Comment le Chanvre dynamise une île .
Par R4ptoR, dans Ce que nous avons retenu...,

L'ile de Sein a désormais sa bière a base de Chanvre
 

Enez Sun est le fruit d'une démarche initiée avec la Blue Economy pour redynamiser l'économie insulaire.
 
 
 


Henri Le Bars, élu de l'île de Sein, et Pierre-Yves Normand, président de



Bretagne Chanvre Développement, ont présenté, hier, la bière Enez Sun,



en marge des Blue deiz de la Blue Economy.

© Le Télégramme

 

Enez Sun, l'île de Sein en breton, est une bière blanche brassée à partir de chanvre. Inutile de la chercher dans le commerce ou dans les bars, le breuvage n'est pas encore en vente. Sa première production ne compte que 20 bouteilles de 50 centilitres. Elle a été fabriquée de pair avec des tuiles de blé noir, avec la complicité de la société Krips, de Plonéis.
 
Cette bière est actuellement l'objet d'une expérimentation menée dans le cadre de la Blue Economy, initiée par Gunter Pauli et la CCI en Cornouailles.
Signe de cette paternité : l'étiquette des bouteilles est réalisée en papier pierre, une innovation mise en avant par la Blue Economy. « Nous avons deux vecteurs de développement : la mer et la terre », commente l'élu sénan Henri Le Bars. « La bière n'est pas une finalité, notre but est de démontrer qu'on peut réensemencer, qu'on peut redonner vie à cette terre en jachère depuis un demi-siècle ».
 
L'idée a été lancée l'an dernier, lors d'une rencontre entre l'association Abeil, qui porte la Blue Economy en Cornouaille, et Pierre-Yves Normand, un artisan quimpérois président de l'association Bretagne Chanvre Développement, une association d'une trentaine de membres qui a relancé, au début des années 2000, la culture du chanvre. « Nous avons fait cultiver industriellement une centaine d'hectares par une quinzaine d'agriculteurs », précise-t-il.
Une production destinée à l'isolation des maisons, à la fabrication d'huile, de farines et d'huiles essentielles.

-Projet d'installation d'un couple d'agriculteurs

En mai dernier, 500 m² ont été mis en culture sur l'île. « Nous devions vérifier la compatibilité du sol. Le test est tellement concluant qu'on a réussi à extraire des fleurs de chanvre pour brasser une bière et des graines de blé noir pour fabriquer les chips. Il a aussi fédéré l'île », souligne Pierre-Yves Normand. Ce que confirme Henri Le Bars : « Ce qu'on veut, c'est préserver une vie communautaire sur l'île, conserver notre école, notre commerce, ce qui fait l'avenir et faire venir des jeunes ». La commune a ainsi toujours la perspective d'installer un jeune couple d'agriculteurs.
-Développer une production insulaire
 
Microbrasserie, tuiles de blé noir... l'île veut croire à une production insulaire. « Nous avons fait une bière blanche pour accompagner les coquillages élevés sur place par Stanislas Joussaume et Marie Robert », précise Pierre-Yves Normand. Un hectare va être planté l'an prochain qui devrait voir la commercialisation d'Enez Sun. À terme, la perspective est de disposer de deux hectares, de cultiver une tonne de chanvre, autant de blé noir pour un chiffre d'affaires de 100.000 € de produits finis.

Source Le Télégramme
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Amende pour usage de cannabis : un « rendez-vous manqué » pour les associations de prévention
Par Atchi,
Amende pour usage de cannabis : un « rendez-vous manqué » pour les associations de prévention
 

Pour les addictologues, c’est la « pire option » qui tient la corde, hors de toute préoccupation de santé publique.
 
Pour les associations en charge de la prévention et du traitement des addictions, la future « amende forfaitaire » pour simple usage de cannabis s’annonce d’ores et déjà comme un « rendez-vous manqué ». Là où certains s’étaient pris à espérer qu’une contravention permettrait de dépénaliser la simple consommation en supprimant la peine de prison prévue par la loi depuis 1970, ils font aujourd’hui le constat que c’est la « pire option » qui tient la corde, hors de toute préoccupation de santé publique.
 
Une amende serait ainsi mise en place pour un premier usage illicite de stupéfiant chez un majeur, mais le circuit pénal serait conservé en cas de récidive. « C’est une réponse simpliste et insuffisante qui ne va pas changer les modalités de consommation », regrette le professeur Nicolas Simon, président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, dont les membres suivent 70 000 patients. « C’est une mesure purement sécuritaire qui n’a aucun lien avec la santé et qui a pour unique fonction d’alléger la paperasse des policiers », abonde le professeur Amine Benyamina, président de la Fédération française d’addictologie. Aucune de ces deux structures n’a d’ailleurs été invitée à s’exprimer devant les parlementaires de la mission d’information.
 
Après en avoir fait la demande, Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération Addiction, qui regroupe de nombreuses associations, sera finalement auditionné le 14 septembre par les députés. Au vu des questions très « orientées » auxquelles il devra alors répondre, il juge que cette « commission n’a aucune vraie compréhension du problème et qu’elle ne connaît pas les dispositifs de soins, d’éducation et d’accompagnement ». « Elle reste dans la vision très naïve qu’il suffirait de menacer un usager d’une sanction sévère pour qu’il cesse sa consommation », poursuit-il.

