Un groupe d'une vingtaine de patients néerlandais est sur le point de tester le nouveau vaporisateur Bedrocan. Récemment, un appel a été lancé dans les médias néerlandais et par le biais d'associations de patients.
Plus de 70 patients ont dit qu'ils aimeraient participer. Le but de l'étude est de recueillir des commentaires sur, entre autres choses, la convivialité de ce dispositif médical. Le vaporisateur sera commercialisé sous le nom de Bedromedic®.
Avec un Bedromedic, il est possible d'inhaler les produits médicinaux de cannabis de Bedrocan en toute sécurité. Le chauffage du cannabis libère des vapeurs avec des composants actifs. La vapeur est inhalée au moyen d'un embout buccal et absorbée dans le corps par les poumons. Cela n'implique aucun tabac. Les températures sont plus basses que pendant le fumage, ce qui empêche la libération de substances nocives produites lors de la combustion.
L'étude est réalisée par le département de recherche de Bedrocan, qui contrôle les patients à l'avance. Les participants doivent avoir du cannabis médicinal de Bedrocan prescrit par un médecin. Il est également important qu'un participant ait au moins six mois d'expérience avec l'utilisation du cannabis comme médicament. Une expérience avec l'utilisation de vaporisateurs n'est pas nécessaire. Les participants ont le vaporisateur Bedromedic® envoyé chez eux et peuvent l'essayer chez eux. Ensuite, ils remplissent un questionnaire en ligne complet.
Une série de données scientifiques récentes laissent penser que le cannabis pourrait protéger les vieux cerveaux de la sénescence. À quand des joints dans les Ehpad?
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Nous sommes encore bien loin d’en avoir fini avec le cannabis. En France, plus gros consommateur européen, le gouvernement refuse d’envisager sa dépénalisation et se borne à de prochains aménagements dans les sanctions policières frappant les usagers les moins chanceux –ou les plus défavorisés. Quant à son usage thérapeutique, il est toujours invraisemblablement interdit.
Dans le même temps, de nouvelles perspectives scientifiques se dégagent, laissant augurer de nouvelles indications médicales. Une possible révolution scientifique, médicale et pharmaceutique. Le dernier point des travaux sur le sujet vient d’être fait dans la revue Médecine/Sciences sous la signature d’Hélène Gilgenkrantz(1).
Aucune plaisanterie, ici. Comme son nom l’indique, ce mensuel indexé dans PubMed/Medline n’est pas du genre à militer pour les causes libertariennes. On ne l’achète pas en kiosque et sa lecture est souvent ardue, réservée aux spécialistes de la biologie moléculaire contemporaine qui œuvrent à notre avenir modifié. Quant à l’auteure, elle présente toutes les garanties que peuvent offrir les institutions scientifiques françaises: «Centre de recherche sur l'inflammation, Inserm-U1149, université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, Faculté de médecine Bichat, Paris».
Indispensable système endocannabinoïde
Pour autant la livraison de janvier de Médecine/Sciences ne manque pas d’étonner. Tout ou presque se passe ici au sein du «système endocannabinoïde». Les cannabinoïdes sont un groupe de substances chimiques qui activent dans le corps humain et chez les mammifères des récepteurs éponymes. Le plus connu des cannabinoïdes est le tétrahydrocannabinol (THC), l’un des principes psychoactifs de la plante cannabis.
Le système endocannabinoïde est quant à lui constitué de l’ensemble des récepteurs cannabinoïdes (classés en deux catégories: CB1, présent dans le système nerveux central et CB2, en différents endroits de l’organisme), auxquels se lient des molécules spécifiques produites au sein de l’organisme ou apportées de l’extérieur –notamment le THC du cannabis.
Au-delà de cette action, le système endocannabinoïde semble directement impliqué dans de nombreuses fonctions essentielles à l’homéostasie de l’organisme dans son ensemble. Bien des éléments laissent penser que les données actuelles ne sont que fragmentaires, préfigurant une prochaine lecture du vivant humain –comme en témoigne L'Ordre étrange des choses, le dernier ouvrage du neuroscientifique Antonio Damasio.
On sait que l’activité du système endocannabinoïde diminue avec l’âge, de même que l’expression du récepteur CB1, qui relaie ses principaux effets. «Existe-t-il pour autant un lien direct entre cette baisse d’activité du système endocannabinoïde et la diminution des capacités cognitives associées au vieillissement?», demande d’Hélène Gilgenkrantz.
Tests chez la souris
En cherchant à répondre à cette question, une équipe germano-israélienne a obtenu des résultats étonnants permettant de revisiter la chanson de Georges Brassens «Le temps ne fait rien à l’affaire».
Pour déterminer si une exposition chronique à de faibles doses de THC avait des effets comparables sur les performances de mémorisation, les auteurs ont implanté une pompe dans le cerveau –précisément l’hippocampe– de souris jeunes ou âgées. Cette pompe a délivré pendant quatre semaines une dose quotidienne soit de de THC à 3mg/kg, soit un substrat neutre servant de contrôle. Ils ont ensuite soumis les souris traitées au test dit «de la piscine de Morris».
Il est alors apparu que si le traitement par le THC aggravait les capacités cognitives des jeunes animaux, l’administration chronique de la substance permettait à la souris âgée (12 à 18 mois) de retrouver une capacité de mémorisation comparable à celle de la souris jeune non traitée.
Hélène Gilgenkrantz explique que les améliorations cognitives induites par le THC chez la souris âgée sont confirmées par des données génétiques impliquées dans la durée de vie:
Plus récemment, son effet neuroprotecteur in vitro sur les plaques amyloïdes observées dans la maladie d’Alzheimer a ouvert de nouvelles pistes.
Le Sativex® toujours absent des pharmacies françaises
Cette somme de résultats permettent d’avancer des arguments scientifiques justifiant de continuer à proscrire le cannabis pour les plus jeunes, mais de le proposer désormais aux plus âgés pour améliorer leurs performances mnésiques, cognitives et intellectuelles. À quand un essai clinique dans quelques Ehpad sélectionnés?
Pour l’heure, les formulations pharmaceutiques du cannabis –commercialisées dans quelques pays seulement– ont un usage limité aux soins antalgiques, en particulier pour soulager les douleurs de la sclérose en plaques ou les nausées induites par certaines chimiothérapies.
La situation est tout particulièrement ubuesque en France, où l’une de ces formulations pharmaceutiques, le Sativex®, est autorisée depuis quatre ans à être mise sur le marché, mais ne l’est toujours pas faute d’accord sur le prix.
