De l'anti-cannabis pour arrêter de fumer sans grossir ?
En étudiant les effets du cannabis sur l'appétit, des chercheurs français auraient développé une nouvelle arme antitabac. Selon des résultats préliminaires, cette molécule permettrait de s'arrêter de fumer sans pour autant prendre un gramme.
Source : doctissimo.com
Développé au départ pour le traitement de l'obésité, le rimonobant (au nom de code rébarbatif de SR141716) s'est révélé avoir des propriétés surprenantes. Cette molécule pourrait se révéler efficace dans le cadre du sevrage tabagique.
Du traitement de l'obésité
Deux molécules clés contrôlent au niveau cérébral notre consommation de nourriture : la leptine et les endocannabinoädes. Proches des principes actifs du cannabis et produits naturellement dans le cerveau, ces derniers stimulent l'appétit. En résumé, la leptine réduit la sensation de faim, tandis que les endocannabinoädes la stimulent.
Si le cannabis stimule l'appétit, pourquoi un anti-cannabis n'aurait-il pas les vertus inverses ? C'est ainsi que le laboratoire Sanofi-Synthelabo a conduit différents essais sur une nouvelle classe de médicaments : un antagoniste du récepteur cannabinoäde central (CB1). En clair, une substance capable de bloquer un récepteur avec lequel le cannabis interfère au niveau cérébral pour, entre-autres, stimuler l'appétit. Selon le Dr Marc Cluzel, directeur scientifique à Sanofi-Synthelabo, cette molécule baptisée rimonabant aurait "permis de diminuer la consommation de graisses et de sucres chez l'animal et chez l'homme. Après deux semaines de traitement, les volontaires obèses traités par le rimonabant ont en effet bénéficié d'un amaigrissement, le même effet étant retrouvé après trois mois de traitement". Fort de ces résultats encourageants, le laboratoire a engagé des études à grande échelle dans le traitement de l'obésité et la récidive de la prise de poids. Mais cette petite molécule s'est révélée avoir d'autres talents cachés.
Au sevrage tabagique
Le rimonabant s'est en effet révélé capable d'aider à s'arrêter de fumer sans prendre un gramme. Selon une large étude réalisée en 1991, les femmes prennent en moyenne 3,8 kg lorsqu'elles renoncent à la cigarette et les hommes 2,8 kg. Bien que cette prise de poids ne soit pas systématique, on sait qu'elle peut parfois handicaper la décision d'arrêter et favoriser les rechutes, en particulier chez les femmes. C'est dire si les promesses d'un produit miracle sont attendues avec impatience…
Vendredi, peu avant 20H, les policiers municipaux de la banlieu messine surprennent un cyclomotoriste qui, pour éviter un feu rouge, emprunte un trottoire.
A bord de leurs véhicules serigraphié, les hommes en uniforme le prennent en chasse.
Ils actionnent leur signaux sonores et lumineux mais mais l'individu refuse d'obtemperer et accélère.
Source: Républicain lorrain 07/08/2004Dans l'action, il perd son sac à dos mais fini par semer les policier dans les petites rues.
Les hommes bleus reviennent alors sur leur pas pour ramasser le sac et là, grosse surprise, celui ci déborde de pains de cannabis soigneusement conditionnés.
Une bretelle à cédé sous le poids de la marchandise un peu particuliére, provoquant sans doute la chute du sac.
La drogue à été déposé au commissariat de police où elle à été placé en lieu sûr.
Le convoyeur qui venait sans doute pour approvisionner le quartier, court toujours.
Il à du mauvais sang à se faire car les policiers ne sont sans doute pas les seuls à le rechercher activement!
https://www.cmaq.net/fr/upload/thumbs/17782_th.gif[/img]Dans presque tous les pays occidentaux font rage d'agressives campagnes antitabac... La consommation de tabac y est presque diabolisée, alors que dans la société une autre drogue, voit sa consommation presque banalisée: le cannabis. La plus récente étude de Statistique Canada va dans le même sens que plusieurs autres études européennes, dont la dernière en date est celle de l'ESPAD/OFDT, «Les Substances psychoactives chez les collégiens et lycéens français: consommations en 2003 et évolutions depuis dix ans».
