"La Belgique légalisera le cannabis. Ce n'est qu'une question de temps"
Par pef, dans International,

En Belgique, la production, la distribution et la consommation de drogue sont interdites. Le cannabis tombe également sous la législation de drogue qui fête son centième anniversaire. Mais de plus en plus de voix s'élèvent pour autoriser la consommation médicale et récréative. "C'est une tendance internationale que la Belgique ne peut stopper."
 
 
C'était une promesse électorale du Premier ministre Justin Trudeau, qui sera honorée l'été prochain. La production, distribution, vente et consommation de cannabis sera tout à fait légale au Canada, qui suit ainsi l'exemple de l'Uruguay.
En 2014, le Colorado a été le premier état américain à approuver la vente et la consommation de cannabis pour usage récréatif. Depuis, sept états ont fait de même - le dernier en date, la Californie le 1er janvier. : le New Jersey, le Maine et les Massachusetts ont annoncé qu'ils suivraient. A Wall Street, on estime que d'ici 2025, l'industrie du cannabis américaine réalisera un chiffre d'affaires de 75 milliards de dollars.
Le Colorado, pionnier en la matière, révèle que le cannabis est bon pour l'économie : dans l'état centenaire, qui compte 5,6 millions d'habitants, la législation a rapporté 25 000 emplois et 637 millions de dollars de recettes fiscales. Il y a désormais au Colorado plus de commerces de cannabis que de filiales Starbucks.
  Le cannabis comme expresso
Chris Burggraeve, longtemps directeur marketing pour Coca Cola Belgique puis AB InBev, est l'un des premiers investisseurs belges dans l'industrie du cannabis américaine, dont la croissance est si rapide.
Aujourd'hui, il vit et travaille à New York. "Je m'intéresse au cannabis depuis des années. Mais je n'ai vraiment approfondi le sujet qu'après que mes étudiants de la NYU Stern School of Business aient attiré mon attention sur le nombre croissant de start-up dans ce secteur. Comme je crois au "learning by doing" j'ai investi dans deux jeunes entreprises de cannabis : Toast, qui propose des joints pré roulés (un paquet de 10 coûte 85 euros, NLDR), et GreenRush, une société internet qui livre toutes sortes de produits dans plus de 150 villes américaines."
Car effectivement, le joint traditionnel est loin d'être le seul débouché. D'après Burggraeve, il y a aux États-Unis des milliers de produits au cannabis sur le marché : sprays, huiles, essences, vapoteurs, tatouages, etc. Le chanvre est même utilisé en construction, comme alternative au bambou.
Ce n'est pas un hasard si quelqu'un issu du secteur de bière choisisse l'industrie du cannabis. Le 9 octobre 2017, le groupe de boissons américain Constellation Brands a acheté de 10% dans la société canadienne de cannabis cotée en bourse Canopy Growth. Cette dernière teste des boissons contenant du cannabis. Selon les experts, celles-ci pourraient compenser les baisses dans la vente de certains produits alcoolisés, tels que la pils bon marché.
"Constellation Brands a pris une option sur l'avenir", déclare Chris Burggraeve. "Le cannabis est apparenté de loin au houblon : les brasseurs peuvent tirer beaucoup d'enseignements des producteurs de cannabis et inversement. Il y a déjà de la bière sur le marché contenant du cannabis, et ce marché ne fera que grandir."
L'industrie du cannabis risque donc de se développer davantage côté boissons que côté tabac. Aux États-Unis il n'y pas de tabac dans les joints, contrairement à l'Europe: ils sont entièrement composés de cannabis. En outre, dans le secteur du cannabis tout tourne autour de la construction de marques. "On peut associer le cannabis à la convivialité, tout comme un verre de bière ou une flûte de champagne. Si on fume un joint à teneur faible en THC, on peut s'amuser toute une soirée."
Le THC qui crée l'accoutumance (delta-9-tétrahydrocannabinol) est le principal principe actif du cannabis. Alors que Toast se spécialise en joints en teneur THC d'environ 0,3%, la teneur de l'actif dans l'herbe belge et néerlandais est de 15 à 20%. L'idée d'opter pour ces "soft joints" vient également de ses étudiants, déclare Burggraeve. "Aux États-Unis, le cannabis à teneur élevée en THC est la norme, surtout auprès de ce qu'on appelle les stoners : on estime qu'il y en a entre 2 et 3 millions, mais au niveau commercial ce groupe est peu intéressant. Toast vise surtout les centaines de millions d'Américains ordinaires - nouveaux consommateurs - qui veulent de temps en temps fumer un joint. J'appelle nos joints pré roulés "l'expresso parmi les produits de cannabis".
