Près d'un an après la légalisation de l'usage thérapeutique du cannabis en Australie, le pays commence à développer son industrie, estimée à 65 millions d'euros, mais les patients rencontrent encore des difficultés à se faire prescrire la drogue.
Invoquant un ordre divin, les habitants de ce village du nord-ouest de l’Inde ont décidé de ne plus accueillir de touristes. Ces derniers menaceraient les coutumes locales en véhiculant une culture étrangère, rapporte le Hindustan Times.
L'architecture traditionnelle du village de Malana. MyLoupe / Contributeur, Getty images
À Malana, les touristes se bousculent pour apprécier l’un des meilleurs hashish du monde. Dans ce village isolé du nord-ouest de l’Inde, dans l’état d’Himachal Pradesh, des artisans confectionnent le Malana Cream, une variété de cannabis frottée à la main qui fait le bonheur des amateurs de drogues aux quatres coins du monde. Mais ce juteux business – la substance se vend 250 dollars pour 11 grammes – devrait considérablement ralentir : les touristes ne sont plus les bienvenus à Malana.
Des villageois réunis en un parlement bicaméral ont en effet décidé de fermer l’accès du village aux étrangers, sur ordre divin, raconte le Hindustan Times, mardi 11 juillet. Les touristes sont accusés de menacer la culture et les traditions de Malana.
"Le dieu Jamlu ne veut qu’aucun villageois ne loue sa propriété"
Voir la pièce-jointe : 2017-07-12_09h12_05.png
Pour en arriver à cette décision, le parlement a invoqué le dieu Jamlu, par l’intermédiaire d’un oracle. Et d’après ce dernier, Jamlu ne porte pas vraiment les pratiques des touristes dans son cœur. "La divinité ne veut qu’aucun villageois ne loue sa propriété comme une maison d’hôte et un restaurant", rapporte Bhagi Ram, gouverneur de Malana au Hindustan Times. "Il a interdit à chacun de faire cela et ceux qui violeront ses ordres verront s’abattre sur eux sa malédiction."
Protéger sa culture face au tourisme de la drogue
Selon le récit local, le peuple malanais, qui parle son propre dialecte et ne reconnaît pas l’autorité du gouvernement indien, descend de l’empereur Alexandre Le Grand. Appartenant à la caste des kshatryas – celle des guerriers, la plus noble après celle des brahmanes–, ils se perçoivent comme un peuple sacré et refusent tout contact avec un étranger ou membre d’une caste inférieure. L’endogamie y est donc généralisée et a contribué à l’isolement des Malanais qui ont longtemps vécu de la fabrication artisanale de produits en chanvre. Avant que la culture et le commerce de cannabis y soient importés par des étrangers dans les années 1970. Depuis, l’ouverture au monde et aux nouvelles technologies n’a cessé de se développer pour faire planer dans les esprits la menace d’une dilution des traditions locales.
Mais les habitants reprochent aussi aux étrangers d’avoir contribué à bâtir une image tronquée de Malana en l’associant exclusivement au cannabis. En février dernier, le village avait ainsi interdit les photos : les clichés pris par les visiteurs étaient perçus par les locaux comme caricaturaux, réduisant trop souvent Malana à un hub du trafic de drogues.
Le gouverneur du Nevada a approuvé un état d'urgence déclaré pour la réglementation récréative de la marijuana, après que l'autorité fiscale de l'État a déclaré que de nombreux magasins manquaient d'herbe.
La Commission de la taxe de Nevada a déclaré dans un communiqué qu'il examinerait les règlements d'urgence le 13 juillet pour fournir une structure pour la distribution de la marijuana aux détaillants. Cela permettrait aux grossistes d'alcool d'entrer dans l'entreprise de marijuana.
"Selon les rapports sur les ventes de marijuana pour usage adulte, dépassent déjà les attentes de l'industrie dans les 47 magasins de marijuana au détail sous licence autorisés de l'État, et la réalité que beaucoup de magasins manquent de stocks, le Ministère doit immédiatement aborder le manque de distributeurs", la déclaration m'a dit. "Certains établissements signalent le besoin de livraison dans les prochains jours".
Le problème de la distribution est au centre d'une lutte juridique entre l'État et l'industrie des alcools du Nevada, qui a poursuivi pour entrer dans l'entreprise. Le Nevada a actuellement fait appel devant la Cour suprême de l'État. L'autorité fiscale a affirmé que la plupart des grossistes d'alcool ayant demandé à distribuer de la marijuana n'ont pas encore satisfait aux exigences d'être autorisés.
