Le 1er juillet 2018, le Canada va légaliser le cannabis. Justin Trudeau, Premier ministre, voudrait partager, à "50/50", les recettes fiscales entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Mais les provinces sont plus gourmandes.
Le 1er juillet 2018, le Canada va légaliser le cannabis. - Lrs Hagberg - AFP
Le partage des recettes fiscales tirées de la libre commercialisation du cannabis au Canada crée des désaccords entre le gouvernement fédéral et les dix provinces et trois territoires. La légalisation du cannabis au 1er juillet prochain doit être précédée d'une mise en place d'un réseau structuré de commercialisation par chaque province et territoire mais le budget fédéral entend en tirer des recettes.
Justin Trudeau, Premier ministre, a proposé à ses homologues des provinces de collecter un droit d'accise d'un dollar canadien (0,68 euro) par gramme de cannabis vendu à un prix inférieur ou égal à 10 dollars. Si le prix de vente devait être de plus de 10 dollars, la taxe prélevée serait alors de 10%, a annoncé le Premier ministre. "La proposition est de partager cette somme 50/50 entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux", a déclaré Justin Trudeau. Éviter le maintien d'un marché parallèle
Cependant, a-t-il ajouté, "mes amis des provinces me disent qu'ils vont avoir de nombreux coûts (de commercialisation) qu'ils vont devoir supporter et qu'en conséquence, les provinces devraient avoir besoin de plus d'argent". L'idée est de garder un prix suffisamment bas pour éviter le maintien d'un marché parallèle du cannabis contrôlé par le crime organisé, a expliqué en substance le chef du gouvernement lors d'une conférence de presse.
"Cela me rappelle deux vendeurs qui discutent du partage d'une commission sur une vente qu'ils n'ont pas encore conclue", a déclaré le Premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, sur le ton de la plaisanterie. Pourquoi parler de partage de recettes fiscales "quand on ne connaît pas ce que sera le gain net", s'est interrogé Brian Pallister en proposant plutôt de partager les coûts. Justin Trudeau a convenu qu'il restait "encore beaucoup de discussions avec les provinces sur les niveaux du droit d'accise et sur le partage des revenus". "De nouveaux coûts importants seront associés à la mise en place d'un cadre et d'un régime légalisé" du cannabis, a-t-il mentionné. L'objectif de la légalisation du cannabis n'est "ni de générer des bénéfices, ni de générer des recettes fiscales", a-t-il dit.
Alors qu’il y’a peu, l’utilisation de e-liquide à la CBD par des combattants de l’UFC a fait polémique, aujourd’hui, l’agence mondiale antidopage (AMA) serait prête à autoriser la substance.
Le CBD AUTORISE PAR L’AGENCE MONDIALE ANTIDOPAGE POUR 2018 La nouvelle vient tout droit de l’agence mondiale antidopage (AMA) qui a actualisé la liste des substances interdites. Alors que le débat avait été lancé il y’a quelques temps, le CBD ne ferait aujourd’hui plus parti des substances dopantes.
Le cannabidiol, ou CBD, est un des 85 cannabinoïdes actifs du cannabis, et le principal argument du débat autour de l’usage médical de la marijuana. Alors que le THC est surtout étudié dans ses effets secondaires, il semblerait que le CBD n’en ait aucun, et que les preuves médicales de ses bienfaits s’accumulent. Il faut savoir qu’actuellement le marché du e-liquide au CBD est littéralement en train d’exploser aux Etats-Unis mais également en Europe. Nous avons récemment appris que VDLV (Vincent dans les vapes) travaillait également sur le sujet.
Concernant l’agence mondiale antidopage, elle déclare : « Le cannabidiol n’est plus interdit. Si le cannabidiol synthétique n’est pas un cannabimimétique; celui qui est extrait des plantes de cannabis peut pour sa part contenir des concentrations variables de THC. Pour sa part, le THC reste une substance interdite « .
C’est Nate Diaz, l’ancien challenger du titre léger d’UFC qui s’est fait remarquer en train de vaporiser du e-liquide au CBD apparaissant lors d’une conférence de presse avec une e-cigarette à la main.