 
Source: Le Monde
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France : L’échec stupéfiant de la guerre à la drogue
Par mrpolo,
Plus de quarante ans après la promulgation de la loi qui interdit l’usage de stupéfiants, ni la consommation, ni le trafic n’ont diminué. La répression a eu en revanche de nombreux effets pervers – parmi lesquels la discrimination d’une partie de la population.
 


© Pascal Parrot / Divergence


 

En France comme ailleurs, la guerre à la drogue n’a pas eu l’effet escompté : malgré une des législations les plus répressives de l’Union européenne, les Français restent les plus gros consommateurs de cannabis et d’opiacés. D’après l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), les consommations de cannabis, de cocaïne et de MDMA ont même augmenté significativement entre 2000 et 2014… Et le nombre d’infractions à la législation sur les stupéfiants (ILS) été multiplié par plus de 50 depuis décembre 1970 (1), date à laquelle l’usage a été prohibé.
 

 
En rendant l’usage de drogue passible d’un an de prison et 3750 euros d’amende, la loi de 1970 visait d’abord à endiguer le trafic (puni lui de cinq à trente ans selon son ampleur). Plus de quarante ans après, les effets pervers de cette stratégie se font ressentir dans les tribunaux : on y condamne deux fois plus pour usage simple que pour transport ou détention – et en grande partie pour des usages dits « récréatifs ».
 
Autrement dit, non seulement les gens n’ont pas arrêté de consommer ou de revendre de la drogue, mais ce sont les usagers qui se sont retrouvés en premier dans les mailles du filet pénal. Un phénomène particulièrement visible dans les tribunaux correctionnels, où s’accumulent les contentieux liés aux ILS (2) ; et où, entre 2002 et 2013, la part de l’usage parmi les condamnations pour ILS a triplé (3).
 

 
La machine s’est emballée au début des années 2000, avec la politique de « tolérance zéro » annoncée par le ministère de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy. Une stratégie qui pose question au regard de ses résultats : « La charge sur les services judiciaires est de plus en plus forte, les réponses pénales de plus en plus systématiques…
 
Mais le taux de réitération et récidive reste assez élevé », résume la sociologue Ivana Obradovic, directrice adjointe de l’OFDT (4). « Et si le but, c’est d’éviter que les gens consomment des substances qui sont mauvaises pour eux et la collectivité, on voit bien qu’on n’a pas réussi à être efficace avec cette politique » appuie Katia Dubreuil, secrétaire nationale du Syndicat de la Magistrature (SM).
Un flou juridique entre les infractions
 
Une politique qui aboutit à incarcérer beaucoup de monde. 25,7 % des condamnations pour ILS entraînent des peines de prison ferme (5). Et si les condamnations à de la prison pour usage simple – l’infraction la plus représentée (6) – restent rares (3390 en 2015), elles ne sont pas pour autant représentatives du nombre d’usagers incarcérés.
 
D’abord à cause du flou juridique entre certaines infractions : certains usagers sont considérés comme ayant fait du « transport » ou de la « détention » de produits et condamnés pour ces motifs (voir infographie). « J’ai vu des personnes avec dix ans ou quinze ans de dépendance qui avaient fait plusieurs passages en prison. Ils font du petit deal pour leur consommation mais ils sont sanctionnés en tant que dealer », raconte une ancienne avocate. Puisque la loi ne fixe aucune notion de quantité, la distinction entre usage et trafic est en effet problématique. Dans les faits, elle dépend de l’appréciation de la police, puis de la justice.
 
« Le trafic est une notion complexe, qui regroupe tout un ensemble d’actes très hétérogènes, considérés selon les cas comme des crimes (fabrication et production de stupéfiants) ou des délits (cession ou offre de stupéfiants) » remarque Ivana Obradovic. « Il y a sans doute une clarification à faire, puisque actuellement on ne sait pas en pratique quel critère fait que l’infraction relève plutôt de l’usage ou de la détention – en tous cas du point de vue des policiers ». En pratique, l’absence de clarification des critères se traduit par des différences locales des politiques pénales. « Des barèmes peuvent être fixés par le procureur. Par exemple, en deçà d’une certaine quantité de cannabis, on considère que c’est un simple usage et que ce n’est pas la peine de poursuivre » détaille Katia Dubreuil.
 
La croissance du nombre de condamnations est aussi due à la multiplication des réponses pénales. Que ce soit dans le cadre d’alternatives aux poursuites (un quart des affaires traitées en 2014) ou au stade du jugement, l’éventail des mesures possibles n’a cessé de s’élargir depuis trente ans. Or ces mesures laissent souvent une trace dans le casier judiciaire. Un effet crescendo qui peut mener jusqu’en détention. « Quand des personnes ont déjà été interpellées plusieurs fois, qu’on voit plusieurs condamnations au casier… le juge peut finir par prononcer les courtes peines de prison encourues, avec du sursis ou parfois ferme (en général un à deux mois).
 