Commercialisée par le laboratoire Almirall, le Sativex® est une association de deux extraits de feuilles et de fleurs de cannabis utilisée, chez certains malades, «dans le traitement des symptômes liés à une spasticité due à une sclérose en plaques».
Son autorisation de mise sur le marché (AMM) en France, au début de l’année 2014, a été saluée par Marisol Touraine, alors ministre des Affaires sociales et de la Santé. Elle rappelait que c’était elle qui avait ouvert la possibilité, par un décret du 5 juin 2013, que des médicaments dérivés du cannabis puisse solliciter une AMM en France.
Il y a quatre ans, tout était prêt: «Nous allons mettre en place un suivi en matière de pharmacovigilance et d’addictovigilance», expliquait Nathalie Richard, de la direction des stupéfiants à l'Agence nationale de sécurité du médicament.
Les chiffres de vente seraient surveillés de près et on ferait tout pour éviter les abus et les prescriptions hors AMM.
«C’est une bonne nouvelle pour les patients français, qui étaient quasiment les derniers en Europe à ne pas pouvoir bénéficier du Sativex®, se réjouissait Christophe Vandeputte, directeur de la filiale française d’Almirall. Cette AMM est l’aboutissement de trois ans de discussions. C’était un dossier délicat dans un environnement explosif, mais l’issue est très positive.»
Quatre ans plus tard, le Sativex® n’est toujours pas dans les pharmacies françaises.
Rien, depuis n'a changé. Les choses évolueront-elles lorsque les consommateurs de cannabis récréatif feront l'objet de simples contraventions et que des essais cliniques seront menés chez les plus âgés?
1 — Gilgenkrantz H., «Effets paradoxaux du cannabis sur la mémoire. Une question d'âge!», Med Sci (Paris) 2018; 34: 15–16.
Jean-Yves Nau Journaliste
Source: slate.fr
C’est la Saint-Valentin, et qui dit Saint-Valentin, dit évidemment contexte idéal pour parler de sexe et de cannabis.
Pour rappel: Selon une étude américaine, les consommateurs ont un nombre de rapports sexuels 20% plus élevé.
"L'étude ne dit pas que si vous fumez davantage, vous aurez plus de rapports sexuels", nuance le médecin. Mais elle vient certainement infirmer l'hypothèse selon laquelle la consommation de cette drogue diminuerait la ou augmenterait les problèmes d'érection.
A l’approche de la Saint-Valentin, comment planifier la journée cannabique parfaite avec la personne qui vous est chère ? Voyons ici certains des produits et idées les plus répandus !
Bouquet de buds
Pour choyer la personne qui leur est chère à la Saint-Valentin, les résidents de Los Angeles peuvent opter cette année pour quelque chose de vraiment spectaculaire ! Un cadeau qui impressionnera certainement le plus raffiné des stoners – un magnifique bouquet de buds composé d’une once de marijuana biologique Purple Princess, agrémenté de fleurs sauvages et d’herbes aromatiques, dont l’eucalyptus, cueillies à la main. A 400 $, ce formidable cadeau n’est pas peu cher, mais il remporte assurément la palme pour sa créativité et sa singularité.
Les soupirants stoners souhaitant courtiser l’être aimé avec ces bouquets impressionnants doivent faire vite puisque le fabriquant, Lowell Farms, a limité la production à seulement 500 bouquets. Il faut noter que cette offre est exclusive aux utilisateurs médicaux enregistrés.
Bouquet de buds de Lowell Farms
Le CannaHeart
Vous préférez peut-être offrir quelque chose d’un peu plus durable le jour de la Saint-Valentin. De Manchester, au Royaume-Uni, le créateur artisanal CannaBuy offre de fantastiques boîtiers pour fumeurs, des plateaux et des accessoires en bois fabriqués à la main – et notre produit préféré parmi tous ceux offerts est sans contredit le CannaHeart.
Cet accessoire utile et attrayant est un merveilleux cadeau et il peut être personnalisé spécifiquement pour ce cher stoner qui est dans votre vie grâce à une inscription de votre choix. Par ailleurs, vous pouvez le rendre encore plus spécial en remplissant la boîte de petits cadeaux pour stoners, ou même de buds fraîchement manucurés de votre sélection !
Commandez dès que possible pour obtenir une livraison avant la Saint-Valentin – si vous êtes rapide, CannaBuy peut expédier partout au Royaume-Uni dans un délai de 2 à 4 jours et partout ailleurs dans le monde dans un délai de 7 à 10 jours.
Vous pouvez aussi économiser en cultivant votre propre bouquet de buds pour l’année prochaine!
CannaHeart de CannaBuy
Lingerie en chanvre
La Saint-Valentin parfaite devrait évidemment comprendre de nouveaux sous-vêtements sexy. C’est dommage qu’il y ait encore si peu de lingerie en chanvre de grande qualité, car ce textile est vraiment exceptionnel (mais vraiment coûteux !). Une entreprise britannique, Enamore, a produit une magnifique gamme de lingerie de style vintage en chanvre avant, semble-t-il, qu’elle ne disparaisse mystérieusement autour de 2012. Toutefois, Natural Store UK et Polyvore ont encore une ou deux de leurs adorables camisoles, lesquelles sont fortement recommandées !
Hormis ces produits, nous avons découvert qu’Etsy est l’une des meilleures sources de lingerie en chanvre, rassemblant une fabuleuse variété de choix pour hommes et femmes, de même que des créateurs artisanaux de plusieurs pays. Il est donc possible que vous trouviez près de chez vous un créateur de mode fabriquant des vêtements en chanvre à la main. Jusqu’à maintenant, nos préférés comprennent ce string scandaleux du créateur de mode bulgare Karsona11 et cette belle brassière en chanvre crocheté du créateur de mode américain DarbyandCitiky – alors pourquoi ne pas se glisser dans quelque chose de plus confortable à la Saint-Valentin ?
Huile à massage Cannalife
Alors que votre parfaite soirée de Saint-Valentin progresse, avec son ambiance sensuelle et voluptueuse, quoi de mieux qu’un massage luxueux et langoureux par la personne qui vous est chère ? Un massage est d’ailleurs un merveilleux cadeau, mais lorsqu’il est associé au cannabis, la possibilité d’un plaisir pur est fortement exacerbée ! Mieux encore, l’huile à massage au cannabis est très simple et rapide à préparer à la maison si vous avez en main les bons ingrédients.
Bien entendu, si la fabrication maison n’est pas pour vous, il y a de nombreuses entreprises qui offrent divers types d’huiles à massage au cannabis – certaines peuvent contenir plus ou moins de THC, d’autres peuvent contenir des cannabinoïdes, comme le CBD par exemple. Evidemment, ces dernières ne sont pas toutes disponibles pour tous et partout – par exemple, cette merveilleuse et sensuelle huile à massage à base de cannabis contient 492 mg de THC par 120 ml et est disponible au Canada seulement.