« C’est de la CBD » avait déclaré Diaz « Cela contribue au processus de guérison et aide à réduire les inflammations.« . Pour ce comportement, Nate Diaz avait reçu un « avertissement public » de l’USADA. Le combattant de Stockton aurait dû faire face à une suspension pour avoir été déclaré positif au CBD suite à son combat avec McGregor à l’UFC. Parce que l’USADA (U.S Anti-Doping Agency) suit les normes établies par l’Agence anti dopage, cela signifie que tous les combattants d’UFC seront autorisés à utiliser du CBD à partir du 1er janvier 2018.
Les premières livraisons sont prévues dans les prochains jours.
Photo HD Illustration ER
Après l'horlogerie et le chocolat, la Suisse est en passe de devenir une référence en matière de cannabis légal. Depuis un an, la société CBD420 surfe sur le succès que rencontre le produit de l'autre côté de la frontière. L'entreprise, qui ne manque pas d'ambition, va exporter son cannabis "light" en France. Les premières livraisons sont prévues dans les prochains jours.
Il y a environ un an, des cultivateurs suisses ont réussi à produire une plante dont le taux de THC, la substance psychotrope, est inférieur à 1 %. Soit le seuil maximal autorisé par la loi sur les stupéfiants chez nos voisins. En revanche, ce taux demeurait trop élevé pour l'Union européenne qui tolère jusqu'à 0,3 %. Mais récemment, des producteurs ont trouvé le moyen de passer en deçà du seuil européen. Ils proposent un produit contenant moins de 0,2 % de THC.
Les quantités étant encore faibles, la société CBD420 se limite dans un premier temps à deux revendeurs en France.
Voici les résultats du 1er concours de culture organique CannaWeed.
Nos juges ont délibéré Ils étaient au nombre de 6: -2 modérateurs : Papass et Glass-blower -2 CannaWeedeurs confirmés : Pomd et Toto35 -2 CannaWeedeurs : Sensi93 et Weediculteur
Après délibérations, ce fut serré pour les 4 premiers.
Les 3 vainqueurs sont....
Beuh-chat
-SCROG-
LP2
Mention spécial à Elvirinix pour sa belle prise de risque avec son Jdc NO-TILL.
Félicitations à eux 3 pour ces beaux JDC de qualité comme on aime voir sur
Nous n'allons bien sur pas laisser en reste les six autres participants qui ont achevé leurs JDC en ayant tout donné pour ce concours et qui nous ont fait de beaux JDC aussi.
Merci à eux, à savoir :
Pieddeshit
Elvirinix
ZekK
Ashs420
Bigbudo
PierreRichard
Ils remportent pour leur participation un paquet de graines Sensi Seeds + goodies CW
Bravo à tous ! Merci à nos juges pour le travail fourni pour la délibération qui n'a pas été simple. Merci à la Team pour la gestion et l'organisation du concours. Merci à tous nos partenaires pour ces superbes lots pour le 1er concours culture organique de CannaWeed.
Énorme pensée à Fred pour avoir poussé au cul pour ce concours. Merci à lui pour tout ce qu'est CannaWeed aujourd'hui.
Encore bravo à tous Et on se dit à très vite pour le prochain concours
Selon une étude, les enseignes de fast-food profiteraient à plein de la législation de certains Etats. La marijuana ouvrirait l’appétit de ses consommateurs.
La législation sur le cannabis aux Etats-Unis a permis l’émergence d’une
véritable filière, qui pèse plusieurs milliards de dollars - Saul Loeb/AFP
La légalisation du cannabis dans plusieurs Etats américains a des conséquences économiques inattendues. Selon un rapport du très sérieux cabinet « Consumer Research around Cannabis », qui vise à fournir le marché en données fiables sur les opportunités du secteur, les enseignes de restauration rapide pourraient bien profiter du boom de « l'or vert » aux Etats-Unis. Dans les Etats où la consommation a été légalisée, McDonald's, Burger King et autres KFC auraient ainsi vu leurs ventes augmenter.
L'un des effets connus de la consommation de cannabis est en effet de stimuler l'appétit. Les enseignes de fast-food, aux horaires d'ouverture amples et à la commande rapide, seraient alors les plus à même de répondre aux petites faims intempestives des fumeurs de joint.
Vidéo : MacDonald's, grand vainqueur de la légalisation du cannabis ?
En hausse à Wall Street
Le « Consumer Research around Cannabis » a même réalisé un sondage auprès des consommateurs, pour savoir quelles étaient leurs enseignes préférées. Sans surprise, c'est McDonald's qui devrait le mieux tirer son épingle du jeu : 43% des consommateurs de cannabis déclarent être allés dans l'un de ses restaurants au cours des quatre dernières semaines.
