Le cannabis de Cronos rend Wall Street euphorique
Par mrpolo, dans International,

Les courtiers de Wall Street ont accueilli avec entrain l'arrivée cette semaine sur le marché officiel du Nasdaq de la première entreprise uniquement spécialisée dans le cannabis, la Canadienne Cronos, faisant bondir mercredi son titre de 20%.
 
 
Le titre de la société Cronos qui cultive et distribue du cannabis thérapeutique et récréatif sur quatre continents, pouvait déjà être échangé à la Bourse de Toronto ainsi que de gré à gré à New York sous la forme d'American Depositary Receipts (ADR), des certificats permettant à une entreprise étrangère d'être négociée aux États-Unis sans avoir à se plier aux lourdes exigences réglementaires du pays.
 
Mais l'entreprise est autorisée depuis mardi à coter son action sur la plateforme officielle du Nasdaq, la Bourse électronique qui surplombe Times Square à New York, au même titre qu'Apple ou Amazon. Cela implique qu'elle répond désormais à toutes les exigences du gendarme américain des marchés financiers, la SEC.
 
Une réponse à l'explosion du marché du cannabis
Cette évolution a été qualifiée par le PDG de Cronos, Mike Gorenstein, "d'étape majeure pour l'entreprise".
 
Cronos a cédé près de 2% le jour de son arrivée sur le Nasdaq, mais a bondi de 20,34% mercredi. Cette arrivée en fanfare à la Bourse de New York répond à l'explosion du marché du cannabis dans le monde.
L'Uruguay est devenu en décembre 2013 le premier pays au monde à légaliser la production, la distribution et la consommation du cannabis. Aux États-Unis, même si la drogue douce est encore interdite au niveau fédéral, plusieurs États ont autorisé sa commercialisation. Plusieurs pays ont aussi légalisé le cannabis à usage thérapeutique. Au Canada, l'usage récréatif deviendra légal le 1er juillet 2018.
 
Les investisseurs misant sur le potentiel commercial nord-américains du cannabis peuvent aussi investir dans d'autres entreprises spécialisées sur le marché de gré à gré comme Aphria, Canopy Growth Corp ou Aurora Cannabis, dont les actions sont aussi échangées à la Bourse de Toronto. Il leur est aussi possible de parier sur des entreprises ayant un pied dans le secteur de cette drogue douce, comme le distributeur américain de boissons alcoolisées Constellation Brands qui a récemment pris une participation au capital de Canopy Growth.
 
(avec l'AFP)
Source: latribune.fr
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Jacques Weber pour la légalisation du cannabis
Par mrpolo,
Jacques Weber, acteur et réalisateur de talent, s’est déclaré en faveur de la légalisation du cannabis dans l’émission « Les Terriens du Dimanche » du 25 février.
    Il en a également profité pour pointer du doigt l’absence du cannabis médical en France en dépit des nombreuses études ayant montré son efficacité.  
« D’abord, je voudrais dire qu’il y a des choses qu’on oublie de dire. C’est que dans le milieu hospitalier encore je crois, c’est pas possible, on ne peut pas traiter certains choses avec le cannabis, alors même que tout le monde a constaté que sur certaines maladies graves, c’était un accompagnement qui faisait un bien fou, qui détendait les gens… Mais je crois que la bonne solution c’est de légaliser le cannabis, comme dans beaucoup beaucoup de pays où parait-il ça fonctionne très bien, et moi je pense en effet, ça demande une responsabilité politique extrêmement importante d’accompagnement, c’est très complexe, mais je pense que c’est la bonne et la seule solution. »
 
Mr Weber, invité de l’émission, répondait à une question posée par Thierry Ardisson dans le cadre du sujet « Cannabis : pourquoi faudrait-il légaliser ? » mené par Natacha Polony.
Cette dernière, après avoir rappelé « l’échec absolu » d’une loi très répressive alors même que le pays est un des plus gros consommateurs de cannabis d’Europe, a présenté un reportage sur Thomas Duchêne, fondateur de Plantasur, l’un des plus gros grossistes en grow shops d’Europe.
 
Au terme de ce reportage, Natacha Polony s’est dite elle aussi en faveur d’une légalisation du cannabis avec une filière d’Etat, avec des arguments plutôt véhéments contre le cannabis : « Dieu sait que je ne cautionnerais jamais ça parce que c’est une saloperie qui fait des dégâts énormes. […] C’est pas anodin du tout le cannabis, c’est pas anodin. Ca grille des neurones, ça peut provoquer des dépressions, sur les sujets un tout petit peu fragiles ça amplifie le mal-être, ça peut déclencher des psychoses, des schyzophrénies, donc c’est absolument pas festif comme on le fait croire. »
 
Egalement autour de la table, Franz-Olivier Giesbert ne croit pas à la légalisation du cannabis, tout en précisant qu’il ne croit pas qu’il y ait de solution tout court. Il prédit qu’une légalisation serait une « catastrophe » pour « les banlieues, les quartiers, où ça se passe » et pense qu’il faut d’abord « régler le problème de la jeunesse par l’école, par la formation, par le travail » et « après on peut s’occuper de la drogue ».
Pour Hapsatou Sy, autre animatrice de l’émission, une filière légale du cannabis n’empêcherait pas certains réseaux de coexister et de continuer à vouloir proposer du cannabis moins cher ou à destination des mineurs.
 