«Les propriétaires d'entreprises de cette industrie ont investi des centaines de millions de dollars pour créer des installations à travers l'état. Ils ont embauché et formé des milliers d'employés supplémentaires pour répondre aux exigences du marché. À moins que le problème avec la licence des distributeurs soit résolu rapidement, l'incapacité Pour livrer des produits aux magasins de détail, beaucoup de ces personnes perdront leur emploi et mettront ce marché naissant à un arrêt brutal. Une halte sur ce marché entraînera un trou dans le budget scolaire de l'État ", a déclaré le département dans son communiqué .
Les électeurs ont approuvé la marijuana récréative en novembre. Les ventes ont débuté le 1 er juillet et, au cours du premier week-end, la Nevada Dispensary Association a déclaré que les ventes se chiffraient à environ 3 millions de dollars.
Près de l'Utah, West Wendover est actuellement en train de rédiger une ordonnance pour la vente de marijuana. Mesquite a récemment voté pour permettre des ventes récréatives à son dispensaire seul.
Source : http://fox13now.com/2017/07/10/nevada-running-out-of-weed-state-of-emergency-declared/ (Si c'est FoxNews ce n'est donc pas une Fakenews comme dirait l'Agent Orange)
Interview du Dr William Lowenstein, addictologue à Paris, président de SOS Addictions par le Journal International de Médecine
Paris, le mardi 11 juillet 2017 - Après avoir donné, il y a quelques jours, la parole au Pr Jean Costentin, sur la contraventionnalisation de la consommation de cannabis, le JIM a interviewé le Dr William Lowenstein pour connaître sa position ce sujet.
En effet, une question aussi polémique (comme en témoigne les « réactions » que provoquent sur notre site toute évocation du cannabis), ne pouvait, nous semble-t-il, se contenter d’une seule expertise. Ainsi, si le Pr Costentin perçoit en la contraventionnalisation un « signal malencontreux », le Dr Lowenstein, lui, espère y voir un « premier pas »… Le Dr William Lowenstein, addictologue à Paris, dirige actuellement SOS addictions.
Parfois surnommée « le 51ème Etat américain », l’île, au bord de la faillite, a légalisé le cannabis à usage médical dans l’espoir de se redresser.
C’est un marché qui pourrait rapporter 50 millions de dollars de recettes par mois. Ricardo Rossello, le gouverneur de Porto Rico, en semble en tout cas persuadé. Il a signé dimanche 9 juillet une loi permettant aux patients souffrant de cancer, fibromyalgie et d’autres pathologies de ne pas être poursuivis s’ils détiennent du cannabis ou des produits dérivés. « L’interdiction de l’usage récréatif reste en vigueur », a rappelé le gouverneur. Mais la rentrée d’argent attendue dans les caisses de l’Etat pourrait aider l’île des Caraïbe, écrasée par 70 milliards de dollars de dettes. M. Rossello a demandé à ce Porto Rico soit déclaré en situation de faillite en mai dernier. « Nous avons travaillé afin de créer un cadre légal efficace pour les patients et le secteur du cannabis à usage médical », a déclaré le gouverneur en promulguant le texte, produit de débats houleux à l’Assemblée législative. Une décision qui pourrait créer 50 000 emplois
10% des impôts prélevés sur les ventes iraient financer le centre de traumatologie de l’hôpital public de Porto Rico, menacé par les coupes budgétaires drastiques prévues pour assainir les finances de l’île de 3,5 millions d’habitants. D’autre part, la moitié des fonds récoltés par les amendes - imposées notamment aux vendeurs non autorisés - sera destinée à l’université publique de Porto Rico qui risque de voir son budget réduit de près de moitié d’ici 2021. Outre ces revenus additionnels, le gouverneur espère que le nouveau secteur du cannabis à usage médical permettra de créer quelque 50 000 emplois où la pauvreté règne et dont le taux de chômage atteint 12,3%.
Porto Rico n’est pas un Etat américain mais il est considéré comme un territoire américain. Il n’est pas la seul à capitaliser sur un produit lontemps condamné. En novembre 2016, en parallèle de l’élection présidentielle, la Floride, l’Arkansas et le Dakota du Nord ont tous les trois voté pour la légalisation de la marijuana à usage médical. D’autres Etats comme la Californie, le Colorado ou Washington ont déjà légalisé la consommation de marijuana à usage récréatif.
