Légaliser le cannabis : qu'est-ce que ça coûte et combien ça rapporte?
Par mrpolo, dans Justice, politique,

Dans un rapport dévoilé dimanche par le JDD, le think tank GénérationLibre démontre une nouvelle fois les avantages économiques de la légalisation du cannabis. Mais pour être aussi rentable que possible et prévenir tout coût sanitaire et social, celle-ci devrait être minutieusement orchestrée.
Photo: Après la Californie le 1er janvier, le Canada autorisera sa première vente légale de cannabis le 1er juillet 2018. (Reuters)     Les défenseurs de la légalisation du cannabis en France ont de quoi être frustrés. Alors que la Californie est devenue au 1er janvier le huitième Etat des Etats-Unis à autoriser la marijuana, et que le Canada fera de même à partir du 1er juillet 2018, le gouvernement français a présenté cette année son projet d'amende forfaitaire pour les consommateurs. Une décision regrettable selon Gaspard Koenig, dont le think tank GénérationLibre publiait dimanche 6 mai un rapport prônant la légalisation, dévoilé en exclusivité par le JDD.
 
Lire aussi : "Pourquoi il faut légaliser le cannabis en France"
 
Mais si les bénéfices - économiques, entre autres - de la légalisation du cannabis ont souvent été soulignés, la question du modèle d'encadrement du marché du cannabis soulève toujours de nombreuses questions. Monopole d'Etat, dépénalisation ou marché concurrentiel régulé? Quel montant pour la taxe publique? Doit-on attribuer une licence aux actuels dealers illégaux? De ces questions dépendent la rentabilité et le succès de la légalisation, mais aussi l'amortissement du coût social et sanitaire qu'elle pourrait engendrer.  
 
Uruguay, Colorado et Washington tirent un bilan mitigé de la légalisation du cannabis
Le projet du gouvernement "va à l'encontre du mouvement mondial de dépénalisation et à l'encontre du bon sens", déplore Gaspard Koenig. Si la France traîne la patte, c'est aussi que les années d'expériences potentiellement inspirantes se comptent sur les doigts d'une main : l'Uruguay, le Colorado et l'Etat de Washington, pionniers en la matière, n'ont mis en œuvre la légalisation qu'en 2014.
Peu de recul sur cette innovation, donc. Selon l'étude Cannalex présentée fin 2017 par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), le bilan est mitigé dans les trois Etats. Côté économie, la légalisation a tenu ses promesses dans le Colorado et l'Etat de Washington, qui totalisent chacun 1 milliard de dollars de chiffre d'affaires annuel.
 
Dépénalisation, concurrence, monopole d'Etat : trois scénarios pour la marijuana
En 2014, le think tank Terra Nova avait calculé le manque à gagner du marché du cannabis en France, selon trois scénarios.
La dépénalisation. Supprimer les lois qui punissent le consommateur représenterait une économie budgétaire de 311 millions d'euros. Une somme retranchée au coût de fonctionnement des unités policières, judiciaires et carcérales mobilisées autour de la répression des "fumeurs de joints". Le monopole public. Si l'Etat contrôlait la production et la vente de marijuana, les dépenses publiques en matière de répression chuteraient de 523 millions d'euros. Auxquels pourraient s'ajouter 1,3 milliard d'euros de recettes fiscales, selon Terra Nova. La légalisation concurrentielle. Avec 2,2 milliard d'euros de bénéfice public par an, ce serait le scénario le plus juteux, prévoit le think tank. Au détriment des considérations de santé publique, car la chute des prix due à la concurrence entraînerait probablement une forte hausse de la consommation. Des chiffres impressionnants, mais à nuancer : ils sont calculés dans l'hypothèse d'une taxation similaire à celle du tabac, c'est-à-dire plus de 80%. Un montant qui ne permettrait en aucun cas de proposer des prix suffisamment attractifs pour éliminer le marché noir.
 
Un temps d'ajustement avant la fin du marché noir… ou son évolution
Avec l'hypocrisie du système répressif et le bénéfice économique, c'est l'un des principaux arguments des partisans de la légalisation : encadrer la production et le commerce de cannabis mettrait un point final à l'économie informelle et aux violences qu'elle engendre. Trois ans après la légalisation, un marché noir du cannabis subsiste pourtant dans les deux Etats nord-américains comme en Uruguay.
 
En cause notamment, une insuffisance de la production légale par rapport à la demande. Ce sont les classes défavorisées et les mineurs qui y ont le plus recours. Autre risque : que les organisations illégales se tournent davantage vers le marché des drogues dures, avec des conséquences néfastes sur la criminalité.
 
 
S'attaquer à l'économie informelle présente aussi un coût social. Le deal fait partie intégrante de la vie de certains quartiers. Un enjeu dont la Californie s'est saisie en accordant des licences de vente en priorité aux personnes ayant fait l'objet de condamnations pour trafic. Dans son interview accordée au JDD, Gaspard Koenig espère que la légalisation aura ainsi pour effet de "transformer les petits dealers hors la loi en entrepreneurs intégrés à la société". Une réhabilitation pour le moins contraire à la mentalité française sur le sujet jusqu'à présent.
 
Prévenir le risque d'une hausse de la consommation de cannabis
Les détracteurs de la légalisation craignent avant tout que celle-ci engendre une hausse de la consommation. Un argument balayé du revers de la main par ses partisans : de fait, le système répressif peine à dissuader les usagers. Selon les statistiques officielles, 700.000 Français consommeraient régulièrement de la marijuana. Un chiffre largement sous-estimé selon certains, qui évoquent plus d'un million de personnes.
 
Le principal enjeu pour la France serait de trouver un montant approprié pour la TVA sur le cannabis. Trop basse, elle serait en effet une incitation à la consommation. Trop haute, elle ne parviendrait pas à être attractive face au marché noir subsistant. Dans son numéro de février 2016 présentant les bénéfices économiques de la légalisation, l'hebdomadaire libéral anglais The Economist prenait pour exemple les Etats-Unis durant la Prohibition : des taxes faibles au départ le temps d'évincer la mafia, puis plus importantes par la suite.
 