Leur deuxième chaîne préférée serait Taco Bell (18%), suivie de Wendy's (17,8%), Burger King, KFC, Jack in the Box et Carl's Jr. Les chiffres seraient sensiblement plus élevés que dans le reste de la population. Est-ce l'impact de cette étude ? Les enseignes citées et cotées à la Bourse de New York ont toutes fini au-dessus des performances du Dow Jones mercredi, McDonald's gagnant 0,46%, Wendy's 1,86% et Jack in the Box 2,32%, alors que la tendance était plutôt à la baisse pour elles ces dernières semaines.
Un marché en plein essor
Ce n'est pas la première fois que ces marques se retrouvent, volontairement ou non, associées à la marijuana. Il y a quelques mois, un franchisé McDonald's s'était offert une publicité sur le bord d'une route reliant le Nouveau-Mexique (où l'usage est interdit, sauf pour raison médicale) au Colorado (où l'usage est totalement légalisé). Sur la gigantesque affiche figurait un burrito.
Le slogan : « Normalement, quand vous roulez quelque chose d'aussi bon, c'est illégal. » McDonald's s'était désolidarisé de l'initiative en faisant retirer la publicité, mais celle-ci avait été particulièrement partagée sur les réseaux sociaux.
Taco Bell, de son côté, a récemment effectué un test en partenariat avec Lyft, le concurrent d'Uber . Il s'agissait de commander un véhicule incluant un passage par l'un de ses restaurants, entre 21 heures et 2 heures du matin. Le test a été mené... dans le comté d'Orange, l'un des plus libéraux en matière de cannabis. Filière cannabis
La législation de plus en plus ouverte sur cette question aux Etats-Unis a permis l'émergence d'une véritable filière, qui pèse plusieurs milliards de dollars. Le marché légal représentait l'an dernier en Amérique du Nord 6,7 milliards de dollars (+34%). Et c'est sans compter les accessoires et autres produits dérivés. Les start-up de la « weedtech » , qui développent des comparateurs de prix, des plates-formes d'information, des réseaux sociaux ou vendent en ligne des produits, continuent, elles, de séduire les investisseurs. Aux acteurs traditionnels d'en profiter, désormais !
Si, durant votre voyage aux Etats-Unis, vous souhaitez fumer du cannabis, sachez que la législation n'autorise pas cette pratique partout. En effet, le cannabis récréatif n'est autorisé que dans 8 Etats du pays.
Le Colorado, l'Oregon, l'Alaska, l'Etat de Washington, la Californie, le Nevada et le Massachussets, tels sont les Etats où l'on peut acheter de l'herbe et fumer du cannabis aux Etats-Unis de manière récréative. Faisons un focus sur trois de ces Etats.
Le Nevada
Le Nevada est un Etat des Etats-Unis qui se trouve à l'ouest du pays. Il est connu mondialement pour ses casinos et abrite la ville de Las Vegas. Cette que l'on nomme "Sin City" (la ville du pêché) est un lieu où les touristes viennent du monde entier pour découvrir un monde de démesure et aller jouer quelques jetons dans les plus grands casinos du pays. Et la ville du pêché porte particulièrement bien son nom puisqu'il est tout à fait possible de fumer du cannabis à Las Vegas.
En effet, la législation sur la cannabis au Nevada a évolué récemment, le cannabis est légalisé depuis juillet 2017. Des dispensaires sont mis à disposition des consommateurs qui souhaitent fumer du cannabis à Las Vegas et dans les autres villes du Nevada. Attention toutefois, fumer du cannabis est autorisé à partir de 21 ans. Les adultes peuvent acheter 28 grammes de cannabis par jour ou 3,5 grammes de concentré. Si vous partez en vacances à Las Vegas, sachez qu'il est interdit de fumer du cannabis dans la rue et de conduire avec un joint.