D’autant plus si la personne est absente à l’audience, si elle est désinsérée » explique Katia Dubreuil. « Aujourd’hui, on a des gens poursuivis pour des transports de stupéfiants sur des quantités pas extraordinaires : 45, 50, 100 gr… », confirme Maxime Cessieux, avocat pénaliste membre du Syndicat des Avocats de France. « Après un rappel à la loi, un deuxième, puis une convocation pour une injonction de soins… vous êtes déjà dans les fiches policières. Avant la prison, il y a une criminalisation du comportement ».
Des discriminations en amont de la chaîne pénale : le rôle de la police
 

Autre constat : la guerre à la drogue ne se fait pas n’importe où et à n’importe qui. D’abord parce qu’en amont de la chaîne pénale, la police et la gendarmerie « trient » les infracteurs lors des interpellations – un phénomène de sélection particulièrement marqué pour les ILS. La « tolérance zéro » et la « politique du chiffre » ont entraîné la concentration l’activité policière sur les usages plutôt que sur les affaires de trafic, plus compliquées. « Les interpellés pour usage simple constituent une part majoritaire et croissante de l’ensemble des personnes interpellées pour ILS (entre 70 % et près de 85 % annuellement) (7) », souligne l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Un choix stratégique : les faits d’usage sont considérés comme élucidés lorsqu’ils sont constatés ; or les infractions d’usages sont plus « visibles » dans l’espace public, donc plus rapides à interpeller. « Les personnes sous main de justice sont plus souvent des usagers de cannabis occasionnels mais fortement visibles dans l’espace public, qui par exemple fument dans la rue, en groupe et dans un contexte festif », constate l’OFDT en 2015 (8).
 
Difficile par ailleurs de nier un autre phénomène : la surreprésentation parmi les personnes interpellées et condamnées de jeunes hommes habitant dans des quartiers populaires. « Pour le dire rapidement, ce sont les Noirs et les Arabes qui sont visés en premier lieu. J’aime à croire que la police française n’est pas raciste, qu’elle répond seulement aux objectifs qu’on lui fixe, lance l’économiste Christian Ben Lakdar (9).
 
Ce qui est sûr, c’est que les policiers sont des êtres rationnels qui veulent leurs primes de fin d’année. Alors ils vont là où ils savent qu’ils vont pouvoir interpeller. La conséquence, c’est que ce sont toujours les mêmes qui sont poursuivis, parfois mis en prison pour détention ou usage ». Si les classes populaires sont plus poursuivies et condamnées pour les ILS, les niveaux de consommations de stupéfiants sont pourtant similaires, voire légèrement plus élevés, dans les classes moyennes. Qui peuvent en revanche consommer plus souvent dans l’espace privé. Dans son dernier essai, le sociologue Didier Fassin (10) dénonce les effets de cette discrimination : « Les patrouilles ont lieu dans les cités plutôt qu’aux abords des universités. Les contrôles et les fouilles visent les jeunes qui vivent dans les premières plutôt que ceux qui étudient dans les secondes. […]
 
Dans la mesure où, de plus, les arrestations se font le plus souvent en flagrant délit, elles donnent presque toujours lieu, s’il y a poursuite, à un traitement en temps réel » (11). Conséquences de cette activité policière ciblée : l’augmentation de la violence dans certaines zones et les déplacements perpétuels des trafiquants. « Pris en otages entre la police et les trafiquants [les habitants des quartiers populaires] sont les premières victimes [de la guerre à la drogue] » remarquent la sociologue Anne Coppel et le journaliste Olivier Doubre (12).
 
Aux États-Unis, le caractère racial de la guerre à la drogue ne fait plus tellement débat. En France, de plus en plus de professionnels de la justice et de citoyens tirent la sonnette d’alarme sur ce traitement différencié : « Il est important de mesurer la responsabilité des pouvoirs publics, car l’engrenage commence là, au moment du contrôle. À partir du moment où vous allez contrôler avant tout les Maghrébins, les Noirs, dans les quartiers populaires et pas devant les lycées parisiens, vous êtes dans la discrimination et vous produisez le caractère racial de la répression », souligne Maxime Cessieux.
Des paramètres matériels qui influencent le juge
 
Une dynamique qui s’accentue aux maillons suivants de la chaîne pénale. « On nous ramène toujours les petits et pas les gros, parce que c’est plus facile de taper sur les pauvres gens. Nous, on agit en fonction de ce qu’on nous amène. Et ce qu’on nous amène est profondément discriminé », résume Cécile Dangles, magistrate et présidente de l’ANJAP (13). Dans ce « parcours de discrimination », le type de procédure va peser sur le traitement du contentieux. Or, la majorité des ILS sont orientées vers des comparutions immédiates, particulièrement pourvoyeuses d’incarcération : elles entraînent une peine d’emprisonnement ferme pour 70 % des affaires jugées (14).
 
