché est volatile et bénéficie encore d’un effet de curiosité. A mon avis, il risque de s’essouffler.» Le nombre d’acteurs l’inquiète également: «Tout le monde veut sa part du gâteau. Pour l’instant, c’est un peu la loi de la jungle. Notre stratégie est de mettre en avant la qualité de nos produits, tous bios et suisses, et d’installer notre marque dans la durée. Les amateurs helvétiques sont des connaisseurs, la qualité et le goût doivent être au rendez-vous.»
 
Martin*, patron d’une des entreprises pionnières dans la vente de cannabis légal et qui témoigne anonymement à cause de «mauvaises expériences avec la presse», abonde: «On assiste aujourd’hui à une foire d’empoigne où l’unique objectif d’hommes d’affaires plus ou moins scrupuleux est de faire de l’argent. Ça ne me préoccupe pas trop.» Adepte de la culture bio, il insiste sur les propriétés de la plante qui «donne l’une des meilleures huiles du monde» et préfère se distancier de l’image négative véhiculée par la course aux profits actuels.
 
Contrôle plutôt que légalisation
 
Etonnamment, les deux entrepreneurs ne sont pas favorables à une légalisation du cannabis à haute teneur en THC. Des deux côtés, l’argument est le même: ils préfèrent un contrôle à une légalisation complète, notamment pour prévenir la consommation problématique chez les jeunes, mais aussi limiter la teneur en THC et revenir à une culture plus naturelle.
 
Leurs réserves peuvent s’expliquer, par le fait que les produits à forte teneur en CBD ne sont pas substituables aux produits à haut taux de THC. Ils sont plutôt complémentaires. Pour Alan Wicht, «le consommateur type de CBD est plutôt trentenaire et dispose d’un emploi». Quant aux retours des clients, «ils mettent en avant le plaisir du goût, l’aspect rituel de pouvoir fumer un joint après le travail en semaine».
 
Pour les amateurs de cannabis à forte teneur en THC – illégal –, la seule possibilité reste le marché noir, sur lequel le CBD n’aurait eu qu’un impact marginal. Selon plusieurs sources qui connaissent bien le secteur, le prix de référence de 10 francs le gramme (qui peut descendre jusqu’à 6 francs le gramme selon la quantité achetée) n’a pas évolué depuis l’arrivée du cannabis légal. En revanche, toujours selon ces sources, la qualité aurait augmenté pour ne pas perdre le public qui en consomme avec parcimonie. MMK
THC, CBD, entre craintes et espoirs pour la médecine
 
Cent vingt molécules cannabinoïdes ont été identifiées parmi les composants du cannabis. Deux d’entre elles intéressent particulièrement les chercheurs: le tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD). Le THC est la principale substance psychotrope du cannabis. C’est elle qui est prisée par les usagers de cannabis récréatif. Sa concentration dans le cannabis vendu au marché noir peut varier largement, mais sa moyenne se situe autour de 12% en Suisse.
 
L’impossibilité de faire une overdose avec le THC permet de classer le cannabis dans la catégorie des drogues douces. Aucune dépendance physique ne se développe avec cette substance, même si des cas de dépendance psychique restent possibles. Au-delà de l’aspect psychotrope, le THC produit des effets anti-nauséeux, antidouleur et de stimulation de l’appétit.
Le CBD, quant à lui, n’a aucun effet intoxicant et n’est donc pas un stupéfiant. «Il peut même agir contre les effets du THC», explique le Dr. Claude Vaney, président du groupe d’experts pour l’Application mé-dicale limitée de stupéfiants interdits.
 
Le CBD a un effet analgésique, anticonvulsif, anxiolytique et neu-ro-protecteur. Ces propriétés, seulement récemment répertoriées, suscitent un grand espoir dans le traitement de mala-dies chroniques. On utilise déjà les vertus thérapeutiques de ces deux substances pour soulager les per-sonnes souffrant de sclérose en plaques ou pour atténuer les effets secondaires des traitements pour de graves affections telles que le SIDA. «Le potentiel thérapeutique du cannabis est très prometteur», estime Claude Vaney. Une réglementation permettrait de mener des études à plus grande échelle. MMK
Un festival célèbre le CBD
 
Dans un célèbre sketch, l’humoriste français Jamel Debbouze imaginait un monde où Jésus, au lieu de dire «buvez ce vin, c’est (sic) mon sang», se serait exclamé «fumez ce shit, c’est mes cheveux». Un monde où serait célébré le «petit goût fruité» du cannabis, plutôt que celui du beaujolais.
 