Le Colorado
Vous souhaitez fumer du cannabis dans le Colorado ? Bonne nouvelle, ceci est légalisé depuis janvier 2014. Bien sûr, nous imaginons que ce n'est pas le but premier de votre voyage dans ce magnifique Etat qui abrite des petites merveilles naturelles. Le parc national de Mesa Verde, le parc national de Black Canyon ou encore le Red Rocks Amphitheatre, il y a de nombreux lieux à visiter avant de vous poser pour fumer du cannabis au Etats-Unis et plus précisément dans le Colorado. Nous ne pouvons également que vous conseiller d'aller à la découverte des Maroon Bells dans la région d'Aspen, un espace naturel magnifique à découvrir le temps d'une randonnée.
Si, le soir, vous souhaitez succomber à la tentation de fumer du cannabis dans le Colorado, sachez qu'il existe environ 350 magasins accrédités qui vous vendront de l'herbe. Bien sûr, fumer du cannabis est interdit en dessous de 21 ans. Comme au Nevada, la législation sur le cannabis est très stricte, il est interdit de posséder plus de 28 grammes d'herbe. Attention, cette quantité s'adresse aux résidents du Colorado. Les visiteurs ne peuvent détenir que 7 grammes. Et notez que fumer du cannabis aux Etats-Unis et plus particulièrement dans la Colorado n'est autorisé que dans des lieux privés.
La Californie
Cet Etat emblématique de l'ouest américain séduit encore et toujours les touristes venus visiter des villes incroyables et toujours en mouvement telles que Los Angeles, Beverly Hills ou San Francisco et plus précisément certains quartiers incontournables à l'image d'Hollywood. La Californie, ce sont également des plages d'exception, de Natural Bridge State Beach à Santa Monica State Beach en passant par Gold Bluffs Beach.
Mais la Californie est aussi une terre de liberté où fumer du cannabis de manière récréative est autorisé depuis le 8 novembre 2016 suite à un référendum. Si vous souhaitez fumer du cannabis à Los Angeles ou partout en Californie, sachez que la législation sur le cannabis reste stricte. Si acheter de l'herbe à Los Angeles est autorisé, vous devrez avoir plus de 21 ans et posséder au maximum 28 grammes de fleurs de cannabis ou 8 grammes de concentré. Et, que vous souhaitiez fumer du cannabis au Colorado, au Nevada, en Californie ou dans les autres Etats ayant assoupli la législation sur le cannabis, vous ne pourrez le faire que dans des lieux possédant une licence ou dans la sphère privée.
Par Fabienne Cornillon L’usage des drogues n’est jamais sans risque. Cet article n’est pas une incitation à la consommation. Les informations contenues dans cet article sont exactes au 27 septembre 2017
À l’heure où l’Italie hésite à franchir le pas de la légalisation, la ville de Bologne semble avoir d’ores et déjà préparé le terrain pour la floraison du cannabis. Magasins d’herbe légère, étudiants un peu trop tendus, vendeurs à la sauvette... tous semblent profiter de l’herbe dont le business donne parfois des sueurs froides. Reportage.
Paume de la jungle. |
Johan Giraud.
Lundi matin, 9h, le ciel est bleu sur via Zamboni - une rue de Bologne où se trouve la plupart des départements de l'Université de la ville - et ses alentours. Francesca* est en retard pour son premier cours mais elle aurait bien fumé un peu avant de débuter sa journée. Problème, elle a fini sa réserve d'herbe hier et pas une âme en vue Piazza Verdi. Tant pis, elle demandera à un des ses potes de la fac, en général Marco* a toujours de quoi la dépanner. Au pire, elle en trouvera bien plus tard. Le chanvre des partisans
Trouver du cannabis à Bologne n'est pas bien compliqué. Malgré un centre ville de taille plutôt réduite, les endroits bien connus pour se fournir se repartissent en trois points : le quartier du Pratello à l'ouest de la ville, le parc de la Montagnola situé près de la gare et la Piazza Verdi, à l’est, où se trouve le coeur de l’activité universitaire. Non loin de là, via Indipendenza, une inscription orne le plafond d'une des nombreuses arcades de la ville : « Panis vita, cannabis protectio, vinum latetita » (« Le pain est la vie, le cannabis est la protection, le vin est la joie », ndlr). Inscrite en référence aux activités passées de production et de commerce de chanvre dans la région, la phrase pourrait bien redevenir l’un des slogans du chef-lieu de l’Émilie-Romagne.
