Le 25 juin, ENCOD (European NGO Council on Drug Policy) a organisé une conférence de presse à Copenhague, Danemark, jour qui précédait le 26 juin déclaré "International Day Against Drug Abuse" par les Nations Unies. Il n'y a rien à célébrer, selon ENCOD, car la prohibition internationale des drogues actuelle, soutenue par le Bureau des Drogues et Délits de l'ONU (UNODC), est totalement inefficace et contre-productive.
Source : chanvre-info.chLa prohibition des drogues met le marché des drogues dans les mains des criminels. Dans les pays en voie de développement producteurs de drogues, les agriculteurs en difficulté détruisent la forêt tropicale pour produire de la coca, du cannabis ou de l'opium. Les récoltes sont vendues à des intermédiaires pour moins de 1% de la valeur du prix du produit fini vendu dans les rues des pays industrialisés.
La prohibition des drogues ne fait pas baisser la consommation de drogues. L'UNODC estime les profits de l'industrie illégale de la drogue dans le monde à environ 400 milliards d'euros par an. Cet argent finance également le terrorisme. De plus, les récentes réformes des marchés financiers internationaux, qui facilitent la circulation et le recyclage de l'argent sale dans le système bancaire international, permettent à cet argent d'entrer dans les opérations financières et commerciales normales, et dans les organes du pouvoir de nombreux pays du monde.
La prohibition des drogues ne fait pas non plus baisser la production de drogues. En Colombie, "guerre à la drogue" imposée par les Etats-Unis vise le cultivateur de coca. L'utilisation de défoliants dans l'éradication de la coca a causé un désastre pour l'environnement, mais cela n'a pas provoqué la baisse de production de coca. De plus, tout en détruisant l'économie du pays sans fournir d'alternatives, la guerre à la drogue a augmenté la présence militaire et la violence.
La prohibition des drogues gaspille l'argent public. Selon le Centre de Contrôle Européen des Drogues et Dépendances (European Monitoring Centre on Drugs and Drug Addiction), dans les années 90, les dépenses publiques liées à la drogue dans les 11 pays de l'UE étaient de 5,2 milliards d'EUROS par an.
La prohibition des drogues génère des problèmes. Les consommateurs sont pénalisés, marginalisés, privés de liberté, de statut social, de source de revenus et de leur dignité. Pourtant, ces 10 dernières années la politique de réduction des risques dans plusieurs pays Européens a montré qu'il est possible de réduire les problèmes liés à la drogue. Il faut accepter le phénomène de consommation de drogues et réduire les risques en informant les consommateurs et leur entourage.
Enfin, la prohibition des drogues mène à des situations absurdes, comme à Copenhague aujourd'hui. Depuis des années, Christiania est une attraction touristique, grâce à la vente de cannabis à ciel ouvert dans Pusher Street. Cette "solution coffeeshop" à la Danoise, comme aux Pays-Bas depuis la fin des années 70, a toujours été plus ou moins tolérée par les autorités. C'est la fin de cette tolérance depuis le raid de la police en mars dernier. La disparition de Pusher Street a mené au retour de plus d'illégalité dans et autour de Christiania. Et la présence policière permanente coûte cher au contribuable Danois.
ENCOD propose une réglementation légale du marché des drogues. Elle permettra d'éliminer les intermédiaires, avec des mesures qui protègent les intérêts des producteurs et des consommateurs de drogues. Cela réduira également considérablement le budget des dépenses publiques.
"Les Nations Unies", selon ENCOD "devraient penser à une autre stratégie pour contrôler le phénomène des drogues. Une stratégie basée sur des expériences et des preuves scientifiques, pas sur des principes moraux complètement hors de la réalité. Nous, citoyens du monde affectés et concernés par le problème des drogues, nous demandons aux Nations Unies de cesser cette guerre à la drogue et de réfléchir à des alternatives efficaces et rationnelles".
Sur les drogues, les sénateurs prônent le retour à l'abstinence. «Nous souhaitons une rupture avec l'idéologie permissive. Les drogues sont des poisons. Il faudra rappeler l'interdiction d'usage, qu'elle soit comprise et respectée», a exhorté Bernard Plasait (UMP), rapporteur de la Commission d'enquête sur la politique nationale de lutte contre les drogues illicites du Sénat. Après six mois de travail, l'audition d'une cinquantaine d'experts souvent controversés (Libération du 14 mars) et des déplacements à l'étranger, la commission a rendu public, hier, un pavé de 1 200 pages et 64 propositions, au titre alarmiste : Drogue : l'autre cancer. Réactionnaire sur la forme. Ambivalent sur le fond : un catalogue de voeux pieux pour une «prévention totale», masquant mal une volonté de répression accrue et ciblée de l'usage, notamment du cannabis. «Il y a 3 000 ans, les Chinois ont interdit le cannabis parce que cela fait venir les démons», a raconté hier Plasait.
