"Merci pour l'info" Emission d'd'Emmanuel Chain sur Canal+
Par Invité, dans Ce que nous avons retenu...,

Jérôme Expuesto a été libéré cet été. Depuis, il a repris sa vie d'étudiant, mais devenu une sorte de personnage publique, amblème de l'usager partageur, il est régulièrement contacté par les médias qui sollicitent son témoignage.
 
C'est ce qu'il advint le 19 septembre dernier dans le cadre de l'émission d'Emmanuel Chain "Merci pour l'info" sur Canal+. Hélas pour lui, tout ne c'est pas passé comme prévu.
 
Dégoûté, Jérôme nous a demander (CIRC) de vous faire suivre ce texte.
 
 
Merci pour l'intox !
 
Chronique d'une violence médiatique
 
Encore une fois je me sens floué par les médias et les journalistes ! J'ai participé vendredi 19 septembre 2003 à l'émission « Merci pour l'info », animée par Emmanuel Chain. Nous devions débattre, en compagnie de Messieurs Garrault et Bauduit, respectivement député UMP de Gironde et responsable syndical Synergie de la police nationale, d'une éventuelle modification de la loi de 70 et qui prévoirait une contraventionnalisation de l'usage de chanvre.
 
Je parle bien de débat car en fait ce ne fut qu'un simulacre. Peu avant l'émission, les très aimables et compréhensifs collaborateurs de M. Chain m'avait montré et expliqué le déroulement du débat et les questions qui seraient posées aux différentes personnes. On m'a bien donné la parole quelques minutes, cantonné à ma place de jeune qui s'est fait prendre pour avoir fait les courses pour lui et ses copains, mais pas d'avantage. En l'occurrence j'aurai été le premier à parler, mais bien évidemment pas le dernier...
 
Suite à l'exposition de mon cas, un reportage sur des quadras bobos des beaux quartiers de Neuilly d'assez bonne qualité est diffusé, puis je n'aurai plus l'occasion de m'exprimer car le débat commençant les deux messieurs « UMPistes » ou affiliés ne lâcheront plus le crachoir et c'est très embêtant. Finalement il n'y eut pas de débat. Les questions pour lesquelles on m'avait fait venir et auxquelles je devais répondre ne m'ont pas été posées. Ni même la très intéressante « Alors Patrick Bauduit, il paraît que 20 % des flics ont déjà fumé, c'est un sujet tabou dans la police ? ».
 
Donc on ne me rendit jamais la parole, je n'ai jamais pu répondre à la question : « Jérôme, que pensez vous du PV cannabis ? » J'ai eu beau essayé au début de contrer les malhonnêtes propos de ces sophistes, n'hésitant pas à utiliser des mots outranciers et diffamant à l'égard des usagers « les ravages causés par le cannabis sur les jeunes (...) une consommation pouvant entraîner des crises de bouffées délirantes, des suicides, des retards » je ne sais quoi etc. Bref toujours les mêmes élucubrations et inexactitudes qu'on nous ressasse depuis plus de trois décennies et dont on se fiche éperdument.
 
Même l'épreuve des faits n'y fait rien et ma présence, comme un flagrant contre exemple de leurs flagrants délires manifestes ne semble être en mesure de faire réfléchir ces gens, visiblement très bornés et dangereux car ils ne préconnisent rien d'autres que de l'enfermement, de la traque, de la stigmatisation, pour des gens qu'ils semblent considérer comme des malades ou peu équilibrés, si non ravagés.
 
Combien de temps va-t-on devoir encore tolérer la propagation de telles ignominies ? Pourquoi donnent-on encore et toujours la parole à des gens qui ne connaissent pas de ce dont ils parlent ? Car en définitive ce sont eux qui ont parlé à ma place, qui ont pensé à ma place, et qui ont clos le « débat ». Je me suis senti comme une masse silencieuse, encaissant les attaques de ces « gens biens », comme autant de gifles et sans bien sur pouvoir répondre ou participer au débat, ne serait ce que pour exposer des réalités quotidiennes qui à elles seules auraient suffit à clouer les becs de ces imposteurs incompétents qui, en plus, prétendent connaître les produit sans même les avoir jamais vu, sans même s'apercevoir qu'il y avait à côté d'eux quelqu'un de directement concerné par leur verbiage. Encore une fois les principaux concernés n'auront pas eu la parole pour au moins essayer d'avancer d'autres arguments. Etait-ce bien moi qu'on voulait vraiment entendre ? Pourquoi ne m'a-t-on même pas poser les questions dont on attendait des réponses ? Où est la démocratie là dedans ? Je suis le principal concerné et on ne me laisse même pas participer à un débat pour lequel on m'invite. Quelle indifférence, quelle violence ! Etre nié de la sorte est une des pire violence que j'ai jamais subi.
 
