Les prohibitionnistes s'alarment de la libéralisation de la presse
Par mrpolo, dans CannaWeed,

Certains Conservateurs prohibitionnistes gardiens des valeurs universelles ne supportent plus de voir s'afficher le Cannabis dans les magazines grand public.
 
Butés dans une idéologie moraliste quasi puritaine, ils dénoncent "la mise en valeur de l’individualisme à travers l’éloge des « choix individuels », tout comme l’acceptation des paradis artificiels". De leur point de vue la contraventionnalisation est une capitulation reprochée à toute la gauche libérale, depuis L’Obs jusqu’aux Inrockuptibles, etc., Jean-Luc Mélenchon y compris.
 
Certes la libéralisation à outrance à certains endroits comme au Colorado peut effrayer  comme une dérive industrielle...
Des entreprises toujours plus grosses qui monopolisent le secteur sur le continent américain à la grande inquiétude des européens plus ouverts que nous sur le sujet comme le dit Christoph Rossner qui veut devenir le premier producteur allemand de plantes médicinales:
"Aux États-Unis, un certain nombre d'entreprises achètent systématiquement de plus petits producteurs - une dynamique qui pourrait s'étendre et prendre le contrôle du marché allemand."
 


 
Le “joint tendu” de Technikart à Emmanuel Macron
Technikart. Magazine de bobos, selon eux, c’est-à-dire tous ces bourgeois libéraux qui se croient de gauche ou vegan alors qu’ils ne sont que les vecteurs du turbo-capitalisme, le cannabis c’est sacré.
Par conséquent, tant la couverture de la revue que l’image sur Facebook est très claire : le cannabis est vraiment considéré comme un eldorado inévitable.
 


Image de la Page Facebook de Technikart
 
Le contenu des articles, c’est bien sûr un éloge du cannabis comme joie de vivre et comme opportunités pour le business, et c'est bien ce qui défrise ces messieurs pour qui nous devrions rester sagement soumis dans leur paradis morose et monotone.
Il est effrayant de constater les penchants  passionnels des extrémistes de la prohibition face aux arguments de raison diffusés dans les médias.
Le conseiller régional Eric Correia propose de faire de la Creuse le labo de la légalisation du cannabis Cannabis: interdit de consommer mais pas d'investir, le secteur s'annonce prometteur Le président de la Fédération française d'addictologie regrette l'absence de débat entre autorités  
Selon eux si les lois étaient appliquées, Technikart devrait être saisi.
Si on peut acheter sans trop de difficultés plein d’objets faisant l’éloge du cannabis, du t-shirt au mug, des chaussettes à la casquette il est encore interdit de les montrer quand à les exposer en boutique à vos risques et périls...
Que les prohibitionnistes se rassurent il reste encore du chemin à parcourir sur la route de la liberté d'expression
 
Télérama prend parti pour la légalisation du cannabis  
 
 
Télérama célèbre hebdomadaire en France diffusé à plus de 600 000 exemplaires dont  l’éditorial du dernier numéro (du 31 janvier 2018), s’intitule pas moins que « chanvre avec vue ». Ce que fustigent les inquisiteurs de l'Ordre Moral en dénigrant les lecteurs comme étant des bourgeois « éclairés », des professions intellectuelles liées à la presse, l’édition, le monde de la culture en général, des fonctionnaires ayant un certain niveau de diplôme, etc.
Dès les premières lignes écrites en gras, par Emmanuel Tellier, musicien et journaliste musical de télérama, on lit :
Au lieu de dire que cette société est folle et que le cannabis est une plaie? Scandale!
Ce qui est sur c'est que l'on peut s’interroger sur les valeurs que défendent ces gens en plaidant pour un musèlement de l'expression publique et un recours accru à la matraque.
Si l'on peut retirer une note positive de l'arrivée des Amendes Macron c'est ce sentiment de pouvoir avoir enfin une présentation plus objective dans les médias de masse, une parole plus libre pour défendre et présenter les arguments pour une évolution plus concrète de l'encadrement du Cannabis.
 
Mrpolo Cannaweed en réponse à laterredabord  [1] [2]
 
 
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Canada - Culture de cannabis à domicile: Ottawa met Québec en garde
Par mrpolo,
Le gouvernement de Justin Trudeau sort de son mutisme et rappelle Québec à l’ordre. Son idée d’interdire complètement la culture de marijuana à domicile est contraire à la volonté fédérale et risque fort d’être invalidée par les tribunaux.
   
Photo: Sean Kilpatrick La Presse canadienne - La ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould
 
« Le projet de loi C-45 est permissif dans le sens où si des provinces veulent se doter de règles plus restrictives, y compris à propos de la culture à domicile, elles sont libres de le faire. Mais il y a des limites à cela », a déclaré la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould.
  Dans son projet de loi légalisant la marijuana, Ottawa autorise les citoyens à faire pousser jusqu’à quatre plants de cannabis par domicile. Aucune limite sur la taille des plantes n’est imposée. Or, Québec a décidé d’interdire complètement la culture personnelle.
  Lors du dépôt du projet de loi québécois en novembre, plusieurs constitutionnalistes avaient rappelé l’existence en droit canadien du concept de prépondérance fédérale. Si une loi provinciale contredit une loi fédérale, c’est cette dernière qui a préséance.
  Les professeurs avaient soutenu au Devoir que bien que les tribunaux tentent de réconcilier les deux lois pour éviter un tel affrontement, cela serait probablement impossible dans ce cas-ci.
  C’est cet argument que sert la ministre fédérale. « Lorsque la compétence provinciale se substitue à la compétence fédérale ou que le but de notre législation est frustré par une autre loi, la préséance fédérale entre en ligne de compte », a rappelé Mme Wilson-Raybould. Elle a ajouté qu’elle continuerait à « avoir des conversations avec les provinces et les territoires. Ils connaissent bien leur compétence ».
  La ministre fédérale se montre très prudente, car elle ne veut pas avoir l’air de commenter un projet de loi qui poursuit son cheminement parlementaire, comme c’est le cas avec celui du Québec.
  Réaction à Québec
  Plus tôt à Québec, la ministre Lucie Charlebois avait soutenu avoir obtenu des avis juridiques l’assurant qu’elle pourrait « se défendre » en cas de poursuite. Elle a par ailleurs soutenu à tort que « plusieurs provinces » avaient opté pour l’interdiction complète de la culture à domicile.
  « Le Québec n’est pas la seule province qui dit zéro plant à domicile. On n’est vraiment pas la seule. Je n’ai pas le tableau sous les yeux, mais il y en a plusieurs. »
  En fait, il n’y en a qu’une autre : le Manitoba. Six autres provinces permettront la culture personnelle tandis que la Saskatchewan et Terre-Neuve n’ont pas encore annoncé leurs intentions.
 
Source: ledevoir.com
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Canada - Houblon et cannabis : quel avenir pour deux cousins pas si éloignés?
Par mrpolo,
À l’automne, l’injection de 245 M$ de Constellation Brands, l’un des plus gros producteurs et distributeurs de bière et vin au monde, chez un producteur de cannabis canadien, Canopy Growth, n’est certes pas passée inaperçue. Un investissement stratégique apparemment dans le but d’élaborer et commercialiser des boissons à base de cannabis.
 