Source : webzinemaker.comSevrage forcé. Le Sénat pourrait «déposer avant la fin de l'année une proposition de loi» pour réformer la loi de 1970, a-t-il confirmé. La première interpellation pour fumette donnerait lieu à une contravention. La récidive et le refus de soins resteraient passibles de prison. En «dernier recours», les drogués pourront se voir placés par le juge dans des «centres fermés de traitement de la toxicomanie» pour y subir un sevrage forcé. «Nous sommes opposés aux centres fermés. Sous la vitrine préventive se cache un axe répressif fort», dénonçait hier Gilbert Chabroux, sénateur PS du Rhône.
Sur la forme, le rapport renoue avec la rhétorique du «fléau» : «La France se drogue. Nos enfants sont de plus en plus nombreux à consommer de plus en plus jeunes des produits de plus en plus dangereux», s'alarme la commission, s'appuyant sur une lecture catastrophiste des courbes de consommation qui, dans tous les pays, atteignent un palier après une forte hausse.
Mais il s'agit d'abord de fustiger le «message ambigu» du gouvernement socialiste, promoteur d'une «dépénalisation de fait». La commission accuse la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) et une «certaine presse» d'avoir contribué à l'«explosion» de la consommation du cannabis en le «banalisant». Libération est dénoncé page 284 pour avoir titré, en octobre 1998, à la suite du rapport Roques sur la dangerosité des drogues : «Le verdict des experts sur les drogues : ecstasy accusé, cannabis acquitté.» L'article jugeait le shit «moins dangereux que le tabac». Une conclusion incomplète selon les sénateurs : si le cannabis «n'est pas neurotoxique», les troubles du comportement qu'il entraîne le sont, assurent-ils.
Shit marocain.«Le cannabis n'est pas une drogue douce», a martelé Plasait, précisant que des variétés hollandaises ont une concentration de 20 % en principe actif, soit dix fois plus «que le joint soixante-huitard». Sans préciser que plus de 80 % du cannabis fumé en France vient du Maroc et que la moyenne des saisies des douanes oscille entre 8 et 10 %. «Ils parlent de la drogue comme dans les années 70, sauf que le cannabis a remplacé l'héroäne», commentait hier un spécialiste des drogues opposé à la position sénatoriale : «Pour que l'interdit soit légitime, il faut que le produit soit dangereux.»
Et pour que l'interdit fonctionne, il faudra l'expliquer. La commission prône une «prévention totale» dès l'école, reprenant des mesures du dernier plan de la Mildt. «Ils veulent un rôle accru des comités d'éducation à la santé dans les écoles. Or, leurs crédits sont gelés», critique un autre expert. Sans moyens, cette «prévention totale» a toutes les chances de rester dans les cartons du Sénat.
Le père de la Rochefortoise décédée a mis les jeunes en garde lors des funérailles
ROCHEFORT Beaucoup de jeunes ont assisté aux funérailles de Stéphanie, cette Rochefortoise de 22 ans décédée dimanche matin après avoir consommé de la drogue en compagnie de quatre autres jeunes.
Source : www.dhnet.beNée dans une famille aisée, Stéphanie avait fait ses humanités à l'athénée de Jemelle. Plusieurs anciens élèves de cet établissement scolaire étaient présents à l'église de Rochefort, jeudi matin. «Nous ne comprenons pas ce qui s'est passé, a soufflé Julien. J'ai gardé le souvenir d'une jeune fille souriante, très sociable, toujours prête à rendre service. Les circonstances de son décès m'ont à la fois surpris et fait de la peine.» «La drogue est un fléau», a enchaîné une copine de classe. «Il faudrait faire davantage de prévention.»
Au cours de l'office, concélébré par le vicaire de Rochefort, Michel Ringlet, et le curé d'Eprave, Jules Yansenne, le père de la victime s'en est pris aux «dealers qui profitent des jeunes et se font de l'argent sur leur dos». Il a aussi mis en garde les adolescents et les jeunes adultes contre la consommation de stupéfiants. «Lorsque vous sortirez le week-end prochain, soyez vigilant!» a-t-il ajouté, la gorge nouée. «Si on vous propose de la drogue, pensez à Stéphanie...» Ces paroles ont touché l'assemblée. Des applaudissements ont salué le courage de ce père éploré.