Le cannabis est la drogue la plus consommée, la plus cultivée et la plus saisie au monde, indique la version 2017 du rapport mondial sur les drogues de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Toutefois, malgré sa popularité, aucun consommateur de cannabis n’est décédé dans le monde en 2015 suite à son usage.
SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Selon ce même rapport, 3,8% de la population adulte mondiale consommaient de la marijuana (environ 183 millions de personnes) en 2015. Il y a deux ans, les opioïdes et les opiacés étaient les drogues les plus populaires utilisées mondialement, suivis par la cocaïne, les amphétamines et l’ecstasy. Aux Etats-Unis, de plus en plus d’Etats tolèrent l’usage récréatif et l’usage médical du cannabis. Le nombre d’Américains consommateurs de marijuana a augmenté. En 2015, 8,3% d’Américains âgés de plus de 12 ans ont consommé du cannabis, contre 6,2% en 2002.
1% des Européens consomment du cannabis tous les jours
En Europe, 6,6% des personnes âgées de 15 à 64 ans consommaient du cannabis en 2015. Environ 1% des Européens, soit 3 millions de personnes, étaient des utilisateurs quotidiens de marijuana. Le cannabis est également la drogue que l’on produit le plus de manière illicite à travers le monde. De 2010 à 2015, la marijuana a été cultivée dans 135 pays, contre 49 pays pour l’opium et 8 pays pour la feuille de coca.
Le cannabis est la drogue la plus saisie par les autorités dans le monde. En 2015, le Paraguay a détruit 12 millions de plants de cannabis, l’Ukraine, 7,5 millions et la Jamaïque, 1 million. Les Etats-Unis ne fournissent pas d’informations sur la destruction des plants individuelles, mais des fonctionnaires ont indiqué avoir détruit plus de 4 millions de plantes de marijuana.
Le développement de la culture du cannabis entraîne une augmentation de la consommation d’électricité. Le quotidien The Guardian s’est intéressé à l’impact sur le climat de ces cultures aux États-Unis où 33 % de l’électricité est produite à partir de gaz naturel et 30 % à partir de charbon.
Justin Calvino, cultivateur de marijuana en Californie,
obligé de gérer son business en naviguant entre les zones d’ombre
que les changements de lois engendrent / AFP PHOTO / Josh Edelson
L’usage médical et récréatif du cannabis a été autorisé ans dans certains états aux États-Unis. Selon une étude réalisée par Evan Mills, chercheur du Lawrence Berkeley National Laboratory à l’Université de Californie et membre du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), la culture de marijuana en intérieur aux États-Unis représenterait 1 % de la consommation énergétique du pays en 2011.
En effet, l’illégalité des plantations dans certaines régions conduit les producteurs à privilégier les cultures intérieures pour échapper à la surveillance aérienne. Or, la culture indoor utilise de puissantes lampes ainsi que des régulateurs de températures, des purificateurs et déshumidificateurs d’air. C’est 10 % de la consommation électrique totale des ménages en Californie, où la production est parmi les plus élevées des États-Unis, qui serait liée à la culture indoor de cannabis. La culture de l’herbe représenterait près de 10% de la consommation électrique totale des ménages en Californie, où la production est parmi les plus élevées des États-Unis.
Pour Amy Andrle, productrice dans le Colorado, « personne ne pouvait effectuer des recherches sur de nouvelles techniques d’éclairage ou autre tant que la culture du cannabis n’était pas légale, mais l’innovation possible depuis est stupéfiante. » Elle-même met en place des mesures pour réduire son empreinte écologique : utilisation des pesticides bannie, plants arrosés à la main et réductions pour les clients qui viennent à vélo.
Le Premier ministre Alexis Tsipras a annoncé lors d’une conférence de presse que les médecins grecs pourraient désormais prescrire l’usage du cannabis à des fins médicales. Ainsi, après la République tchèque, la Finlande, les Pays-Bas, le Portugal et l’Espagne, la Grèce devient le sixième pays de l’UE qui opte pour la légalisation de la marijuana à des fins médicales.
Tsipras n’a dévoilé aucun détail concernant la culture et la distribution du cannabis. Le Premier ministre a confirmé que le cannabis se situerait désormais dans la classe B des médicaments, comme c’est le cas pour la méthadone et l’opium dont les vertus médicales ont été confirmées. Dans la classe A se trouvent notamment l’héroïne, le LSD et la drogue synthétique MDMA.