  Étant donné la teneur faible en THC dans ses produits, Burggraeve compte sur le fait que les autorités n'interviendront pas trop dans la vente. Il espère par exemple éviter la mise en garde obligatoire, comme sur les produits de tabac. "Cela chasse les investisseurs potentiels et le marché noir risque de ne jamais blanchir."
Cannabis Social Club
Notre pays applique toujours la loi de 1921 qui interdit la production, la distribution, la vente, et la consommation de toute drogue. Cette loi s'applique moins aux drogues douces qu'aux drogues dures, telles que l'héroïne et la cocaïne. Sous le Premier ministre Guy Verhofstadt (Open VLD), le gouvernement fédéral a tenté début des années 2000 de légaliser les drogues douces. Il n'a jamais dépassé la politique de tolérance actuelle. La consommation particulière de cannabis demeure interdite, mais sa poursuite est la dernière priorité des services de police.
Chris Burggraeve estime tout à fait réaliste qu'on sorte le cannabis du code pénal en 2021, cent ans après son interdiction. "Depuis peu, les supermarchés suisses de Lidl proposent des cigarettes de cannabis à teneur en THC d'1% maximum alors que les autorités suisses savent aussi bien que leurs homologues belges ce qui est bon et mal pour leurs concitoyens. Pourquoi ne serait-ce pas possible chez nous ? C'est une tendance internationale que la Belgique ne peut arrêter. Notre pays légalisera le cannabis. C'est seulement une question de temps."
Selon Burggraeve, il y a plus de soutien que ce que s'imaginent la plupart des politiques. L'entrepreneur se base sur une enquête réalisée par le bureau d'études de marché InSites Consulting auprès de 1001 Belges âgés de plus de 15 ans. 17% indiquent avoir un jour fumé un joint. 6% ont déjà usé de drogues dures. 38% estiment que l'Etat doit traiter le cannabis de la même façon que l'alcool et le tabac, et un peu plus de personnes trouvent le cannabis moins nocif pour la santé que l'alcool.
Tom Decorte, professeur en criminologie à l'Université de Gand et le principal spécialiste de drogue de notre pays, se bat depuis des années pour la législation de toutes les drogues. Pourtant, il ne trouve pas une bonne idée de commercialiser la vente de produits de cannabis. "Les entreprises comme Toast veulent convaincre un maximum de gens d'allumer un joint. Je ne cautionne pas cela. Je ne veux inciter personne à consommer de la drogue."
Decorte estime qu'il faut confier la production et la vente de cannabis aux organisations sans but lucratif contrôlées par l'Etat. "De cette façon, vous sortez le secteur de la criminalité et vous veillez sur la qualité." Pour lui, il vaut mieux d'abord légaliser la culture à domicile. Ce professeur n'a rien contre les consommateurs qui ont cinq ou six plantes chez eux, pour leur propre consommation. Il n'a rien contre les drogues consommées dans les associations fermées ou lesdits Cannabis Social Clubs. "Mais pas comme en Espagne, où ces clubs sont presque tous aux mains d'entreprises commerciales."
Doigts brûlés
Aux États-Unis, l'industrie du cannabis bénéficie d'un soutien inattendu: différents ténors du Parti républicain lui sont favorables. John Boehner ancien président de la Chambre des représentants est lui-même administrateur d'une entreprise de cannabis. Andrew Cuomo, le gouverneur démocratique de l'état de New York, qui a lutté pendant des années contre la légalisation du cannabis, a laissé entendre qu'à présent elle est négociable. En avril, le capricieux président américain Donald Trump a rappelé son ministre de la Justice à l'ordre quand ce dernier a voulu étudier la légalisation du cannabis dans une série d'états américains.
On n'en est pas encore là en Belgique. D'après Tom Decorte, il n'y a aucune chance, malgré le soutien croissant de la société, que le cannabis récréatif devienne légal sur notre territoire avant 2021, comme l'espère Chris Burggraeve. "Un parti comme la N-VA se profile justement sur la lutte contre la drogue. La plupart des politiciens belges ont de toute façon peur de se brûler les doigts sur les joints. Sous Verhofstadt, les Verts plaidaient pour la politique de tolérance, mais après, se sentaient utilisés par les autres partis. J'en ai déjà parlé aux ténors de Groen : ils disent qu'ils sont sur la même longueur d'onde, mais ajoutent qu'ils ne mèneront pas le débat. Un groupe de travail parlementaire où tous les experts sont entendus, à court terme, c'est la seule chose qu'on peut espérer."
 