Newsweed vous propose de retrouver ces séquences ci-dessous (pour Jacques Weber, à partir de 9’32.

Aurélien BERNARD
Source: newsweed.fr
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La fibre de cannabis, voie d’avenir du Rif marocain
Par mrpolo,
Cultivé depuis des siècles dans le nord du Maroc, le cannabis n’est aujourd’hui produit (illégalement) que pour ses qualités psychoactives. Pourtant, explique l’autrice de cette tribune, la fibre de chanvre est un atout majeur pour le développement de cette région, en particulier pour ses usages dans la construction.
   
 
Monika Brümmer est une architecte allemande. Elle dirige Cannabric, une entreprise fondée en 1999 à Grenade (Espagne), qui développe des projets de bioconstruction et fabrique des matériaux avec des agrégats de chanvre adaptés à la région méditerranéenne. Elle a cofondé en 2017 la coopérative marocaine Adrar Nouh, qui utilise la tige du chanvre ancestral marocain dans des technologies innovantes et renoue avec ses utilisations traditionnelles de plante à fibres.
 

Monika Brümmer (et des tiges de chanvre beldiya valorisées par l’association Adrar Nouh).   Le Haut-Rif central, au Maroc, a deux visages. C’est à la fois un lieu de production cannabis et une région rurale isolée, en marge du développement du reste du Maroc. Le chanvre y est cultivé depuis le haut Moyen-Âge. La plante a évolué au cours des siècles et a été adaptée au microclimat de la région, caractérisé par des brumes intenses venues de la Méditerranée. La variété beldiya a une morphologie éloignée de son origine indica du fait de son hybridation avec le cannabis sativa eurasien, cultivé dans l’Andalousie musulmane. Utilisée dans la pharmacopée traditionnelle depuis le VIIIe siècle et les découvertes scientifiques du califat abbasside, la plante a aussi été utilisée pour la production du papier.
 
Les ateliers de Fès du XIe siècle utilisaient ainsi des chiffons de chanvre. Le papier de chanvre, dont la technique de fabrication a été importée en Europe dans la seconde moitié du XIe siècle avec l’arrivée des Almoravides à Al-Andalus, a été exporté vers toute la région méditerranéenne et a donc contribué à la diffusion des savoirs. Des membres de la tribu berbère Sanhadja de Srayr se sont installés dans le Haut-Rif central au IXe siècle, dans ce qu’on appelle au Maroc la région « historique » de la culture du chanvre, où ils continuent à cultiver cette plante ancestrale à usage universel.
Paysage du haut Rif central, avec quelques champs de chanvre.     Quand le « kif » était cultivé légalement et contrôlé dans cette région jusqu’à l’indépendance du pays, en 1956, ses propriétés psychotropes modestes n’étaient pas considérées comme un inconvénient. Mais l’adoption de lois internationales, avec la signature par le Maroc de la Convention unique des Nations unies sur les stupéfiants en 1961, a contribué à rendre illégale cette culture traditionnelle. L’essor d’une économie souterraine n’a eu que des effets indésirables sur le développement de la région et a provoqué une situation de désintégration politique et sociale.
 
Les tentatives du gouvernement du royaume marocain pour y remédier, depuis l’an 2000, n’ont pas donné de résultats satisfaisants, notamment parce qu’on n’a guère fait appel aux experts nationaux et internationaux qui connaissent de très près la région, la tribu rifaine Sanhadja de Srayr, son mode de vie et son patrimoine culturel. Or, le potentiel naturel de cette région du Rif est bien réel et son architecture rurale est une composante essentielle de son attractivité, notamment comme cadre des festivités berbères traditionnelles.
Et si le chanvre, qui a contribué à spécialiser et déliter l’économie locale après son interdiction, était une partie de la solution ?
La rénovation énergétique contribue à limiter la déforestation 
Partons de l’habitat. Le Haut-Rif central est marqué par un patrimoine vernaculaire associé à un mode de vie agropastoral qui inclut la sylviculture et, depuis des siècles, la culture du chanvre. La plupart des maisons présentent une architecture évolutive d’un ou deux étages, organisée autour d’un patio. En réponse à la topographie du terrain, les espaces habitables des bâtiments sont souvent organisés en terrasses, multifonctionnels et adaptés à la vie rurale quotidienne. On y retrouve des matériaux naturels locaux, comme l’ardoise et la pierre de quartz sableuse, ainsi que des mortiers et des bétons agglomérés d’argiles locaux. A cela s’ajoutent du bois issu des forêts de cèdres voisines et diverses matières végétales autochtones ou cultivées, comme la paille de seigle utilisée dans les toitures. Dans certains cas, des tiges de la variété locale de chanvre beldiya remplissent les interstices de la structure en bois.
 
Des chènevottes destinées à la construction fabriquées par l’association Adrar Nouh.   Aujourd’hui, la variété beldiya est cultivée uniquement pour ses composés psychoactifs, ce qui en fait une pratique non durable. Pourtant, on pourrait employer la tige du chanvre, qui consiste en des fibres à usages multiples et d’un noyau boisé, pour la modernisation énergétique de l’architecture vernaculaire et la production de biomasse. Transformé en un matériau de construction multiporeux, le chanvre contribue à améliorer le confort de vie des bâtiments sans entrer en conflit avec les matériaux traditionnels. La rénovation énergétique contribue à limiter la déforestation (qui a pour conséquence la perte d’eau et l’érosion) en réduisant la forte consommation de bois, pour chauffer des logements peu isolés, aujourd’hui couverts de tôle, pendant les mois d’hiver froids et enneigés.
 
