Paris, Le ministre de l'Enseignement scolaire, Xavier Darcos, a souligné mardi devant l'Assemblée nationale qu'il n'existait "pas de drogues douces, toutes les drogues sans exception étant néfastes".
Répondant à Jean-Paul Garraud (UMP) qui lui demandait quelles mesures prendre à l'école pour informer les jeunes des dangers des drogues et qui dénonçait une "résistance à gauche", le ministre a affirmé : "Il n'existe pas de drogues douces, elles sont toutes néfastes". "Et dire que le cannabis est une drogue douce est en contradiction avec l'idéal éducatif, contrairement à ce que certains ministres du gouvernement précédent ont dit", a-t-il ajouté.
"Nous prenons le problème à bras le corps", a encore déclaré M. Darcos, annonçant que l'an dernier dans le système scolaire 740 dealers avaient été arrêtés.
Il a également évoqué un budget de 3 millions d'euros (11% d'augmentation) cette année pour la lutte contre la toxicomanie en milieu éducatif.
Un haut conseiller de la coalition politique du nouveau président de l'Equateur, Lucio Gutierrez, a déclaré à Reed Lindsay, journaliste de Narco News, que "selon la loi Equatoriale, la consommation de drogues n'est pas pénalisée. Elle est considérée comme une maladie, et l'usager n'est ni persécuté ni puni, tandis que le trafiquant l'est..."
Donc l'usage personnel est déjà décriminalisé en Equateur.
Fernando Buendia, conseiller du ministre de l'Economie équatorien, qui nous a rejoint comme invité spécial le mois dernier au sommet sur la légalisation des drogues à Mérida (Yutacan, Mexique), a accordé une interview à Lindsay, publiée aujourd'hui dans Narco News. Buendia dit :
"La criminalisation a provoqué de graves conséquences pour l'Amérique Latine et pour l'Equateur. Nous payons un coût extrêmement élevé pour la prohibition... Dans le cas de l'Equateur, il y a des centaines de personnes incarcérées pour avoir été des "mules", ou petits transporteurs de drogues, qui n'ont pas trouvé d'autre opportunité et se sont convertis au trafic comme moyen d'échapper à la pauvreté. Les prisons équatoriennes sont pleines de gens liés d'une manière ou d'une autre au trafic de drogue."
"L"autre problème qui est au coeur du sujet est la politique étrangère. Nous devons commencer à construire un ordre international qui soit plus équilibré face à l'unilatéralisme (des Etats-Unis), et dans ce contexte survient le problème de la décriminalisation du commerce des drogues. Pour cette raison, il est important que nous construisions des espaces d'alliances parmi les pays d'Amérique Latine, parmi les pays du Sud... Nous pensons que nous sommes sur l'offensive et que dans les années à venir il y aura d'importants changements ne Equateur, au Brésil, au Vénézuela et même en Argentine, Chili, Paraguay et Uruguay, qui sont derrière les autres, mais dont les mouvements sociaux commencent à faire d'importantes avancées."
Source : Narconews - lundi 10 mars 2003 - traduit par Raph
HONG KONG, Un pêcheur de Hong Kong a fait une prise inattendue, un paquet contenant pour 1,35 million de dollars de Hong Kong (173.000 dollars américains) de cannabis, a déclaré samedi la police.
L'homme âgé de 20 ans a ramené au bout de sa ligne le paquet de 15 kg de drogue depuis un quai du quartier de Kowloon jeudi.
La drogue était contenue dans 16 sacs en plastique. Elle a pu être jetée à la mer par des trafiquants qui craignaient d'être interceptés par la police.
Source : Yahoo! Actualités - Samedi 8 mars 2003, 9h16
Montréal - La demande américaine pour le " Québec Gold ", de la marijuana hydroponique de qualité, est si forte que les contrebandiers n'hésitent pas à défier la sécurité accrue aux frontières canado-américaines, selon la GRC.
La surveillance accrue et des peines d'incarcération sévères ne ralentissent pas les ardeurs des Québécois qui utilisent leurs véhicules, la course à pied et même la voie aérienne afin d'acheminer leurs " cargaisons " de l'autre côté de la frontière, explique le sergent Normand Houle, de la GRC.