Dans le Colorado, la consommation a augmenté depuis 2014, mais elle a au contraire légèrement diminué dans l'Etat de Washington. Or, les deux Etats étaient inégalement préparés, souligne Ivana Obradovic, directrice adjointe de l'OFDT, dans une interview à Mediapart. "Au Colorado, les autorités ne s’attendaient pas du tout à ce que la légalisation soit approuvée par référendum, explique-t-elle. Elles ont été obligées de mettre en œuvre dans l’urgence une réforme à laquelle elles étaient opposées et sans précédent sur lequel s’appuyer. Alors que dans l’État de Washington, la réforme est préparée depuis des dizaines d’années." Une expérience qui souligne d'autant plus la nécessité d'un débat national serein, loin des passions que la légalisation déchaîne en France.  
 
Source: lejdd.fr
 
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Marche Mondiale du Cannabis 2018 - Petit tour du monde
Par mrpolo,
En commençant par la star du moment: 
 
Canada - Le pardon pour la possession, demande la Marche mondiale de la marijuana
  La marche mondiale de la marijuana à Toronto, samedi. Photo : La Presse canadienne/Sean Kilpatrick
 
Avec le pot sur le point d'être légalisé, des dizaines d'entrepreneurs de l'industrie de la marijuana se sont réunis à Queen's Park samedi pour réclamer des règles du jeu équitables pour tous.
CBC News   À Toronto, la Marche mondiale de la marijuana, qui se tenait samedi, visait également à persuader le gouvernement d'adopter une loi dans le but d’offrir le pardon à ceux qui ont des antécédents criminels en raison d’infractions liées à la possession de marijuana.
Selon Erin Goodwin, activiste, le gouvernement ontarien fait fausse route en offrant à la LCBO le monopole de la vente de marijuana. « En créant des magasins gouvernementaux [qui auront le monopole], le gouvernement essaie de fermer les dispensaires, mais le nouveau modèle gouvernemental ne donne pas exactement au marché ce qu'il veut », a-t-elle déclaré à CBC News à Queen’s Park durant l’événement.
 
« Il y a des produits comestibles et des concentrés et toutes sortes d'autres produits impliqués dans la distribution de cannabis, et le gouvernement est un peu lent à réagir à ces innovations, alors le marché noir que nous avons mis en place ici comble ces besoins.
Mme Goodwin, qui gère des dispensaires, a déclaré avoir été arrêtée quatre fois depuis l'annonce des plans de légalisation.
 
Erin Goodwin Photo : Radio-Canada/Garry Asselstine/CBC News
 
Elle a dit que des rassemblements comme celui qui a eu lieu samedi ont été une source de confiance pour certains entrepreneurs.
« Il y a beaucoup de jeunes entrepreneurs qui veulent s'impliquer dans l'industrie », selon Mme Goodwin. « Le gouvernement va avoir le monopole et ce n’est pas tout le monde qui en est heureux. »
 
Pétition pour le pardon
Vendredi, un groupe d'avocats, d'activistes et d'entrepreneurs de Toronto a lancé une pétition demandant au gouvernement fédéral d'accorder le pardon aux personnes reconnues coupables possession simple de cannabis.
La pétition exhorte le parlement à adopter une loi accordant le plein pardon aux personnes reconnues coupables d'avoir détenu 30 grammes de marijuana ou moins. À l'heure actuelle, le projet de loi légalisant la marijuana n'aborde pas le sujet.
« Nous savons que des centaines et des milliers de Canadiens ont des antécédents criminels et que ces infractions les empêchent d'avoir accès au logement, d'avoir accès au crédit, de traverser la frontière, d'obtenir un emploi ou d'obtenir des occasions de bénévolat », a affirmé Annamaria Enenajor samedi.
 
Annamaria Enenajor Photo : Radio-Canada/Garry Asselstine/CBC News
 
Mme Enenajor, avocate, a déclaré que la réponse du gouvernement à ce jour était loin d'être acceptable.
« Ils se concentrent sur l'adoption de la législation actuelle qui est une légalisation très étroite, ainsi que la mise en place d'un vaste régime de régulation de la vente et de la distribution de la marijuana », a-t-elle expliqué. « Le pardon doit faire partie de la conversation dès maintenant parce que cela affecte la vie des gens. »
La Marche mondiale de la marijuana, un événement annuel, a attiré des centaines de consommateurs de cannabis à Queen’s Park.
Mme Enenajor affirme que l'objectif était de collecter 5000 signatures d'ici la fin du mois de mai. Elle croit que sa pétition a le potentiel de dépasser le million de signataires.
 
Source: ici.radio-canada.ca
 
 
République tchèque - Tenue à Prague d’une nouvelle marche pour la légalisation du cannabis

 
Comme de tradition désormais, plusieurs milliers de personnes ont participé ce samedi après-midi à la 21e Million Marihuana March dans le centre de Prague. La manifestation, qui s’inscrit dans une démarche mondiale, a pour but la légalisation de la culture et de la détention de cannabis à des fins personnelles. Depuis la place Karlovo naměstí, le défilé est passé par la place Venceslas pour rejoindre le quartier de Štvanice, où un riche programme est prévu jusque dans la soirée. La manifestation est organisée par l'association Legalizace.cz.
 

 
Bien que déjà dépénalisé, le cannabis continue d’animer le débat relatif à sa légalisation en République tchèque. Depuis 1993, seuls la vente, l’achat et la production sont considérés comme de réelles infractions pénales. La loi, relativement souple et libérale, autorise les citoyens à posséder jusqu’à 15 grammes de cannabis, dont la consommation dans sa forme thérapeutique, sans être remboursée par les caisses d’assurance maladie, est même autorisée depuis 2013.
 
