Luxembourg - «Il faut arrêter l’hypocrisie liée au cannabis»
Par mrpolo, dans International,

LUXEMBOURG - Un débat public a été organisé, jeudi matin, à la Chambre des députés, sur la légalisation du cannabis à usage récréatif.

Les pétitionnaires Guy Munhowen (à gauche), Joé Schmit (au centre) et Christopher Zimmer s'engagent en faveur d'un cadre légal pour la consommation du cannabis à usage récréatif.
 
Avec 7 471 signataires, la pétition publique réclamant une légalisation du cannabis à usage récréatif et l’ouverture de coffee-shops, a connu un succès certain. Assez pour susciter un débat public au cours duquel une somme de questions pratiques, mais aussi de principes, ont été abordées jeudi à la Chambre des députés.
 
Sur le fond, les différents partis ont campé sur leurs positions dans les différents discours. Le maître mot pour les défenseurs de la dépénalisation? «Arrêter avec l’hypocrisie», a lancé Josée Lorsché (Déi Gréng) alors que la consommation de cannabis est relativement répandue malgré l’interdiction. «Ce qu’il faut, c’est protéger les mineurs ou encore contrôler la qualité», a poursuivi la député écologiste. «L’alcool est autorisé et pas le cannabis, ce n’est pas logique», a rebondi David Wagner (déi Lénk).
  «Le coût de la répression est très important, indique pour sa part Guy Munhoven, l'un des trois pétitionnaires. Légaliser le cannabis permettrait de porter un coup au marché noir». «Il serait intéressant de connaître le potentiel économique d’une légalisation, estime de son côté Max Hahn (DP). Mais il serait aussi nécessaire d’encadrer tout cela avec des contrôles».
 
«Cette pétition arrive à point nommé»
 
Le débat sur les coffee-shops a forcément découlé sur la question du tourisme du cannabis, «avec le risque de voir des milliers de personnes passer la frontière et venir au Luxembourg juste pour consommer», craint Gast Gibéryen (ADR). Son parti préconise une solution européenne sur le sujet de la légalisation. Du côté du CSV, on se dit «ouvert aux discussions», mais contre la légalisation pour l’instant. Martine Mergen souhaite le lancement «d’études pharmaceutiques» sur le sujet.
 
En termes de santé publique, la présidente de la commission de la Santé, Cécile Hemmen (LSAP) n’a pas manqué de rappeler la dépendance «aussi bien psychique que physique à une drogue comme le cannabis. Ce sujet ne doit pas être négligé. Tout comme la prévention et la sensibilisation». Des arguments appuyés par la ministre de la Santé, Lydia Mutsch (LSAP) qui a tenu à préciser que «ni le modèle répressif de la France, ni l’approche libérale de la République tchèque n’ont eu d’impact sur le niveau de consommation. Les deux pays restent parmi les plus grands consommateurs de cannabis en Europe». «Même si la loi luxembourgeoise a évolué, cette pétition arrive à point nommé. C’est un sujet qui préoccupe largement la société», a-t-elle conclu.
 
