Le Québec est véritablement devenu la Colombie du nord, tellement l'industrie du pot est gigantesque. Non seulement le Québec n'importe plus de cannabis, mais les trafiquants en produisent suffisamment pour fournir le reste du Canada et le nord-est américain. Et il en reste…
«La preuve, c'est qu'on peut encore trouver, au mois d'août, du très bon pot québécois de l'an passé. Je n'ai jamais vu ça!» s'exclame Alain Berthiaume, véritable spécialiste du pot et propriétaire de la boutique Hemp Québec, qui vend tout l'attirail du parfait cultivateur de pot.
Source: Canoe.com
Il estime que le pot est une industrie qui génère au Québec des revenus annuels frôlant les trois milliards de dollars, une donnée qui ne peut toutefois être appuyée par des chiffres officiels.
À l'exception de variétés de marijuana qui ne poussent pas ici, le Québec n'importe plus son pot comme il le faisait autrefois.
«On exporte vers les États-Unis, et on fournit aussi les autres provinces canadiennes», confirme le lieutenant Jean Audette, responsable du projet Cisaille de la Sûreté du Québec.
La pointe de l'iceberg
Imaginez, la culture dans les champs de mäs, qui donne lieu chaque année à de spectaculaires saisies, ne représente qu'une infime partie de la production.
«Seulement 15% des dossiers ouverts l'an dernier en étaient de culture sur des terres agricoles» explique M. Audette.
Un autre 50% des dossiers consiste en des productions extérieures (boisés, terrains résidentiels), 32% dans les maisons, et 3% en serres hydroponique.
La Centre-du-Québec, ses terres fertiles et ses immenses champs de mäs, est attrayant pour les cannabiculteurs. Malgré tout, ils sont nombreux depuis quelques années à s'expatrier dans d'autres régions pour fuir la police.
«On trouve maintenant énormément de production extérieure dans le coin de La Tuque, en Abitibi et en Gaspésie. Les plants sont un peu plus petits, mais ils se sont adaptés au climat», note M. Audette.
«Près de La Tuque, ça pousse en quantité industrielle sur les terres coupées à blanc», confirme M. Berthiaume. Le crime organisé s'occupe peu de production, mais contrôle parfaitement la distribution, dit M. Audette.
Croissance
L'industrie de la culture a énormément grossi au cours des 15 dernières années.
«Selon un document du ministère de la Sécurité publique, il y avait 93 infractions par 100 000 habitants liées aux drogues en 1990. Aujourd'hui, c'est 247 infractions (une hausse de 166%!)», fait remarquer Michel Germain, du Comité permanent de lutte à la toxicomanie.
«Cette hausse est en grande partie attribuable à une progression marquée des infractions liées au cannabis», lit-on d'ailleurs dans le rapport 2002 sur la criminalité du ministère de la Sécurité publique.
De 1997 à 2002, le nombre d'infractions de possession de cannabis à des fins de trafic a augmenté de 78% et les infractions de production ont grimpé de 83%.
Et ça ne diminuera pas cette année. Avec 354 471 plants saisis au 15 septembre dernier, la Sûreté du Québec avait une cadence supérieure de 20% à celle de 2003, alors que 297 676 plants avaient été saisis à pareille date. 0 commentaire En savoir plus… ›
L'attitude du Canada envers la marijuana continue de donner des maux de tête à la Maison-Blanche. Le responsable de la lutte antidrogue aux États-Unis, John Walters, est préoccupé par l'indulgence des Canadiens quand vient le temps de punir les trafiquants.
M. Walters a affirmé, au cours d'une entrevue exclusive accordée à La Presse, que la loi canadienne prévoit «des sanctions légitimes» à ce chapitre mais qu'elles «ne sont pas imposées».
Source: Cyber Presse
Tsar de la lutte contre la drogue à la Maison-Blanche, il a dit avoir appris des autorités canadiennes que les peines infligées «dans plusieurs juridictions pour la production ou l'expédition» de marijuana «ne sont pas suffisantes pour dissuader ou punir de façon appropriée les individus».