 
 
 
 
 
sources :
Le Vif
https://tinyurl.com/y9sgfea7
 
De Knack.
https://tinyurl.com/yahybmjj

 
Bonne lecture et à +
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La DEA affirme que les produits à base d'huile de CBD issus du chanvre sont légaux au niveau fédéral
Par Indi-Punky,
La DEA clarifie la loi sur les cannabinoïdes

La Drug Enforcement Agency a publié une directive interne concernant la présence de cannabinoïdes dans les produits et les matériaux fabriqués à partir de la plante de cannabis cette semaine. En substance, la directive d'orientation pour le personnel et les agents de terrain du département a clarifié la position (déjà comprise par beaucoup dans l'industrie du chanvre) selon laquelle les cannabinoïdes ne sont pas illégaux d'eux-mêmes et dépendent de la source légale du produit. celui ci détermine si le produit tombe dans ou en dehors de la Controlled Substances Act. La directive stipule:

«Les produits et matériaux fabriqués à partir de la plante de cannabis et qui échappent à la définition de la marijuana de la CSA ne sont pas contrôlés par l'ACNOR et peuvent donc être vendus et distribués sans restriction aux termes des ACVM ou de ses règlements d'application. La simple présence de cannabinoïdes n'est pas déterminante quant à la question de savoir si une substance entre dans le champ d'application de la CSA ".
 
Zone grise légale?

Les articles et les sites web à travers tout le pays ces dernières années, tel l'article le plus recherché sur Google du Booking Institute daté de février 2017, déclarent une "zone grise" légale, déclarent avec autorité que tout les produits avec du CBD sont illégaux sans avoir compris que les produits issus de chanvre légal contenant du CBD de façon naturelle rentrent dans l'équation légale

La «zone grise» est en fait assez claire et a toujours été là si vous lisez et interprétez correctement le code fédéral, en particulier en n'oubliant pas de lire l'article 7606 du Farm Bill de 2014 et la décision de 2004 du Hemp Industries Association vs DEA. L'agence qui réglemente et supervise les substances contrôlées a maintenant déclaré que la simple présence de CBD dans un produit ne le rend pas illégal.
 
L'OMS dit que le CBD a un bon profil de sécurité
 
L'Organisation mondiale de la santé a étudié la question et confirmé que l'huile de CBD est sûre, même à fortes doses. Ils précisent dans leur rapport de novembre 2017:

"Chez l'homme, le CBD ne présente aucun effet révélateur d'abus ou de dépendance ... Le CBD est généralement bien toléré avec un bon profil d'innocuité ... A ce jour, il n'existe aucune preuve d'utilisation récréative du CBD ou de problèmes de santé publique. "
 
Pour qu'une substance soit inscrite dans la Loi sur les substances contrôlées, elle doit avoir un potentiel d'abus et être susceptible de causer une dépendance en cas d'abus. La substance CBD et la plupart des nombreux cannabinoïdes ne se rapprochent même pas de cette description. Il doit également être clair que toute substance qui se trouve naturellement dans une substance inscrite au CSA ne met pas par défaut cette substance sur le CSA. Dans la marijuana, la substance ciblée à contrôler est le Delta 9 THC et non les nombreux autres cannabinoïdes ou substances non psychotropes présents dans la plante.
 
L'avenir?

La législation actuellement en attente au 115ème Congrès intitulée «Hemp Farming Act of 2018» a un soutien bipartisan et a une chance décente d'être effectivement promulguée cette année. Le chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, est l'un des principaux parrains du projet de loi.

Lors de la conférence de presse au sujet de la publication du projet de loi, il a déclaré: «Il est temps que le gouvernement fédéral change son regard sur le chanvre, et c'est pourquoi le sénateur Ron Wyden et moi-même, le sénateur Jeff Merkley, dans ce domaine et habiliter les agriculteurs américains à explorer ce nouveau marché prometteur. "

L'avenir de l'industrie du CBD américaine dérivée du chanvre semble très prometteur même si certaines personnes sont encore confuses au sujet des nuances de la loi. Cette nouvelle loi renforcera encore davantage la légalité et la légitimité de l'industrie CBD dérivée du chanvre.
 
