Paul McCartney : la star des Beatles cultive des plants de cannabis… à l'abri des regards
C'est avec passion que Sir Paul McCartney se consacre depuis plus de 20 ans, dans sa ferme familiale à l'agriculture biologique. Mais l'ex-Beatle qui a désormais des plants de cannabis, se voit dans l'obligation de les cacher, sous peine de les voir se volatiliser...
CITÉS DANS CET ARTICLE
So British ! Il est l'un des plus grands musiciens du monde, a été anobli par la reine Elizabeth II en 1996 mais désormais Paul McCartney a troqué sa basse pour la tenue tout de même très chic de Gentleman Farmer. Dans sa ferme familiale, située à Peasmarsh, près de Rye, l'ancien membre des Beatles devenu végétarien depuis plus de 20 ans s'est pris de passion pour l'agriculture biologique et regarde pousser les plants avec passion : "Lorsque j'ai acheté cette ferme, les employés me disaient 'y'a pas de vers dans ces champs, y'a pas de vie ' C'était le fruit d'années passées à déverser pesticides et fertilisants, je me suis dit ok, voilà un challenge. Passons au bio." Un défi qu'il ne regrette nullement de s'être lancé. "J'aime faire des choses comme l'épeautre, le seigle, nous cultivons des pois", a révélé le veuf de Linda avec enthousiasme.
Une variété de cannabis dans la ferme de Sir Paul
Mais voilà qu'une de ses nouvelles plantations l'oblige à une nouvelle gymnastique. "On vient de commencer à faire de la culture de chanvre, et ce qui est drôle c'est que les réglementations gouvernementales imposent qu'elles ne soient pas visibles. Parce que sinon les gosses viennent pour les voler ! ", a-t-il exposé. Mais pourquoi l'interprète de Come Together en est-il venu à cultiver cette variété de cannabis ? Tout simplement parce que contrairement à sa cousine le chanvre ne contient que des taux bas de THC susceptible d'influer négativement sur la santé des consommateurs. Sir McCartney cultive donc la variété qui permet de faire des vêtements, du maquillage, de l'encre d'imprimantes du savon ou même du détergent...
Pas très rock'n'roll de la part de l'icône, consommateur régulier de 1964 aux années 2000 et qui fut arrêté par deux fois pour possession illégale ? Peut-être mais à 79 ans Paul McCartney affiche une volonté claire : "La vérité est que je ne veux pas vraiment donner le mauvais exemple à mes enfants et petits-enfants. C'est le geste responsable ". En espérant que les petits enfants de Sir Paul n'aient pas accès aux plants cachés...
0 commentaire En savoir plus… ›
Ces derniers mois, le nombre de points de vente de cannabidiol (CBD), une substance issue du cannabis, a connu une croissance exponentielle. On est passé de 400 boutiques en France avant l'été à environ 1 700 aujourd'hui et de nouvelles enseignes continuent d'ouvrir un peu partout dans l'Hexagone.
Que ce soit de l'herbe à fumer, des huiles, des tisanes ou encore du chocolat, les produits à base de CBD connaissent un franc succès en France. La preuve avec l'explosion du nombre de boutiques dédiées à cette substance présente dans le cannabis. Il est passé de 400 avant l'été à environ 1 700 actuellement, rapporte BFMTV.
La vente de CBD autorisée par la justice
Ce chiffre impressionnant va continuer de croître dans les prochaines semaines et cela ne concerne que les points de vente physiques. La vente en ligne de ces différents produits n'est pas prise en compte ici.
Un flou juridique a longtemps entouré ce commerce. Mais, le 23 juin dernier, la Cour de cassation a confirmé la légalité de la vente du cannabidiol, à condition qu'il ne présente pas plus de 0,2% de THC et qu’il vienne de chanvre légal.
Pas considéré comme une drogue
Cette décision de justice explique en grande partie l'augmentation significative du nombre de boutiques au cours de ces trois derniers mois.
Pour rappel, le CBD n'est pas considéré comme une drogue mais il ne fait pas non plus partie de la liste officielle des médicaments. Les consommateurs de ce produit vantent ses vertus anti-inflammatoires, anti-vomitif, anti-douleur, ou encore antidépresseur. Toutefois, il y a encore assez peu d'études sur le sujet.
Gironde : le cannabis dédié au « bien-être »est-il une culture d'avenir ?
Le nombre de boutiques dédiées à la vente de produits à base de CBD explose. Et depuis juin dernier, celles-ci ont les coudées franches d’un point de vue législatif pour avoir pignon sur rue. En conséquence, ce sont donc de nombreux commerces qu’il va falloir approvisionner.