Reste que dans la famille de la jeune femme, c'est toujours l'incompréhension. «De l'aveu de ses amis, Stéphanie n'était pas une consommatrice de drogue», souligne la maman de la disparue. «Je n'arrive pas à comprendre. Ma fille était toujours souriante. Elle n'avait pas besoin de stupéfiants! Elle venait d'être engagée comme aide soignante au service d'aide et de soins à domicile d'Annevoie. C'était un vrai rayon de soleil pour tout le monde!»
Dans le cadre d'un terrible accident de la circulation qui avait coûté la vie à ses deux de ses amis, un jeune conducteur de 19 ans a comparu devant le tribunal correctionnel. Il a été condamné à dix mois d'emprisonnement avec sursis.
L'alcool au volant tue, on ne cessera de le répéter. Mais le cannabis aussi. Le 2Â février Yann, 19 ans, étudiant, assiste à une petite fête entre copains. Circule de l'alcool, des joints aussi.
Source : OUEST FRANCE CAENSans être consommateur régulier, le jeune homme reconnaît qu'il lui arrive de fumer en soirée. Vers 5 h du matin c'est lui qui prend le volant pour raccompagner ses amis. En chemin, la voiture percute de plein fouet un arbre. Le choc est très violent : le véhicule fait plusieurs tonneaux et le moteur est éjecté. Les deux compagnons de Yann meurent sur le coup et lui-même est sérieusement blessé.
Avocats des familles des victimes, Me Hugues Hurel et Philippe Augier évoquent un dossier particulièrement douloureux : « Les parties civiles, dans leur souffrance, ne souhaitent pas accabler le prévenu avec qui elles continuent d'avoir des rapports. »
La vice-procureur Carole Étienne se montre moins indulgente : « Cet accident n'est pas aléatoire, il aurait pu être évité. Le prévenu a été totalement irresponsable ce soir-là ». Elle déplore les effets détonants de l'alcool et du cannabis. « Le principe à retenir est que le titulaire du permis de conduire a un droit de vie et de mort sur ses congénères. La voiture est une arme qui peut conduire devant le tribunal et en prison. » Elle requiert un an d'emprisonnement, ferme pour partie.
Me Jean-Marie Agnès, avocat de la défense estime qu'une telle condamnation dépasserait largement le souhait des familles des victimes. « Yann, très fragile psychologiquement depuis cet accident, a vu mourir son meilleur ami sous ses yeux. C'est sa principale peine et il gardera cette souffrance toute sa vie. Maintenant, il ne faudrait pas réparer un drame par un autre drame. »
Le prévenu est condamné à dix mois d'emprisonnement avec sursis, 240 heures de travail d'intérêt général et l'annulation de son permis de conduire
ATHENES - 13/07/2004 06h29
Le passage sur l'île de Crète de la flamme olympique pour les Jeux d'Athènes a permis à la police de localiser une plantation locale de cannabis, qui a été détruite, selon le ministère de l'ordre public.
La plantation, comptant quelque 607 pieds, a été repérée dimanche au fond d'un ravin au nord-est de l'île par un hélicoptère de la police qui assurait la surveillance aérienne du relais de la flamme.
Source : AFPLa flamme était arrivée à Héraklion, la capitale de l'île, vendredi après un périple de 78 jours qui l'a amenée dans 34 villes de 26 pays des cinq continents. Elle a quitté la Crète lundi soir pour poursuivre son tour de Grèce sur l'île de Rhodes.
La Crète est avec le Péloponnèse, l'une des principales régions de production de cannabis en Grèce, et des plantations y sont régulièrement découvertes par la police.
Pourquoi les adolescents fument-ils de plus en plus souvent du cannabis ? Quels sont les risques liés à cette consommation et comment réagir en tant que parents ? Réponses de Pascal Hachet, psychologue clinicien, praticien au Point Ecoute de Creil et auteur de "Ces ados qui fument des joints" (éd. Fleurus).
Source : e-sante.beQu'est ce que le cannabis ?
Le cannabis est une substance psychoactive se présentant sous la forme d'une plante appelée aussi «chanvre indien». Celle-ci est consommée sous différentes formes : les feuilles et fleurs séchées donnent la marijuana, la résine du cannabis donne le haschich, l'huile, enfin, est une préparation plus concentrée en principe actif, consommée généralement au moyen d'une pipe. Considéré comme un stupéfiant par la loi française, le cannabis est censé avoir divers effets sur les fumeurs : principalement une détente musculaire et une sensation d'ivresse.