M. Walters voit un lien direct entre ce qu'il perçoit comme les ratés du système canadien et les problèmes des Américains. Les États-Unis sont actuellement aux prises avec l'arrivée d'importantes quantités de marijuana en provenance du Canada.
Le responsable de la Maison-Blanche a fait ces déclarations dans la foulée de la publication d'une liste noire dans ce dossier. La semaine dernière, George W. Bush a énuméré les États considérés par Washington comme des «producteurs ou des lieux de transit majeurs» de la drogue qui entre aux États-Unis.
Le Canada ne figurait pas parmi les 22 États étiquetés de cette façon, mais il était néanmoins mentionné comme un des pays qui inquiètent Washington.
S'il a souligné la coopération des autorités canadiennes dans la lutte contre l'exportation de cannabis, le président américain se disait malgré tout préoccupé par les quantités «substantielles» qui traversent la frontière.
«Si c'était simplement une question de production et de consommation au Canada, en tant qu'amis, nous dirions que c'est terrible mais que ce n'est pas notre affaire. Mais cette production est toujours largement destinée aux États-Unis», a expliqué M. Walters.
«Comme cela continue d'augmenter, nous sommes bien sûr préoccupés. Comme le Canada semble demeurer incapable de faire des efforts efficaces pour faire respecter la loi afin de contenir et de réduire la production, ce rapport montre que nous demeurons très préoccupés», a ajouté celui qui coordonne, depuis 2001, la lutte contre la drogue menée par son pays.
À l'instar de son président, M. Walters a tenu à faire l'éloge de la coopération des autorités canadiennes. Il a même loué les succès du Canada dans la restriction des composants chimiques qui permettent de produire la méthamphétamine.
En revanche, il n'arrive pas à comprendre pourquoi des individus impliqués dans le trafic de la marijuana au Canada ne reçoivent pas «une peine de prison significative» quand ils sont interpellés.
Selon M. Walters, certains pensent encore que ces trafiquants «ne sont pas des vrais criminels», mais plutôt des «types amusants comme on en voyait dans les films des années 80». «C'est vivre dans le passé», a-t-il dénoncé.
Car la marijuana est «au coeur des problèmes de drogue aux États-Unis», a soutenu le représentant de la Maison-Blanche. «Plus de 60% des sept millions d'Américains que nous devons traiter parce qu'ils sont dépendants de drogues illégales abusent ou sont dépendants de la marijuana», a-t-il rapporté.
Les autorités américaines sont particulièrement préoccupées par l'importation sur leur territoire de cannabis canadien à haute teneur en THC (tétra-hydro-cannabinol, le principe actif du cannabis). Sa teneur en THC, dont la moyenne oscillait entre 1% ou 2% dans les années 80, se chiffre actuellement à 9% (on en a même déjà saisi à 27%). Il provient avant tout de Colombie-Britannique, mais la production «se déplace de l'ouest à l'est» du Canada, a souligné M. Walters.
De 80% à 95% de ce pot serait expédié aux États-Unis. Et le commerce semble aller en augmentant. On signalait récemment que les autorités américaines ont saisi plus de 48000 livres de marijuana à la frontière canadienne l'an dernier, soit près du double des 26000 livres interceptées un an plus tôt. Ce pot plus puissant ferait actuellement des ravages aux États-Unis. «Les gens se présentent maintenant dans les hôpitaux, sur le plan national aux États-Unis, plus souvent en raison de la marijuana que de l'héroäne. Ça n'a jamais été le cas autrefois», a indiqué M. Walters. Depuis deux ans, plus d'Américains ont sollicité un traitement pour la dépendance à la marijuana que pour la dépendance à l'alcool.
