Les fumeurs de cannabis ont plus de rapports sexuels que les autres
Par mrpolo, dans Ce que nous avons retenu...,

Sur 50 000 Américains étudiés, les consommateurs ont un nombre de rapports sexuels 20% plus élevé. Mais les chercheurs sont prudents quant à un lien de causalité.
 
 
 
Plus de sexe en fumant du cannabis? Ce n'est pas prouvé, mais des chercheurs ont une piste statistique. Une étude américaine de l'Université de médecine de Stanford, réalisée entre 2002 et 2015 avec la participation de 50 000 volontaires âgés de 25 à 45 ans, évoque une corrélation entre la consommation de cette drogue et la fréquence des rapports sexuels.
 
Les hommes interrogés ayant une consommation quotidienne de cannabis ont ainsi indiqué 6,9 rapports sur les quatre semaines précédant leurs réponses, contre 5,6 pour ceux qui n'en consomment pas. Le même chiffre, chez les femmes, passe de 7,1 à 6. "Autrement dit, 20% de plus", résume le professeur Michael Eisenberg, l'un des responsables de cette enquête.
Corrélation mais pas causalité
 
"L'étude ne dit pas que si vous fumez davantage, vous aurez plus de rapports sexuels", nuance le médecin. Mais elle vient certainement infirmer l'hypothèse selon laquelle la consommation de cette drogue diminuerait la libido ou augmenterait les problèmes d'érection.
Publié en ligne vendredi dans le Journal of Sexual Medicine, le travail des chercheur met en évidence cette corrélation statistique pour la première fois aux États-Unis, "sur les gens de chaque sexe, de toutes les origines, quelque soit l'âge ou le niveau d'éducation, la religion, ou le fait d'être marié ou célibataire". Il repose sur le croisement des données d'études nationales menées par les Centres fédéraux pour la prévention et le contrôle des maladies.
 
29 États et la capitale américaine ont légalisé l'usage médicinal ou récréatif de la marijuana, qui reste toutefois illégale au niveau fédéral. Elle compte un nombre croissant d'environ 20 millions de consommateurs adultes. Un secteur en plein boom avec 7 milliards de dollars de chiffre d'affaires attendus cette année.
 
Source: lexpress.fr
 




Plus de consommation, plus de sexe ?
 
 
 
Une utilisation régulière du cannabis apparaît, avec cette étude de l'Université de Stanford, associée à une sexualité plus épanouie : une association plutôt positive qui devrait apaiser les inquiétudes de certains médecins et chercheurs -écrivent les auteurs dans un communiqué- selon lesquelles un usage fréquent pourrait altérer la performance ou le désir sexuel.
 
Cette analyse, menée sur pas moins de 50 000 participants américains âgés de 25 à 45 ans, présentée dans le Journal of Sexual Medicine, suggère, comme d’autres recherches, que le cannabis puisse stimuler l'activité dans les zones du cerveau impliquées dans l'excitation et l'activité sexuelles.
 
Selon le National Institute on Drug Abuse (NIAID) plus de 20 millions d'Américains consomment du cannabis à des fins récréatives ou thérapeutiques. En dépit des nombreux bénéfices thérapeutiques suggérés par de nombreuses études, des effets de dysfonctionnements érectiles chez les gros consommateurs et de réduction du nombre de spermatozoïdes ont été évoqués ; en revanche, des études chez l’animal ont fait valoir une activité stimulée dans certaines zones du cerveau impliquées dans l'excitation et l'activité sexuelles.
 
Ici, le Dr Michael Eisenberg, professeur adjoint d'urologie et auteur principal de l’étude précise : « La consommation fréquente de cannabis ne semble pas altérer la motivation ou la performance sexuelle et est même associée à une augmentation de la fréquence coïtale ». Si ses résultats n'établissent pas de lien de causalité entre l'usage du cannabis et l'activité sexuelle, ils laissent entrevoir une tendance générale d’impact positif, pour les 2 sexes, sur la sexualité.
 
Afin de déterminer précisément l'effet du cannabis sur la fréquence des rapports sexuels, les chercheurs ont analysé les données de structures familiales, pratiques sexuelles et de maternité de la National Survey of Family Growth, une enquête annuelle soutenue par US Centers for Disease Control and Prévention (CDC) les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies. L’enquête interroge explicitement ses participants sur la fréquence de leurs relations sexuelles au cours des 4 dernières semaines, ainsi que sur la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois. Ces données ont pu être compilées depuis 2002, pour 28.176 femmes et 22.943 hommes âgés en moyenne de 30 ans. L’analyse montre que :

24,5% des hommes et 14,5% des femmes consomment ou ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, Il existe une association positive entre la fréquence de consommation du cannabis et la fréquence des rapports sexuels, Cette relation s'applique aux 2 sexes : les femmes qui consomment du cannabis quotidiennement déclarent 7,1 rapports sexuels au cours des 4 dernières semaines vs 6 pour les femmes qui n’en consomment pas ; ce rapport est de 6,9 vs 5,6 chez les hommes. en d'autres termes, les utilisateurs de cannabis déclarent des rapports sexuels 20% plus fréquents ; cette association positive entre l'usage du cannabis et la fréquence des rapports s’avère indépendante du statut démographique, matrimonial ou parental.

 
Même après prise en compte de l'usage d'autres substances, comme la cocaïne ou l'alcool, cette association positive subsiste. Une association qui ne reflète pas simplement une association sous-jacente entre des personnalités moins inhibées plus ouvertes à la consommation de cannabis ou à la sexualité. Car la fréquence coïtale augmente de manière dose-dépendante avec l'utilisation croissante du cannabis, ce qui suggère son rôle possible dans la promotion de l'activité sexuelle.
 
Source: santelog.com
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Macron à des fumeurs de cannabis en Guyane: "Il y en a parmi vous qui ne fument pas que des cigarettes"
Par mrpolo,
"J'ai encore du nez", a ironisé le chef de l'Etat alors qu'il était pris en photo avec des habitants d'un quartier sensible de Cayenne.
 
 
 

Photo d'illustration: Emmanuel Macron en visite dans le quartier de Cogneau Lamirande,



à Matoury en Guyane, le 27 octobre 2017.



REUTERS/Ronan Lietar




POLITIQUE - C'est une séquence filmée par le compte Facebook de l'Elysée. En visite surprise dans deux quartiers sensibles de Cayenne, Emmanuel Macron a été confronté très directement au problème de la drogue qui y sévit.