Certes, comme pour toutes les infractions, ce sont d’abord les « marqueurs pénaux » (gravité des faits, passé judiciaire de l’auteur) qui vont influencer la décision des juges. Mais l’absence des prévenus à l’audience, ou la crainte de leur absence, augmente la probabilité de peines d’emprisonnement ferme, notent les sociologues Virginie Gautron et Jean-Noël Rêtière (15). La machine judiciaire est donc souvent plus rude avec les personnes très précaires (qui ne disposent pas d’un logement ou d’un emploi) – ce qui est souvent le cas des usagers ou petits trafiquants poursuivis. « [On] auto-alimente un système d’exclusion qui consiste à fragiliser des personnes déjà précaires », résume Maxime Cessieux.
 
Plus surprenant : la décision des juges est aussi souvent conditionnée par des paramètres matériels. Notamment par la disponibilité, dans une juridiction, de structures spécialisées pour les alternatives aux poursuites. La pénurie des médecins-relais, impliqués dans les injonctions thérapeutiques, limite par exemple le recours à cette mesure.
Une approche punitive inefficace et obsolète
En France, le cadre de la loi de 1970 et le manque de courage politique restent les principaux obstacles à un changement progressiste. Mais depuis quelques mois, le tabou sur la dépénalisation de l’usage du cannabis semble sur le point de tomber.
 
La proposition a même été portée par Emmanuel Macron lors de la campagne pour l’élection présidentielle… Quand le candidat socialiste Benoît Hamon proposait de légaliser la vente et l’usage. Au moment où les réformes pénales se multiplient à l’étranger (voir p.40), le gouvernement français serait-il prêt à sauter le gué ? « Un rapport de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies [OEDT] a montré l’absence d’impact systématique des réformes (dans le sens d’une dépénalisation ou d’un renforcement de l’interdit) sur les niveaux d’usage. Le contexte légal et l’ampleur des consommations sont deux phénomènes distincts.
 
Les niveaux de consommation sont, en revanche, largement tributaires de facteurs historiques et culturels », tempère Ivana Obradovic.
Au Portugal, la dépénalisation de la possession de drogues a pourtant été suivie par une baisse drastique du nombre d’overdoses et d’infections au VIH. Mais cette politique, lancée en réaction à une augmentation massive des contaminations, a été accompagnée par une approche sanitaire de la réponse pénale et de nombreuses mesures de réduction des risques. À côté, la contraventionnalisation de l’usage du cannabis, proposée par le nouveau ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, fait figure de pis-aller.
 
Certes, la mesure pourrait permettre de désencombrer commissariats et tribunaux. Mais si la contraventionnalisation élimine par définition la possibilité d’une peine de prison, elle maintient l’interdit. La loi française continuerait donc à punir les usagers au lieu de leur proposer une solution individualisée et, le cas échéant, de l’aide. « Si on voulait vraiment adapter la réponse, il faudrait voir si la personne a besoin de soins ou si sa consommation se fait sans risques », analyse Katia Dubreuil.
 
« Des études montrent que ce n’est pas la nature du produit qui est déterminante dans le caractère problématique ou non de l’usage, mais plutôt le profil de la personne, son histoire, son environnement. Et ça, ce n’est pas tellement la justice ou le policier qui ont les compétences pour en juger. »
 
Le pilier juridique de la répression : la loi de 1970
 
Avec la loi du 31 décembre 1970 « relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et à la répression du trafic et de l’usage illicite de substances vénéneuses », l’usage de stupéfiants devient passible d’un an de prison et de 3750 euros d’amende, quel que soit le type de produit ou le type d’usage (récréatif ou problématique).
 
Le texte introduit la possibilité d’une injonction thérapeutique (obligation de soins ordonnée par le juge) pour les usagers. Une logique ambivalente : la consommation est vue à la fois comme un problème de santé publique et comme un trouble à l’ordre public.
 
(1) « Trente ans de réponse pénale à l’usage des stupéfiants », Ivana Obradovic, octobre 2015.
(2) « Le traitement judiciaire des infractions liées aux stupéfiants en 2015 », Infostat Justice de mars 2017.
(3) Obradovic I. (2012) « La pénalisation de l’usage de stupéfiants en France au miroir des statistiques administratives. Enjeux et controverses », Déviance et Société, vol.36, n°4, p. 441-469.
(4) Qui étudie le phénomène principalement sur la base de sources ministérielles.
(5) Ministère de la Justice, Les condamnations, année 2015, sousdirection de la statistique et des études, décembre 2016.
(6) 60 % des condamnations pour ILS. (7) « Les ILS entre 1990 et 2010 », mars 2016, ONDRP.
(8) « Trente ans de réponse pénale à l’usage des stupéfiants », Ivana Obradovic, octobre 2015.
(9) Co-auteur avec Pierre Kopp et Romain Perez de l’étude « Cannabis : réguler le marché pour sortir de l’impasse » publiée par le think tank Terra Nova le 12 décembre 2014.
(10) Punir, une passion contemporaine, Didier Fassin. Editions du Seuil, janvier 2017.
(11) Idem.
(12) « Drogues : sortir de l’impasse. Expérimenter des alternatives à la prohibition. », Éditions La Découverte, 2012.
(13) Association nationale des juges de l’application des peines.
(14) Note de la Direction des Affaires criminelles et des Grâces (DACG) citée par le sociologue Laurent Muchielli dans « Les comparutions immédiates au TGI de Nice, ou la prison comme unique réponse à une délinquance de misère », ORDCS, 2014.
(15) Virginie Gautron, Jean-Noël Rêtière. La justice pénale est-elle discriminatoire ? Une étude empirique des pratiques décisionnelles dans cinq tribunaux correctionnels. Colloque «Discriminations : état de la recherche», Déc 2013, Université Paris Est Marne-la-Vallée, France.
 