Ce n'est pas d'hier que certains comportements canadiens à l'égard du pot irritent le tsar américain de la lutte contre la drogue. L'idée de décriminaliser la possession de petites quantités de marijuana n'a jamais plu à M. Walters. À l'automne 2003, il avait fait une sortie contre cette initiative, reprochant au Canada d'être «le seul pays des Amériques à devenir un producteur majeur de drogue au lieu de réduire sa production».
Soupçonné d'avoir voulu faire passer en douce aux Etats-Unis 243 kilos de marijuana en provenance de Colombie-Britannique, un douanier américain a été arrêté par ses collègues de travail, plus tôt cette semaine.
Cory Whitfield, âgé de 35 ans, a été arrêté lundi au point de passage Aldergrove à Lynden, dans l'Etat de Washington. Il aurait alors tenté de franchir la frontière au volant d'une camionnette immatriculée en Colombie-Britannique.
Source: Mes Nouvelles
Selon les documents déposés en cour, des agents ont découvert la marijuana, enveloppée dans du plastique, dans des armoires et des tiroirs à l'arrière du véhicule.
"Il a été arrêté pour possession et importation d'une drogue contrôlée", a affirmé Mike Milne, porte-parole des services douaniers américains, ajoutant que l'arrestation d'un agent dont le travail était de faire en sorte que de la drogue et d'autres produits de contrebande n'entrent pas aux Etats-Unis était "très inhabituelle".
Douanier depuis huit ans, Whitfield a travaillé pendant deux ans au poste frontralier de Blaine, dans l'Etat de Washington, mais il a passé les six dernières années à l'aéroport de Vancouver, où il avait pour tâche de passer au crible les voyageurs souhaitant se rendre aux Etats-Unis, a indiqué M. Milne.
Whitfield a affirmé aux douaniers qu'il se rendait à Bellingham afin d'apporter un moteur de voiture à un ami, et qu'il n'était pas propriétaire du véhicule au volant duquel il se trouvait, selon les documents de procédure.
Toujours selon ces documents, le suspect a prétendu avoir été le "pigeon" de trafiquants de drogue, et que s'il parlait, il serait un "homme mort".
Whitfield a comparu mardi à Seattle. S'il est reconnu coupable, il est passible d'une peine de prison pouvant atteindre 40 ans.
https://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/images/actus/18363510.jpg[/img] Winona Ryder jouera le rôle-titre de la comédie "Mary Warner", l'occasion pour elle de retrouver Michael Lehmann, le réalisateur de "Fatal games".
Après avoir défrayé la chronique suite à une affaire de vol à l'étalage, Winona Ryder retrouvera le chemin des studios pour les besoins de Mary Warner, une comédie indépendante de Michael Lehmann. Ce long métrage marquera leurs retrouvailles, puisque tous deux avaient déjà collaboré en 1989 sur Fatal games. Le tournage devrait débuter le 15 janvier prochain à Los Angeles.
Un brownie lourd de conséquences
Ecrit par l'acteur Dylan Haggerty, ce film suivra les mésaventures d'une comédienne à la dérive après l'absorption d'un brownie au marijuana confectionné par son colocataire. Winona Ryder travaille actuellement sur A scanner darkly, un film d'animation et de science-fiction de Richard Linklater, adapté d'une nouvelle de Philip K. Dick.
https://radio-canada.ca/nouvelles/ressources/images/normales/c/ca/040907cannabis_n.jpg[/img]Selon une enquête du Journal de Montréal, de plus en plus de jeunes des zones rurales du Centre-du-Québec désertent les écoles à l'automne pour travailler dans les plantations illégales de marijuana qui foisonnent dans les champs de la région.
Ainsi, selon les autorités de la région, les trafiquants et les cultivateurs payent des étudiants jusqu'à 25 $ l'heure pour récolter leur cannabis et pour surveiller les plantations en leur absence.
Source: Radio Canada
Les trafiquants n'hésiteraient d'ailleurs pas à équiper ces jeunes de 14 à 16 ans de véhicules quatre-roues, de téléphones cellulaires et peut-être même d'armes, selon un directeur d'école de la région.