Alors qu'il se laissait prendre en photo avec de habitants de la Crique, le chef de l'Etat a été interpellé par l'odeur qui l'entourait à ce moment. "Il y en a parmi vous qui ne fument pas que des cigarettes. J'ai encore du nez", a lancé le président de la République au milieu des effluves de cannabis dans un échange repéré par LCI et visible dans la vidéo ci-dessous.

S'adressant aux plus jeunes, Emmanuel Macron leur a fait remarquer que "Ca ne va pas vous aider à bien travailler à l'école, vous voyez ce que je veux dire." Et de conclure: "Il faut le dire aux plus jeunes!"









Source: huffingtonpost.fr

"Se confronter à la réalité du terrain"

Le président souhaitait "se confronter à la réalité du terrain", dans des quartiers où vivent une majorité de clandestins. Au Rond-Point des 100 boîtes aux lettres, dans le quartier de Cogneau Lamirande, à Matoury, le chef de l'Etat a créé la surprise en se présentant à plusieurs dizaines de jeunes, rassemblés sur le bord de la route.

Accompagné de la maire de Cayenne Marie-Laure Phinera-Horth, le président de la République a ensuite arpenté La Crique, un quartier dont la réputation de dangerosité n'est plus à faire. "C'est là qu'il y a des problèmes de drogue, c'est un quartier chaud. Il y a des dealers, du trafic de stupéfiants, de la prostitution", a expliqué l'élue.

Source: lexpress.fr
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Un chewing-gum au cannabis pour soulager les douleurs de la fibromyalgie. Voudriez-vous l’essayer ?
Par mrpolo,
La fibromyalgie, ou syndrome de fibromyalgie, est une maladie chronique d’intensité variable associant douleurs musculaires et articulaires diffuses, fatigue, troubles de l’humeur, troubles cognitifs mineurs et troubles du sommeil. Selon une étude, elle touche le plus souvent les femmes d’âge moyen. Sa cause est toujours inconnue, mais une anomalie de fonctionnement du système nerveux central est supposée. D’après les dernières recherches concernant ses éventuelles méthodes de traitement, le chewing-gum au cannabis serait le plus efficace.
 
 
 
Toute personne atteinte de fibromyalgie ou qui connait quelqu’un qui en souffre sait combien elle peut être atroce et douloureuse. Heureusement, plus le nombre de personnes qui prennent conscience de cette maladie augmente, plus les recherches scientifiques visant à lui trouver un traitement sont nombreuses.
 
 
 
D’ailleurs, d’après les dernières révélations, le cannabis, également connu sous le nom de chanvre, pourrait apaiser la douleur causée par la fibromyalgie. Bien qu’il existe différentes méthodes d’utilisation de cette herbe, sa consommation sous forme de chewing-gum serait la plus efficace.
 
Le chewing-gum au cannabis pour soulager la fibromyalgie :
 
MedChewRx est le nouveau chewing-gum pharmaceutique au cannabis, utilisé pour traiter la douleur chronique, en particulier celle causée par la fibromyalgie. La gomme contient des composants actifs, comme le THC (tetrahidrocannabinol) et le CBD (cannabidiol), à raison de 5mg chacun. Le premier est le cannabinoïde le plus important et le principal responsable des effets thérapeutiques mais aussi psychoactifs du cannabis. Quant au second, il n’a pas d’effet psychoactif mais possède des propriétés apaisantes et anti-inflammatoires et permet de ralentir l’effet du THC.
 
L’avantage de mâcher le cannabis au lieu de le fumer ou de le manger, est qu’il peut être traité directement dans la bouche, sans passer par le foie, ce qui donne des résultats encore plus rapides. Après avoir été testée, la gomme de cannabis a montré qu’elle avait plusieurs avantages, dont notamment :
 
– la stimulation du système cardiovasculaire,
– la réduction des niveaux de stress,
– des effets neuro-protecteurs et neuro-stimulateurs sur l’esprit,
– une amélioration du déclin cognitif lié à l’âge.
Le chewing-gum au cannabis est plus socialement accepté que les joints, ce qui permet aux personnes souffrant de fibromyalgie de soulager leur douleur, sans avoir à s’inquiéter de la réaction des personnes qui les entourent.
 

Les différentes formes du cannabis utilisées pour soulager la douleur :

L’huile de CBD :

 
Elle est fabriquée à partir des plantes de chanvre et contient beaucoup de CBD et pas, ou très peu, de THC. L’huile de CBD est apaisante, avec une toxicité très faible et aucun effet psychoactif. Elle est utilisée par les personnes qui souffrent d’une diversité de maux, et peut être acquise soit sous forme d’huile pure, de teintures, de capsules ou de baumes ou crèmes pour application locale.

Le fumer :

 
Fumer 3 bouffées de cannabis par jour permet d’apaiser les douleurs nerveuses, ainsi que celles due à une chirurgie, une maladie ou un traumatisme, et d’accélérer la guérison des personnes qui en souffrent. L’efficacité de ce remède dépend de la souche du cannabis et de sa qualité. Cependant, cette méthode-là comporte bien des risques pour la santé et il vaudrait mieux l’éviter.

Aliments comestibles :

 
Les biscuits, gâteaux, bonbons, boissons et chocolat contenant du cannabis peuvent être une bonne alternative pour les personnes qui veulent bénéficier de ses vertus sans mettre leur santé en danger en le fumant. De plus, en étant digéré, l’effet du cannabis est encore plus puissant. Ainsi, vous n’aurez besoin que d’une petite quantité pour obtenir l’effet analgésique escompté.
 

Malgré les résultats prometteurs de cette nouvelle méthode de traitement, Professeur John Zajicek, chargé de la tester, affirme que la partie n’est pas encore gagnée, surtout que des effets secondaires lui ont été associés.
 
Par : Noam Therapie P
Source: santeplusmag.com
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Luxembourg - Le cannabis médical autorisé pour une phase-test
Par mrpolo,
Le Conseil de gouvernement a validé ce vendredi une phase-test pour l’utilisation du cannabis médical au Luxembourg.
 


Dans une première phase, les patients atteints de douleurs chroniques pourront



bénéficier de ce traitement. (Photo : AFP)


 

Le Premier ministre, Xavier Bettel, a annoncé lors du briefing à l’issue de la réunion hebdomadaire des ministres que le gouvernement avait validé un accord de principe pour la prescription du cannabis médical au Grand-Duché. «On suit l’exemple de plusieurs autres pays européens», a souligné le chef du gouvernement.
 
Dans une première phase, les patients atteints de douleurs chroniques pourront bénéficier de ce traitement. Il s’agit notamment des gens atteints de multiple-sclérose ou ceux qui souffrent des effets d’une chimiothérapie. «Il ne s’agit pas d’une solution pour tous, mais on va travailler sur un plan adapté», précise Xavier Bettel.
 
