La Belgique a adopté une loi autorisant la consommation de drogues douces en petites quantités et dans un cadre privé, ont rapporté vendredi des responsables belges.
Les sénateurs ont adopté cette mesure par 30 voix contre 19, tandis que sept s'abstenaient. La Chambre des représentants avait déjà approuvé ce texte le mois dernier.
Les consommateurs seront autorisés à posséder jusqu'à cinq grammes de cannabis pour leur usage personnel, sans risquer de poursuites. La vente de drogues douces n'a toutefois pas été légalisée.
Source : Yahoo!Actualité - vendredi 28 mars 2003, 17h30
Le journal de culture par Growman a rejoints les deux autres dans la rubrique 'Journaux de culture'. Comme le dit son auteur, il sera mis à jour toutes les semaines :
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GW Pharmaceuticals assure qu'il aura le feu vert pour vendre ses médicaments avant la fin de l'année au Royaume-Uni, puis en Allemagne.
C'est une première stupéfiante. Dans quelques semaines, le laboratoire britannique GW Pharmaceuticals espère être autorisé à mettre sur le marché sa première gamme de médicaments à base de cannabis, destinés à traiter les symptômes des personnes atteintes de sclérose en plaques (2,5 millions de cas dans le monde). Cette société, créée en 1998 et cotée à Londres (115 salariés), sera la seule au monde à produire des médicaments sur ordonnance à base de......cannabis non destiné à être fumé. Le docteur Geoffrey Guy, son président-fondateur, affirme que cette autorisation officielle lui assurera une ouverture sur le marché allemand. Son arrivée dans l'Hexagone devrait être moins rapide, mais c'est une usine française du groupe Valois qui assurera la production des aérosols, l'une des techniques choisies pour diffuser le produit dans l'organisme.
GW Pharmaceuticals, qui a déjà consacré plus de 17 millions de livres (25 millions d'euros) à la recherche et au développement sur ses deux derniers exercices, ne veut pas se contenter des résultats obtenus avec la sclérose en plaques. Les essais cliniques pour la lutte contre la douleur chez les cancéreux sont bien avancés. Geoffrey Guy se montre confiant sur l'avenir du cannabis à usage médical car il s'agit, selon lui, d'un principe actif au profil idéal avec peu d'effets secondaires, un sevrage aisé et une innocuité qui a fait ses preuves : "Depuis un siècle, on n'a jamais vu personne mourir à la suite de l'ingestion de cannabis."
Marketing.
GW Pharmaceuticals devra en revanche faire preuve de retenue dans le marketing autour de ce produit qu'il souhaite commercialiser avec l'appui de partenaires via une licence. "Le ministère de l'Intérieur britannique nous a demandé de ne pas choisir un nom faisant référence au cannabis", reconnaît-il. Pas question non plus de faire figurer les feuilles de la plante sur les boîtes. Les tabous autour de ce stupéfiant garantissent en revanche à Geoffrey Guy un relais médiatique exceptionnel. "Cela constitue aussi un handicap dans la mesure où certains patients peuvent se montrer réticents à se soigner avec du cannabis", tempère-t-il.
Source : La Tribune (Desfossés) du vendredi 21 Mars
Les quatre jeunes qui avaient offert un joint aux effets désastreux à l'un de leurs camarades de lycée seront enfin fixés sur leur sort judiciaire aujourd'hui au tribunal correctionnel de Créteil. Le 15 mars 2000, ils avaient fourni une « moustache » (un double joint) contenant du haschisch de très bonne qualité à Patrick Dutertre. Pris de délire, le jeune homme, alors âgé de 18 ans, s'était jeté quelques minutes plus tard par la fenêtre du troisième étage. D'abord atteint de paraplégie, la victime a aujourd'hui retrouvé l'usage de ses jambes. Le procès de ses camarades a déjà été renvoyé à trois reprises, pour complément d'information. Outre une forte concentration en THC (le principe actif du cannabis), les analyses avaient en effet révélé dans le sang de la victime la présence d'éphédrine, un produit présent dans certains médicaments qui pourrait expliquer son geste fou. Lors de la précédente audience, le parquet avait requis de quatre à six mois de prison avec sursis contre les « dealers ».