Source: lessentiel.lu
 
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Comment la culture du chanvre fait son retour sur le plateau de Millevaches (Corrèze)
Par Ex-UFCM-I Care,
Comment la culture du chanvre fait son retour sur le plateau de Millevaches (Corrèze)
Publié le 24/07/2018 à 09h59
Geoffrey Broussouloux a semé du chanvre sur 2,5 hectares après un premier essai en 2017. © Agence USSEL     Situé à Peyrelevade, le Gaec bio Broussouloux espère une belle récolte de graines de chanvre destinée à l’alimentation humaine. Si l’activité principale du Gaec Broussouloux, à Peyrelevade, aux confins de la Corrèze et la Creuse, reste la production bovine et porcine en bio, le chanvre pourrait devenir une culture complémentaire.
Associé depuis mai 2018 avec son frère Benoît, Geoffrey Broussouloux a voulu introduire cette plante sur l'exploitation familiale, avec un premier essai en 2017, essai qui s'est révélé concluant.
Cette année, il en a semé sur 2,5 hectares et prévoit d’étendre, à moyen terme, la culture du chanvre sur 10 hectares. Le jeune homme aimerait acquérir un pressoir et faire sa propre huile, au délicat goût de noisette et de noix.
En attendant, la récolte 2018 de graines sera vendue à une société bretonne spécialisée dans le chanvre alimentaire. En 2017, et sous le coup d'une forte demande, la tonne partait à 2.000 €, un bon complément en terme de revenus.
  Ce chanvre n'a rien à voir avec le cannabis. il ne contient quasiment pas de THC
Le Gaec Broussouloux aimerait aussi valoriser la tige, dont les fibres servaient autrefois à tisser du linge de maison ou de corps, à confectionner des cordages ou du papier de luxe. La paille de chanvre constitue aussi un très bon isolant pour la construction. 
Cette variété agricole ne contient que très peu de THC (tétrahydrocannabinol), principal composant psychoactif du cannabis. Sa culture n’est pas soumise à autorisation, même s’il est conseillé de faire une déclaration en gendarmerie. Selon Geoffrey Broussouloux, la culture du chanvre suscite de l'intérêt auprès d'autres agriculteurs de haute Corrèze.
 
Source: lamontagne.fr
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France - «Les buralistes sont prêts à vendre du cannabis», annonce leur président
Par mrpolo,
En cas de légalisation de la marijuana, le président de la Confédération des buralistes, Philippe Coy, s’est positionné auprès de la ministre de la Santé.
 
Photo: Philippe Coy, 48 ans, a été élu en octobre à la tête de la Confédération nationale des buralistes.
PHOTOPQR/L’Alsace/Dominique Gutekunst
 
C’est un feuilleton qui n’en finit plus. Alors que les coffee-shops, ces boutiques de cannabis light (CBD) se multiplient en même temps que les mises en examen en France, que l’arrivée du chanvre à usage médical est en discussion au ministère de la Santé, voilà réapparaître le bon vieux débat sur la dépénalisation de la marijuana.
Dans ce contexte, le nouveau président de la Confédération des buralistes, Philippe Coy, 48 ans, élu en octobre, compte bien tirer son épingle du jeu. Ce marchand de tabac à Lescar (Pyrénées-Atlantiques), près de Pau, nous l’annonce, si le cannabis est un jour légalisé – ce qu’il souhaite –, il veut que les buralistes soient les premiers à en vendre.
 
Pourquoi avoir reculé sur le CBD ?
Il y a six mois, nous avons commencé à vendre des e-liquides de cigarette électronique à base de cette molécule, en plein boom. Ils semblaient à l’époque légaux. Puis il y a eu un déferlement avec l’ouverture de magasins qui commercialisaient cette fois-ci des sirops, cristaux et surtout des fleurs de cannabidiol. Mais, en juin, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) s’est positionnée en disant que c’était interdit. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a eu des explications confuses mais, lorsque l’on recoupe les informations, on comprend que ces produits ne peuvent, aujourd’hui, être vendus. Depuis quelques semaines, les arrestations et les fermetures s’accélèrent, le CBD défraie la chronique. Il fallait donc appliquer un principe de précaution. Nous sommes des commerçants responsables, j’ai donc demandé à tous les buralistes de suspendre la vente des e-liquides.
 
Pourtant, certains en vendent toujours…
En tant que président de la confédération, je représente 25 000 établissements. Si certains veulent continuer, je ne peux pas les en empêcher. Chacun fait ce qu’il veut. Je ne reste pas fermé sur le sujet. Si la législation s’éclaircit, nous assurerons la vente de CBD. Le 18 juin, j’ai même proposé à la ministre de la Santé d’aller plus loin et de devenir le premier réseau de référence du cannabis s’il est, un jour, légalisé dans l’Hexagone.
 
Au-delà du CBD, vous seriez donc prêt à vendre de la marijuana ?
Nous sommes pour le cannabis récréatif s’il est réglementé. Et nous sommes prêts à en commercialiser dans nos bureaux de tabac.
 