 
 

Par Sarah Bosquet, de l'Observatoire international des prisons
[Dossier Drogues & Prison 2/10]
 
Source: blogs.mediapart.fr
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Frenchy Cannoli : A la découverte de l’art perdu des haschischins
Par terpéne,
Frenchy Cannoli, que nous avions interviewé ici, fait partie de ces gens totalement inconnus du grand public, mais sans qui l’industrie du cannabis ne serait pas la même. Frenchy est consultant, écrivain et « prof » dans l’industrie du cannabis en Californie.
 
 
 
Son cheval de bataille est la fabrication du haschisch, et travaille en partenariat avec Aficionado Seeds pour la culture de cannabis. Aficionado possède plusieurs boutiques en Californie notamment à San Francisco, Oakland ou encore à Sacramento, dans lesquelles on peut trouver les célèbres hashs de Frenchy. On peut trouver les produits de Frenchy dans plusieurs autres dispensaires, dont le Barbary Coast à San Francisco, le Caliva à San Jose (élu meilleur dispensaire des USA en 2016 par le magazine Business Insider) et le Buds and Roses à Los Angeles.
 
« Aficionado est peut-être la première société de fabrication de cannabis à positionner sa stratégie marketing et le contrôle de qualité de son programme de reproduction » explique t-il sur sa page Facebook. « Cette relation de travail reflète la relation entre un vigneron et un viticulteur. Leur objectif commun transmettant non seulement l’essence complète de la plante, mais aussi la terre dans laquelle elle a poussé. »
 
Le meilleur haschischin au monde
 
 
 

Frenchy angle la découverte de la science du haschisch à travers les méthodes traditionnelles de fabrication de la résine de cannabis. Il compare également le modèle commercial de l’industrie du vin, notions de « terroir » incluses, avec celui que le cannabis devrait suivre.
 
« Quand les gens commencent à comprendre ce que la plante de cannabis peut apporter et se rendent compte combien cela peut être immense. Puis, lorsque vous connectez les différents parties de la planète ensemble, où il y a une relation différente et que vous les assemblez, vous voyez l’Europe et ce qu’il s’y passe. C’est là où vous êtes, et cela vous donne une image plus forte. On peut changer le visage de la planète et on peut aussi changer l’économie. » assure t-il.
 
Atelier fabrication de hash
 
Et Frenchy aime le partage. Le 9 septembre prochain se tiendra à Barcelone l’atelier The Lost Art of the Hashishin Workshops organisé par Frenchy Cannoli en personne. Il partagera son savoir-faire le temps d’une journée avec le public. L’objectif de cette séance est de présenter ses méthodes d’extractions de la résine de cannabis, et ainsi de perpétuer cet échange de connaissance autour d’une science bien plus vieille que nous.
 
Les billets pour le workshop se trouvent ici. Un exemple de ce que ça donne ci-dessous.
 

 
Source: https://www.newsweed.fr/frenchy-cannoli-decouverte-art-perdu-haschischins/
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L’industrie de la weed aux États-Unis se porte comme un charme, merci la technologie
Par mrpolo,
La weed, nouvel El Dorado pour les start-ups américaines ? Tandis que la consommation et le marché explosent, elles sont de plus en plus nombreuses à proposer des services aux cultivateurs et particuliers.
 


Trevor Hagan/Bloomberg


 

Quand le Colorado et Washington ont été les premiers États américains à légaliser la possession de cannabis récréatif aux États-Unis en 2012, personne ne pouvait prédire l’essor monumental que cette industrie prendrait au fil de temps. Pourtant, cinq ans plus tard, huit États autorisent le cannabis récréatif. Et le business autour de la weed légale ne cesse d’augmenter.
 
Selon une étude, repérée par The Next Web et réalisée par l’Arcview Mark Research, une publication reconnue sur le marché du cannabis, la vente de weed aux États-Unis et au Canada, en comptant également la vente médicinale, pourrait dépasser 20,2 milliards de dollars de recettes en 2021, soit une augmentation annuelle de 25 % depuis 2017.
 
Une autre étude, réalisée en parallèle par New Frontier Data, entreprise d’analyse de données et partenaire de l’Arcview Mark Research, estime ainsi que d’ici 2020, le secteur du cannabis devrait créer plus d’emplois que les institutions gouvernementales. "L’industrie du cannabis est l’un des marchés en plus forte croissance et continue d’étonner tout ceux qui ne comprennent pas cette économie", affirme Giadha DeCarcer, fondatrice et CEO de New Frontier, à Arcview.
 
Le cannabis, une plante qui pousse avec des machines
 
En outre, c’est un business qui utilise une technologie de pointe. On est loin de la petite culture locale faite à la main, comme le note The Next Web. Les cultivateurs utilisent désormais le big data, l’internet des objets ou des robots dirigés par une intelligence artificielle pour améliorer leurs cultures de cannabis.