Source : Le Parisien - lundi 17 mars 2003
Jeudi 20 Mars, du nouveau :
Patrick, 19 ans, avait sauté par la fenêtre: il accuse le cannabis que lui avait proposé un copain.
Il y a ce geste. Patrick, 19 ans, sportif et réservé, a sauté par la fenêtre après avoir fumé un joint chez Gaël, un copain de lycée. C'était le 15 mars 2000 à 13 h 15 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne).
Trois ans après les faits, les voilà ensemble, mercredi soir, à la barre du tribunal correctionnel de Créteil. Côte à côte. Mais les deux jeunes n'échangent aucun regard. Pas un mot. L'un est du côté des prévenus avec son frère aîné et le camarade à qui il avait acheté le cannabis ; l'autre est la victime : Patrick accuse Gaël de l'avoir incité à fumer une "moustache", un double joint de cannabis fortement dosé, et d'être responsable de sa chute du troisième étage, de ses mois de paraplégie, de son calvaire pour remarcher, de l'appareillage qui lui tient toujours la jambe gauche. Bref, d'être coupable de "délit de blessure involontaire", selon le procureur et l'avocat de la victime.
Geste inexplicable. Patrick n'assume pas un geste qui reste inexplicable, malgré les PV d'auditions lors de l'enquête policière, puis les expertises médico-psychologiques, mais aussi les connaissances scientifiques établies sur les effets du cannabis et, mercredi, les différents témoignages à l'audience. "Vous vous êtes senti mal, mal, mal. Des palpitations, une angoisse formidable. Vous avez eu l'impression de devenir fou, qu'il fallait que cela s'arrête et vous vous êtes défenestré ?", interroge la présidente. Patrick acquiesce. Cela faisait deux mois que Gaël lui disait que la fumette, c'était cool. Ce midi-là, Gaël l'invite chez lui avec Nicolas, un autre camarade. Sort une "moustache". Gaël et Patrick en prennent, pas Nicolas, qui préfère jouer à l'ordinateur. "Je ne l'ai pas incité, j'ai proposé", précise le prévenu.
Sobre. Très vite, tout tourne pour Patrick. Il s'allonge sur le lit, la musique "lui fait mal à la tête". Gaël, lui, fait chauffer les croque-monsieur à la cuisine : "Vous n'avez pas vu qu'il allait mal, qu'il était blanc, vous planiez peut-être ?", interroge la présidente. "Il est assez pâle de nature", lâche Gaël. Les trois s'attablent. "Soudain, nous avons vu Patrick aller vers la fenêtre. Nous nous sommes retournés, nous ne l'avons pas vu sauter", témoignera Nicolas, le seul sobre à ce moment-là. "Vous n'avez pas imaginé le retenir ?", interroge la présidente du tribunal. "Ça s'est passé tellement vite. Je n'ai pas réalisé, je n'ai pas vu sa détresse", murmure Gaël. Y a-t-il eu "harcèlement" d'un jeune "clean" piégé par un camarade pervers, comme le dépeint l'avocate de la victime ? Ou Patrick a-t-il mal usé de son libre arbitre ?
La défense invite le tribunal à ne pas faire de ce cas "unique et exceptionnel le procès des effets pervers du cannabis. Comment Gaël pouvait-il avoir conscience du risque qu'il faisait prendre ?". Alors que ce type de crise d'angoisse aiguë reste exceptionnel et mal expliqué.
Le procureur a requis deux ans de prison avec sursis pour Gaël et son frère. Jugement le 28 avril.
Source : Libération du 19 mars 2003
Lien : https://www.liberation.fr/page.php?Article=96694
En patrouillant dans les rues de Vincennes, un équipage de l'unité mobile de sécurité croise une voiture dont l'un des pneus est crevé. Les policiers se portent à sa hauteur et le font stopper sur le côté d'autant que le pneu est totalement déjanté. Mais, au moment où l'un des policiers avance vers lui, l'homme redémarre en trombe, fonce sur le policier qui n'a que le temps de s'écarter et s'enfuit. Mais l'état de sa voiture ne lui permet pas d'....Lisez La suite d'échapper longtemps à ses poursuivants. Ils le rattrapent quelques centaines de mètres plus loin. Une fois au commissariat, les policiers vont comprendre pourquoi l'homme ne tenait pas spécialement à se faire arrêter.