Publié le 30/09/2021 à 18h35
Gironde Bordeaux
Si la culture du chanvre est en train de se structurer en ex-Aquitaine, la filière dédiée à la production pour en faire des produits à base de CBD est encore peu étoffée sur le territoire. Mais les lignes bougent vite. La législation aussi. Alors, y-a-t-il une place à prendre en terme de production de CBD ?
En Gironde, une exploitation a vu le jour il y a un an. La récolte vient de s’achever : 30 000 pieds ont ainsi été ramassés sur les 6 hectares cultivés. Ces plantes n’ont aucun effet psychotrope. « Ce qui change, cela va être le taux de CBD, et le taux de THC », explique Alex Mak, le responsable communication de l’exploitation devenue une véritable entreprise.
Cannabis : « Il faut que l’Etat organise sa vente », selon le sénateur Bernard Jomier
Bernard Jomier, sénateur de Paris et médecin généraliste, déplore un message flou de l’Etat sur le cannabis. Plutôt que de renforcer une politique déjà répressive qu’il juge inefficace pour endiguer la forte consommation des Français, il propose que l’Etat en organise et en encadre la vente.
LE 02 OCT 2021
Par Aurélien Tillier
Alors que la distinction entre drogues dures et drogues douces revient fréquemment dans le débat sur le cannabis, le sénateur de Paris Bernard Jomier (groupe socialiste), médecin généraliste, différencie clairement le produit et ses usages. « Il y a un usage modéré de l’alcool qui ne pose pas de problème et il y a un usage de l’alcool qui pose un grand problème », explique-t-il. « Le cannabis, c’est délétère pour la santé […] mais il faut bien reconnaître en même temps qu’il y a un usage du cannabis qui ne pose pas vraiment de problème, et il y en a un qui est dramatique ».
Tous les usages du cannabis ne se valent pas
Selon le dernier rapport parlementaire, 10 % de la population française entre 14 et 64 ans consomme du cannabis au moins une fois par an, et presque 3 % tous les jours. Pourtant, la France a une des politiques les plus répressives d’Europe en la matière : la consommation de stupéfiant (cannabis, cocaïne, héroïne) est passible d’une amende forfaitaire de 200 €, qui reste inscrite au casier judiciaire. Bernard Jomier s’agace de cette situation, et notamment du message que cela envoie aux jeunes. « Quand il y a une substance qui circule massivement, qui est consommée par la majorité d’entre eux, que l’Etat dit que c’est interdit et que ce n’est pas appliqué, ça ne peut pas fonctionner ». Pour résoudre ce problème, Bernard Jomier veut « mettre les pieds dans le plat » et pose la question d’une autre voie.
Légalisation « sanitaire » contre légalisation « économique »
Deux options sont possibles. La première consiste à durcir le ton et à renforcer la répression de la consommation de cannabis. C’est le chemin choisi par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui qualifiait le cannabis de « poison » le 24 août dernier sur France Info. La deuxième solution est celle de la légalisation, qui ne supprimerait pas seulement les sanctions comme le ferait la dépénalisation, mais qui autoriserait la vente, l’accès et la consommation de cannabis. C’est cette voie que préconise Bernard Jomier, mais de manière « sanitaire » et non « économique ». En effet, selon lui, une légalisation économique créant un marché libre non régulé dans lequel chacun pourrait vendre ou acheter serait « une catastrophe » et ferait « flamber la consommation ». Au contraire, une « légalisation sanitaire » mettrait la vente de cannabis sous le contrôle strict de l’Etat, qui investirait également dans des « programmes de prévention et d’accompagnement » faisant ainsi « baisser la consommation ». Une proposition qui ravirait les consommateurs, mais qui divise encore beaucoup les Français.
Le CBD est-il légal en France ? La situation juridique en [2021]
4 octobre 2021
La situation juridique entourant le CBD est en constante évolution et est difficile à comprendre. Néanmoins, les produits à base de CBD peuvent être achetés légalement dans une boutique de CBD en ligne, dans des magasins ou des pharmacies. Comment cela est-il possible ?
Dans cet article, nous clarifions les questions suivantes : le CBD est-il légal ? Puis-je acheter et fumer légalement des fleurs de CBD ? À quoi dois-je faire attention lorsque j’achète des produits à base de CBD ?
Cet article sera mis à jour régulièrement afin de vous fournir les derniers développements juridiques de première main sur une base continue.
Pourquoi le cannabis est-il illégal en France et dans le monde entier ?