 
Ainsi, le succès du site Leafly, qui aide les professionnels à choisir quelles graines de cannabis acheter, leur explique la manière de les faire et propose un tas d’autres services, vient de lancer Headset.io. Il s’agit d’un outil d’analyse des données de son business, permettant notamment de calculer le rendement des graines ou de contrôler l’évolution des cultures au fil du temps.
Le cannabis, comme toute plante qui se respecte, a besoin d’une certaine dose de lumière, d’une température adéquate et d’un entretien régulier.
 
Pour ça, l’internet des objets (IoT) propose de nouvelles solutions. Le but est d’automatiser le travail manuel sur les plantes pour limiter les erreurs humaines. Des start-ups comme Edyn créent par exemple des capteurs pour détecter en temps réel l’humidité, la température, l’acidité du sol. Ces capteurs envoient directement les infos sur le smartphone du propriétaire.
Une équipe a même créé un robot capable de détecter la qualité de la weed. Celui-ci, destiné aux professionnels et créé par la start-up Bloom, devrait arriver sur le marché à la fin de l’année.
 
Grâce à des caméras et à une vision par ordinateur, l’entreprise affirme que le robot sera capable de détecter la meilleure branche d’une plante de cannabis afin de la découper en moins de 4 minutes, de manière très précise.
Ces entreprises représentent un exemple infime du nombre de start-ups qui se lancent dans le business de la weed aux États-Unis. Le marché explose et, ne l’oublions pas, rapporte aussi de petites fortunes aux pouvoirs publics : en 2016, le Colorado a tout simplement récupéré 1 milliard de dollars de taxes sur le marché de la weed.
 
Source: Mashable avec France 24
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Canada - La marijuana légale doit concurrencer le marché noir.
Par mrpolo,
MONTRÉAL — Il y a largement consensus à l’échelle du pays sur le fait que les prix, les taxes et l’accessibilité de la marijuana légale doivent permettre de concurrencer le marché noir, affirme l’homme responsable d’orchestrer la légalisation de la drogue au Canada.
 


Toronto's former top cop, Bill Blair, had voiced support for the Liberal position on marijuana even



before being elected to office, saying the current laws had done little to keep marijuana out of the



hands of young people or organized crime from profiting from its sale. (Lucas Oleniuk / Toronto Star file photo)


 

Toutes les provinces s’entendent pour dire que davantage doit être accompli pour mieux protéger les enfants et soutirer de l’argent au crime organisé, a ajouté le député fédéral Bill Blair en entrevue, lundi.
Le Canada prévoit légaliser la substance d’ici juillet 2018 en permettant aux adultes de posséder jusqu’à 30 grammes de marijuana légale en public, et de cultiver un maximum de quatre plants par foyer.
 
M. Blair mène en ce moment une tournée à l’échelle du pays afin de discuter avec les politiciens provinciaux et municipaux, ainsi qu’avec d’autres intervenants, en vue de l’entrée en vigueur de la loi qui approche à grands pas.
Les détails demeurent encore flous sur la façon dont les provinces, dont le Québec, appliqueront la loi, notamment quant à la distribution, aux prix et à l’accessibilité — des responsabilités qui incombent aux provinces. Des consultations sont en cours au Québec.
Parmi les aspects qui font «largement consensus», M. Blair indique que plusieurs intervenants ont souligné la nécessité de «mieux protéger les communautés et les enfants».
 
«Nous ne voulons pas laisser cette industrie au crime organisé et pour vaincre le crime organisé sur ce point, nous devons être capables d’être concurrentiels sur le prix, la qualité et l’accès», a-t-il soutenu.
Bien que les provinces économiseront au final notamment avec la diminution du nombre d’arrestations liées à l’utilisation de la marijuana, elles devront investir des ressources au départ, a ajouté M. Blair.
 
«Nous devrons investir dans l’infrastructure et l’administration et ceux qui sont responsables de protéger les communautés auront besoin de lois, de technologies, d’outils, de ressources et de formation. Et cela nécessitera un investissement.»
 
Adam Greenblatt, qui travaille dans une entreprise de marijuana médicinale en Ontario, Canopy Growth, estime que l’image de marque sera un sujet important dans le débat.
Le projet de loi C-45 qui fait son chemin dans le processus parlementaire interdit «la promotion, l’emballage et l’étiquetage de cannabis susceptibles de rendre le cannabis attrayant pour les jeunes ou d’en encourager la consommation».
 
«C’est important pour nous de différencier nos produits les uns des autres, mais aussi du marché illicite. La marque permet de solidifier la confiance du consommateur», a expliqué M. Greenblatt.
M. Blair dit qu’il serait peut-être possible de permettre «un certain niveau de valorisation de la marque» — mais avec des limites raisonnables.
 
Si les provinces ne se sentent pas prêtes à implanter leurs propres mesures d’ici l’année prochaine, le gouvernement fédéral prévoit donner accès à la marijuana par l’entremise du service postal, le moyen utilisé actuellement pour livrer la marijuana médicinale aux patients.
 