Depuis le 16 mai dernier, il est possible de consommer légalement de l'herbe « légère » à Bologne. À la faveur du magasin Qui Canapa (« Ici chanvre » en VF), ouvert depuis février 2016 et vendant de la marijuana légale depuis mai 2017, une clientèle de curieux et de nouveaux habitués se rend chaque semaine dans le premier magasin du genre en Italie. Dans l’échoppe aux allures de supermarché bio, la weed se retrouve sous de nombreuses formes : séchée, liquide, en huile... La confection de huit grammes coûte 17 euros et de nombreux produits dérivés attendent sagement sur les étagères et présentoirs. Montée par Easyjoint, entreprise originaire de la région, la boutique a ouvert ses portes suite au grand salon du cannabis de Bologne où près de 15 000 personnes se sont pressées en mai dernier. L'objectif de Qui Canapa ?
Devenir la référence en matière de cannabis en Italie. L'entreprise décrit d'ailleurs le magasin comme « un vrai espace informatif ». En témoigne les grands posters explicatifs accrochés au murs mauves, informations que l'on retrouve également sur leur site internet et qui s'attardent sur les différents usages du chanvre : cosmétique, alimentaire, textile etc. Le même site internet propose aux plus motivés d'ouvrir leur propre magasin Qui Canapa. Les associés mettent en avant le sérieux et la connaissance (15 ans de compétences dans ce secteur, nda) de l'entreprise et se targuent d'avoir reçu presque 2 000 commandes suite à la présentation des produits au salon de mai dernier. Depuis, plusieurs magasins du même type – concurrents ou pas - ont fleuri dans la Ville Rouge mais aussi dans d'autres métropoles de la Botte, comme Milan et Naples.
Mais qu’entend-t-on par herbe « légère » ? Il s'agit de l'Eletta Campana, une variété de chanvre qui a longtemps été utilisée en Italie, et notamment en Émilie-Romagne dans l'industrie du textile, et dont le taux de THC (le Tétrahydrocannabinol, présent en plus ou moins grande quantité selon la variété du chanvre et qui possède des propriétés psychotropes, nda) est inférieur à 0,6 %, limite consentie par la loi. Cela signifie qu’au contraire du chanvre indien, l'herbe « légère » ne possède pas d'effets psychotropes mais davantage de propriétés relaxantes, tranquillisantes et sédatives. L'entreprise Easyjoint espère que la commercialisation de ce type d'herbe contribuera au bon processus de légalisation de la vente et consommation du cannabis dans la péninsule. « Je m’éteins le cerveau »
Francesca pourrait bien faire la queue devant Qui Canapa pour remplir sa réserve. Seulement, l’étudiante de 25 ans ne fait pas grand cas de cette herbe légale. « J'ai toujours été fascinée par les hallucinogènes en général, indique-t-elle, donc cet aspect [psychotrope] est fondamental, sinon autant prendre une cigarette. » Comme la plupart des jeunes en ville, elle préfère aller chercher de l’herbe, de la vraie, dans les rues sinueuses de la Ville Rouge où en général le gramme se trouve pour 10 euros.
Souvent des centaines, parfois des milliers d'étudiants viennent chaque mois dépenser quelques euros pour satisfaire leur besoin de fumer. La vente de cannabis se faisant sous le manteau, difficile de poser un chiffre précis sur le marché qu’engendre ce trafic. Toutefois, la consommation de cannabis à Bologne est estimée à plus de 60 doses journalières pour 1000 habitants, la situant bien au-dessus de la moyenne du pays. Francesca, quant à elle, « fume pour passer le temps ». Sa consommation « a toujours été un plaisir », de sorte qu’elle ne « devienne pas trop dépendante ».
Leonardo*, lui, fumait tous les jours, ou presque. Trop de stress, trop peur de rater son année. Quand il repense à ses années de fac, le jeune apulien de 23 ans se souvient avoir recraché beaucoup de fumée sur ses cours de techniques du son. « Fumer me permet un instant de ne plus penser à ce qui m’obsède, confie Leonardo. Ça permet un break. À la fac, il y a certains moments où tu risques de t’écrouler psychologiquement. Ainsi, prendre du cannabis me donne un moment de paix, de sérénité et de relaxation. En gros, je m’éteins le cerveau ». Leonardo n’a pas vraiment le physique de l’étudiant paniqué. Boucles courtes et foncées, le jeune homme a le regard doux et le sourire aux lèvres.