Sous quelle forme ? Vous iriez jusqu’à vendre de la résine ou de l’herbe ?
Nous n’en sommes pas là mais je ne m’interdis rien. On verra ce qui est autorisé et on s’adaptera. Une chose est sûre, on est le réseau le plus adapté et le plus légitime. 10 millions de Français fréquentent nos bureaux de tabac. Quant au cannabis thérapeutique, je laisse cela aux médecins.
 
Est-ce une façon de compenser la baisse des ventes de tabac ?
Je préfère parler de complément. Mais aussi d’évolution sociétale que je mets sur le même plan que la cigarette électronique. Il y a cinq ans, lorsque la vapoteuse est arrivée, nous n’y avons pas cru. On ne va pas se mentir, on a loupé ce rendez-vous et on y revient aujourd’hui. Si le CBD et plus largement le cannabis sont autorisés, on veut être présent sur ce marché. On demande même l’exclusivité. On est dans un plan de transformation car les ventes de cigarettes sont amenées à baisser. Il faut donc saisir toutes les opportunités de générer de l’économie.
 
Source: leparisien.fr
 
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Cannabis : la France plus sévère que ses voisins européens ?
Par mrpolo,
La France a-t-elle une législation plus dure qu'ailleurs concernant le cannabis ?
La France est-elle plus sévère que ses voisins sur la question du Cannabis ? Les réponses en plateau de Julie Beckrich.
 

 
"La France fait partie des pays qui ont la législation la plus dure [...]. La consommation du cannabis y est illégale et constitue une infraction pénale. Il y a ensuite les pays qui dépénalisent la consommation (comme l'Italie, le Portugal ou l'Allemagne, ndlr.), les peines sont légères, en général de simples amandes. Enfin il y a deux pays où la consomamtion est tolérée avec quelques limites : l'Espagne et les Pays-Bas", explique la journaliste.
Des revenus pour l'État ?
Qu'en est-il du cannabis thérapeutique ? "Cet usage est autorisé dans 11 pays. La France n'autorise qu'un médicament à base de cannabis, mais la ministre de la Santé vient d'ouvrir le débat pour élargir cette utilisation", poursuit Julie Beckrich. Enfin, la vente de cannabis permet-elle de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat ? "Cela pourrait rapporter jusqu'à 1,8 milliard d'euros", conclut la journaliste.
 
Source: francetvinfo.fr
 
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Cannabis: le Canada poursuit son leadership mondial
Par mrpolo,
Il est rare de voir les mots "Canada" et "domination mondiale" côte à côte dans une même phrase. Toutefois, les producteurs de cannabis de ce pays souhaitent changer la donne et se positionner en leader mondial du secteur du cannabis. La légalisation de la marijuana à usage récréatif entrera en vigueur au Canada à partir du 17 octobre prochain.
 

© iStock/Nastasic
 
Pour cela, les entreprises canadiennes du secteur sont en pleine expansion et ont établi des coentreprises avec une série de partenaires étrangers, explique The Economist. Cependant, plusieurs pays partagent également les mêmes ambitions.
"L'Uruguay a été le premier pays à légaliser l'usage du cannabis en 2017", rappelle le magazine. “Le Canada sera toutefois le premier grand marché de l'Ouest où le produit pourra être légalement acheté. Les entreprises canadiennes espèrent pouvoir ainsi construire une entreprise internationale qui leur donnera une avance imbattable”.
 
Investisseurs
"Jusqu'à présent, ces entreprises ont financé leurs plans d'expansion en vendant des actions, complétées par des fonds issus de petites banques d'investissement et des coopératives de crédit. Des investisseurs enthousiastes ont poussé le cours des actions vers des niveaux stratosphériques. Certains avertissent déjà par ailleurs de la possibilité de l'éclatement d'une bulle.”
   
"Les plus grandes banques canadiennes, sans qui rien n'est financé dans le pays, se méfient. Mais la situation a changé le mois dernier lorsque la Banque de Montréal à accepter de prêter à Aurora Cannabis la somme de 200 millions de dollars canadiens (147 millions de dollars américains, 125,5 millions d'euros) avec a possibilité d'un prêt supplémentaire de 45 millions de dollars canadiens (29,2 millions d'euros) après la légalisation".
 