Apparemment, les contrebandiers québécois " manqueraient de marijuana tellement la demande est forte ", dit M. Houle en se rappelant une récente opération où un groupe de producteurs de marijuana québécois avaient dû en obtenir de l'extérieur du Québec pour répondre aux commandes.
" C'est par contre plus difficile pour les trafiquants depuis que nous avons renforcé la sécurité il y a un an et demi pour contrer le terrorisme. "
Pour illustrer l'audace des contrebandiers, Norman Houle cite l'arrestation d'un Montréalais survenue vendredi dernier après que des motoneigistes eurent signalé aux autorités la présence d'un hélicoptère qui laissait tomber à basse altitude des balles de marijuana près du village de Lowell, au Vermont.
Liborio Sciascia, âgé de 33 ans, a été épinglé à Glover, au Vermont, après qu'un agent de police eut identifié un véhicule correspondant à la description donnée par les motoneigistes. Le coup de filet a permis la saisie de 110 kilogrammes de marijuana.
C'était le premier cas rapporté de trafic de stupéfiants à l'aide d'un hélicoptère, selon les autorités, mais pas la première fois qu'une organisation criminelle tentait de traverser les frontières avec de la drogue dans les États du Vermont et de New York.
Le procureur du Vermont, David Kirby, affirme que 5 à 10 cas d'individus tentant d'exporter de la marijuana à pied ou en camion sont à l'étude en ce moment. " Dans un certain nombre de cas, les Hells Angels seraient impliqués ", précise M. Kirby.
Normand Houle rappelle que l'année dernière les douaniers de deux postes frontaliers ont arrêté 30 conducteurs de camion qui tentaient d'entrer aux États-Unis avec de la marijuana et que jusqu'ici cette année 10 arrestations ont eu lieu pour des motifs similaires.
Le sergent Mark Pearson, de la GRC à Kinston, en Ontario, soutient que les incitatifs sont de taille pour les producteurs. Une livre de marijuana hydroponique du Québec rapporte environ 3500 $ au Québec, mais jusqu'à 5600 $CAN dans l'État de New York et 7000 $CAN en Californie.
Source : Le Soleil (Canada) - Edition du jeudi 6 mars 2003
Un malade qui l'utilisait comme antidouleur a été relaxé.
Un juriste de l'université de Polynésie critique la décision de la cour d'appel de Papeete. Celle-ci avait invoqué l'excuse de «nécessité» pour relaxer un homme de 55 ans, paraplégique, cultivateur de cannabis.
C'est un arrêt censé faire jurisprudence, pas une citation tirée d'un tract : «La consommation de cannabis est nécessaire à la sauvegarde de la santé.» Il a été rendu le 27 juin 2002 par la cour d'appel de Papeete, sous l'autorité du président de chambre, Brieuc de Mordant de Massiac. L'éloignement de cette juridiction française explique sans doute que la décision soit passée inaperçue. Un juriste de l'université de Polynésie la critique dans le Recueil Dalloz du 27 février, jugeant les propos de la cour «provocateurs». Celle-ci invoque l'excuse de «nécessité» pour relaxer un homme de 55 ans, paraplégique à la suite d'un accident et cultivateur de cannabis, et s'appuie sur l'article 122-7 du code pénal : «N'est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne.»
305 pieds. Loäc M. avait été condamné à six mois de prison dont trois ferme par le tribunal de grande instance de Papeete pour avoir «détenu sans autorisation administrative des plantes vénéneuses classées comme stupéfiants». Soit 305 pieds de cannabis hauts de 90 cm à 3 m et 84 pousses de 10 à 15 cm plantés dans son jardin. Loäc M. a expliqué que cela lui permettait de confectionner des tisanes, seul moyen de calmer ses douleurs, les autres médicaments lui abîmant les reins.
Plantes femelles. «Il est de notoriété publique que le cannabis est parfois utilisé comme médicament pour soulager des douleurs, justifie la cour. Il n'est pas reproché au prévenu d'avoir fait commerce ni d'avoir offert ses plants. Leur nombre était dû à la nécessité d'obtenir des plantes femelles, seules à lui procurer la grande qualité de fleurs nécessaires à ses tisanes.» Donc, conclut la cour, Loäc M. est bien menacé par un danger actuel, ses souffrances. La détention de cannabis est nécessaire à la sauvegarde de sa santé, et donc de «sa personne».