Source: www.radio.cz
 
Ile Maurice - Marche en faveur de la dépénalisation du gandia

 
Tout a commencé dans une ambiance bon enfant avec toutefois de bruyants slogans. Quelque 400 manifestants, brandissant pancartes et banderoles, arborant t-shirt et lunettes solaires ont marché depuis le centre Marie Reine de la Paix pour rallier le Jardin de la Compagnie.
Le chef de file, avant que ne démarre la marche pacifique, a donné des consignes strictes de ne pas céder aux provocations, à la violence et de respecter les forces de l’ordre.
Effectivement, les forces de l’ordre étaient présentes prêtes à intervenir. Les slogans ont été scandés : « Ki nou lé ? » La foule de répondre : « Gandia ». Puis : « Synthétique ? Nou pas oulé ». Sur certaines pancartes, surtout celles de Pils, on pouvait lire : « Synthetic : Yes weed can » ou alors : « Prison kout pli cher ki tretemen ». « Moris bizin pas resse dan bankal », comprenez par là qu’il faut suivre la politique de la dépénalisation en vigueur dans d’autres pays.
C’est derrière la bannière « Legalize it » que tous se sont rassemblés avec djembé et maravane, chantant ‘Rass Couyon’ de Kaya et l’hymne national pour faire leur entrée au Jardin de la Compagnie.
Témoignages
Jonathan assiste à la scène. Il est d’avis que « les manifestants disaient la vérité à propos du cannabis ». « Le plant de cannabis, utilisé dans beaucoup de pays, possède une multitude de vertus. C’est dommage qu’il soit classé comme étant une drogue dure à Maurice et que seuls ses consommateurs se retrouvent en prison. Le gouvernement doit revoir sa copie en matière de lutte contre la drogue », dit-il.  Rundeer, la trentaine, dit épouser la lutte du Kolektif 420, menée par le travailleur social Jameel Peerally. « Je suis en faveur de la légalisation du cannabis, de son introduction dans la confection de produits, tels que de l’huile essentielle, comme c’est le cas dans beaucoup de pays. Au moins, je sais que l’argent recueilli est reversé à un fonds favorisant la croissance économique du pays », explique-t-il. Khalil, un commerçant, dit avoir assisté à la marche pacifique sans pour autant y participer. L’homme d’affaires est d’avis que « le gandia possède avant tout des bienfaits curatifs, contrairement à la drogue synthétique ». « La drogue synthétique est mortelle et projette le consommateur dans un état second en cas de manque. Je préfère que le cannabis soit légalisé parce que beaucoup de consommateurs ont recours au chimique », confie-t-il. Jameel Peerally, du Kolektif 420, n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a pris la parole peu après la marche pacifique. « La plupart des manifestants se sont mobilisés pour une seule cause. Il n’y a pas eu d’autobus à leur disposition et encore moins de briani. Notre combat n’est pas contre la force policière. Des enfants sont en train de mourir dans certaines familles après avoir consommé de la drogue synthétique. Si nos messages continuent à tomber dans les oreilles de sourds, nous emmènerons ces malheureux devant le bureau du Premier ministre. C’est le gouvernement qui sera tenu pour responsable », indique-t-il.  Danny Philippe, du Collectif Urgence Toxida (CUT) estime qu’il est « urgent que le gouvernement revoie sa politique sur les drogues », réclamant que le côté médicinal de la plante soit considéré. Deux manifestants contre la manif
Il s’en est fallu de peu pour que les choses dégénèrent vers 14h30, une demi-heure après le début de la marche. à la croisée des rues Mère Barthèlemy et La Poudrière, deux hommes, pancartes antigandia voulaient faire entendre leur voix. Sur une pancarte, on lisait : « Canabis, l’alcool, Batte la Tête, Flasher, Interdits ». Interrogé, il a déclaré : « Mo gagne droit dire mo lopinion, mo ena fam ek zenfants, mo pa oule ki zote rentre la dans ». Roule-t-il pour une quelconque organisation ? « Non, mo roule tou sel, legal ou illegal, li pas permissible ». Des policiers ont eu fort à faire pour les éloigner.
 
 

 
Sources: defimedia.info  et  lexpress.mu
 
Les "Marches de la marijuana" en Argentine et au Pérou
  Photo@Euronews À Buenos Aires, la marche annuelle de la marijuana aura réuni des milliers de personnes. L'Argentine a dépénalisé son usage à des fins thérapeutiques, mais la culture du chanvre reste interdite.
"Nous ne voulons plus d'emprisonnements pour ceux qui cultivent, plus de raids dans nos maisons, qu'ils cessent de forcer nos portes, de voler nos plantes, d'emporter les traitements de nos enfants. Nous ne voulons plus de cela et plus de la répression et de la censure sur Youtube", clame Federico Riveiro, un youtubeur venu manifester.
Les patients sous prescription médicale doivent pouvoir se fournir en huile de cannabis auprès d'organismes de santé habilités. Mais dans les faits, ce n'est pas toujours aussi simple. De nombreux malades vantent les vertus de la marijuana dans le traitement de maladies comme l'épilepsie réfractaire ou la sclérose tubéreuse. Au Pérou, des mères dont les enfants sont atteints de ces maladies ont elles aussi défilé.
"Nous avons obtenu qu'en peu de temps, en sept mois précisément, on fasse une loi sur la marijuana à usage thérapeutique dans notre pays. Maintenant nous sommes en attente du règlement d'application", se félicite la présidente de l'association "Buscando esperanza".
D'autres pays d'Amérique latine vont plus loin. L'Uruguay a ainsi légalisé la production et la consommation de cannabis pour un usage personnel, la finalité étant de lutter contre les trafics.
Source: euronews.com
 
Enfin par chez nous:
France - Nantes Un samedi après-midi pour "ouvrir le débat sur le cannabis"

Ce samedi après-midi à Nantes.
Photo Presse Océan
De la musique, des stands d’information et des prises de paroles. Tel était le programme de la marche mondiale du cannabis organisée pour la deuxième année samedi 5 mai,  de 14 h à 18 h, au miroir d’eau à Nantes. Un événement chapeauté par le collectif local Culture Verte, avec la participation du CIRC, Technoplus, Psychoactif, Un combat de malade pour les malades, et Principes Actifs.
« Nous souhaitons interpeller les gens autour de la légalisation du cannabis, faire entrer un fait de société dans la norme. Cet événement est fait pour ouvrir le débat entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre le cannabis », explique Béatrice Budin, représentante de Culture Verte.
Cannabis thérapeutique
Cet événement vise notamment à « mettre en avant le cannabis thérapeutique. La maladie touche tout le monde. Nous sommes venus informer et prévenir », explique Fabienne Lopez, président de Principes actifs, association de patients intéressés par les effets du cannabis thérapeutique.
« Sur Internet, on trouve de tout. Nous livrons une information correcte et fiable, poursuit-elle. Nous prônons, notamment auprès des médecins et des politiques, l’accès au cannabis thérapeutique sur dossier médical pour certaines pathologies sans être embêtés par la Justice. » Pour Fabienne Lopez, « la dépénalisation du cannabis thérapeutique va de pair avec la dépénalisation du cannabis récréatif ».
 