Source: Centre des Media Alternatif du QuebecLes tableaux et graphiques portant sur les premiers résultats du volet français de l'enquête ESPAD 2003 (www.toxico.info/documentation/drogues-lyceen-2003.pdf) et concernant la consommation de substances psychoactives chez les jeunes collégiens et lycéens de 12 à 18 ans sont éloquents. La courbe de la consommation de cannabis (en augmentation) est inversement proportionnelle à celle de la consommation de tabac (en diminution). Cette tendance statistique est observable dans tous les pays qui mènent des campagnes antitabac...
Les dépendances telles que le gambling (5% au Québec (1) - 10% pour les loteries vidéo) et la consommation d'alcool (et de vin !) et de drogues, qu'elles soient légales ou non, devraient être abordées à l'intérieur d'une même politique de santé publique et non pas, comme aujourd'hui, faire l'objet de campagnes sans lien entre elles...
Des vases communicants ?
Les campagnes contre le tabagisme qui sont menées depuis plusieurs années, qui sous plusieurs aspects ressemblent à une inquisition, ne risquent-elles pas, si elles se poursuivent, d'engendrer un mal plus grand encore ? Les jeunes ont depuis toujours été enclins à consommer des drogues (alcool, cannabis, tabac, etc.) pour marquer leur passage à la vie adulte. Ce rite de passage, même si on peut le déplorer, est un fait de société.
Les services sociaux sanitaires qui lancent les campagnes de prévention du tabagisme et qui recommandent l'adoption de lois de plus en plus sévères et contraignantes pour les usagers du tabac devraient prendre davantage en compte la psychologie des adolescents. S'il est important de continuer à informer les jeunes sur les dangers du tabagisme, il l'est tout autant, sinon plus, de les informer sur les risques associés aux dépendances et à la consommation de cannabis et d'autres drogues, sans quoi il n'y aura qu'un simple déplacement de la consommation d'une drogue (le tabac) vers une autre (le cannabis).
Auteur: Alain Dubois, Toxicomanie info
(1) Selon cette étude (PDF) le Québec aurait le plus haut taux de joueurs compulsifs (5%) du Canada et probablement de tout les pays occidentaux. Pour les loteries vidéo, S.Chevalier évoque un taux de 9% de joueurs compulsifs et de 40% de joueurs éprouvant un problème significatif. (Jeu pathologique et joueurs problématiques : Le jeu à Montréal par S Chevalier, D Allard, Régie régionale de la santé et des services sociaux de Mtl-Centre, 2001.
Les soldats israéliens traumatisés par des combats dans les territoires palestiniens pourraient, afin d'évacuer leur stress, recevoir un traitement à base de cannabis, a indiqué mercredi le quotidien israélien Maariv.
Le service de santé mentale de l'armée devait commencer des tests dans les prochains jours sur des volontaires souffrant d'un syndrome de stress post-traumatique consécutif à des missions dans les territoires, a ajouté le journal.
source : AFP International -Mercredi 4 Août 2004 - 11:22 - Heure ParisUn chercheur, qui dirige une équipe de scientifiques ayant découvert que le cannabis pouvait soulager des souris en état de stress, va mener cette expérience.
Des centaines d'Israéliens ont été soignés pour des souffrances psychologiques après avoir servi en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, selon le Maariv.
Un porte-parole de l'armée s'est refusé à faire le moindre commentaire.
https://www.cannaweed.com/upload/server_7/35091.jpg[/img]Après les Pays-Bas, précurseurs en la matière, c'est au tour de la Catalogne de légaliser l'usage thérapeutique du cannabis. En effet, dans cette région du Nord-Est de l'Espagne, le cannabis devrait bientôt être délivré sur ordonnance pour soulager certains malades. Un véritable pas en avant dans le traitement de la douleur.
Source: TiscaliLa responsable en charge de la santé pour la Catalogne, Marina Gelli, a ainsi présenté une proposition à la ministre espagnole de la santé, Elena Salgado, afin que les pharmacies des hôpitaux puissent délivrer de la marijuana à certains patients. Effet recherché : atténuer la douleur.
Ce projet-pilote s'adresse avant tout aux malades atteints de cancer et de sclérose en plaques, qui endurent de fortes douleurs et souffrent aussi d'effets secondaires - pertes d'appétit, nausées.