Alors, la faute à qui ? A M.Chain qui ne sait pas mener son émission et reprendre le pouvoir sur son plateau, pour donner la parole à tout le monde, je rappelle qu'outre les collaborateurs de l'animateur vedette, qui m'ont soutenu, j'étais seul contre deux types rôdés aux médias et pro de la com' et de l'intox ! Au direct, à l'oreillette qui n'a pas fonctionné : « eh Manu, coupe le, redonne la parole au jeune ! ». Je n'en sais rien, toujours est il qu'encore une fois rien de sérieux, d'important n'a été déballé. Probablement parce qu'il faut prendre le téléspectateur dans le sens du poil, ne pas l'inquiéter, le brusquer...
 
Ayez confiance, Nicolas Sarkozy pense à tout, s'occupe de tout...Bien évidemment on est incapable de prendre du recul et de voir que des gens souffre et dont certains sont en prison. C'est pourtant sérieux, mais il n'y a rien à faire pour que les choses à dire soient dites ! Malgré tout je suis prêt à retourner sur le plateau et dire toutes ces choses, même rapidement, le tout est d'avoir la parole...Alors ça suffit, prenons là, ne cédons pas, si non l'intox ne fera qu'augmenter. Ne cédons pas face à la langue de bois ! Rendons la parole aux usagers de chanvre !
Jérôme EXPUESTO
30 ans, étudiant dans l'éducation spécialisée.
 
Source :
- Introduction : CIRC
- Déclaration : Jerome Expuesto
 
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La Légalisation assumée, Seule solution !
Par Invité,
AFP - lundi 22 septembre 2003
 
Malek Boutih (PS): "la légalisation assumée" du cannabis, "seule solution"
 
PARIS (AFP) - Malek Boutih, secrétaire national du PS, estime lundi dans une interview à l'AFP que la "légalisation assumée" du cannabis est la "seule solution pour contrôler la consommation et éviter les effets néfastes du trafic".Q: Jean-Pierre Raffarin envisage des contraventions pour consommation de cannabis, qu'en pensez-vous ?
 
 
R: C'est une vraie non-réponse. Le Premier ministre est obligé de reconnaître que passer d'une peine de prison à un PV, c'est considérer que la gravité du fait est moindre, mais il ne va pas au bout du raisonnement.
 
C'est une dépénalisation rampante, honteuse. Ce n'est pas la menace d'un PV qui va empêcher de fumer, et par contre, on continue à laisser vivre le trafic, avec les conséquences que l'on connaît dans certains quartiers.
 
Le Premier ministre a une attitude de Tartuffe, il s'est enfermé dans une contradiction, il essaie de paraître cool et sévère en même temps, alors que c'est une mesure qui sera très impopulaire parmi les consommateurs de cannabis.
 
 
Q: Que préconisez-vous ?
 
 
R: La seule solution pour contrôler la consommation et éviter les effets néfastes du trafic serait la légalisation assumée. C'est ma position, le bureau national du PS m'a chargé d'une réflexion sur la position officielle du parti socialiste d'ici à décembre. J'ai de très bonnes chances d'être suivi. Ce serait la première fois qu'une formation politique en France aurait le courage d'aborder cette question sous cet angle.
 
Aujourd'hui, le cannabis fait beaucoup plus de dégâts sur le plan du trafic que celui de la consommation.
 
La légalisation assèche le trafic et permet d'avoir une influence sur les normes de consommation. Elle répond à une évolution de la société. Il y a plein de gens pour qui ce produit est devenu un produit de consommation courante, il faut arrêter de jouer l'hypocrisie. D'un autre côté, elle protègera ceux qui sont en situation de fragilité par rapport à ce produit.
 
L'argument du développement de la consommation avait un certain poids il y a quelques années. Aujourd'hui, la France est devenue un des premiers consommateurs d'Europe et le Premier ministre lui-même est obligé de convenir que la loi de 1970 n'a plus de sens. Dommage qu'il n'assume pas toutes les conséquences.
 