Source: presseocean.fr
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L’ADDICTOLOGIE, LE FAUX-AMI DE L’ANTIPROHIBITIONNISME
Par mrpolo,
Non contents jusqu’ici d’infantiliser les consommateurs de drogues, forcément victimes et assurément malades, les nouveaux maîtres de la RDR s’emploient donc à diagnostiquer chacune de nos pratiques comme autant de pathologies.
 
Tout y passe, du buveur de café quotidien au joueur frénétique en passant par l’érotomane, pourvu que puisse s’imposer une vision sanitaire. S’ensuit dès lors tout un vocabulaire suffisamment éloquent pour rendre crédible ce qui jusqu’ici nous apparaissait comme inhérent à la condition humaine. De quoi nous faire culpabiliser de nos moindres excès, de chacune de nos petites faiblesses, même passagères.
L’addictologie est devenue la nouvelle religion censée régir les mœurs en dépit de l’évidente impuissance à y parvenir. Mais qu’importe s’agissant là aussi d’un nouveau créneau médical aux débouchés infinis.
 
Ils sont quelques-uns à avoir senti venir cette tendance, et ça n’est pas un hasard si l’on voit désormais émerger nombre d’associations portant le terme « addiction » dans leur nom. Et leurs membres d’intervenir en toute occasion. Et les médias de ne jamais manquer de les inviter à disserter sur nos pratiques clandestines qu’une partie d’entre eux connait d’autant plus qu’ils l’ont ou l’éprouvent encore.
 
La démarche ne serait pas si déplaisante si elle ne venait en plus polluer le discours antiprohibitionniste qui commence enfin à poindre sur la scène politique. Parce que nos « amis » addictologues souffrent eux aussi. Le dispositif répressif entourant la question des drogues est un véritable problème dans la mesure où la criminalisation des usagers encourage ces derniers à ne pas les consulter. Un manque à gagner que certains compensent par la publication d’innombrables ouvrages superfétatoires.
Tandis que semblent bouger les lignes sur la délicate question de la politique des drogues, ce ne sont pas les arguments de bon sens comme les libertés individuelles et la notion du droit à disposer de son corps et de sa conscience, ni même celle de l’absurdité à vouloir interdire voire éradiquer des plantes, qui prévalent. Ce que l’on entend désormais dans les rédactions des médias qui jusqu’ici ne faisaient que répandre le dogme prohibitionniste, c’est un discours tout aussi moralisateur et anxiogène. Il n’est plus question d’interdire parce que c’est dangereux mais de légaliser… parce que c'est dangereux.
 
Certes pouvons-nous nous féliciter que soit enfin admis le formidable échec de l’interdit. Mais encore faudrait-il que cela serve de leçon et ne nous conduise pas à nier le principal ressort de ce qui constitue l’usage de drogue : la recherche de l’ivresse, la modification de la conscience et des perceptions sensorielles et sensuelles, le plaisir comme la quête de soi, la transcendance aussi.
Réduire toutes ces pratiques, quelques soient les substances, à une conduite problématique ne relève pas seulement de l’affabulation. Cela constitue un véritable risque, une entrave à toute prévention alors même que c’est ce dont se targuent ces éminents « spécialistes ».
 
Nier que la question des drogues relève d’avantage d’une affaire culturelle que sanitaire est une erreur. Ne pas reconnaître par exemple à la filière du chanvre/cannabis, une formidable charge culturelle est tout aussi stupide que de réduire la viticulture au problème de l’alcoolisme.
 
C’est pourtant ce qui se produit actuellement. La France ne pouvant échapper à l’irrépressible vague antiprohibitionniste venue d’outre-Atlantique, elle tente cependant d’en limiter les conséquences en refusant de reconnaitre ce qui partout saute aux yeux. Non seulement la prohibition et toute les stupidités jusqu’ici répandues par ses adeptes n’ont pas empêché la diffusion des drogues, mais pour ne prendre que l’exemple du cannabis, celui-ci se trouve être l’objet d’une expression culturelle et économique foisonnante sans comparaison.
C’est pour cela que nous considérons au CIRC que la guerre à la drogue – une guerre aux drogués en réalité – a été perdue par ses partisans comme par leur ennemi – le « crime organisé » – et que ce sont bien les drogués eux-mêmes qui en sortent vainqueurs même si comme dans toute guerre, nous avons subit de nombreuses pertes. Il y en aura encore tant qu’une armistice internationale ne sera pas signée…
 
La violence de la répression et les formidables moyens coercitifs déployés à notre intention ne nous auront jamais empêché de développer toute une panoplie de techniques de culture, de variétés de chanvre aux parfums et effets aussi divers qu’il existe de terroirs, d’outils et de produits dérivés improbables.
Au discours contre-productif des addictologues, les cannabinophiles se doivent d’opposer leur expertise, la seule qui soit. Sans quoi risquerons-nous d’assister à l’avènement d’une légalisation insipide.
 
Il ne s’agit pas d’encourager qui que ce soit à user de cannabis, il n'en a pas besoin. Ce qui nous importe c’est que puisse s’exprimer la « cannasphère » au même titre que la « vinosphère » car s’il est une comparaison tout à fait appréciable, c’est celle du monde de l’œnologie et de la cannabinologie à la différence que cette dernière sait aussi apprécier et distinguer les diverses ivresses provoquées par autant de variétés de chanvre.
 
Cette réappropriation par les cannabinophiles de leurs pratiques est la condition sine qua non d’une régulation pragmatique et efficiente dans tous les domaines y compris celui de la santé publique si souvent évoqué pour mieux nous ostraciser.
 
Exiger d’être écoutés plutôt qu’entendus, consultés en ce qui fait de nous les véritables experts pour limiter les inévitables écueils qui se manifesteront lors de la mise en place d’une régulation et que nos adversaires ne manqueront pas d’essayer de monter en épingle.
 