Contrôle médical strict
A l'origine de cette mesure : une déclaration du ministère de la santé, dont l'annonce officielle devrait avoir lieu prochainement. Quant à la mise en place de l'usage thérapeutique du cannabis, elle se fera sous contrôle médical très strict. En outre, le médicament utilisé ne contiendra pas de la marijuana pure, mais seulement un extrait de la plante.
Avant de commencer ce projet pilote, le ministère se penche actuellement sur de nombreuses études scientifiques afin de garantir que le médicament soit "aussi efficace que possible pour chacun". Si les études donnent le feu vert à l'utilisation dans les hôpitaux, la vente du cannabis à usage thérapeutique pourrait être autorisée, plus tard, dans les pharmacies de ville, en dehors des hôpitaux.
Efficacité en jeu
Tel est le plan du gouvernement de la région catalane qui confirme toutefois que toute mesure ultérieure dépendra de l'efficacité du médicament. En ce qui concerne la mise en Å“uvre possible de ce projet, la date évoquée est, au plus tôt, septembre prochain. Ainsi, l'autorisation de mise sur le marché du médicament pourrait être soumise à des contrôles sévères.
En Europe, seuls les Pays-Bas ont jusqu'à présent légalisé l'usage thérapeutique du cannabis.
Conduite sous l'emprise de drogue: premier test de dépistage salivaire
Un test de dépistage salivaire de consommation de stupéfiant, le "drug wipe", a été expérimenté pour la première fois dans la nuit de vendredi à samedi en Vendée par l'association de lutte contre la drogue au volant Marilou, sous le contrôle des forces de l'ordre.
Source : LA ROCHE-SUR-YON (AFP), le 31-07-2004
L'expérience a été menée dans le cadre de deux contrôles routiers, installés pendant la nuit aux Sables d'Olonne et à Saint-Jean-de-Monts, "hors procédure, après toutes les démarches de la gendarmerie, et sur assentiment express des conducteurs", a précisé le lieutenant Christophe Paya, de la compagnie de gendarmerie des Sables d'Olonne.
Elle a été conduite en présence de Rémy Heitz, délégué interministériel à la sécurité routière, et Richard Dell'Agnola, député à l'origine de la loi "Marilou", qui a aggravé la peine pour conduite sous l'emprise de stupéfiant, passible depuis le 23 janvier 2003 de deux ans de prison et 4.500 euros d'amende.
"Ce test simple est destiné à moyen terme à être mis à la disposition des gendarmes et policiers" pour qu'ils puissent rapidement vérifier l'éventuelle consommation de stupéfiant d'un conducteur, a déclaré à l'AFP Nadine Poinsot, porte-parole de l'association et mère de Marilou, une enfant tuée après qu'un homme sous l'emprise de drogue eut percuté la voiture où elle se trouvait.
"Il s'agit de deux languettes qu'on frotte sur la langue. On les met ensuite dans une boîte, on attend la réaction chimique et au bout de 5 à 6 minutes on sait si l'individu a consommé des stupéfiants et ceux qu'il a consommé", a expliqué Mme Poinsot, décrivant le fonctionnement du "drug wipe", mis au point par le laboratoire allemand Securetec.
"Nous allons renouveler l'expérience dans toute la France, jusqu'à ce qu'on ait assez d'éléments" pour valider la crédibilité scientifique du test, a-t-elle ajouté. "La France est en retard par rapport aux autres pays européens pour les tests salivaires", a-t-elle observé, notant que l'appareil était utilisé "dans certains Laender allemands depuis 1999".
"Il est certain que ce test serait plus souple d'emploi", a noté le lieutenant Paya. Le dépistage de la consommation de stupéfiant par les usagers de la route s'effectue actuellement par test urinaire, procédure plus lourde à mettre en oeuvre. "La loi nous impose d'avoir un médecin sur place et une structure adaptée [pour recueillir et analyser l'urine, à savoir] un camion de la médecine du travail", a expliqué le gendarme.
Mme Poinsot a expliqué que, dans le cas d'une consommation de cannabis, le test salivaire permettait de déterminer si quelqu'un avait "fumé récemment ou non". Le test urinaire, lui, ne permet pas de dater précisément la consommation de la substance, des traces de cannabis pouvant être détectées dans les urines d'une personne ayant fumé plusieurs jours auparavant. A l'heure actuelle, c'est le contrôle sanguin postérieur au contrôle urinaire positif qui permet de préciser si le conducteur était sous l'emprise de la drogue au moment du test.