"Ces fonds permettront à l'entreprise de continuer à réaliser des efforts afin d'acquérir un position dominante sur les marchés de pays du monde entier", a déclaré Terry Booth, PDG d'Aurora. Selon lui, la demande européenne pour le cannabis médical est beaucoup importante que prévu. Booth cite notamment l'Allemagne, le Danemark, l'Italie, la Pologne et Malte comme des marchés particulièrement prometteurs.
 
Tête de pont
La stratégie consiste à établir une tête de pont sur le marché de la marijuana médicale dans d'autres pays, contexte qui pourrait être exploité si le cannabis récréatif devenait légal dans ces pays.
 
Aurora exporte déjà en Allemagne, en Italie et à Malte. L'entreprise prévoit de construire une serre de 93.000 mètres carrés au Danemark dans le cadre d'une coentreprise avec un producteur européen de tomates. Canopy Growth, un autre producteur européen exerce déjà ses activités dans 12 pays dont l'Australie, l'Allemagne, l'Afrique du Sud et le Danemark.
 
Mais les Canadiens devront faire face à une rude concurrence. Des entreprises d'Australie, d'Israël et de Colombie ont fait part d'ambitions mondiales similaires. Par ailleurs, le leadership mondial du Canada sur le marché du cannabis pourrait se dissiper si les Etats-Unis clarifie leur politique à cet égard.  
 
Par Arnaud Lefebvre
Source: fr.express.live
 
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Nabih Berry : Le Liban pourrait légaliser le haschisch à usage médical
Par mrpolo,
La légalisation du cannabis à des fins médicales est, selon une source bien informée, une des propositions faites par le cabinet de conseil international McKinsey dans son plan pour réformer l’économie libanaise.
 

Une plante de haschisch dans la Békaa. Photo Nour Braidy.
 
Le président de la Chambre des députés du Liban depuis 1992, ainsi que le chef du mouvement Amal , Nabih Berry a déclaré mercredi que le Liban pourrait légaliser la culture du haschisch et son utilisation à des fins médicales. Il s'agit là, a indiqué à L'Orient-Le Jour, une source bien informée, d'une des propositions faites par le cabinet de conseil international McKinsey dans son plan pour réformer l’économie libanaise.

Nabih Berri
نبيه برّي
"Le Parlement libanais se prépare à étudier et approuver la législation nécessaire pour légaliser la culture du haschisch et sa production à des fins médicales à l'instar de nombreux pays européens et certains États américains", a déclaré M. Berry devant l'ambassadrice des États-Unis au Liban Elizabeth Richard.
Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt avait déjà appelé à plusieurs reprises les autorités libanaises à la légalisation de la culture du haschich, affirmant que cela représente "une formule de relève économique pour la Békaa, pour Baalbeck et pour le Hermel" où le cannabis est largement cultivé.
  L'ancien ministre libanais de la Santé, Waël Bou Faour, avait évoqué en 2016 les bienfaits thérapeutiques du cannabis, plus particulièrement l'huile du cannabis, affirmant que plusieurs pays ont légalisé le recours à cette plante pour des besoins de santé. Il avait également déclaré que, selon lui, le Liban "est en train de rater une opportunité" en raison de sa politique qui criminalise l'usage du cannabis, soulignant la nécessité d'adopter une approche scientifique et économique pour "encadrer et légaliser" la consommation de cette plante. 
 
En 2015, le chef de la brigade des stupéfiants au sein des Forces de sécurité intérieure, le général Ghassan Chamseddine, avait indiqué qu'environ 35 000 dounoums de haschich (3 500 hectares) sont plantés chaque année dans la Békaa centre et nord, dans les cazas de Baalbeck et Hermel, et dans une partie des cazas de Bécharré et Denniyé. "La production annuelle moyenne est d'une centaine de tonnes et le marché annuel de 60 millions de dollars environ", avait-il estimé.
 

Le libanais rouge-Photo@purkif.com

Selon des cultivateurs de cannabis au Liban, le conflit en Syrie voisine a détourné l'attention de l’État et dopé le trafic avec une frontière devenue beaucoup moins contrôlée. L'armée détruisait auparavant chaque année quelques milliers d'hectares de cannabis dans la Békaa.
 