Au moment de son arrivée au commissariat, le conducteur est pris de nausées. Des nausées telles qu'il finit par vomir... et restituer une barrette de résine de cannabis qu'il avait avalée pour la cacher aux policiers. Une manoeuvre qui lui a valu de finir sa nuit en garde à vue.
Non seulement pour tentative d'homicide sur agent de la force publique, outrage et rébellion mais également pour infraction à la législation sur les stupéfiants.
« Comment lutter contre la drogue quand l'usage du cannabis est toléré dans plusieurs pays d'Europe et le sera bientôt au...Lisez la suite ! Canada ? » Dans son dernier rapport, l'Organisation internationale de contrôle des stupéfiants (OICS) dénonce cette incohérence.
L'assouplissement de la législation sur le cannabis, voire sa légalisation dans plusieurs pays, menaceraient en effet les résultats des efforts menés pour lutter contre la drogue. L'agence onusienne chargée du contrôle des stupéfiants critique ainsi l'Italie, le Luxembourg, le Portugal et l'Espagne pour avoir dépénalisé la culture et la possession de cannabis à des fins personnelles.
Elle accuse également les Pays-Bas et la Suisse de se mettre en contravention avec les conventions internationales des Nations unies, parce qu'elles ont permis la vente de cannabis dans les coffee-shops et partiellement légalisé sa détention. La plus grande tolérance de ces pays pour le cannabis « mine la loi internationale », affirme le président de l'OICS Philip Emafo. L'inquiétude de l'organisation est d'autant plus vive que d'autres pays s'apprêteraient à autoriser le cannabis. En janvier, le Canada a indiqué que poussé par l'évolution des mentalités, il allait libéraliser prochainement la loi sur la possession de cette substance.
La Grande-Bretagne, qui compte plus de 3 millions de fumeurs occasionnels de marijuana, a elle aussi décidé d'assouplir sa législation antidrogue. Elle a notamment déclassé le cannabis comme drogue dure, l'assimilant à un simple antidépresseur. La France elle, se démarque de ses voisins européens. Et elle continue de mener une politique d'interdiction de vente et de possession.
Selon la Mildt, l'expertise collective de l'Inserm (Libération du 22 novembre 2001) reste la référence. Fumer du cannabis procure pendant deux à dix heures une... Lisez la suite euphorie, une sensation de bien-être, modifie la perception de l'espace-temps, diminue la faculté de concentration et de mémoire. Et n'a jamais tué personne, sauf au volant où il est fortement déconseillé, surtout mélangé à l'alcool. Ses effets sur le cerveau sont réversibles, même dans les cas, rarissimes (0,1 %, selon une étude suédoise), où il entraîne des bouffées délirantes. «Le cannabis n'est pas neurotoxique», rappelle Jean-Pol Tassin, du Collège de France : en clair, on ne grille pas ses neurones en fumant. L'inconnue se trouve dans les effets à long terme d'un usage régulier. Plusieurs études récentes ont mis en évidence une corrélation entre schizophrénie et usage du cannabis, sans établir un lien de causalité : on ne peut pas dire que fumer des joints déclenche cette maladie qui reste rare (0,8 % de la population). Le principal danger du cannabis réside, selon les experts, dans le fait que ce produit est le plus souvent brûlé avec du tabac : son principe actif pourrait amplifier les effets cancérigènes des goudrons sur les poumons. Fumer plusieurs joints par jour, seul ou le matin, a par ailleurs été retenu comme un critère de consommation problématique par l'Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT).