Bien que la région d’Al Hoceima, qui comprend le Haut-Rif central, représente aujourd’hui moins de 10 % de la production de cannabis marocain, la quantité de déchets locaux de cette activité reste largement suffisante pour couvrir les besoins d’un tel plan. Et cela même avec l’introduction de plantes plus productives en résine mais moins riches en fibres, un phénomène qui affecte un peu moins la région « historique », où les agriculteurs sont revenus à la variété beldiya comme seule variété adaptée aux conditions climatiques locales.
 
La récolte de tiges de chanvre dans le haut Rif central.   Un modèle socioéconomique alternatif de développement pour les Berbères Sanhadja de Srayr peut donc être atteint grâce à l’utilisation du chanvre pour la rénovation de leurs habitats et la valorisation de leur patrimoine culturel — notamment leur architecture peu transformée et dispersée dans un paysage de rêve, parfaite pour développer un écotourisme fondé sur les soins et les produits locaux. De cette façon, leur dépendance à l’économie informelle peut être atténuée par de nouveaux emplois alternatifs. En considérant que le cannabis est l’une des plantes cultivées les plus polyvalentes, les perspectives de développement sont considérables.
 
Monika Brümmer
Source:reporterre.net
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La culture Rastafari : back to the roots
Par mrpolo,
Que connaît-on de la culture rastafari ? Nous sommes la majorité à penser – mis à part le fait de se laisser pousser des dreadlocks, de fumer du gandia et d’écouter du reggae - qu’il n’y a pas grand-chose à savoir à propos du rastafari.  Mais loin de là. Cette culture dissimule une riche et fascinante histoire qui, jusqu’ici, était impopulaire aux yeux du grand public, mais qui a pourtant tout le mérite d’être dévoilée.
 

 
Retour à l’ère coloniale, où les peuples minoritaires ont été déracinés de leurs terres par les Blancs pour s’embarquer dans les bateaux négriers en direction de la Jamaïque. Ceux en provenance d’Afrique étaient maltraités,  victimes de discrimination. Ils se sentaient déracinés et perdus et avaient un réel besoin d’identité. Il faut dire que l’émergence du Rastafari, initié par Leonard Percival Howell (voir ci-dessous) plus tard dans les années 1930, a su donné sens à leur vie. Le Rastafari représente alors une alternative spirituelle, une tentative d’assurer la survie de la culture africaine, un anti-esclavage initial, anticolonial et une lutte anti-impérialiste.
 
 
 
Les Afro jamaïcains et les Indiens: des peuples réprimés
Les travailleurs importés d’Inde (1845-1917) étaient également un peuple arraché et réprimé. Les Afro-Jamaïcains les ont alors accueillis.  
Un sadhu en pleine méditation Le documentaire dreadlocks story nous raconte – à travers des interviews de jamaïcains, de sadhus entre autres –  comment les liens entre les travailleurs indiens et les Afro Jamaïcains se sont mutuellement tissés au fil des  années. Ils ont partagé leurs états d’esprits et certaines de leurs valeurs communes. Face à l’oppression, ces deux communautés ont – sans le réaliser – choisi de tisser un lien très fort pendant cette période pénible. 
Les sadhus du Népal, avec leurs dreadlocks Une parenté formée d’une souffrance partagée. Les deux communautés enlevées par la force de leur patrie, réprimées par le système colonial britannique. Elles se sont côtoyées, adoptées, absorbées mutuellement. D’où le parallélisme flagrant entre ces deux cultures de nos jours. 
 
Leonard Percival Howell: le premier Rasta - la voix contre l’oppression !
Leonard Percival Howell, est le fondateur du mouvement rasta. Même s’il n'a inventé ni les dreadlocks, ni l'herbe (introduite en Jamaïque par les Indiens) et encore moins le reggae, il a apporté à la Jamaïque une convergence, un ensemble de revendications et d’attitudes. C’était un révolutionnaire, après avoir soutenu les propos de Marcus Garvey et avoir participé avec ferveur à la déification d’Hailie Selassie, Leonard Percival Howell s’est fermement engagé à réunir le peuple jamaïcain contre l’oppression. 
Leonard Percival Howell - l'un des précurseurs du mouvement Rastafari A l’époque, révolté par la domination des blancs dans le pays, en 1934, Howell a clamé la noblesse de la race noire en prônant la marijuana comme sacrement. Jadis, un Noir s'adressait à un Blanc, tête baissée. Et lui n’hésitait pas à crier haut et fort qu'il fallait cesser de verser l'impôt à la Reine d'Angleterre. 
En 1939, Howell est devenu le premier homme noir à acheter et posséder un lopin de terre dans les montagnes de St Andrews, en Jamaïque, appelée le Pinnacle, où il a bâti la première communauté rasta. Il y prêchait des idées d'autonomie, de liberté, de mise en commun des moyens de production, de fraternité entre les hommes et les peuples. Malheureusement,  Howell a été persécuté par le gouvernement de la Jamaïque et son lieu de rassemblement détruit maintes fois, pour finalement être totalement incendié par les colons en 1958.
Surnommé le Gong ou Gangunguru, Howell est considéré comme une personne d’influence, voire un prophète tout comme Marcus Garvey auteur de la fameuse phrase : «Regardez vers l'Afrique, où un roi noir sera couronné, car le jour de la délivrance est proche.»
Howell vivra ses derniers jours dans la réclusion totale – suivant la pression imposée par les forces gouvernementales – après maintes incarcérations et séjours forcés en hôpital psychiatrique. Il rend l’âme le 12 février 1981. Il aura été la voix du peuple.
 