Chandelles Kushed
Mais le massage le plus sensuel se doit d’être donné dans une ambiance parfaite. Vous souhaitez peut-être aussi vous faire plaisir avec une musique de flûte de pan réconfortante, des chants de baleines ou peut-être, si vous êtes vraiment sérieux dans vos intentions, du Barry White. Mais pour réellement préparer le terrain de façon mémorable et ajouter une dimension de décadence supplémentaire aux préliminaires, pourquoi ne pas allumer quelques chandelles parfumées au cannabis ?
De pareilles circonstances paroxysmales appellent les flammes des chandelles Kushed ! Cette entreprise établie aux Etats-Unis produit une gamme de chandelles infusées de délicieux terpènes de cannabis – lesquels ne sont pas psychoactifs et ne contiennent pas de cannabinoïdes, et peuvent donc être expédiés à travers le monde !
Chandelle « White Witch » de Kushed, infusée au chèvrefeuille, jasmin et cannabis
Chandelles WOW et Kings of Kush
A l’instar de Kushed, WOW Candles est un autre fabricant de chandelles au cannabis qu’il vaut la peine de connaître. La disponibilité des produits WOW est limitée : ils ne se retrouvent que dans un nombre restreint de dispensaires du sud de la Californie. Si vous avez la chance d’être dans la région, passez les voir ! Elles ne sont pas que des chandelles : la « cire » (en réalité un mélange de gras et d’huiles) fondue sert d’huile à massage parfumée au cannabis.
Enfin, n’oublions pas de mentionner un autre fabriquant de chandelles au cannabis, Kings of Kush, dont les chandelles contiennent des profils de terpènes similaires à ceux de variétés populaires comme la Pineapple Express, la White Widow, la Blue Dream et la Maui Waui.
Ganja Vibes
Ganja Vibes, une entreprise établie à Denver et dirigée par des femmes, a créé tout un engouement dans le cercle des stoners ces dernières années, alors que la nouvelle se répand concernant l’existence de ses jouets sexuels amusants, fantastiques et étranges sur le thème du cannabis. Bien qu’ils ne contiennent pas de cannabis, ils ont été conçus par des stoners et pour des stoners, et leur incroyable esthétisme en fait des accessoires indispensables pour quiconque souhaite sérieusement être high et s’envoyer en l’air (préférablement les deux en même temps !).
Aussi, –
“Roses are red
Mary Jane is green
We like to get off
If you know what we mean”
– doit sûrement être l’un des meilleurs slogans publicitaires que nous ayons vus dans l’industrie jusqu’à présent !
Vibrateur Mary Jane de Ganja Vibes
Foria Pleasure
Maintenant qu’on peut rayer de la liste les jouets de Ganja Vibes, il est judicieux de tenir compte des accessoires qui pourraient rendre l’utilisation de votre nouveau jouet encore plus amusante et agréable pour votre Valentin et vous ! Alors, que pensez-vous d’un lubrifiant infusé au cannabis ? Oui, c’est exact – l’entreprise Foria, établie en Californie, offre un lubrifiant au cannabis infusé au THC « inspiré par la tradition ancestrale de l’utilisation du cannabis comme aphrodisiaque naturel ». Toutefois, les produits de Foria sont (tragiquement !) disponibles seulement pour les patients médicaux enregistrés en Californie.
Quoi qu’il arrive, le THC et d’autres composés présents dans le cannabis peuvent augmenter la circulation sanguine et la lubrification naturelle, alors ajouter plus de lubrifiant produira certainement un effet assez bonifié ! Par souci de sécurité, il peut être prudent de mettre quelques serviettes dans votre sac de nuit…
Foria Pleasure de Foria
Draps en chanvre
… Puisqu’après tout, il serait dommage de souiller ces magnifiques draps en chanvre de l’entreprise française La Redoute. Si vous recherchez purement et sensuellement le meilleur, alors vous être à la bonne place – ces draps somptueux sont composés à 100 % de textile de chanvre lavé et sont merveilleusement doux au toucher. Au prix de 160 € chacun, ces draps sont chers – tout comme la personne qui reposera sur eux !
Source: SensiSeeds
Mais encore...
Le préservatif Cannabis
Cannadom - Le préservatif saveur cannabis.
Je vous laisse découvrir la présentation du produit
Et si la NBA devenait la première ligue pro à encourager l’usage du cannabis thérapeutique ?
Depuis quelques années déjà, la NBA est la ligue de sport US qui vit le plus dans son époque. Le mandat de David Stern avait préparé le terrain. Celui d'Adam Silver, entamé en 2014, pourrait bien briser les barrières les plus tenaces autour de questions majeures de société. La tâche est importante. Les temps sont complexes aux Etats-Unis et on ne bouleverse pas un échiquier comme celui-ci en un clin d'œil. Mais la NBA a au moins le mérite d'être du côté des progressistes.
En 2013, elle avait favorisé le coming-out du premier joueur homosexuel en activité dans le sport américain professionnel, Jason Collins. L'année suivante, une chasse aux propriétaires racistes et discriminants avait débouché sur l'éviction très médiatisée de Donald Sterling, le patron des Los Angeles Clippers, et de Bruce Levenson, celui des Atlanta Hawks. Un an plus tard, la question des violences domestiques s'était trouvée au centre des discussions, alors que la puissante consœur de la NFL était stigmatisée pour son laxisme sur le sujet. En 2016, Silver avait osé délocaliser le All-Star Game de Charlotte quelques mois seulement avant sa tenue parce qu'une loi anti-LGBT avait vu le jour en Caroline du Nord.
Puis, là encore en opposition avec la très conservatrice NFL, la NBA avait accompagné et soutenu les joueurs qui souhaitaient exprimer leur colère face aux violences policières et aux discriminations contre la communauté afro-américaine. Si le Commish a émis le souhait que les joueurs ne s'agenouillent pas pendant l'hymne, il les a encouragés à manifester leur intérêt pour la cause. Enfin, la ligue a constamment soutenu ses membres dans leurs critiques féroces contre Donald Trump, notamment le choix des Golden State Warriors de ne pas se rendre à la Maison Blanche pour fêter leur titre comme le voulait la tradition.