Les employeurs de la région en panne de main-d'oeuvre
Plutôt limité au début, ce phénomène a atteint une telle proportion dans la région que les commerçants et les propriétaires d'entreprises ont désormais de la difficulté à embaucher des jeunes.
Compte tenu du peu d'heures qu'ils ont à travailler dans les champs de marijuana pour s'offrir un bon salaire, beaucoup de jeunes se moquent littéralement des emplois à 10 $ de l'heure.
Ces jeunes n'hésitent pas non plus à sacrifier parfois plus de quatre semaines d'école pour aller s'enrichir facilement et illégalement.
Considérée comme « La Mecque » des producteurs de cannabis, la région du Centre-du-Québec connaît des taux records de criminalité. Seulement chez les jeunes, le nombre de criminels reliés à la drogue a triplé au cours des dernières années.
Les États-Unis ont désigné jeudi 22 États, principalement en Asie, en Amérique latine et dans les Caräbes, comme étant des pays de production ou de transit «majeurs» pour la drogue destinée aux États-Unis.
Ces pays sont l'Afghanistan, les Bahamas, la Bolivie, le Brésil, la Birmanie, la Chine, la Colombie, la république Dominicaine, l'Équateur, le Guatemala, Häti, l'Inde, la Jamäque, le Laos, le Mexique, le Nigeria, le Pakistan, le Panama, le Paraguay, le Pérou, le Venezuela et le Vietnam.
Source: Cyber Presse
Ces pays figurent sur une liste transmise par le président George W. Bush au secrétaire d'État Colin Powell, en vue de possibles sanctions au cas par cas, s'il est démontré que ces pays ne font pas d'efforts suffisants pour mettre fin à cette situation.
Cette liste est identique à celle présentée l'an dernier, à l'exception de la Thälande, qui en est désormais exclue. Washington souligne que la culture du pavot y est faible, qu'aucun laboratoire d'héroäne n'y a été découvert depuis des années, et que la Thälande n'est plus un producteur ou une plaque tournante importante pour la drogue destinée aux États-Unis.
Le Canada et les Pays-Bas ne figurent pas sur cette liste, mais font l'objet de commentaires critiques, Ottawa pour des projets jugés laxistes visant à dépénaliser la possession de petites quantités de cannabis, et La Haye en raison du trafic d'ecstasy.
«Bien que la vaste majorité de drogues illégales qui entrent aux États-Unis viennent du Mexique et d'Amérique latine, le président (Bush) continue d'être préoccupé par le flux qui vient du Canada», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, dans un communiqué.
Il a ajouté que Washington était «préoccupé par l'évocation d'une réforme de la législation sur le cannabis (par Ottawa), qui serait une invitation pour que le crime organisé accroisse ses activités et pourrait saper les efforts de la police et de la justice» dans la lutte anti-drogue.
La Maison-Blanche salue toutefois les «efforts fructueux» de son voisin du nord pour lutter contre la production de methamphétamine et les restrictions sur les composants chimiques permettant d'en fabriquer. La présidence américaine souligne également les efforts communs contre le trafic de cocäne et d'autres «substances illicites».
Les Pays-Bas sont quant à eux considérés comme un «partenaire capable et enthousiaste» dans lutte anti-drogue, mais Washington continue d'exprimer des «préoccupations» en matière de coopération pour les extraditions et pour démanteler les réseaux de drogues synthétiques.
Washington demande en particulier davantage d'efforts de La Haye en matière d'enquêtes financières et de lutte contre le blanchiment de l'argent provenant de ces trafics.
La Corée du Nord ne figure pas non plus sur la liste, mais Washington se dit préoccupé de voir le régime stalinien de Pyongyang se livrer à des trafics d'héroäne et de methamphétamine.
La Maison-Blanche a également relevé l'augmentation de la production d'opium en Afghanistan, en raison notamment du manque de contrôle du gouvernement de Kaboul sur de nombreuses régions du pays.