 
Avant lui, Coluche avait déjà exploré le filon, avec le personnage de Gérard et ses critiques avinées sur le «hakik». Une manière de souligner, par l’humour, le poids de la culture et de relativiser la mauvaise image véhiculée par le cannabis.
Cette proximité entre culture du vin et du chanvre a inspiré deux Vaudois, à l’origine du «CBD festival» qui célébrera à Lausanne, les 15 et 16 septembre prochains, le cannabis légal, son goût, ses propriétés, les différentes manières de le consommer etc. Une sorte de fête des vendanges du cannabis.
 
«Nous profitons de l’engouement actuel pour le CBD pour promouvoir les artisans et produits locaux. L’idée est de montrer toute la palette de produits qui peuvent être faits avec le cannabis légal: huile, beurre, etc.», explique Adil Brunet, l’un des deux organisateurs. Les amateurs de fumette pourront s’en donner à cœur joie même si les responsables du festival «souhaitent mettre en avant d’autre modes de consommation que la combustion, comme l’extraction».
 
Au programme: des conférences, notamment sur les vertus thérapeutiques du chanvre, mais surtout de la musique et une palette d’artistes – locaux eux aussi. En point d’orgue, la «CBD cup», concours du meilleur cannabis légal de suisse. Loris Burnand, l’autre organisateur, explique que l’idée est de mettre en avant «le savoir-faire des agriculteurs locaux».
Cette opération, festive, cherche à rendre le cannabis à très faible teneur en THC plus respectable, en axant la communication sur le terroir, le savoir-faire, le bien-être et sur l’absence d’effets psychotropes. De quoi rendre prémonitoire le sketch de Jamel Debbouze. MMK
 
Mohamed Musadak
 
Source: Le Courrier.ch
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France: Manche - il s'affiche en train de fumer un joint sur Facebook
Par mrpolo,
Pour avoir consommé du cannabis et s'être affiché sur Facebook en train de fumer un joint, un habitant de Gavray (Manche) a été condamné mardi 9 mai 2017 par le tribunal correctionnel de Coutances (Manche).
 


Le prévenu postait des photos de lui avec un joint sur les réseaux sociaux.



Il a été condamné mardi 9 mai 2017 à Coutances (Manche).- Illustration

 
 
 
À l'audience du mardi 9 mai 2017 du tribunal de Coutances, un habitant de Gavray (Manche) âgé de 30 ans est jugé pour usage de stupéfiants.
 
Dix joints par jour
 
Le prévenu, originaire de l'Aisne, avait pour habitude de s'afficher sur Facebook en fumant un joint. Les faits ont eu lieu du 22 juin 2015 au 7 avril 2016, à Cys-la-Commune, dans l'Aisne.
Le prévenu explique qu'il consommait jusqu'à dix joints par jour mais que depuis, il ne touchait plus au cannabis. C'est pour tourner la page et se refaire une nouvelle vie qu'il a quitté la Picardie pour s'installer dans la Manche. Il produit une analyse médicale qui confirme sa désintoxication.
 
Prison avec sursis
 
La procureure s'amuse du narcissisme du prévenu qui a tant facilité la tâche des enquêteurs. Le tribunal prend note de ces bonnes résolutions et condamne le jeune homme à deux mois de prison avec sursis et à une obligation de produire régulièrement des analyses médicales prouvant son abstinence.
 

Source: lamanchelibre.fr
 
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Cannabis - Le système français de la prohibition
 
Les effets de la pénalisation et de la dépénalisation de la consommation de cannabis sur le travail policier
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Vers une légalisation complète du cannabis en Belgique: quel parti est pour, quel parti est contre?
Par mrpolo,
En matière de cannabis, pas toujours simple d'y voir clair en Belgique. Est-il légal d'en consommer, d'en cultiver, voire d'en acheter? On va faire le point sur la législation. En coulisses, chaque parti prend position. Si Écolo et le PS sont favorables à une légalisation complète du cannabis, ce n'est pas le cas de tous les autres partis.
 