 
À l’aube de la légalisation de la marijuana au Canada, cette action sous-tend-elle des avenues possibles pour les producteurs d’alcool en lien avec l’industrie du cannabis ? On le saura bien assez vite.
Il est difficile actuellement de s’avancer sur l’impact réel qu’aura l’arrivée de ce nouveau joueur dans l’arène de la consommation. En effet, nombre de questions demeurent sans réponses, ne serait-ce que de savoir de quel gouvernement, municipal, provincial ou fédéral retournera chacune des responsabilités… Au Québec, c’est à la Société des alcools du Québec (SAQ) que revient le mandat d’encadrer sa légalisation. « La Société québécoise du cannabis sera une filiale de la SAQ, un réseau distinct ayant pour mission d’assurer la distribution et la vente au détail du cannabis dans une perspective de protection de la santé, afin d’intégrer les consommateurs au marché licite du cannabis et de les y maintenir, sans pour autant favoriser sa consommation. Le gouvernement du Québec travaille présentement à préciser un projet de loi », précise Linda Bouchard, agente d’information pour la société d’État.
 
Encadrer la consommation légale de cannabis 
« La légalisation du cannabis est une décision qui relève du gouvernement fédéral et au gouvernement du Québec, nous souhaitons que cela soit accompagné d’un cadre réglementaire rigoureux », exprime Alexandra Régis, attachée de presse de la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois. Déposé en novembre, le Projet de loi 157 – loi constituant la Société québécoise du cannabis, édictant la Loi encadrant le cannabis et modifiant diverses dispositions en matière de sécurité routière – prévoit donner au Québec les moyens d’encadrer la vente, la distribution et la consommation de cannabis et nous serons prêts au plus tard le 1er juillet. » Rappelons que le Projet de loi a été élaboré à la suite d’un forum réunissant plus de 200 experts internationaux, de différentes consultations publiques et d’une consultation auprès des communautés autochtones, tenus quelques mois auparavant.
 
Maintenant, pourra-t-on cuisiner le cannabis et vendre ensuite ces produits transformés ou brasser de la bière avec du cannabis ? « Les produits dérivés relèvent du gouvernement fédéral. Dans le projet de loi C-45, il n’est pas prévu de les légaliser avant 2019. Au Québec, nous aurons un pouvoir réglementaire pour encadrer ces produits s’ils deviennent légaux », termine-t-elle.
 

Photo@Newsweed
Les premières impressions des brasseurs 
Difficile d’évaluer quel effet aura ce dérivé du houblon dans l’industrie et sur nos consommateurs une fois légalisé, répondent respectivement la directrice générale de l’Association des Microbrasseries du Québec (AMBQ), Marie-Eve Myrand et le directeur général de l’Association des Brasseurs du Québec (ABQ), Patrice Léger-Bourgoin. « À l’AMBQ, on est plutôt en mode wait and see.
« On comprend qu’il s’agissait d’un enjeu électoral pour Justin Trudeau et on espère que ce sera une occasion pour le gouvernement d’aller voir ailleurs pour récupérer de l’argent avec des taxes », explique celle qui se souvient avoir vu passer au dernier Craft Brewers Conference l’annonce d’une conférence sur la mesure d’un impact anticipé de la bière au pot. À l’ABQ, bien que l’on trouve prématuré d’envisager la question du brassage avec du cannabis, on suit la situation de près. « D’une part, pour observer comment les réflexions des différentes parties, dont le législateur et les autorités de santé publique, vont progresser. D’autre part, dès juillet, nous porterons une attention particulière au développement du marché », admet M. Léger-Bourgoin.
 
L’ABQ profite de cette tribune pour passer un message au gouvernement provincial. « Il serait logique et équitable que les revenus découlant de la commercialisation à venir du cannabis soient assujettis à des prélèvements fiscaux issus d’une taxe spécifique. La taxe spécifique sur l’alcool servant notamment à la protection de la santé et au financement du fonds des générations, il va de soi que le commerce de la marijuana, puisqu’il ne s’agit pas d’un produit banal, soit traité de la même façon que l’alcool. Surtout que le cannabis sera lui aussi vendu par une société d’État à vocation commerciale calquée sur la SAQ », dépeint M. Léger-Bourgoin.
 
Par Valérie R Carbonneau  
Source: bieresetplaisirs.com
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MannaBot One : la première imprimante 3D à cannabis
Par mrpolo,
Alors que les Etats-Unis se sont ouverts au fructueux business du cannabis en légalisant son usage créatif dans plusieurs états, le créneau très convoité de l’herbe planante a fait naître une nouvelle start-up d’impression 3D.
 
 
 
Dans la lignée de Potent Rope, un filament d’impression 3D comestible à base de cannabis, une jeune pousse américaine dénommée MannaRobotics a développé une imprimante 3D capable d’imprimer des patchs de cannabis.
Issue du rapprochement entre Manna Molecular Science, une société du Massachusetts spécialisée dans les timbres transdermiques au cannabis, et Telamens spécialiste en fabrication additive dans le domaine de la défense, cette joint-venture fondée en 2016 a imaginé une solution d’impression 3D pour améliorer l’efficacité et la précision de ses produits.
Première imprimante 3D du genre, la MannaBot One alias « MB1 », embarque un extrudeur et un système de contrôle permettant de délivrer une quantité programmée d’extrait de cannabis sur un patch transdermique.
 
Destinée aux pharmacies, dispensaires et autres points de vente autorisés, la MB1 offre une solution facile et abordable capable de créer un patch reproductible de qualité pour chaque utilisateur avec une heure de formation. « tout ce qu’ils ont à faire c’est de prendre les patchs que nous leur fournissons, de les placer sous la machine, en utilisant le calculateur de dose pour mélanger les excipients avec l’actif, et la machine imprime une dose de chaque patch… Vous pouvez en faire plus d’un millier en huit heures.» Explique Nial Demena CEO de MannaRobotics.
 

 
La MB1 permet la fabrication de patchs personnalisés avec des niveaux de dose de cannabis très variables allant de 10 à 35 mg. Le système est en outre très flexible, pouvant être utilisé pour imprimer des patchs avec un plus large éventail de cannabinoïdes tels que le THC, le CBD, le CBN, ainsi que des combinaisons basées sur des ratios de cannabinoïdes particuliers.
« Cette technologie nous donne un excellent contrôle de la qualité et de la reproductibilité, caractéristiques des normes pharmaceutiques. » Souligne Manna Molecular Science. « Peu importe à qui vous avez acheté nos patchs transdermiques, ils seront conformes à nos normes de fabrication et de performance extrêmement élevées. »
 

 
Destinés à soulager des douleurs chroniques telles que fibromyaligie, ou un usage récréatif, ces patchs permettent de délivrer progressivement une certaine dose de cannabis dans le sang sur une période de 12 heures. L’autre avantage de cette solution réside dans sa discrétion ne trahissant aucun signe d’utilisation externe tel que l’odeur de cannabis ou les yeux rouges. Le patch doit être placé sur des zones telles que les chevilles ou les poignets où il y a une forte concentration de veines.

 
Source: primante3d.com
 
Potent Rope : un filament d’impression 3D comestible à base de cannabis !