 
Source: https://www.anaviimarket.com/blogs/news/dea-says-hemp-derived-cbd-oil-products-are-federally-legal
 
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Le cannabis pour le self-care des femmes
Par mrpolo,
« Personne dans l’industrie du cannabis ne se préoccupait des femmes et nous voulions régler ce problème. »
 
Melissa Pierce est entrepreneure, militante pour les droits des femmes et cinéaste. Elle est aussi une des trois fondatrices d’Ellementa, une compagnie qui encourage l’utilisation du cannabis à des fins de bien-être lors de rencontres mensuelles entre femmes.
  Les trois visionnaires derrière le projet viennent de milieux différents : « J’ai été élevée par des parents très conservateurs et chrétiens, sur des bases militaires. Avant Ellementa, j’ai fondé un programme communautaire en technologie pour les femmes, à Chicago, raconte Pierce. Aliza Sherman est une juive hispanique américaine. Elle a commencé le site Webgrrl au début des années 90, afin d’enseigner aux femmes comment utiliser Internet dans le monde des affaires. Ashley Kingsley a dirigé Daily Deals for Moms et est une militante pour les femmes et le cannabis depuis des années. » Le 29 mai dernier, Toronto a rejoint les 37 villes américaines dans lesquelles Ellementa tient des évenements, une première au Canada.
 
Prendre soin de soi avec du lubrifiant au pot
La compagnie, qui sert en quelque sorte de pont entre les consommatrices et des marques de cannabis de confiance, a été créée en mai 2017. « Nous connectons ensemble des femmes dans le monde entier et nous leur donnons des informations pertinentes et vérifiées à propos des bienfaits du cannabis pour elles », résume Pierce. Sur leur site web, du soutien moral et des recettes de cannabeurre sont offertes. Lors de leurs réunions, aucun sujet n’est tabou : du pot comme lubrifiant au joint fumé pendant que les enfants sont couchés.
 
  Pour les fondatrices de la compagnie, les femmes sont souvent celles qui s’occupent le plus de parents vieillissants ou d’amis qui vivent une mauvaise passe, mais elles doivent aussi prendre soin d’elles, tout en jonglant avec tout ce qui est écrit dans leur agenda Kate Spade/bullet journal/calendrier du mouvement Scout. « Personne dans l’industrie du cannabis ne se préoccupait des femmes de plus de 35 ans et nous voulions régler ce problème », indique Pierce. En plus d’un manque d’intérêt envers elles, les femmes doivent dépasser un stigma digne du film de propagande antidrogue Reefer Madness, sorti dans les années 30. « Il y a beaucoup de peur, mais on a besoin de comprendre qu’il y a d’autres options que les opiacés pour contrôler la douleur et que les sédatifs très puissants pour se sortir de l’insomnie », assure Pierce.
 
Aller au-delà des préjugés sur la consommation
Pierce a longtemps associé cannabis à lazy stoners et party people irresponsables : « J’avais l’habitude de refuser des joints dans des fêtes et je disais des trucs comme “non merci je suis high on life” ou “je ne veux pas fuir la réalité”. C’est maintenant vraiment drôle pour moi de penser à ça car plusieurs femmes utilisent justement le cannabis pour focusser davantage sur leur vie. Elles ne tentent pas de fuir quoi que ce soit; elles l’utilisent pour être plus présentes. Je continue de refuser des joints pendant des fêtes; mais c’est simplement parce que je ne suis pas une fumeuse sociale. » Pierce considère que les stéréotypes sont décourageants pour quelqu’un qui pourrait réellement bénéficier du cannabis et qui ne réussit pas à voir au-delà des idées préconçues. « Nous travaillons pour s’assurer qu’Ellementa est un espace bienveillant pour toutes, qu’elles veuillent simplement relaxer, qu’elles soient des avocates occupées ou des mères atteintes de fibromyalgie qui veulent être là pour leurs enfants », atteste Pierce.
  Des femmes dans la vingtaine et de plus de 65 ans se retrouvent aux rencontres d’Ellementa, réunissant à la fois des consommatrices de longue date et des personnes pour qui le contact le plus rapproché avec la drogue était l’émission Weeds. Pierce, qui a essayé pour la première fois le cannabis après 40 ans, passant six glorieuses heures au lit, trop high pour faire quoi que ce soit d’autre, est certaine de l’importance d’Ellementa : « C’est mon copain qui m’a introduite au cannabis mais il ne sera pas d’une grande aide pour expliquer en quoi ça peut soulager mes crampes menstruelles. J’ai besoin de ma lady gang d’Ellementa pour ça. »
 
Par Mélodie Nelson
Source: vice.com
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Canada - Cannabis: le Sénat accepte l’idée de quatre plants
Par mrpolo,
OTTAWA — Le Sénat a rejeté jeudi un amendement qui aurait interdit à tous les Canadiens de cultiver un petit nombre de plants de marijuana à la maison, une fois que le cannabis aura été légalisé au pays.
 
Photo: Andrew Selsky / The Associated Press
 
Le sénateur conservateur Vern White avait proposé un tel amendement au projet de loi C-45 du gouvernement libéral; l’amendement a été rejeté par un vote de 40-33, jeudi.
En vertu du projet de loi du gouvernement libéral de Justin Trudeau, les Canadiens seraient autorisés à cultiver jusqu’à quatre plants par logement.
Le Sénat a déjà adopté 40 amendements proposés plus tôt cette semaine par le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie.
 