Washington salue également les efforts du nouveau gouvernement hätien pour lutter contre la drogue, qui contrastent avec le bilan «lamentable» de l'ancien président Jean Bertrand Aristide. Les États-Unis se déclarent toutefois circonspects sur la possibilité de la police hätienne de mener une action en profondeur dans ce domaine.
Aujourd'hui de nombreux malades fument du cannabis, pour se libérer de douleurs ou de nausées, pour retrouver l'appétit, pour se détendre, pour dormir. Beaucoup sont porteurs du VIH. D'autres sont atteints d'hépatites, de cancer, de sclérose en plaque, d'arthrite, souffrent de crise d'épilepsie, ou encore d'autres maladies. Il est clair que le cannabis ne permet pas de soigner aujourd'hui des affections aussi complexes et qu'il n'est pas efficace notamment contre le sida, mais il permet à beaucoup de soulager des effets secondaires, de la maladie ou des traitements.
Source: Actu Paris
Ses vertus thérapeutiques ont à tel point été démontrées par leur utilisation qu'un certain nombre de pays ont fini par faire évoluer leur législation pour tolérer son utilisation à des fins médicales. C'est le cas par exemple du Canada, de la Suisse, de la Belgique, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne, mais aussi d'un certain nombre d'Etats américains (la Californie, l'Arizona, l'Alaska, Hawä, le Maine, le Nevada, l'Oregon, Washington), aujourd'hui en conflit avec la Cour Suprême des Etats-Unis, qui entend faire respecter son interdiction totale. En France en revanche, la situation paraît largement bloquée. Mais il nous a semblé utile quand même de faire un rapide état des lieux, non seulement des indications thérapeutiques ou des formes d'utilisation (illégales) qui semblent se dégager au fil des années, mais de la loi française et de la jurisprudence, et des initiatives associatives qui se font jour.
Ce tour d'horizon trop rapide ne remplacera pas ce dont nous avons besoin : un cadre législatif susceptible de valider l'usage médical du cannabis au lieu de le rejeter dans l'ombre ; un marché qui nous garantisse des produits à teneur stable, qui ne soient pas coupés de toutes sortes de substances ; un contexte qui favorise la recherche et la formation des médecins à son utilisation rigoureuse. Il n'a pas non plus pour but de faire sous quelque forme que ce soit la promotion d'un usage illégal d'une drogue illégale. Mais il est temps de commencer à faire état des pratiques de bon nombre de malades et des résultats de bon nombre de chercheurs étrangers. Depuis quinze ans, la liste d'indications thérapeutiques de cette plante ne cesse de s'étendre. Notre idée est plutôt de vous aider à établir un dialogue fructueux avec votre médecin, pour qu'il puisse vous conseiller sur la meilleure démarche thérapeutique.
Les indications thérapeutiques
Jusqu'en 1954, le cannabis est considéré comme une plante médicinale. Il possède des vertus analgésiques (il apaise des douleurs), anti-spasmodiques (sclérose en plaque), anti-convulsives (épilepsie), anti-inflammatoires, anti-vomitives, broncho-dilatatrices (asthme), vasodilatatrices (glaucome), relaxantes et somnifères. Les dernières recherches le mentionnent comme possible agent thérapeutique contre des maladies neuro-dégénératives (maladie de Parkinson). Ses qualités anti-prolifératives ont été démontrées en permettant la rémission de tumeurs cancéreuses au cerveau. Il n'a aucune activité antivirale ou antirétrovirale, et ne peut donc pas soigner à proprement parler le sida, mais il peut améliorer grandement la qualité de vie en diminuant de manière remarquable les symptômes et/ou les effets secondaires des traitements lourds.
Sa propriété la plus reconnue depuis longtemps est de stimuler l'appétit, et de redonner plaisir à manger. De nombreuses études mettent en évidence depuis longtemps un lien entre consommation de cannabis et augmentation de l'appétit et ce, même à long terme. Il permet donc de lutter contre la cachexie (une maigreur extrême) et de favoriser la prise de poids.