 
La diversité des matériaux d’impression 3D et particulièrement celle des filaments, a littéralement explosé ces trois dernières années. Entre les filaments composites (bois, carbone, bronze, fibres de verre…) les polymères hautes performances (PEEK, ULTEM..) ou encore les biosourcés (coquilles d’huître, algue, lin…), l’utilisateur dispose aujourd’hui d’une offre pléthorique. A l’image de cette diversité où l’ingéniosité côtoie l’insolite, deux américaines dénommées Ashley Herr et Paige Colen ont imaginé un filament d’impression 3D comestible à base de cannabis.
Cofondatrices d’Hippocratic Growth LLC, une compagnie basée dans le Maryland, spécialisée dans la culture et la transformation du cannabis médical, les deux sœurs ont développé un filament baptisé « Potent Rope » permettant aux consommateurs d’imprimer de petits objets comestibles avec des doses très précises de cannabis.
« Nous travaillons à l’élaboration de modèles CAO pour vous aider à imprimer votre dosage approprié, car les médecins de l’industrie médicale du cannabis vous le diront, chaque patient est différent et ses exigences de dosage, ce qui rend le titrage un exercice nécessaire à chaque patient. » explique Paige Colen.
 

 
« Plutôt que de prendre une capsule de gel liquide de 10 mg pleine d’huile de cannabis ou de tablette, qu’en est-il de l’impression 3D d’un caniche de 7,5 mg, ou d’une Tour Eiffel ou d’une petite fusée ? Ce filament nous permettra d’adapter des profils de cannabinoïdes spécialisés qui répondent spécifiquement aux besoins de chaque individu. Potent Rope permet aux consommateurs de cannabis médical de s’assurer qu’ils reçoivent exactement ce que le médecin a ordonné au milligramme près« , ajoute Paige Colen.

Fabriqué à partir d’un système d’extrusion Filabot EX2, « Potent Rope » a nécessité trois ans de développement pour arriver à la formule idéale : un polymère thermoplastique comestible et hydrosoluble que l’on peut mélanger avec différents cannabinoïdes et terpènes. La fabrication du filament passe par la décarboxylation (procédé permettant d’activer le THC (principe actif du cannabis) ) l’huile de cannabis qui est ensuite mélangée au thermoplastique.
Outre la diversité des objets en cannabis qui pourront être imprimés, Ashley Herr et Paige Colen entendent exploiter la capacité de personnalisation de leur filament. Ainsi chaque consommateur pourra créer sa propre souche en combinant différentes huiles de cannabis, THC, Sativa, Indica ou encore CBD…
 

 
La compagnie qui a déjà reçu un avis d’acceptation par l’Office des brevets et des marques des États-Unis (USPTO), annonce le lancement de la production pour cette année. N’étant pas strictement classé comme «comestible», puisque principalement fabriqué à partir d’excipients pharmaceutiques, Potent Rope sera légal dans les états qui interdisent les bonbons et les aliments au cannabis (space-food). Décliné dans plusieurs couleurs le filament sera compatible avec la plupart des imprimantes 3D FDM.
 
Source: primante3d.com
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Un syndicat de police allemand réclame la dépénalisation du cannabis
Par mrpolo,
STUPEFIANT Le patron du syndicat de la police judiciaire allemande a appelé dans un entretien publié lundi à la dépénalisation «totale» du cannabis, jugeant la législation actuelle «inefficace»…
«La prohibition du cannabis a été décidée historiquement de manière arbitraire et aujourd'hui elle n'est ni intelligente, ni efficace...» Les propos peuvent surprendre quand on sait qu’ils sont d’André Schulz, chef de l'Union allemande des fonctionnaires de la police judiciaire (BDK).
Dans un entretien à Bild, le patron du syndicat de la police judiciaire allemande appelle à la dépénalisation «totale» du cannabis. Selon lui, c'est l'interdiction qui a créé «les plus graves problèmes actuels» en générant criminalité et stigmatisation des consommateurs.
 
« Mon pronostic, c'est que bientôt il ne sera plus interdit en Allemagne »
«Le BDK s'engage pour une dépénalisation totale de la consommation de cannabis (...) et mon pronostic, c'est que bientôt il ne sera plus interdit en Allemagne», poursuit le dirigeant de cette organisation qui revendique 15.000 membres.
Il considère cependant qu'il n'est pas du rôle du syndicat de demander une «légalisation» de la marijuana.
De fait, la possession de petites quantités de cannabis - jusqu'à 10 ou 15 grammes en fonction des régions et des villes - ne donne généralement pas lieu à des poursuites en Allemagne. L'achat, la vente ou la possession de quantités supérieures est passible de prison ferme.
20 Minutes avec AFP
Allemagne : un syndicat policier en faveur d’une légalisation du cannabis
Le chef du syndicat police allemand Bund Deutscher Kriminalbeamter (BDK) a annoncé que son groupe était en faveur d’une « décriminalisation complète des consommateurs de cannabis » et la création d’un marché régulé du cannabis.  

 
Se confiant au quotidien allemand Bild, Andre Schulz, le chef du BDK, a critiqué l’actuelle prohibition, en disant qu’elle avait créé un système qui stigmatise le consommateur et permet aux carrières criminelles de se lancer.
« La prohibition du cannabis a créé les plus gros problèmes en premier » dit-il, y compris en alimentant une criminalité plus grave et en stigmatisant les consommateurs occasionnels.
« La prohibition du cannabis était, vue historiquement, arbitraire » dit Schulz, et n’était « ni intelligente ni efficace ».
L’Allemagne a légalisé la consommation de cannabis médical en mars 2017, tout en soulignant qu’elle n’était pas prête à le faire pour des fins récréatives.
 
Andre Schulz a souligné qu’il existait de meilleures politiques concernant la consommation de drogues que des interdictions et des restrictions catégoriques. Elles incluent notamment une meilleure éducation autour de l’usage responsable des drogues, plus de moyens pour aider les consommateurs et les consommateurs dépendants, et de meilleurs programmes pour protéger les enfants et les jeunes.
Schulz a ajouté que toute réforme des lois sur le cannabis doit toutefois s’accompagner d’une interdiction persistante de conduire en ayant consommé du cannabis.
 
Le porte-parole du ministre de la Santé allemand, Hermann Gröhe, a rapidement déclaré qu’il n’y avait aujourd’hui pas d’intention de changer la loi actuelle. Des études en cours sur l’usage de cannabis montrent toujours des « effets sur la santé significativement négatifs », en particulier chez les jeunes, selon le porte-parole.
La possession de petites quantités de cannabis en Allemagne, 10 à 15 grammes selon les Länder, n’amène généralement pas de poursuites.
 
 Aurélien BERNARD
Source: newsweed.fr
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Emmanuelle Auriol : dépénaliser le cannabis pour reprendre le contrôle
Par mrpolo,
La chercheuse en économie Emmanuelle Auriol plaide pour la légalisation des marchés interdits. Voici ses arguments en primeur pour "Le Point".
PROPOS RECUEILLIS PAR OLIVIA RECASENS Modifié le 15/04/2016 à 11:07 - Publié le 13/04/2016 à 12:33 | Le Point.fr image © DPA/AFP/ OLIVER BERG   Les déclarations de Jean-Marie Le Guen ont relancé la polémique sur la dépénalisation du cannabis. Chercheuse à la Toulouse School of Economics, Emmanuelle Auriol, auteur d'un ouvrage Pour en finir avec les mafias sexe, drogue et clandestins : et si on légalisait ?, à paraître le 4 mai (Armand Colin), plaide pour la légalisation des marchés interdits. Voici ses arguments en primeur pour Le Point.
 