Selon Pascal Gourdon, professeur de droit à Papeete, l'état de nécessité doit s'envisager comme la protection de certains intérêts moraux supérieurs, comme «l'hon neur ou la dignité» : «La cour de Papeete a fait du refus de la souffrance un objectif supérieur à celui du respect de la loi sur le trafic des stupéfiants, alors que ses souffrances ne mettent pas en jeu le pronostic vital.»
L'usage du cannabis à des fins thérapeutiques est autorisé en Suisse, en Australie, au Canada, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et dans 35 Etats américains... Mais pas en France. Le tribunal administratif de Paris l'avait rappelé en mai 2001. Bernard Kouchner, alors ministre de la Santé, s'était montré favorable à cet usage.
Le Maroc serait le premier pays exportateur de drogue selon plusieurs études internationales. Dans le royaume, la question reste complètement taboue. Le cannabis rapporterait aux trafiquants près de deux milliards de dollars. Un million de Marocains vivrait des revenus de la droge.
Les rapports se multiplient sur la drogue, en particulier sur le premier producteur africain qui est… le Maroc ! Mais au Maroc même, le sujet est tabou. Les Nations unies, elles-mêmes, viennent de sortir leur rapport annuel, le 26 février dernier. Dans ce rapport annuel de l'OICS (Organe international de contrôle des stupéfiants), le cannabis continue d'être "cultivé illicitement à grande échelle au Maroc". Les données des Nations Unies confirment les analyses réalisées par l'Observatoire international de la criminalité de l'Université belge de Louvain, qui lui aussi dit que le Maroc est devenu le premier producteur.
Mutisme des autorités
Mais essayez de confirmer ou d'infirmer ces données auprès des services marocains ! Personne pour répondre. La Douane ? "Ne coupez pas, votre appel va être transféré dans un instant..., ne coupez pas, votre appel va être transféré dans un instant... ne coupez pas, votre appel va être transféré dans un instant...". Au bout d'un moment, fatigué d'attendre, vous raccrochez. A la Régie des Tabacs ? "Vous devez nous écrire selon la voie hiérarchique pour contacter les responsables. " A la Gendarmerie royale, le gentil gendarme, qui répond aux questions, avait l'air de ne pas savoir qu'il existait un service spécialisé.
Tout le monde est très gentil mais la protection des informations est absolue. Absolue? Pas tout à fait, l'Agence du Nord, qui a plus le sens du service aux citoyens, répond. Le rapport de l'ONU analyse la situation mondiale en matière de contrôle de drogue. Objectif : tenir les autorités nationales informées des problèmes réels et potentiels qui risquent de compromettre la réalisation des objectifs des traités internationaux relatifs au contrôle de drogue. C'est lui qui met le Royaume du Maroc en haut de la liste africaine, comme premier producteur et premier exportateur.
" Principale activité agricole du Rif "
Un autre rapport réalisé en février 2002 par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies dresse un bilan alarmant sur le trafic du cannabis au Maroc. En effet, selon ledit rapport, "environ 90% du haschisch saisi en Europe en 1999 provenait du Rif marocain où il constitue la principale activité agricole". Les aléas climatiques sont des facteurs déterminants dans la production du cannabis. Selon l'Observatoire géopolitique des drogues (OGD), les superficies pour l'année 95 étaient de 79.846 ha. Ceci avait été plus ou moins reconnu par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Driss Basri. Il avait même donné une évaluation de l'argent mobilisé dans les réseaux du cannabis marocain: 2 milliards de dollars, soit 20 milliards de DH environ.
Les autorités marocaines avaient entrepris diverses démarches pour obtenir de l'aide de la part du l'Union européenne et des pays membres, pour lutter contre la drogue. La récolte d'argent avait été mince, infiniment plus mince que les revenus tirés de la drogue, non pas par les agriculteurs, mais par les intermédiaires. Le rapport de l'ONU souligne d'ailleurs que les pays consommateurs tirent 98% des revenus de la drogue, alors que les pays producteurs doivent se contenter du reste.
"Cultures industrielles!"