© iStock


 
"Le cannabis, c'est légal en Belgique?". "Non, il est juste toléré!".
 
Peut-être t'es-t-il déjà arrivé d'avoir ce genre de discussions entre potes. Et c'est vrai qu'on n'y voit pas toujours clair en termes de légalisation du cannabis dans notre pays. Faisons donc d'abord le point sur la législation.
 
La loi est claire: la détention, la vente et la culture de cannabis sont interdites en Belgique. Un temps "toléré pénalement", le gouvernement Michel a finalement décidé d'appliquer la tolérance zéro vis-à-vis du cannabis, jusqu'à sa consommation. Une tolérance zéro qui était déjà appliquée par Bart De Wever à Anvers d'ailleurs.
 






© Le Vif/l'Express


 

Consommation et détention en hausse
 
La Belgique semble donc prendre le chemin inverse de la tendance mondiale, qui va vers plus de tolérance vis-à-vis du cannabis. Une partie de la communauté scientifique est aussi montée au créneau pour défendre sa légalisation. Outre la volonté de remplir les poches de l'État, leur proposition se base sur un constat: la consommation et la détention de cannabis ne baisse pas. Malgré la politique répressive.
 
La consommation est plus forte que jamais. Près de 15 % des Wallons et 22 % des Bruxellois de 15 à 64 ans ont déjà consommé du cannabis au cours de leur vie, selon la dernière enquête de l'institut de la santé publique (2013). On monte même à 32 et 34% pour les 15-24 ans, et certaines études parlent de deux tiers.
 
Il en est de même pour la détention: "Nous constatons bien plus de détention de cannabis qu’il y a dix ans, presque du simple au double", remarque le commissaire Michel Bruneau, du service central drogues de la police fédérale (DJSOC)", au Vif/l'Express en décembre dernier.
 
Foutoir dans la législation
 
Cela fait donc des centaines de milliers de personnes qui ont enfreint la loi de 1921, toujours d'application. Cette loi fera toutefois l'objet d'une tentative de modification au début des années 2000. "L’idée était de maintenir symboliquement l’interdit pénal, mais celui-ci ne serait plus appliqué sur le terrain", explique Christine Guillain, pénaliste à l’Université Saint-Louis toujours au Vif. En d'autres mots, ça veut dire que cette nouvelle loi prévoyait que le policier qui constatait l'infraction ne dresserait plus de PV nominatif.
 




 

Ce qui aurait empêché le Parquet d'agir. "Il s'agissait donc d'une dépénalisation de facto", explique Christine Guillain. Cette loi, refusée par la Cour d'arbitrage, s'est transformée en une directive beaucoup moins ambitieuse avec un retour au PV nominatif (en plus d'une tolérance de 3 grammes de tolérance et 1 plant à domicile). C'était en 2005 sous Verhofstadt II. Elle s'accompagne d'une autre directive signée en 2003 qui différencie la gravité du cannabis vis-à-vis des autres drogues.
 
Depuis? Plus rien... C'est sur ce demi-pas en avant que s'est greffée la récente position du gouvernement Michel, et l'application de la tolérance zéro sur le terrain selon la commune où tu te trouves.
 






© Ecolo


 

Ecolo et PS: pour
 
Face à ce retour en arrière, les partis traditionnels prennent position. À commencer par Écolo et le PS. Pour les verts, c'est assez simple: ils veulent réglementer la production, la vente et l'usage du cannabis. Muriel Gerkens, députée fédérale à la Chambre, a d’ailleurs déposé en mars dernier une proposition de loi en ce sens. "Bien loin d’en faire une quelconque promotion, le but recherché est de mieux contrôler sa distribution et de sa production pour ne pas laisser ce marché aux mains d’une criminalité mafieuse".
 
L’objectif premier de cette proposition serait de protéger la santé des consommateurs. "Nous constatons que les produits vendus en Belgique ont un taux de THC (tétrahydrocannabinol) trop important et que certains plants contiennent des substances toxiques", détaille la députée dans La Libre. Concrètement Écolo veut mettre à disposition des lieux de vente, contrôlés, et avec du personnel formé.
 