Le Point : On le sait, l'interdiction du cannabis n'empêche pas sa consommation, génère de l'insécurité et fait prospérer les trafics. Pour autant, sa légalisation n'a-t-elle que des avantages ?
 
Emmanuelle Auriol : Pour éliminer le crime organisé, il faut lui faire concurrence. Donner envie aux consommateurs d'acheter sur le marché légal. L'État doit proposer une offre suffisamment basse pour qu'elle se substitue à celle des réseaux mafieux. Les avantages ne manquent pas : même si le cannabis légal est un peu plus cher, les acheteurs sont sûrs que le produit est de bonne qualité, ils n'ont pas affaire à des trafiquants, ils peuvent consommer sans risquer de se faire arrêter.
L'État est le maître du marché. Le cannabis doit être cher pour que sa consommation reste occasionnelle. Une fois que vous avez délogé du marché les criminels installés, il faut donc augmenter les prix afin d'éviter une augmentation de la demande. Pour la drogue, l'élasticité des prix est positive, ce qui signifie que les consommateurs y sont sensibles. Si le prix du cannabis augmente, ils en achèteront moins. Sur le modèle du tabac. Aujourd'hui, 80 % du prix du tabac est constitué par les taxes. Mais le prix ne doit augmenter ni trop vite ni trop haut. Dans les États américains qui ont légalisé le cannabis en exerçant une pression fiscale modérée, le marché légal absorbe aujourd'hui 70 % de la demande. Dans l'État où la pression fiscale est plus forte, et où le gramme se négocie par exemple au-delà des 25 dollars, cela marche moins bien et le marché noir représente toujours une part importante des échanges.
 
Vous prônez l'élimination du trafic de cannabis par une politique de l'offre, mais comment éviter la tentation du marché noir ?
 
Les trafiquants peuvent en effet réduire leur marge et casser les prix. Il faut donc les dissuader de le faire en étant impitoyables avec eux. Ce qu'ont fait les Pays-Bas. Ils répriment très sévèrement le marché noir. L'État tirerait de la dépénalisation un bénéfice économique grâce aux nouveaux prélèvements générés par la légalisation. Mais on ne peut pas gagner sur tous les tableaux.
L'État doit investir dans la répression une partie des recettes fiscales engrangées par la légalisation. Ce n'est pas légalisation ou répression. Ces deux instruments de politique publique ne s'opposent pas, ils se complètent. La synergie des deux est la condition de leur efficacité. Il faut aussi mener un travail de pédagogie sur les drogues comme cela a été fait sur l'alcool, dont la consommation a été diminuée par deux en vingt ans en France. Actuellement, l'interdiction du cannabis empêche toute information pédagogique à ce sujet.
 
La légalisation du cannabis ne va-t-elle pas, comme on l'entend souvent, attirer de nouveaux consommateurs qui n'auraient pas franchi le pas autrement ?
 
Dans les États américains qui ont légalisé le cannabis à des fins récréatives, on n'a pas constaté d'explosion de la demande. Souvent chez les nouveaux consommateurs, et notamment les jeunes, l'un des attraits pour le cannabis est sa dimension transgressive. Dès lors qu'il n'est plus interdit, « fumer du shit » perd beaucoup de son intérêt. 13 millions de Français disent consommer ou avoir déjà consommé du cannabis, cela ne fait pas d'eux 13 millions de drogués. Pourtant, rien n'est plus facile que de consommer du cannabis.
C'est une drogue très accessible. Et puis, légaliser ne veut pas dire autoriser la vente libre. Il ne s'agit pas de trouver du cannabis en grandes surfaces ! Légaliser signifie encadrer la vente. L'État reprend la main sur un marché pour l'instant soustrait à la loi. Quand vous interdisez quelque chose, vous perdez au contraire toute possibilité de contrôle, et vous laissez le marché aux réseaux criminels.
 
Faut-il dès lors aussi légaliser la cocaïne, l'héroïne… ?
 
Le problème est différent. Déjà l'accès au produit n'a rien à voir. La France compte plusieurs millions de consommateurs de cannabis, et seulement quelques centaines de milliers d'usagers de cocaïne et d'héroïne. Or, le chiffre d'affaires de la cocaïne est à peu près équivalent à celui du cannabis, ce qui s'explique par le fait que le prix au gramme de la cocaïne est sans commune mesure avec celui du cannabis.
Ensuite, la cocaïne ou l'héroïne sont beaucoup plus addictives que le cannabis. Ces drogues suscitent une très forte dépendance. Pour créer la demande, les trafiquants commencent à faire circuler gratuitement les produits, les premiers consommateurs deviennent rapidement toxicomanes, pour se payer leur dose, ils se font souvent dealers à leur tour et ce faisant, entraînent d'autres personnes dans la toxicomanie. Pour acheter leur dose, certains vont se prostituer ou entrer dans la délinquance (vols notamment). Sans compter que les héroïnomanes se contaminent en utilisant des seringues usagées. Les pays d'Europe de l'Est notamment sont actuellement confrontés à une épidémie de sida provoquée par la consommation d'héroïne. Pour l'héroïne ou la coke, l'État doit lancer des programmes de substitution comme l'ont fait les Suisses dans le cadre de leur politique dite « des 4 piliers ». En quelques années, le nombre d'usagers a chuté et la délinquance associée à cette consommation a elle aussi diminué.
 
Votre analyse est évidemment économique, mais la consommation de cannabis, c'est aussi une question de santé publique…
 
En tant qu'économiste, je me suis intéressée aux coûts pour la collectivité générés par les problèmes de santé liés aux stupéfiants. Un jeune toxicomane se désocialise, il n'est plus productif, il risque de tomber malade et va donc avoir besoin de soins, sa toxicomanie déstabilise toute sa famille… En outre, la drogue est la première source de revenus du crime organisé, qui engrange chaque année des recettes supérieures à celles de l'industrie pharmaceutique mondiale. Imaginez la capacité de déstabilisation de ces réseaux et la menace qu'ils font peser sur nos économies. Leur pouvoir de corruption est immense du fait de la nécessité de blanchir ces sommes énormes.
La seule solution, sans aucune ambiguïté pour débrancher cette pompe financière des réseaux criminels, est d'assécher leurs marchés. La prohibition de l'alcool aux États-Unis dans les années 1920 n'a pas fait diminuer sa consommation dans le temps, mais a durablement installé le crime organisé aux États-Unis. Supprimer l'offre, sans supprimer la demande, l'interdiction crée une situation de non-droit qui profite au crime organisé.
 
Alors pourquoi la dépénalisation reste-t-elle un sujet tabou en France ?
 
La France a toujours une attitude ambiguë vis-à-vis de la drogue, nous créons des salles de shoot et dans le même temps, on criminalise les usagers… Je ne défends aucune position. J'observe les expériences à l'étranger.
Les Américains, qui ont été les premiers à déclarer la guerre à la drogue, en reviennent. Cela a commencé sous Nixon et s'est renforcé avec Reagan qui a criminalisé l'usage de la cocaïne et plus encore du crack, ce qui a eu un effet discriminatoire : les Noirs américains étant plus pauvres que les Blancs, ils consommaient du crack plutôt que de la cocaïne, qui est plus chère. Ils se sont retrouvés massivement incarcérés, souvent pour simple usage. Aujourd'hui, un Américain sur 111 est en prison, dont la moitié pour des infractions liées à la législation sur les stupéfiants, et la consommation dans les périodes où la répression était la plus forte n'a pas diminué. Un fiasco en matière de santé publique, sociale et fiscale.
 