 
Q: Quelle peut être la conséquence d'une légalisation dans les quartiers sensibles ?
 
R: La drogue est un élément de désagrégation sociale dans les cités. Des quartiers sont mis en coupe réglée par les mafias. C'est une tentation permanente pour des jeunes qui devraient échapper au cycle de la délinquance.
 
En outre, la légalisation permettra de récupérer des fonds pour faire de vrais investissements sur les quartiers.
 
Je suis toujours choqué par le discours qui veut que, dans tous les pays développés, la drogue soit devenue l'économie accordée aux populations qui sont hors du système économique. Bien sûr, on met des trafiquants en prison, mais la demande est tellement forte qu'il y a toujours des gens qui prennent leur place.
 
 
Source :CIRC
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Webmasters cannabiques ?
Par Invité,
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Des plants de cannabis découverts sur une base militaire
Par Invité,
MONTREAL - La police canadienne a saisi près d'un millier de plants de cannabis audacieusement plantés sur un champ d'exercice pour l'artillerie, a indiqué vendredi un porte-parole.
 
La plantation, évaluée à 1 million de dollars, a été trouvée sur la base militaire de Nicolet, entre Montréal et Québec, qui sert de terrain d'essai pour les artilleurs canadiens.
 
La base couvre environ 45 km carrés et est ceinturée par une clôture de barbelés de 2,5 mètres de haut portant de nombreux panneaux indiquant que l'accès est interdit.
 
"La zone est sûre pour nous, mais ça peut être un endroit très dangereux pour quelqu'un d'autre qui s'y trouve", a commenté le capitaine Steve Lebel.
 
La police militaire a mis une semaine pour fouiller la base, découvrant en tout 983 plants de cannabis. Aucune arrestation n'a été effectuée et la police poursuit son enquête.
 
Les plantations canadiennes de cannabis, auparavant confinées dans les bois, se retrouvent de plus en plus dans des régions semi-rurales voire urbaines. La police estime qu'une bonne portion des récoltes est exportée aux Etats-Unis, où le prix du cannabis peut facilement doubler une fois la frontière franchie.
 
Source : Libération - samedi 20 septembre 2003
 
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Raffarin : Premier ministre ou bon élève ?
Par Invité,
On nous avait promis des réponses lors de l'émission de M6 : Zone Interdite avec Mr Raffarin en tant qu'invité principal.
Les révelations données sont stupéfiantes !https://www.cannaweed.com/upload/files/mini_raf_1.gif[/img]Mr Raffarin ne nous a revélé aucun chiffres lier au cannabis ou à ses peines, choses pourtant promises lors des derniers discours.
 
Tous ce dont nous pouvons vous dire c'est que le gouvernement de Mr Raffarin à choisis de punir les fumeur de cannabis par des amaendes, et emrpisonner les revendeurs ou les personnes incitants à fumer du cannabis.
 
Notre premier ministre à donc bien appris son texte ! Mais il faudra bien k'ils nous anoncent enfin les details tant attendus de cette loi (qui l'aies moins ).
 
Les détails de la conversation seront publiés sur le sites très prochainement.
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La Mildt propose deux scénarios
Par Invité,
PARIS, 15 septembre (Reuters) - Le président de la Mission interministérielle de la lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), Didier Jayle, a envoyé lundi en fin d'après-midi au Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, un rapport sur la réforme de la loi de 1970 sur les stupéfiants.
 
L'une des nouveautés de ce rapport, fruit de 14 réunions interministérielles qui se sont tenues en juillet et en août, est de préconiser des contraventions pour l'usage de cannabis, que la loi de 1970, conçue pour la consommation d'héroäne, rendait passible de peines de prison.
Il laisse cependant au Premier ministre le soin d'arbitrer entre deux scénarios, qui devraient notamment être examinés mardi en réunion interministérielle, dans la perspective d'une interview de Jean-Pierre Raffarin dimanche soir sur M6.
 
La première hypothèse est en fait une proposition du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Elle prévoit une contravention de catégorie 5, c'est-à-dire pouvant aller jusqu'à 1.500 euros, avec comparution au tribunal de police et inscription au casier judiciaire.
 
Cette sanction peut être assortie de la confiscation du téléphone portable ou du véhicule (voiture pour les majeurs, scooter pour les mineurs) ou d'une condamnation à un travail d'intérêt général.
 