Source: lactualite.com
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"Le cannabis pourrait avoir un effet protecteur sur le cancer du poumon"
Par mrpolo,
Alors qu'une initiative a été déposée pour légaliser le cannabis en Suisse, Daniele Zullino, chef de l'addictologie aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), relativise ses effets délétères pour la santé.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le professeur Daniele Zullino, invité jeudi du Journal du matin de la RTS, est favorable à une régularisation du cannabis pour mieux contrôler sa consommation. Il a battu en brèche certaines idées reçues sur cette substance.
 




Le cannabis a un effet protecteur sur le cancer du poumon L'actu en vidéo / 1 min. / à 10:45


Pas de cancer du poumon
 
Première idée reçue: la consommation de marijuana entraînerait un cancer du poumon. C'est faux, selon lui. "On a longtemps pensé que le cannabis pouvait induire des cancers du poumon, de la même façon, voire davantage, que le tabac", explique Daniele Zullino. "Or les dernières analyses des données épidémiologiques nous montrent que ce n'est peut-être pas si vrai. Le cannabis pourrait même avoir des effets protecteurs contre le cancer du poumon, selon les indicateurs d'études animales et épidémiologiques."
Le cannabis ne rend pas schizophrène
 
Deuxième idée reçue: il pourrait induire une schizophrénie en cas de consommation excessive. "Ce n'est pas clair du tout", relativise Daniele Zullino. "Des données montrent que le tabac pourrait avoir le même effet. Or, personne ne parle de l'induction de la schizophrénie par le tabac. Ce qui est clair c'est que quand on consomme du cannabis, on est davantage psychotique, ce qui est un peu l'effet recherché d'ailleurs. On ne fonctionne pas. On a des associations relâchées, on peut avoir des hallucinations."
 
"Quelqu'un de schizophrène aura donc plus de symptômes qu'on appelle positifs sous l'effet du cannabis, comme des hallucinations ou des idées délirantes, mais moins de symptômes négatifs comme un émoussement affectif ou un retrait social."
Baisse de QI
 
Ce qui ne veut pas dire que cette drogue soit anodine, prévient le médecin. Elle induit indiscutablement des addictions. En fumant, on ne peut pas non plus travailler ni étudier correctement. "Et si on fume régulièrement, on perd du temps, explique Daniele Zullino. Or des études épidémiologiques ont montré qu'on peut en arriver à des baisses de QI" (quotient intellectuel, ndlr).
 
Et le cannabis légal? On en sait encore peu sur les effets de sa principale substance, le cannabinoïde. Mais comme il peut induire de la fatigue, Daniele Zullino, recommande fortement de s'abstenir de conduire.
 

Baisse de la consommation d'alcool après la régularisation
 
La régularisation de la consommation de cannabis dans l'Etat américain du Colorado a été suivie d'une importante réduction de la consommation d'alcool et des excès d'alcool , voir des accidents liés à l'alcool, selon Daniele Zullino.
 
La consommation de cannabis a en revanche légèrement augmenté durant les premiers mois avant de se stabiliser, voir de réduire.
 
Source: rts.ch
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Suisse - Cannabis : à la frontière, le paradis de l’or vert
Par mrpolo,
Au milieu des tablettes de chocolat, paquets de cigarettes et engins de transport miniatures, un nouveau rayon a fait son apparition. Dans cette boutique, on peut commander du cannabis. Nous sommes au Châtelard, à quelques dizaines de mètres des douanes de la frontière franco-suisse… côté suisse, évidemment.

 



 

À peine la frontière passée, des panneaux au bord de la route informent les



automobilistes de la vente de cannabis. Photo Le DL/Greg YETCHMENIZA



ci, à seulement quelques kilomètres de Vallorcine et une vingtaine de Chamonix, vendre ce produit est, comme dans tout le pays helvète, devenu légal. Sous certaines conditions puisque le taux de THC doit être inférieur à 1 %.

 



 

Benoit Michellod est responsable de la boutique… et « goûteur officiel ». Photo Le DL/Greg YETCHMENIZA



Retrouvez notre reportage complet dans les éditions haut-savoyardes et de l'Ain de ce mercredi 23 août.
Source: ledauphine.com
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France : les professionnels favorables (sans plébiscite) à la contraventionnalisation de la consommation du Cannabis
Par mrpolo,
Paris, le lundi 21 août 2017 – Suggérée par de nombreuses instances, y compris certaines opposées à toute idée de légalisation de l’usage du cannabis, la contraventionnalisation de la consommation de cette substance devrait s’imposer en France dans quelques mois.
 
 
 
Dès son arrivée place Beauvau, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb a en effet affiché sa volonté de mettre en œuvre la volonté du Président de la République, Emmanuel Macron sur ce point. Après les premières déclarations du printemps, une mission d’information a été installée à l’Assemblée nationale au début du mois d'aout et le gouvernement espère l’adoption d’une loi avant la fin de l’année.
Débat sur le JIM !