Les prohibitionnistes estiment que l'interdiction est au moins un signal moral...
 
Mais cela ne fonctionne pas ! Alors faut-il s'entêter ? La France est un pays conservateur. Qu'il s'agisse du droit de vote des femmes, de la peine de mort, de l'euthanasie ou du mariage pour tous, nous ne sommes jamais les pionniers. Quant aux partisans de la légalisation, ils ne font aucun effort pédagogique, et par manque d'information, l'opinion confond légalisation et vente libre. Il ne s'agit pas de mettre la drogue en vente libre ! On ne le fait pas pour le tabac, qui est un monopole d'État. On ne le fait pas non plus pour la morphine. La solution miracle contre la drogue n'existe pas, mais s'entêter dans la prohibition est irresponsable. Il est temps de se tourner vers des solutions pragmatiques qui ont fait leurs preuves ailleurs !
 
D'après un récent sondage, près de 60 % des Français seraient favorables à la réouverture des maisons closes. Mais les pays qui ont suivi cette voie n'ont pas réussi à éliminer la prostitution clandestine. La légalisation, dans ce cas, ne fonctionne donc pas ?
 
Un acte sexuel tarifé n'est pas un acte banal. Quand il est librement consenti, il est forcément cher. Quand on autorise la prostitution et les maisons closes, c'est dans l'espoir que la prostitution légale remplace la prostitution clandestine. Or, cela ne peut pas marcher sans combiner de la répression à la légalisation. En effet, les prostituées légales appliquent des tarifs forcément élevés. Sans cela, elles préfèrent faire autre chose. Cela signifie qu'il y a toujours de la place pour de la prostitution clandestine tenue par des réseaux mafieux qui cassent les prix en exploitant des victimes de traite humaine. Légaliser la prostitution ne fait pas disparaître ces réseaux qui exploitent non pas des travailleuses du sexe libres, mais des esclaves sexuelles. Tous les pays, comme l'Australie, les Pays-Bas ou l'Allemagne qui se sont contentés de légaliser les maisons closes ont vu la prostitution, notamment clandestine, exploser. Ce qu'il faut, c'est accorder aux prostituées qui exercent volontairement cette activité, un statut de type profession libérale réglementée, avec un ordre en charge des questions de consentement, de tarifs minimums, de reconversions, etc. Ces prostituées auront une carte professionnelle et à charge aux clients de vérifier que celles qu'ils emploient ont bien un statut légal. Les pouvoirs publics doivent en parallèle sanctionner durement ceux qui font travailler des prostituées illégales et les clients qui ont recours à leurs services. Criminaliser le recours à des prostitués(e)s clandestin(e)s est un outil majeur dans la lutte contre l'exploitation sexuelle, en général de très jeunes filles.
 
Donc, là encore, légalisation et répression. Un remède que vous préconisez aussi contre l'immigration clandestine !
 
Oui, la vente de visas aux travailleurs immigrés, combinée à des mesures répressives fortes contre les réseaux et les entreprises qui emploient des clandestins. La priorité est d'assécher la demande pour le travail dissimulé, qui est un appel d'air pour l'immigration clandestine. Une grande partie des immigrés, y compris des réfugiés, sont motivés par le fait de pouvoir travailler pour subvenir à leurs besoins et s'intégrer. Il faut donc qu'ils sachent qu'ils ne trouveront pas de travail s'ils entrent dans le pays en situation irrégulière.
Il faut être impitoyable avec les employeurs de clandestins et avec la mafia des passeurs. C'est la seule façon pour l'État de contrôler les flux. Il faut en finir avec l'idéologie et l'hypocrisie. On brandit l'argument de la morale et on tolère que des jeunes dans certaines cités n'aient pas d'autre horizon professionnel que le trafic de stups, ou qu'un certain nombre de secteurs économiques utilisent des travailleurs immigrés clandestins, parce que c'est une main-d'œuvre corvéable et sous-payée, ce qui fait en plus monter l'extrême droite. Ce n'est pas tenable, ni économiquement, ni moralement, ni démocratiquement.
 
source : le point
 
 
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Le conseiller régional Eric Correia propose de faire de la Creuse le labo de la légalisation du cannabis
Par mrpolo,
illustration cannabis, photo : Camille MAZOYER © Camille Mazoyer   La Creuse, paradis de la fumette ? C’est certainement l’idée la plus iconoclaste qui est arrivée sur le bureau du préfet de ce département. Celui-ci a en en effet été chargé de présenter au gouvernement des propositions d’ expérimentation sur ce territoire hyper-rural. Propositions qui doivent servir de support à un un plan de redymanisation de la Creuse.   L’idée devrait plaire à ceux qui se sont offusqués cet automne en lisant que l’une des pistes du "plan de redynamisation" de la Creuse, pourrait-être la construction d’un centre pénitentiaire.
 
« La Creuse, territoire d’expérimentation de la légalisation du cannabis à usage médicinal et récréatif ». Cette proposition n’a pas été glissée entre deux portes, ni-même sur un post-it : Eric Correia, président de l’ Agglo du Grand-Guéret et conseiller régional de Nouvelle Aquitaine a rédigé une fiche complète et très argumentée sur le sujet à l’attention du préfet de la Creuse. Cet élu socialiste ( qui a pris du recul avec ce parti au niveau local) ne fait « que reprendre un point du programme de Benoît Hamon », tempère-t-il.
Sauf que l’idée d’une «  légalisation » anticipée et donc localisée sur un territoire donné contient la promesse d’effets secondaires significatifs au plan économique. « Si l’on pouvait implanter une production de cannabis encadrée en Creuse, c’est toute l’économie du territoire qui décollerait », s’enthousiasme Eric Correia. 
 
La fin de la  répression ? Photo R Brunel

Ce responsable politique est connu pour sa sensibilité rock’n’ roll. Il est notamment à l’origine du festival El Clandestino qui a permis de faire venir Manu Chao en Creuse en juillet 2017 : « personnellement, je ne suis pas consommateur », tient toutefois à préciser le quinquagénaire , qui est aussi soignant de profession. Son argumentaire est en partie axé sur l’intérêt du « cannabis médicinal et thérapeutique, qui permet de diminuer considérablement la consommation d’antalgiques ».
 
Comme le Colorado, état américain qui tire profit de la légalisation
La Creuse pourrait se positionner comme l’équivalent hexagonal du Colorado ou de la Californie, états américains qui ont légalisé dans un objectif thérapeutique. Reste que la France n’est pas un état fédéral : difficile d’imaginer une légalisation « dérogatoire » et locale, tant le sujet est sensible.
  Sur un plan politique et moral, la « fiche action »e développe l’argumentaire des pro-légalisation : « En France, malgré la répression de l’usage, 45 % des jeunes ont déjà testé le cannabis contre moins de 30 % aux Pays-Bas où le cannabis est à peu près légalisé de fait. La France est régulièrement en tête des classements européens pour la consommation de cannabis  (…) L’échec est également sécuritaire et judiciaire puisque les interpellations sont en hausse constante pour usage de cannabis et vente illégale alors même que les tribunaux pourraient être avantageusement désengorgés en légalisant le cannabis pour effet récréatif ». 
Si la Creuse ne possède pas de climat tropical, il semble tout à fait possible d’y faire pousser du cannabis pour plusieurs récoltes annuelles.
Tant qu’à être iconoclaste, Eric Correia n’exclut pas l’ « usage récréatif » de son argumentaire. Il envisage  que le tourisme de la fumette pourrait profiter au département, à l’image de ce qui s’est passé au Pays-Bas.
 