En 2000, et selon des données rendues semi-publiques par le ministère de l'Agriculture marocain, le cannabis figurait sous la rubrique "Cultures industrielles" : cela ne s'invente pas ! Les cultures ont atteint 90 000 hectares, en l'an 2000. Quant aux quantités de haschisch produites, l'OGD fournit différents chiffres se basant sur des études réalisées par des pays concernés. Le voisin espagnol fait état de 1 750 tonnes, le département d'Etat des Etats-Unis 2 000 t. Pour l'Observatoire de la criminalité, basé à l'Université de Louvain, les chiffres sont plus alarmants. Ces recherches font état de 200.000 ha en culture au cours de l'année 2001-2002 (...) Ces données ont été rendues publiques lors du World Economic Forum à Davos.
Les saisies en Europe ces dernières années se situent autour de 700 t. Quant aux familles concernées par cette culture, le nombre est effrayant. L'unique source d'argent de plus de 200.000 familles provient directement du haschisch, soit 1 million de personnes. L'agronome espagnol, Pascual Moreno, note une grande différence des bénéfices que génère la culture du cannabis entre paysans et grands trafiquants.
En 1997, la somme a atteint plus de 1,8 milliard de dollars. Basri l'avait d'ailleurs "officieusement" confirmé. Or, les paysans n'encaissaient que 13% de cette somme. Bon nombre de trafiquants marocains disposent de la nationalité espagnole et opèrent à l'étranger puis rapatrient leurs profits au Maroc: il n'y a pas de législation qui oblige les banques à déclarer les mouvements suspects de fonds. Pas besoin de grande sophistication pour blanchir l'argent sale. Pour rendre le blanchiment encore plus facile, le Maroc a une forte économie souterraine, dans laquelle il est aisé de faire disparaître puis réapparaître l'argent suspect (...)
Source : L'économiste (Maroc) - dimanche 2 mars 2003 - Hayat KARIM ALLAH
ZURICH (AP) - Une plantation souterraine de chanvre indien de 120 mètres carrés a été découverte en pleine ville de Zurich. Les deux propriétaires d'un magasin de mode, des Suisses âgés de 30 et 44 ans, ainsi qu'un coursier croate de 35 ans ont été arrêtés, a précisé vendredi la police municipale.
Plus de 6.500 plants pour un poids total d'une centaine de kilos ont été saisis.
Les policiers ont été mis sur la piste après avoir appris que le magasin de vêtements avait vendu de la marijuana, y compris à des jeunes de moins de 16 ans. Une descente de police dans une cave suspecte a permis de découvrir le "pot aux roses": une plantation de cannabis répartie dans quatre pièces. Quelque 950 grammes de marijuana en portions prêtes à la vente, une arme de poing et 20.000 francs suisses (13.700 euros) en argent liquide ont également été saisis. AP
Source : Yahoo!Actualités vendredi 28 février 2003, 17h35
BRUXELLES Le phénomène a atteint une telle ampleur que l'Association pharmaceutique belge (APB) a estimé nécessaire d'adresser un avis à ses membres. «De plus en plus de pharmaciens prennent contact avec nos services pour nous signaler une recrudescence notable de la vente de... Minhavez parmi les jeunes», intervient Martin Warnez, auprès de l'APB. «Ce médicament, disponible en vente libre, se présente sous la forme de gouttes pour les yeux. En fait, il intervient dans le traitement des irritations oculaires bénignes».
Cette indication classique concerne évidemment aussi les jeunes, qui peuvent souffrir, comme les adultes, de légères conjonctivites. Sauf qu'ici, l'accroissement de la demande, dans leur chef, ne peut pas s'expliquer par une soudaine augmentation de ces troubles.
«Après avoir mené notre enquête, il nous est apparu que ce médicament - à base de naphazoline - était utilisé par pas mal de consommateurs de... cannabis, afin de camoufler les irritations oculaires qui peuvent être occasionnées par l'usage de cette drogue», poursuit M. Warnez. «Du reste, dans les forums Internet, où se retrouvent les amateurs de cannabis, on évoque cette propriété du Minhavez».