Pour le PS, c'est Elio Di Rupo qui montait en personne au créneau. C'était également en mars dernier et voici ce qu'il déclarait dans La DH: "La politique menée actuellement en matière de cannabis est profondément insatisfaisante".
 




 

Comme pour Benoît Hamon en France, le chef du PS belge se montre également favorable à l'appropriation de la vente du cannabis par les pouvoirs publics: "Comme Benoît [Hamon], je propose que ce soient les pouvoirs publics qui régulent et réglementent la production et la vente de cannabis. Des experts de l’Europe entière […] nous pressent de prendre des mesures en faveur d’une régulation en matière de cannabis, comme nous l’avons fait pour le tabac ou l’alcool."
 
On notera que le PTB et DéFi sont globalement pour une dépénalisation, avec un contrôle sur la vente et la consommation pour le premier nommé.
 
MR et CDH: contre
 
Ce n'est pas du tout le point de vue du MR, tu l'auras compris. Il rejette la dépénalisation "en raison des risques élevés et des effets négatifs pour le consommateur, notamment en ce qui concerne l’assuétude et les comportements à risque. Mais également en raison de la banalisation induite par cette mesure."
 




 

La position officielle du MR est claire et fait écho à la décision du gouvernement fédéral en matière de tolérance: "le gouvernement fédéral Michel Ier a souligné, via l’accord de gouvernement, qu’il avait la ferme intention de mettre fin à cette tolérance pour le cannabis qui existe depuis 2003 en stipulant que la consommation et la détention de drogues dites douces seront donc poursuivies autant chez les mineurs d’âge que chez les plus de 18 ans", même si on n'était pas de cet avis du côté des jeunes.
 
Détail amusant noté par le Vif: une proposition de loi datant de 2000 proposait de dépénaliser la détention de cannabis en dessous de 15 grammes (3 actuellement, sans force de loi). Et devine de qui vient cette proposition? De Olivier Chastel et Daniel Bacquelaine, respectivement chef du MR et ministre de Pensions aujourd'hui.
 
Pour le CDH, pas de quiproquo: ils sont "opposés à la dépénalisation et la légalisation des drogues". Le parti humaniste veut mettre le paquet sur la prévention. Notamment par la réalisation de campagnes destinées aux jeunes, et ce le plus tôt possible. Le CDH craint pour la santé des concitoyens en cas de dépénalisation complète.
 
Le débat doit être (re)lancé
 
Comme vu plus haut dans les chiffres, le cannabis s'est pourtant déjà banalisé. Sa consommation et sa détention augmentent également. En conséquence, il semble que les politiques répressives ou des demi-mesures soient un échec cuisant. Et on passera ici les problèmes de surpopulation carcérale (un tiers des détenus sont liés à des dossiers drogues).
 




 

La législation sur le cannabis en Belgique, c'est aussi cette fâcheuse impression que la loi n'est pas la même pour tous. Ou en tout cas, qu'elle n'est pas appliquée de la même manière sur tout le territoire. Il s'agit pourtant à la base d'une loi fédérale. Mais c'est à chaque zone de police de la faire appliquer en fonctions des directives. Et finalement au juges d'appliquer ou de ne pas appliquer de sanction.
 
Bref, si ce débat est avant tout idéologique et touche à la morale, il doit être mis sur la table. Ne fût-ce que pour y voir un peu plus clair dans la législation. Et pour peut-être, par la suite, accompagner la tendance mondiale comme c'est le cas aux États-Unis, au Canada et même au Portugal. Les dérives en moins.
 
Source: newsmonkey.be
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Le cannabis pourrait contrer le vieillissement du cerveau
Par mrpolo,
Le cannabis pourrait-il préserver notre cerveau des ravages de la vieillesse ? C'est ce que laisse entendre une étude menée par une équipe de scientifiques sur des souris.
 