Culture clandestine de cannabis 
 
A la base de ce « levier économique », générateur de ressources fiscales ( le cannabis serait légalisé mais évidemment pas détaxé), c’est bien une filière agricole spécifique qui pourrait se développer : «  Si la Creuse ne possède pas de climat tropical, il semble tout à fait possible d’y faire pousser du cannabis pour plusieurs récoltes annuelles », assure l’élu.
 
Eric Correia est président de l' Agglo du Grand Guéret et conseiller régional PS de Nouvelle Aquitaine.

Eric Correia va jusqu ’au bout de sa logique : «  C’est plus qu’un pari, c’est une certitude. Le Grand Guéret se tient prêt à relever le défi ».
Si l’expérience était circonscrite au Grand Guéret, cela pourrait faire des jaloux sur le plateau de Millevaches. De toute façon, la perspective est encore un peu lointaine. Après le maire d’Aubusson Michel Moine qui demande au préfet de la Creuse d’user de son pouvoir dérogatoire exceptionnel pour conserver la limitation de vitesse à 90km/h sur les radiales qui raccordent Aubusson aux 2X2 voies, Philippe Chopin risque de se sentir débordé par les propositions planantes. Il n’a d’ailleurs pas retenu la proposition d’Eric Correia pour le premier comité interministériel dédié au plan de redynamisation de la Creuse. Le préfet s’est en somme refusé à faire le joint.

Julien Rapegno
 
source : lamontagne.fr
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Cannabis: interdit de consommer mais pas d'investir, le secteur s'annonce prometteur
Par mrpolo,
La banque d'affaires Bryan, Garnier & Co a publié une étude sur le développement possible du marché (officiel) du cannabis dans monde. Le mouvement de légalisation créé de nouvelles opportunités dans lesquelles les épargnants peuvent s'engouffrer.  
Le marché du cannabis légal va être multiplié par 12 en une décennie selon la banque.
© Fabrice COFFRINI / AFP  
Si le cannabis n'est toujours pas légalisé en France et que sa détention ou sa consommation vous expose (théoriquement…) à des poursuites pénales, rien ne vous interdit d'investir dans ce secteur d'activité dans les pays où il est légal. Ou, plus précisément, de placer une partie de votre épargne sur des titres d'entreprises exploitant la plante.
 
Selon un rapport de la banque d'affaires Bryan, Garnier & Co publié en janvier, le marché mondial légalisé (donc ouvert à l'investissement) pourrait représenter 140 milliards de dollars en 2027 contre "seulement" 12 milliards en 2017. Soit une croissance multipliée par 12 en 10 ans. Croissance "officielle" faut-il le rappeler, car la banque estime que le marché réel du cannabis représente aujourd'hui 177 milliards de dollars, donc que pas moins de 93% du marché est encore occulte.
 
Il n'y a pour l'instant que 25 pays qui ont légalisé le produit soit pour des usages médicaux, soit pour des usages récréatifs. Et parmi eux le Canada et les Etats-Unis (neuf Etats autorisent la consommation récréative) qui sont, sans surprise, à la pointe pour les entreprises exploitantes et les produits financiers liés à ce marché.
Bryan, Garnier & Co vous suggère en effet de s'intéresser soit à des sociétés grossistes ou détaillantes (avec trois sociétés canadiennes ayant pris une certaine avance dans le marché: Canopy Growth, Aurora Cannabis, Aphria), soit des entreprises des biotechs qui œuvrent en partie sur le cannabis, soit sur les sociétés qui commercialisent les accessoires accompagnant la consommation.
 
En tout pas moins de 200 entreprises cotées peuvent vous permettre de placer une partie de votre épargne. Aux Etats-Unis, il existe même quatre trackers (ETF) dédiés à ce secteur de marché dont les noms sont évocateurs: Horizons Marijuana Life Sciences Index ETF, ETFMG Alternative Harvest ETF, Junior Marijuana Growers Index ETF et The Marijuana ETF.
 
Si les perspectives sur ce secteur sont encore loin d'être visibles avec certitude, le cannabis s'annonce comme le futur paradoxe pour l'investisseur français: vous pourriez encaisser des gains en épargnant… que vous perdriez en amendes en consommant!
Par La rédaction de FranceSoir.fr
 
Source: francesoir.fr
 
 
 
Aux Etats-Unis, la Bourse se déride
Par Marjorie Encelot | investir.fr Les Millenials investissent enfin les marchés financiers. Aux Etats-Unis, selon un courtier, les clients de moins de 35 ans ont augmenté de plus de 70% sur un an, attirés fin 2017 par des placements un peu particuliers, loin des investissements à la papa.
 
 
Crédits photo : Canopy Growth
 
La Bourse a trouvé son élixir de jouvence. De la blockchain, de la « weed », soudain l’investisseur individuel a vingt ans de moins. C’est aux Etats-Unis, où pourtant le cannabis est interdit au niveau fédéral, que la machine à coup de jeune s’est mise en branle. Là-bas, les courtiers proposent à leurs clients d’investir sur les actions des producteurs de cannabis, soit directement là où elles sont cotées, sur les Bourses canadienne et australienne, soit sur le marché américain, mais de gré à gré, pour les valeurs qui ont également un ticker américain.
 
TD Ameritrade « observe une augmentation des nouveaux clients dans toutes les tranches d’âge mais la croissance de ceux de moins de 35 ans est considérable, en progression de 72% sur un an. » Au moment de présenter ses comptes du dernier trimestre de 2017, la semaine dernière, celui qui a été l’un des premiers à proposer au négoce les futures sur bitcoin rapportait un « intérêt grandissant », depuis la fin d’année dernière, pour les actions des producteurs de cannabis, pour celles liées à la blockchain et pour les cryptomonnaies en général.
10 % des ordres
Avec tout le battage médiatique qu’il y a autour de ces sujets, le PDG Timothy Hockey n’est « pas surpris » de ce nouvel engouement qu’il voit comme une belle opportunité de diversification de la clientèle. Parce que ce sont les Millenials, jusque-là absents de la Bourse, qui s’intéressent le plus à ces thèmes d’investissement. L’idée, c’est maintenant de les éduquer, de leur proposer gratuitement des fiches pédagogiques et des webcasts, de leur faire prendre conscience du risque et rendre cette « expérience d’investissement » la plus positive possible pour qu’ils aient envie d’aller au-delà de la blockchain, du bitcoin et des valeurs cannabis (dont les groupes pharmaceutiques qui proposent des traitements cannabinoïdes) qui, bien que tendances, ne représentaient que 10% du million d’ordres enregistrés début janvier, un record.
Chez TD Ameritrade, le négoce des futures sur bitcoin - trop volatils, trop dangereux - reste réservé à un nombre limité de « traders » qui ont l’expérience des contrats à terme. Le courtier réfléchit « à les populariser, mais doucement », assure-t-il. Même attitude prudente chez son concurrent ETrade. « Il s’agit vraiment de définir les exigences en matière de risque et de marge [dépôt de garantie], d’être proactif et de les revoir quotidiennement », a expliqué son PDG Karl Roessner à l’occasion de la grand-messe des trimestriels. Que ce soit pour les futures du CBoE ou du CME, les deux Bourses de Chicago qui ont lancé des produits sur le bitcoin, la marge chez ETrade a été fixée au niveau dissuasif de 80% là où, par exemple, elle n’est actuellement que d’environ 30% pour les futures sur le Cac 40.
 