Lors de cette phase-test, dont les détails seront encore annoncées par la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, la distribution du cannabis se fera uniquement par les pharmacies des hôpitaux. Il ne sera également pas permis à tous les médecins de prescrire du cannabis médical.
 
David Marques
 
Source: lequotidien.lu
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Canada - Un premier festival du cannabis au Québec en 2018
Par mrpolo,
Un festival du cannabis aura lieu dans le Bas-Saint-Laurent la fin de semaine du 1er juillet 2018, date à laquelle le pot sera légalisé.
 


Crédit photo : iStock


 

Le groupe derrière cette initiative a annoncé ses couleurs en créant une page Facebook, mais sans dévoiler le lieu exact du festival ni la programmation.
 
Chose certaine, il aura lieu dans le Bas-Saint-Laurent.
 
L’organisation veut réserver les dates du 30 juin au 2 juillet 2018 pour offrir le premier festival du cannabis au Québec, qui a pour but de sensibiliser et éduquer la population aux bienfaits de la plante tant pour la santé humaine que celle de la planète.
 
Une des missions du festival sera aussi d’éduquer la population au sujet des propriétés médicinales du cannabis et à sensibiliser sur la consommation responsable du cannabis récréatif.
 
La date prévue pour la légalisation par le gouvernement Trudeau est le 1er juillet 2018. C’est donc dire qu’elle surviendra durant la nuit du samedi à dimanche du festival, dont la programmation sera annoncée au printemps prochain.
 
Éducation surtout
 
Celui qui a cofondé le festival environnemental ÉchoFête de Trois-Pistoles, l’activiste Mikael Rioux est entre autres derrière cette initiative.
«Nous on est là parce que cette plante a des vertus autant thérapeutiques que pour la santé de la planète. On ne parlera même pas de tout ce qui est récréatif. On sait qu’il va y avoir des «poteux» qui vont venir au festival, mais ce n’est vraiment pas ça que l’on veut mettre de l’avant», indique Mikael Rioux.
 
S’il y a des kiosques sur le cannabis récréatif, ils porteront surtout sur la façon responsable de consommer, surtout pour une première fois.
 
Il y aura aussi certains éléments politiques. «On aimerait promouvoir le fait que la façon dont le développement se dessine, avec des mégas serres gigantesques, ce n’est pas la meilleure, on trouve plutôt que le meilleur modèle ce serait celui de coopératives dans les régions du Québec», ajoute Mikael Rioux.
 
Source: journaldequebec.com
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Israel - L’expert en cannabis à Jérusalem va étudier l’effet de la plante sur l’asthme
Par mrpolo,
Raphael Mechoulam et Francesca Levi-Schaffer, de l’université hébraïque, vont entreprendre une étude financée par la start-up israélo-britannique CIITECH
 
 
 

Un médecin montre à un petit garçon comment utiliser son inhalateur



pour l'asthme. Illustration. (Crédit : LeventKonuk/iStock by Getty Images)


 

CIITECH, une start-up israélo-britannique de biotechnologie qui cherche à développer et commercialiser des produits cannabiques thérapeutiques, a annoncé qu’elle allait financer un projet avec l’université hébraïque de Jérusalem pour trouver des moyens d’utiliser le cannabis dans le traitement de l’asthme.
 
CIITECH a indiqué que le projet sera mené par le Centre multidisciplinaire de recherche sur le cannabis de l’université hébraïque, et dirigé par le professeur Raphael Mechoulam, pionnier de la recherche dans le domaine du cannabis, et sa collègue, le professeur Francesca Levi-Schaffer, spécialisée dans la recherche sur l’asthme. Le projet a été choisi parmi une dizaine d’autres sur la recherche cannabique, a indiqué Clifton Flack, le fondateur de CIITECH.
« Israël est l’épicentre de la recherche et du développement sur le cannabis, et la plupart de ces travaux se déroulent à l’université hébraïque, a dit Flack, joint par téléphone. L’asthme est un sujet cher à mon cœur puisque j’en souffre. » Il n’a pas précisé le montant du financement alloué par son entreprise au projet.
 
Les deux scientifiques de l’université hébraïque commenceront par chercher si un dérivé du cannabidiol (CBD) a un effet inhibiteur sur l’inflammation des voies aériennes qui cause l’asthme. Le CBC est la molécule qui n’a pas l’effet psychotrope des cannabinoïdes, que l’on retrouve dans les souches classiques de chanvre comme de cannabis. L’année dernière, le Royaume-Uni a reclassifié le cannabis, ce qui permet au CBD d’être à présent légal dans le pays, et disponible à la vente sur le territoire et sur internet, selon un communiqué de CIITECH.
 

 
Le professeur Raphael Mechoulam de l’université hébraïque, à gauche, avec Clifton Flack, fondateur de CIITECH. (Crédit :autorisation)
L’asthme est une maladie inflammatoire des voies aériennes pulmonaires, fréquente chez l’enfant comme chez l’adulte, qui peut avoir des conséquences importantes sur la santé des patients. Entre 1990 et 2015, l’incidence mondiale de l’asthme a doublé. Selon Asthma UK, 5,4 millions de personnes sont soignées pour cette maladie dans le pays, dont 1,1 million d’enfants, l’un des taux les plus élevés d’Europe. En plus de l’asthme, d’autres pathologies inflammatoires, comme la rhinite allergique, la dermatite atopique et les allergies alimentaires, touchent environ 20 % de la population mondiale, et leur incidence continue d’augmenter.
 
« Nous savons que le CBD a des propriétés anti-inflammatoires et nous sommes impatients de découvrir s’il sera efficace dans le traitement de l’asthme et des pathologies respiratoires liées », a déclaré Mechoulam, professeur de l’université hébraïque, dans le communiqué.
L’université hébraïque a récemment ouvert un Centre multidisciplinaire de recherche sur le cannabis, dirigé par le Dr Joseph Tam. Il est l’un des meilleurs instituts mondiaux du domaine. L’environnement régulatoire et l’écosystème de soins collaboratif du pays placent Israël en première ligne des avancées sur le cannabis thérapeutique. Le laboratoire de Levi-Schaffer travaille sur de nouveaux moyens de traiter les allergies, et a récemment commencé une étude concernant les effets des composés cannabinoïdes sur les cellules, dont les éosinophiles, qui jouent un rôle dans les maladies allergiques.
 