Le libanais jaune-Photo@purkif.com

L’État avait mené des campagnes d'éradication, promettant des cultures alternatives. Mais depuis l'échec d'un programme de l'ONU, il y a plus de quinze ans, un bras de fer l'oppose aux cultivateurs qui réclament la légalisation de cette culture ancestrale. Selon les agriculteurs, la demande a augmenté de plus de 50% depuis 2012, et la majorité du haschich est écoulée vers la Syrie.    
Le plan du cabinet McKinsey pour diversifier l'économie préconise notamment de renforcer les secteurs de l'agriculture, de l'industrie, du tourisme et de la finance.
 
Source: lorientlejour.com
 
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Ouverture d’un commerce de CBD à Bordeaux : le Cabinet d' avocats évite la fermeture de l’établissement
Par mrpolo,
Deux jours après son ouverture, un commerce bordelais communément désigné sous l’appellation erronée de « coffee shop » a fait l’objet d’une perquisition. Son gérant a été placé en garde à vue et mis en examen des chefs « d’acquisition, importation, détention, cession de plantes classées comme stupéfiant » et de « provocation à l’usage de stupéfiant ».
 
Actuellement sous contrôle judiciaire, notre client est autorisé à maintenir son activité à condition de revoir la décoration de son magasin et de ne pas se livrer à des activités de vente illégale de produits stupéfiants.
Reste a définir ce qui peut être considéré comme produit stupéfiant….
Une première affaire à Bordeaux
De nombreux commerces similaires se sont installés ces derniers mois en France et leur traitement varie selon les politiques pénales appliquées par les différentes juridictions.
A Paris, le 13 juillet dernier, quatre gérants de « coffee shops (1) » ont été mis en examen pour infractions à la législation sur les stupéfiants. Trois dirigeants avaient déjà subi le même traitement fin juin.Tous étaient gérants de commerces proposant des produits dérivés à base de cannabidiol (CBD) une molécule extraite du chanvre.
A propos des infractions d’acquisition, importation, détention, cession de plantes classées comme stupéfiant reprochées à notre client
Le CBD est une molécule qui n’est pas classée comme stupéfiant. Il ne contient pas de tétrahydrocannabinol (THC), substance active du cannabis et n’a pas d’effet psychoactif.
Selon l’arrêté du 22 août 1990 portant application de l’article R5132-86 du code de la santé publique pour le cannabis, « sont autorisées l’importation et l’utilisation industrielle et commerciale (fibres et graines) des variétés de cannabis sativa L autorisées lorsque la teneur en THC n’est pas supérieure à 0,2% »
 
Un avis de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILD&CA) en date du 11 juin 2018 est venu préciser les contours de cet arrêté.
Il considère en effet que l’utilisation et la commercialisation des fleurs est interdite et n’autorise que l’utilisation des fibres et graines. Elle indique par ailleurs que le seuil de tolérance de 0,2 % quant au taux de THC ne concerne que la plante elle-même et non les produits finis qui ne devraient donc pas contenir une quelconque présence de THC.
Il est à noter que cet avis est une délibération qui n’a pas valeur de norme juridique mais qui contribue à l’élaboration d’une position française en matière de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Il s’agit d’une interprétation de la législation en vigueur.
 
Or, pour certains juristes et spécialistes de la question, la législation française est plus restrictive que la législation européenne et l’arrêté précité pourrait être considéré comme contraire à la position européenne prise à l’aune du principe de la libre circulation des marchandises.
 
En effet, le règlement UE 1308/2013 du 17 décembre 2013 autorise explicitement la production, l’importation et la commercialisation du chanvre « brut ou travaillé » (cannabis sativa L) à condition que la teneur en THC n’excède pas 0,2% (règlement UE 1307/2013 du 17 décembre 2013)
 
Pour Renaud Colson, Maitre de conférences à l’Université de Nantes, Membre du Laboratoire droit et changement social UMR CNRS 6297 et Chercheur en résidence à l’Institut universitaire sur les dépendances de Montréal (dans un article du Recueil Dalloz 2018 p.1445), le droit européen autorise l’exploitation de la totalité de la plante ce qui inclut logiquement la chènevotte, partie intérieure de la tige (sans fibre), les feuilles et les fleurs.
 