 
Qu'est-ce qu'une marge ?
Les futures sont des produits à effet de levier ; votre courtier va financer une partie de votre investissement. Admettons qu’un contrat future sur le bitcoin vaille actuellement 10.000 dollars, que vous vouliez miser dessus mais que vous n’ayez pas l’intégralité de la somme, eh bien c’est possible ! En quelque sorte, le courtier va vous faire crédit. Mais dans le cas où celui-ci exigerait une marge de 80%, il vous faudra toutefois déposer sur votre compte le montant de 8.000 dollars pour pouvoir acheter un future sur bitcoin. Si le sous-jacent gagne 10%, le gain sera de 1.000 dollars qui, rapporté à votre mise de fonds, sera de 12,5%. 
 
 
Si ETrade freine volontairement le trading sur futures bitcoin, il croit en revanche beaucoup au potentiel des valeurs cannabis « qui représentent bien sûr un nouveau type de marché aux perspectives carrément planantes. »  L’un des fers de lance du secteur, le producteur Canopy Growth, coté à Toronto, a atteint des sommets en Bourse début janvier, à 44 dollars canadiens l’action, en hausse de 600% en sept mois (x7). Le cours a été multiplié par près de 1.800 en un peu moins de cinq ans !
  @marjoriencelot
Source: investir.lesechos.fr
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En Californie, des milliers d’amnisties liées à la marijuana
Par mrpolo,
La ville de San Francisco va examiner jusqu’à 8 000 condamnations et infractions à la lumière de la nouvelle législation, autorisant le cannabis récréatif.
 
image: ELIJAH NOUVELAGE / REUTERS
 
Frontalement opposée à l’administration Trump, la ville de San Francisco, en Californie, a lancé une amnistie pour toutes les condamnations liées au cannabis depuis plus de quarante ans. Le bureau du procureur de l’agglomération a ainsi fait savoir qu’il allait « appliquer rétroactivement la mesure (…) légalisant la possession et la consommation de marijuana à usage récréatif », adoptée en novembre 2016, « à des infractions et condamnations pénales remontant à 1975 ». Jusqu’à 8 000 condamnations et infractions vont ainsi être examinées.
 
« Bien que les politiques liées à la drogue fassent un pas en arrière au niveau fédéral, San Francisco prend une fois de plus l’initiative de réparer les dégâts causés par la désastreuse (…) guerre contre la drogue », a commenté le procureur George Gascon. « Une condamnation pénale peut être une barrière à l’emploi, au logement et à d’autres subventions. »
 
La porte-parole de la procureure de San Diego, Summer Stephan, a précisé à l’Agence France-Presse que la ville balnéaire située à la frontière du Mexique avait pris des mesures similaires pour effacer des casiers judiciaires liés au cannabis depuis déjà un an.
 
Les personnes qui ont vendu de la drogue à des mineurs ou impliquées dans des violences, particulièrement les agressions sexuelles et viols, ne peuvent bénéficier de ces amnisties.
 
« Justice réparative »
 
Gavin Newson, l’un des adjoints du gouverneur de Californie et ex-maire de San Francisco, met en avant les « vies brisées par un système pénal de la marijuana coûteux et racialement discriminatoire ».
 
Le procureur Gascon souligne que la « guerre contre la drogue », surnom de la politique fédérale de lutte contre les stupéfiants menée pendant des années, a entraîné des « arrestations inégales à travers les groupes raciaux », les Noirs et Hispaniques faisant l’objet de plus fréquentes interpellations et incarcérations que les Blancs, bien que « de multiples études aient démontré que la consommation et vente de drogue est équivalente ».
 
En Californie, plusieurs villes comme Los Angeles ou Oakland, et Portland en Oregon, tentent de remédier à ces disparités et mettent en place des mesures de « justice réparative », en donnant par exemple la priorité aux Afro-Américains ou Hispaniques dans l’attribution de licences de commercialisation.
 
Huit Etats, dont le Colorado et l’Etat de Washington en plus de Washington DC, ont déjà légalisé la drogue douce à usage récréatif, et trente Etats avec la capitale fédérale l’ont légalisée à usage thérapeutique. Elle reste toutefois illégale au niveau fédéral.
 
Si l’administration Obama avait levé le pied sur les arrestations et poursuites liées à la marijuana, le gouvernement Trump et son ministre de la justice, Jeff Sessions, ont au contraire durci le ton.
 
Source: Lemonde.fr
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Témoignage : "Il faut un projet responsable de légalisation des stupéfiants" (4/4)
Par mrpolo,
Suite et fin de la démonstration d’Éric, incarcéré pour trafic de cannabis. Celui-ci considère que donner des amendes aux consommateurs de stupéfiants n’enrayera en rien les pratiques addictives. Il faut à son sens débattre collectivement d’un projet de légalisation responsable.
  (© Laurent Grey/Konbini)
Donner des contraventions aux clients des dealers ? En plus du jugement moral que le projet de loi porte sur la drogue, il y a le problème de son manichéisme. En effet, cette vision binaire des choses consiste finalement à opposer des dealers à des consommateurs sur fond d’origine sociale.
 
C’est tout aussi réducteur que le discours qui consiste à opposer les méchants dealers agresseurs du quartier aux gentils consommateurs-victimes de la ville, sauf que cette fois, la rhétorique consiste à considérer que les méchants, ce sont les consommateurs qui se droguent sur le dos des habitants des quartiers moins favorisés.
Ensuite, la mise en place d’une telle mesure, dans les faits, se manifesterait par la contraventionnalisation des personnes qui subissent des contrôles, et on ne peut que se rendre compte, aujourd’hui, que ceux qui paieraient seraient encore et toujours les mêmes. Ainsi, une mesure qui, en théorie, vise à rétablir un équilibre, serait en fait, dans la pratique, source d’inégalités encore plus importantes. La pénalisation, là encore, est vouée à l’échec.
 
Il est temps de se rendre compte que le message gouvernemental, l’interdiction pure et simple, entre en contradiction avec la réalité sociétale, qui ne nie pas les dangers de l’addiction, mais considère que consommer des stupéfiants (si tu n’es pas dépassé·e par cette consommation et que tu respectes certaines règles), n’est pas un problème mais un choix que tu es libre de faire.
L’hypocrisie, c’est d’interpréter la volonté d’organiser la vente comme une incitation à la consommation des jeunes, quand on sait que le trafic fonctionne sur ses propres lois, se moque de l’âge de la clientèle, de son addiction éventuelle, de la qualité des produits vendus, et a pour seul et unique objectif la maximisation des profits.
 