De plus en plus d'adolescents fument des «joints».
Quelle est l'ampleur de ce phénomène, notamment au collège et au lycée ?
Depuis une dizaine d'années, la consommation de cannabis connaît une augmentation importante à la fois au lycée et au collège. Pour les collégiens, ce phénomène est une nouveauté, car au début des années 90, la première «fumette» commençait seulement vers 16, 17 ans. Maintenant, cet âge s'est abaissé à 14 ans. Il n'est pas rare non plus de voir des jeunes qui fument du cannabis à 10 ou 11 ans, même si dans la majorité des cas il s'agit d'un phénomène de mimétisme qui ne donnera pas lieu à une répétition de l'usage. Au total, on considère actuellement que 1 à 2 millions de jeunes fument du cannabis au moins une dizaine de fois dans l'année.
Quelles sont les risques de dépendance au cannabis ?
Sur le plan physique, ils sont inexistants, mais pas sur le plan psychologique. D'ailleurs, l'absence d'accoutumance ou d'effet de manque comme pour les psychotropes ou l'héroäne est un des arguments avancés par leurs fumeurs pour justifier leur consommation et demander une dépénalisation ou même une légalisation du cannabis. Par contre, il faut prendre en compte l'éventuelle dépendance psychologique vis à vis du produit, même si ce problème ne touche pas les fumeurs occasionnels ou réguliers qui prennent par exemple un «joint» par jour. Seuls sont concernés environ 3 % des fumeurs qui sont véritablement dépendants et donc toxicomanes. L'existence sans le produit devient alors insupportable.
Quels sont les signes visibles de la consommation de cannabis ?
Ce sont les fameux «yeux rouges», les pupilles dilatées, en général une certaine ébriété de l'humeur. Mais une des propriétés du cannabis est d'amplifier l'état d'âme existant, ce qui veut dire qu'un adolescent angoissé verra son mal-être s'aggraver après avoir fumé. Les autres signes visibles sont l'augmentation de l'appétit, la somnolence, la baisse des performances intellectuelles, notamment de la capacité de mémorisation, ceci uniquement chez les personnes qui fument régulièrement du cannabis – un joint tous les jours pendant plusieurs mois -. A l'usage des parents, un autre signe possible peut être une ponction régulière sur l'argent de poche, environ 15 ou 30 euros par semaine, ce qui correspond au prix d'une barrette de cannabis (5g), qui permet de faire de 5 à 10 cigarettes de cannabis.
Comment doivent réagir les parents qui découvrent du cannabis dans la chambre de leur enfant ?
Dans tous les cas, les parents doivent être fermes sur un certain nombre d'attitudes. Ceci dit, cette fermeté, qui peut passer par une suppression de l'argent de poche, doit coexister avec une attitude d'écoute et de bienveillance. Les parents doivent privilégier le dialogue afin de rechercher avec lui si la consommation de cannabis est le signe d'une difficulté à communiquer et plus globalement d'un mal être. Le tout est de savoir si la consommation de cannabis est une expérience parmi d'autres pour se détacher des parents ou s'il s'agit d'une plaque de béton vissée sur des problèmes vécus par l'adolescent. De manière générale, la drogue doit faire précocement l'objet d'un débat familial. Qu'est ce que vivre avec des substances qui modifient le comportement ou ce que l'on ressent ? Faut-il s'en alarmer ? Y-a-t-il des risques ? Comment se situer dans la polémique sur la dépénalisation etc…
En effet, le cannabis sera bientôt légalement toléré, mais sous conditions définies dans un projet de loi qui fait l'objet actuellement (2/2003) de débats parlementaires.
En attendant, l'usage de cannabis est toujours interdit par la loi. Le Parquet de la Jeunesse peut citer un jeune de moins de 18 ans à comparaître devant le Tribunal de la Jeunesse où le Juge peut décider de peines allant de la simple admonestation au placement.
«Au début, on vendait le matériel pour cultiver le cannabis. Les jeunes allaient en Hollande pour les graines, fumaient et revenaient en voiture. C'était dangereux... Alors je l'ai fait pour eux», confiait, il y a quelques semaines, Jean-Charles Petit-Jean, président de Baracanna, association antiprohibitionniste rennaise. «C'est de la réduction des risques : l'autoproduction en alternative à la rue.» Mais la douane s'en mêla : «Quand ils ont vu les graines, je leur ai expliqué qu'elles étaient légales... Et je suis reparti avec.»