Aujourd'hui, c'est un sujet différent et potentiellement épineux sur lequel doit se pencher l'institution. Là aussi, l'idée est de se montrer avant-gardiste et de composer avec la réalité sociale, tout en prenant des pincettes sur le plan sanitaire. Alors qu'à travers le pays de plus en plus d'états ont assoupli leur posture vis-à-vis du cannabis, des voix s'élèvent pour rendre son utilisation légale en NBA. Prudence toutefois. On parle ici de cannabis à usage strictement thérapeutique. La NBA ne peut pas se permettre, après avoir mis en place un règlement impitoyable pour éliminer le fléau des drogues dures dans les années 80, d'être considérée comme un nirvana pour amateurs de drogues récréatives.
La marijuana n'est pas une drogue dure et ses effets sont évidemment sans commune mesure avec les ravages provoqués par la cocaïne, par exemple. On se souvient des carrières tronquées de John Drew ou David Thompson, stars en leur temps, à cause de leur addiction. La NBA reste toutefois précautionneuse avec l'image que doivent renvoyer ses acteurs. On peut d'ores et déjà affirmer qu'aucun joueur n'aura de blanc-seing pour arriver « stone » aux matches ou même avoir une consommation décomplexée en dehors des terrains.
Pour l'heure, les sanctions pour les contrevenants sont néanmoins plus de l'ordre de la petite tape sur le poignet que de l'énorme gifle. Ce n'est qu'au bout d'un troisième contrôle positif au cannabis qu'un basketteur est généralement suspendu et jamais pour plus de cinq matches. Un signe que l'instance est consciente de la réalité.
CBD mon amour
En 2016, Jay Williams, l'ancien joueur des Bulls, estimait que plus de 75% des joueurs NBA avaient une consommation ne serait-ce qu'occasionnelle, de cannabis. L'ancien n°2 de la draft avait visé large mais, surtout, avait apporté une nuance importante.
« Énormément de personnes s'en servent à des fins médicales. Il est temps que les institutions comme la NBA le comprennent. Je ne suis pas un drogué. J'utilise juste de l'huile de cannabis contre les inflammations et l'anxiété.
Pendant plus de cinq ans, on m'a soigné à l'Oxycontin. J'y ai été accro. Les médecins vous prescrivent pourtant ça sans aucun problème, alors que le cannabis reste diabolisé », racontait celui qui avait vu sa carrière brisée par un accident de moto en 2003.
Al Harrington, 18 saisons en NBA, est allé plus loin dans la réflexion. Le jeune retraité est devenu entrepreneur dans le business du cannabis et s'est fait l'avocat de cette cause.
« A Denver, je me suis blessé au genou. On m'a opéré et j'ai malheureusement eu une infection. Il m'a fallu quatre opérations supplémentaires juste pour nettoyer l'articulation. J'étais en souffrance. La vicodine ne marchait pas.
On m'a recommandé de me soigner avec le CBD, ça a été un changement incroyable. J'ai pu jouer aussi longtemps grâce à ça et aucun contrôle anti-dopage que j'ai pu passer n'a été positif », raconte Harrington dans le média Uninterrupted.
Mais le CBD, qu'est-ce que c'est au juste ? Petit cours de chimie. Le cannabis est composé de deux substances dominantes, le THC (tétrahydrocannabinol) et le CBD (cannabidiol). Le THC est responsable de l'effet relaxant provoqué par la fumette. En revanche, il a des effets psychoactifs (donc influe sur le comportement, l'humeur, la perception et l'activité mentale), augmente l'appétit et crée fréquemment, à plus ou moins long terme, des problèmes d'ordre neurologique. Tout ce contre quoi les organismes de santé publique mettent en garde à juste titre.
Le second, celui autour duquel Harrington a axé son investissement de 3,5 millions de dollars, n'a pas d'effets psychoactifs, est anti-inflammatoire et réduit la douleur et les nausées. C'est en congelant la plante, en extrayant le fameux CBD et en l'exposant à une forte chaleur, que les exploitants employés par Harrington – l’un des nombreux entrepreneurs qui se sont lancés dans ce secteur luxuriant (7,1 milliards de dollars générés aux Etats-Unis en 2016) – façonnent leur gagne-pain. Il peut être utilisé sous forme d'huile, de pâte, de crème ou de poudre. Une méthode appelée « dabbing » permet aussi l'inhalation de concentré de CBD. L'e-cigarette avec de la vapeur de CBD est par exemple très en vogue chez les combattants MMA, que l'Agence Mondiale Anti-dopage autorise désormais à avoir recours au cannabis thérapeutique. Un substitut évidemment moins problématique que les opioïdes fréquemment ingérés par les free-fighters de haut niveau.
« J'ai développé une addiction aux opioïdes qui s'est poursuivie même après ma retraite. Au début, tu prends une pilule. Puis deux, puis quatre, puis sept, puis dix... Lentement, mais sûrement, tu augmentes la dose et tu n'es plus toi-même.
S'il y avait eu la possibilité de se soigner au CBD à l'époque, je n'aurais pas eu à en passer par là. J'espère que tous les athlètes pourront avoir recours à ça à l'avenir », témoigne l'ancienne star néerlandaise de l'UFC Bas Rutten dans son blog sur Champions.co.
Al Harrington, qui vit dans le Colorado, l'un des états précurseurs en matière de légalisation du cannabis, ne voit que des effets bénéfiques à la consommation de CBD, même si ses proches ont d'abord été interloqués en le voyant se soigner par ce biais.
« Un jour, ma fille m'a un peu pris de court en me demandant pourquoi je prenais ça. J'ai dû lui dire que son papa avait eu une longue carrière et avait beaucoup d'anciennes douleurs et des genoux en mauvais état. Et puis je lui ai montré que son arrière-grand-mère, qui est diabétique, va beaucoup mieux depuis qu'elle se soigne comme ça. »
David Stern, improbable soutien
Si les témoignages d'anciens joueurs font réfléchir, celui de David Stern, le Commish historique, a fait du bruit ces derniers mois. Mentor d'Adam Silver, qui a été son adjoint pendant près de huit ans, Stern a encore de l'influence auprès du nouveau boss et sa prise de position en faveur de l'usage du cannabis thérapeutique pourrait bien accélérer le processus.
« A l'époque, le cannabis était considéré comme une drogue-passerelle vers d'autres choses plus lourdes. Et beaucoup de joueurs venaient nous voir en nous disant, untel ou untel joue sous influence du cannabis, c'est dangereux, etc... On a donc serré la vis.
Après en avoir appris plus sur le sujet, je pense aujourd'hui que la marijuana devrait être retirée de la liste des produits interdits. Beaucoup de gens très intelligents ne savent pas ce qui est bien ou non à ce sujet. Mais tout le monde s'accorde à dire que c'est médicalement bénéfique sous l'une de ses formes.