« La plupart des symptômes des patients souffrant de pathologies allergiques sont contrôlés par des médicaments symptomatiques ou par des corticoïdes. Cependant, certains patients sont résistants aux corticoïdes et des maladies allergiques, comme l’asthme sévère, ne sont pas traitées correctement », selon la classification de l’Organisation mondiale de la Santé, a dit Levi-Schaffer. « Nous pensons que notre étude fournira une solution nouvelle et efficace pour soigner cette maladie. »
 






Un ingénieur agronome israélien inspecte les plants de marijuana à la BOL (Breath Of Life) Pharma dans la deuxième plus grande plantation de cannabis médical du pays, près de Kfar Pines dans le nord d’Israël, le 9 mars 2016 (Crédit : Jack Guez/AFP)


 
« A notre connaissance, deux études basées sur les cannabinoïdes ont été publiées avec des modèles d’asthme chez le rat et le cobaye, la dernière en 2015, a précisé Levi-Schaffer par e-mail. C’est la première étude qui évalue l’effet du CBD sur les mastocytes et les éosinophiles, et dans un modèle d’asthme souris qui ressemble étroitement à la maladie humaine. »
 
Les mastocytes et les éosinophiles sont des globules blancs qui jouent un rôle dans les allergies.
Israël compte une masse critique de scientifiques et de médecins qui connaissent et sont ouverts à l’usage thérapeutique du cannabis. Il existe une forte industrie de la biotechnologie et il y a également des chercheurs dans des instituts et des universités de pointe qui soutiennent ces travaux. Les chercheurs de l’université hébraïque et d’ailleurs en Israël ont montré que le CBD et les dérivés du CBD avaient un effet sur des maladies comme l’épilepsie, la schizophrénie et d’autres pathologies psychiatriques, la douleur, certains cancers, et le diabète de type I. La plupart des études ont été réalisées sur des animaux, mais pour l’épilepsie, la schizophrénie et l’anxiété, le CBD a été testé avec succès chez des patients, a indiqué Mechoulam.
 
Flack a précisé que les recherches se concentreraient sur la production d’un supplément alimentaire plutôt que sur un médicament, afin d’éviter les millions de dollars d’investissements et le long processus d’approbation qu’un médicament nécessiterait. De plus, pour des raisons évidentes, le produit éventuel ne sera probablement pas un joint à fumer, mais un comprimé ou un inhalateur avec le CBD nécessaire pour apaiser l’inflammation, a-t-il ajouté. Levi-Schaffer pense que la forme de médication la plus probable sera un composé à inhaler dérivé du CBD.
« Nous espérons avoir les résultats préliminaires de l’étude d’ici six mois », a dit Flack. L’entreprise a déjà vendu des produits basés sur le CBD aux Royaume-Uni, a-t-il dit, et cherche à soutenir les produits vendus par des études solides.
 
« Le cannabis pourrait bien devenir le médicament merveilleux du siècle, a dit Flack. Beaucoup des bénéfices et des composés thérapeutiques de la plante n’ont pas encore été exploités, et nous sommes heureux de participer à ce nouveau champ thérapeutique stimulant en extension. »
L’idée, a dit Flack, est de faire la recherche et le développement en Israël et de vendre le produit sous forme de complément alimentaire au Royaume-Uni. CIITECH demandera d’autres études sur le CBD à l’université hébraïque, pour traiter d’autres pathologies, et qui devraient être annoncées dans les prochains mois, a-t-il ajouté
 
Shoshanna Solomon
 
Source: timesofisrael.com
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Trois pays avancent vers l’autorisation du cannabis thérapeutique
Par mrpolo,
Uruguay, Pérou et Italie : ces trois pays ont tous adopté jeudi des mesures visant à légaliser l’usage thérapeutique du cannabis.
 


En décembre 2013, le gouvernement uruguayen de Pepe Mujica avait été le premier



au monde à légaliser la production, la distribution et la consommation du cannabis.


 

Autorisé mais toujours pas commercialisé, le Sativex attend dans les cartons. Ce médicament à base de cannabis devait être mis sur le marché en France, mais il n’a pas toujours pas reçu le feu vert du Comité économique des Produits de Santé (CEPS) depuis son autorisation en 2014.
Cannabis récréatif ou thérapeutique, peu importe, la France poursuit la prohibition. Récemment, trois pays se sont à l’inverse montrés plus enclins à libéraliser l’usage des traitements à base de cannabis : l’Uruguay, le Pérou et l’Italie.
 
Uruguay : le pionnier du récréatif passe au thérapeutique
 
En décembre 2013, le gouvernement uruguayen de Pepe Mujica avait été le premier au monde à légaliser la production, la distribution et la consommation du cannabis. Jeudi 19 octobre, le petit Etat coincé entre l’Argentine et le Brésil a autorisé la commercialisation en pharmacies de médicaments dérivés du cannabis, trois mois après avoir légalisé la marijuana à usage récréatif, sous contrôle de l'Etat, une première mondiale.
 
Auparavant, les Uruguayens pouvaient cultiver leur drogue, à domicile ou dans des coopératives agréées, dans une limite fixée par la loi. Depuis l’été 2017, la marijiuana est désormais disponible en pharmacie à un prix inférieur à ceux pratiqués sur le marché noir.
 
Concernant le cannabis thérapeutique, le décret publié jeudi précise que les médicaments, vendus sur ordonnance, seront composés de "cannabidiol (un extrait de marijuana), comme principe actif, élaboré à partir d'extraits de cannabis provenant de variétés non psychoactives", c'est à dire avec moins de 1% de THC, ou tétrahydrocannabinol, la principale substance à effets psychotropes de cette drogue.
 
D’autres pays, comme le Mexique, la Colombie, l'Argentine et le Chili ont infléchi leur position dans un contexte de légalisation progressive de la marijuana sur le continent américain.
 
Le Pérou vote en faveur d’antidouleurs
 
Jeudi, le congrès péruvien a également adopté une loi favorable à l’usage du cannabis thérapeutique.
Les promoteurs de ce texte ont toujours précisé qu'il ne s'agissait pas de consommer le cannabis en tant que tel, mais uniquement d'en extraire ses composantes médicinales pour un usage dans le cadre de traitements antidouleurs.
Le projet de loi avait été proposé par le gouvernement en février, à la demande d'un groupe de mères dont les enfants étaient victimes de maladies graves (cancers, épilepsies) et pour lesquels aucun médicament existant ne permettait d'apaiser la douleur. Celles-ci avaient alors elles-mêmes développé une huile à base de marijuana et s'étaient retrouvées aux prises avec la justice, la consommation de cannabis étant interdite au Pérou. La loi doit maintenant être promulguée par le pouvoir exécutif pour entrer en application.
 