Source: LiberationJeu d'enfant. Fort de ce sauf-conduit, Baracanna a développé l'activité. Jusqu'à ouvrir, en février, un site web dédié au commerce des semences. Paiement par chèque, livraison sous quinze jours. Une première en France. Mais ce qui devait arriver arriva : suite à la dénonciation d'un jeune cannabiculteur, Jean-Charles a été mis en examen lundi 5 juillet pour «importation» et «cession» de stupéfiants (des graines) ainsi que pour «incitation» et «facilitation de l'usage». Il a été placé sous contrôle judiciaire, comme le trésorier et les quatre salariés de l'association. En juin, trois growshops (1) bretons avaient déjà été fermés pour les mêmes motifs. Le parquet explique cette action soudaine par le fait que «le chiffre d'affaires de l'association était devenu trop important» : 150 000 euros l'année dernière. Pour Jean-Charles c'est clair, «ils veulent notre peau».
Les autorités françaises réagissent en ordre dispersé, multiplient arrestations et procès pour tenter d'enrayer un commerce en plein essor : la vente de graines de cannabis. Depuis deux ans, s'en procurer est un jeu d'enfant. Sur le Net, les sites néerlandais livrent désormais en France. Mais ces derniers ne peuvent «garantir que la douane ne confisquera pas la commande». De plus en plus de cannabiculteurs vont donc sur les sites anglais ou espagnols, dont les colis sont plus discrets.
En France, à la différence de Jean-Charles, quelques-uns des 200 growshops recensés exploitent une faille pour contourner la loi. Officiellement, ils vendent des «graines à oiseaux», friands de chanvre. Mais, au prix où elles sont vendues (de 1 à 10 euros pièce), ces graines-là s'assimileraient à du dopage pour canaris ! Ces espèces, si elles venaient à germer, produiraient du très bon cannabis. Mais, sur les paquets, il est «interdit de faire germer». «Si un client le fait, c'est lui qui enfreint la loi.» Pour les commerçants, ces graines sont soumises aux seules règles sur l'alimentation animale. Donc, c'est légal. A l'exportateur néerlandais de garantir la conformité avec le droit européen. «Et on paie la TVA.»
Certificats. «Il y a une faille, admet un professionnel du chanvre industriel. Les graines pour oiseaux peuvent être importées librement... si elles sont vendues mélangées à d'autres graines.» Les boutiques vendent donc depuis juin des mélanges de chanvre, tournesol, millet... Canaris ou pas, pour la police, ce commerce est illicite. Idem à la direction des douanes : «Pour pouvoir importer des graines de chanvre, il faut un certificat. Sinon, la marchandise n'est pas autorisée.» Sur le terrain, des policiers rendent pourtant ces graines à leurs propriétaires. Quant aux certificats, l'organisme qui les délivre clôt le débat : «Nous n'avons jamais reçu la moindre demande.» Dans les animaleries, on vend des graines de chanvre importées sans certificat. Ce «chanvre-là» n'est soumis à aucune règle. Et sans traçabilité, rien ne distingue les graines à oiseaux des «dopants pour canaris». Pour pouvoir les différencier, il faudrait que la plante fleurisse.
Raccourci. La Cour de cassation a donc pris un raccourci : «Par deux fois, elle a appliqué la prohibition édictée pour le cannabis, dès lors que les graines contiennent du THC [principe actif]», explique Yann Bisiou, coauteur du Droit de la drogue. Or, il n'y a pas de THC dans les graines. Bisiou conclut que seule «la culture de stupéfiants, même pour un seul plant, est un acte de trafic assimilable à de la production». Risque : jusqu'à vingt ans de prison et 7,5 millions d'euros d'amende.
Avec 37 hectares, le canton s'affiche comme le plus gros producteur de Suisse.
Photo Pascal Frautschi
Source: Tribune de GenèveEst-il légal de cultiver du chanvre sur le sol genevois?
C'est la question que s'est posée ce promeneur, dimanche dernier, après être tombé nez à nez avec deux immenses champs de cannabis du côté de la réserve naturelle du Moulin-de-Vert, près du barrage de Verbois.
Or, pas de quoi crier à la fraude. «La culture du chanvre est autorisée par la législation fédérale pour autant que la teneur en THC* ne dépasse pas 0,3%», indique Jean-Marc Sermet, au Service de l'agriculture du canton de Genève. Tous les contrôles sont effectués par l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG).