L'autre hypothèse, qui a la faveur du ministère de la Santé et de la Mildt, ne prévoit qu'une contravention de catégorie 3 ou 4, c'est-à-dire une amende forfaitaire de 68 ou 135 euros, sans comparution devant la justice.
 
La Mildt envisage cependant la possibilité de passer, pour les multirécidivistes, au stade du délit passible d'une amende plus importante.
 
Elle propose là encore de réfléchir à des peines complémentaires, comme l'immobilisation du véhicule pendant quelque temps, et suggère, pour les mineurs, d'assortir le paiement de cette contravention de l'obligation systématique de consulter des professionnels de la santé.
 
Selon la Mildt, il y a actuellement en France environ cinq millions de consommateurs de substances illicites, pour seulement 80.000 personnes interpellées par an, dont 90% de majeurs et 90% de consommateurs de cannabis.
 
 
PREVENTION ET SOINS
 
Nicolas Sarkozy a confirmé lundi que Jean-Pierre Raffarin arbitrerait bientôt le nouveau projet de loi sur les stupéfiants.
 
"Le Premier ministre aura l'occasion de dire des choses sur le sujet bientôt, attendons ce qu'il va dire", a déclaré le ministre de l'Intérieur lors d'un déplacement à Lyon.
 
Selon le Monde, le Premier ministre devrait lever le voile sur ses choix dimanche dans l'émission "Zone interdite".
 
Le rapport de la Mildt estime que 200.000 jeunes de 12 à 14 ans fument quotidiennement du cannabis, a déclaré pour sa part Bernard Accoyer, vice-président du groupe UMP, selon qui c'est un record en Europe.
 
Nicolas Sarkozy a expliqué lundi qu'il "avait appelé" à la réforme de la loi de 1970 pour "deux raisons".
 
"Premièrement, elle est inapplicable aujourd'hui. Mettre en prison un fumeur de cannabis n'a pas de sens. C'est une réaction parfaitement exagérée. Et nous gardions un texte qui n'était plus appliqué" de facto par la justice, a-t-il dit.
 
"Deuxièmement, la France est championne d'Europe pour la consommation de cannabis chez les plus jeunes. Est-ce une situation que nous pouvons accepter ? Est-ce que la drogue est une liberté ou une aliénation ? C'est une aliénation", a-t-il ajouté.
 
Nicolas Sarkozy a ajouté qu'il fallait "prévoir une échelle de réponse et de sanctions qui soit applicable et adaptée, sans excès de fermeté ni de faiblesse".
 
Le rapport Jayle insiste cependant aussi sur les volets prévention et offre de soins, qui font, eux, l'objet d'un consensus des ministères concernés, indique-t-on à la Mildt.
 
La Mildt suggère d'articuler prévention et éducation nationale et appelle de ses voeux une prévention professionnalisée et programmée. Ce serait la première fois que la prévention serait inscrite dans la loi.
 
En matière de soins, le rapport propose de diversifier l'offre en fonction des usagers, des produits, des comportements et des populations.
 
 
Source :CIRC
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Communiqué de presse du CIRC - La fausse bonne nouvelle
Par Invité,
La fausse bonne nouvelle
 
Le rapport remis par la Mildt à Matignon qui préconise une modification du code de la santé publique et de la loi 1970, s'inspire des mesures outrageusement réactionnaires préconisées par les sénateurs dans leur rapport de juin 2003.
 
Deux philosophies s'affrontent, celle du ministère de la Santé qui vise à marquer le coup sans braquer la jeunesse et qui propose de punir le simple usage d'une amende de 68 euros, une répression inutile, mais encore soft.
 
 
Et celle ultra-répressive de Monsieur Sarkozy....... où fumer un pétard serait puni d'une amende de cinquième catégorie, la plus lourde (jusqu'à 1500 euros), assortie éventuellement de la saisie de votre scooter ou de votre portable.
 
Cette politique qui prétend afficher la tolérance zéro au cannabis sans encombrer la justice, servira simplement à punir des délits infimes qui de l'aveu même du ministre de l'Intérieur n'étaient plus guère poursuivis. Elle ne changera rien au sort des dizaines de milliers d'usagers-partageurs poursuivis pour transport, détention, offre ou cession : ils continueront de risquer la prison. Une politique qui aggravera les tensions entre jeunes et policiers et pénalisera les familles qui, à la finale, paieront les amendes.
 