"Sur les sept tests urinaires positifs aux Sables d'Olonne, quatre conducteurs ont accepté" de procéder au test salivaire, a déclaré Mme Poinsot, précisant que ces derniers avaient "tous été négatifs".
Selon Mme Poinsot, le "drug wipe" permet de détecter non seulement la consommation de cannabis, mais aussi d'amphétamines, d'ecstasy, d'opium et de cocäne.
La réforme de la loi de 1970, annoncée par Raffarin, repoussée sine die.
Par Matthieu ECOIFFIER
Sur les drogues, le Premier ministre se pique... de ne rien faire. Le gouvernement a abandonné son projet de révision de la loi de 1970 sur les stupéfiants. Jean-Pierre Raffarin a tranché en faveur du statu quo, lundi soir, lors d'une réunion en présence des ministres concernés et du président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt).
Source :Liberation - 06:00 En attente d'arbitrage depuis septembre, le plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l'alcool a enfin été validé. Mais amputé de sa cinquième partie qui prônait la nécessité «d'une évolution législative».
Banalisation. Centrée sur l'héroäne, la loi de 1970 commandait aux toxicomanes de choisir entre l'injonction thérapeutique et la prison. Dans la pratique, «ce système n'apparaît plus adapté», écrivait récemment la Mildt. «Face à la banalisation de certaines consommations, les risques d'être appréhendés et sanctionnés apparaissent faibles.» En clair, les jeunes fumeurs de cannabis, dont 5 % à 8 % ont une consommation problématique, ne sont guère inquiétés. «Je réclame de la sévérité à l'égard des consommateurs. Rien ne sera toléré. [...] Il n'y a pas de petite consommation personnelle, il n'y a pas d'expérience individuelle, il n'y a pas de jeunes "libres et branchés", il n'y a que des drogues interdites», avait martelé Nicolas Sarkozy devant le Sénat en avril 2003, souhaitant «un cadre législatif rénové». Objectif : des sanctions plus douces que la prison mais appliquées impitoyablement : de la confiscation du scooter à celle du permis de conduire.
En septembre, Jean-Pierre Raffarin avait lui-même repris l'idée d'un système d'amendes. «On ne dépénalise pas, on gradue les peines», avait-il annoncé sur M6. Et ce, au nom de l'efficacité : «La prison pour le cannabis, les jeunes n'y croient pas.» Oubliant que la loi ne peut faire de distinction qu'entre drogues licites et illicites, Raffarin avait assuré que le gouvernement n'aurait «aucune indulgence».
En préparation de cette ultime réunion interministérielle, Matignon avait d'ailleurs envoyé une note aux ministères leur enjoignant de réfléchir sur une traduction législative de la spécificité du cannabis. Un vrai casse-tête juridique et politique. Lundi, Dominique Perben (Justice) et Dominique de Villepin (Intérieur) ont plaidé pour ne rien faire, face à un Philippe Douste-Blazy (Santé) guère combatif. En mai, ce dernier avait pourtant estimé que «la loi de 1970 n'est pas une bonne loi».
Consignes. Le bras de fer entre ministres répressifs et sanitaire sur la hauteur des amendes n'a finalement pas eu lieu : pas de changement législatif. «Modifier la loi ennuie Raffarin qui pense que l'occasion est passée, mais il ne voulait pas apparaître comme ne faisant rien», explique un responsable ministériel. Pour atténuer l'impression de volte-face, des «circulaires de politique pénale» seront adressées aux parquets. Avec deux consignes : enjoindre aux procureurs de ne pas demander de peine de prison pour simple usage, ce que recommandait dès 1998 une circulaire Guigou. Et rappeler que des peines alternatives existent déjà pour le fumeur de shit : amendes, travail d'intérêt général, confiscation du permis de conduire.