Les dernières recherches de GW Pharmaceutical (un laboratoire anglais qui travaille uniquement sur le cannabis thérapeutique) ont permis de prouver qu'il est possible d'annuler l'effet psychoactif tout en préservant l'intégralité des effets thérapeutiques. Beaucoup de personnes ne voulant pas en subir les effets psychoactifs pourraient quand même bénéficier des effets thérapeutiques. Il ne faut pas croire que plus on est « stone », plus « cela soigne ».
Les contre-indications
La plupart des effets du cannabis sont facilement gérables ; aucun décès n'a été constaté à cause d'un surdosage de cannabis. En théorie, le rapport entre dose efficace et dose létale est de 1 à 40 000 ; comparé à l'aspirine, pour laquelle ce rapport est de 1 à 9, cela fait du cannabis un produit qui pourrait être prescrit par un médecin.
Le cannabis peut favoriser cependant des crises d'anxiété ou de paranoäa pouvant nécessiter dans certains cas (rares) une prise en charge psychiatrique lourde (on parle de psychose au cannabis). Précisons bien qu'il y a des périodes de fragilité (dépression, etc.) où le cannabis peut être plus risqué à utiliser. Il est important, avant d'envisager un usage thérapeutique régulier, de bien connaître ces risques afin de les prévenir ou de les minimiser. Toutefois, le cannabis est souvent aussi utilisé par les usagers de drogues comme « stimulant de la bonne humeur », et c'est là le paradoxe.
Fumé, et à plus forte raison mélangé à du tabac pour le consommer sous forme de « joint » ou de cigarette, il présente les mêmes types de risques ou de contre-indications que l'usage du tabac. Il existe des formes galéniques et /ou des modes de consommation qui permettent de pallier cet inconvénient, mais ils ne sont pas toujours accessibles en dehors des essais thérapeutiques menés par des laboratoires.
Galéniques et formes d'utilisation
Le cannabis est le plus souvent utilisé sous forme de résine (haschisch, « shit ») ou de feuilles séchées (« herbe »). Il peut être fumé, mélangé à du tabac ou non. La pipe permet de fumer du cannabis en petite quantité sans le mêler à du tabac. Sous forme fumée, le produit agit très rapidement, pour une durée moyenne, ce qui peut s'avérer adéquat pour soulager des nausées ou des douleurs.
Sous forme ingérée (tisanes, thé, gâteaux), le produit agit plus lentement mais pour une durée beaucoup plus longue. Attention, les effets psychotropes sont différents et beaucoup plus puissants à dosage égal que consommé fumé. Contrairement à la formule fumée, les hallucinations sont fréquentes, difficiles à gérer et parfois redoutables.
Certaines personnes recourent à des vaporisateurs utilisés en aromathérapie, mais de façon expérimentale. Ce mode d'administration, comme celui des spray actuellement développés dans les essais thérapeutiques, permet d'exploiter toutes les propriétés de la plante, sans pâtir des problèmes liés à la fumée.
Les essais thérapeutiques
En France
En juin 2001, Bernard Kouchner, alors ministre délégué à la Santé, annonçait des expérimentations thérapeutiques sur le cannabis en France. Deux programmes hospitaliers de recherche clinique ont depuis été attribués au service de médecine interne du centre Monte-Cristo (Hôpital européen Georges-Pompidou), dirigé par le Pr. Le Jeune, et au service de neurologie du Pr. Catherine Lubetzki à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Ces essais sont en cours et sont toujours ouverts (voir Protocoles 28 qui sortira début mai).
En Grande-Bretagne
Début mars 2003, le laboratoire britannique GW Pharmaceuticals et le fabricant d'aérosols français Valois ont annoncé leur intention de mettre sur le marché anglais, dès la fin de l'année, le premier médicament à base de cannabis. Ce produit est dans sa dernière phase d'étude en Angleterre et attend son autorisation de mise sur le marché. Il s'agit d'un spray sublingual faisant l'objet d'une dizaine d'essais cliniques.