Dans la mesure où il s'agit d'un médicament disponible sans ordonnance (prix: 3,94 €), et qui ne présente pas de danger immédiat, il n'appartient pas à l'APB d'en déconseiller la vente aux jeunes. «Dans le cadre du rôle d'information dévolu aux pharmaciens, nous appelons toutefois nos membres, s'ils constatent qu'un client demande fréquemment ce produit, à le mettre en garde contre les conséquences indésirables possibles en cas d'utilisation intensive et prolongée. La naphazoline peut augmenter la pression intra-oculaire, et provoquer des rougeurs aux yeux. Le patient obtiendrait alors l'effet inverse de celui qui est recherché!».
Source : La Dernière Heure (Belgique) - vendredi 28 février 2003 - J. M.
https://www.cannaweed.com/images/onu.gif[/img]Résolument prohibitionniste, le rapport 2002 de l'Organe international de contrôle des stupéfiants a été publié mercredi. Les profits issus du trafic sont en quasi-totalité réalisés dans les pays consommateurs, regrette l'OICS. L'Office pourfend aussi l'usage et la légalisation du cannabis en Europe.
L'attitude des pays "légalisateurs" à l'égard du cannabis «mine la loi internationale», affirme l'OICS.
Les profits de la drogue vont aux riches et non aux pauvres, certains pays développés sont irresponsables de dépénaliser car ça contrecarre la lutte mondiale contre la drogue, et ce n'est pas bien de prendre des drogues... Voilà ce que nous apprennent les experts de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS, un organisme dépendant de l'ONU), dans leur rapport 2002.
Les profits, en premier lieu: ils sont réalisés à 98% dans les pays consommateurs, et non dans les pays producteurs. A partir d'estimations faites sur le trafic mondial d'héroäne et de cocäne, drogues ayant «les plus fortes incidences socio-économiques», l'OICS a calculé que les dépenses consacrées en 2000, aux Etats-Unis et en Europe, à l'achat d'héroäne et de cocäne, ont avoisiné les 60 milliards de dollars. Parallèlement, le revenu global des agriculteurs cultivant le pavot en Afghanistan et la coca en Colombie s'était établi en 2000 à 1,2 milliard de dollars (environ 1,15 milliard d'euros), soit «tout juste 2%» de l'aide mondiale au développement –qui est de 54 milliards de dollars.
En Afghanistan, où l'apport de capitaux liés à la culture du pavot «est relativement important par rapport au produit intérieur brut», le rang de premier producteur d'opium (au début des années 90) a servi à «alimenter les guerres civiles mais n'a manifestement pas contribué au développement socio-économique» – les experts notent par ailleurs que l'Afghanistan a retrouvé en 2002 son rang de premier producteur mondial (3.400 tonnes récoltées), après la guerre menée par les Etats-Unis contre les talibans.
Quantaux pays industrialisés et consommateurs, ils marchent sur la tête, martèlent les experts de l'ONU. Ainsi visés l'Italie, le Luxembourg, le Portugal et l'Espagne, pour avoir dépénalisé la culture et la possession de cannabis à des fins personnelles. Mais aussi Pays-Bas et Suisse, pour avoir permis la vente de cannabis dans des «coffee shops», et pour vouloir légaliser partiellement sa détention. L'attitude de ces pays à l'égard du cannabis «mine la loi internationale», affirme l'OICS. En substance: on essaie d'ordonner aux pauvres de ne plus cultiver de drogues, et pendant ce temps les riches assouplissent leurs lois (prochains sur la liste: Canada et Pays-Bas).
La publication de ce rapport, à sens unique, manque toutefois de comparaisons: quid par exemple des effets, sur les économies parallalèles ou sur la santé des toxicomanes et des simples consommateurs, des politiques menées par ces pays trop «libéraux»? Le patron de l'OICS estime que «la communauté internationale ne doit pas dépenser davantage pour soigner les dégâts causés par le cannabis, la drogue la plus répandue et la plus consommée dans le monde», allant jusqu'à condamner son utilisation à des fins thérapeutiques, dans certains pays. L'organisme est tellement remonté contre le cannabis, qu'il ne cite ni le tabac, drogue bien plus addictive selon un récent rapport français, ni l'alcool, ni les tranquillisants, anxiolytiques et autres calmants.
Source : Liberation.fr - mercredi 26 février 2003 - F.-M. S.
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