L’un de ces amendements autoriserait les provinces à interdire complètement la culture à domicile — comme le souhaitent le Québec et le Manitoba — ou du moins à restreindre le nombre de plants permis par la loi. L’amendement rejeté jeudi aurait interdit complètement cette culture partout au pays.
 
Certains sénateurs se disent préoccupés par le fait que les plants cultivés à la maison pourraient rendre le cannabis plus accessible aux enfants, entraîner des problèmes de santé environnementale, dus à l’humidité et aux moisissures excessives, et causer des problèmes dans les habitations à logements multiples.
Mais ces sénateurs estiment raisonnable le compromis qui laisserait les provinces décider elles-mêmes s’il faut interdire cette culture à la maison.
Le Sénat doit poursuivre vendredi son étude en troisième lecture du projet de loi du gouvernement, et un vote final est pour l’instant toujours prévu jeudi prochain sur le projet de loi amendé.
 
Source: journalmetro.com
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Canada - Le « prince du pot » Marc Emery plaide coupable et accuse le Québec d'être « corrompu »
Par mrpolo,
Le militant pour la légalisation du cannabis, Marc Scott Emery, a reçu une amende de 5000 dollars après avoir plaidé coupable à une accusation de trafic de drogue. Il a profité de son passage au palais de justice de Montréal, mercredi, pour accuser le gouvernement du Québec d'être corrompu et de servir les intérêts du crime organisé.
 
 
Marc Emery Photo : La Presse canadienne/Paul Chiasson
 
« C'est une province corrompue. Et la population n'est pas une priorité », a lancé l'activiste britanno-colombien Marc Scott Emery, avant d'entrer dans la salle d'audience.
L'homme de 60 ans, surnommé « le prince du pot », avait été arrêté le 16 décembre 2016, après l'ouverture de six magasins de marijuana à usage récréatif Cannabis Culture à Montréal.
Mercredi, il a mis fin aux procédures judiciaires en plaidant coupable à l'un des trois chefs d'accusation qui pesaient contre lui, soit trafic de marijuana.
Marc Scott Emery a profité des micros tendus vers lui pour déclarer que le Québec devrait autoriser le libre-marché du cannabis plutôt que de faire fausse route avec son projet de succursales gérées par l'État.
« Le crime organisé s'est allié au gouvernement pour contrôler cette industrie. Il n'y a pas de liberté au Québec, il n'y a pas d'accès au cannabis à un prix raisonnable et donc le nouveau programme du gouvernement sera un désastre », a-t-il affirmé.
 
La peine reflète le « contexte social »
Le juge Yves Paradis de la Cour du Québec a entériné la suggestion commune des deux parties et condamné Marc Scott Emery à payer une amende de 5000 dollars.
Si la peine peut sembler clémente, le juge a tenu compte du « contexte social » au Canada.
« Le cannabis va être légalisé éventuellement, donc ça a un impact sur les peines qui sont enregistrées devant le tribunal, nécessairement », a expliqué le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Philippe Vallières-Roland, à sa sortie de la salle d'audience.
L'enquête policière au sujet de Marc Scott Emery, qui a des antécédents judiciaires en semblable matière, a duré seulement trois jours et la preuve était limitée.
Selon le procureur, c'est la conséquence de la légalisation prévue.
« Quand le gouvernement a des politiques, ça a un effet sur les priorités de la police et inévitablement sur les habitudes de poursuite », a-t-il expliqué.
Les neuf autres personnes arrêtées en même temps que le sexagénaire ont toutes déjà plaidé coupables.
 
Un texte de Geneviève Garon
Source: ici.radio-canada.ca
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L’UFCM invite Agnès Buzyn à son colloque sur le cannabis médical
Par mrpolo,
Dans un communiqué de presse, l’Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine (UFCM) invite Agnès Buzyn à se joindre à l’assemblée pour partager avec elle les avancées pharmacologiques et utilisations thérapeutiques du cannabis et des cannabinoïdes à l’occasion de la 7ème édition de son colloque.
 
« Comme Madame le ministre a pu le dire, la France a un réel retard à rattraper sur ses voisins européens. C’est pour cela que l’UFCM I care invite officiellement Mme Agnès Buzyn à se joindre à nous ».
 
Le colloque de l’UFCM se tiendra le 1er juin prochain à l’Université de Médecine de la Sorbonne, 91 boulevard de l’Hôpital, Amphithéâtre A.
L’événement regroupe chaque année des conférences d’experts internationaux et accueillera entre autres cette année Franjo Grotenhermen, acteur clé du système du cannabis médical en Allemagne, et Raquel Peyraube, médecin à l’origine de la légalisation du cannabis en Uruguay.
 