Il faudrait changer le CBA pour laisser chacun faire ce qui est légal dans son état », a proposé Stern, là aussi sur The Uninterrupted, avant de suggérer que les staffs médicaux des franchises NBA soient formés sur la question pour appréhender au mieux une possible réforme.
L'un des prérequis pour que les soins au CBD se démocratisent est évidemment l'encadrement de la prise du produit par des professionnels de santé. C'est un peu là que le bât blesse. Si l'emploi de la marijuana thérapeutique ne s'est pas encore généralisé chez les athlètes, c'est aussi à cause du scepticisme de la part d'une frange non-négligeable du corps médical. En novembre dernier, le collège des médecins de l'Alberta, au Canada, remettait même en cause l'absence d'effets secondaires avancée par les défenseurs de la méthode. Des essais effectués par l'équipe du docteur Mike Allan évoquaient la récurrence d'hallucinations, de paranoïa, d'étourdissements et d'hypotension artérielle.
« La plupart des autres études ont sous-estimé les effets indésirables parce qu'elles ont été menées auprès de patients habitués à la marijuana et donc possiblement moins susceptibles que les autres de les ressentir », prévient Allan dans Metro Canada.
Aujourd'hui, 29 des 50 états américains autorisent la consommation de cannabis à des fins médicales. Parmi ceux qui hébergent des franchises NBA, l'Utah (le Jazz), le Wisconsin (les Bucks), l'Indiana (les Pacers), le Texas (les Spurs, les Rockets et les Mavs), la Caroline du Nord (les Hornets) et la Géorgie (les Hawks) n'ont pour l'heure aucune législation favorable à une quelconque utilisation de la substance. On peut supposer que les joueurs de ces équipes en demande de soins ou qui se les seront vus recommander s'arrangeront pour obtenir des dérogations ou être traités en dehors de ces juridictions.
Un autre point soulevé par Stern, qui ne manque jamais de rappeler qu'il est un businessman dans l'âme, n'est pas à négliger : l'aspect financier.
« En changeant la réglementation, la NBA générerait un bénéfice énorme. Imaginez une seconde si toutes les superstars pouvaient jouer une année supplémentaire dans leur carrière grâce à ça ? »
Certaines légendes du jeu, comme Larry Bird, freiné par de violentes douleurs au dos en fin de parcours, auraient probablement pu en bénéficier en leur temps. Peu après la sortie médiatisée de Stern, justement à la suite d'une discussion avec Harrington, Adam Silver s'est déclaré « très intéressé par cette question scientifique et les applications possibles en NBA ». De quoi laisser penser que le sujet sera rapidement discuté lors de réunions entre le board, le syndicat des joueurs et les propriétaires.
Il n’existe pas de produit miracle
Il n'y a finalement même pas besoin d'être personnellement concerné pour militer en faveur d'une évolution du règlement. Ni de faire partie d'une génération gavée aux antidouleurs aux effets indésirables. Karl-Anthony Towns, 22 ans, n'a pas encore connu le moindre pépin physique majeur depuis son arrivée dans la ligue. Pourtant, celui qui avait débuté des études de kinésiologie à Kentucky a livré un avis assez éclairé sur la question dans un entretien accordé à ESPN.
« Je n'ai jamais fumé, mais ma famille est dans le médical et je connais le sujet. Il n'y a pas besoin de transformer le produit en joint. On peut en revanche utiliser les propriétés chimiques de la substance pour améliorer le quotidien de beaucoup de gens.
C'est hors de mon contrôle, mais Adam Silver devrait légaliser la marijuana médicinale. Il a déjà montré qu'il était toujours à l'écoute et pour le dialogue. Moi, je ne parle pas d'une consommation où les gens fumeraient comme des pompiers. Simplement, d'une utilisation comme un facteur bénéfique pour le corps des athlètes. »
Et KAT d'évoquer le cas du neveu de sa petite-amie, autiste, dont le traitement contre les troubles neuro-développementaux est à base de cannabis.
« Je n'ai vu que des effets positifs à ce jour sur lui. Il trouve du réconfort dans ce traitement et je suis heureux pour lui. Il y a certains athlètes pour lesquels cet usage serait bon. Nous ne sommes pas surhumains », explique-t-il.
L'idée n'est pas de dire que le CBD a réponse à tout et est une sorte de produit miracle. Steve Kerr, dont on connaît les graves problèmes de dos depuis deux ans, a eu recours à cette méthode mais sans succès. L'important, du point de vue du coach des Warriors, est que les joueurs aient la possibilité d'utiliser cette alternative s'ils le souhaitent.
« J'ai essayé deux fois. Je souffrais énormément. Ça n’a pas eu d’effets sur moi. J’aurais aimé que ça marche parce que les opioïdes n'ont pas fonctionné non plus et ont été très néfastes. Cela dit, ça ne fait aucun doute que c’est nettement mieux pour le corps que la vicodine ou d’autres antidouleurs. Pourtant, on continue de filer ça aux joueurs comme si c’était de la vitamine C. Tout est une question de perception.
La NFL, la NBA et la MLB sont dirigées par des businessmen qui ont une image à respecter. Du coup, ils ne veulent pas que l'on puisse penser que leurs joueurs sont des junkies. Il faut que le public soit éduqué sur ce sujet. Pour moi, ce n'est qu'une question de temps avant que le cannabis médical ne soit autorisé dans les ligues sportives. L'éducation va l'emporter sur le préjugé », a affirmé Kerr sur NBC Sports.
Si des joueurs influents, le coach des champions en titre et l'ancien patron de la ligue sont en faveur de l'arrivée du cannabis thérapeutique en NBA, pourquoi les choses n'ont-elles pas encore bougé ? C'est assez simple. Les grands groupes pharmaceutiques doivent d'abord trouver le moyen d'exploiter ce filon financièrement. Quand ce sera le cas, la mise en place d'essais cliniques sur les athlètes et la légalisation iront probablement beaucoup plus vite...
Par Shaï Mamou
Cet article est extrait du numéro 65 de REVERSE
Source: basketsession.com
Neurologie - Dans un contexte mondial actuel où la question de la légalisation du cannabis se pose de plus en plus, une nouvelle étude américaine suggère qu’en termes de "santé cérébrale" l’alcool serait plus dangereux que la marijuana.
Image - belchonock/Epictura
La problématique de la légalisation du cannabis conduit la communauté scientifique à mener de plus en plus d’études portant sur les dangers et les bénéfices de cette substance. Une équipe de chercheurs de l’Université du Colorado aux Etats-Unis a passé en revue l’ensemble des données d’imagerie existantes permettant d’analyser les effets de l’alcool et du cannabis sur le cerveau. Leurs résultats suggèrent qu’en termes de "santé cérébrale", l’alcool provoque plus de dégâts que la marijuana. Ces derniers ont été publiés dans la revue Addiction en Août 2017.