Si l’ancien étudiant avait des sueurs froides à l’approche des exams, c’est que la pression se faisait ressentir au quotidien. Selon un rapport PISA publié en avril 2017, les élèves italiens figurent parmi les plus stressés au monde. 86% des jeunes italiens sont anxieux à l’idée de ne pas avoir de bonnes notes contre 66% pour la moyenne des pays faisant partir de l’OSCE (Organisation de coopération et de développement économique, ndlr). 56% se déclarent nerveux lorsqu’ils doivent préparer un examen et 70% se disent « très anxieux » au moment de le passer.
Bien au-dessus de la moyenne de ceux de leurs voisins européens, ces chiffres, qui portent sur les élèves de 15 ans, pourraient tout à fait se retrouver chez les étudiants universitaires vu la situation du marché de l’emploi italien. En effet, le taux de chômage chez les jeunes italiens est de 37 % et, même diplômés, plus de 16 % d'entre eux se retrouvent au chômage au sortir de leurs études. Avec ses quelque 385 000 d’habitants, Bologne est loin d’être la ville la plus peuplée du pays. Pourtant, elle comprend l’un des plus grands ratios d’étudiants de toute l’Italie. Selon les chiffres du ministère italien de l’Éducation, de l’Université et de la Recherche (MIUR), 78 026 étudiants se sont inscrits à l’Université de Bologne pour l’année 2015/2016 contre 60 134 pour Milan ou 64 886 pour Turin.
La concentration estudiantine ferait-elle de la Ville Rouge une boule de stress ? Quoi qu’il en soit, des gens sont là pour former des sas de décompression, selon Leonardo. « Bologne est une réalité étrange. S’il est 22h, tu vas via Zamboni, à Piazza Verdi ou via Petroni, il est fort probable qu’on te demande au moins trois fois si tu veux fumer quelque chose. Si tu veux de l’herbe, il y aura quelqu’un tous les 100 mètres pour t’en vendre. » Si vous déambulez sur la place de jour vous ne remarquerez peut-être pas ces petit groupes de revendeurs qui se fondent plus ou moins parmi le reste des habitants de Piazza Verdi. Le soir cependant, c'est une autre histoire, Via Petroni s'éveille avec l'ouverture des bars et les étudiants se bousculent pour quelques shots de vodka et des spritz à deux euros. Au son des « birra, birra » des vendeurs à la sauvette, les dealers se font plus nombreux et prêts à fournir les étudiants fêtards à l'abri de l'obscurité des arcades de la place. « On parle ici d’une question grave »
Les gens qui achètent dans ces espaces à ciel ouvert sont surtout des fumeurs d'une nuit, des Erasmus, des premières années ou des touristes de passage. Des clients d’une première fois qui attirent les dealers les moins scrupuleux et jettent sur Piazza Verdi une mauvaise réputation : la weed y serait infumable. C'est d'ailleurs en partie pour cela que Francesca n'aime pas acheter aux revendeurs, elle obtient son herbe généralement grâce à des amis ou des connaissances. « J'ai toujours cherché à éviter ce genre d'endroits.
L’herbe est coupée avec des produits nocifs, la qualité est vraiment pourrie », souffle-t-elle. Plus grave, les endroits bolognais désormais bien connus pour vendre de l’herbe de piètre qualité alimente un écosystème qui draine quant à lui une quantité de plus en plus importante de stupéfiants. Selon l’Agence européenne des drogues, environ un Italien sur cinq âgé entre 15 et 34 ans consomme du cannabis, ce qui place le pays sur la deuxième marche du podium, juste en dessous de la France. Mais à Bologne, le terrain – propice à la vente de cannabis – l’est aussi pour d’autres formes de drogues : héroïne, kétamine, amphétamines... Le 18 juillet dernier, une organisation criminelle principalement composée de Pakistanais a été arrêtée en possession de 3,3 kg d’héroïne. Chaque gramme étant destiné aux places fortes du deal à Bologne.