« Cette journée est donc une circonstance opportune pour mieux comprendre la démarche qui a permis la création d’un programme national qui vise à faciliter l’accès au cannabis médical pour les patients » conclut le communiqué.
 
Agnès Buzyn a récemment annoncé que le cannabis médical « pourrait arriver en France ».
 
Source: newsweed.fr
 
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Cannabis thérapeutique : une filière pourrait voir le jour d’ici un an selon le député de la Creuse
Par mrpolo,
L’idée lancée par Éric Correia, le président de l’Agglo du Grand Guéret, de développer la production de cannabis thérapeutique en Creuse fait son chemin dans le département… et même jusqu’à Paris. Le député de la Creuse, Jean-Baptiste Moreau, soutient cette initiative.  
Jean-Baptiste Moreau député de la Creuse © Mathieu Tijeras
 
• La ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui n’était jusque-là pas très favorable au cannabis médical, a annoncé jeudi qu’elle ouvrait le débat. Quelle est votre position sur le sujet ?
Je suis complètement favorable à l’expérimentation de la culture et de l’exploitation du cannabis à des fins thérapeutiques. C’est clair et net. J’en ai discuté avec la ministre de la Santé, avec le Premier ministre et avec les services du Président. Je soutiens Éric Correia dans son initiative. Et j’essaye de faire en sorte qu’on arrive à le mettre en place assez rapidement au niveau du département.
 

 
• Le premier argument pour développer le cannabis thérapeutique, c’est de soulager les malades. Y êtes-vous sensible ?
C’est la base. Si j’y suis favorable, ce n’est pas d’un point de vue purement économique. C’est d’abord pour soulager un certain nombre de patients qui sont aujourd’hui dans une situation d’impasse ou qu’on bourre de médicaments qui sont beaucoup plus nocifs et qui provoquent des dépendances beaucoup plus importantes que pourrait faire le cannabis thérapeutique.
Santé. Agnès Buzyn ouvre la porte au cannabis thérapeutique
• Ce projet pourrait être une piste pour créer de l’emploi en Creuse, pour trouver une nouvelle dynamique ?
Bien sûr. Ça permet aux agriculteurs d’avoir une source de diversification et d’avoir une source de revenus différente de celle qui est aujourd’hui principalement centrée sur l’élevage. D’autre part, ça permet ensuite de créer l’ensemble de la filière, avec des usines de traitement et de fabrication des différents produits.
C’est un des projets qui peut permettre de créer une activité économique dans le département, mais ça n’est pas le seul.
Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse
 
• Concrètement, peut-il y avoir une exception pour que cette culture soit expérimentée en Creuse ? La Constitution le permet ?
Oui, une expérimentation est possible. Aujourd’hui, la culture est déjà possible. Pas en Creuse mais ailleurs, il y a des gens qui le cultivent et qui le vendent à l’étranger, en Suisse notamment, dans des usines qui transforment.
  Là, ça serait juste autoriser, en l’encadrant bien évidemment, une filière complète à se mettre en place en France, plutôt que de l’exporter en Suisse et qu’après, derrière, ça revienne de façon plus ou moins légale.
 
• Vous avez parlé de ce projet aux ministres. Ils vous semblent réceptifs ?
Agnès Buzyn, au départ, était assez défavorable. Aujourd’hui, sa position a considérablement évolué. Oui, les ministres sont réceptifs. Après, c’est à nous d’embrayer et d’aller plus loin. J’aurai une discussion à ce sujet très prochainement avec le président de la République.
 

 
• Cette expérimentation pourrait se faire à quelle échéance en Creuse ?
Il faut trouver les investisseurs qui vont venir construire l’usine, car ça ne sera pas une usine d’État. Il faut aussi trouver le cadre juridique. Ça peut se faire d’ici un an. Je pense qu’Éric Correia a rencontré quelques investisseurs. Moi, j’ai eu deux ou trois contacts, je dois les rencontrer dans l’été.
 
• Le Plan particulier pour la Creuse peut-il donner un coup d’accélérateur ?
Tout à fait. Ça peut en faire partie, avec des allègements de charges éventuels pour une entreprise qui viendrait s’installer dans ce cadre-là, qui viendrait créer des emplois dans le département.
 
Catherine Perrot
Source: lamontagne.fr
 
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Le « fléau », c’est la prohibition et ses partisans !
Par mrpolo,
Si nos responsables politiques n’ont jamais de mots assez forts pour évoquer le cannabis en employant des termes aussi graves qu'inappropriés tel que « fléau », comment qualifieraient-ils alors l’alcool ou le tabac, responsables à eux seuls de près de 100000 décès par an en France, sans parler des violences routières, sociales ou familiales générées par le premier ?
 