Comparaison des effets sur le cerveau
Dans leur étude, les chercheurs américains mettent en évidence le lien entre la consommation d’alcool et les modifications à long terme de la structure des matières blanche et grise du cerveau. En revanche, en ce qui concerne la consommation de marijuana, aucun effet significatif à long terme n’est constaté sur la structure cérébrale. Aux États-Unis, le nombre de personnes ayant consommé de la marijuana le mois dernier est estimé à 22,2 millions, faisant de cette substance encore illicite dans la majorité des états, la drogue la plus couramment consommée.
Des résultats controversés
Aux Etats-Unis, la légalisation pour usage médical et récréatif a été étendue de par des modifications de la législation, ce qui permet aux chercheurs de réaliser des études plus larges sur les effets de la marijuana sur la santé, qu’ils soient dommageables ou bénéfiques. Cependant, les résultats rapportés par diverses études divergent : l’une établit le lien entre consommation de marijuana et risque accru de psychose chez les adolescents, une autre relate de la prévention possible de la migraine par les cannabinoïdes, tandis qu’une troisième met en évidence un lien entre consommation de marijuana et diminution du volume de l’hippocampe.
Il n’existe donc actuellement aucune cohérence en termes d’effets sur les structures cérébrales dans ces études. Cependant, les chercheurs de l’Université du Colorado précisent tout de même que toute réduction du volume des matières blanche ou grise du cerveau peut entraîner des altérations du fonctionnement cérébral.
Alcool versus cannabis : les chiffres-clés en France
L’observatoire français des drogues et toxicomanies a publié en Juin 2017 la 7ème édition de "Drogues, chiffres-clés". En ce qui concerne l’alcool, on dénombre 47 millions d’expérimentateurs dont 43 millions dans l’année, au sein desquels on retrouve 9 millions d’usagers réguliers, dont 5 millions d’usagers quotidiens.
Les chiffres du cannabis demeurent moindres : "seulement" 17 millions d’expérimentateurs dont 5 millions d’usagers dans l’année, avec 1,4 million d’usagers réguliers dont 700 000 usagers quotidiens.
En pratique, en termes de consommation d’alcool cela se traduit par une ingestion de 11,9 litres d’alcool pur par habitant de 15 ans ou plus. Le pourcentage de consommateurs quotidiens parmi les 18-75 ans s’élève à 10%, celui des consommateurs réguliers parmi les jeunes de 17 ans, à 12%. Par ailleurs, 49 000 décès par an sont imputables à l’alcool et le coût social atteint 120 milliards d’euros. Du côté du cannabis, 42 % des 18-64 ans l’ont déjà expérimenté contre 48% des jeunes de 17 ans. 9% de ces derniers sont des fumeurs réguliers.
En janvier 2017, les députés allemands ont voté la légalisation du cannabis à usage thérapeutique. Depuis lors, le texte est entré en vigueur en mars dernier. Cependant, près d'un an après cette mesure, les patients malades ayant droit à la marijuana médicale luttent encore pour trouver l'herbe dont ils ont besoin.
Le problème réside dans le conservatisme de l'industrie médicale, explique The Economist. En effet, de nombreux médecins allemands hésitent encore à prescrire du cannabis plutôt que les opiacés traditionnels tels que la morphine. Et lorsque les professionnels du secteur de la santé acceptent de délivrer du cannabis, le prix peut atteindre 24 euros le gramme, soit plus du double du prix en rue. Ainsi, le coût en vente libre est beaucoup plus élevé que ce que beaucoup de consommateurs particuliers peuvent se permettre. Par ailleurs, les assureurs santé déclinent un tiers des demandes de remboursement.
Tous les pharmaciens allemands ne stockent pas du cannabis, soit parce qu'ils désapprouvent cet usage, soit tout simplement parce qu'ils ne le connaissent pas. Par conséquent, la demande dépasse souvent l'offre.
Pourtant, les Allemands sont friands des traitements alternatifs et particulièrement, des traitements à base de remèdes naturels.
Culture illégale
Jusqu'à l'année prochaine, la culture du cannabis restera illégale en Allemagne. A cette date, une dizaine de licences seront octroyées permettant à des pharmaciens de produire la substance sur des sites secrets. Ces pharmaciens recevront des formations en sécurité et seront également assermentés de façon confidentielle. Ils ne pourront en outre pas touchés au produit fini.
Cela ne laisse donc la place qu'aux producteurs de cannabis cultivé à l'étranger. Mais là encore, les règles d'octroi de licences sont beaucoup trop strictes, explique David Henn, CEO de Cannamedical, principal fournisseur de cannabis de l'Allemagne. Les blocages sont évidents même pour les pharmacies favorables à l'usage médical du cannabis de Cologne. « Nous sommes sur une liste d'attente. Je pense que cela prendra deux mois », affirme Frau Metzdorf de Apotheke im Hauptbahnhof. A proximité de cette pharmacie, les clients de Dom Apotheke doivent attendre trois mois. Mais ceux qui souhaitent vraiment avoir accès au cannabis peuvent l'obtenir au coin de la rue, précise le média.
Dans les grandes villes allemandes, la police ferme parfois les yeux sur le trafic des dealers de rue. La possession de petites quantités de cannabis est légale. Par contre, cultiver du cannabis à domicile est plus risqué. La première licence pour la culture domestique de cannabis a été délivrée en 2016. Les patients souhaitent donc que la culture domestique soit également légalisée. « Il s'agit de la prochaine étape », insistent-ils.
Tout le monde le connaît sous le nom de Frenchy Cannoli. Il est devenu en quelques années une légende vivante du haschich … et du hashporn.
Après de nombreuses années à découvrir et étudier les anciennes techniques de productions de haschich, il les partage dorénavant avec le reste du monde.
C’est une histoire qui commence il y a des milliers d’années, très loin d’ici.
On suppose que la plante de cannabis est originaire des vallées himalayennes dans l’extrême nord de l’Inde, près de la frontière pakistanaise.
On y trouves des lieux tel que Malana, dans la vallée de Parvati. Ce village isolé de la province de l’Himachal Pradesh à 3000 mètres d’altitude est entouré de champs de cannabis. C’est là que certains des charas les plus prisés d’Asie, appelés crème Malana, sont fabriqués.