Que dit la loi en France ?
Le cannabis est classé parmi les stupéfiants depuis la convention de Genève en 1925, il s'agit donc d'une substance dont l'usage, la cession (le don), l'incitation, la vente et la production sont interdits. La loi française en matière de drogue est inspirée des conventions internationales qui classent le cannabis parmi les substances vénéneuses dépourvues de tout intérêt médical. C'est pour cette raison que l'utilisation du chanvre à des fins thérapeutiques reste si difficile en France.
Actuellement, la législation française, qui date du 31 décembre 1970, punit l'usage de cannabis de deux mois à un an de prison et jusqu'à 3 800 euros d'amende, et la cession ou l'offre en vue d'une consommation personnelle de cinq ans de prison et environ 76 000 euros d'amende. La cession est également punie par la loi.
Se fournir en cannabis en France, au marché noir, ou bien à l'étranger vous met donc en situation d'illégalité. L'autoproduction (la culture de plants de cannabis à la maison ou dans votre jardin) n'est pas non plus autorisée. Au minimum, elle peut vous faire tomber sous l'accusation d'usage ; si les quantités cultivées paraissent importantes, vous risquez d'être accusé de trafic.
Il faut noter que le trafic est punissable d'une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, ce qui place, en droit, la question des drogues au même niveau que celles du terrorisme et du proxénétisme (lois d'exception). Ce genre de condamnation peut donc être un motif de refus de suspension de peine.
Enfin, il faut rappeler une mesure législative toute récente, qui n'est pas sans conséquence pour les personnes faisant usage de cannabis ou de n'importe quel stupéfiant : en janvier 2003, l'Assemblée nationale a adopté une loi punissant la conduite automobile « sous l'influence de stupéfiants » de deux ans de prison et 4500 euros d'amende. Or il est important de savoir que la consommation de cannabis peut laisser des traces dans les urines jusqu'à sept semaines.
La jurisprudence
En mai 2001 le Tribunal administratif de Paris rejetait une requête déposée par le MLC (Mouvement de Légalisation Contrôlée), concernant l'importation de dix kilogrammes d'herbe de cannabis destinés à soulager les douleurs de dix personnes atteintes de maladies incurables. Le rejet invoquait une incompatibilité avec la Convention internationale de 1961 qui réprime l'importation de substances classées comme stupéfiantes, et déniait d'autre part au MLC la capacité à exercer un « contrôle scientifique et administratif » sur l'usage de cannabis à des fins médicales.
Le 12 septembre 2002, un Marseillais de 50 ans, séropositif depuis dix-sept ans, a été condamné par le Tribunal correctionnel de sa juridiction à dix mois de prison avec sursis et cinq ans de mise à l'épreuve pour avoir cultivé du cannabis. Ses 34 plants ont été saisis et détruits par la police. Epuisé par un traitement de vingt comprimés par jour, il fumait tous les deux ou trois jours pour retrouver l'appétit. Il a fait appel.
Le 27 juin 2002, un arrêt qui fait jurisprudence a été rendu par la Cour d'appel de Papeete, en Polynésie française. Celle-ci a relaxé un homme de 55 ans, paraplégique, qui confectionnait des tisanes au cannabis pour calmer ses douleurs. Le Tribunal de Grande Instance l'avait condamné à six mois de prison pour avoir détenu 305 pieds de cannabis dans son jardin. Mais la Cour d'appel s'est appuyée sur l'article 122-7 du code pénal qui spécifie « n'est pas pénalement responsable la personne qui face à un danger actuel accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne » pour relaxer sa « consommation de cannabis [...] nécessaire à la sauvegarde de la santé ».
PRISAM (Patients et Réseaux d'Information Sur une Alternative Médicale)
L'association PRISAM milite pour la reconnaissance de l'usage thérapeutique du cannabis. Son but est de mettre en place un réseau d'information et d'entraide regroupant patients et médecins. Peuvent en devenir adhérentEs :
les personnes souffrant de maladies, douleurs ou effets secondaires pour lesquels le cannabis peut être employé,
les membres du corps médical.