Italie : une avancée contrariée par des dissensions entre parlementaires
 
Les députés italiens ont adopté ce jeudi un projet de loi sur la légalisation de l'usage du cannabis à des fins thérapeutiques. En recul par rapport à la version initiale, le texte doit encore être adopté par le Sénat.
 
Le projet soumis en juillet 2016 aux députés proposait le maintien de l'interdiction de la vente entre particuliers, mais autorisait à cultiver jusqu'à 5 plants de cannabis et à détenir jusqu'à 15 grammes chez soi. Il maintenait en revanche l'interdiction de fumer du cannabis dans les lieux publics ou au travail.
 
Le projet de loi adopté jeudi ne mentionne absolument plus ces possibilités et retient uniquement la possibilité pour un médecin de prescrire des médicaments à base de cannabis, pour une durée ne dépassant pas trois mois.
 
"La légalisation du cannabis pour un usage personnel est un sujet qui divise les groupes parlementaires, peut-être que le pays est prêt à faire ce pas, mais ce Parlement ne l'est pas", a expliqué Walter Verini, membre Parti démocrate de la commission Justice de la Chambre des députés. "Vu que la partie concernant l'usage thérapeutique représente déjà un pas en avant et une réponse à de nombreux malades, nous avons pensé qu'il serait erroné, égoïste et irresponsable de mettre en danger cette partie aussi en insistant sur l'ensemble de la proposition." Ces médicaments seront remboursés par la sécurité sociale dans les cas prévus par le ministère de la Santé.
 
Et en France?
 
Comme bon nombre d’Etats européens, elle se montre intolérante à l’encontre des consommateurs de cannabis, mais aussi à l’encontre des possibles traitements à base de cannabis. Le cas du Sativex, autorisé mais pas encore mis sur le marché, vient le rappeler. Le Marinol reste le seul médicament commercialisé dans l’Hexagone, mais chaque médecin doit passer par une lourde procédure pour en prescrire.
 
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP
Source: francetvinfo.fr
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Belgique - Le cannabis se mutualise, à défaut d'être réglementé
Par mrpolo,
Les Can­na­bis So­cial Club prônent la ré­gle­men­ta­tion du mar­ché du can­na­bis. Au mé­pris de la loi, ils mu­tua­lisent la pro­duc­tion pour four­nir leurs membres en toute trans­pa­rence. En at­ten­dant leur lé­ga­li­sa­tion…

 
 
 

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Dès la cage d’es­ca­lier d’un petit im­meuble sans charme du centre d’An­vers flotte une odeur dou­ceâtre. Le bu­reau mi­nus­cule que se par­tagent Els Ver­meesch et Manu Mo­reau est en­com­bré d’un fa­tras in­des­crip­tible. Les éta­gères dé­bordent de bou­quins, de codes ju­ri­diques et d’ou­vrages de ré­fé­rence. Au mur, des af­fiches mi­li­tantes ar­borent des feuilles à cinq branches, fixées par­fois avec des au­to­col­lants anti-NVA. Sur le bu­reau, entre des va­po­ri­sa­teurs et la pa­pe­rasse, il y a des ex­traits vé­gé­taux sé­chés. Nous sommes au siège de Trekt uw Plant, l’un des plus an­ciens Can­na­bis So­cial Club de Bel­gique.

Un Can­na­bis So­cial Club? Ne vous at­ten­dez pas à trou­ver, sous ce vo­cable, un salon aux fau­teuils pro­fonds, ni un lieu bai­gné de mu­sique la­tino. Ces as­so­cia­tions mi­litent pour la lé­ga­li­sa­tion ou en tout cas la dé­pé­na­li­sa­tion de l’usage du can­na­bis. Au mur, der­rière Els Ver­meesch qui di­rige l’ASBL, un gi­gan­tesque por­trait de Joep Oomen. Dé­cédé en mars 2016, Oomen a lutté pen­dant plus de 25 ans pour la li­bé­ra­li­sa­tion du can­na­bis. "Il a mi­lité pen­dant des an­nées pour la dé­pé­na­li­sa­tion du can­na­bis et pour une po­li­tique de drogues plus hu­maine. En fon­dant les Can­na­bis So­cial Club en Bel­gique dès 2006, il est passé à l’acte, au-delà du mi­li­tan­tisme", es­time Ver­meesch.

Le nombre de fu­meurs de can­na­bis ne cesse d’aug­men­ter en Bel­gique. Entre 2001 et 2013, le nombre de per­sonnes ayant fumé du can­na­bis au moins une fois dans leur vie est passé de 10 à 14% en Flandre, de 8,6 à 14,8% en Wal­lo­nie et de 17 à 22% à Bruxelles. On es­time entre 400 et 500.000 le nombre de consom­ma­teurs ré­gu­liers en Bel­gique.
 







Bien­tôt un Can­na­bis So­cial Club à Liège?


 


Selon les chiffres de la Com­mis­sion eu­ro­péenne, 59% des jeunes Belges af­firment pou­voir se pro­cu­rer fa­ci­le­ment du can­na­bis. Et pour­tant l’ar­se­nal ré­pres­sif, lé­gis­la­tif et ju­di­ciaire n’a ja­mais été aussi dur pour contrer le tra­fic de drogues sous toutes ses formes. Sur le plan ju­di­ciaire, près 70% des in­frac­tions en ma­tière de drogues sont liées au can­na­bis, avec plus de 30.000 in­frac­tions no­tées en 2013, un re­cord.

"C’est un constat d’échec de la po­li­tique ré­pres­sive", es­time Ju­lien Uyt­ten­dael dé­puté ré­gio­nal bruxel­lois et ré­dac­teur de la pro­po­si­tion de loi fé­dé­rale dé­po­sée par le PS, vi­sant à ré­gle­men­ter le mar­ché du can­na­bis. "Cette ré­pres­sion coûte pour­tant très cher. Cet ar­gent pour­rait être uti­lisé plus ef­fi­ca­ce­ment dans une po­li­tique d’ac­com­pa­gne­ment d’un mar­ché ré­gulé et dé­cri­mi­na­lisé".