Aux addictologues nous disons « occupez-vous des quelques usagers problématiques, mais par pitié ne venez pas la ramener sur un sujet qui vous dépasse ». Pour les plus passionnés, le cannabis a fait de nous ce que nous sommes à présent. Des êtres conscients, parfaitement capables d’entreprendre dans ce qui sera sans aucun doute l’une des locomotives de l’activité agricole et culturelle des prochaines années.
 
Nous sommes pour certains déjà prêts, à guetter se qui tarde à arriver en France, mais qui pourtant se produira immanquablement. Comme nous le répétons, ça n’est qu’une question de temps… et de courage politique.
 
Par  KShoo
 
Source: blogs.mediapart.fr
 
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Chili : des mères hors-la-loi cultivent du cannabis pour soigner leurs enfants
Par mrpolo,
Paulina, mère d'un enfant épileptique, défie la loi afin de soulager sa fille et milite pour la dépénalisation de la culture du cannabis à domicile.
Un plant de cannabis (illustration) Crédit : AFP / Brendan Smialowski
 
Au Chili, la loi est stricte : il est interdit de cultiver du cannabis. Mais certaines personnes y contreviennent, et l'assument. C'est le cas de Paulina, qui a des plants de cannabis qu'elle utilise dans un but précis : soigner sa fille épileptique. Et elle en a constaté les effets bénéfiques. Et tant pis si elle devient ainsi hors-la-loi. 

À l'AFP, elle assume et se justifie : "Je n'ai pas d'autre choix", confie Paulina Bobadilla, convaincue d'avoir pris la bonne décision en se lançant dans la culture de cette drogue douce pour traiter l'épilepsie réfractaire (résistante aux médicaments) et la sclérose tubéreuse (maladie causant des tumeurs bénignes) de sa fille de 11 ans. 
Présidente de la fondation "Maman cultive", qui rassemble 600 mères cultivant de la marijuana afin de soulager leurs enfants malades, elle a transformé le patio de sa maison en plantation de cannabis, avec dix plants de différentes souches. 
D'une crise quotidienne à une par semaine
Paulina vient de faire la récolte, et s'en suit un processus artisanal : en mélangeant la résine de la plante avec de l'huile d'olive, elle obtient une huile qu'elle administre sous forme de gouttes à Javiera depuis ses cinq ans, avec des résultats remarquables, assure-t-elle. 
"En une semaine, tous les signes d'agressivité ont diminué. Jusque-là, nous n'avions plus l'envie ni la force d'avancer, et cela nous a apporté une lueur d'espoir après tant de temps à souffrir", raconte Paulina. Diagnostiquée à l'âge de huit mois, Javiera était secouée au quotidien de convulsions et s'infligeait des blessures, allant jusqu'à s'arracher les ongles. 

Depuis la prise de ce traitement concocté par sa mère, au risque d'être épinglée par les autorités, la jeune fille n'a qu'"une grosse crise par semaine" et sa vie est transformée: "Javiera peut fréquenter des gens, elle peut profiter de sa vie quotidienne, elle peut aller à l'école". 

Tous les jours, la fillette avale 30 gouttes d'huile de cannabis et 15 de Cannabiol, le premier médicament à base de cannabis vendu au Chili depuis mars. Avant cela, elle était soignée avec des traitements coûteux, sans succès. 
De l'achat chez des dealers à la culture à domicile
Une prise de risque payante donc, d'autant plus quand Paulina se remémore les premières années de sa fille et d'elle-même "en train de pleurer tous les jours, avec un enfant souvent très irritable" et de moins en moins invité aux goûter d'anniversaire des camarades "pour ne pas ruiner la fête". 

En 2013, la maman découvre des vidéos d'enfants épileptiques soignés avec du cannabis médicinal cultivé à domicile, aux États-Unis. Et se réjouit de voir que leur état s'améliore. 
Pendant trois mois, de manière clandestine, elle achète la drogue à des dealers dans la rue, au risque d'être arrêtée par la police. 

"Moi, la loi, je m'en fichais. Ce qui m'importait c'était qu'on me donne un bon produit. Bien sûr, j'avais peur : il fallait trouver où (en acheter), donner l'argent, attendre sans savoir s'ils allaient revenir. Puis ils te remettent le paquet et tu dois partir en courant". 

Elle décide ensuite de cultiver chez elle, au mépris de la législation locale qui l'interdit, de même que la consommation sur la voie publique. Seul l'usage privé est autorisé.  En 2014, au côté de la fondation Daya - qui promeut la culture individuelle de marijuana, à usage récréatif et médicinal -, elle rassemble d'autres femmes dont les enfants sont atteints de maladies réfractaires ou de cancer. 
Militer pour la dépénalisation de la culture du cannabis
Sous le nom provocateur de "Maman cultive", elles sont aujourd'hui 600 mères de famille soulagées d'avoir trouvé ce traitement alternatif. "On a essayé les meilleurs médicaments et rien ne procure à nos enfants la qualité de vie dont ils profitent maintenant" avec le cannabis, affirme Paulina. 

L'association milite pour dépénaliser la culture de marijuana à des fins thérapeutiques et éviter ainsi que la police les arrête régulièrement pour détruire leurs plants. Le Parlement chilien étudie actuellement une loi en ce sens et samedi, à l'occasion de la Marche mondiale du cannabis, des milliers d'habitants ont manifesté à Santiago pour réclamer la dépénalisation. 

Face aux traitements à base de cannabis vendus en pharmacies à des prix allant de 70 à 300 dollars, "nous voulons un accès éthique à ces médicaments", clame Paulina, dont l'initiative a été imitée dans la région (Argentine, Colombie, Mexique, Paraguay, Pérou), réunissant au total plus de 5.000 mères de famille. 
Source: rtl.fr
 
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Légalisation du cannabis : "On est en train de rater le coche", estime Gaspard Koenig
Par mrpolo,
Gaspard Koenig, président du think tank "Génération Libre", explique au "JDD" pourquoi il est nécessaire selon lui de légaliser le cannabis en France. 
Pour Gaspard Koenig, il en faut en finir "avec l'hypocrisie". Le président du think tank "Génération Libre" est l'auteur d'un rapport juridique, médical et économique dans lequel il détaille les bienfaits de la légalisation du cannabis pour la France. Il en explique les raisons au JDD, dimanche. 
Philosophe et essayiste libéral, Gaspard Koenig avoue avoir difficilement arrêté le café mais continue à fumer, épisodiquement, du cannabis. Pour justifier son point de vue, il avance des chiffres, dont celui-ci : 17 millions de Français ont déjà fumé du cannabis au cours de leur vie. "Cela veut dire qu'un bon quart de la population française est passible d'un an de prison", appuie-t-il. "Quand une loi est à ce point non appliquée, c'est une offense même à la notion de loi".
 