Une bonne nouvelle pour l’économie
Cette annonce est une bonne nouvelle pour l’économie locale car elle permet la création d’une industrie légale du cannabis. Sur l’île de Crète se trouvent toute une série de cultures illégales de cannabis. L’usage du cannabis à des fins récréatives est très répandu en Grèce, mais il est cependant rarement sanctionné. Selon le bureau d’experts Deloitte, la légalisation du cannabis au Canada aboutirait à un marché de 23 milliards de dollars par an, plus que la vente de vin, de bière et d’alcools forts confondus. Des six pays précités, seul le Portugal a admis l’usage du cannabis à des fins récréatives. Il reste à voir si la Grèce fera de même.
Les tests de salive pour détecter l’usage de drogues sur les routes sont entrés en vigueur le 1er juillet.
Les conducteurs drogués enfin contrôlés aux Pays-Bas
- Shutterstock
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les contrôles de salive pour détecter les conducteurs sous l'emprise de substances psychotropes n'avaient jusqu'à présent pas cours aux Pays-Bas. Avec un temps de retard sur nombre de leurs partenaires européens, dont la France, la loi autorisant la police à procéder à ces prélèvements n'est entrée en vigueur que le 1er juillet dernier dans le royaume.
Présentant un large spectre d'investigation, ce test de prélèvement permet de déceler aussi bien les drogues synthétiques (ecstasy, ghb) que les opiacés (cocaïne, héroïne) et ou le THC du cannabis.
Technologie améliorée
En dépit de la vente libre de petites quantités de cannabis tolérée depuis des décennies, les Pays-Bas ont remisé à plusieurs reprises ce projet. Outre la fiabilité des tests de l'époque, leur coût (de 15 à 20 euros) et leur temps de réponse (10 à 15 minutes) présentaient trop d'inconvénients. Désormais, la technologie rend ces appareils de contrôle aussi efficaces que les alcootests.
En cas de contrôle positif aux drogues, un prélèvement sanguin permettra de confirmer les substances et les quantités. Ces résultats auront la force de preuve dans le cadre des poursuites judiciaires guettant les contrevenants.
Selon les hôpitaux néerlandais, 10% des conducteurs grièvement blessés lors d'accidents de la route, se révèlent avoir consommé des substances psychotropes.
En entretenant des relations d'affaires avec les "coffeeshops", les banques et les sociétés immobilières, notamment, écoulent en toute légalité l’argent du commerce de la drogue.
Au total, 171 des 570 coffeeshops que compte le royaume
figurent dans le portefeuille des banques, pour un montant
d'emprunt de 1,1 milliard d'euros - Shutterstock
Toléré dans le royaume depuis plus de quarante ans, le commerce du cannabis se révèle aujourd'hui un rouage de l'économie néerlandaise à part entière. Parce que la vente de haschisch et de marijuana, même en petites quantités, est particulièrement lucrative, nombre d'entreprises ayant pignon sur rue entretiennent des relations d'affaires avec les propriétaires de "coffeeshops", comme s'appellent ces commerces.
Pour avoir consenti à ces établissements des prêts immobiliers qui leur rapportent, les ténors bancaires ABN Amro, ING et Rabobank écoulent ainsi en toute légalité l'argent du commerce de la drogue. Au total, 171 coffeeshops, sur les 570 que compte le royaume, figurent dans leur portefeuille pour un montant d'emprunt de 1,1 milliard d'euros, selon une enquête du quotidien "Het Financieele Dagblad".Plus de 500 millions par an perçus par le fisc
Dans l'agroalimentaire, les brasseurs Heineken ou AB InBev sont impliqués, la plupart des fois, pour des prêts accordés à des coffeeshops autorisés à vendre des boissons alcoolisées. Dans le secteur semi-public, les sociétés de gestion immobilière, dont des offices de HLM, leur consentent, elles, des baux commerciaux. Quant au fisc, il ponctionnerait plus de 500 millions d'euros par an dans les caisses des coffeeshops Cette banalisation de l'économie de la drogue a de quoi inquiéter, sachant que la production à grande échelle de cannabis aux Pays-Bas est aux mains du crime organisé qui en exporte entre 60% et 80%. Source: lesechos.fr