"Le mar­ché du can­na­bis montre un pa­ra­doxe fon­da­men­tal", ex­prime Paul De Grauwe, éco­no­miste de la Lon­don Eco­no­mics School et co­au­teur d’un livre sur le sujet (1). "Plus la ré­pres­sion aug­mente, plus le prix pour le consom­ma­teur aug­mente par un mé­ca­nisme éco­no­mique de base. Ce qui a pour consé­quence une ren­ta­bi­lité ac­crue de la pro­duc­tion de drogue et une in­ten­si­fi­ca­tion du com­merce de can­na­bis. Pour ré­su­mer, plus on le ré­prime, plus le tra­fic de can­na­bis est flo­ris­sant…"
Est-on dès lors face à un cercle vi­cieux? "Non, pour­suit Paul De Grauwe qui met en pa­ral­lèle la pro­hi­bi­tion de l’al­cool aux Etats-Unis. La ré­pres­sion très dure a fait ap­pa­raître une cri­mi­na­lité qui a to­ta­le­ment dis­paru lors son abo­li­tion." Dans ce cas de fi­gure, la li­bé­ra­li­sa­tion du can­na­bis fa­vo­ri­se­rait donc sa dé­cri­mi­na­li­sa­tion. "L’ex­pé­rience de ré­gle­men­ta­tion menée au Por­tu­gal le montre, cer­tains quar­tiers de Lis­bonne sont re­de­ve­nus beau­coup plus sûrs au­jour­d’hui, sans que la consom­ma­tion aug­mente."

Ré­gle­men­ta­tion plu­tôt que li­bé­ra­li­sa­tion

Les Can­na­bis So­cial Clubs (CSC), qui re­groupent un petit mil­lier de membres en Bel­gique, se placent dans le débat pour une li­bé­ra­li­sa­tion, mais sur­tout une ré­gle­men­ta­tion du com­merce. Leur fonc­tion­ne­ment se base sur une charte très pré­cise mise au point par Joep Oomen, qui prône la trans­pa­rence to­tale, du plant de can­na­bis au consom­ma­teur.

De­puis 1930, les drogues, toutes les drogues, sont in­ter­dites en Bel­gique. Le can­na­bis bé­né­fice d’une to­lé­rance, for­ma­li­sée dans une di­rec­tive mi­nis­té­rielle de 2005 qui "ferme les yeux" sur sa dé­ten­tion pour un usage per­son­nel, soit 3 grammes ou un plant par per­sonne. Les Clubs pro­fitent de cette to­lé­rance. "La di­rec­tive ne dit pas qu’on ne peut pas re­grou­per ces plants en un seul lieu", fait re­marque Xa­vier Cop­pens, res­pon­sable de Trekt uw Plant Bruxelles. Les clubs pro­posent donc à leurs membres de mu­tua­li­ser la pro­duc­tion et la dis­tri­bu­tion.

Chaque plant de can­na­bis, ex­ploité par un culti­va­teur ex­terne, est no­mi­na­tif et chaque membre du club signe une dé­cla­ra­tion de pro­priété. La pro­duc­tion, mu­tua­li­sée, sera re­dis­tri­buée no­mi­na­ti­ve­ment à tous les membres dans le cadre de bourses d’échange. "On ne vend pas le can­na­bis! Les membres paient un dé­fraie­ment pour le ser­vice qui a été fourni", mar­tèle Xa­vier Cop­pens pour des rai­sons ju­di­ciaires évi­dentes.
 

"Nous obli­geons nos culti­va­teurs dé­cla­rer les re­ve­nus que nous leur ver­sons."
 

Sur le pa­pier, cela semble lim­pide. Dans les faits, les par­quets ne l’en­tendent pas de la même oreille. En mai der­nier, le Col­lège des pro­cu­reurs gé­né­raux a rap­pelé que, pour peu qu’elle existe en­core, la to­lé­rance de la consom­ma­tion per­son­nelle doit être ap­pli­quée au sens le plus strict. Pas de mu­tua­li­sa­tion ou de par­tage de pro­duc­tion donc. Et de rap­pe­ler les peines en­cou­rues: trois mois à cinq ans pour les culti­va­teurs ou les re­ven­deurs. Dans le cadre d’une as­so­cia­tion, la peine peut être por­tée à 10 à 15 ans de ré­clu­sion, 15 à 20 ans dans le chef des di­ri­geants de ces as­so­cia­tions.

Ce com­mu­ni­qué pé­remp­toire pré­cé­dait d’une se­maine à peine une im­por­tante opé­ra­tion de po­lice qui vi­sait les CSC. Au terme de plu­sieurs mois d’en­quête, la po­lice a ef­fec­tué plus d’une di­zaine de per­qui­si­tions ci­blées et saisi plus d’un mil­lier de plants. Els Ver­meesch et Manu Mo­reau, de même que des culti­va­teurs, se sont re­trou­vés du­rant trois se­maines der­rière les bar­reaux. "Fi­na­le­ment cette opé­ra­tion très mé­dia­ti­sée nous a servi de tri­bune. Nous avons pu faire pas­ser notre mes­sage et aussi nous dis­cul­per de la plu­part des ac­cu­sa­tions qui étaient di­ri­gées contre nous", fait re­mar­quer Ver­meesch.

Trans­pa­rence

On l’a dit, la trans­pa­rence est le maître mot de ces clubs. "C’est le seul moyen d’évi­ter d’être une cible ju­di­ciaire pour d’autres mo­tifs…", constate Els Ver­meesch. Cela com­mence par l’ad­mis­sion des membres au sein de l’ASBL, à la suite d’un en­tre­tien qui per­met de dé­ter­mi­ner la consom­ma­tion du can­di­dat, et les pro­blèmes éven­tuels qui peuvent y être liés. "Nous ne fai­sons pas de pro­sé­ly­tisme.

Pas ques­tion d’ac­cueillir un membre trop jeune ou un nou­veau consom­ma­teur en­core oc­ca­sion­nel. C’est le pre­mier tra­vail de pré­ven­tion", pour­suit Ver­meesch dont les membres af­fichent une moyenne d’âge de 37 ans. Chaque membre signe un en­ga­ge­ment à res­pec­ter la charte: fumer uni­que­ment dans une sphère pri­vée, ne pas faire de pub, ne pas trou­bler l’ordre pu­blic, ne pas être membre de plu­sieurs clubs… "Au moindre man­que­ment, c’est l’ex­clu­sion."
 




Els Vermeesch de "Trekt uw Plant: Cannabis Social Club". Association qui milite pour la dépénalisation du cannabis et la culture "domestique" de cannabis © Tim Dirven

 
Le culti­va­teur fait aussi l’ob­jet d’une at­ten­tion par­ti­cu­lière. "C’est le maillon le plus fra­gile, c’est lui qui prend le plus de risques", pour­suit Mo­reau.