Pour autant, il est réducteur, mais également dangereux, de n’évoquer la question des stupéfiants qu’à travers les prismes de la toxicomanie ou de la violence liée au trafic. La typologie des consommateurs de stupéfiants est aussi diverse que celle des consommateurs d’alcool, et pourtant on continue de parler d’eux comme s’ils étaient tous des toxicomanes victimes de leur consommation et des méchants dealers profitant de leur détresse émotionnelle.
Si l’on en faisait de même pour l’alcool, que nous ne l’évoquions que pour parler de l’addiction que sa consommation crée et des accidents dont elle est à l’origine, alors il faudrait interdire la vente d’alcool dès hier. Plutôt que d’opter pour cette solution unilatérale liberticide, faisons le choix de la responsabilisation, de la prévention.
 
Une politique de réduction des risques s’impose
Certains pensent que la légalisation du cannabis n’éradiquerait pas le trafic. Ils ont très certainement raison, mais je ne vois pas en quoi c’est un argument contre cette légalisation.
D’ailleurs, loin de moi l’idée de faire l’apologie de la consommation. Je suis plutôt pour une véritable politique de réduction des risques : il s’agit de mettre l’accent sur la prévention et non la répression, en encadrant la consommation de toutes les drogues. Cet encadrement de la vente permettrait de véritables dispositifs de prévention et de traitement des addictions.
Je suis loin d’être le premier à en défendre la légitimité et l’importance : le journal Dedans dehors, édité par la section française de l’Observatoire international des prisons, milite pour qu’en France, les pouvoirs publics fassent "tomber les œillères" quant à l’impasse de la guerre contre la drogue.
 
Car oui, il y aura peut-être toujours du trafic de stupéfiants, au même titre qu’il y a du trafic de cigarettes, d’alcool, de matériaux de construction, etc. Mais si la part de la vente clandestine de stupéfiants est réduite à ce qu’elle représente dans la vente de ces produits en vente libre, alors l’opération sera déjà un succès, non ?
Aujourd’hui, nous en sommes encore à nous demander quel message ce serait pour notre jeunesse que d’assouplir la législation sur le cannabis, alors que de plus en plus de gens en font pousser chez eux et que nous devons faire face à l’inévitable démocratisation de la vente de drogues de synthèse sur Internet.
Il y a une vingtaine d’années, Tryo parlait déjà du sujet :

Cette chanson prônait déjà une légalisation responsable du cannabis, pour que l’on puisse avoir une visibilité sur les produits que nous consommons, et réduire autant que possible leur toxicité.
Elle proposait également de prélever une taxe sur les ventes pour financer la prévention et le traitement des addictions ("Boucher le trou d’la sécu, en fumant mon tarpé"), de soulager la police d’un travail dont on voit aujourd’hui qu’il est contre-productif ("Ne plus transpirer à chaque contrôle d’identité"), mais aussi d’épargner aux consommateurs un jugement moral toujours présent aujourd’hui ("Qu’on arrête de me considérer comme un drogué").
À l’époque, en chantant cette chanson avec mes camarades d’école, j’étais loin de me douter qu’elle évoquait un problème qui, parce qu’il ne serait pas réglé vingt ans plus tard, m’amènerait en prison…


Bien sûr, étant donné la situation que nous avons créée et le nombre de gens qui vivent aujourd’hui de ces trafics, il serait naïf de croire qu’un changement de législation, sans la mise en place de dispositifs réels d’accompagnement des populations vivant de ce trafic vers des activités légales (liées au cannabis mais pas seulement), pourrait fonctionner.
Aussi, je pense qu’il faut inclure les acteurs du trafic à ce changement de législation, afin que le maximum d’entre eux puisse opérer une migration vers des activités diverses, avec l’aide de l’État. C’est seulement comme ça, et/ou en considérant toutes les drogues (car je ne dis pas qu’elles doivent être traitées de la même manière, surtout celles qui, comme l’héroïne ou le crack, génèrent une dépendance physique et nous exposent à d’autres dangers), que l’on pourra obtenir le débat le plus transparent et donc le plus efficace qui soit.
 
Pour un vrai projet collectif
Bien évidemment, il ne s’agirait pas ici d’exempter de poursuites judiciaires des personnes ayant eu d’autres activités illégales, des liens avérés avec le grand banditisme ou pire, avec le terrorisme. Ce serait plutôt bel et bien de permettre à des personnes ayant eu exclusivement des activités dans les stupéfiants d’intégrer ce processus qui inscrira notre société dans une démarche plus responsable quant au traitement de la question des drogues, et financera la redynamisation économique de quartiers et de villes par leurs habitants.
 
Dans cette perspective, il me semblerait donc logique que les revenus générés par une activité devenue légale deviennent eux aussi légaux, qu’ils soient taxés et qu’ils viennent alimenter notre économie, plutôt que l’économie parallèle.
Je pense que si l’on discute réellement, nous pouvons nous retrouver dans un projet collectif qui permettra de réhabiliter une partie de notre société et protégera toute la société bien plus qu’elle ne l’est aujourd’hui sur ces questions de drogues. D’autant que plus on attend, plus la situation s’aggrave, plus les fractures de notre société se creusent et plus il sera périlleux de mettre en place un changement de législation.
 
Nous avons attendu suffisamment longtemps, laissé d’autres pays prendre les devants. L’avantage, c’est que nous pouvons étudier ce qui se passe ailleurs, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs et faire en sorte que cette opération, ce changement de législation, soit réellement une transition qui permette à terme à chacun d’être libre de ses choix de consommation tant qu’il ne remet pas en cause l’ordre public, et d’être protégé face aux dangers de l’addiction.
 
Débattons-en, en société adulte et consciente
Si, à mon sens, c’est en nous, consommateurs et dealers responsables, premiers concernés, que se trouvent les solutions aux problèmes liés à la drogue, nous ne pourrons rien faire sans le soutien de l’État, sans l’ouverture de ce débat sérieux qui permettra de tout mettre à plat, sans faire craindre aux uns et aux autres d’être jugés moralement pour leurs positions, ou d’être poursuivis judiciairement pour leurs actions.
Alors débattons-en, parce qu’une société adulte, consciente, ouverte, qui en appelle de ses vœux à plus de transparence et à plus de démocratie, ne peut fonctionner avec la seule répression et exclure de la réflexion les millions de citoyens auxquels elle impose de vivre dans le mensonge et l’illégalité.
 
Je le demande au nom de ces nombreux consommateurs et dealers silencieux, qui n’ont jamais souhaité être considérés comme des ennemis de la société et qui ne demandent rien d’autre qu’un cadre légal qui leur garantira notamment information et prévention, contrôle sur les produits, traitement des addictions et assurance de ne pas financer des activités criminelles.
Je le demande au nom de cette jeunesse que l’on expose au trafic de stupéfiants en voulant l’en protéger, et au nom de ces policiers, gendarmes et surveillants de prison soumis au devoir de réserve, et dont la dégradation des conditions de travail est notamment liée à cette question.
 
Au nom de ces habitants de quartiers stigmatisés, aussi, je lance, avec la plus grande humilité mais très solennellement, un appel pour que ce débat ouvert et serein sur un changement de législation puisse avoir lieu.
 
Propos recueillis par Mélissa Perraudeau
 
Source: konbini.com
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