Les plants cultivés par Christophe Bosson au Moulin-de-Vert contiennent moins de 0,1% de THC. «Ne pouvant plus cultiver du mäs à cet endroit, j'ai choisi de faire du chanvre. Pas besoin d'autorisation. Mais, il faut pouvoir justifier d'où proviennent les semences et à quoi la production est destinée.»
Christophe Bosson fait partie des quatorze producteurs de la région, qui revendent leurs graines à la société Hempcoline. Cette industrie de cosmétologie est dirigée par Jean-Pierre Michel, lui-même agriculteur. Au total, trente-sept hectares de chanvre sont cultivés dans le bassin lémanique, faisant ainsi de Genève le plus gros producteur de Suisse. «J'ai opté pour une agriculture de proximité avec une récolte organisée à Genève et transformée dans le canton de Vaud, précise le patron d'Hempcoline. D'autre part, pour que le taux de THC reste au même taux faible de 0,1%, nous semons des graines de deuxième génération, achetées en France.»
Un débouché pour l'agriculture
De ces graines est extraite une huile, servant notamment à la fabrication de crèmes. Jean-Pierre Michel s'est lancé dans la culture du chanvre il y a huit ans. Car selon lui, l'avenir de l'agriculture est à envisager du côté de la santé et du bien-être. «Grâce à la collaboration avec un pharmacien et des laboratoires de recherches, nous avons mis au point une variété contenant de la vitamine E naturelle. Celle-ci favorise la régénération des cellules de la peau.»
En plus de devoir convaincre de l'efficacité de ses produits, Jean-Pierre Michel est conscient qu'il doit aussi réussir à changer l'image du chanvre, liée uniquement à celle de produit hallucinogène. C'est la raison pour laquelle il a choisi de renforcer sa crédibilité en commercialisant ses produits dans des pharmacies et non pas dans la dizaine de magasins de chanvre présents à Genève.
Mis à part l'huile produite, l'industrie rentabilise l'exploitation de ses plants de cannabis en récupérant du tourteau de chanvre. Mélangé à de l'orge, celui-ci sert à nourrir le bétail. Mais aucun risque de vache folle…
Pourquoi le refus du Conseil national d'entrer en matière sur la révision de la loi sur les stupéfiants ? Parce que les partis conservateurs, la police et la justice, les comités antidrogues, les média populaires ont été endoctrinés par la propagande scientologue.
Source: Chanvre-info.chSuzanne Montangero, de "l'Eglise" de scientologie de Lausanne, a affirmé que les associations scientologues d'origine américaine Narconon et Dites non à la drogue ont distribué plus de 600.000 brochures aux politiciens, étudiants, policiers, corps médical. Et combien de conférences bidons au soleil, de séminaires dans des hôtels prestigieux, de dossiers de presse tout ficelés, d'étrennes en fin d'année ?
La secte tente par tous les moyens d'officialiser ce tract en le mettant à la disposition du public dans les écoles, les centres de soins, les associations honorables, et les commissariats. Au risque de provoquer des polémiques et des scandales, comme lors de la distribution au Lycée cantonal de Porrentruy. Ce fut le cas dans de nombreux pays depuis 1966, date du lancement de l'OPA de Ron Hubbard sur les consciences des usagers de drogues, sur l'argent des familles de toxicomanes et sur les subventions publiques et privées.
Des centaines d'experts ont été mandatés et des dizaines de millions dépensés pour enquêter sur les stupéfiants. Par exemple : La Guardia aux USA, Le Dain au Canada, Henrion et Roques en France, rapport sur le cannabis de l'Office fédéral de la santé publique, et même un rapport étouffé par l'OMS en 1998. Tous prennent le contre-pied des positions scientologues, mais leurs recommandations n'ont jamais été appliquées dans aucune loi. USA, France, Suède et Suisse soutiennent aveuglément le modèle de l'ONU/UNDCP qui ressemble trop souvent à un copier/coller des délires de Ron Hubbard. Quel que soit le stupéfiant à la mode, les générations successives doivent gober les mêmes âneries à peine relookées.
Il est grand temps d'oublier ces débats viciés pour mener enfin une politique pragmatique et efficace en matière de drogues, fondée sur les quatre piliers qui ont bien plus fait leurs preuves que tous les prohibitionnistes du monde entier.
Pour la plupart des gens, le cannabis présente, littéralement, des centaines d'utilisations thérapeutiques telles que :
Asthmen, Emphysème, Glaucome, Tumeurs, Nausées...