Il confère ainsi au champ d’exploitation industrielle et commerciale du cannabis une étendue plus large que celle délimitée par le droit français.
Ainsi, le principe de primauté du droit européen s’opposerait à ce que l’administration et les juridictions ne se prévalent de l’arrêté du 22 août 1990 restreignant l’exploitation du chanvre à ses fibres et ses graines sauf à justifier une telle restriction par la nécessité de protéger la santé des personnes ou la sauvegarde de la moralité publique.
Les mesures restrictives doivent être justifiées par un intérêt légitime et conformes au principe de proportionnalité (CJUE, 15 décembre 1976 off C-35/76 Simmenthal et plus récemment CJUE 23 décembre 2015 off C_333/14 Scotch Whisky Association), ce qui semble difficile à rapporter selon Renaud Colson, « au regard des connaissances scientifiques disponibles (voir en ce sens l’avis sur les produits contenant du cannabidiol rendu le 25 juin 2015 par la Commission des stupéfiants et psychotropes de l’Autorité nationale de écurité du médicament et des produits de santé) ».
 
Concernant notre client et son commerce, le débat porte sur le fait de savoir s’il peut ou non commercialiser les fleurs de chanvre et des produits finis contenant du CBD, le cas échéant, présentant des traces de THC avec un seuil inférieur à 0,2%.
Quant à l’infraction de provocation à l’usage de stupéfiant pour laquelle notre client a également été mis en examen
L’article L3421-4 du code de la santé publique prohibe « la provocation au délit prévu par l’article L3421-1 ou à l’une des infractions prévues par les articles 222-34 à 222-39, alors même que cette provocation n’a pas été suivie d’effet, ou le fait de présenter ces infractions sous un jour favorable ».
La provocation doit être caractérisée par des motifs suffisants, par une véritable incitation verbale ou écrite (Crim 22 juin 2004,n° 03-85.630)
La juridiction doit constater l’accomplissement par le prévenu d’actes ayant pour objet ou pour effet d’aider à la consommation de cannabis (Crim 23 janvier 2007 n°06-80.518).
 
L’exposition au public doit être établie
En l’espèce, il est notamment reproché à notre client d’avoir fait figurer sur sa devanture des feuilles de cannabis de couleur verte. Il s’est conformé à la demande du magistrat instructeur et a retiré celles-ci de sa décoration. Reste à savoir néanmoins si cela peut être considéré comme une provocation à l’usage de stupéfiant.
En effet, les dernières jurisprudences relatives à la provocation à l’usage de stupéfiant ne vont pas dans le sens de la caractérisation de ce délit dans des conditions similaires.
Dans un arrêt rendu le 12 novembre 2015 (n°15/663), la Cour d’appel de Poitiers a décidé que le fait d’exposer dans une boutique des vêtements ou objets tels que des cendriers ou des briquets sur lesquels sont reproduits des feuilles de cannabis ou la mention « Cannabis, legalize it » ne constituait pas l’infraction de provocation à l’usage de stupéfiants.
 
Ce débat sera tranché pendant l’instruction et si besoin est, devant la juridiction de jugement.

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Uruguay - Un an de cannabis en pharmacie: «c’est comme vendre de l’aspirine»
Par mrpolo,
Enrique Curbelo, 76 ans, est ravi. Grâce au cannabis, vendu depuis un an dans les pharmacies d’Uruguay, il a remis en selle sa boutique vieillotte, jusqu’ici malmenée par les grandes chaînes modernes.
 