 
 
La stratégie de la peur adoptée par tous les gouvernements depuis le vote de la loi du 31 décembre 1970 sur les stupéfiants, n’est pas seulement une erreur mais une énorme duperie, et sans doute la démonstration de leur incompétence.
Depuis plus d’un quart de siècle, le CIRC s’emploie à dénoncer ces vils mensonges et toutes ces contre-vérités enfumant les Français sur la question de la politique des drogues.
 
Le constat est pourtant sans appel, la prohibition constitue bien l’un des plus terribles échecs du Droit national et international. Il n’est pas une journée sans que des faits viennent nous le rappeler.
 
Le dernier en date, c’est cette « fusillade » en plein cœur d’une cité marseillaise ce mardi, durant laquelle des policiers ont été mis en joue et intimidés par des individus munis d’armes lourdes alors que probablement se déroulait une transaction « stupéfiantes ».
En persistant à abandonner aux réseaux criminels un juteux marché, l’État et la plupart de nos politiques se rendent toujours plus complices de ceux-ci. À l’insécurité de la population riveraine, s’ajoute celle des usagers pris entre l’étau État/crime organisé, le premier s’apprêtant à institutionnaliser leur racket à l’aide d’amendes forfaitaires, et le second en se réjouissant sans doute des bonnes affaires à venir en l’absence de légalisation du marché.
 
La France est en marche… sur la tête, alors que l’heure semble bien à une profonde réforme du statut du cannabis. Tandis que la plupart de nos voisins se préparent économiquement à sa régulation récréative et thérapeutique, notre pays prend du retard en criminalisant toujours plus une population – la jeunesse – qu’il prétend par ailleurs vouloir protéger. Retard qu’il aura beaucoup de mal à combler.
 
Et ça n’est pas le nouveau discours confus dominant emmené par une certaine « addictocratie » toujours plus influente, qui permettra d’apaiser un contexte où l’hystérie côtoie la démagogie.
L’évidence est pourtant là : malgré une répression acharnée et une propagande éhonté, le cannabis est bien la plus populaire des drogues illicites et probablement la moins nocive dès lors qu’on en maîtrise l’usage en adoptant par exemple un mode de consommation à moindre risque tel que la vaporisation.
 
La vérité réside aussi dans le fait que son usage est désormais parfaitement intégré dans nos mœurs et que sa légalisation, inéluctable, finira bel et bien par s’imposer dans notre pays. L’opinion publique n’y est plus aussi formellement opposée que par le passé, d’autant plus qu’elle est acquise désormais à la prescription thérapeutique du cannabis annoncée voici quatre ans par le gouvernement précédent mais cependant inopérante depuis lors, au grand dame de milliers de patient(e)s que la plante pourrait soulager.
 
Fédération des CIRC
 
Source: blogs.mediapart.fr/kshoo
 
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Eric Correia : "Pourquoi un médecin pourrait prescrire de la morphine et pas des médicaments issus du cannabis ?"
Par mrpolo,
Il a fait le buzz avec sa proposition de cultiver du cannabis thérapeutique en Creuse. Eric Correia, le président de l'agglomération du Grand Guéret, donnait une conférence sur le sujet ce mardi soir. Salle comble, certains n'ont pas pu y assister faute de place.
Eric Correia, à gauche, entouré des membres de l'association "Norml". © Radio France - Bénédicte Robin.
Guéret, France
C'est une proposition dont on parle beaucoup ces derniers temps. Celle d'Eric Correia, président de l'agglo du Grand Guéret, qui a demandé au préfet de la Creuse de faire du département un territoire pilote pour la culture du cannabis à visée thérapeutique.
   
Ce mardi soir au cinéma de Guéret, une conférence-débat était organisée sur le sujet. Plus de 200 personnes y ont assisté, preuve que le sujet intéresse. "On a aussi fait beaucoup de vue sur Facebook, où la conférence était retransmise en direct", a confié Eric Correia sur France Bleu Creuse ce mercredi matin.  "L'idée que je défends est avant tout sanitaire. Il y a de plus en plus de patients français qui ont recours au cannabis de manière illégale pour se soigner, et je trouve ça scandaleux qu'on soit dans l'illégalité pour se soigner. "
 
 
Faut-il dépénaliser le cannabis et l'autoriser de manière thérapeutique ? "Ce n'est pas mon combat", a répondu l'infirmier anesthésiste. "Il y a des patients qui sont dans la souffrance, et j'aimerais aujourd'hui qu'on m'explique comment un médecin peut prescrire des médicaments tels que la morphine ou le Tramadol qui sont des médicaments issus de l'opium, et qu'on ne pourrait pas prescrire des médicaments issus du cannabis. Il faut arrêter cette hypocrisie et avancer dans la recherche scientifique."
L'interview complète d'Eric Correia est à réécouter ici.
 