Le THC est l’un des composants psychoactifs et enivrants du cannabis, plante de chanvre femelle. Par conséquent, le THC relève de la loi sur les stupéfiants. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la consommation régulière de THC peut créer une dépendance et provoquer des psychoses et des pertes de mémoire.
Dans le monde entier, cependant, une remise en question est en cours depuis quelques années en raison de l’efficacité médicinale du cannabis. Néanmoins, le cannabis reste illégal en France. Pour comprendre la situation juridique du cannabis, il est utile de faire un voyage dans le passé. L’histoire du chanvre remonte à 10 000 ans avant Jésus-Christ.
En 1872, il a été décidé en France que le cannabis ne pouvait être vendu et acheté que dans les pharmacies. Toutefois, le dosage et la quantité autorisée n’étaient pas pertinents à l’époque. En 1925, lors de la troisième conférence internationale sur l’opium, il a été décidé d’interdire l’achat et la possession de cannabis dans le monde entier. En 1929, cette décision a ensuite été appliquée en France et depuis cette année-là, le cannabis est illégal en France, bien que l’interdiction très stricte telle que nous la connaissons dans ce pays ne soit en place que depuis les années 1970.
Depuis 2017, le cannabis peut être légalement et officiellement prescrit par des médecins à des fins médicales. Ces dernières années, la situation juridique a évolué dans certains pays et le cannabis est de plus en plus légalisé, comme c’est déjà le cas aux États-Unis et au Canada, par exemple.
Est-il légal de cultiver du chanvre CBD ?
Depuis 1996, les variétés de chanvre dont la teneur en THC est inférieure à 0,2% peuvent être cultivées sous forme de chanvre commercial sous certaines conditions. Les entreprises agricoles sont explicitement autorisées à cultiver et à commercialiser du chanvre commercial certifié par l’UE. Il est interdit aux groupes de personnes, tels que les jardiniers associés ou les commerçants, de le faire. Ils ont besoin d’un permis légal pour cultiver, alors que les entreprises agricoles ne sont soumises qu’à une obligation de notification. Les particuliers ne sont absolument pas autorisés à cultiver du chanvre ou du chanvre commercial. Même le respect de la teneur maximale en THC n’annule pas cette réglementation.
La plante de cannabis et ses principes actifs
Les termes cannabis et chanvre sont utilisés comme synonymes. Le cannabis est le terme latin désignant la plante de chanvre, qui contient, entre autres, du tétrahydrocannabinol (THC) psychoactif et du cannabidiol (CBD) non psychoactif. Le cannabis est divisé en trois genres différents : Cannabis Sativa, Cannabis Indica et Cannabis Ruderalis. Le CBD est extrait de la plante femelle du chanvre, du genre Cannabis Sativa, et n’a aucune propriété psychoactive.
Les cannabinoïdes sont des substances biochimiques messagères présentes chez tous les mammifères et dans les plantes – notamment dans le cannabis sativa. Les cannabinoïdes peuvent être produits par l’organisme lui-même et sont alors appelés endocannabinoïdes. S’ils sont formés par des plantes, on parle alors de phytocannabinoïdes. Le CBD est un phytocannabinoïde qui est très similaire aux endocannabinoïdes en termes de structure et de fonction, et qui active les mêmes récepteurs. Les cannabinoïdes se fixent sur les récepteurs cannabinoïdes et activent divers neurotransmetteurs dans le système endocannabinoïde humain.
Le désaccord sur les produits CBD en France
Jusqu’en 2016, tous les types de produits à base de CBD pouvaient être vendus légalement. À partir de ce moment, cependant, la “Quinzième ordonnance sur la modification de l’ordonnance sur la prescription des médicaments” a abouti à la décision sur l’obligation de prescription en France pour les produits CBD. À partir de ce moment, les produits CBD ne devaient plus être vendus librement, mais cela n’était pas vraiment contrôlé.
Ainsi, les ventes libres en se sont poursuivies, la situation juridique restant floue. Le CBD n’était toujours pas soumis à la loi sur les stupéfiants. Il a été décidé de faire de la publicité pour les produits CBD, comme pour de nombreux compléments alimentaires, sans promesse de guérison et de bienfaits médicaux. Ainsi, les produits pourraient continuer à être vendus. La distribution, le port et la consommation de produits à base de cannabidiol pur sont donc autorisés sous certaines conditions.
Est-il légal d’acheter du CBD en France ?