Entre le Club et le culti­va­teur, un contrat de 12 pages pré­cise les condi­tions de qua­lité et d’hy­giène de la plan­ta­tion, la lo­ca­li­sa­tion en Bel­gique (sinon cela de­vient du tra­fic in­ter­na­tio­nal), la sé­cu­rité d’ac­cès aux ins­tal­la­tions, l’ab­sence de nui­sance pour le voi­si­nage, la lé­ga­lité des four­ni­tures (no­tam­ment l’élec­tri­cité dont les plan­ta­tions sont très gour­mandes pour hâter la crois­sance)… "Il doit y avoir entre nous une grande re­la­tion de confiance. On in­ter­dit par ailleurs qu’il four­nisse sa pro­duc­tion à d’autres fi­lières", pré­cise en­core Mo­reau.

Les clubs éri­gés en ASBL s’as­treignent à une comp­ta­bi­lité aussi pré­cise que pos­sible. "Nous obli­geons par exemple nos culti­va­teurs à dé­cla­rer les re­ve­nus que nous leur ver­sons pour évi­ter toute forme de blan­chi­ment d’ar­gent. En plus du risque ju­di­ciaire, cela en a dé­cou­ragé plus d’un…", constate Cop­pens. Trekt uw Plant Bruxelles n’a d’ailleurs plus de culture pour l’ins­tant faute de trou­ver un culti­va­teur qui veuille bien res­pec­ter ces règles.

Sé­cu­rité et qua­lité

L’ob­jec­tif des clubs n’est pas que de mu­tua­li­ser la pro­duc­tion de leur herbe fé­tiche. C’est aussi une ma­nière de contrô­ler la qua­lité du pro­duit final et de ga­ran­tir la sé­cu­rité de l’ap­pro­vi­sion­ne­ment. "Enfin, je ne me sens plus un cri­mi­nel en al­lant ache­ter un pac­son au coin d’une rue glauque", ra­conte un consom­ma­teur af­fi­lié.


Le prix de vente du gramme lé­ga­lisé pour­rait éga­le­ment com­prendre des ac­cises, comme pour le tabac ou l’al­cool.

 
En de­man­dant une contri­bu­tion de 7 euros par gramme à ses membres, les clubs se placent très en des­sous des prix pra­ti­qués dans la rue. "Dans les cof­fee-shops hol­lan­dais, c’est 12 euros en­vi­ron, mais ils sont main­te­nant in­ter­dits aux Belges. En rue, cela va de 12 à 15 euros le gramme. Mais on ne sait pas tou­jours ce qu’on a", pré­cise Ju­lien Van Cal­ster, qui gère l’ASBL Peace à Liège.

Le mar­ché noir est peu fiable en termes de qua­lité. Les ex­traits de can­na­bis sont mé­lan­gés à du sucre, du verre pilé ou d’autres sub­stances en­core pour les alour­dir. "Lors­qu’on achète de l’al­cool, on sait ce qu’on a dans la bou­teille. Pour le can­na­bis acheté en rue, c’est l’in­con­nue. Et les sub­stances ajou­tées peuvent être par­ti­cu­liè­re­ment no­cives pour la santé", fait re­mar­quer Paul De Grauwe.

Mar­ché sans but lu­cra­tif

Même si cela semble uto­pique, les can­na­bis clubs visent à créer un mar­ché sans but lu­cra­tif. La pro­po­si­tion de loi vi­sant à ré­gle­men­ter le mar­ché du can­na­bis en Bel­gique, dé­po­sée par les so­cia­listes De Meyer, Di Rupo et On­ke­linx, par­tage cette vi­sion. Elle se base très lar­ge­ment sur les prin­cipes de la charte de Oomen. "Si l’on veut lut­ter contre les fi­lières cri­mi­nelles qui tiennent le mar­ché, il faut ap­por­ter de meilleurs ar­gu­ments. Le prix en est un, de même que la qua­lité du pro­duit et la sé­cu­rité d’ap­pro­vi­sion­ne­ment", pré­cise Ju­lien Uyt­ten­dael, ré­dac­teur de la pro­po­si­tion.

La pro­po­si­tion ne re­con­naît que deux types de cultures: la culture propre et les CSC, su­per­vi­sés par un or­gane de contrôle in­dé­pen­dant pour suivre la pro­duc­tion de la graine à la vente. "Les culti­va­teurs sont payés 5 euros le gramme, mais ce prix com­prend la prime de risque. Dès le mo­ment où la pro­duc­tion est lé­ga­li­sée, cette prime dis­pa­raît pour abais­ser le prix de re­vient à 1 ou 2 euros. La marge doit ser­vir à fi­nan­cer les ASBL et cet ‘Af­sca’ du can­na­bis", ana­lyse Uyt­ten­dael. Ac­tuel­le­ment, chaque test de qua­lité que pra­tique ré­gu­liè­re­ment Trekt uw Plant coûte 500 euros. Le prix de vente pour­rait éga­le­ment com­prendre des ac­cises, comme pour le tabac ou l’al­cool, évoque Paul De Grauwe.

Dé­po­sée en sep­tembre der­nier, la pro­po­si­tion a ce­pen­dant peu de chance de trou­ver une ma­jo­rité sous cette lé­gis­la­ture, même si les ac­teurs des CSC per­çoivent un chan­ge­ment dans cer­tains par­tis, sui­vant les exemples in­ter­na­tio­naux.
Mais des ini­tia­tives lo­cales pour­raient voir le jour à Liège et Mons, villes de deux des si­gna­taires de la pro­po­si­tion. À Mons, Elio Di Rupo a an­noncé sa vo­lonté de créer un Can­na­bis So­cial Club à des fins scien­ti­fiques et mé­di­cales. Les dis­cus­sions sont en cours, no­tam­ment avec le mi­nis­tère de la Santé pour fixer le cadre de cette ex­pé­rience en col­la­bo­ra­tion avec l’Hô­pi­tal Am­broise Paré.

 
"Le mar­ché du can­na­bis montre un pa­ra­doxe fon­da­men­tal: plus on le ré­prime, plus le tra­fic de can­na­bis est flo­ris­sant."


À Liège, l’ini­tia­tive vient de la base. Le pro­jet de CSC dé­fendu par l’ASBL Peace a reçu l’as­sen­ti­ment de Willy De Meyer, le bourg­mestre, du com­mis­saire de Po­lice local, mais il achoppe au ni­veau du par­quet, qui af­fiche pour l’ins­tant une fin de non-re­ce­voir. À noter que, jus­qu’à pré­sent, les pré­cé­dentes ini­tia­tives de CSC en Wal­lo­nie, à Namur ou Tour­nai no­tam­ment se sont toutes ter­mi­nées de­vant les tri­bu­naux. Le pro­jet de l’ASBL Peace pré­voit en outre de la créa­tion d’em­plois d’en­ca­dre­ment, mais aussi via la va­lo­ri­sa­tion des pro­duits dé­ri­vés, comme c’est le cas pour le chanvre agri­cole.
 