Vallée de Parvati
Ici, les fruits de la récolte ne sont pas coupés et séchés avant d’être fumer comme dans les pays producteurs de haschich et aux Etats-Unis. Au lieu de cela, des bourgeons fraîchement coupés sont roulés dans les mains des moissonneurs, pendant des heures, afin de recueillir la résine collante dans de petites boules.
Souvent, le rendement de quelques grammes est le fruit d’une journée de travail.
Lorsqu’il y a assez de matière, elle est roulée dans une boule plus grande, ou en forme d’un morceau d’argile. Ce produit s’appelle « charas« . Son utilisation médicale et religieuse remonte à la nuit des temps. Sous pression des américains, le charas a été interdit en Inde dans les années 80.
Récolte de la résine de cannabis sur les mains
Une vie consacrée au haschich
Frenchy Cannoli
C’est ainsi que Frenchy a appris au cours de ses voyages au Pakistan, au Népal, en Inde et au Maroc, à fabriquer le haschich, presque par hasard.
Lorsqu’il commence à fumé du cannabis à l’âge de 17 ans, Frenchy ne le connais que sous une forme. Il s’agit de blocs de haschich qui arrive en Europe via la contrebande issue du Maroc, de la Syrie, du Liban ou de la Turquie. Contrairement aux USA, le cannabis ne se retrouve que rarement sous sa forme florale.
À l’âge de 18 ans, il quitte la France pour faire le tour du monde en tant que fumeur itinérant.
Lors de ses pérégrinations, il s’est retrouvé dans la vallée de Parvati en Inde, non loin de Malana. Le charas l’attirait.
Mais après la détente à Goa ou en Thaïlande, Frenchy revenait au froid et à la neige dans les montagnes. Et il y revenait toujours.
Il a passé huit saisons dans la vallée de Parvati, vivant dans des grottes et traînant assez longtemps pour que ses hôtes lui fassent confiance et lui montrent leur secret.
En réalité leur secret réside en quelques mots: beaucoup de travail.
Une expertise unique du haschich
Pendant plus de 40 ans il a appris, pratiqué et a presque perfectionné un style de fabrication de haschisch qui est pratiquement inconnu dans le monde actuel. Le tout dans un monde qui s’ouvre à un marché du cannabis de plusieurs milliards de dollars.
Un marché, certse petit mais en augmentation, émerge autour d’extraits de cannabis très puissants. Ces derniers reposent sur des solvants comme le butane ou celle bien plus onéreuse, de C02 .
Pour Frenchy, tout est naturel, avec de l’eau pour seul solvant, avec une méthode millénaire.
Des stages et des conférences
Frenchy organise dorénavant des conférences dans le monde entier sous forme de master class.
Il déballe le sac et découvre un grand bol de cuisine en métal, un grand cerceau en bois du genre utilisé pour faire des courtepointes et un morceau de filet de nylon tissé finement.
Pendant quarante minutes, le public va suivre les moindres gestes de Frenchy. Il étale délicatement sur le filet plusieurs sacs de shopping garnis de cannabis et de petits bourgeons.
Chez lui, le processus est légèrement plus complexe.
Un mélange d’eau, de glace et de cannabis, se brasse dans un vortex. La résine étant collante, elle se manipule lorsqu’elle est froide.
Une fois se mélange fait, la plante est à la surface, et la résine tombe au fond. Il n’y a plus qu’à filtrer le tout. Attention, ne surtout pas jeter la plante en surface, car on peut en extraire à nouveau du haschich, en renouvelant le processus de six à dix fois!
Ce qu’il reste dans le filtre est la résine qu’il suffit de collecter. Il est à ce moment séché, et ce n’est qu’à cet instant qu’il est possible d’avoir une idée précise de la qualité de la production.
Après 10 heures de congélation et 30 heures de séchage, une dernière série de manipulations est nécessaire. Le haschich est alors pressé.
Tout est dans le pressage
Le secret de sa production réside dans le pressage du haschich.
Mis sous un film plastique, on l’aplanit à l’aide d’une bouteille remplie d’eau bouillante. Cependant, il ne s’agit pas simplement d’obtenir ainsi une mélange cireux. A l’instar de ce qu’il se fait à la main en Inde, ce procédé permet d’entamer la décarboxylation, lorsque le cannabis produit ses effets psychoactives sous l’effet de la chaleur.
Ainsi, bien plus efficacement que par d’autres méthodes, les deux composants essentiels de la plante de cannabis – les cannabinoïdes et les terpènes – se conservent de cette façon.
Après le pressage, les boules , les bâtonnets ou les cannolis vieillissent et se transforment avec l’âge d’une manière similaire au procédé employé pour les vins.
La résine pressée est vieillie de quatre à huit semaines, jusqu’à plusieurs années. Le plus vieux hasch que Frenchy ait jamais fumé, dit-il, avait 10 ans.
Faire découvrir le haschich au public américain
Les jours d’errance de Frenchy se sont terminés par la naissance de sa fille. En effet, il a déménagé dans la Bay Area à San Francisco, avec sa femme pour que leur fille puisse aller à l’école.
De plus, en 1996, la Californie autorisa le cannabis médical. A ce moment, ll fabriquait toujours du haschich de façon traditionnelle, mais le marché du cannabis médical n’y voyait pas le moindre intérêt.
Contrairement à ce qui se passe en Europe, où le haschich est la norme, il n’a jamais occupé une grande place sur le marché américain.
Finalement, il a fait ce que n’importe quel vendeur confiant dans son produit ferait: il l’a donné.
Effectivement, les gens qui l’ont essayé sont revenus le voir pour en reprendre. Dorénavant, certains d’entre eux étaient des acheteurs dans les dispensaires, comme APOTHECARIUM de San Francisco, ELEMENTAL WELLNESS de San Jose, Buds and Roses, Medmen, Junge Boys, etc. à Los Angeles.
Lentement mais sûrement, une star du cannabis est née.
L’art de Frenchy a fait de lui une célébrité dans le monde du cannabis, grâce à des vidéos pratiques sur YouTube, et son compte Instagram, où il a amassé près de 10.000 adeptes en moins de sept mois.
Un héritage à transmettre
(Courtesy photo)
La production de Frenchy est issue de savoir artisanaux. Ainsi il souhaite pouvoir conserver et transmettre cet héritage, mais aussi le protéger, à l’aide d’un label équivalent à l’AOC.
En effet, avec l’arrivée du cannabis récréatif, Frenchy se pose en garant d’un héritage venu de loin, aussi bien géographiquement que temporellement.
Cependant il rappelle modestement qu’il n’y est pour rien.