 
 

Les résultats de cette étude pourraient aider les personnes



âgées atteintes de démence.[Pixabay]


 

Dirigée par le docteur Andras Bilkei-Gorzo, cette étude consistait à donner une faible dose de tétrahydrocannabinol (THC), composant le plus présent dans la plante de cannabis, à des souris d'âges différents. Les souris étaient ensuite testées sur des exercices de mémorisation. Les scientifiques ont remarqué que les rongeurs les plus âgés avaient retrouvé une capacité de mémoire proche des souris plus jeunes, auxquelles rien n'avait été donné.
 



 

Comme l'a expliqué le scientifique à l'Indepedent, la partie du cerveau dédiée à la mémoire, à l'humeur et aux sensations, que l'on nomme le système endocannabinoïde, «diminue fortement» avec l'âge. «La prise de THC active artificiellement ce système, chez la souris plus âgée», a-t-il démontré.
 
Les différentes souris utilisées pour les recherches d'Andras Bilkei-Gorzo étaient âgées de deux, douze et dix-huit mois. L'un des trois exercices consistait à faire interagir un des rongeurs avec un autre. Vingt-quatre heures plus tard, le sujet était placé face à la même souris que la veille, mais aussi une nouvelle.
 
Source: cnewsmatin.fr
 
Alzheimer, démence... Le cannabis rajeunirait le cerveau
 
La marijuana et plus précisément le THC qu'elle contient, pourrait constituer un moyen de lutter contre le vieillissement des cellules cérébrales, notamment responsable de la démence et de la maladie d'Alzheimer. La possibilité d'un nouveau traitement contre ces pathologies existerait donc bel et bien.
 
Plus connu pour ses effets néfastes sur le cerveau que pour ses bienfaits sur le système cérébral, le cannabis contribuerait pourtant au rajeunissement des cellules qui le constituent. Le tétrahydrocannabinol (THC), une des substances qui entrent dans la composition de la marijuana, serait à l'origine de « cette cure de jouvence ».
 
Tel est le constat d'une étude menée par des chercheurs de l’université de Bonn (Allemagne) et de l’université hébraïque de Jérusalem (Israël) et publiée ce lundi dans Nature Medicine. Des travaux qui laissent ainsi entrevoir l’éventualité d’un nouveau traitement contre les maladies dégénératives.
 

« Le THC avait renversé l'horloge moléculaire ! »
 
Pour arriver à leurs conclusions, les experts ont administré pendant quatre mois un traitement à base de cannabis à des souris de laboratoire ayant entre 12 et 18 mois, soit un âge assez avancé pour ces animaux. Un groupe référérence de rongeurs âgés de deux mois et non testé a également été observé.
 
Les résultats montrent que les animaux ayant reçu de la marijuana ont vu leur déclin intellectuel lié à la vieillesse à la fois stoppé, mais aussi soigné efficacement. Certains animaux-cobayes ont présenté des capacité cérébrales et mémorielles similaires à celles du groupe de référence formé par des souris bien plus jeunes. « Le traitement a complètement inversé la perte de capacités cérébrales des vieilles souris. (…) C'est comme si le THC avait renversé l'horloge moléculaire ! », se félicite Andreas Zimmer, principal responsable de l’étude.
 

Une piste pour traiter la maladie d'Alzheimer ?
 

C’est en stimulant les récepteurs cannabinoïdes du cerveau que le THC agirait, avancent les chercheurs. La raréfaction de ces cellules, naturelle avec l’âge, entraîne une accélération du vieillissement cérébral mais le cannabis imiterait les cannabinoïdes, mettant ainsi fin au processus.
 
Le cerveau humain présentant dans ce domaine les mêmes caractéristiques que celui des souris, les travaux des scientifiques allemands et israéliens pourraient à terme donner naissance à un médicament contre la démence ou la maladie d’Alzheimer. Avec, au passage, de nouveaux arguments dans le débat sur la légalisation du cannabis et son utilisation thérapeutique.
 

Source : ouest-france.fr
Merci 6clic
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Les Américaines n’ont jamais autant fumé de weed
Par mrpolo,
Différentes enquêtes menées aux État-Unis s’accordent à dire que les femmes sont plus nombreuses que par le passé à consommer du cannabis.
 