"À condition d'être majeur et informé". Selon lui, la légalisation du cannabis serait bénéfique pour l'économie française : elle encouragerait une "consommation plus responsable", contribuerait à "éliminer les trafics", faire "de véritables campagnes de prévention", "mieux soigner ceux qui peuvent l'être", de "proposer des produits de meilleure qualité". S'appuyant sur l'exemple américain du Colorado, Gaspard Koenig explique que la légalisation n'entraîne pas une "explosion de la consommation". Pas question toutefois d'envisager une légalisation qui concernerait les mineurs : "Chacun doit avoir la liberté de vivre sa vie, à condition d'être majeur et informé". 
 
Réorienter l'agriculture française ? Alors que des entreprises sont en train de se monter en Europe, la France est en train "de rater le coche", souligne aussi Gaspard Koenig. "La France pourrait réorienter une partie de son agriculture et même devenir leader, du fait du poids de son marché intérieur", propose le philosophe. Une légalisation permettrait en outre de placer l'argent du marché noir "dans le circuit classique". "Cela permettrait de transformer les petits dealers hors la loi en entrepreneurs agréés". 
 
Source: europe1.fr
 
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Canada - Culture de cannabis: la loi d'Ottawa «la bonne»
Par mrpolo,
OTTAWA — Les Québécois pourront faire pousser jusqu’à quatre plants de cannabis à domicile lorsque la substance sera légale au pays, a tranché jeudi Justin Trudeau.  
photo: Justin Tang / La Presse Canadienne
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«L’approche qu’on a préconisée et qu’on met de l’avant dans la loi fédérale, c’est la bonne, et c’est celle-ci qu’on va s’attendre à ce que les gens suivent», a dit le premier ministre en conférence de presse avec le premier ministre portugais Antonio Costa, en visite au Canada.
«Soyons très clairs: notre décision de permettre un nombre limité de plants de marijuana à domicile est basée sur les faits, sur les données, sur les recommandations d’experts», a-t-il plaidé, disant continuer à travailler «avec les provinces sur leurs responsabilités».
  L’autorisation de culture à la maison est l’un des moyens qui permettra d’en arriver aux fins visées par la légalisation du cannabis, soit de «créer un système qui va remplacer les aspects criminels qui font des profits (avec) cette vente de marijuana», a noté le premier ministre.
 
C’est ainsi qu’il a défendu l’approche de son gouvernement, après que le gouvernement du Québec eut effectué des représentations pour défendre sa propre approche — celle de prohiber la pratique, comme il le prévoit dans son projet de loi 157.
Le comité sénatorial des affaires juridiques et constitutionnelles a d’ailleurs été convaincu par un plaidoyer livré la semaine dernière à ce sujet par le ministre responsable des Relations canadiennes, Jean-Marc Fournier.
Le comité a ainsi recommandé unanimement dans un rapport déposé mardi de clarifier, dans le projet de loi fédéral C-45, que les provinces qui veulent interdire de faire pousser du cannabis à la maison peuvent le faire.
Le premier ministre n’a pas commenté directement cette suggestion, jeudi, mais il a signalé assez clairement que la loi d’Ottawa aurait préséance sur celles des provinces, comme l’avait déjà soutenu sa ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould.
Trudeau «devrait respecter nos compétences»
 
La mise en garde servie par de Justin Trudeau a mal passé à Québec.
«Je tiens à dire que la légalisation du cannabis, ce n’était pas notre choix de gouvernement mais celui de monsieur Trudeau. Maintenant, nous respectons le fait que c’est sa prérogative et de sa compétence», a réagi la ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois.
«Une fois que cela est dit: monsieur Trudeau devrait respecter nos compétences à nous et les choix qui en découlent et respecter son propre Sénat qui a entrepris un travail important sur cette question», a-t-elle ajouté dans une déclaration écrite transmise par son bureau.
 
L’avertissement du premier ministre n’a été guère mieux accueilli par l’opposition à Ottawa.
Même si, à son avis, l’autorisation de faire pousser du cannabis à domicile est cohérente à partir du moment où l’on légalise la substance, le député néo-démocrate Alexandre Boulerice se désole que le gouvernement Trudeau bouscule ainsi les provinces.
«Les provinces ont raison de dire: « Nous, on a notre mot à dire là-dessus, c’est pas vrai que le fédéral va décider de tout tout seul »», a-t-il exposé en point de presse dans le foyer de la Chambre des communes.
Le député conservateur Gérard Deltell a lui aussi sermonné le premier ministre. «Les provinces ont de très grandes réserves quant à l’application de cette loi-là, et ce sont les provinces qui sont pognées avec les problèmes, c’est pas lui, là», a-t-il lâché en mêlée de presse.
 
«Ça veut dire qu’il n’y a pas d’écoute de la part du gouvernement fédéral, ça veut dire que le gouvernement fédéral impose sa vision au gouvernement du Québec», a pour sa part dénoncé l’élu bloquiste Xavier Barsalou-Duval.
Une confrontation Ottawa-Québec sur la question de la culture à domicile semble se dessiner alors que la légalisation du cannabis est à nos portes.
 
Le projet de loi C-45 est actuellement à l’étape de l’étude en comité au Sénat, et l’objectif est de tenir le vote final le 7 juin. Justin Trudeau a maintenu jeudi qu’il gardait le cap sur l’objectif de légaliser la substance d’ici les prochaines semaines.
Il l’a réitéré alors qu’on l’interrogeait sur la recommandation d’un autre comité sénatorial qui étudie la mesure législative, celui des peuples autochtones, de repousser «d’au plus un an» la légalisation pour consulter davantage les Premières Nations, les Inuits et les Métis.
 