Enfin, Matignon a chargé Didier Jayle, président de la Mildt, de vendre son plan quinquennal comme innovant. Un tour de force. Car ce texte qui ambitionne de ramener la consommation d'alcool aux seuils recommandés par l'OMS et de «casser l'expansion du cannabis» s'inscrit dans la continuité du plan triennal de Nicole Maestracci. «Dire que l'on va tout changer, puis ne rien faire pendant deux ans pour finalement reprendre les mêmes actions est scandaleux. La politique sur les drogues dans les départements est livrée à elle-même», s'indignait hier un expert. Affaiblie en personnel et en moyens, la Mildt paraît à la dérive. Sur les 10 millions d'euros de son budget encore bloqués, 1 million a été annulé et seuls 6 seront dégelés.
https://www.aujourdhui.ma/alm_images/Le-haschisch.gif[/img] Pour la quatrième année de suite, les autorités de Taounate ont entrepris de lancer une vaste campagne pour brûler des champs de cannabis. Débutée il y a déjà quelques semaines, cette campagne est toujours d'actualité. Quotidiennement, les forces de l'ordre (gendarmes, forces auxiliaires…), coiffées brûlent des dizaines de champs. Au grand dam des agriculteurs.
Source: Aujourd'hui
L'efficacité de cette campagne est loin d'être prouvée. En fait, elle est sévèrement critiquée par les citoyens, et ce pour deux raisons principales.
Tout d'abord, elle est limitée, exclusivement, à la province de Taounate. Pourtant, cette dernière ne représente que 20% de la production totale de cannabis, soit 10.000 tonnes par an. C'est du moins ce qui ressort du rapport réalisé, en 2003, par l'Agence du Nord, en partenariat avec plusieurs autres organismes marocains et internationaux, sur la culture du cannabis au Maroc. Les 80% restant de la production du produit non traité sont produits dans les provinces de Chefchaouen (43%), d'Al Hoceäma (25%), de Larache (7%) et de Tétouan (4%). Même chose pour la superficie des cultures de cannabis. A Taounate, cette superficie ne dépasse guère les 20%, soit 27.000 hectares environ.
Pourquoi avoir "ciblé" les villages de Taounate et pas les autres? Une question que se posent aussi bien les exploitants de cannabis que les notables de la région. “Serait-ce par ce que les autres régions sont beaucoup plus sensibles et insoumises que Taounateâ€?, s'interroge un homme en colère. En tout cas, selon les habitants, cette opération manque de méthodologie. La deuxième anomalie dans cette campagne concerne le caractère aléatoire, voire anarchique, du choix des champs à brûler. En effet, les autorités n'ont pas établi de critères clairs. "Ils procèdent à la tête du client", souligne un élu de la région. C'est donc la porte-ouverte à tous les abus et injustices.
Critiquer cette opération coup de poing de Taounate ne veut pas dire qu'elle doit être généralisée. Au contraire. Il est clair que toutes les personnes contactées sont unanimes: la répression de la culture du cannabis n'est absolument pas une solution à ce fléau. "En médecine, pour combattre un mal, il faut user d'un remède aussi fort, sinon plus que le microbe lui-même", souligne un autre élu.
En brûlant un champ de cannabis, les autorités de Taounate n'ignorent pas que des dizaines de familles se trouveront dépourvues de leur ressource annuelle. Un élu communal estime que les familles touchées n'ont pas d'autre choix que de prendre leur mal en patiente et faire appel à la solidarité familiale pour pouvoir subvenir à leurs besoins l'année prochaine. Taounate, qui vit une véritable crise sociale, s'engouffre davantage.
A noter que 85% de la production du cannabis est vendue brut à Taounate, donc seuls 15% de la production est donc transformée en résine. La nuance est importante car le prix de vente passe de 35 DH le kilo à 900 DH le kilo. Par ricochet, la simple culture du cannabis ne rapporte pas grand-chose aux agriculteurs.
En moyenne, chaque famille exploitant le cannabis récolte un peu plus de 20.000 DH par an. En réalité, ce sont les trafiquants et les exportateurs qui raflent la mise.
Aussi, dans la province de Taounate, 136.000 personnes sont directement concernées par la culture du cannabis. Le fraîchement nommé gouverneur de Taounate, Mohamed Fettal, a du pain sur la planche. Son prédécesseur lui laisse un dossier on ne peut plus compliqué.