 
 


Il ne faut donc pas s'étonner de voir les meufs



de Broad City bédaver autant. (© Comedy Central)


 

Aux États-Unis, un nombre record de femmes consomment de la marijuana, selon un nouveau rapport de la Coalition des consommateurs de cannabis (CCC).
 
L’étude renforce l'idée selon laquelle l’industrie du haschisch n’est plus uniquement dominée par les hommes, en révélant que si ces messieurs représentent toujours 53 % des consommateurs de cannabis, les femmes semblent rattraper leur retard. Selon Larisa Boliver, l’auteure de l’étude, c’est en tout cas ce qu’indique les taux de participation à son enquête :
 
Ainsi, les personnes interrogées dans tous les États du pays, même ceux où la marijuana est toujours illégale, étaient des femmes à 58,35 %. Cependant, les différentes études menées sur le sujet n’obtiennent pas toutes les mêmes données.
 
Si le rapport du CCC de 2016 indiquait déjà que les femmes représentaient 47 % des consommateurs de cannabis, celui publié au même moment par Eaze (un service de livraison de marijuana à usage médical en Californie), estimait qu’elles n’étaient que 33 %. Tout le monde s’accorde malgré tout sur le fait qu’elles fument plus qu’avant.
Banalisation et marketing
 
On constate d’ailleurs un nombre grandissant de produits à base de cannabis destinés au public féminin sur le marché américain : des créations utiles comme des pilules destinées à soulager les douleurs menstruelles ou la weed qui les aident à avoir des orgasmes, jusqu’au plus futile, comme les bouquets de cannabis et les couronnes de fleurs de marijuana pour se la péter à Coachella.
Le succès des offres d’abonnements à des "boxes" pour recevoir des produits chics à base d'herbe, est aussi attribué aux consommatrices.
 
L’entreprise Club M, basée en Californie, rapporte que 60 % de ses abonnés sont des femmes, alors que d’autres firmes comme AuBox, ne cachent pas s’adresser à elles en particulier. On remarque également une augmentation du nombre de femmes chez les producteurs et les entrepreneurs du secteur. Une étude indique que 36 % des postes de dirigeants dans l’industrie de la marijuana légale sont occupés par des femmes (contre 22 % dans les autres industries).
 
En 2015, Newsweek affirmait déjà que la weed pourrait être la première industrie pesant des milliards de dollars qui ne serait pas dominée par les hommes. Ces derniers chiffres et l’apparition d’organisations comme Women Grow ("les femmes font pousser", qui vise à initier les femmes à la culture du cannabis) laissent penser que le magazine pourrait avoir tapé juste.
par Justina Bakutyte
 
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet
 

Source: konbini.com
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Netflix diffusera une série sur un dispensaire de weed à partir du 25 aout
Par terpéne,
Chuck Lorre, créateur des très bonnes séries The Big Bang Theory et Mon Oncle Charlie, est de retour avec Disjointed. Cette série diffusée par Netflix sortira le 25 août. Kathy Bates incarnera Ruth, la gérante du dispensaire de cannabis médical « Ruth’s Alternative Caring » à Los Angeles.
 

Accompagnée par son fils, joué par Aaron Clifton Moten, l’héroïne tentera de gérer correctement ses affaires fumeuses durant 20 épisodes de 30 minutes.
 
Le trailer est sorti la semaine dernière, comme par hasard, pour le 4/20.
 

 

A contrario des Breaking Bad ou Weeds, la série Disjointed couvrira le côté légal de la vente de drogue. On y retrouvera toutes les petites mains qui font actuellement fonctionner les dispensaires de cannabis, du producteur à l’agent de sécurité souvent ex-militaire reconverti dans le privé.
 
On retrouve au casting : Elizabeth Elderfer , Tone Bell , Dougie Baldwin et Elizabeth Ho. Au Scénario, l’homme aux 13 Emmy Awards et scénariste du Daily Show, David JaverBaum.
 
Au vu de ce premier trailer, la gérante ne respecte pas totalement l’interdiction de consommer dans les dispensaires.
 
Pour ceux qui aiment bien la petite bande son » I’m so High, I’m so dry » derrière, voici l’originale de Trixie Smith.
 

 
Netflix and Chill !
 
source : newsweed.fr/
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