Source: Green-house.chAsthme :
Fumer du cannabis (ce que l'AMA appèle la "drogue brute") serait bénéfique à 80% des asthmatiques et prolongerait considérablement leur longévité, par rapport aux médications actuelles toxiques comme par exemple la Théophylline que l'on prescrit aux enfants. Le Dr. D. Tashkin déclara le 12 décembre 1989 qu'"il est connu que prendre quelques bouffées de marijuana peut arrêter une crise d'asthme majeure". L'utilisation du cannabis par les asthmatiques remonte à des milliers d'années. Les lésions liées au THC pouvant être provoquées par la fumée du cannabis dans les poumons, ne contiennent pas de radioactivité contrairement aux lésions provoquées par le tabac.
Emphysème:
Le Dr Tashkin a utilisé de la marijuana sur des patients souffrant d'emphysème et a admis que cela leur faisait du bien à cause de l'ouverture et de la dilatation des passages
Glaucome:
Aux Etats-Unis, 14% des cas de cécité sont la conséquence du glaucome, une perte progressive de la vision. Le cannabis serait deux à trois fois plus efficace que tous les médicaments actuels dans la réduction de la pression oculaire. Il est sans effets secondaires toxiques pour les reins et le foi, et ne fait courir aucun risque de "mort soudaine" au contraire des syndromes associés aux préparations pharmaceutiques oculaires légales (en goutte) contre le glaucome. La plupart des ophtalmologues de Californie conseillent à leurs patients atteint de glaucome de consommer de la "marijuana de la rue" en sus des médicaments légaux, mais toxiques, qu'ils leurs prescrivent, soit pour ses propres vertus, soit pour en atténuer l'effet des premiers.
Tumeurs :
Prolifération anormale de cellules, aboutissant à une surproduction tissulaire. Des chercheurs de la faculté de Médecine de Virginie ont découvert que le cannabis était un produit d'une grande efficacité dans la réduction de nombreux types de tumeurs, soit bénignes, soit malignes (cancéreuses).
Nausées :
Les traitements de chimiothérapie contribuent à influencer sur le cancer et le sida, mais ils présentent des effets secondaires pénibles, notamment des nausées. "La marijuana est le meilleur agent pour contrôler les nausées dans la chimiothérapie cancéreuse" d'après le Dr. T. Ungerleider, responsable du programme de recherche sur la marijuana et le cancer de 1979 à 1984. C'est également vrai dans le cas du sida et des nausées dues au mal de mer ou de l'air.
Epilespsie, sclérose en plaques, douleurs dorsales, spasmes musculaires :
Le cannabis est bénéfique à environ 60% des épileptiques. L'extrait de cannabis se montre encore plus efficace que le Dilantin (anti-épileptique fréquement prescrit, mais dont les effets secondaires peuvent être graves). "Le cannabis est propbablement l'anti-épileptique le plus puissant connu à nos jours en médecine et peut servir de traitement pour de nombreuses formes d'épilepsie (mais pas toutes)" pouvait-on lire dans Medical World News en 1971. Les crises sont alors moins fréquentes et moins fortes que chez les patients prenant des produits pharmaceutiques. Fumer de la marijuana soulage profondément les personnes souffrant de sclérose en plaques, maladie qui affecte le système nerveux et se traduit par une faiblesse du tonus musculaire, des tremblements, etc. Enfin, le cannabis, fumé ou même appliqué en cataplasme, est aussi le meilleur relaxant musculaire, le meilleur antispasmodique et le meilleur traitement des douleurs dorsales, si l'on excepte la morphine.
Effets désinfectants, antibiotiques et antibactériens :
Les jeunes plants de chanvre, avant bourgeonnement, permettent l'extraction du CBD (acide cannabidiolique). Il existe de nombreuses application antibiotiques des cannabidiols, y compris dans le traitement de la blennorragie (maladie sexuellement transmissible, due au gonocoque). Une étude en Floride en 1900 semble aussi indiquer leur utilité dans le traitement de l'herpès. Eléments acides du tétrahydrocannabinol, les cannabidiols sont inversément proportionnels, en quantité, au THC présent dans la plante, et donc plus acceptables pour les prohibitionnistes parce qu'ils ne permettent pas de "planer". Pour presque chaque affection susceptible d'être soignée à la téramycine, les dérivés du cannabis ont fait mieux, d'après une étude tchèque conduite en 1952-1955. En 1989, les Tchèques publiaient encore des rapports sur les techniques de culture du chanvre pour obtenir une plante riche en cannabidiols.