 
 
Le rastafarisme: une religion ?
 
Alors que certains parlent de religion, d’autres parlent plutôt d’une réalité. Une culture. D’ailleurs, certains préceptes rastafari varient selon les individus et les communautés. Ils sont nombreux à éviter l'alcool, la consommation de la chair, la violence, la politique, fument de l'«herbe sacrée» et se laissent pousser les cheveux, tout ceci dans le respect de la nature et de l’évolution vertueuse de l’être humain – sans les artifices du monde occidental.  Mais chaque individu est libre d'élaborer ses propres règles, puisqu'il est en contact direct avec son créateur.
Réunion spirituelle, connue comme le nyabinghi, à Tranquebar, le 15 mai 2016.
 
 
Même la divinité de l'empereur d'Ethiopie Haïlie Sélassie n'est pas reconnue parmi tous les rastas: certains reconnaissent Jésus en tant que Messie, d'autres préfèrent la notion d'une «mystique naturelle» qui habite toute chose et fait de nous des êtres divins.
Le rastafarisme est une anarchie totale, sans chefs où rien n’a été établi. Le mouvement abrite différentes branches, séparées par de subtiles différences, allant des plus libres aux plus rigoureuses, comme le groupe appelé «les douze tribus d’Israël» et dont l’un des plus célèbres adeptes était Bob Marley.
Bob Marley, le messager de paix 
 
 
La popularisation du mouvement Rastafari
Aurions-nous connu la culture rastafari si Bob Marley n’était pas devenu aussi populaire ? A travers ses messages conscients d’unité et d’amour, Bob Marley était l’un des premiers à toucher le cœur de plusieurs milliers de personnes, des différentes couches sociales, à travers tout le globe. Fort de son succès planétaire, l’auparavant méconnu Jah Rastafari a commencé à retentir un peu partout dans le monde, à la radio, en disque vinyle ou en cassettes. Ces messages relatant – la discrimination des Blancs envers les Noirs, les conditions de vie misérables, la décadence politique, les messages d’unité, d'autosuffisance et d'autonomisation ou encore la vision positive du changement – ont été perpétués de génération en génération et continuent de l’être, grâce au reggae. Tel est l’héritage que laisse Bob Marley 35 ans après sa mort. Une popularisation du reggae, mais bien plus encore, du rastafarisme.
 
 
Retrouvez l'une de nos anciennes vidéos sur la culture Rastafari à Maurice (en vo créole):
 
 
Source: lexpress.mu
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Le cannabis : activité criminelle ou source de revenus ? L’Afrique s’interroge
Par mrpolo,
Pour la Tanzanie, il n’y a pas lieu d’engager le débat. Le pays veut en finir avec la culture de cette drogue qui prolifère dans l’illégalité. La moindre quantité de cannabis saisie peut vous conduire en prison. Mais dans d’autres pays africains comme le Lesotho, le cannabis médical est devenu une source de revenus. Alors que la recherche sur les effets de cette plante sur la santé fait débat.
Un manifestant consomme du cannabis lors d'une manifestation organisée au Cap (Afrique du Sud)
le 7 mai 2016 pour demander la légalisation de cette plante dans le pays. © Phot
En Tanzanie, les champs de cannabis sont généralement dissimulés, le plus souvent avec la complicité des autorités locales, dans les nombreuses et immenses forêts naturelles à travers le pays. D’où la difficulté d’endiguer la culture illégale de cette drogue.
«Nous allons arrêter toutes les personnes impliquées et nationaliser tous les véhicules à bord desquels sera saisie la moindre quantité de cannabis», ont menacé les autorités au cours d’une opération lancée en février 2017 par le ministre de l’Intérieur en personne.

Le Lesotho, premier pays à franchir le pas

La politique d’éradication totale du cannabis adoptée par la Tanzanie est loin de faire l’unanimité sur le continent. Dans plusieurs pays, le débat est désormais engagé sur le bien-fondé de légaliser la culture du cannabis médical.
Le Lesotho a déjà franchi le pas en accordant en 2017 la première licence à une entreprise sud-africaine autorisée à cultiver, à transformer et à vendre du cannabis pour un usage scientifique et médical. Le Malawi, la Zambie et le Zimbabwé envisagent, eux aussi, de suivre l’exemple du Lesotho pour attirer les investisseurs.

Débat controversé en Afrique du Sud

En Afrique du Sud, le cannabis médical suscite un débat controversé. Certains spécialistes prônent sa légalisation alors que d’autres sont plus réservés.
«Le cannabis peut être considéré comme une alternative lorsque les médicaments traditionnels ont été inefficaces. Comme pour n’importe quelle autre substance, il peut être un remède efficace pour certaines personnes, et un poison pour d’autres», explique à l’AFP un chercheur de l’université de Pretoria.»