Par Tommy Cattaneo,
Source: FranceBleu.fr
 
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Drogues et « quartiers sensibles » : le mauvais plan Macron
Par mrpolo,
La politique pour les villes « est aussi vieille que moi » déclarait M. Emmanuel Macron hier, à l’occasion de sa récente intervention sur les « quartiers sensibles », ajoutant ensuite : « Pourquoi est-ce qu'on n'essaye pas d'écouter ceux qui savent ? »
 
 
 
Le CIRC prend acte de ces propos en invitant le Président de la République à également reconsidérer la loi du 31 décembre 1970 sur les stupéfiants de 8 ans son aînée et à effectivement écouter ceux qui savent et qui réclament la tenue d’un vrai débat sur la question, les professionnels de la réduction des risques liés à l’abus de drogues, mais aussi les sociologues, les économistes… et les associations d’usagers ou citoyennes œuvrant pour une décriminalisation du cannabis.
 
Mais le leader de La République en Marche semble opter, comme ses prédécesseurs, pour un énième « plan de mobilisation générale » contre les trafics internationaux de drogues, soufflé sans doute par son ministre de l’Intérieur, M. Gérard Collomb, auquel la mémoire semble manquer. Ne croisait-il pas il y a quelques temps encore, des ami(e)s cannabinophiles à l’occasion de rencontres de sympathisant(e)s socialistes lyonnais(es) ? Nous n’en dirons pas plus…
 
Nous attendons donc avec impatience, l’annonce de ces « nouvelles mesures anti-drogues ». S’agira-t-il de répondre aux demandes sécuritaires de certain(e)s élu(e)s appelant à la mobilisation de l’armée dans les quartiers touchés par le trafic ? D’appliquer enfin la loi en incarcérant les usagers ? De « mettre le paquet » en terme de moyens humains et financiers ?
La vérité est que jamais les autorités ne pourront rivaliser avec ceux des réseaux criminels. Le budget consacré par l’État à ce phénomène ne pourra jamais atteindre celui des profits considérables que représente le trafic de stupéfiants.
Une fois de plus, nos responsables politiques nous mènent dans une impasse avec au bout un mur, mou, dans lequel toute la société française s’enfonce doucement depuis un demi-siècle.
 
Et pendant ce temps s’enrichissent les mafias, produisant une économie souterraine s’infiltrant toujours plus dans l’économie réelle, corrompant les institutions bancaires et politiques. Policières aussi, car il faut que des yeux se ferment parfois, pour laisser entrer les marchandises illicites…
 
Il n’y a de procès d’intention que si l’intention est bonne…
 
Le constat d’échec de la prohibition ne semble pas cependant émouvoir grand-monde. L’absence de résultats, pire, ses conséquences désastreuses qui susciteraient, sur d’autres sujets, de vives polémiques, n’inquiètent personnes. Qui s’interroge actuellement sur le fait que la montée en puissance des réseaux criminels trouve ses origines dans le dispositif lui-même ? Qui ose alors dénoncer ses partisans comme autant d’alliés objectifs de ces mafias ?
Il ne faudra sans doute pas beaucoup de temps pour juger de l’affligeante médiocrité des mesures à venir, de l’ignorance crasse du gouvernement et de son mépris total vis à vis de plusieurs millions de cannabinophiles que la loi criminalise inutilement, usagers récréatifs, mais aussi et surtout thérapeutiques.
 
Les mesures les plus à même de répondre à la délicate situation des quartiers populaires sont la sortie du cannabis du tableau des stupéfiants suivie par l’adoption d’une régulation pure et simple de la filière récréative et thérapeutique en intégrant les acteurs actuels, cannabiculteurs, importateurs et revendeurs, en tout cas celles et ceux n’étant pas impliqué(e)s dans des crimes de sang.
Le désordre imputé aux drogues est le fruit de l’interdiction. Contrairement à ce que répandent les prohibitionnistes, nous ne pouvons spéculer sur ce que produirait une légalisation, mais au regard de ce que nous connaissons aujourd’hui, il est certain que ça ne pourrait pas être pire. Cela relève du bon sens.
 
#AmendeForfaitaireNonMerci #StopLaProhibition
Fédération des CIRC
 
Source: blogs.mediapart.fr/kshoo
 
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