Source: journalmetro.com
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Belgique - Une entreprise veut cultiver cinq tonnes de cannabis pharmaceutique légalement  Par mrpolo, 4 mai dans Proposez vos News !
Par mrpolo,
L'entreprise Rendocan attend l'autorisation du cabinet de la ministre de la santé pour commencer sa culture... 
Photo @ rendocan.com
Le Limbourg,  une région historique située aux environs des villes de Liège (Belgique), Maastricht (Pays-Bas) et Aix-la-Chapelle (Allemagne), une ville francophone de Belgique va peut-être accueillir la première plantation de cannabis thérapeutique légale, rapporte L'Echo. 
 
L’entreprise Rendocan, créée par Jori Vanvinckenroy et Steven Peters, envisage de produire légalement cinq tonnes de cannabis par an. La plantation qui sera établie sur un terrain de 15 hectares sera la première de ce genre en Europe continentale, doublée d’un centre de recherche dans le domaine du cannabis thérapeutique.
Bien que l’espace mis à la disposition de la plantation soit conséquent, Rendocan ne sera autorisé à exploiter qu’une surface d’un hectare en plus des locaux, pour la culture, la transformation, la recherche et l’activité administrative.
 
Une valeur ajoutée
Les deux associés qui ont déjà trouvé des investisseurs pour financer leur projet, s’inspirent de la société Bedrocan qui emploi les mêmes normes que les compagnies pharmaceutiques. « Nous nous considérons comme une entreprise de biotechnologie et la production de notre valeur ajoutée passe par le développement de nouvelles semences », a déclaré Steven Peters au quotidien.
 
Le feu vert entre les mains de la ministre de la santé
L’entreprise dont les plans de construction du centre de recherche et de la plantation ont été validés n’attend que le feu vert du cabinet de la ministre de la santé pour « donn [er] le premier coup de pioche ». Si la loi est révisée, leur activité deviendra alors légale, le cadre juridique en vigueur sera donc adapté. Seize pays européens autorisent déjà la vente de cannabis en pharmacie. En Belgique, seul le produit Sativex - un spray buccal à l’extrait de cannabis - est vendu sur ordonnance aux patients atteints de sclérose en plaques et remboursé par la sécurité sociale.
Par Naomi Mackako
Source: 20minutes.fr
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"Am I stoned?", l'appli qui évalue votre degré de défonce
Par mrpolo,
Un jeu donne le degré de défonce des fumeur de cannabis... pour faire avancer la science.
Photo©Pineapple express   Quelques lattes tirées sur un joint suffisent à altérer la perception, le langage, la mémoire ou encore la réactivité des consommateurs. Grâce à son smartphone, cet ensemble de symptômes, communément appelé "défonce", sera bientôt quantifiable. C’est très sérieux, des chercheurs de l’université de Chicago sont en train de développer Am I stoned?, une application d’apparence ludique mais qui a en fait pour but de relever les effets "sur le terrain" de la consommation de cannabis des l’utilisateurs, explique Le Bonbon. À travers des jeux de rapidité, de mémoire et de rédaction, le joueur pourra jauger son "high-level". En fonction des réponses données, l’utilisateur se verra proposer des conseils adaptés comme "ne pas prendre le volant" par exemple.
 
 
 

 
Source: gqmagazine.fr
 
 
 
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Retour de la Cannatrade de Zurich,
Par mrpolo,
Une semaine après le 420 se tenait la Cannatrade de Zurich
 
La foire internationale du chanvre CannaTrade existe depuis 2001.
Durant ces 17 années, CannaTrade a vécu quelques péripéties: née dans le boom du chanvre des années 1990, elle s’était établie au tournant du millénaire comme l'un des salons du chanvre les plus important du monde.
Au cours du changement de la politique de chanvre suisse dans les années 2004-2008 et de la libéralisation parallèle en Espagne, Autriche, la Tchéquie et en premier lieu aux États Unis, CannaTrade s’est réduite en petite foire de chanvre «suisse», n’ayant lieu que bis-annuellement.

En 2016, la situation a changé: Des producteurs suisses innovants ont commencé à cultiver du chanvre à teneur en THC au dessous de 1% et repositionné notre pays des alpes sur le marché international du cannabis.
 
En Suisse, le cannabis à teneur en THC au dessous de 1% peut être vendu légalement comme succédané de tabac. En plus, cette limite de THC plus élevée par rapport à l’EU et d’autres pays permet également la production de plantes à plus haute teneur en CBD, ce qui constitue un atout important sur le marché international.

La CannaTrade est donc redevenue ce qu’elle était à son apogée: un lieu de rencontre privilégié du secteur cannabis.
Elle s'est déroulée au Hall 622 à Zurich Oerlikon situé à trois minutes de la gare principale de Zurich
et 15 à minutes de l’aéroport.
 
La cerise sur le gâteau, pour la première fois depuis de nombreuses années, une centaine de magnifiques plantes de chanvre décoratif (légal), contribuant ainsi à l’atmosphère incomparable de la CannaTrade!
 
 

Photos @Indi-Punky / Cannaweed.com
Déjà l'arrivée en Suisse affiche la couleur, des pubs de 3m sur 80cm présentent les cigarettes CBD disponibles partout (Lidl, Coop etc)
La déco de l'expo est dans le même ton, des plantes de weeds partout (CBD of course) et du CBD sous toutes ses formes, cigarettes, tisane, bonbons, gâteaux, boissons.. Y a le choix.

Une bonne trentaine d’exposants proposent des produits au CBD, de l’huile, des fleurs, concentrats de pollen et aliments de toute sortes. Il n’est certes pas exagéré de dire que CannaTrade 2018 offre le plus grand choix de produits CBD du monde !
Le supermarché du chanvre...
 
On remarquera facilement la présence de Dinafem avec leur DInamed CBD. Distribuée sur tout le salon par dinafem et cultivée par un bon nombre de growers suisse, on ne pouvait la manquer.
 
Une Dinamed en culture sous Led
 

Photos @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
Nous n'avons pas gouté des masses de variétés, déjà car pas beaucoup qui donnent envie et ensuite parce-que la Dinamed était présente partout..!
Et faut lui reconnaitre qu'elle est bonne, agréable en bouche, niveau gout, odeur, on fume de la weed y a pas photo!
Rencontre avec un petit couple suisse, cultivateur de CBD, ils nous ont remis un échantillon pour tester.