La situation juridique du CBD est la suivante : le CBD ne tombe pas sous le coup de la loi sur les stupéfiants, ce qui rend son achat légal. Il n’est pas possible de se défoncer avec du CBD, car il a été prouvé que l’ingrédient actif n’a aucune propriété psychoactive. Le CBD est également bien toléré et les effets secondaires de l’huile de CBD sont généralement faibles ou nuls. Cela a également été confirmé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette situation distingue clairement le CBD du cannabis (marijuana) en France.
Cependant, l’Union européenne (UE) a des directives très strictes concernant la teneur en THC d’un produit CBD. La quantité de THC ne doit pas dépasser une valeur maximale de 0,2 pour cent. Une autre exigence est que les produits doivent être fabriqués à partir de variétés de chanvre certifiées de l’UE et doivent également être proposés sous forme transformée.
Isère : du cannabis saisi dans des pochettes à l’effigie d’Éric Dupond-Moretti, nouvelle figure "marketing" des dealers
De plus en plus, les dealers markètent leurs produits pour attirer les clients.
Publié le 09/10/2021 13:09
Temps de lecture : 1 min.
Éric Dupond-Moretti, caricaturé sur une pochette contenant de la drogue à Grenoble. (POLICE DE GRENOBLE)
Les policiers isérois ont découvert vendredi soir du cannabis dans des pochettes à l’effigie du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, rapporte samedi 9 octobre France Bleu Isère. Un jeune homme a été placé en garde à vue.
Vendredi soir, vers 23h20 des policiers municipaux remarquent un jeune homme au comportement suspect. La police nationale de Grenoble décide alors de procéder à l’interpellation du jeune homme et à la fouille de sa voiture. Une savonnette de résine de cannabis, 86 barrettes de résine, 10 sachets d’herbe de cannabis et sept pipettes de cocaïne, conditionnés pour la vente ont été saisis. L'herbe se trouvait conditionnée dans des pochettes à l'effigie du ministre de la Justice.
Des dealers de plus en plus créatifs pour vendre
Les dealers rivalisent d’imagination pour leur "promos". En janvier 2019, les douaniers de l'aéroport de Lyon avaient saisi, en provenance de Chine, un container entier de pochettes colorées floquées "Mistral 38", du nom d’un quartier grenoblois et ornées de la feuille de cannabis. Quelques mois plus tard, en avril 2019, les trafiquants de ce même quartier organisent une tombola sur Snapchat. Les "clients" pouvaient gagner des consoles de jeux. Les trafiquants rivalisent d'imagination et usent de méthodes marketing. En décembre 2020 par exemple, les policiers du Morbihan avaient saisi des sachets de drogue "Dragon ball Z". A Nantes, en février dernier, la drogue se trouvait dans des emballages "Kinder surprise".
https://www.geo.fr/environnement/le-cannabis-aurait-ete-domestique-pour-la-premiere-fois-il-y-a-12000-ans-en-chine-205550
Le cannabis aurait été domestiqué pour la première fois il y a 12000 ans en Chine
États-Unis. Amazon soutient la légalisation du cannabis, ses lobbyistes vont-ils entrer en jeu ?
Alors qu’Amazon a annoncé, le 1er juillet, soutenir le projet de loi pour la légalisation de la marijuana aux États-Unis, de nombreux défenseurs attendent que les lobbyistes du géant de l’e-commerce fassent pression sur Washington.
Amazon n'a pas indiqué, pour l'instant, si elle se lancera dans le commerce de cannabis s'il est légalisé aux États-Unis. | PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS
Ouest-FranceLéa MORILLONPublié le 20/07/2021 à 23h46
Amazon a annoncé, mardi 1er juillet, soutenir un projet de loi qui légaliserait la marijuana aux États-Unis et effacerait les casiers judiciaires de nombreuses personnes condamnées. Avec cette annonce, le géant de l’e-commerce n’est pas seulement devenu la plus grande entreprise américaine à soutenir la légalisation, elle a également captivé l’industrie du cannabis.
Alors que le projet de loi reste bloqué au Congrès, les militants qui se battent pour une libéralisation des lois sur le cannabis espèrent qu’Amazon passera à l’étape suivante et utilisera son pouvoir et son portefeuille pour faire pencher la balance à Washington.
Les défenseurs de la légalisation comptent sur l’équipe de lobbyistes expérimentés d’Amazon et ses poches profondes pour les aider à lancer des campagnes publicitaires et persuader les parlementaires opposés au projet de loi de changer d’avis.