 

Nous l’avons constaté dans les colonnes du JIM, la contraventionnalisation ne fait pas l’unanimité chez les experts. Le professeur Jean Costentin et le docteur William Lowenstein se sont ainsi affrontées par interviews vidéos interposées sur le JIM pour qualifier cette innovation. Quand le premier considère cette évolution de la réglementation comme un signe potentiellement dangereux et contre-productif, le docteur William Lowenstein préfère saluer ce premier pas et espère que cette volonté affichée du gouvernement d’agir dans ce domaine se confirmera.
Dépénalisation non, contraventionnalisation pourquoi pas !
 
Au-delà des positions très tranchées de ces deux spécialistes, les professionnels de santé observent une certaine retenue en la matière. Ces dernières années ont été marquées par un durcissement de la position des professionnels vis-à-vis de la dépénalisation du cannabis, évolutions probablement en partie liées au renforcement des connaissances sur la dangerosité de cette substance pour le cerveau.
 




Sondage réalisé par le Journal international de médecine du 25 juin au 10 juillet 2017


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l apparaît aujourd’hui que les soignants sont désormais très majoritairement hostiles à l’idée d’un statut juridique qui pourrait contribuer à une augmentation de la consommation. Néanmoins, la contraventionnalisation recueille une adhésion majoritaire : selon un sondage réalisé sur notre site du 25 juin au 10 juillet, 51 % des professionnels de santé sont favorables à la contraventionnalisation.
 
L’opposition totale à ce changement n’est affirmée que par 42 % des personnes interrogées, tandis que l’indécision concerne 7 % de professionnels, qui doivent considérer comme difficile d’évaluer par avance les conséquences de cette évolution législative .
Toucher au porte-monnaie : un argument de poids !
 
Le principal effet devrait concerner les forces de l’ordre, qui bien que généralement hostiles à l’idée d’une dépénalisation, soutiennent la contraventionnalisation, promesse d’un allégement de leur activité procédurière, ce qui permettra de recentrer leurs efforts sur la lutte contre le trafic. Beaucoup a de fait été dit sur le caractère particulièrement "chronophage" de l’application de la loi actuelle.
 
Concernant l’impact psychologique sur le consommateur, à l’heure où des peines d’emprisonnement sont rarement prononcées, beaucoup estiment que l’obligation de s’acquitter sur le champ d’une importante amende pourrait avoir des effets positifs. « Il serait beaucoup plus efficace vis-à-vis du consommateur, comme pour le policier, de faire payer une grosse amende tout de suite, plutôt que de renvoyer à un hypothétique procès » défendait l’année dernière Christophe Rouget, du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, cité par la Croix.
 
Cet argument séduit également ceux que la question du statut juridique du cannabis intéresse d’abord au regard de la santé publique. Il pourrait ainsi être apprécié par les professionnels de santé ayant répondu à notre sondage. La courte majorité obtenue témoigne cependant de la persistance d’interrogations, non seulement sur les réelles conséquences de la mesure (le risque d’une augmentation de la consommation, que l’allègement des peines banaliserait, est avancé par certains), mais aussi sur les modalités de son application. Les acteurs de la lutte contre les drogues espèrent en effet que l’action du gouvernement face au cannabis ne se résumera pas à cette mesure d’ordre réglementaire, mais concernera plus certainement la santé
 
Aurélie Haroche
 
Source: jim.fr
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Cannabis contre le stress : un peu ça va, mais…
Par mrpolo,
Le cannabis pour se détendre, pour combattre le stress ? Peut-être, mais attention aux doses : un peu trop, et c’est l’anxiété qui risque de prendre le dessus.
 


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Chaque consommateur de cannabis vit une expérience différente, et les résultats de cette étude américaine (université de l’Illinois) doivent donc être considérés comme une constatation globale. Des volontaires (entre 18 et 40 ans), en bonne santé générale et usagers (raisonnables) de cannabis, ont été recrutés pour participer à des tests dits d’induction de stress (raisonnement mathématique, épreuve orale…). Chacun a collaboré à ces expériences dans trois configurations.
 
• 1°) après avoir avalé une capsule avec une faible dose (7,5 mg) de THC, l’agent psychoactif le plus abondant dans le cannabis
• 2°) une dose plus élevée (12,5 mg)
• 3°) un placebo (pas de THC)
 
Tous ignoraient évidemment la quantité de THC qui leur était administrée. Les doses de THC utilisées ici sont bien inférieures à celles contenues dans un joint, les chercheurs voulant éviter les effets secondaires préjudiciables. Mais même à ces faibles concentrations, ils observent des différences remarquables.
 
En effet, lorsque les tests ont été passés à une dose de 7,5 mg, les participants rapportent une réduction notable de leur état de stress, le THC semblant donc atténuer la réponse émotionnelle négative, et ceci sans influer sur la performance. Par contre, à une dose de 12,5 mg, on constate un effet inverse : les affects négatifs augmentent « légèrement mais significativement », avec des conséquences défavorables sur la performance, et une perturbation de la réactivité de la pression sanguine face au stress.
 
Conclusion des auteurs : « Ces données suggèrent qu’à faible dose, le THC produit des effets qui soulagent le stress subjectif, comme cela est habituellement rapporté par les consommateurs de cannabis, mais qu’à des doses plus élevées, il peut favoriser l’humeur négative ».
Source: Drug and Alcohol Dependence (www.journals.elsevier.com/d)
 
Source: passionsante.be
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