Source: blog-cannabis.com
Pour les accrocs :
L'art perdu de l'atelier Hashishin - Par Frenchy Cannoli - Barcelone le Jeudi 8 mars 2018 de 9h à 15h
STUPEFIANT Le fils de l’ancien président de la République a publié une tribune sur le site Internet d’un journal conservateur américain où il prône la légalisation des drogues…
Photo: Louis Sarkozy vient de signer une tribune prônant la légalisation des drogues. (Illustration)
— JOHN SPENCER/SIPA
« Lega, legalización (cannabis) », chantait le groupe espagnol Ska-P en 1996. Pas dit que ce soit le genre de musique qu’écoute Louis Sarkozy. Mais le fils de l’ancien président de la République vient de faire un plaidoyer (en anglais, lui) en faveur de la légalisation complète des drogues.
Le HuffPost a repéré la tribune signée par Louis Sarkozy sur le site de l’hebdo américain conservateur Washington Examiner où le jeune homme de 20 ans estime que la « criminalisation [des drogues] nuit à la société ».
La répression « du temps et de l’argent gâché »
Dans sa tribune, Sarko Junior, son pseudo sur Twitter, compare la répression actuelle sur les drogues à la prohibition sur l’alcool dans les années 1920 aux Etats-Unis. Loi abrogée 13 ans après, alors que « les citoyens étaient contraints d’acheter [de l’alcool@ à des criminels et des trafiquants ». Pour Louis Sarkozy, la politique de répression sur la drogue est également un échec avec « du temps et de l’argent gâchés ».
>> A lire aussi: Un syndicat de police allemand réclame la dépénalisation du cannabis
Le jeune homme cite également l’économiste Milton Friedman « ardent défenseur de la légalisation des drogues ». Pour le prix Nobel 1976, il n’était pas juste que le coût de la répression sur les stupéfiants soit à la charge des Américains. Louis Sarkozy estime qu’en « 2016, le gouvernement a dépensé plus de 50 milliards en vain ».
Face à un marché en plein essor, d’anciens politiques y voient l’opportunité d’une nouvelle carrière.
Le lucratif marché du cannabis au Canada suscite de nouvelles vocations. Dans un pays où, en 2017, 4,9 millions de personnes auraient dépensé environ 5,7 milliards de dollars canadiens (3,8 milliards d’euros) en cannabis, d’anciens politiques y ont vu l’opportunité d’une nouvelle carrière.
Chuck Rifici, ancien trésorier du Parti libéral canadien (PLC) lors de l’élection de Justin Trudeau, est président de Cannabis Wheaton Income Corp. Il fut l’un des fondateurs du plus gros producteur canadien et mondial, Canopy Growth. Ce dernier est présidé par Mark Zekulin, un ancien conseiller du ministre libéral des finances de l’Ontario. Citons aussi Herb Dhaliwal, ancien ministre du gouvernement de Jean Chrétien, aujourd’hui président de National Green BioMed, un producteur de Colombie-Britannique, ou bien encore l’ancien directeur national du PLC, Adam Miron, directeur d’Hydropothecary.
Anciens policiers
D’anciens hauts fonctionnaires de Santé Canada, l’organisme fédéral qui accorde les permis de production, travaillent aussi pour l’industrie du cannabis. L’ancien chercheur Thomas Shipley, par exemple, est directeur au contrôle de la qualité chez Canopy. A Hydropothecary, le service à la clientèle est géré par Max Cyr, qui supervisait le dossier cannabis à Santé Canada. D’autres, comme Brian Wagner et Ivan Vrana, sont consultants pour cette industrie, après avoir participé à l’encadrement de la marijuana…
Pour assurer la sécurité de leurs installations, plusieurs producteurs ont embauché d’anciens policiers. Tels l’ancien grand patron de la gendarmerie royale du Canada, Norman Inkster, directeur chez Mettrum, et Timothy Humberstone, un ancien de la lutte antidrogue devenu le directeur d’ABcann.
Certains investissements font mauvais genre. Selon Le Journal de Montréal, au moins 165 millions de dollars canadiens en provenance de paradis fiscaux ont été investis dans des firmes de production du cannabis. Ces deux dernières années, 35 des 86 producteurs autorisés par Santé Canada ont bénéficié d’un financement offshore.
Par Olivier Mougeot (Québec, correspondance)
Source: Lemonde.fr
La question a été posée à Joaquim Pueyo, lors du premier conseil consultatif citoyen qu’il organisait jeudi 9 février à Alençon. Le député nouvelle gauche de la 1re circonscription de l’Orne a annoncé, sur ce sujet, et sur d’autres, la mise en place d’ateliers.
Photo: Joaquim Pueyo, député ornais, souhaite réunir les citoyens une fois par trimestre,
pour recueillir leur avis sur l’éducation, l’emploi, la santé... | Yasmine Mousset
Revenu universel, éducation, jeunesse, emploi, désertion des urnes, handicap, mobilité… Les sujets abordés par les habitants étaient nombreux jeudi 9 février à la halle aux Toiles à Alençon. Une centaine de personnes, dont des élus et responsables associatifs, ont répondu à l’invitation de Joaquim Pueyo, député nouvelle gauche de la première circonscription de l’Orne, qui souhaite mettre en place un conseil consultatif citoyen.
Après une courte vidéo montrant le député au travail (réunion avec des élus, questions au gouvernement…), le jeu des questions-réponses est lancé.
« Pourquoi les jeunes ne veulent pas rester sur Alençon ? », interroge Laurent, un Alençonnais depuis 15 ans.
Tony Touiller, salarié de la radio alençonnaise Radio Pulse, enchaîne : « Avec mon travail, je suis en contact avec la jeunesse, je recueille leurs confidences. Si vous voulez qu’il y ai plus de jeunes, j’ai une proposition simple : je trouve qu’il serait intéressant que l’Orne soit un département test sur la légalisation du cannabis. Je regrette de rencontrer des jeunes qui commencent leur vie d’adulte avec un casier judiciaire ».
Pas idiot
Pour le député, « ce n’est pas une question idiote. Je n’ai jamais été fumeur mais je suis quand même ouvert à cette problématique. La France compte 11 millions de consommateurs réguliers alors qu’elle est très répressive. Le répressif ne marche pas. Pour autant je suis pour la prévention, pour prévenir des conséquences. Je prends cette proposition qui peut paraître provocante. Elle ne l’est pas. Ça peut être un atelier au sein du Conseil consultatif citoyen avec plusieurs témoins pour et contre. J’espère que l’on va pouvoir attirer des jeunes avec ce conseil ».
Pour terminer cette première réunion, les citoyens présents étaient invités à s’inscrire aux ateliers par thématiques ciblées. « Il y aura une suite », promet le député. À suivre donc.