De plus, le rapport de Didier Jayle ne dit rien concernant les récidivistes. Iront-ils en correctionnelle comme le proposent les sénateurs ? Il ne dit rien non plus sur les critères qui permettront au policier (ou au magistrat ?) de distinguer le simple consommateur, du vilain trafiquant.
 
Au total, une politique réactionnaire et sans imagination ! Mais si le Premier ministre est à court d'idées, il peut toujours jeter un Å“il, ça ne mange pas de pain, sur la Lettre aux législateurs envoyée par le Circ aux députés : dépénalisation de l'usage, légalisation de l'auto-production et cannabistrots sont à l'ordre du jour.
 
 
Source :Le CIRC
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L'expérimentation du cannabis en hausse constante chez les jeunes Français
Par Invité,
L'expérimentation du cannabis chez les jeunes est, depuis dix ans, en constante augmentation et place la France dans le peloton de tête des pays Européens, une évolution à laquelle la loi sur la drogue de 1970 n'apporte pas de réponse.
 
En France, où les autorités refusent d'introduire une distinction entre drogues "dures" et "douces", environ 90% des interpellations liées à l'usage ou à la possession de drogue concernent le cannabis, selon diverses études.
 
Dans ce contexte, la loi de 1970, qui avait comme objectif premier de s'attaquer à l'héroäne, "est inadaptée pour une question qui est devenue un problème de santé publique", selon le président de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) Didier Jayle. La Mildt a remis lundi au Premier ministre un rapport préconisant d'apporter une réponse systématique, sous forme d'amendes et de prise en charge thérapeutique, pour les mineurs consommant du cannabis.
 
Selon une étude de juin de l'office français des drogues et toxicomanie (OFDT), "il semble cependant prématuré de prédire si l'usage de cannabis va s'étendre ou si les jeunes consommateurs actuels cesseront d'en consommer en vieillissant". Cependant, "le niveau d'expérimentation du cannabis a plus que doublé entre 1993 et 2002", une évolution linéaire.
 
Petites Statistiques
 
De tous les produits stupéfiants illicites, le cannabis est le seul à avoir été massivement expérimenté dans la population.
 
Selon des estimations de l'OFDT :
Cannabis : 9,5 millions des Français l'ont expérimenté
 
Heroine : 300.000
Cocaine : 850.000
Ecstasy : 350.000
 
3,1 millions en ont fumé dans l'année, 600.000 en consomment régulièrement (10 fois dans le mois) et 350.000 le font quotidiennement.
 
Les jeunes sont les plus concernés !
 
 
En effet:
En ont fumé au moins une fois :
18-25 ans : 48.3%
26-44 ans : 30.7%
45-77 ans : 8.4%
 
Plus du quart des jeunes adultes (29%) ont fumé un joint dans l'année tandis qu'ils ne sont que très peu au-delà de 45 ans (2,7%).
 
"Il est probable que l'expérimentation du cannabis plafonnera en deçà de celle du tabac bien qu'on ne puisse prédire à quel niveau", estime une étude réalisée lors de la journée d'appel de préparation à la défense (JAPD) auprès des jeunes de 17 ans et publiée en mai.
 
Selon ce travail, 54,6% des garçons et 45,7% des filles de 17 ans ont expérimenté le cannabis, 17,7% et 6,8% reconnaissant en fumer régulièrement.
 
Cette hausse s'accompagne d'une banalisation de l'image du cannabis dans l'opinion puisque selon une étude d'opinion de l'OFDT parue en janvier 2003, 23,9% des Français étaient en 2002 en faveur d'une mise en vente libre du cannabis quand ils n'étaient que 17,1% en 1999.
 
Source :TV5
 
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Raffarin s'exprimera "bientôt" sur le cannabis
Par Invité,
Du cannabis est pesé dans une pharmacie de Rotterdam. Nicolas Sarkozy a confirmé que Jean-Pierre Raffarin arbitrerait bientôt le projet de loi sur les stupéfiants, qui prévoit notamment des amendes pour les fumeurs de cannabis.
© REUTERS
 
LYON - Nicolas Sarkozy a confirmé lundi que Jean-Pierre Raffarin arbitrerait bientôt le projet de loi sur les stupéfiants, qui prévoit notamment des amendes pour les fumeurs de cannabis.
 
"Le Premier ministre aura l'occasion de dire des choses sur le sujet bientôt, attendons ce qu'il va dire", a déclaré le ministre de l'Intérieur lors d'un déplacement à Lyon.
 