Pré­ven­tion
On l’a dit, les CSC se targuent aussi d’un rôle de pré­ven­tion et d’in­for­ma­tion. "On est bien conscient que le can­na­bis peut être dan­ge­reux pour la santé. Comme l’al­cool ou le tabac si la consom­ma­tion n’est pas maî­tri­sée. Ou comme les jeux d’ar­gent d’ailleurs. Je fume de­puis l’âge de 13 ans, mais je suis père de 2 en­fants et j’ai un em­ploi stable. Tout va très bien merci!", ra­conte Ju­lien Van Cal­ster, ini­tia­teur du pro­jet lié­geois via l’ASBL Peace.
Ce n’est pas tou­jours le cas. Entre 2006 et 2011, le nombre de prise en charge pour des pro­blèmes liés à une consom­ma­tion ex­ces­sive de can­na­bis par les centres psy­chia­triques a dou­blé, tri­plé même pour les pro­blèmes de dé­pen­dance.
Les clubs dis­pensent donc de l’in­for­ma­tion sur les pro­prié­tés des dif­fé­rentes es­pèces ou sur la ma­nière de consom­mer. "On pri­vi­lé­gie main­te­nant les va­po­ri­sa­teurs, qui chauffent la graine de can­na­bis sans la brû­ler. Cela li­bère les bonnes sub­stances et on évite la no­ci­vité et l’ac­cou­tu­mance du tabac", fait re­mar­quer Mo­reau.
Les CSC s’ef­forcent aussi de dé­pis­ter les membres en sur­con­som­ma­tion et de les orien­ter vers les ser­vices res­sources en mi­lieu hos­pi­ta­lier. "La dé­cri­mi­na­li­sa­tion de l’usage du can­na­bis per­met­trait d’en faire des pa­tients plu­tôt que des cri­mi­nels", conclut Paul De Grauwe.
(1) "Le Can­na­bis sous contrôle. Com­ment?" Tom De­corte, Paul De Grauwe et Jan Tyt­gat, Lanoo Cam­pus, 150 p.
 
par Laurent Fabri

Source: lecho.be
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Canada - Bientôt des visites guidées de Montréal sous le thème du cannabis
Par mrpolo,
«2 cafés de votre choix, un joint pré-roulé 0,7 g et 2 viennoiseries».
L’entreprise montréalaise Mtl420 semble prête: si la nouvelle loi canadienne le permet, elle proposera dès le 1er juillet 2018 des forfaits touristiques pour découvrir Montréal sous la thématique de la marijuana.
 


Instagram @mtl420tours


 

Le trio Wake’n’Bake (décrit ci-haut) est déjà annoncé sur le site de l’entreprise au coût de 18 $.
Pour 45 $, les voyageurs pourront plutôt opter pour une visite de Montréal en autobus comprenant la présence d’un «guide certifié» et du matériel à fumer «propre» et «varié». C’est le forfait «Tour Ville Mari».
 
Et tout ça est bien sérieux. Mtl420 se décrit comme «une entreprise en démarrage qui souhaite fournir des prestations touristiques complètes à des "cannatouristes" dès que ces activités seront légales»
 



 
Ses cofondateurs viennent d’ailleurs de lancer une vidéo promotionnelle où des amis découvrent les tam-tams du mont Royal, le quartier des spectacles et plusieurs autres recoins de la ville tout en consommant de la mari.
 




 
«C’est dans l’ADN de Montréal d’être une ville artistique, dynamique et ouverte, explique le cofondateur Alexis Turcotte Noël dans un communiqué. Il est dans l’intérêt de toutel’industrie touristique montréalaise de maintenir cette réputation et de se positionner rapidement comme une ville qui accueille les consommateurs responsables de cannabis.»
 



 
Source: journaldemontreal.com
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Belgique -  De nouvelles dispositions qui oscillent entre tolérance et tolérance zéro sur le cannabis
Par mrpolo,
Le ministre de la Justice Koen Geens a justifié mercredi par des nécessités légistiques le fait, pour le gouvernement fédéral, d’avoir légiféré sur la détention du cannabis dans un arrêté royal du 6 septembre dernier sur les psychotropes.
 


Minister van Justitie, Koen Geens (CD&V) © .


 

La Cour d’arbitrage a annulé en 2004 les dispositions légales de la loi de 2003 dépénalisant partiellement la possession de cannabis pour usage personnel, deux arrêtés royaux pris dans la foulée étant devenus depuis largement obsolètes. Le gouvernement a souhaité clarifier les choses en restaurant l’esprit de la réforme de 2003, partiellement traduite depuis dans une directive du collège des procureurs généraux accordant la priorité la plus basse en matière de poursuites à la détention de cannabis pour usage personnel, sans circonstances aggravantes.
 
Le nouvel arrêté royal « n’a pas de nouvelle interprétation légale », a indiqué en commission de la Chambre le ministre Koen Geens interrogé par le député PS André Frédéric. « Il s’agit donc de restaurer l’esprit de la réforme de 2003, mais dans un texte de meilleure qualité et suffisamment précis pour que chacun sache ce qui est permis ou pas ». Et, a assuré M. Geens, « ceci n’entraîne pas de modification fondamentale de la politique en vigueur en matière de drogues, qui est reprise depuis 2015 dans la nouvelle directive. »
 
Alors que l’accord de gouvernement fédéral prévoit une politique de tolérance zéro à l’égard des drogues, le ministre a rappelé que cette directive prévoit déjà d’agir « plus sévèrement » face aux constats de possession du cannabis pour usage personnel, étant donné que « le produit illégal sera toujours confisqué par le service de police ayant fait le constat. »
 
Mais a aussi rappelé le ministre, la même directive énonce que, pour un usage personnel, « la possession d’une quantité de cannabis inférieure à 3 grammes, ou d’un seul plan de cannabis, sans indication de vente, sans circonstances aggravantes ou trouble de l’ordre public, continue de faire l’objet de la priorité la moins élevée aux poursuites et donnera lieu à un procès-verbal simplifié ». En fonction d’impératifs locaux, cette tolérance peut toutefois être suspendue. Car, a insisté le ministre, « conformément à l’accord de gouvernement, la Belgique n’applique effectivement pas de politique de tolérance vis-à-vis des drogues illégales. »
 
Source: metrotime.be
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