La pression d’un trafic de plus en plus dangereux et de plus en plus volumineux inquiète aussi les riverains. Née en 2007 dans le viccolo de' Facchini, à quelques mètres de Piazza Verdi, l’association Serendippo a vocation à engager le dialogue entre les habitants. La fondatrice, Etta Polico, connaît bien les problèmes liés aux poches de trafics. La rue dans laquelle son association travaille est considérée comme étant « à haut risque de dégradations ». Dealers, receleurs, toxicomanes ont peu à peu abîmé l’image du quartier auparavant tranquille. « Bologne est l'exemple d'une ville où tu peux trouver de la drogue partout, tout le temps, explique Etta Polico. Tout le monde s'y retrouve un jour mêlé de près ou de loin : des étudiants aux professeurs d'université, en passant par les médecins. »
L’année dernière, dans le cadre d’une réunion de travail sur la récupération de l’espace public, Etta rencontre une lycéenne de 17 ans, intéressée par la cause. Au détour d’une conversation, la jeune femme lui confie sagement qu’elle se fait de l'argent de poche en vendant de la kétamine et de l'herbe tous les vendredis et samedi soirs. « Elle a ajouté le plus simplement du monde, que nombre de ses copines faisaient comme elle, continue Etta Polico. Il s’agit là d’une histoire comme il y a tant liée à des mineurs et à l’impact de la drogue illégale à Bologne. » « On parle ici d’une question grave qui est trop souvent et trop rapidement liée à l’immigration », poursuit la fondatrice de Serendippo. « Ceux qui sont pointés du doigt sont souvent les plus faibles, les derniers maillons de la chaîne comme les Maghrébins qui dealent via del Guasto et à Piazza Verdi. Mais en réalité, ils ne sont pas les vrais responsables dans l’histoire. »
Qui alors ? Etta est incapable de l’affirmer avec précision mais elle sait ce que la ville ne fait pas. Avec son association, cela fait 10 ans qu’elle est en pourparlers avec les pouvoirs publics. « Bologne fait peu. Ici, on trouve des personnes intelligentes dans l’administration mais la plupart des gens qui y travaillent ont le défaut de ne jamais descendre dans la rue. Si tu restes dans ton coin à théoriser des choses mais que tu ne t’approches pas des gens, tu n’obtiendras jamais de grands résultats », détaille-t-elle. La police, elle, semble fermer les yeux. « Cela me fait rire, glisse Leonardo. Il y au moins une patrouille par semaine à Piazza Verdi, à côté du théâtre. Leur mission est de surveiller le bâtiment et rien que le bâtiment, peu importe si deux gars sont en train de s’entre-tuer à 50 mètres. De temps en temps, ils font chier des mecs mais c’est seulement pour donner l’illusion d’un contrôle. »
Et si l’inaction bolognaise reflétait le début d’un changement politique au niveau national ? Depuis longtemps déjà, l’Italie semble à deux doigts de basculer vers la légalisation du cannabis, sans jamais franchir le pas. La faute à l’église pour certains, à la mafia pour les autres, au manque d’ambition du gouvernement pour beaucoup. Une chose est sûre : pour de nombreux Bolognais, légaliser le cannabis ferait l’effet d’une bouffée d’oxygène. « Je pense que si on légalisait le cannabis, la délinquance se réduirait énormément », affirme Etta Polico. Gianluca, éducateur, pense même que « bientôt, le cannabis ne sera même plus considéré comme une drogue ». Cela redonnerait peut-être à Bologne ce qui lui appartenait jadis : le titre de la capitale européenne du chanvre où « le cannabis est la protection ». --- * Le prénom a été modifié
Des personnes travaillant dans le secteur non réglementé du cannabis disent que l'approvisionnement en marijuana du Canada sera insuffisant d'ici la légalisation, en juillet 2018, et que le marché noir continuera à prospérer.
Quelques feuilles de marijuana Photo : iStock
En Colombie-Britannique, le ministre de la Sécurité publique, Mike Farnworth, a annoncé lundi que le public pourra participer à des consultations au sujet des règlements portant sur la distribution, l’âge et les limites de possession de la marijuana. Cependant, le ministre a remarqué que l’approvisionnement, un élément critique dans la lutte contre le marché noir, est de compétence fédérale.
Selon Dana Larsen, militant de longue date et dirigeante d’un point de vente, la quantité de marijuana de qualité disponible chez les fournisseurs autorisés est loin de répondre aux demandes actuelles, sans mentionner les demandes d’un marché récréatif légal l’été prochain.
« Les fournisseurs autorisés par la loi, il n’y en a pas assez », a dit M. Larsen. « Ils ne cultivent pas assez de cannabis. Ils n’ont pas le droit de produire la moitié des produits que nous vendons dans notre comptoir de vente [...] » Afin d’approvisionner les deux points de vente dont elle est propriétaire, M. Larsen dit devoir se tourner vers le marché clandestin.