Selon le Monde, le Premier ministre devrait lever le voile sur ses choix dimanche 21 septembre dans l'émission "Zone interdite" de la chaîne M6 et une réunion des représentants de plusieurs ministères est prévue mardi sur le sujet.
 
Le bras de fer entre logique répressive et sanitaire porterait sur la hauteur de l'amende et les sanctions en cas de récidive.
 
Le ministère de l'Intérieur pencherait pour un système de contraventions pouvant aller jusqu'à 1.500 euros, assorti de la confiscation des scooters et des téléphones portables ou de travaux d'intérêt général.
 
Le ministère de la Santé préconiserait des amendes pénales moins lourdes, de 68 et 135 euros, assorties d'une obligation de prise en charge sanitaire.
 
Nicolas Sarkozy a expliqué lundi qu'il "avait appelé" à la réforme de la loi de 1970, qui prévoit la prison pour les consommateurs et trafiquants de tous produits, pour "deux raisons".
 
"Premièrement, elle est inapplicable aujourd'hui. Mettre en prison un fumeur de cannabis n'a pas de sens. C'est une réaction parfaitement exagérée. Et nous gardions un texte qui n'était plus appliqué" de facto par la justice.
 
"Deuxièmement, la France est championne d'Europe pour la consommation de cannabis chez les plus jeunes. Est-ce une situation que nous pouvons accepter ? Est-ce que la drogue est une liberté ou une aliénation ? C'est une aliénation", a-t-il ajouté.
 
Nicolas Sarkozy a ajouté qu'il fallait "prévoir une échelle de réponse et de sanctions qui soit applicable et adaptée, sans excès de fermeté ni de faiblesse".
 
Source : Libération, le 15 septembre à 14:31
 
 
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Pour la légalisation encadrée du cannabis !
Par Invité,
FAUT-IL poursuivre dans l'hypocrisie? La France continue d'interdire en principe ce qu'elle accepte en réalité: la consommation de marijuana, de haschich et autres dérivés du cannabis. Des millions de Français, jeunes et moins jeunes, consomment couramment du cannabis, souvent au vu et au su de tout un chacun. La police les laisse faire et se contente de pourchasser –souvent assez mollement– les trafiquants. Ainsi cet acte prohibé par la loi ne l'est plus par la police et la justice.
On dira qu'on ne sort de l'ambiguäté qu'à son détriment et qu'une légalisation officielle aurait l'inconvénient de lever l'interdit moral qui continue de peser, aux yeux d'une partie de l'opinion, sur ces substances. Recevant ainsi la bénédiction implicite du législateur, la consommation de "drogues douces" pourrait croître soudain dans des proportions considérables. Mais on sait aussi que ces fumées ne sont pas toxiques, sauf à dose très élevée, qu'elles ne présentent aucun risque d'addiction physiologique et que les véritables problèmes d'accoutumance et de santé publique sont ailleurs : dans l'excès d'alcool, de médicaments ou dans la dissémination des "drogues dures".
 
On dira encore qu'il n'est point besoin de rajouter une toxicomanie nouvelle, même bénigne, à celles qui existent. Certes, mais on néglige l'effet pervers de l'interdiction. En accroissant le prix de vente du haschich et de la marijuana, la prohibition fournit aux trafiquants une source de profits abondants. Les réseaux de dealers sont en fait contrôlés la plupart du temps par des criminels brutaux et actifs, qui cherchent sans cesse à gagner de nouveaux consommateurs. Les lycéens ou les collégiens désireux de se procurer du cannabis doivent la plupart du temps s'adresser à des dealers, c'est-à-dire entrer en contact avec cette pègre nouvelle, avec tous les dangers que cela comporte. Personne, évidemment, ne contrôle la qualité des produits proposés.
 
Dans ces conditions, une légalisation encadrée, avec des points de vente connus et contrôlés, apparaît comme une bien meilleure solution. Au lieu d'être encadrée par des gangsters, la consommation le serait par quelques professionnels soumis à contrôle, ce qui constituerait tout de même un progrès. Bien sûr, la chose mérite discussion. Au sein du Nouvel Observateur les opinions divergent et plusieurs fois nous avons fait état de ces interrogations. Aujourd'hui la France est mûre pour le débat. Ouvrons-le...
 
 
Source :Le Nouvel Observateur
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