Son principe est de faire en sorte que les médecins de patients qui demandent à être soignés avec du cannabis interdit en France les adressent vers des confrères à l'étranger. Dans les pays où le cannabis thérapeutique est légal, sa prescription se fait de façon très prudente, en fonction d'un diagnostic médical précis, et ne peut être faite que par des professionnels du sujet.
Deux réseaux PRISAM existent déjà : l'un, en région Rhône-Alpes, travaille avec des médecins suisses ; l'autre, en Bretagne, travaille avec des médecins anglais. Une troisième antenne est en cours de constitution en Ile-de-France, et ses membres pourront s'adresser à des médecins belges ou hollandais.
https://www.hebdosquebecor.com/aca/09112004/photos/aca_09112004_A21.jpg[/img]Les policiers ont saisi 509 plants de cannabis au sous-sol de la maison. De l'équipement sophistiqué d'une valeur importante, des ventilateurs, une vingtaine de lampes au néon, 568 g de cannabis en vrac et 3,3 g d'une matière qu'on croit être du haschish, ont également été saisis. De plus, les agents ont constaté une déviation au compteur électrique, constituant un vol de service à Hydro-Québec.
Source: Les actualités d'Asbestos
Nelson Beaudry, un homme de 38 ans de la région de Montréal, sans antécédent judiciaire, a été appréhendé et a comparu au palais de justice de Sherbrooke mercredi sous des accusations de possession de cannabis en vue de faire le trafic, de possession simple de cannabis et de production de 509 plants de cannabis. Des accusations de vol d'électricité seront sans doute portées ultérieurement.
L'homme avait loué la maison et les propriétaires ne sont nullement impliqués dans cette affaire.
Enquête
L'enquête qui a mené à cette arrestation a débuté au mois de février 2004. Un mandat général d'enquête émis par un juge de la cour du Québec a permis aux policiers de procéder à des vérifications pour appuyer leurs soupçons. Ainsi les policiers ont pu s'approcher de la résidence pour en détecter les odeurs qui émanaient de la culture et jeter un coup d'oeil par les fenêtres, alors que des inspecteurs d'Hydro-Québec ont pu vérifier la consommation électrique plus que démesurée.
Plusieurs sources d'information et la surveillance des lieux ont mené les policiers à investir les lieux en début de journée mardi. La valeur totale de la saisie est évaluée approximativement à 1 million $.
Au coeur de divers développements thérapeutiques actuels, vient de faire la preuve de son efficacité pour calmer la douleur chez les malades atteints de sclérose en plaques. Les résultats de cette nouvelle série d'essais cliniques - présentés au cours d'un congrès scientifique, à Exeter (Grande-Bretagne) - sont plus probants que le premier programme, dont les résultats, publiés en novembre dernier, montraient que les patients traités au tétrahydrocannabinol, la substance active du cannabis, étaient enthousiastes, mais ceux qui avaient pris des placebos s'étaient aussi sentis mieux... Selon un chercheur de l'école de médecine de Plymouth, les derniers résultats sont une « encourageante preuve des effets bénéfiques à long terme des pilules au cannabis ».
Un adolescent allemand, vendeur de drogues douces à ses heures perdues, a offert aux policiers leur meilleur flagrant délit en proposant de vendre du haschisch au beau milieu d'une soirée d'anniversaire d'un agent de police.
Source: Reuters
"Il a dit aux invités de la soirée qu'il avait du cannabis s'ils voulaient fumer quelque chose de plus fort", a indiqué mardi un porte-parole de la police d'Eschwege, dans le nord du pays.
Des collègues du policier dont on fêtait l'anniversaire vendredi dans une salle de sports ont emmené le jeune homme de 17 ans à l'écart des festivités pour lui signifier son arrestation.
"Le pauvre garçon a choisi les mauvais clients ce soir-là", a conclu le porte-parole