Selon les médias locaux, le conseil de recherches médicinales sud-africain a lancé plusieurs essais cliniques. Mais sa production à des échelles commerciales et sa distribution restent illégales dans le pays.
 

Cannabis à usage médical dans un dispensaire de Denver aux Etats-Unis en 2011. © Photo Reuters/Rick Wilking

Que dit la science sur les vertus du cannabis ?

Dans un article posté sur le site Doctissimo, le docteur Jean Philippe Rivière, médecin généraliste français note que l’usage médical du cannabis est une réalité aux Pays-Bas, mais aussi en Italie, en Allemagne, en Finlande ou encore dans certains Etats américains. Puis il énumère ses propriétés «de plus en plus reconnues de par le monde».

«Cette substance possède des vertus médicales pour les patients atteints de douleurs chroniques, de spasmes liés à une sclérose en plaques voire d’épilepsie partielle, de nausées ou d’un manque d’appétit dû au sida ou à un cancer», écrit Jean-Philippe Rivière.

Le médecin français fait référence à «plusieurs centaines d’études» menées à travers le monde et qui auraient permis de confirmer certaines propriétés du cannabis. Et de préciser que dans le cadre de l’usage médical, il est recommandé, dans les pays qui l’autorisent, de consommer le cannabis sous différentes formes non fumées. Le cannabis fumé pouvant augmenter le risque de cancer du poumon au même titre que le tabac, affirme-t-il.

La recherche sur les effets du cannabis médical encore balbutiante

Ces affirmations sont battues en brèche dans un article posté sur le site The Conversation par d’autres chercheurs qui affirment que la recherche sur les effets du cannabis médical est encore balbutiante. Aujourd’hui, les résultats obtenus sont encore mitigés, estiment deux professeurs américains qui se sont penchés sur le sujet.

Il s’agit de Steven Kinsey, de l’université de Virginie, et de Divya Ramesh, de l’université de Connecticut. Pour eux, cette plante contient des centaines de composants dont on connaît encore très mal les vertus éventuelles pour la santé.

«La recherche menée sur les humains montre que certaines maladies, comme la douleur chronique résultant de lésions nerveuses, seraient sensibles à l’action du cannabis, sous forme fumée ou vaporisée. Mais la plupart des recherches se fondent sur des déclarations subjectives, sur des évaluations personnelles de la douleur, ce qui en limite la validité», indiquent-t-ils dans leur article.

Et ils font le même constat concernant l’effet du cannabis sur l’épilepsie qui a fait l’objet de plusieurs articles «à sensation».
«Même si les spéculations vont bon train sur internet, l’usage thérapeutique du cannabis pour atténuer les crises d’épilepsie n’est pour l’instant confirmé que par des expériences menées sur les rongeurs. Chez les humains, la preuve de son efficacité est bien moins établie».
Pour les deux chercheurs américains, ce n’est que par le biais d’études solides qu’il sera possible de comprendre les éventuelles vertus thérapeutiques du cannabis.

Comme on le voit, si des brèches se sont ouvertes en Afrique, comme ailleurs dans le monde, dans l’interdit qui frappe le cannabis, il est encore loin le temps où chacun pourra se le procurer sur ordonnance dans la pharmacie de son quartier.
 
Par Martin Mateso@GeopolisAfrique
Source: francetvinfo.fr
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Sims 4 : fumez du cannabis grâce au mod « Basemental Drugs »
Par mrpolo,
De nombreux mods sont disponibles sur les Sims 4 mais « Basemental Drugs » est celui qui fait le plus parler de lui. Grâce au mod de Filip, les joueurs peuvent faire pousser du cannabis et organiser des soirées enfumées.
 
Sur les Sims 4, nombreux sont les joueurs qui commencent tranquillement leur vie avant de semer le chaos notamment grâce aux mods qui permettent aux gamers de dépasser les limites du jeu pour plus de fun. Le développeur Filip n’a eu besoin que de quelques mois pour mettre en place un mod permettant aux utilisateurs de se défoncer en fumant notamment du cannabis.
 
Basemental Drugs : devenez un junkie dans les Sims 4 !
Alors que Filip et sa femme cherchaient un logiciel d’architecture pour concevoir leur cuisine, ils se sont finalement tournés vers les Sims 4. Très vite, le développeur de ce mod a remarqué qu’il était possible de faire du jeu de Maxis un théâtre de débauche hallucinatoire. En s’inspirant des tutos trouvés aux quatre coins du web, Filip a conçu Basemental Drugs, un mod permettant au joueur de consommer du cannabis, de la cocaïne, des amphétamines et de la MDMA dans les Sims 4. En plus d’être un consommateur de drogues, votre personnage peut dealer dans la rue. Le mod ne s’arrête pas là puisque votre Sim pourra finir complètement défoncé jusqu’à l’overdose.
 

 
Le mod de Filip pour les Sims 4 est disponible gratuitement sur son site. C’est un véritable succès puisque le développeur gagne au moins 6 000 dollars par mois grâce aux dons sur Patreon. Nul doute qu’il va continuer d’être amélioré dans les jours qui suivent puisque de nombreux utilisateurs seraient déjà en train de le traduire en plusieurs langues.
 