Les citoyens souhaitent que justice soit rendue et que la lutte contre la culture du cannabis s'inscrive dans une logique globale, dans une politique d'Etat qui sera élaborée par les élus, les autorités locales, l'Agence du Nord, les scientifiques, les opérateurs privés…
D'un point de vue historique, les historiens s'accordent à établir l'existence de la culture du cannabis dans la région de Kétama, dans le Rif central, dès le 15ème siècle. Cette culture remonterait à l'arrivée des immigrants arabes dans la région, à partir du 7ème siècle.
https://www.rtl.be/Uploads/MEDIASTORE/67281.jpg[/img]Le Service judiciaire d'arrondissement (SJA) de Marche-en-Famenne a procédé à l'arrestation d'un demandeur d'asile iranien. L'intéressé disposait dans son garage d'une installation complète de culture de cannabis avec quelque 450 pots de culture découverts mardi lors d'une perquisition. Les forces de l'ordre ont également mis la main sur des plants de cannabis séchés ainsi qu'un système d'irrigation et un dispositif destiné à neutraliser les odeurs.
Source: RTL
Cette perquisition faisait suite à une autre découverte survenue en avril 2004 à Hotton, également en province de Luxembourg. Là, les forces de l'ordre avaient mis la main sur un dépôt clandestin de 60 sacs poubelles qui contenaient des déchets de culture de cannabis (terreau, plants étêtés, flacons d'engrais, etc.).
L'enquête avait alors rapidement orienté les soupçons des enquêteurs vers le demandeur d'asile, des soupçons qui ont été confirmés par la perquisition menée mardi au domicile de l'intéressé, à Marche-en-Famenne. Le demandeur d'asile a été entendu avant d'être placé sous mandat d'arrêt.
Un jour, le cannabis sera légal.» Et ce jour-là, c'est peut-être aux pieds de ce petit bonhomme replet de 53 ans, sourire aux lèvres et chaussettes dans ses sandales, que les leaders de la guerre mondiale à la drogue déposeront les armes. Wernard Bruining est à l'origine de ce qui reste l'unique tentative de «civiliser» le commerce du cannabis : en 1973, il ouvre le premier coffee-shop d'Amsterdam. Au début des années 80, il importe en Europe de nouvelles techniques de culture, lance le commerce de graines et de boutures et inaugure le premier grow-shop (boutique de jardinage spécialisée), ouvrant la voie à la production commerciale d'eurocannabis. Autant d'inventions qui génèrent aujourd'hui des millions, jusqu'à 1 ou 2 % du PIB aux Pays-Bas. Wernard, lui, a tout perdu.
Source: Liberation.fr
Lorsqu'en 1997 le fisc s'intéresse soudain à lui, le parrain du cannabusiness descend de son nuage de fumée pour réaliser que son navire prend déjà l'eau : certains de ses 60 employés, «recrutés parce qu'ils fumaient» («Je croyais pouvoir faire confiance à un fumeur»), se servent dans la caisse. Elle est vide. Le navire sombre. Le capitaine avec. «Il doutait de sa propre utilité parce qu'il avait échoué dans ce qu'il considérait comme une mission sacrée», se souvient sa compagne, Yolanda. «L'argent est sale», aime-t-il à répéter. Le voilà immaculé. Un peu amer aussi, même s'il s'en défend. Dans les coffee-shops d'Amsterdam, les yuppies ont succédé aux hippies, le profit à l'utopie. L'invention a échappé à son créateur. «La société n'a pas pu nous empêcher de construire tout cela, alors elle a essayé de nous absorber. Et ces temps-ci, elle est efficace.» Paradoxe du personnage, gardien tardif d'un temple dans lequel il a lui-même installé les marchands.
Le temple, c'est en 1973 qu'il l'édifie dans une ancienne boulangerie. Il a alors 22 ans, a embrassé la carrière de hippie en 1970, troqué la fac pour un squat et un avenir d'instituteur pour un présent de fumeur. A Amsterdam, les barbes poussent, les cinémas pornos fleurissent et le hasch se vend à tous les coins de rue. La police laisse faire, la fortune sourit aux audacieux : «Il y avait déjà tellement de monde qui achetait du hasch chez nous qu'on a pensé à ouvrir une boutique. On voulait surtout fumer gratuit toute la journée.» Leur trait de génie : avoir pris le parfait contre-pied de ce qui se faisait. Chez Wernard, le hasch serait vendu dans un espace ouvert, convivial, par un seul dealer, «garanti» par la maison, ne dealant que du cannabis, à un poids fixe et un prix unique. Le coffee-shop était né. Au milieu des années 90, le pays en comptait 1 500, tous bâtis sur la même formule.