Photo @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
Petite info qui nous est arrivée aux oreilles... Le CBD empêcherait de dormir, la plupart étaient crevés, mal dormi etc...
 
Compte rendu visuel, certaines weeds sont vraiment vilaines ! Manucures dégueu pour ne pas dire inexistante. Et comme dit c'est quasiment la même variété qui tourne partout, (2/3 cuts et voila c'est ce qui se murmure sur le salon). C'est aussi là que l'on voit la qualité du grower, Hustlers par exemple, les produits sont beaux et attirants, mais chers (40/50€) et je pense aromatisés. Ils ne vendent pas de l'amnésia CBD mais du gout amnésia haze etc
 
C'est ce qui explique le carton de la dinamed, elle est dans les seuils mais a un gout très correct(agrumes/fruité).
 
Canna, Plagron toujours présents:
 

Photos @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
Sensi Seeds était là aussi, petit stand mais normal sachant qu'ils ne vendent pas de graines (merchandising et produits CBD)
 

Photo @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
Sans oublier les gourmandises sucrées de nos amis d' OGKrunch:
 
 

Photos @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
La plante utile chanvre s’apprête à la fabrication de denrées alimentaires, boissons, cosmétiques, vêtements, matériau de construction et beaucoup plus.
Le supermarché du chanvre de la CannaTrade montre toutes ces possibilités et invite les visiteurs
à les connaître, essayer et déguster.
 

Photos @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
Quelques vendeurs / grossiste de matériels étaient présents:
 


Photos @Indi-Punky / Cannaweed.com
Un analyseur, résultat en 1 à 2 min THC CBD

Photo @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
Nous avons eu droit à un test live du Gemmacert (disponible courant juin). Rien de bien compliqué, l'appareil se calibre automatiquement à chaque test, cela prend 30sec.
Ensuite le test est plus long (1 à 2 min). La photo a été prise juste avant le test, pour le moment la précision n'est pas encore là, il ne donne pas de décimale  1 ou 2% mais pas de 0.1etc.
Cela fait partie des choses qu'ils comptent améliorer.
 
Il est chers mais fait le taf. Il faudra certainement attendre que le produit se vende pour voir le prix baisser.
 
Smoking présent avec toutes sa gamme:

Photo @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
Des boutures a disposition en libre service (CBD):
 

Photo @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
Le Judge pack de la Swiss CBD Cup
 

Photo @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
Un marché coop était présent:
 

Photos @Indi-Punky / Cannaweed.com
Biotech présent avec son nouvel engrais Orga

Photo @Indi-Punky / Cannaweed.com
La gamme Bt ne devrait pas tarder a arriver en shop (à priori )
 
N'oublions pas le stand de Mr Rappaz, tout sourire:
 

Photos @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
La zone extérieur avec la buvette etc

Photo @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
Le soufflage de verre
Manu du Glashaus et ses amis souffleurs de verre venant du monde entier démontrent sur place la fabrication de ces chefs d’œuvres en verre : pipes, bongs, bubblers et autres objets séduisant les fumeurs de chanvre.
 
 

Photo @Indi-Punky / Cannaweed.com
 
 
Conférences et discussions étaient principalement en Allemand hélas...
 
Par Cannaweed avec son reporter globe trotter Indi que nous remercions pour la couverture du salon
 
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Le vrai du faux. Oui, la légalisation du cannabis peut avoir un effet sur la criminalité
Par mrpolo,
Sur France Info Gérald Roux passe au crible des faits repérés dans les médias et les réseaux sociaux. Lundi, l'effet positif de la légalisation du cannabis sur la criminalité avancé par Benoît Hamon.
 
 
Benoît Hamon a tenu ces propos sur BFMTV après la remise du rapport Borloo sur les banlieues, jeudi 26 avril. (Photo AFP)
replay-radio/le-vrai-du-faux
 
Benoît Hamon, ex-candidat PS à la présidentielle, a commenté sur BFMTV le rapport sur les banlieues de Jean-Louis Borloo, remis au gouvernement, jeudi 26 avril. Le fondateur du mouvement Génération.s s'est exprimé sur le trafic de drogue. "On sait qu'il y a des villes gangrenées par le trafic de cannabis. On sait que la prohibition, ça ne marche pas, a-t-il déclaré. On sait qu'aux États-Unis, la fin de la prohibition, la légalisation du cannabis a entraîné une baisse radicale de la criminalité, donc des morts, et de la délinquance."
 
C'est vrai, si l'on se base sur une étude publiée au début de l'année par The Economic journal. Elle se base sur plusieurs années de statistiques, notamment celles du FBI, dans des zones le long de la frontière avec le Mexique comme l'Arizona, le Nouveau Mexique et la Californie. Ces États américains ont dépénalisé la consommation et la production de cannabis, soit pour un usage médical soit pour un usage récréatif. L'étude a été menée le long de la frontière, là se concentrent les organisations criminelles pour faire leur trafic. Résultat : dans les communes proches de la frontière, le taux de criminalité violente a baissé de 12,5% et les homicides liés à la drogue ont chuté de 40%.
 
En regardant l'ensemble du territoire de la Californie, la réduction des crimes violents a été de 15%. Pour en arriver à ce résultat, l'étude a non seulement regardé les chiffres avant et après les différentes dépénalisations, mais elle a aussi comparé ces chiffres avec ceux des États qui n'ont pas dépénalisé.
 
L'étude montre qu'avec le changement de législation, les utilisateurs se sont tournés plutôt vers des gens cultivent le cannabis légalement dans ces États, et beaucoup moins vers les cartels de la drogue basés au Mexique. Ce qui fait baisser le business des trafiquants, mais aussi ses violentes conséquences.  
 
En résumé, Benoît Hamon a donc dit vrai. Il faut toutefois préciser que le cannabis n'a pas été légalisé sur tout le territoire américain. Neuf États l'ont légalisé pour usage récréatif et seize autres pour l'usage médical. Ce qui représente la moitié des États américains.
 
Source: francetvinfo.fr
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