Source: erenumerique.fr
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N'oublions pas le plaisir des drogues dans le débat sur la contraventionnalisation
Par mrpolo,
L'usage de cannabis ne devrait plus être un délit et une commission parlementaire a entendu les usagers, comme les policiers, les juges ou les parents. Il reste à faire un pas vers la banalisation du pétard.
Photo - Capture écran d'un ancien reportage de karl Zéro dans les vosges   Une bouteille à moitié pleine, un joint à moitié fumé, les métaphores macroniennes sont de sortie à la lecture du rapport remis par la commission parlementaire chargée d’étudier une procédure d’amende pour le délit d’usage de stupéfiants. C’est également un débat qui exclut toute référence à la motivation essentielle du public, celui du plaisir que l’on a à consommer une substance psychoactive.
La question demeure, le plaisir des drogues est-il susceptible de «contravention» ? La sacro-sainte loi de 1970 ampute le débat de son argumentaire le plus efficace : si l’on consomme des drogues c’est d’abord parce que «ça fait du bien».
En marche vers la légalisation ?
Peut-on aujourd’hui se permettre de tels propos qui valent toujours cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende selon l’article L3421-4 du Code de la santé publique qui criminalise toute présentation des stupéfiants sous un jour favorable ? La réponse est oui, parce que les temps ont changé. Le leader mondial de la prohibition de drogues a tourné casaque. Empêtré dans une effroyable épidémie d’overdoses, l’Amérique ne parle aujourd’hui que traitement médical et prise en charge compassionnelle. Fini l’incarcération de masse des habitants du ghetto, qui fonde l’histoire de la «war on drugs».
 
Même le président Trump, entouré de féroces guerriers antidrogues comme Jeff Session, le ministre de la Justice, ne peut se résoudre à braver son électorat très attaché à la liberté individuelle, aux valeurs du marché, et aux droits des Etats qui libéralisent le cannabis les uns après les autres. Cette Amérique Blanche issue des classes moyennes, prend du cannabis pour se soigner ou pour s’éclater, et elle ne veut plus mourir d’overdoses par voie de prescription. Aujourd’hui les Etats-Unis et bientôt le Canada, donnent le signal du redéploiement international vers les marchés légaux du cannabis, en attendant d’autres substances.
 

Des plaquettes de chocolat à la la marijuana, le 16 janvier, à Oakland, en Californie. L’usage des drogues douces est devenu légal dans cet Etat américain. (Photo Justin Sullivan. Getty. AFP)
Le projet de contraventionnalisation si décrié est peut-être la première étape d’En marche vers cette régulation de stupéfiants à but si lucratif. Une contravention c’est avant tout un signe adressé aux consommateurs, aux usagers, interpellés non plus au titre du délinquant ou du malade, mais à celui du contribuable en attendant de pouvoir s’adresser au citoyen. En décidant de l’objet même de la commission parlementaire le gouvernement LREM a conscience du saut qualitatif qu’il accomplit. Jusqu’ici toutes, absolument toutes, les discussions publiques orientées vers une modification de la loi s’adressaient aux policiers, bien sûr, et aux parents. Les consommateurs étant considérés comme d’éternels mineurs. Or parmi les auditionnés figurent des policiers et des juges, certes, mais aussi des associations d’usagers de drogues parmi lesquelles Autosupport des usagers de drogues (Asud) (1).
Robin Reda, le flic gentil
L’une des curiosités du rapport et non des moindres est de voir Robin Reda, jeune loup LR, plaider pour une simple amende déjudiciarisée, dès lors que le trouble à l’ordre public n’est pas constaté. Le policier, dressé à la chasse aux petits délinquants a tendance à percevoir le trouble à l’ordre public selon une gamme chromatique toute personnelle où l’apparence physique, l’habillement, la coiffure, les mauvaises langues ajoutant l’origine ethnique (2), tiennent une place toute subjective, source de bien des interprétations.
 
Dans un message subliminal adressé aux classes moyennes jeunes et diplômées, la rumba «en même temps» de la commission prend alors tout son sens. Robin Reda, c’est un peu le flic gentil quand son corapporteur, Eric Poulliat, issu lui d’En marche, propose une pénalité financière qui reste inscrite au casier judiciaire. L’apôtre de l’arbitraire policier déguisé en ami des fumeurs de joints. Vous avez dit poudre de perlimpinpin ?
 
A revoir -> le programme de la Mission d’information et les enregistrements vidéos des auditions publiques Eux et nous
Revisitons d’autres débats de nature comparable. Le mariage pour tous par exemple. Pour polémique qu’il fut, il a vu s’affronter des associations LGBT et des associations familiales à orientation confessionnelle, sans intermédiaire superflu. Autre sujet sensible, la pénalisation des clients de prostitués. Son arène médiatique fut un tremplin pour des associations de travailleuses et de travailleurs du sexe, comme le Strass. On a même vu des personnalités célèbres endosser le costume particulièrement voyant du client de prostitué.e.s adultes et consentants.
 