« Je suis assez déçu que nous n’ayons pas encore vu le moindre mouvement au niveau fédéral », a déclaré à Politico Matthew Schweich, directeur adjoint du Marijuana Policy Project. « Si Amazon était capable d’apporter son soutien politique à la réforme fédérale et de financer des campagnes au niveau des États, ce serait un avantage net pour le mouvement de réforme du cannabis dans ce pays » a-t-il ajouté.
68 % des Américains favorables à la légalisation
Un tiers des Américains vivent actuellement dans un État où le cannabis est ou sera bientôt vendu légalement aux adultes, tandis que 68 % des électeurs sont favorables à la légalisation fédérale, selon un sondage Gallup réalisé en 2020.
Mais au niveau des entreprises américaines et du Congrès, les mentalités changent plus lentement. De nombreuses sociétés - ainsi que le gouvernement fédéral - continuent de soumettre leurs employés à des tests de dépistage de drogues, même dans les États où le cannabis est légal.
Amazon adopte l’une des positions les plus souples sur le cannabis parmi les grands employeurs américains. Elle est favorable à la légalisation et a décidé de ne plus soumettre ses employés à ces tests de dépistage du cannabis, ce qui élargira le bassin d’employés potentiels de l’entreprise.« Nous n’inclurons plus la marijuana dans nos programmes extensifs de test des drogues », a indiqué Dave Clark, patron des opérations mondiales d’Amazon. Comme pour l’alcool, des tests ne seront réalisés qu’en cas d’incident, a posteriori. Les tests préalables vérifient simplement que les salariés sont en état de travailler.
Bien que son infrastructure de livraison en ligne soit inégalée, aucune indication ne laisse envisager, pour l’instant, qu’Amazon se lancera dans le commerce de cannabis s’il est légalisé au niveau national.
Bientôt du cannabis pour traiter les tumeurs cérébrales ?
Plusieurs associations de lutte contre le cancer, en collaboration avec le National Health Service (le système de santé publique britannique) se préparent à tester l’efficacité d’un spray buccal à base de cannabis pour traiter les tumeurs cérébrales sévères.
Le glioblastome est une tumeur maligne du cerveau se développant à partir des cellules gliales qui servent normalement à assurer le bon fonctionnement des neurones et de la conduction nerveuse. Les cellules gliales se reproduisent alors de manière anarchique et se propagent à de nombreuses parties du cerveau. Le glioblastome est la tumeur la plus agressive de la famille des gliomes. En moyenne, les patients vivent moins de dix-huit mois après leur diagnostic initial.
Afin de traiter ce cancer agressif, les médecins privilégient l’association d’une radiothérapie à une chimiothérapie, précédée ou non d’une chirurgie. Dans le cadre d’un prochain essai clinique, le premier du genre, des chercheurs testeront une autre approche : celle d’un spray buccal à base de cannabis.
Un spray à base de THC et de CBD
Plusieurs études menées sur des cellules en culture et sur des modèles murins ont en effet déjà suggéré que certains composés cannabinoïdes peuvent empêcher le développement de tumeurs cancéreuses lorsqu’ils étaient administrés en association avec le témozolomide (un médicament chimiothérapeutique). Désormais, l’heure est aux essais cliniques.
Plus tôt cette année, Susan Short et son équipe de l’Université de Leeds ont publié les résultats d’un essai de phase I impliquant 27 patients. Il avait pour objectif de tester l’innocuité d’un spray buccal à base de cannabis connu sous le nom de Sativex. Ce spray, qui contient à la fois du THC et du CBD à des concentrations égales, a déjà été approuvé pour une utilisation comme traitement des spasmes musculaires chez les patients atteints de sclérose en plaques.
Bien que cette petite étude n’ait pas été conçue pour évaluer l’efficacité de cette approche médicamenteuse, les auteurs avaient tout de même souligné que 83 % des participants ayant reçu du Sativex étaient encore en vie après un an, contre 44 % du groupe ayant reçu un placebo.
Crédits : Sativex
Les chercheurs préparent maintenant un essai de phase II. Ce dernier impliquera 232 patients atteints de glioblastome de quinze hôpitaux du Royaume-Uni. Sur cet échantillon, les deux tiers recevront du Sativex en plus du témozolomide, tandis que le tiers restant recevra un placebo. Le recrutement des participants devrait commencer début 2022. La Brain Tumor Charity, qui finance l’étude, recherche actuellement des fonds pour assurer la bonne tenue de cet essai. 450 000 livres Sterling, soit environ 526 000 euros, sont nécessaires.
Une fois cet essai entamé, les participants devront s’autoadministrer jusqu’à douze pulvérisations de Sativex par jour pendant maximum trois ans.