Des douzaines de permis distribués
En ce moment, 59 permis fédéraux pour cultiver la marijuana médicale sont distribués au Canada. De nombreux cultivateurs ne sont pas autorisés à vendre le cannabis. Ian Dawkins, président de l’Association du commerce de cannabis au Canada qui représente à peu près 100 cultivateurs non autorisés, dit que les cultivateurs autorisés approvisionnent seulement 5 % du marché actuel, y compris le marché médicinal et le marché noir. « S’ils vont bloquer l’autorisation des cultivateurs, d’où viendra ce cannabis », demande M. Dawkins.
Selon lui, si la légalisation comprend les petits cultivateurs et dépend d’un système semblable aux comptoirs de vente indépendants de Vancouver, il ne devrait pas y avoir de problèmes majeurs d’ici le 1er juillet 2018.
Une nouvelle étude menée par des scientifiques affirme que la consommation de cannabis permettrait, contrairement aux idées reçues, d'empêcher le passage aux drogues dures.
Chaque jour, 90 personnes meurent à cause d’une surdose
d’héroïne ou de drogues de synthèse.
Selon The Independent, l’étude menée sur cinq ans et qui impliquait 125 participants souffrant de douleurs chroniques a prouvé que le cannabis n’était pas une drogue qui pousserait ensuite à la consommation de drogues plus puissantes, comme l’ecstasy ou la cocaïne. Mieux, le cannabis préviendrait le passage à des drogues plus puissantes.
Durant l’étude, quarante-deux participants ont choisi d’arrêter leur consommation de cannabis. 34% ont en revanche continué leur consommation de cannabis, mais ont arrêté leurs traitements médicaux.
Le professeur Jacob Miguel Vigil, qui a dirigé l’étude, explique : «l’épidémie actuelle d’opioïdes est la principale forme de décès qui peut être évitée aux Etats-Unis. Elle tue plus de personnes que les accidents de la route ou les violences avec armes.»
Il ajoute : «l’efficacité du cannabis à éviter la consommation de drogues de synthèses et autres médicaments devrait être prise en compte par les fournisseurs de soins médicaux mais aussi ceux qui font les lois. Chaque jour, 90 personnes meurent à cause d’une surdose d’héroïne ou de drogues de synthèse. Le cannabis n’a jamais été la cause direct d’un décès.»
"A l’instar de nos voisins suisses, des variétés de cannabis fortement dosées en cannabidiol (CBD) et très faiblement dosées en THC, respectant la législation française (-0,2% de THC), arrivent sur le marché, par la Suisse. L’entreprise Sweetweed commercialise déjà des variétés de cannabis CBD et des résines CBD, dosées à environ 15% de CBD et -0,2% de THC, ainsi que des infusions.
Quelles différences avec du chanvre ?
Ces variétés ont été breedées à partir de plantes de « cannabis THC » et croisées avec des plantes de « cannabis CBD » pour faire descendre progressivement le taux de THC, en-dessous des limites légales suisses (1% de THC) puis européennes (0,2% THC). L’avantage principal de cette méthode est la conservation des arômes des variétés d’origine, là où le chanvre industriel a un goût très herbeux. Ces variétés sont également beaucoup plus dosées en CBD que le chanvre industriel.
Quels effets attendre ?
En Suisse, ces produits sont vendus comme des équivalents du tabac. Consommés en cigarette, vaporisés ou en tisane, ils délivrent les effets du CBD, aux vertus apaisantes, anti-inflammatoires ou encore anti-oxydantes. Avec un taux de THC inférieur à 0,2%, aucun effet psychoactif ne se fera sentir. L’effet sera similaire aux e-liquides CBD qui existent déjà, avec un goût de weed en plus.
Est-ce vraiment légal ?
Tous les producteurs français de chanvre industriel le savent, le cadre légal français restreint strictement l’utilisation des fleurs de chanvre (importation et utilisation commerciale notamment) et prohibe tout produit dont le taux de THC est supérieur à 0,2%. Le droit européen, qui prévaut au droit français sur ce point, ne restreint en revanche pas l’utilisation du chanvre à certaines parties de la plante, et autorise, comme le droit français, le commerce de produits dont le taux de THC est inférieur à 0,2% de THC.