Mais pour les drogues, le rituel du «eux» et «nous» reste de mise dans la plupart des grands médias. Eux les «drogués», nous «les parents». Eux les «addicts», nous «les soignants». Eux les «dealers», nous les «policiers». Le débat sur les drogues n’a pas encore atteint son âge sa majorité légale. Nous oublions que ce fut longtemps le cas de la parole homosexuelle coincée entre le témoignage d’un «inverti» et le diagnostic d’un psychiatre. On oublie également que le combat féministe aussi a dû subir aussi ce préjugé de «minorité perpétuelle» qui faisait de l’Eglise catholique le censeur acharné de la sexualité des femmes. Le plaisir des drogues est entravé par ces mêmes dispositions juridiques qui ont si longtemps régi le plaisir des femmes et celui de gays, il est illicite.
 
Alors ayons le courage de dire que le véritable débat devrait nous épargner l’hypocrisie du «eux» et «nous». Une discussion qui mobilise la convivialité, le partage, la découverte, la culture quand elle s’applique au fruit de la vigne et qui devient suspecte quand elle franchit la barrière de l’illicite. Le «plaisir des drogues» est en réalité une simple banalité neurobiologique. Une banalité qui, en l’état de la législation, fait de nous tous les otages potentiels de la police et en même temps des mafias.
(1) La «contraventionalisation» de l’usage de stupéfiants : un bâton en forme de carotte. Mediapart
(2) La guerre aux drogues : une guerre raciale. Libération
Par Fabrice Olivet Directeur de l'association Asud (Autosupport des Usagers de Drogues)
 
Source: liberation.fr
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Peut-on dire en France que le cannabis a des effets thérapeutiques ?
Par mrpolo,
La liberté d’expression est limitée en France lorsqu’on vient à parler des effets des stupéfiants.
 
Selon le code de Santé Publique, article L3421-4, toute présentation sous un jour favorable de l’usage de stupéfiants, cannabis inclus, est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 75000€ d’amende. Commise dans des établissements d’enseignement ou d’éducation, l’infraction est passible de 7 ans d’emprisonnement et de 100000€ d’amende.
 
Mais doit-on pour autant nier les milliers de recherches qui pointent les bienfaits du cannabis sur la santé ?
Renaud Colson, maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à l’Université de Nantes, répond dans la vidéo ci-dessous à cette épineuse question. Savant troll, il pointe l’incohérence entre le discours sur l’alcool, drogue légale, et le discours de facto biaisé sur les drogues illégales.
 
 
La loi française tente bien de limiter la liberté d’expression, mais est subordonnée à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, dont l’article 10 dispose que toute personne a droit à la liberté d’expression, renforcé par un jugement de la Cour de Strasbourg, le 7 décembre 1976, qui statue que cela vaut pour les informations ou idées accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent.
 
Renaud Colson tentera de répondre dans une prochaine vidéo à la question de savoir si la prohibition française de l’usage de cannabis est conforme à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui dispose que la Liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui et que la Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société.
 
Source: newsweed.fr
 
L’article L3421-4 du Code de la santé publique punit de 5 ans d’emprisonnement la présentation sous un jour favorable de l’usage de cannabis. Cette disposition législative s’oppose-t-elle à la description des nombreux effets thérapeutiques de cette plante ? On peut en douter au regard de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme qui protège la liberté d’expression. L’usage de cannabis médical reste néanmoins interdit et passible d’une sanction pénale, y compris pour les malades en fin de vie.
 
Présentation de l'intervenant: Renaud Colson est maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à l'Université de Nantes, membre du laboratoire Droit et Changement Social (UMR CNRS 6297).
Honorary Lecturer et British Academy Visiting Fellow à l’université de Cardiff, il a été Marie Curie Fellow à l’Institut universitaire européen de Florence (2011-2013) et visiting scholar à l’université Jawaharlal Nehru (New Delhi) en 2016.
 
Ses recherches portent, entre autres, sur le droit pénal (comparé et européen) et sur les politiques de lutte contre les drogues et la toxicomanie. Sur ce sujet, il a notamment dirigé trois ouvrages collectifs : La prohibition des drogues. Regards croisés sur un interdit juridique (Presses universitaires de Rennes, 2005), Les drogues face au droit (Presses universitaires de France, 2015), et European Drug Policies: The Ways of Reform (Routledge, 2017).
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Aux États-Unis, la revanche des ex-dealers devenus vendeurs de cannabis légal
Par mrpolo,
Virgil Grant surfe sur le succès de la légalisation du cannabis en Californie: son petit empire compte déjà trois dispensaires, deux plantations et une ligne de vêtements. Une juste réparation pour lui qui a purgé six ans de prison pour avoir dealé de la marijuana. Photo - Virgil Grant dans sa boutique de vente de cannabis et de produits dérivés à Los Angeles, le 8 février 2018 - © Frederic J. BROWN   Dans sa boutique discrète du sud de Los Angeles, il montre fièrement ses dernières innovations: une gourde rechargeable de thé infusé de CBD, l'une des molécules non-psychoactives de cette drogue douce, ou des onguents vendus dans de jolies fioles.
Son succès d'aujourd'hui, il l'a toutefois payé cher lors des décennies de "guerre contre la drogue", avant le début du mouvement massif pour la légalisation du cannabis aux Etats-Unis.
 