 
Photo - Enrique Curbelo dans sa pharmacie de Montevideo le 9 juillet 2018 Photo MIGUEL ROJO. AFP
 
«Pour moi, c’est comme vendre de l’aspirine. Je me devais de proposer ce qu’elles ne vendaient pas», explique-t-il à l’AFP dans son pull kaki, à quelques jours du premier anniversaire.
Depuis le 19 juillet 2017, pour fumer un joint en Uruguay, plus besoin d’appeler son dealer, il suffit de passer à la pharmacie: ce pays d’Amérique du Sud est devenu le premier au monde à commercialiser en toute légalité de la marihuana à usage récréatif.
Mais le mode de distribution choisi par l’Etat a suscité de nombreuses réticences chez les pharmaciens. D’abord intéressés par la manne financière potentielle, les représentants du secteurs ont ensuite fait état de leurs craintes: peur d’être victimes de vols, interrogations sur la rentabilité - le nombre d’acheteurs inscrits étant trop limités à leur goût - et craintes pour leur image auprès de leur clientèle habituelle.
 
Résultat: dans ce territoire de 3,4 millions d’habitants, grand comme la moitié de l’Allemagne, seuls 14 établissements, dont la moitié à Montevideo, participent actuellement au programme. Le gouvernement n’est pas parvenu à trouver un accord avec les grandes chaînes de pharmacies.
Avant de se mettre à vendre de l’herbe, M. Curbelo, situé à Pocitos, un des quartiers huppés de la capitale, confie avoir dû vaincre ses propres préjugés et observer: il a rejoint tardivement le réseau de pharmacies participantes.
Ce programme lancé par le gouvernement semble rencontrer un succès croissant auprès des consommateurs. En un an, le nombre d’acheteurs inscrits sur le registre officiel a été multiplié par cinq, passant de 5.000 environ à près de 25.000, selon l’Institut de régulation et de contrôle du cannabis (l’Ircca).
 
- «Produits chimiques» -
 
Ismaël Fernandez en fait partie. Ce mercredi, comme chaque semaine, il reçoit un message Whatsapp de sa pharmacie pour le prévenir que le cannabis est arrivé. A la sortie du travail, il s’y rend pour acheter les 10 grammes autorisés par personne et se dirige vers la maison pour se rouler un «joint pour se détendre».
Agés de 31 ans tous les deux et parents d’un garçon de 3 ans, cet employé d’une entreprise de nettoyage et sa compagne Stefania Fabricio, coiffeuse, n’ont donc plus besoin d’acheter à leur dealer de l’herbe paraguayenne ou brésilienne «pressée, mélangée et parfois très mauvaises, pleines de produits chimiques». Et, bien sûr, plus chère.
«Maintenant, c’est plus facile que quand ça a commencé», raconte Ismaël à l’AFP en référence aux longues files d’attentes des premiers temps.
 
«Et la qualité est bonne», ajoute Stefania. «Ça ne te retourne pas la tête et ce n’est pas le but. Ça te fait de l’effet mais tu peux faire des trucs sans problème», raconte-t-elle, convaincue d’être une «privilégiée» en vivant dans un pays avec une telle loi «qui a sorti énormément de gens du marché noir».
Après avoir placé son doigt sur le capteur d’empreinte, Ismaël débourse les 400 pesos (13 dollars) pour les 10 grammes. Le système ne se débloquera que dans une semaine.
Mais certains préfèrent cultiver pour leur propre consommation, ou appartenir à un club cannabique: les deux autres modes d’accès pour un usage récréatif prévus par la loi uruguayenne.
 
Federico Corbo, 41 ans, bichonne ses plantes dans le jardin de sa maison, située à l’extérieur de Montevideo.
S’il est ravi du choix du gouvernement uruguayen, il est moins enthousiaste sur la qualité du produit. «Elle n’est pas mauvaise, mais la qualité est faible», juge-t-il.
D’autres consommateurs enfin, préfèrent rester anonymes et en marge de la loi. La raison? Le registre tenu par l’Etat et décrié par certains.
 
«Je pense que ç’a été mal conçu: si en fin de compter elle (la marihuana) allait être légalisée, l’Etat devait-il endosser ce rôle paternaliste pour surveiller qui fume ou arrête de fumer?», se demande auprès de l’AFP un fumeur qui préfère rester anonyme.
 