Paris, Le premier test de dépistage rapide des principales drogues à partir de la sueur ou de l'urine sera sur le marché en France à partir du mois d'avril, a annoncé vendredi, au 31e MEDEC (Salon de la médecine), la société ID Pharma qui le commercialisera.Ce test, baptisé Narcotest, bénéficie de l'agrément de l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) et sera vendu sur prescription médicale en pharmacie mais son prix n'a pas encore été fixé, a précisé son fabricant.
Fiable à plus de 99% selon ID Pharma, le Narcotest peut détecter en quelques minutes la présence dans l'urine ou la sueur des principales drogues : cannabis, ecstasy, cocäne, héroäne, morphine, mais aussi la méthadone, la benzodiazépine ou les barbituriques. Le test permet de dépister simultanément jusqu'à neuf familles de stupéfiants. S'il est positif, il doit être suivi d'une prise de sang, seule capable de déterminer avec précision la quantité de drogue présente dans le sang.
Toutefois, souligne son fabricant, le test ne permet pas d'affirmer que la personne était sous l'influence de la drogue au moment du prélèvement, contrairement à la prise de sang. Le cannabis, rappele-t-on, peut être retrouvé dans l'organisme plusieurs semaines après usage.
La commercialisation de ce test intervient après l'adoption de la loi du 3 février 2003 créant un délit de conduite sous l'emprise de stupéfiant, puni d'une peine pouvant aller à deux ans de prison et 4.500 d'euros d'amende. Cette loi rend également obligatoire le dépistage des stupéfiants en cas d'accident mortel.
Selon les chiffres officiels, 1 million de Français, dont 600.000 adolescents, sont des consommateurs réguliers de cannabis et 14% des conducteurs impliqués dans un accident mortel sont sous l'emprise de produits au moment des faits.
Cette proportion grimpe à plus de 27% chez les conducteurs de moins de 27 ans, tranche d'âge pour laquelle la route est la première cause de mortalité. Quelque 1.500 jeunes conducteurs meurent chaque année en France à cause de la drogue au volant.
Le Collectif d'information et de recherche cannabique (CIRC) de Paris tient à saluer le dossier paru dans la revue la Recherche de ce mois de mars, et invite toute personne intéressée par la question des drogues et du cannabis à le lire avec attention. Intitulé "La vérité sur le cannabis", ce dossier ne peut être accusé de parti pris idéologique ou politique, se voulant seulement informatif avec la rigueur scientifique et le sérieux reconnu de cette publication.
Le dossier présente une synthèse claire des connaissances sur le cannabis reposant sur des études françaises et étrangères récentes, régulièrement citées en références par le CIRC. Il l'ajoute donc aux publications françaises sur lesquelles nous souhaitons attirer votre attention, tels le rapport de la commission Henrion, l'avis de la Commission nationale consultative d'éthique, le rapport Roques ou pour l'étranger le rapport du Sénat canadien.
Toutes ces données sont en désaccord avec le tableau catastrophique que nous dressent de nombreux médias depuis l'arrivée de l'ére Raffarin. Ainsi, ce gouvernement a préféré semer le trouble et la confusion dans la connaissance qu'a la population du cannabis pour créer le climat propice à la mise en place de son dispositif sécuritaire. En mettant le doigt sur la fragilité de la démarche du professeur Mura, l'auteur confirme les doutes que nous entretenions sur le dispositif de répression du cannabis au volant, voté à la va-vite sur des études inachevées ou contradictoires, dans une atmosphère d'urgence et de peur. Tout ceci renforce donc la conviction du CIRC que la législation en matière de cannabis en France repose bien plus sur la volonté de répression et de contrôle des gouvernements que sur des motifs de santé publique, d'éducation et de sécurité.
La conclusion de l'auteur de ce dossier s'appuie sur une citation de l'actuel ministre de la Santé, M. Mattei, qui déclare sans rire que la vérité scientifique sur le cannabis ne l'est pas dans la pratique, citation commentée d'un "tiens donc !" qui souligne bien l'absurdité du propos gouvernemental. Sophisme ministériel qui ferait sourire s'il n'avait pas pour conséquences directes près de 90.000 interpellations l'année dernière et quelques milliers de condamnations pénales scandaleuses, qui n'ont en rien fait reculer l'insécurité. Bien au contraire.