Arrêté en 2008 par la police fédérale, Virgil a passé six ans derrière les barreaux. "Il y a beaucoup de gens de couleur qui ont été arrêtés et incarcérés, comme moi, pour des affaires de marijuana, des crimes et délits non-violents. (...) C'est désormais légal, mais il y a toujours des gens en prison", explique-t-il à l'AFP.
 
D'après l'association de défense des droits civiques ACLU, 8,2 millions de personnes ont été arrêtées pour commerce ou consommation de marijuana entre 2001 et 2010. Un chiffre quatre fois plus important chez les Noirs que chez les Blancs, alors que leur consommation est similaire selon de multiples études.
 

"On perd tout"
L'impact sur les Afro-américains et les Hispaniques a été dévastateur, plongeant des familles entières dans la pauvreté.
"On perd tout, même sa voiture", se souvient Virgil Grant, qui n'a pas pu voir grandir ses cinq filles. Une fois sortis de prison, les ex-dealers peinent à retrouver emploi, logement ou subvention, et donc à sortir de la précarité.
 
Cat Packer, responsable de la législation sur le cannabis de Los Angeles, rétorque que des arrestations disproportionnées chez les Noirs ont eu seulement lieu "parce que la police était plus active dans ces communautés".
Los Angeles, Oakland, Portland, entre autres, veulent désormais octroyer des licences de commercialisation de marijuana en priorité à ceux qui ont souffert de la "guerre contre la drogue".
"Barrières à l'entrée"
La California Minority Alliance milite par ailleurs dans tout le pays pour que les minorités défavorisées aient leur chance de participer activement à ce secteur légal encore embryonnaire: il faut "que ça ne coûte pas un million de dollars pour obtenir une licence", argumente-t-elle.
 
Des villes comme San Diego, San Francisco ou Seattle veulent par ailleurs amnistier des milliers de condamnations passées. 
Eddie Erby, l'un des employés de Virgil Grant, a été arrêté à 18 ans pour avoir vendu de la marijuana. Il a passé dix ans derrière les barreaux.
 
Le cannabis "était une manière de gagner de l'argent rapidement parce qu'on n'arrivait pas à trouver un travail, parce qu'on n'avait pas la bonne couleur de peau", raconte-t-il, tout en pesant des fleurs de cannabis pour la commande d'un client.
Aujourd'hui âgé de 52 ans, il a mis des années à reconstruire sa vie. Virgil Grant embauche régulièrement d'anciens prisonniers.
Car du boulot il y en a : le marché du cannabis vaut déjà près de 20 milliards de dollars aux États-Unis, un chiffre qui devrait doubler d'ici trois ans.
 
Source: rtbf.be
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Tester ses taux de THC et CBD à la maison est enfin possible !
Par mrpolo,
Un nouveau dispositif, en Israël, permet de vérifier les pourcentages de cannabinoïdes dans son cannabis.
 
 
 
Faire sa propre analyse de cannabis à la maison est maintenant possible sans détruire ou endommager le cannabis, cet appareil permet de déterminer les taux de THC et CBD. Cependant, son prix est de 3 999 $ et il n’est vendu qu’aux États-Unis.
 

Au cours des dernières années, des sociétés du monde entier ont essayé de trouver une solution qui permettrait aux consommateurs de cannabis, y compris médical, de savoir exactement ce que leur cannabis contient en termes de quantités d’ingrédients actifs.
 
En effet, le THC est une substance ayant un effet psychoactif relativement important. Plus le cannabis en contient et plus le produit sera puissant.
Tout aussi important est le rapport entre le THC et le CBD. Le second composant équilibre les effets du THC.
Après quelques tentatives infructueuses de la part d’entreprises du monde entier, vient maintenant le produit qui, pour la première fois, va pouvoir relever ce défi.
Cette société propose une vidéo expliquant le fonctionnement de son système.
 
 
Cet appareil se nomme GemmaCert. Il sort des laboratoires de la société Cannabi-Tech, créée en 2015 par le Prof. Oded Shoseyev et le Dr. Guy Setton de la Faculté d’Agriculture de Rehovot.
GemmaCert devrait identifier les taux de THC et de CBD dans chaque fleur de cannabis introduite et le ferait selon l’entreprise en 30 à 60 secondes.
Comment ça fonctionne?
Après avoir inséré la fleur dans l’appareil, des techniques d’analyse d’images et de spectroscopie dans l’infrarouge compare avec la base de données des analyses précédentes.
Les résultats sont affichés sur l’écran de l’appareil mobile, dans une application dédiée fournie avec l’appareil et nécessite un abonnement mensuel.
 

 
À ce jour, le produit est testé aux États-Unis seulement. En été seulement, il devrait être vendu dans les magasins.
Récemment, Cannabi-Tech a annoncé qu’elle avait recolté 1 million de dollars d’investissement. Ainsi, ce montant se rajoute aux 2,25 millions qu’elle avait déjà récolté.
À l’avenir, la société prévoit de produire des mises à jour de l’appareil afin qu’il puisse également vérifier les taux de CBG, CBC, CBN et X8 THC.

 
Gemmacert permet de tester le cannabis L’appareil se branche avec une connexion USB.
Le prix est pour le moment de 3 999 $ et ne convient donc qu’aux grandes entreprises ou aux professionnels de vente au détail. Cependant l’entreprise estime que le coût diminuera à mesure que la production augmentera.
 
Source: blog-cannabis.com
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