Dès l'ouverture du Mellow Yellow, le succès est tel que le dealer officiel, vite plein aux as... se fait la malle avec ses trois fiancées, direction la Grèce. Devant la boutique, on fait la queue. «On était hippies, pas commerçants. C'était trop. On a cherché à freiner tout ça. En vain.» Les grammes deviennent des kilos, les kilos des montagnes. «A la fin des années 70, je brassais en moyenne 300 000 euros par jour. J'étais devenu un simple criminel. J'ai décidé d'arrêter ça.» En 1978, le Mellow Yellow disparaît dans un incendie. Fin du premier chapitre.
Le suivant s'ouvre en Californie, un an plus tard. Wernard y a une révélation : «Des Blancs cultivaient de l'herbe. Et elle était bonne.» Il invite Old Ed, pionnier de la sinsemilla (1), à Amsterdam. Armée de ce cannabis révolutionnaire, la toute jeune «green team» a pour objectif «de faire des Pays-Bas la Jamäque de l'Europe». Ce dont Wernard et ses amis ne se doutaient pas, c'est qu'ils y arriveraient. En dix ans, la skunk (2) rafle les trois quarts du marché néerlandais. Le pays des polders devient un pôle d'herbe. Elle s'exporte aujourd'hui dans toute l'Europe. Mais cette fois encore c'est trop. En 1985, Wernard descend à nouveau en marche. Et se lance dans le commerce de néons, engrais et terreaux : Positronics est le premier grow-shop d'Europe. Il y en aura des centaines.
De l'éducation catholique qu'il reçut en Nouvelle-Guinée, où son père était cadre pour Shell, Wernard a gardé le poids du péché ainsi qu'une certaine distance avec la société néerlandaise et son culte du profit. «Pour les protestants, si tu n'emmerdes pas les autres et que tu rapportes du fric, tu peux faire ce que tu veux.» Agnostique, lui se revendique moraliste : «On a tous en nous une part de divin qui nous dit ce qui est bien et ce qui est mal.» Comme de gagner des fortunes en vendant du cannabis ? Son fils, Mipam, 19 ans : «Je ne crois pas que mon père ait jamais voulu devenir riche.» Lui : «Je n'ai jamais fait ça pour l'argent.» Ou : «Dans les dix commandements, il n'est pas écrit "Tu ne fumeras pas de cannabis", les lois humaines changent.» Ou encore : «J'ai aidé des millions de personnes à enrichir leur vie avec le cannabis. Les drogues ont largement influencé la culture actuelle. Dans la musique, au cinéma, tout est psychédélique.» Un remords tout de même ? «Avoir dit aux gens qu'ils se feraient de l'argent avec le cannabis. On ne devrait jamais faire la promotion de cette plante.»
Pour gagner sa vie, Wernard a pourtant signé le Michelin des coffee-shops, sorte de rente sur une part de gloire qu'il n'avait jamais osé réclamer et que l'on commence à peine à lui reconnaître : pour les trente ans du Mellow Yellow, le gotha du pétard s'était donné rendez-vous. Lui vit désormais avec femme et enfants loin d'Amsterdam, s'habitue aux fins de mois difficiles et cultive son petit jardin. «Me défoncer ne m'intéresse plus. Je recherche des expériences spirituelles, ce qui nécessite de laisser passer quelques jours avant de refumer un pétard.» Mais derrière son apparente bonhomie de jeune retraité pointe une frustration. «Ce qui lui manque, c'est de se trouver quelque chose de gratifiant à faire», estime Yolanda.
Alors il repart à l'assaut de la prohibition. Plus avec des graines, mais avec des mots. Dans les écoles, où il devrait, l'année prochaine, faire de l'information sur les drogues. Dans les ministères ou les séminaires internationaux, où ce «libéral-réaliste» tente de promouvoir un système de «légalisation silencieuse» qu'il a patiemment élaboré à partir de sa propre expérience. «Je ne suis pas pour la légalisation pure et simple du cannabis. D'abord parce que la société n'est pas prête, mais aussi parce qu'alors le big business confisquerait totalement ce marché. Mais on ne peut pas faire la guerre à notre propre jeunesse parce qu'elle fume des pétards.» Alors en attendant l'hasch de raison, Wernard entend «limiter la casse». Puis, il n'en démord pas : «Un jour, le cannabis sera légal.»