Par AFP — 18 juillet 2018
Source: liberation.fr
 
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Alpes-de-Haute-Provence : le cannabis, nouvelle herbe de Provence pour vos plats ? Le patron de l'auberge de l'Abbaye de Cruis se lance !
Par mrpolo,
La loi s'assouplit et les idées fusent. Guillaume Pistono tient l'auberge de l'Abbaye à Cruis entre Saint-Etienne-les-Orgues et Mallefougasse et dès cette semaine il va proposer son nouveau menu où il intègre avec un certain savoir-faire du cannabis.
 
 
Alors pas dans sa forme pure bien sûr, il cuisine du cannabidiol ou CBD vendu en toute légalité et dont les vertus sur la santé seraient reconnues. Un autre restaurant a déjà sauté le pas en France mais dans la région Sud PACA il est le premier à oser. Reportage Laurie Charrié.
 

 
Source: dici.fr
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En Californie, le cannabis rend accro les seniors
Par mrpolo,
Le cannabis fait de plus en plus d'adeptes chez les personnes âgées en Californie, depuis que son usage récréatif est devenu légal le 1er janvier 2018. Ces seniors y ont recours pour soulager les douleurs qui accompagnent parfois le vieillissement. 
 
 
Photo - Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers le cannabis thérapeutique aux Etats-Unis.  (IVAN FRANCO / MAXPPP)
 
Le cannabis à usage médical est légal en Californie depuis 20 ans. Mais jusqu’ici, il fallait une ordonnance et le stigmate restait fort. Avec la légalisation totale actée le 1er janvier dernier, le cannabis est devenu grand public.
Spacieux et lumineux, les magasins spécialisés ont des faux-airs d’Apple Store. Le consommateur a accès à une variété de produits. Ces derniers sont moins intimidants qu’un joint. Ce sont des crèmes ou du chocolat, comme par exemple de la marque Défoncé, en français dans le texte.
 
Atténuer les souffrances physiques du vieillissement
Bryna, 87 ans, utilise des huiles pour son arthrite. Et cela fonctionne, selon ses dires : "Je me réveillais souvent à cause de la douleur. Cela ne m’arrive plus", témoigne-t-elle. "Je prenais du Vicodin (un médicament analgésique) mais je voulais arrêter. Et après quelques mois, j’ai pu arrêter", indique celle qui a aussi commencé à se servir d’un vaporisateur : "Je me suis rendue compte qu’en utilisant le vaporisateur avant d’aller me coucher, je dormais plus longtemps."
 
C'est un phénomène intéressant dans un pays où la crise des opiacés s’est aggravée ces dernières années. La consommation de cannabis semble en tout cas surtout relever de la médecine alternative pour les seniors. D'après une étude récente, neuf personnes âgées sur dix sont en effet satisfaites du résultat.
 
Une consommation d'abord thérapeutique
C’est le CBD, le composant du cannabis avec des vertus thérapeutiques qui les intéresse. Le THC, le composant qui fait planer, les séduit moins. Peut-être aussi parce que comme David, 68 ans, ceux qui recherchent les effets du THC n’ont pas attendu la légalisation.
Il est venu faire un tour dans l’une de ces nouvelles boutiques. "J’ai commencé quand j’étais dans la Navy, sourit-il. C’était il y a longtemps. Ici, je vais regarder les produits comestibles. C’est ça qui m’intéresse. Le reste, je le fais pousser chez moi depuis longtemps", poursuit l'homme.
Un énorme marché en devenir en Californie, le cannabis pourrait représenter cinq milliards de dollars dès l’an prochain. C’est un marché gigantesque, comparable à la vente de bières outre-Atlantique. Si les plus de 65 ans représentent, aux États-Unis, 15% de la population, ils concentrent 30% de la consommation de médicaments. Le potentiel qu'ils peuvent rapporter, s'ils s'orientent vers le cannabis, est donc facilement imaginable.
Une boutique du sud de Los Angeles organise d'ailleurs chaque mois un voyage gratuit en bus pour une cinquantaine de personnes âgées. Sur place, les seniors sont conseillés. Le principal problème pour eux, c'est en fait le prix. Comme le cannabis reste illégal à l’échelle fédérale, les assurances ne le rembourse pas.
 
Source: francetvinfo.fr
 
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