Arthrite, herpès, fibrose kystique et rhumatismes :
Le cannabis est un analgésique local. Jusqu'en 1937, presque tous les emplâtres, les cataplasmes de moutarde ou autres, et les onguents musculaires, comportaient des extraits de cannabis. Jusque dans les années 1960, en Amérique du Sud, on traitait les rhumatismes avec des feuilles de chanvre et/ou avec des terminaisons florales chauffées dans de l'eau ou de l'alcool et placées sur les articulations douloureuses. En fait, cette forme de traitement par les simples herbes est encore largement utilisée dans le Mexique rural, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, ainsi que par les latinos de Californie, afin de soulager les douleurs de l'arthrite. Le contact direct avec le THC tue le virus de l'herpès, d'après une étude de l'Université de Floride du Sud (Tampa) menée en 1990 par le Dr. G. Lancz, qui avertit néanmoins que "fumer de la marijuana ne guérira pas un herpès". Cependant, des rapports semblent indiquer une plus grande rapidité de dessiccation et de guérison des lésions après application locale d'inflorescences "fortes" trempées dans de l'alcool à friction et broyées en pâte.
Expectorant :
Le cannabis est le meilleur expectorant naturel pour nettoyer les poumons des goudrons, poussières et phlegmes associés à l'usage du tabac. La fumée de la marijuana dilate effectivement les voies aériennes, les bronches et permet l'admission de davantage d'oxygène dans les poumons. Le cannabis est également le meilleur dilatateur naturel des minuscules conduits menant aux alvéoles pulmonaires, et il peut convenir pour cet usage à environ 80% de la population (les 20% restant manifestant parfois des réactions négatives mineures). Beaucoup de coureurs de fond estiment que l'usage du cannabis nettoie leurs poumons et leur donne une meilleure endurance.
Sommeil et relaxation :
Le cannabis abaisse la pression sanguine, dilate les artères, et réduit la température corporelle d'un quart de degré, ce qui contribue à atténuer le stress. Les personnes qui fument du cannabis le soir disent en général mieux dormir ensuite. Contrairement au Valium, le cannabis ne potentialise pas les effets de l'alcool. On estime que le cannabis pourrait remplacer plus de 50% du Valium, Librium, Thorazine et autres somnifères. Ces neurotoxines délivrées sur ordonnance sont des produits chimiquement voisins des pesticides et du gaz neurotoxique "sarin".
Stress et migraines :
Le cannabis est le meilleur traitement pour lutter contre le stress. La réaction la plus courante à une "intoxication au cannabis" est un état calme, légèrement euphorique, dans lequel le temps ralentit et où la sensibilité à la vue, aux sons et au toucher est exaltée. Contrairement à l'abus des benzodiazépines, il n'y a pas de danger d'accoutumance maladive. Alors que le tabac contracte les artères, le cannabis les dilate. Les migraines étant le résultat de spasmes artériels combinés avec un état trop détendu des veines, les changements vasculaires induits dans les méninges par le cannabis les font en général disparaître.
Appétit :
Les consommateurs ont souvent (mais pas toujours) une stimulation de l'appétit. Ce qui fait du cannabis un excellent médicament contre l'anorexie. Fumer de la marijuana peut rendre la bouche plus sèche. C'est la meilleure manière de s'assécher le palais de façon non toxique. Cet usage pourrait remplacer les composés hautement toxiques de Probathine (médicament contre l'hyper salivation). Le cannabis pourrait aussi se montrer utile dans le traitement des ulcères peptiques.
Sida, dépression et autres usages médicaux fondamentaux :
L'un des effet bien connu du THC est son côté euphorisant. Les utilisateurs jamaicains reconnaissent ses effets bénéfiques pour la méditation, la concentration, l'élévation de la conscience et la création d'un état de bien-être et d'affirmation de soi. Ce mode d'ajustement des attitudes, renforcé par un meilleur appétit et un meilleur repos représente parfois toute la différence entre "mourir du sida" et "vivre" avec le sida. Le cannabis soulage les petites douleurs, et aussi certaines des grandes et pourrait contribuer au mieux-être des gens âgés, affligés de maux comme l'arthrite, l'insomnie et les infirmités débilitantes. Il leur permettrait de profiter de la vie avec à la fois plus de dignité et de confort.
Comme application médicinale du cannabis, on relèvera la guérison des blessures, la relaxation musculaire, l'effet analgésique, l'effet fébrifuge, et l'aide sans équivalent qu'il apporte lors d'accouchements. Mais il en compte des centaines d'autres.